Tout ce qu’il faut savoir dans le domaine de la Green Tech.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d’informations.
The podcast Choses à Savoir TECH VERTE is created by Choses à Savoir. The podcast and the artwork on this page are embedded on this page using the public podcast feed (RSS).
Décarboner l’industrie française : un défi majeur qui repose en grande partie sur l’électricité. Pour remplacer les énergies fossiles comme le gaz et le fioul, responsables des émissions de CO2, les industriels misent sur des procédés électriques pour le séchage, le chauffage ou encore les traitements thermiques. Cependant, certains secteurs, comme le ciment, doivent se tourner vers d'autres solutions en raison de contraintes technologiques.
Dans le secteur verrier, par exemple, les fours électriques se généralisent, mais chez les cimentiers, l’électrification reste marginale. Ces derniers privilégient des combustibles alternatifs tels que la biomasse, les huiles usées ou les déchets. Ils prévoient aussi de capturer le CO2 émis et de le transformer ou l’enfouir pour atteindre leurs objectifs de décarbonation. D’ici 2050, l’électricité pourrait représenter 62 % du mix énergétique industriel, contre 37 % en 2023, selon une étude de La Fabrique de l’industrie. Cela signifie une consommation de 207 térawattheures, soit le double de la demande actuelle. Mais cet objectif dépendra de l'accès à une électricité abordable, compétitive et prévisible, alerte David Lolo, économiste et auteur du rapport.
EDF se montre confiant quant à la signature de nouveaux contrats d’approvisionnement à long terme, mais les industriels jugent ces offres encore trop coûteuses. Ces derniers réclament une stabilité des prix pour accompagner leur transition, après avoir bénéficié d’un système avantageux pendant 15 ans. Enfin, l’électrification risque de progresser à deux vitesses. Les grands pôles industriels, comme Dunkerque ou Fos-sur-Mer, sont prioritaires, au détriment de sites plus diffus comme les usines de verre ou de ciment en zones rurales. Les travaux de raccordement et d'infrastructure nécessaires pour ces sites moins accessibles restent un obstacle majeur à leur décarbonation rapide.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Et si votre trajet en métro contribuait à alimenter la ville en électricité ? C’est le pari réussi de Barcelone, où les autorités ont mis en place un système innovant pour produire une énergie propre et locale. Grâce au projet MetroCharge, l'énergie générée par le freinage des rames de métro est transformée en électricité.
Lorsqu’un train freine, il dégage de l’énergie cinétique, habituellement perdue sous forme de chaleur. Mais ici, elle est captée et convertie en électricité. Cette dernière est ensuite utilisée pour alimenter les stations, faire rouler les trains, et même recharger des véhicules électriques grâce à des bornes situées à proximité. Ce système, déployé dans 16 stations du métro barcelonais, offre un double avantage : produire une énergie locale et réduire les coûts. Alvaro Luna, professeur à l’Université polytechnique de Catalogne, explique : « En acheminant directement l’électricité vers les bornes de recharge, sans passer par le réseau général, on peut proposer des tarifs plus compétitifs. »
Le projet ne s’arrête pas là. En combinant cette technologie de freinage régénératif avec des panneaux solaires, MetroCharge couvre désormais l’intégralité des besoins énergétiques de 28 stations sur 163. Barcelone illustre ainsi une tendance mondiale : faire de l’électricité une énergie renouvelable incontournable. En 2023, 30% de l’électricité mondiale provenait de sources vertes, et des initiatives comme celle-ci montrent qu’on peut encore aller plus loin. Une idée ingénieuse, qui combine innovation technologique et bénéfices écologiques, tout en rendant nos déplacements du quotidien encore plus durables. Le futur est déjà en marche... dans le métro de Barcelone !
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Faire renaître la glace en Arctique : une idée audacieuse portée par la start-up britannique Real Ice. Depuis deux ans, cette entreprise collabore avec des scientifiques pour tester une technologie capable de ralentir la fonte des glaciers. Selon CNN, les premiers essais ont été menés en Alaska, suivis d’une phase plus avancée à Cambridge Bay, au Canada. En janvier dernier, Real Ice a observé des résultats encourageants, affirmant que la glace s'était épaissie de 10 cm en seulement dix jours sur les zones expérimentées.
Le concept ? Des pompes électriques submersibles ramènent de l’eau de mer à la surface, où elle gèle, créant une couche supplémentaire de glace. À terme, Real Ice ambitionne d’épaissir la banquise sur 600 000 kilomètres carrés – une zone deux fois plus grande que la Californie – grâce à des drones sous-marins alimentés par de l’hydrogène vert. Mais ce projet titanesque a un prix : entre 5 et 6 milliards de dollars par an.
Si l’idée séduit certains, elle soulève aussi de vives critiques. En novembre dernier, un rapport cosigné par des scientifiques alerte sur les risques environnementaux des projets de géo-ingénierie polaire. La professeure Liz Bagshaw, spécialiste du changement environnemental polaire, juge l’initiative de Real Ice "moralement douteuse" et "éthiquement irresponsable". Elle craint des effets imprévus, comme une perturbation de l’écosystème marin et de la croissance des algues liée à l’épaisseur de la glace. Face aux critiques, Andrea Ceccolini, co-directeur général de Real Ice, reconnaît ces risques mais défend son projet : "Ne rien faire serait encore plus dramatique pour les écosystèmes."
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Regarder des vidéos sur TikTok ou scroller sur Instagram : des gestes anodins pour nous, mais coûteux pour la planète. Une étude menée par Greenly, une entreprise française spécialisée dans la comptabilité carbone, révèle l’empreinte environnementale inquiétante de nos applications sociales préférées. En tête du classement, TikTok affiche une empreinte carbone colossale de 53,7 millions de tonnes équivalent CO2 par an. Ce chiffre rivalise avec les émissions annuelles de pays comme la Grèce ou le Portugal. En cause ? L’énorme consommation énergétique liée au visionnage des vidéos.
YouTube arrive en deuxième position avec 14,3 millions de tonnes de CO2, soit l’équivalent des émissions de l’Estonie. Malgré des efforts pour améliorer son efficacité énergétique, notamment avec un PUE (Power Usage Effectiveness) de 1,10, la plateforme reste gourmande en ressources, en particulier pour le streaming. Sur la troisième marche, Meta, qui regroupe Facebook, Instagram et Threads, totalise 7,4 millions de tonnes de CO2, un chiffre comparable aux émissions du Luxembourg. Toutefois, l’entreprise a réduit ses émissions opérationnelles de 94 % depuis 2017, grâce à des investissements massifs dans les énergies renouvelables.
L’étude souligne également l’impact du mix énergétique. En France, où le nucléaire domine, les émissions des plateformes sont nettement inférieures à celles des États-Unis. Par exemple, TikTok émet 3,19 millions de kg de CO2 par an en France, contre 64,26 millions outre-Atlantique. Enfin, les services vidéo sont les plus énergivores : TikTok consomme 15,81 mAh par minute, loin devant Instagram (8,9 mAh). Pour réduire son empreinte, Greenly conseille de limiter le temps passé sur ces plateformes ou de privilégier les contenus texte et image. Un geste simple, mais essentiel pour alléger le poids numérique sur notre planète.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La diffusion sportive connaît une véritable révolution. Finies les retransmissions lourdes, coûteuses en matériel et en personnel. Désormais, place à une diffusion en direct minimaliste, optimisée par le Cloud. Cette nouvelle approche promet des avantages majeurs : faible latence, haute qualité audio et vidéo, interaction avec les fans et sécurité renforcée.
Amazon Web Services (AWS), leader de cette transformation, collabore avec plus de 1 600 chaînes, parmi lesquelles Warner Bros Discovery, DAZN (diffuseur de la Ligue 1), HBO et Netflix. Dans le sport, AWS s’est imposé comme un partenaire clé, optimisant la diffusion en direct et l’expérience des téléspectateurs grâce à ses solutions multimédias. Le Cloud permet une automatisation avancée. Les diffuseurs peuvent gérer les retransmissions « à la demande », avec une efficacité accrue. Un exemple marquant : la Bundesliga, le championnat allemand de football, où AWS a automatisé la création de moments forts (ou highlights) et même des commentaires dans différentes langues grâce à l’intelligence artificielle générative.
Pour les commentateurs, le potentiel est immense. Des outils comme Amazon Q ou des partenaires comme Moments Labs permettent de rechercher des vidéos en moins de deux secondes à partir d’un simple prompt, ou d’afficher en temps réel des statistiques précises et engageantes. Résultat : un commentaire enrichi, rapide et pertinent. Les spectateurs ne sont pas en reste. En F1, en Bundesliga ou encore dans les vélodromes de l’Union cycliste internationale, des indicateurs comme la puissance en watts des compétiteurs apportent une nouvelle dimension immersive aux retransmissions.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Quand d'autres tâtonnent, les Néerlandais innovent. À Rotterdam, la start-up CarbonX a transformé une simple poudre noire de carbone en une solution révolutionnaire pour réduire la dépendance énergétique de l'Europe. Alors que l'UE importe 100 % de son graphite de la Chine, cette innovation pourrait bouleverser les équilibres industriels et géopolitiques.
CarbonX a développé un matériau d'anode unique en son genre, issu du noir de carbone – ou noir de fourneau – reconfiguré en une architecture hexagonale complexe. Daniela Sordi, cofondatrice et directrice technique, explique que cette structure crée un réseau poreux où les ions lithium circulent plus librement qu’avec le graphite traditionnel. Résultat : des batteries plus performantes, une recharge accélérée pour les véhicules électriques et une autonomie accrue pour les smartphones.
Au-delà de la performance, la technologie de CarbonX consomme nettement moins d'énergie que les procédés classiques, réduisant ainsi considérablement l’empreinte carbone. Un atout essentiel alors que l’Agence internationale de l’énergie prévoit que la demande mondiale en graphite sera multipliée par 20 à 25 d’ici 2040. Mais les enjeux sont aussi stratégiques. La dépendance de l’Europe à la Chine en matière de graphite pose un risque pour sa souveraineté énergétique. Rutger Van Raalten, cofondateur de CarbonX, insiste : une chaîne d’approvisionnement résiliente est cruciale pour l’électrification mondiale. La start-up prévoit d’implanter sa première usine dans le port de Rotterdam, en adaptant les infrastructures existantes de production de noir de carbone. Avec une capacité potentielle de 20 000 tonnes par an, CarbonX discute déjà avec les principaux fabricants mondiaux de batteries. Un premier accord commercial pourrait être signé dès mi-2025. Rotterdam pourrait ainsi devenir le cœur d’une filière européenne durable, reliant technologie, écologie et indépendance énergétique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Stellantis fait un pas audacieux vers la transition écologique. Jeudi 12 décembre 2024, le géant automobile a inauguré une installation géothermique inédite sur son site de production de Caen, en Normandie. Un projet d’envergure, financé à hauteur de 7 millions d’euros, qui pourrait transformer le visage énergétique de l’industrie automobile.
Après dix mois de travaux, cette centrale géothermique impressionne par son ambition technique. Trois kilomètres de tuyaux, trois pompes à chaleur et douze centrales de traitement d’air : un dispositif qui chauffe l’ensemble des bâtiments du site – soit 80 000 m² – tout en refroidissant les équipements industriels. Résultat : une réduction de 70 % de la consommation de gaz et 15 % de celle d’eau, couvrant 30 % des besoins énergétiques du site en toute autonomie.
