Quand je parle de mon projet de podcast parentalité avec ma psy, je vois deux réactions : soit les gens ouvrent trop grand les yeux, soit ils disent oh stylé. Et y'a Ovidie, qui dit nique sa mère le transfert.
Pourquoi ? Je vous laisse écouter
Produit par Calme toi
psy : Mélanie Gosse
Réalisé par KR sound
Musique originale : Lucas sv
Mélanie gosse est psychanalyste, elle rédige une thèse dans laquelle elle propose une réflexion sur la manière dont les familles mineures (queer, homoparentales, monoparentales) remettent en perspective la méthodologie de la psychanalyse. Dans ce travail de recherche, dont le titre provisoire est "Confronter Oedipe ou défaire la famille, pour des familles mineures et des analystes minoritaires", elle se penche sur la capacité de ces familles "déviantes" (dans le sens pas dans la norme) à remettre la psychanalyse en question.
—> Pour celleux que ça chauffe d'aller plus loin : en psychanalyse, il y a deux principes :
1/ c'est l'analysant (le patient) qui décide quel genre de transfert il va faire sur son analyste (le-a psy)
2/ la base de travail des analysants c'est Oedipe : gnagna Oedipe, gnagnagna le complexe d'Oedipe.
Sauf que si, comme Mélanie Gosse, vous admettez qu'un-e analysant n'est pas (forcément) (que) régi par un schéma oedipien, alors vous acceptez d'accompagner son désir (la raison pour laquelle iel est dans le fauteuil), sa question (ce qui le-a turlupine et l'a mené jusqu'à dans le fauteuil) et son transfert (ce qu'iel doit dépasser en prenant le-a psy comme témoin) en partant de l’inconnu, du « x », et c’est ce X qui crée des analystes minoritaires, qui ont voix au chapitre dans sa thèse, qu’elle leur consacre.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.