Né en 121 dans une des grandes familles de l’Empire romain, le jeune Marc fut appelé à un destin plus grand encore par la volonté de l’empereur Hadrien, alors qu’il se passionnait pour la philosophie. Désigné comme héritier de l’empire, formé auprès des meilleurs maîtres, il fut le témoin, tout au long du règne d’Antonin le Pieux, de l’apogée de Rome. Son propre règne, entamé en 161, fut difficile, marqué tant par les guerres, qui l’ont entraîné de longues années aux frontières de son empire, que par les épidémies. Dans ce deuxième volet qui lui est consacré, Storiavoce s'arrête sur la grande crise des années 160 marquée par la "pestilence". Benoît Rossignol, biographe de Marc Aurèle, répond aux questions de Christophe Dickès:- Où apparaît la « pestilence » ? D’où vient d’ailleurs ce mot de Pestilence? - Pestilence… on pense à la peste… pourtant il s’agirait d’une autre maladie : la variole. Peut-on parler de pandémie? Quels sont les territoires touchés ? A-t-on une idée des conséquences démographiques ?- Disettes, famines… Est-ce qu’il est difficile d’établir les causes de la mortalité à l’époque ?- Quelle est la place du divin dans cette crise? Comment conjurer le mal : faut-il chercher la paix des dieux ?- Plus concrètement, que décident et que font Marc Aurèle et Vérus ? Quelles sont les conséquences économiques du développement de la maladie ?- Quelle est l’importance du phénomène ? Est-ce que la crise dure les années suivantes ? Est-ce le début de la fin : la peste cause t’elle un retard irrattrapable pour l'Empire?L'invité: Benoît Rossignol est maître de Conférence à l'Université Paris I Panthéon Sorbonne. Spécialiste de l'Antiquité il vient de publier un magistral Marc Aurèle (Editions Perrin, 680 pages, 29€) qui fera date. Une biographie dense dont la particularité est non pas de s’arrêter seulement sur la vie de Marc Aurèle, mais aussi de décrire le milieu dans lequel il évolue.
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