L’usine, qui emploie 1 300 salariés pour la production de transmissions hybrides et électriques, devient ainsi un laboratoire grandeur nature pour l’innovation industrielle durable. Ce projet s’inscrit dans la stratégie du groupe, qui vise la neutralité carbone dès 2028 et une autonomie énergétique à 80 % d’ici 2030.
Soutenu par l’ADEME et des fonds européens, ce modèle pourrait faire école. Stellantis prévoit déjà des forages supplémentaires pour renforcer l’autonomie énergétique de son site normand. Une initiative qui prouve qu’industrie et transition écologique ne sont pas incompatibles. En Normandie, l’usine de Caen montre la voie, alliant performance environnementale et excellence industrielle. Avec cette installation, Stellantis passe du discours aux actes, espérant inspirer une transformation plus large du secteur automobile.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C’est officiel : 2024 marquera un tournant dans l’histoire climatique. Selon le service européen Copernicus, cette année sera la première à franchir le seuil symbolique d’un réchauffement global de +1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle. Ce niveau, inscrit dans l’Accord de Paris comme la limite à ne pas dépasser à long terme, sera franchi sur l’ensemble de l’année, après un novembre exceptionnellement chaud.
Avec une anomalie thermique de +1,62 °C par rapport à l’époque préindustrielle, novembre 2024 s’inscrit dans une série de mois records marqués par des catastrophes naturelles : typhons en Asie, sécheresses en Amazonie et en Afrique australe. Si l’Accord de Paris parle de tendances sur 20 ans pour considérer cette limite comme définitivement atteinte, les signaux sont clairs : le climat se réchauffe, actuellement de +1,3 °C en moyenne, et le GIEC estime que la barre des +1,5 °C sera inévitable d’ici 2030-2035, quel que soit le scénario d’émissions.
Pourtant, l’action internationale reste insuffisante. Selon l’ONU Environnement, les politiques actuelles nous conduisent vers un réchauffement de +3,1 °C d’ici la fin du siècle, même si les engagements de réduction des émissions sont partiellement respectés. La COP29, qui s’est conclue récemment à Bakou, n’a pas permis d’accélérer la transition énergétique. Les 300 milliards de dollars promis aux pays en développement pour leur adaptation restent bien en deçà des besoins.
Pourquoi 2024 explose-t-elle les records après une année déjà marquée par El Niño ? Les experts expliquent que la chaleur accumulée par ce phénomène climatique persiste et s’étale sur l’année suivante. Mais si la tendance ne s’inverse pas en 2025, le climatologue Robert Vautard avertit qu’il faudra reconsidérer nos modèles. En attendant, le réchauffement s’intensifie, amplifié par la fonte record de la banquise antarctique et des nuages moins réfléchissants. La sonnette d’alarme, déjà tirée, ne cesse de retentir.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le réchauffement climatique s’accélère, et les chiffres sont alarmants. Entre 2011 et 2020, les températures mondiales ont grimpé de 1,1 °C par rapport à l’ère préindustrielle. En cause : l’émission de 2 400 milliards de tonnes de CO2 depuis 1850, dont près de la moitié au cours des trois dernières décennies. Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), les politiques actuelles nous mènent tout droit vers un réchauffement de +3 °C d’ici 2100.
Mais des chercheurs des universités du Colorado, de Stanford et de l’ETH Zurich ont utilisé l’intelligence artificielle (IA) pour affiner ces prévisions. Grâce à l’apprentissage par transfert, une méthode qui réutilise des données issues de tâches similaires, ils ont analysé dix modèles climatiques et obtenu des prédictions plus précises à l’échelle régionale. Leurs conclusions, publiées dans la revue Environmental Research Letters, font froid dans le dos. Sur 46 régions étudiées, 34 dépasseront les 1,5 °C de réchauffement dès 2040. Et pour 26 d’entre elles, la barre des 3 °C sera franchie d’ici 2060. Des seuils critiques, atteints plus tôt que ne le prévoyaient les études précédentes.
Les chercheurs insistent sur le rôle crucial de l’IA dans la modélisation climatique. Elle permet non seulement d’affiner les prévisions globales, mais aussi de mieux comprendre les impacts régionaux, souvent plus incertains. Ces avancées technologiques offrent ainsi un outil précieux pour éclairer les décisions politiques face à l’urgence climatique. Un message clair : si nous ne redoublons pas d’efforts pour limiter nos émissions, les impacts du réchauffement se feront sentir plus tôt et de manière plus intense que ce que l’on redoutait. Les scientifiques appellent donc à agir vite, pour freiner cette course contre la montre.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les parkings français pourraient bientôt devenir des centrales solaires à ciel ouvert. C’est l’objectif du décret publié le 13 novembre 2024, qui applique l’article 40 de la loi « Accélération de la production d’énergies renouvelables ». Cette mesure impose aux parkings de plus de 1 500 m² de s’équiper d’ombrières photovoltaïques couvrant au moins 50 % de leur surface. Les délais sont fixés : d’ici juillet 2026 pour les parkings de plus de 10 000 m², et juillet 2028 pour ceux compris entre 1 500 et 10 000 m². Les premières concernées ? Les grandes surfaces, dont les zones de stationnement représentent environ 70 millions de mètres carrés en France.
L’objectif est clair : rattraper le retard de la France en matière d’énergies renouvelables. En 2020, notre pays était le seul en Europe à ne pas atteindre les 23 % d’énergie renouvelable exigés par l’Union européenne. Le décret prévoit des sanctions sévères pour les réfractaires : une amende de 50 euros par mètre carré non équipé. Exemple à la clé, un parking de 3 000 m² qui ne respecterait pas la règle pourrait écoper d’une pénalité de 150 000 euros. De quoi faire grincer des dents les grandes surfaces, déjà hostiles à ce décret et qui avaient réclamé — sans succès — un report de deux ans.
Au-delà des coûts, les bénéfices sont multiples. Ces ombrières solaires pourraient alimenter des bornes de recharge pour véhicules électriques ou redistribuer localement de l’énergie propre. Elles participeraient aussi à réduire l’empreinte carbone des supermarchés, souvent critiqués pour leur impact énergétique. En transformant des espaces souvent dévalorisés en sources d’énergie, cette mesure pourrait bien devenir un pilier de la transition énergétique en France. Reste à voir si son déploiement tiendra les délais.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Google frappe fort dans le domaine de la météorologie. Sa dernière innovation, l’IA GenCast, développée par DeepMind, promet des prévisions météo d’une précision inégalée, jusqu’à 15 jours à l’avance. Un bond technologique qui pourrait jouer un rôle crucial face à la recrudescence des catastrophes climatiques. Publiée dans la prestigieuse revue Nature, cette avancée dépasse les performances du Centre européen de prévisions météorologiques à moyen terme (ECMWF), considéré jusqu’alors comme la référence mondiale. Testé sur 1 320 désastres climatiques répertoriés en 2019, GenCast a surpassé l’ECMWF dans 97 % des cas.
Mais la véritable révolution réside dans la rapidité d’exécution. Là où les systèmes actuels nécessitent plusieurs heures pour produire des prévisions, GenCast n’a besoin que de huit minutes. Basé sur quatre décennies de données climatiques (de 1979 à 2018), le modèle s’appuie sur des paramètres clés comme la température, la vitesse du vent et la pression atmosphérique. Les conséquences pourraient être majeures : mieux anticiper les vagues de chaleur meurtrières, comme celle qui a tué 21 personnes au Maroc cet été, ou encore les ouragans dévastateurs, à l’image d’Helene, qui a causé 237 décès en Floride en septembre. Les incendies de forêt, comme ceux d’Hawaï ayant fait une centaine de victimes, pourraient également être mieux maîtrisés grâce à des alertes précoces.
Google insiste sur les capacités de GenCast à prévoir les extrêmes climatiques : chaleurs records, froids polaires et vents violents. Une avancée technologique qui pourrait révolutionner les dispositifs d’alerte et limiter les pertes humaines. Face à un climat de plus en plus imprévisible, cette IA montre que la science peut encore anticiper, et peut-être, protéger. Une innovation qui rappelle l’urgence d’investir dans des outils capables de répondre aux défis du réchauffement climatique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Et si les diamants ne se contentaient pas d’être les meilleurs amis des joailliers, mais devenaient aussi ceux de l’énergie ? Une équipe de l’Université de Bristol a développé un diamant artificiel, chargé en carbone 14, capable de produire de l’électricité pendant... 5 000 ans. Une innovation révolutionnaire, au potentiel immense pour des applications médicales, spatiales ou électroniques.
Tout repose sur la désintégration radioactive du carbone 14, un isotope naturellement présent dans l’environnement. Avec une demi-vie de 5 700 ans, il libère des électrons en se désintégrant. Les chercheurs ont enfermé ce radioélément dans une structure en diamant synthétique, qui capte ces électrons pour générer un courant électrique continu, stable et infime. Pourquoi le diamant ? Outre son prestige, sa structure atomique dense agit comme un bouclier protecteur, confinant les particules radioactives et facilitant la conversion en énergie. Résultat : une source autonome, sans recharge ni entretien, et sans risques de fuites radioactives.
Les applications potentielles sont fascinantes. Dans le domaine médical, des implants comme les stimulateurs cardiaques ou pompes à insuline pourraient fonctionner toute une vie sans intervention. Dans l’espace, des sondes comme Voyager 1 pourraient transmettre des données pendant des siècles. Et dans l’électronique, cette technologie pourrait éliminer la dépendance aux batteries, offrant des appareils autoalimentés et plus durables. Bien sûr, il reste des défis : produire ces diamants à grande échelle et intégrer cette technologie dans nos systèmes actuels. Mais l’idée est là, et elle pourrait bien transformer notre façon d’utiliser et de penser l’énergie. Une véritable pépite technologique, taillée pour révolutionner notre avenir énergétique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les métaux lourds, souvent associés à la toxicité, suscitent des débats scientifiques sur leur impact réel. L'ASEF (Association Santé Environnement France) les définit comme des éléments métalliques naturels, d'une densité supérieure à 5 000 kg/m³. Mais pour le Professeur Manish Arora, expert en médecine environnementale, cette définition simplifie une réalité complexe : leur toxicité dépend avant tout de leurs interactions avec notre organisme.
Certains métaux, comme le fer, le cuivre ou le zinc, sont vitaux pour des fonctions essentielles, mais leur excès peut causer des troubles graves. À l’inverse, des éléments comme le plomb, l’arsenic ou le mercure n’ont aucune utilité biologique et sont particulièrement nocifs. Par exemple, le plomb affecte le développement neurologique, tandis que le mercure altère les fonctions cognitives. Selon l’OMS, ces substances peuvent provoquer des cancers, des maladies cardiovasculaires ou des déficits intellectuels chez les enfants exposés.
Les études récentes ont établi un lien entre l’exposition aux métaux lourds et les troubles du spectre autistique. Une recherche de 2023, menée par l’équipe de Kelly Bakulski, a montré que le cadmium, inhalé pendant la grossesse, augmente le risque d’autisme chez l’enfant. Ces découvertes soulignent la vulnérabilité particulière des jeunes en développement face à ces éléments.
