Le nom de Rome raisonne à nos oreilles comme un modèle d’universalité. Au temps des Césars et de l’empire tout d’abord mais ensuite bien après, dans la construction, siècle après siècle, de la papauté. Le pape étant souverain pontife de l’Eglise universelle. La vocation de Rome trouve ses origines dans un double martyr : ceux de Pierre puis de Paul dans les années 60. Alors que les Évangiles vont se répandre grâce à l’universalité de la langue grecque, le voyage à Rome constitue pour les deux apôtres l’ultime étape de cette universalité. Le christianisme est apparu et s’est développé dans le judaïsme puis dans un contexte culturel à la fois latin et hellénique. Mais il faudra encore quelques siècles pour que les chrétiens convertissent la romanité, dans laquelle ils retrouveront cet élément essentiel de leur religion : l’universalisme. Il s’agit même d’un caractère commun fondamental : l’Eglise et l’empire ayant été les deux seules structures de l’antiquité à avoir intégré dans leur représentation intellectuelle, la mondialisation. Storiavoce vous propose de comprendre avec l'historien Thomas Tanase ce double concept : celui d’universalité associé à la réalité du pouvoir des papes. Il est interrogé par Christophe Dickès. L'invité: Thomas Tanase est professeur agrégé et docteur en histoire, ancien école de l'Ecole française de Rome. Il est spécialiste de l’expansion occidentale et des voyageurs médiévaux. Il est notamment l'auteur de Histoire de la papauté en Occident, Paris, Gallimard/Folio Histoire; Marco Polo, Paris, Éditions Ellipses, 2016 qui a reçu le Prix Bordin 2017 de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres ; « Jusqu’aux limites du monde ». La papauté et la mission franciscaine, de l’Asie de Marco Polo à l’Amérique de Christophe Colomb, Rome, Éditions de l’École française de Rome, 2013.
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