Cependant, ces avancées scientifiques ont parfois engendré des dérives. La thérapie par chélation, censée éliminer les métaux lourds, a été promue comme un remède à l’autisme sans preuve scientifique. Pire, cette pratique peut être mortelle, comme en témoigne le décès d’un enfant en 2005. L’industrialisation a largement contribué à la dissémination des métaux lourds dans notre environnement : peinture au plomb, aliments contaminés ou poissons riches en mercure. « Nous baignons dans un cocktail d’expositions », alerte le Professeur Arora. Une vigilance accrue est donc nécessaire pour limiter les impacts de ces substances invisibles, mais omniprésentes.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le soleil, source inépuisable d’énergie pour la Terre, devrait continuer de briller encore 5 à 7 milliards d’années. Pourtant, les États-Unis, à travers la NASA et la NOAA, se mobilisent pour surveiller toute tentative humaine d’interférer avec ses rayons. Ce projet, financé par le Congrès, n’est pas le fruit d’une paranoïa, mais une réponse aux avancées de la géo-ingénierie solaire.
Cette discipline controversée vise à moduler l’impact des rayons solaires sur la planète, notamment pour contrer le réchauffement climatique. Une idée qui fascine autant qu’elle inquiète : jouer avec l’intensité du rayonnement solaire pourrait bouleverser l’agriculture, les écosystèmes et les infrastructures humaines. L’objectif de la NASA et de la NOAA ? Surveiller et prévenir toute initiative imprudente, qu’elle vienne d’États, de groupes privés ou de militants. Concrètement, un ballon-sonde est lancé toutes les deux ou trois semaines depuis Boulder, Colorado. À 27 kilomètres d’altitude, il analyse les aérosols dans l’atmosphère, des particules capables de détourner les rayons solaires et de modifier leur impact. D’autres stations, situées en Alaska, à Hawaï, en Nouvelle-Zélande et ailleurs, participent également à cette surveillance.
Le but final est de définir une base de référence mondiale pour la présence d’aérosols. Si des anomalies sont détectées, des avions équipés d’instruments ultra-précis seront prêts à enquêter. Pour l’instant, cette perspective reste théorique : aucun acteur ne manipule encore le climat à grande échelle, malgré les théories de certains complotistes. Avec ce programme de vigilance, la NASA et la NOAA rappellent qu’intervenir sur un phénomène aussi complexe que le rayonnement solaire exige prudence et responsabilité. La protection de notre étoile passe par une surveillance accrue, pour éviter que des apprentis sorciers ne jouent avec des forces dépassant l’entendement.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Et si la solution contre le réchauffement climatique se trouvait… sous terre ? Une équipe de chercheurs propose une méthode audacieuse pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre : enterrer du bois mort dans des cimetières géants. Cette technique, baptisée "Wood Vaulting", fait l'objet d'une étude publiée dans la revue Science.
Le concept repose sur une découverte étonnante au Québec. En 2013, une souche de Genévrier de Virginie, vieille de 3 775 ans, a été retrouvée sous deux mètres d'argile. Son état de conservation remarquable a révélé qu'elle avait conservé la majorité du carbone absorbé durant sa vie. L'argile et le faible taux d'oxygène de son environnement auraient empêché sa décomposition, limitant ainsi le rejet de carbone dans l’atmosphère. Cette méthode pourrait s’avérer prometteuse : en enterrant du bois sous des couches de sol argileux, on empêcherait sa décomposition par des champignons et micro-organismes, responsables de la libération du carbone. Selon Ning Zeng, climatologue à l'Université du Maryland et principal auteur de l’étude, cette approche pourrait compenser jusqu’à un tiers des émissions annuelles de combustibles fossiles.
En plus d’être efficace, la technique semble accessible. Les sols argileux sont répandus, et les terrains utilisés pour enterrer le bois pourraient même être réaffectés à l’agriculture. Zeng imagine aussi une extension de cette méthode aux plantes à croissance rapide, renforçant son potentiel à grande échelle. Si elle paraît simple, cette solution soulève des questions pratiques et environnementales. Mais face à l'urgence climatique, cette idée, à la croisée de l’ingéniosité scientifique et de la gestion durable, pourrait bien se frayer un chemin dans le débat mondial.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C’est un cri d’alarme collectif : la France, l’Allemagne et la Suède pressent l’Union européenne d’agir face à la domination chinoise sur le marché des batteries électriques. Avec 85 % de la production mondiale contrôlée par Pékin, cette dépendance inquiète profondément les pays européens, échaudés par leur expérience avec le gaz russe.
La souveraineté énergétique et technologique du Vieux Continent est en jeu, tout comme la réussite de la transition écologique. Mais l’Europe est à la traîne. L’industrie locale des batteries peine à décoller, les investissements restent timides, et des acteurs prometteurs comme Northvolt, autrefois fer de lance du secteur, vacillent dangereusement. En Suède, le gouvernement a refusé de secourir l’entreprise, symbole des ambitions européennes. Face à cette situation critique, Paris, Berlin et Stockholm appellent à un sursaut. Ils réclament une mobilisation massive : allègement des formalités administratives, accélération des autorisations pour les projets stratégiques, et création de nouveaux outils de financement pour soutenir les start-up innovantes.
Bruxelles semble entendre le message. La nouvelle Commission européenne s’est engagée à publier une feuille de route dans les 100 jours pour relancer la compétitivité économique tout en répondant aux objectifs climatiques. Parmi les solutions envisagées : diversifier les sources d’approvisionnement en matières premières, avec des partenariats renforcés avec l’Australie, le Canada ou encore des projets de production de lithium sur le sol européen. Mais l’urgence est réelle. La ministre suédoise de l’Industrie, Ebba Busch, avertit : sans une action rapide, la transition écologique risque de se transformer en une "transition chinoise", comme cela a été le cas pour le solaire et l’éolien. Les États membres espèrent qu’un signal clair de Bruxelles redonnera confiance aux investisseurs et ravivera l’industrie européenne des batteries. Une course contre la montre s’engage.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Une poudre capable de capturer autant de carbone qu’un arbre, cela vous paraît utopique ? Pourtant, des chercheurs de l’Université de Berkeley, en Californie, affirment que cette innovation pourrait devenir une arme essentielle contre le changement climatique. D’après une étude publiée dans *Nature* et relayée par *The Guardian*, cette poudre révolutionnaire, d’environ 230 grammes, peut absorber autant de dioxyde de carbone qu’un arbre, avec des perspectives prometteuses pour le stockage ou des applications industrielles, comme les boissons gazeuses.
Basée sur des liaisons chimiques puissantes, cette poudre poreuse et durable surpasse les matériaux actuels de captage du carbone. Testée en laboratoire par l’équipe du professeur Omar Yaghi, elle a prouvé son efficacité : elle peut être réutilisée plus de 100 fois en captant le carbone en deux heures, avant d’être chauffée à une température modérée de 50°C pour relâcher le gaz et recommencer le processus. Yaghi imagine un futur où chaque grande ville disposerait d’installations utilisant cette technologie. Avec sa société Atoco, basée en Californie, il espère produire plusieurs tonnes de cette poudre en moins d’un an. Les sites industriels, déjà producteurs de chaleur excédentaire, pourraient intégrer cette solution pour recycler le dioxyde de carbone.
Toutefois, des défis subsistent. La faible concentration de CO₂ dans l’air (environ 0,04 %) implique le traitement de grandes quantités d’air, nécessitant une consommation énergétique importante. Shengqian Ma, chimiste à l’Université du Nord du Texas, pointe également le coût élevé des matériaux comme un obstacle à une adoption massive. Malgré ces limites, Omar Yaghi reste optimiste. Après 15 ans de recherche, il considère cette technologie comme une avancée majeure : "Il n’y a plus d’excuse pour ne pas réfléchir sérieusement à la capture du CO₂ dans l’air." Une promesse à surveiller.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L’innovation a parfois des racines insoupçonnées. Science Co. ressuscite un concept audacieux : la machine à laver humaine. Inspirée du prototype dévoilé par Sanyo Electric en 1970 lors de l’exposition universelle d’Osaka, cette version revisitée promet de révolutionner l’expérience du bain. Concrètement, cette cabine high-tech intègre une baignoire avec un siège inclinable où l'utilisateur peut s'allonger. Une fois installé, le système ajuste la température et le débit d'eau grâce à des capteurs mesurant le rythme cardiaque et d'autres paramètres biologiques. Objectif : offrir un lavage efficace tout en maximisant le confort.
Mais la véritable nouveauté réside dans son approche bien-être. Les capteurs scannent le niveau de stress et de fatigue de l’utilisateur, puis diffusent des images et sons apaisants en phase avec son état. Selon le quotidien japonais *The Mainichi Shimbu*, le lavage se fait avec une technologie à fines bulles, douce mais redoutablement efficace, avant qu’un flux d’air chaud ne sèche la peau avec délicatesse. Au-delà de son aspect futuriste, cette innovation répond à des besoins pratiques. Elle pourrait devenir un outil précieux pour les personnes âgées ou à mobilité réduite, tout en consommant moins d’eau qu’un bain classique. Une aubaine dans un monde où la durabilité est essentielle. Ce joyau technologique sera présenté lors de l’Exposition universelle d’Osaka Kansai en 2025, où quelques visiteurs privilégiés pourront en tester les bienfaits. Une version domestique est également prévue. Science Co. promet une expérience unique, mêlant relaxation et soin. « Les utilisateurs se sentiront rajeunis, mentalement et physiquement », assure le fabricant. Futur gadget de luxe ou solution inclusive pour le quotidien ? La machine à laver humaine pourrait bien être les deux.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Avec l’hiver, vos gadgets électroniques, notamment vos smartphones et vos véhicules électriques, peuvent souffrir des basses températures. Les batteries lithium-ion, omniprésentes dans ces appareils, voient leur autonomie diminuer sous l’effet du froid. Et ce n’est pas tout : les écrans tactiles, particulièrement les LCD, peuvent perdre en réactivité, rendant leur usage moins fluide.
Pour éviter ces désagréments, quelques précautions simples s’imposent. Premièrement, équipez votre smartphone d’un étui isolant et étanche conçu pour le protéger des températures extrêmes. Si vous êtes en déplacement, préférez ranger votre téléphone dans une poche intérieure : la chaleur de votre corps aidera à maintenir une température idéale. Vous pouvez également opter pour des écouteurs et des commandes vocales pour limiter les manipulations directes en extérieur.
Pour les batteries, veillez à partir avec un appareil bien chargé et, si possible, emportez une batterie externe. En effet, le froid peut accélérer la décharge, rendant l’utilisation prolongée plus compliquée. Attention également aux chocs thermiques ! Ne commencez pas à utiliser votre smartphone immédiatement après être passé d’un environnement glacial à un espace chauffé. Le brusque changement de température peut engendrer de la condensation à l’intérieur de l’appareil, risquant d’endommager ses composants. Quant aux véhicules électriques, adoptez les mêmes réflexes : surveillez le niveau de charge avant chaque trajet et essayez de stationner dans un endroit abrité. En somme, l’hiver met nos appareils à rude épreuve, mais avec ces astuces, vous pourrez continuer à profiter de vos outils technologiques sans encombre. Gardez-les au chaud, et ils vous le rendront bien !
Pour résumer :
-Mettez votre appareil dans un étui ou une housse
-Rangez-le dans une poche intérieure
-Munissez-vous d'écouteurs pour éviter l'utilisation directe du mobile
-Chargez bien votre téléphone
-Surveillez votre niveau de batterie et équipez-vous d'un chargeur ou d'une batterie externe
-N'utilisez pas tout de suite votre téléphone une fois que vous êtes au chaud
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Apple, souvent critiquée pour les prix élevés de ses produits et réparations, semble vouloir apaiser les esprits. Une récente note interne, révélée par *MacRumors*, annonce une bonne nouvelle pour les propriétaires de MacBook Pro : les réparations des haut-parleurs seront désormais plus abordables.
Jusqu’à présent, lorsqu’un haut-parleur de MacBook Pro rencontrait un problème, le remplacement impliquait de changer tout le châssis supérieur, une opération coûteuse. Ce châssis comprend plusieurs composants, notamment la batterie, ce qui alourdissait considérablement la facture. Désormais, Apple autorise ses magasins et réparateurs agréés à remplacer les haut-parleurs individuellement, une mesure bien plus économique. Ce changement concerne principalement les modèles les plus récents : les MacBook Pro 14 pouces et 16 pouces équipés de la puce M4. Cependant, selon une source citée par *MacRumors*, cette possibilité s’étendra également aux MacBook Pro dotés d’un processeur Apple Silicon, produits depuis 2020.
Si le coût exact de cette réparation individuelle n’a pas encore été dévoilé par Apple, une baisse significative des frais est attendue. Cela pourrait éviter à de nombreux clients de devoir payer pour des réparations dépassant parfois plusieurs centaines d’euros. Ce geste s’inscrit dans une tendance plus large chez Apple, qui cherche à améliorer la durabilité et la réparabilité de ses produits, en réponse aux critiques des consommateurs et à la pression réglementaire. Une initiative qui pourrait séduire une clientèle soucieuse de maîtriser ses dépenses tout en continuant à profiter de l’écosystème Apple.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'Europe, qui ambitionne de rivaliser avec la Chine dans la course aux véhicules électriques, fait face à un revers majeur. La société suédoise Northvolt, fleuron européen des batteries, vient d’annoncer son placement sous la protection de la loi américaine sur les faillites. Northvolt, déjà fragilisé après l’abandon de son usine à Skelleftea, affiche aujourd’hui des chiffres préoccupants : une dette colossale de 5,84 milliards de dollars et seulement 30 millions de liquidités, insuffisants pour tenir une semaine d’activité. Cette situation critique a conduit Peter Carlsson, PDG de l’entreprise, à démissionner, tout en précisant qu’il faudrait entre 1 et 1,2 milliard de dollars pour espérer relancer l’activité.
Malgré cette crise, Northvolt ne baisse pas les bras. L’entreprise envisage une restructuration d’ici le premier trimestre 2025 et compte examiner des propositions d’investissement pour poursuivre son ambition de bâtir une industrie européenne des batteries. « Cette étape décisive permettra à Northvolt de répondre à la demande croissante en électrification des véhicules, malgré les défis actuels », a déclaré Tom Johnstone, directeur intérimaire du conseil d'administration. Pour l’Europe, cette annonce est un coup dur dans un secteur où la dépendance aux géants chinois, comme CATL et BYD, reste forte. Le Vieux Continent peine à établir une base industrielle solide face à une concurrence chinoise déjà bien implantée et bénéficiant de coûts de production plus bas.
Alors que le marché des véhicules électriques explose, ce revers soulève des questions cruciales sur l’autonomie industrielle de l’Europe et sa capacité à tenir tête à ses rivaux asiatiques dans la transition énergétique. Les prochains mois seront décisifs pour Northvolt et, par extension, pour l’avenir de la filière européenne des batteries.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Depuis 2011, les plages idylliques des Caraïbes sont envahies par les sargasses, une algue brune synonyme de désastre écologique et touristique. Pourtant, ces algues malodorantes pourraient bien devenir une ressource précieuse. Une équipe de l’Université des West Indies (UWI) à la Barbade a réussi à produire un biocarburant innovant à partir de ces envahisseurs marins, propulsant une voiture avec succès. L’idée est née grâce à Brittney McKenzie, une étudiante frappée par les efforts massifs pour débarrasser les plages. Sous la direction du Dr Legena Henry, experte en énergies renouvelables, l’équipe a combiné les algues avec des eaux usées issues des distilleries de rhum locales pour créer un biogaz naturel compressé. Ce carburant a été testé sur une Nissan Leaf, avec des résultats prometteurs.
Le projet a bénéficié d’un coup de pouce financier : en 2019, il a séduit la Fondation Blue Chip, qui a investi 100 000 dollars. Aujourd’hui, porté par la société Rum and Sargassum Inc., ce biocarburant offre une solution accessible : une voiture peut être adaptée en quatre heures pour environ 2 500 dollars. Les enjeux sont énormes pour les Caraïbes, qui dépendent des importations de carburants fossiles. À la Barbade, un investissement de 7,5 millions de dollars pourrait suffire à alimenter 300 taxis. Mais le potentiel est mondial : les sargasses touchent aussi l’Afrique de l’Ouest, l’Amérique du Sud et la Floride.
L’équipe explore aussi d’autres usages pour ces algues, comme des produits antiparasitaires. Une station de biogaz est en projet pour augmenter la production et prouver la viabilité commerciale. Ce projet illustre comment une nuisance environnementale peut se transformer en opportunité, tout en démontrant le rôle clé des petites nations dans l’innovation climatique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Et si la révolution de l’industrie textile passait par une goutte d’encre ? La startup britannique Alchemie, implantée à Taïwan, a peut-être trouvé la solution pour réduire l’empreinte écologique d’un secteur connu pour ses excès. Chaque année, la teinture des tissus engloutit 5 000 milliards de litres d’eau et génère 20 % de la pollution industrielle mondiale, selon le World Resources Institute. À cela s’ajoutent 10 % des émissions globales de gaz à effet de serre.
Avec son procédé Endeavour, Alchemie promet une révolution verte : une machine qui teinte les tissus de manière ultra-précise, à l’image des imprimantes à jet d’encre. Grâce à 2 800 têtes d’impression projetant 1,2 milliard de gouttelettes par mètre linéaire, cette technologie réduit la consommation d’eau de 95 % et celle d’énergie de 85 %. Mieux encore, le processus serait trois à cinq fois plus rapide que les méthodes actuelles. Pour le fondateur d’Alchemie, le Dr Alan Hudd, cette innovation répond à un défi de taille : "Placer chaque goutte de colorant exactement où elle doit être, avec une précision millimétrée." Mais tout n’est pas rose. L’adoption massive de cette technologie nécessiterait des centaines de machines pour répondre aux besoins des géants de la mode comme Inditex, propriétaire de Zara.
D’autres solutions émergent. Des startups suédoises et chinoises expérimentent la teinture sans chaleur ou la pulvérisation numérique, tandis que des chercheurs explorent l’usage de bactéries productrices de pigments naturels. Pour Kirsi Niinimäki, professeure à l’université Aalto, ces alternatives sont prometteuses : "Réduire l’eau et les produits chimiques, c’est déjà une immense avancée." Mais le défi reste de taille, car ces innovations doivent s’adapter à des climats variés et à une production de masse. Une révolution en marche, mais encore loin d’être portée sur tous les étendards.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Avec six millions de tonnes exportées en 2021, la France est le plus grand exportateur net de déchets métalliques en Europe. Mais ce potentiel est sous-exploité. Selon un rapport du cabinet Oliver Wyman, des "mines urbaines", comme le recyclage du cuivre, pourraient transformer cette situation en avantage économique et environnemental.
Le cuivre, essentiel à la transition énergétique, illustre bien l'enjeu. Chaque année, la France industrielle consomme 257 000 tonnes de ce métal pour des applications clés, comme les câbles électriques. Pourtant, sur les 218 000 tonnes de déchets de cuivre collectés dans le pays, seulement 66 000 tonnes sont recyclées localement. Le reste, soit 206 000 tonnes, est exporté vers des pays comme la Belgique ou l’Allemagne, où des géants comme Umicor et Aurubis en tirent profit. Pour Éric Confais, associé chez Oliver Wyman, il y a là un levier économique majeur. "Doubler le recyclage du cuivre en France pourrait réduire de 3 % le déficit commercial", estime-t-il. Cela nécessiterait cependant des investissements dans des infrastructures comme l’hydrométallurgie pour traiter les alliages et mâchefers.
La réglementation pourrait aussi jouer un rôle clé, en imposant des taux minimaux de matières recyclées, comme c’est déjà le cas pour le plastique, ou en limitant les exportations de déchets métalliques. À ce jour, seule l’usine Nexans de Lens (Pas-de-Calais) recycle du cuivre en France. Le site, en partenariat avec Suez, prévoit d’augmenter sa capacité de 50 % d’ici 2026, pour atteindre 80 000 tonnes par an. Une avancée prometteuse, mais encore insuffisante face à l’ampleur des besoins. Au-delà de l’économie, développer ces filières contribuerait aussi à la décarbonation d’un secteur des déchets encore à la traîne. Un défi stratégique pour l’avenir industriel et écologique de la France.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Et si l’intelligence artificielle devenait la meilleure alliée des insectes ? À Montréal, des entomologistes, épaulés par des ingénieurs, ont lancé le projet Antenna, une initiative audacieuse qui utilise l’IA pour documenter le déclin alarmant des insectes à travers le monde. Leur objectif : combler le vide colossal de données sur ces espèces essentielles à nos écosystèmes. Le fonctionnement est ingénieux. Des bornes solaires, installées du Grand Nord canadien jusqu’aux forêts tropicales du Panama, capturent une photo toutes les 10 secondes des insectes attirés par une lumière UV. Ces clichés sont analysés par un algorithme capable d’identifier les espèces. En seulement deux à cinq ans, Antenna ambitionne de doubler les données accumulées sur la biodiversité depuis 150 ans.
Pourquoi cette initiative est-elle cruciale ? Les insectes représentent la moitié de la biodiversité mondiale. Pollinisateurs, recycleurs naturels ou base de la chaîne alimentaire, ils jouent un rôle vital pour l’équilibre de la planète. Pourtant, 90 % des espèces restent à découvrir, selon le chercheur David Rolnick, qui décrit ce projet comme "la prochaine avancée majeure dans l’observation de la biodiversité". Les premiers résultats sont prometteurs : une station au Panama a déjà permis d’identifier 300 espèces nouvelles en une semaine. À terme, le modèle open source pourra reconnaître davantage d’insectes et même s’étendre à d’autres écosystèmes, comme les grands fonds marins ou les zones agricoles.
À Montréal, l’Insectarium utilise déjà cette technologie pour sensibiliser le grand public. Les visiteurs peuvent photographier des papillons et découvrir leur espèce grâce à une application. "L’IA au service de l’écologie, c’est une bonne chose si on l’utilise avec soin", souligne Camille Clément, une touriste émerveillée par l’expérience. Avec Antenna, une nouvelle ère s’ouvre pour la biodiversité, mêlant technologie et écologie pour sauver nos précieux alliés ailés.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans les déserts de l’Utah, une révolution énergétique discrète mais ambitieuse se joue sous terre. Tandis que le solaire et l’éolien dominent la transition énergétique, des foreuses s’enfoncent à des kilomètres de profondeur pour exploiter une source de chaleur aussi ancienne que la Terre : la géothermie.
Cette énergie renouvelable, issue de la chaleur interne de notre planète, séduit de plus en plus les géants du numérique. En octobre dernier, Fervo Energy, une start-up texane, a obtenu le feu vert pour une centrale géothermique de 2 000 MW dans le comté de Beaver. C’est l’équivalent de deux réacteurs nucléaires. Si tout se passe comme prévu, cette centrale alimentera les data centers de Google dès 2028. Meta, de son côté, a signé un partenariat avec Sage Geosystems pour garantir 150 MW d’ici 2027.
Les avancées techniques bouleversent ce secteur. Le projet Utah FORGE, soutenu par le Département américain de l’Énergie, montre des progrès impressionnants : les coûts de forage ont été réduits de moitié, grâce notamment à des techniques de forage horizontal. La start-up canadienne Eavor innove avec un système sans fracturation, utilisant des boucles souterraines fermées pour collecter la chaleur. Cette approche pourrait rendre la géothermie compétitive face au nucléaire dans l’ouest des États-Unis, comme l’a révélé une étude récente publiée dans Nature Energy.
Malgré des coûts initiaux élevés, la géothermie présente un atout majeur : une production stable, idéale pour compléter les énergies intermittentes comme le solaire et l’éolien. Reste à relever un défi clé : adapter la production à la demande sans dégrader les installations. Si ce défi est surmonté, la géothermie pourrait bien devenir un pilier incontournable de notre mix énergétique, répondant aux besoins croissants d’une économie toujours plus numérisée et électrifiée.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Chaque année, des millions de capteurs de pression de pneus (TPMS) arrivent en fin de vie, générant une montagne de déchets électroniques. Le géant allemand Continental a décidé d'agir en profondeur pour répondre à cet enjeu environnemental. Son objectif : transformer ces dispositifs en produits 100 % réutilisables et recyclables d'ici 2030, s’inscrivant ainsi dans une démarche ambitieuse d’économie circulaire.
Au cœur de cette initiative se trouve le projet européen **Circ-Uits**, soutenu par l’Union Européenne via le programme Horizon Europe. Doté d’un financement de 6 millions d’euros, le projet vise à développer des procédés industriels permettant de récupérer et réutiliser les composants des TPMS, qu’il s’agisse des capteurs, valves, boîtiers, ou encore des batteries au lithium. Continental prévoit ainsi de recycler chaque année 70 tonnes de batteries et 200 tonnes de matériaux. L’impact pourrait être significatif : en réintégrant ces composants dans la production locale, l’entreprise réduirait non seulement le gaspillage mais aussi la dépendance aux matières premières neuves, une stratégie cruciale face à la crise des semi-conducteurs et aux tensions sur les marchés internationaux.
Au-delà des chiffres, cette démarche place Continental parmi les précurseurs de l’éco-conception dans l’industrie automobile. Le défi est de taille, mais l’entreprise espère inspirer d’autres équipementiers à suivre son exemple. Alors que le secteur est contraint d'accélérer sa transition écologique, ce projet pourrait bien redéfinir les standards de fabrication. Si Continental parvient à relever ce défi, la réduction de l’empreinte environnementale des véhicules sera plus qu’une ambition : elle deviendra une réalité, et un modèle à suivre pour toute l’industrie automobile.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Après des années d’attente, la France amorce enfin la création d’une filière nationale du lithium, essentielle pour sa transition énergétique. Le gouvernement vient d’annoncer l’installation de trois entreprises au Havre, dont une raffinerie de lithium construite par Livista Energy. Opérationnelle d’ici 2028, cette usine devrait raffiner 40 000 tonnes de lithium par an, soit de quoi équiper 750 000 voitures électriques, selon Les Échos.
Pourquoi Le Havre ? Outre les subventions et l’accompagnement de l’État, le port en eau profonde offre des infrastructures logistiques idéales pour l’importation des matières premières et l’exportation du lithium raffiné. Par ailleurs, les coûts compétitifs de l’électricité en France ont pesé dans la balance, écartant l’Allemagne, un temps envisagée par Livista. Ce projet représente un véritable rattrapage face à la domination chinoise, qui raffine aujourd’hui plus de 60 % du lithium mondial, selon un rapport australien. Philippe Chalmin, expert en matières premières, souligne : « On aurait peut-être pu agir plus tôt. »
Cependant, la filière devra composer avec un marché instable. Après une flambée des prix du lithium en 2022, les cours se sont effondrés cette année, une volatilité que certains attribuent aux manœuvres chinoises pour limiter la concurrence. En réponse, Livista prévoit d’adapter ses produits à l’évolution du marché, notamment face à l’essor des batteries LFP, moins coûteuses mais moins performantes que les batteries NMC. Le projet ne se limite pas au lithium : Le Havre accueillera également un site d’importation d’hydrogène renouvelable par Air Products (1,1 milliard d’euros, 270 emplois) et une unité de production d’hydrogène et de méthanol verts pour le maritime par Qair (500 millions d’euros, 150 emplois). Avec ces initiatives, Le Havre pourrait bien devenir un pilier de la transition énergétique en France.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Gavin Schmidt, climatologue en chef de la NASA, a admis que 2023 a surpris les experts avec des températures exceptionnellement élevées, parfois impossibles à expliquer. "2023 nous a rendus plus humbles, mais surtout, beaucoup plus inquiets. Cette année a défié toutes nos prévisions," confie-t-il. Selon Schmidt, les températures ont dépassé les estimations de 0,2 °C – un écart considérable dans le domaine climatique. Les causes principales du réchauffement sont bien connues : les émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine, le phénomène El Niño (actif entre juin 2023 et mai 2024), la pollution émise par les navires, l’augmentation de la vapeur d'eau due à l'éruption du volcan Hunga Tonga, et l’intensification du cycle solaire. Pourtant, selon Schmidt, ces éléments n'expliquent pas entièrement ce pic de réchauffement.
Alors que le rôle des émissions humaines reste central, les autres facteurs comme la pollution des navires et l’éruption du volcan Tonga ne contribuent qu’à une faible part du réchauffement observé. Les dernières études montrent même que l’impact refroidissant du volcan aurait surpassé son effet réchauffant. Schmidt souligne que la situation actuelle pourrait s’expliquer par deux hypothèses : soit les scientifiques ont sous-estimé la vitesse du réchauffement climatique, soit un phénomène inconnu agit en parallèle. Une étude récente dans le journal *Science* révèle que l’effet réchauffant d’El Niño a été bien plus intense que prévu, rappelant un bond similaire des températures en 1977.
Avec une franchise saisissante, Schmidt reconnaît que l'évolution du climat devient de plus en plus imprévisible. "Les choses sont plus erratiques que ce que nous pensions, et cela signifie que nos prévisions futures pourraient être largement erronées," conclut-il. Une incertitude qui pousse à repenser nos modèles climatiques pour mieux anticiper les défis à venir.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La réélection de Donald Trump pourrait peser lourd sur le climat mondial. Selon les prévisions de Carbon Brief, les décisions de sa future administration pourraient générer jusqu’à 4 milliards de tonnes de gaz à effet de serre d’ici 2030, un volume équivalent aux émissions annuelles cumulées de l’Europe et du Japon ou encore de 140 pays en développement. Et cette hausse des émissions entraînerait une facture environnementale colossale pour l’économie américaine, atteignant les 900 milliards de dollars, alors que nombreux sont ceux qui ont soutenu Trump pour des raisons économiques, face à une inflation persistante.
Les projections montrent cependant que même avec Donald Trump, les émissions des États-Unis continueraient à baisser. Cette baisse serait toutefois bien plus lente que sous un mandat de Kamala Harris, dont la politique climatique aurait permis une réduction de 43 % des émissions d’ici 2030, contre seulement 28 % selon les prévisions pour Trump. Or, les objectifs de l’Accord de Paris exigent une réduction de 50 à 52 % d’ici là.
Avec son slogan « Drill, baby, drill » – littéralement, « Fore, bébé, fore ! » – Trump semble prêt à relancer l’exploitation intensive des énergies fossiles, une perspective qui inquiète les écologistes. On se souvient qu’au cours de son premier mandat, il a supprimé de nombreuses régulations environnementales mises en place par son prédécesseur, Barack Obama, et freiné le développement des énergies renouvelables. Une réédition de ce programme pourrait freiner sérieusement les efforts américains pour lutter contre le changement climatique, avec des répercussions mondiales.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Lutter contre le CO2, voilà un défi auquel certains répondent avec des arbres, d'autres avec des solutions high-tech. Mais des chercheurs américains et italiens misent sur la vie elle-même. Ils ont identifié une cyanobactérie, découverte près de l’île de Vulcano en Sicile, qui pourrait jouer un rôle majeur dans la réduction du CO2 atmosphérique. Baptisée *Utex 3222*, et surnommée "Chonkus" pour ses performances étonnantes, cette cyanobactérie semble capable de croître rapidement et de capturer d’importantes quantités de carbone.
Dans des conditions optimales — chaleur, lumière et CO2 abondant — *Chonkus* forme des colonies et cellules bien plus grandes que les autres souches connues. Et, fait notable, elle s’agglomère en boulettes denses qui coulent, stockant le carbone de manière prolongée au fond de l’eau, ce qui pourrait ouvrir des portes à un usage industriel. Au-delà de la séquestration, ces cyanobactéries ont aussi des applications pratiques : elles pourraient produire, à partir de leurs cellules, des composés comme les oméga-3 et la spiruline, tout en capturant le CO2 environnant. Ce processus de "biofabrication" pourrait être une solution durable pour développer des produits tout en absorbant du carbone.
Les chercheurs ont partagé leurs échantillons de *Chonkus* pour encourager des recherches plus larges et poursuivent eux-mêmes leurs explorations dans des environnements naturels riches en CO2 — sources chaudes du Colorado, mers Tyrrhénienne et Rouge, pour ne citer qu'eux. Leur constat ? Au lieu de modifier des bactéries en laboratoire, il est plus efficace de repérer des micro-organismes déjà adaptés aux milieux pertinents. Une piste prometteuse dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Pour limiter les émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole, certains écologistes militent pour une réduction drastique de la production de viande. Cette approche, toutefois, divise, notamment dans les pays en développement où l'accès à la viande est limité. Les dernières recherches, publiées aujourd’hui dans les *Proceedings of the National Academy of Sciences*, offrent une alternative : réduire de 13 % la production mondiale de bœuf, mais en se concentrant sur les pays à revenus élevés. Cette réduction, bien que modeste, pourrait éliminer 125 milliards de tonnes de CO₂, soit l’équivalent de trois ans d’émissions fossiles mondiales.
Matthew N. Hayek, de l’Université de New York, et son équipe proposent une solution simple : restituer des terres de pâturage à des forêts dans les régions où elles existaient autrefois. Ainsi, les écosystèmes naturels – forêts et sols – pourraient recommencer à absorber le CO₂. Plus ambitieux encore, supprimer les pâturages dans toutes les zones forestières indigènes potentielles permettrait de séquestrer jusqu’à 445 milliards de tonnes de CO₂ d'ici 2100, soit plus de dix ans d'émissions actuelles de combustibles fossiles.
Les cartes créées par ces chercheurs montrent les régions prioritaires pour réduire la production de bœuf et accélérer la régénération forestière, maximisant ainsi les bénéfices climatiques. En fin de compte, ce plan pourrait permettre une décarbonation significative sans toucher plus de la moitié de la production mondiale de viande de pâturage. Un compromis, donc, entre transition écologique et réalités économiques, qui pourrait aider à concilier alimentation et lutte contre le changement climatique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Début Novembre, le tout premier satellite en bois, conçu au Japon, a pris son envol à bord d'une fusée SpaceX lors d'une mission de réapprovisionnement pour la Station spatiale internationale (ISS). Baptisé LignoSat, cet étonnant satellite est un cube de bois de seulement 10 centimètres de côté, développé par l'université de Kyoto en partenariat avec Sumitomo Forestry.
L'objectif ? Tester la durabilité de ce matériau dans des conditions spatiales extrêmes et, à terme, réduire l'impact environnemental des satellites en fin de vie. Contrairement aux structures métalliques classiques qui, en brûlant dans l’atmosphère, libèrent des particules nocives pouvant nuire aux télécommunications et à l’environnement, le bois de LignoSat devrait se consumer sans générer ces résidus.
Après avoir atteint l'ISS dans un conteneur spécialement conçu par l'Agence japonaise d'exploration aérospatiale (JAXA), LignoSat sera déployé dans l’espace le mois prochain. Les chercheurs analyseront ensuite les données transmises par le satellite pour observer d’éventuelles déformations et vérifier sa capacité à supporter les variations extrêmes de température. « Les satellites construits sans métal pourraient bien se généraliser », déclarait Takao Doi, astronaute et professeur à l'université de Kyoto, en début d'année. Une idée visionnaire qui pourrait transformer l’industrie des satellites et apporter une réponse innovante au problème croissant des débris spatiaux.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC), véritables boussoles de la politique énergétique française, tracent les grandes lignes de la transition écologique : d’ici 2030, la part des énergies fossiles dans la consommation française doit tomber à 42 %, puis à 30 % en 2035, pour viser zéro en 2050.
"Notre avenir énergétique repose sur deux piliers : la sobriété et l’efficacité énergétique d’un côté, et la production d’énergie décarbonée de l’autre", a déclaré Olga Givernet, ministre de l’Énergie, en amont de la COP29. La ministre insiste sur un "choix de société" pour un mix équilibré entre nucléaire et énergies renouvelables. Pour y parvenir, la France s’engage sur plusieurs fronts. D'abord, l'électrification massive de la mobilité et de l’industrie : l’objectif est que deux tiers des voitures vendues en 2030 soient électriques, et que le parc actuel atteigne 15 % d'électriques contre 2,2 % début 2024. Dans le secteur du bâtiment, la réduction des émissions vise 35 millions de tonnes d'équivalent CO₂ en 2030, avec la rénovation annuelle de 400 000 maisons et 200 000 logements collectifs. Les chaudières au fioul, principales sources de pollution domestique, seront progressivement remplacées.
Le défi est aussi budgétaire. Selon l’Union française de l’électricité (UFE) et le Syndicat des énergies renouvelables (SER), l’électrification est la clé pour la compétitivité et la souveraineté française. Mais cette transition ne peut réussir qu’en combinant réduction de la demande : l’objectif est de réduire la consommation d’énergie de 30 % d’ici 2030, par rapport à 2012. Enfin, alors que le Plan national d'adaptation au changement climatique (PNACC-3) anticipe un réchauffement de 4°C d’ici la fin du siècle, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, insiste : "Il est urgent d’accélérer la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre". La concertation publique sur ces mesures est ouverte jusqu'au 15 décembre, avant la validation des textes définitifs en 2025.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La ville d’Alameda, en Californie, pourrait relancer son projet controversé d’éclaircissement des nuages, un procédé visant à refroidir le climat en diffusant de l’eau salée dans l’air. Une étude publiée dans *Nature Climate Change* (21 juin 2024) et relayée par *The Guardian* éclaire ce débat en révélant les effets potentiels de cette technologie. Des chercheurs de l’université de Californie à San Diego et du Centre national de recherche atmosphérique au Colorado ont utilisé des modèles climatiques pour simuler l’impact d’ensemencements de nuages en deux zones : au large de la Californie et en Alaska.
Les résultats sont frappants. Dans les conditions de 2010, ensemencer les nuages en Alaska réduirait de 55 % les risques de vagues de chaleur sur la côte ouest américaine, contre seulement 16 % pour l’opération californienne. Mais dans le climat projeté pour 2050, ces bénéfices s’effondrent. Avec moins de nuages, des températures plus élevées et un ralentissement des courants marins de l’Atlantique (AMOC), l’intervention en Alaska n’aurait plus qu’un effet limité. Plus inquiétant encore, l’ensemencement proche de la Californie risquerait d’amplifier la chaleur, inverse de l’effet recherché.
Le problème va au-delà des côtes américaines : dans le contexte actuel, l’Europe pourrait aussi bénéficier d’un refroidissement grâce aux nuages ensemencés dans le Pacifique Nord. Mais d’ici 2050, cette même intervention pourrait entraîner un stress thermique global, notamment en Europe, aggravé par le ralentissement de l’AMOC. Jessica Wan, co-auteure de l’étude, résume : « L’éclaircissement des nuages marins peut être efficace pour la côte ouest des États-
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'Islande vit un moment historique sur la dorsale médio-atlantique, où la ville de Grindavík subit une série d’éruptions volcaniques sans précédent depuis 800 ans. Tandis que la lave ouvre des failles dans les rues et dévore des maisons, le pays voit là une opportunité énergétique. À Krafla, au nord-est de Grindavík, une équipe d’experts prépare un forage inédit : atteindre le magma pour en extraire une énergie quasi illimitée. Comparable en ambition au télescope spatial James Webb, ce projet explore les profondeurs de notre planète.
Dans un reportage immersif de CNN, Klara Halldórsdóttir, une habitante de Grindavík, décrit sa ville déserte, désormais sillonnée de failles et d'édifices engloutis. Cette nouvelle série d’éruptions, commencée en décembre 2023, signe le réveil d’un volcan assoupi depuis l’ère viking. En 80 ans, l'Islande a transformé sa vulnérabilité volcanique en force : la géothermie, qui chauffe 90 % des foyers, a fait du pays autrefois le plus pauvre d’Europe un des plus prospères. Là où certains volcans renferment du lithium, ceux d’Islande fournissent de la chaleur.
En 2009, un forage à Krafla percute une chambre magmatique profonde, et aujourd’hui, Bjarni Pálsson et son équipe sont de retour, bien décidés à transformer ce magma à 1 000 °C en une centrale ultra-puissante. Selon leurs calculs, cette chaleur pourrait générer une énergie dix fois plus efficace que la géothermie traditionnelle : deux puits dans le magma remplaceraient 18 puits standards. Ce projet ambitieux, espéré pour 2027, pourrait ouvrir la voie à d’autres régions volcaniques comme la Californie, le Japon ou le Kenya. Si l’Islande réussit, elle pourrait offrir à l'humanité une source d'énergie propre, renouvelable et presque infinie.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En à peine deux ans, l’intelligence artificielle est passée de technologie émergente à outil commun pour des millions de personnes. Si ses capacités ont fasciné, ses besoins énergétiques, eux, inquiètent déjà, et pour cause : le développement de l’IA dépend de data centers gourmands en électricité, et les effets sur les réseaux s’annoncent lourds. En effet, plusieurs États américains constatent déjà une hausse des prix de l’électricité, qu'ils attribuent en partie à la prolifération de ces infrastructures. Le Washington Post rapporte qu’en Ohio, Pennsylvanie, Virginie ou New Jersey, les factures pourraient grimper de 20 %.
Selon Neil Chatterjee, ancien commissaire de la Commission fédérale de régulation de l'énergie, de nombreux responsables qui voyaient ces centres de données comme moteurs économiques se rendent compte que ces installations viennent avec des coûts élevés pour les consommateurs. Et tandis que les géants de la tech minimisent leur impact, la réalité des factures semble difficile à nier.
La situation n’est pas sans risque : des services de régulation, comme la State Corporation Commission de Virginie, pointent déjà des tensions sur les réseaux, alertant sur des « problèmes et risques inédits » pour les distributeurs d’électricité et leurs clients. La France, avec son réseau de centrales nucléaires, attire désormais l’intérêt des grands acteurs comme Microsoft, qui s'assure une place dans ce mix énergétique stable mais non infini. Ces premiers retours interrogent : l’IA, moteur d’innovation, pourrait-elle devenir un fardeau énergétique ? Et à quel prix pour les consommateurs et les infrastructures ? Les mois à venir seront décisifs pour savoir si les ambitions de l’IA peuvent réellement rimer avec durabilité.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Un grand pas vient d’être franchi pour le développement des infrastructures vertes en Europe. Le vendredi 25 octobre, la Banque européenne d’investissement (BEI) a octroyé un financement de 702 millions de dollars à Elia Transmission Belgium (ETB) pour la construction de la première île énergétique artificielle au monde, baptisée Princesse Elisabeth. "Cette île est une pierre angulaire de la transition énergétique belge et européenne", a déclaré Robert de Groot, vice-président de la BEI, soulignant son rôle central dans l’indépendance énergétique des pays de l’Union.
Située à 45 km des côtes belges, l’île Princesse Elisabeth sera érigée à partir de cette année, avec un chantier prévu jusqu’en 2027, comme le rapporte Interesting Engineering. Les premières fondations sont d’ores et déjà en cours de réalisation à Flessingue, aux Pays-Bas. Combinant des infrastructures hybrides de courant continu haute tension (CCHT) et de courant alternatif (CVC) pour maximiser l’efficacité de transmission, cette île accueillera 3,5 GW d’énergie éolienne offshore pour alimenter le réseau belge. Ce dispositif permettra d’approvisionner plus de trois millions de foyers, tout en réduisant la dépendance aux énergies fossiles, selon les projections d’Elia Transmission Belgium. En plus de renforcer le réseau énergétique national, le projet contribuera aux objectifs climatiques de l’UE en matière de renouvelables et de neutralité carbone, avec des méthodes de construction respectueuses de la biodiversité marine.
Par ailleurs, l’île servira de hub pour les échanges d’électricité entre la Belgique et ses pays voisins, notamment le Royaume-Uni. Grâce à des câbles haute tension, elle connectera les parcs éoliens de la mer du Nord aux centres de consommation continentaux, facilitant ainsi l’importation et l’exportation d’énergie renouvelable.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ce n’est plus un secret pour personne : l'IA est une grande consommatrice d'énergie, un véritable casse-tête pour la planète et pour nous. Pourtant, cela n'empêche pas certains, comme Sam Altman, d'avoir des ambitions démesurées, avec par exemple la construction d’un centre de données pour OpenAI qui consommerait l'équivalent énergétique d'une ville de trois millions de foyers. Face à cette course effrénée à la puissance de calcul, la start-up britannique Oriole Networks a décidé de prendre le contre-pied en proposant une solution radicalement différente. Après deux décennies de recherche, l’entreprise a mis au point une technologie qui utilise la lumière pour former de grands modèles de langage (LLM), réduisant ainsi la consommation énergétique par un facteur de 1 000 grâce à une approche dite photonique.
Mais concrètement, comment parviennent-ils à former ces modèles sans tout surchauffer ? La technologie d'Oriole repose sur des réseaux photoniques sophistiqués qui interconnectent les puces IA. Exploitant les propriétés uniques de la lumière, ce procédé permet non seulement d’accélérer le traitement des données, mais aussi de diminuer de façon drastique l’énergie requise. En d’autres termes, cette avancée permettrait d’entraîner les LLM jusqu'à 100 fois plus rapidement tout en consommant une fraction de l’énergie actuelle. Pour mieux comprendre l’ampleur du changement, il faut savoir qu’une seule requête sur un modèle comme ChatGPT consomme dix fois plus d’énergie qu'une recherche sur Google, selon l’Agence internationale de l’énergie. Dans ce contexte, où la demande énergétique des centres de données pourrait tripler d’ici 2035 d’après une étude du Rhodium Group, Oriole Networks se présente comme une alternative verte capable de réduire la pression sur les réseaux électriques.
Pour financer cette révolution, Oriole Networks a levé 35 millions de dollars, avec le soutien de fonds spécialisés comme Plural et le Clean Growth Fund. L’objectif ? Accélérer la commercialisation de cette technologie révolutionnaire et mettre en service les premiers systèmes dès 2025. Alors que l’urgence climatique se fait de plus en plus pressante — comme le rappelait déjà Jacques Chirac en 2002 avec sa célèbre phrase « Notre maison brûle, et nous regardons ailleurs » — cette innovation pourrait bien être une véritable bouffée d'oxygène.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les grands modèles de langage nécessitent des capacités de calcul colossales. Un seul mètre carré d'un centre de données dédié à l’IA peut consommer jusqu'à 120 kilowatts d'énergie, soit l'équivalent de la consommation énergétique et de la chaleur dégagée par 15 à 25 foyers, selon Andrey Korolenko, directeur des produits et de l'infrastructure chez Nebius, un spécialiste du cloud. L'arrivée de nouveaux processeurs comme le Blackwell GB200 de NVIDIA ne fait qu'intensifier ce phénomène. Pourtant, l'Union européenne (UE) s'est fixé l'objectif ambitieux de réduire sa consommation d'énergie de 11,7 % d'ici 2030.
Cette course à la puissance pousse les fournisseurs d'IA à privilégier des systèmes de refroidissement par eau de plus en plus performants. Les géants américains du secteur font ainsi pression sur les opérateurs européens pour faire passer la température de l'eau utilisée de 30-32° C à 20-24° C. Mais cette méthode, en plus d'entraîner une consommation d'eau élevée, exige davantage d'énergie pour maintenir les serveurs à des températures optimales. Michael Winterson, président de l'Association européenne des centres de données (EUDCA), met en garde : « La pression exercée par les fabricants de puces, qui sont engagés dans une véritable course à l’espace, risque de nous ramener à une situation insoutenable, similaire à celle que nous avons connue il y a 25 ans. »
En 2018, l'UE anticipait déjà une augmentation de 28 % de la consommation d'énergie des centres de données d'ici 2030. Avec l'essor de l'IA, cette hausse pourrait être multipliée par deux, voire trois, dans certains pays. Les entreprises, quant à elles, s’efforcent de trouver un équilibre entre performance et efficacité énergétique. Les nouveaux centres de données intègrent des technologies de refroidissement liquide plus optimisées, mais la demande croissante en énergie reste un défi majeur, accentué par la concurrence entre les géants technologiques.
Les responsables européens tentent d'élaborer des solutions en collaborant avec les acteurs clés, tels que NVIDIA. Cependant, aucune approche concrète n'a encore émergé. Il est important de rappeler que des entreprises comme Microsoft et Google ont vu leurs émissions de CO2 augmenter de manière significative en raison de l’essor de l’IA générative.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les centres de données, où les géants de la tech stockent des quantités massives d’informations, nécessitent des systèmes de refroidissement souvent très gourmands en eau. À Cerrillos, au sud-est de Santiago, Google projette de construire son plus grand centre de données d’Amérique latine, avec un investissement initial de 200 millions de dollars, où environ 40 % des infrastructures seraient dédiées au refroidissement.
Depuis 2015, Google exploite déjà un centre de données au nord de Santiago, qui consomme 50 litres d’eau par seconde, soit près d’un milliard de litres par an – l’équivalent de 285 piscines olympiques. « Avec des milliards de transistors fonctionnant à haute fréquence, beaucoup de chaleur est générée, et ces circuits doivent être maintenus au frais, sous peine de fondre », explique Eduardo Vera, coordinateur au Centre de modélisation mathématique de l’Université du Chili.
Face à la sécheresse historique qui touche Santiago, Google a dû revoir ses plans après qu’un tribunal environnemental ait bloqué le projet en janvier. En réponse, la firme a annoncé en septembre qu’elle opterait pour un refroidissement par air, une technologie plus coûteuse mais nettement moins consommatrice d’eau. Les écologistes, opposés au projet depuis le début, ont salué cette décision. « Ils ont dû faire face à notre résistance, mais au final, ils ont changé leur système de refroidissement, établissant ainsi un précédent », a déclaré Tania Rodriguez, du Mouvement socio-environnemental pour l’eau et le territoire.
Un scénario similaire s’est produit en Uruguay, où Google avait annoncé en 2019 un projet de centre de données nécessitant 2,7 milliards de litres d’eau par an, l’équivalent de la consommation quotidienne de 55 000 personnes. Confronté à une grave sécheresse en 2023, le pays a dû faire face à des pénuries d’eau potable à Montevideo. Là encore, le projet initial a été revu. « Nous avons réussi à les faire adopter un système de refroidissement principalement basé sur l’air », a confirmé Raul Viñas, du Mouvement pour un Uruguay durable (Movus).
Dans un message adressé à l’AFP, Google a souligné que son approche visait à minimiser l’impact climatique et à gérer les ressources naturelles de manière responsable, en fonction des conditions locales et de la disponibilité des énergies décarbonées. Amazon Web Services (AWS), quant à lui, a également deux projets de centres de données à Santiago et vise à rendre ses installations « positives en termes d’eau d’ici 2030 ». Will Hewes, responsable de la durabilité de l’eau chez AWS, a précisé que cela impliquait de « rendre plus d’eau aux communautés locales » en utilisant des outils cloud pour surveiller et optimiser l’utilisation de l’eau.
En juin, le Chili a annoncé la construction de 28 nouveaux centres de données, en plus des 22 déjà en service. « Nous avons probablement l’une des meilleures connexions Internet au monde, avec un accès au haut débit à l’échelle nationale », a déclaré la ministre chilienne de la Science et de la Technologie, Aisén Etcheverry. Les nouvelles installations de stockage de données, dont les autorisations sont en cours d’approbation, auront une consommation d’eau quasiment nulle, selon le gouvernement, pour éviter les conflits sociaux liés à la pénurie d’eau. « L’industrie mondiale s’est adaptée », a assuré Mme Etcheverry.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans les profondeurs d’une mer ancienne, enfouie sous le sud de l’Arkansas, se trouve peut-être une clé majeure de la transition énergétique des États-Unis. Une vaste étude menée par des équipes de recherche fédérales et locales a récemment révélé l’existence d’un gisement de lithium de proportions impressionnantes.
Pour explorer ce trésor géologique encore insoupçonné, les chercheurs ont mis en œuvre les dernières avancées en intelligence artificielle. Leur modèle d’apprentissage automatique, enrichi de données géologiques, géochimiques et thermiques, a permis d'estimer entre 5,1 et 19 millions de tonnes de lithium dissous dans ces saumures profondes. Un chiffre qui représenterait jusqu’à 136 % des ressources actuellement recensées aux États-Unis, réduisant potentiellement la dépendance du pays vis-à-vis des importations de ce métal stratégique. Actuellement, les États-Unis se fournissent principalement en lithium auprès de la Chine, de l’Australie et du Chili.
À la différence des mines à ciel ouvert qui dénaturent les paysages ou des bassins d’évaporation énergivores comme ceux du Salar d’Uyuni en Bolivie, l’Arkansas dispose d’un atout de taille. L’industrie du brome y exploite déjà les saumures grâce à un procédé d’extraction et de réinjection des eaux, et en 2022, cette méthode a permis de récupérer 5 000 tonnes de lithium dissous. L’extraction du lithium pourrait donc s’intégrer dans ce système existant, réduisant théoriquement son impact environnemental. Cependant, Patrick Donnelly, biologiste au Center for Biological Diversity, appelle à la prudence : « Nous soutenons les véhicules électriques et le stockage par batteries, mais il n’existe pas de solution miracle. L’extraction directe du lithium a aussi des répercussions. » Cette découverte survient dans un contexte de demande croissante pour le lithium, stimulée en grande partie par l’industrie automobile. En 2023, l’Agence Internationale de l’Énergie a estimé que 85 % de la consommation mondiale de lithium était destinée aux batteries de véhicules électriques, soit une hausse de 30 % en un an.
Si cette découverte ouvre des perspectives prometteuses pour l’industrie américaine du lithium, le chemin vers une exploitation à grande échelle reste semé d’obstacles. Les défis techniques sont considérables : le pompage et le traitement des saumures de Smackover nécessiteront des quantités d’eau et d’énergie énormes, et la gestion des résidus salins liés au processus soulève des questions environnementales complexes. De plus, convertir cette ressource souterraine en une production industrielle demandera des années de développement et des investissements colossaux. Un véritable défi technologique, écologique et financier s’annonce.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Avec l’essor des technologies reposant sur l’intelligence artificielle, la demande énergétique explose, posant un défi majeur pour les entreprises comme Google, désireuses de se montrer exemplaires sur le plan écologique. C’est ici que Kairos Power entre en jeu, avec ses réacteurs nucléaires modulaires refroidis au sel fondu, une technologie encore à l'état expérimental mais porteuse de grandes ambitions. Google prévoit que ces SMR (Small Modular Reactors) pourraient produire jusqu'à 500 MW d'ici 2035, de quoi alimenter une partie de ses infrastructures.
Mais ce pari est-il véritablement visionnaire ? Si le nucléaire offre une énergie stable et sans carbone, il reste entouré d'incertitudes. Les SMR sont encore en phase de développement et le premier réacteur ne devrait voir le jour qu’à l’horizon 2030. De plus, leur rentabilité et sécurité à grande échelle restent à démontrer. Alors pourquoi ne pas se tourner davantage vers les énergies renouvelables, comme le solaire et l’éolien, qui sont déjà éprouvées et largement soutenues par l’opinion publique ? Contrairement à ces énergies, le nucléaire continue de diviser, avec des préoccupations persistantes sur les risques d'accidents et la gestion des déchets.
Ce partenariat révèle aussi une autre réalité : la consommation énergétique de Google a bondi de 50 % depuis 2019, principalement à cause de ses datacenters. En adoptant le nucléaire, l’entreprise affiche une volonté de pionnier écologique tout en assurant un approvisionnement énergétique fiable pour ses opérations liées à l’IA. Néanmoins, ne s’agit-il pas aussi d’une manœuvre de communication, alors que des concurrents comme Microsoft et Amazon investissent eux aussi dans des projets nucléaires ? Ce revirement en faveur du nucléaire, autrefois écarté, deviendrait-il le nouvel argument marketing pour afficher une conscience écologique à moindre coût ? Au final, bien que l’engagement de Google en faveur du nucléaire puisse sembler audacieux, il n’échappe pas aux critiques. Les enjeux sont énormes, et seul l’avenir dira si cette technologie saura tenir ses promesses.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Chez Tesla, l’électrique ne se limite pas aux voitures ! Depuis quelques années déjà, le constructeur américain a développé un camion électrique baptisé *Tesla Semi*, dont les premiers modèles ont été livrés il y a près de deux ans. Si quelques-uns circulent déjà sur les routes américaines, ce n’est qu’un avant-goût de ce que prépare Elon Musk.
« Les Tesla Semi seront disponibles partout dans le monde. » C’est l’annonce qu’a faite Elon Musk sur son compte X, laissant entendre que ces camions pourraient bientôt arpenter les autoroutes françaises. Cependant, aucun calendrier précis de déploiement n’a été communiqué pour l’instant. Pour rappel, la production du *Tesla Semi*, initialement prévue pour 2019, avait été retardée de trois ans. Ce n’est qu’à la fin 2022 que l’assemblage a réellement démarré dans la Gigafactory du Nevada.
Bien que la production ait démarré à petite échelle, Tesla vise désormais bien plus grand. À proximité de cette première Gigafactory, une seconde usine est en cours de construction, avec l’objectif d’augmenter la cadence dès 2025. La firme ambitionne d’atteindre une production annuelle de 50 000 camions *Tesla Semi*. Un indice supplémentaire sur l’expansion mondiale du projet ? Le tweet d’Elon Musk s’accompagnait d’une vidéo de la Gigafactory de Berlin, où le *Tesla Semi* était présenté. Une façon subtile de suggérer une future production du camion électrique en Europe ? Affaire à suivre.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les attaques contre les API, ces interfaces qui facilitent l’interaction entre différents logiciels, dans l’industrie automobile ont connu une explosion de 380 % selon le dernier rapport Global Automotive Cyber Security. Cette hausse alarmante touche particulièrement les systèmes de recharge des véhicules électriques, devenus une cible privilégiée des cybercriminels. Ces derniers exploitent les failles pour voler des données sensibles ou perturber les services, et le rapport 2024 de Check Point souligne une augmentation de 90 % des attaques par ransomware sur les bornes de recharge au cours de l’année écoulée.
Les bornes de recharge rapide, souvent installées dans des lieux très fréquentés, sont particulièrement vulnérables aux attaques de type "Man-in-the-Middle", qui permettent aux pirates de s’interposer entre le véhicule et la borne pour dérober des informations bancaires ou interrompre les sessions de recharge. En 2022, plusieurs réseaux de bornes ont été paralysés par des ransomwares sophistiqués, forçant les opérateurs à payer des rançons pour restaurer leurs systèmes. La technologie Vehicle-to-Grid (V2G), qui permet aux véhicules de renvoyer de l’électricité au réseau, amplifie le risque. Les experts avertissent qu'une cyberattaque réussie pourrait non seulement affecter les véhicules, mais également déstabiliser le réseau électrique, avec des conséquences potentiellement graves, telles que des coupures d’électricité à grande échelle.
Pour faire face à ces menaces croissantes, les spécialistes recommandent l’adoption d’une architecture de sécurité Zero Trust, qui impose une authentification stricte pour chaque interaction au sein du réseau. Cette approche s’accompagne d’une surveillance continue pour détecter rapidement tout comportement suspect. De plus, la mise à jour régulière des logiciels via des solutions OTA (Over-The-Air) est essentielle pour corriger rapidement les vulnérabilités. De nombreuses entreprises se tournent également vers des fournisseurs de services de sécurité gérés (MSSP) comme IBM Security et Fortinet, pour garantir une surveillance constante et une réponse rapide aux incidents, tout en respectant les normes de sécurité du secteur, telles que l'ISO 15118.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Malgré les critiques fréquentes sur le manque d'efforts pour réduire notre dépendance au pétrole et au gaz, il y a des signes positifs. En effet, la part des énergies renouvelables dans notre consommation énergétique continue de croître à un rythme soutenu à travers le monde. Cette tendance profonde a récemment été soulignée par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans son dernier rapport.
Tout n’est donc pas sombre dans la lutte contre le changement climatique. Le rapport annuel de l'AIE révèle que « les énergies propres s'intègrent dans le système énergétique à un rythme sans précédent, avec plus de 560 gigawatts (GW) de nouvelles capacités renouvelables ajoutées en 2023. » Cette montée en puissance des énergies vertes devrait permettre aux sources à faibles émissions de produire plus de la moitié de l'électricité mondiale d'ici 2030. L'énergie nucléaire, souvent décriée, fait d'ailleurs l'objet d'un regain d'intérêt dans plusieurs pays. On constate également l'implication croissante des géants de la tech, qui signent d’importants contrats pour s'assurer une fourniture d'électricité nucléaire afin de répondre à leurs besoins énergétiques croissants tout en respectant leurs engagements environnementaux.
Cette dynamique est d'autant plus cruciale que la demande en électricité est en pleine explosion. Selon Fatih Birol, directeur général de l'AIE, « après l'ère du charbon et du pétrole, le monde entre rapidement dans l'ère de l'électricité. » D’ici 2035, cette demande devrait croître six fois plus vite que celle des autres sources d'énergie, alimentée par les véhicules électriques, la climatisation, l’intelligence artificielle et bien d'autres technologies. Cependant, l'AIE insiste sur le fait qu'il reste du chemin à parcourir : malgré des niveaux record d'installation d'énergies propres en 2023, les combustibles fossiles continuent de satisfaire les deux tiers de l’augmentation de la demande mondiale.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La semaine dernière, SpaceX a réalisé un exploit spectaculaire en réussissant à ramener son lanceur Super Lourd directement sur son pas de tir dès le premier essai. Ce succès marque une étape clé pour la méga-fusée Starship, qui comprend également un vaisseau spatial. Lors du test, après un vol suborbital d'environ une heure, ce vaisseau a amerri dans l'océan Indien. Mais l'objectif à terme est bien plus ambitieux : faire revenir ce vaisseau sur Terre sans toucher l'eau.
Ramener le lanceur Super Lourd sur son site de lancement est une prouesse, mais SpaceX vise désormais à faire de même avec le vaisseau Starship. Et ce n’est pas qu’une idée en l’air. Elon Musk a récemment annoncé sur X (anciennement Twitter) qu'il espère récupérer le vaisseau lui-même dès le début de l'année prochaine. Cependant, avant d'atteindre cet objectif, SpaceX devra procéder à de nombreux tests.Dans le cadre de son projet de fusée entièrement réutilisable, SpaceX va répéter les essais de récupération du lanceur Super Lourd par son système Mechazilla, tandis que le vaisseau continuera d'amerrir pour l’instant. Une fois cette étape maîtrisée, la prochaine grande ambition sera de faire atterrir le vaisseau sur le pas de tir.
Si SpaceX parvient à récupérer à la fois le lanceur et le vaisseau Starship directement sur le site de lancement, cela pourrait révolutionner la fréquence des missions spatiales. En effet, la réutilisation complète des deux éléments ne nécessiterait qu’une inspection rapide, un ravitaillement en carburant, et la préparation pour un nouveau décollage. Cette avancée pourrait permettre à SpaceX de multiplier les lancements à un rythme jamais vu auparavant, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle ère d'exploration spatiale.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le programme Artemis, malgré quelques retards, continue d’avancer avec des missions prévues pour 2025 et 2026. L’objectif de la NASA est ambitieux : non seulement retourner sur la Lune, mais y installer une base permanente où les astronautes se relaieront pour diverses missions. Ce projet à long terme implique de surmonter plusieurs défis technologiques, notamment la gestion des déchets.
Pour cela, l'agence spatiale américaine lance un appel aux « inventeurs, entrepreneurs, étudiants et visionnaires » afin de proposer des concepts innovants. L'idée est de concevoir un système capable de traiter les déchets inorganiques, tels que les emballages alimentaires, les vêtements usagés ou le matériel scientifique, et de les transformer en ressources réutilisables pour les activités lunaires. Les astronautes n'auront pas de poubelles ni de ressources illimitées sur la Lune, ce qui rend cette technologie cruciale pour la survie et l’efficacité de la mission.
Comme souvent avec les innovations spatiales, ces avancées pourraient aussi bénéficier à la Terre. « Nous cherchons des approches novatrices en matière de gestion des déchets sur la Lune, et nous espérons tirer des enseignements applicables sur Terre », a déclaré Amy Kaminski, responsable des Prix et défis de la NASA. Le LunaRecycle Challenge, lancé par la NASA, s’articule autour de deux grands axes : la conception d’un jumeau numérique d’un système complet de recyclage, et la fabrication d’un prototype fonctionnel. Les participants peuvent choisir de concourir dans une ou les deux catégories, avec un total de 3 millions de dollars en jeu. Les meilleurs projets dans chaque catégorie recevront respectivement 400 000 et 600 000 dollars, avant une seconde phase où des prix plus conséquents seront attribués.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Une étude récente de l'Arcom, réalisée en partenariat avec l'Arcep et l'ADEME, révèle que l'audiovisuel représente près d’un tiers de l'empreinte carbone du numérique. Un chiffre surprenant, qui met en lumière l'impact environnemental de notre consommation quotidienne de vidéos. Ce rapport, qui s'appuie sur des recherches approfondies dans le secteur audiovisuel, pointe également du doigt la publicité comme un facteur aggravant, alourdissant significativement cet impact.
Que ce soit devant la télévision, sur des plateformes de streaming comme Netflix ou YouTube, l’audiovisuel en France est responsable d’environ 5,6 millions de tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent des émissions de 4 millions de voitures particulières. La majeure partie de cette empreinte carbone, soit 88 %, provient des terminaux que nous utilisons – téléviseurs, smartphones, ordinateurs – principalement en raison de leur cycle de vie, de leur fabrication à leur mise au rebut. Ces équipements pèsent aussi lourdement sur l’utilisation des ressources minérales. En matière de diffusion, l’étude montre que la télévision linéaire, diffusée via la TNT, est beaucoup plus économe que les réseaux fixes et mobiles, qui génèrent 95 % de l’impact carbone de l'audiovisuel. Ainsi, une heure de visionnage peut émettre jusqu’à 57 g de CO2, équivalant à un trajet de 20 kilomètres en TGV.
Les perspectives à l’horizon 2030 laissent entrevoir une croissance rapide de la vidéo à la demande, dont l'impact pourrait grimper de 230 %, alors que la télévision traditionnelle verrait une légère régression. Pour contrer cette hausse des émissions, l’Arcom propose plusieurs scénarios, notamment des approches basées sur l’écoconception et la sobriété. Encourager la seconde main, prolonger la durée de vie des équipements et privilégier la réparation sont autant de pistes pour limiter cet impact.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les Zones à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m) représentent une des mesures phares pour lutter contre la pollution atmosphérique dans les grandes agglomérations françaises. Soutenues par l’État, ces zones visent à réduire les émissions de polluants en limitant la circulation des véhicules les plus polluants. En Europe, plus de 230 ZFE sont déjà en place, et la France n'est pas en reste. Depuis la loi d'août 2021, toutes les villes de plus de 150 000 habitants devront mettre en place une ZFE avant le 31 décembre 2024.
Le dispositif repose sur les fameuses vignettes Crit’Air, attribuées à chaque véhicule en fonction de ses émissions polluantes. Il existe six catégories, allant de la vignette 0 (réservée aux véhicules électriques et à hydrogène) à la 5, qui classe les véhicules selon leur norme Euro et leur date de mise en circulation. Les véhicules les plus anciens, qui ne répondent pas aux normes Euro 2, ne sont tout simplement pas éligibles.
Dès janvier 2025, plusieurs grandes villes françaises, comme Paris, Lyon et Strasbourg, renforceront leurs restrictions. Les véhicules Crit’Air 3 – soit les diesels immatriculés avant 2011 et les essences datant d’avant 2006 – seront bannis de ces ZFE. D’après AutoPlus, cela représente environ 14,3 millions de véhicules encore en circulation en France. À Lyon et Strasbourg, ces restrictions s'appliqueront 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, contrairement à Paris où des règles plus souples sont en vigueur. Et ce n'est pas tout : outre les contrôles routiers classiques, des radars spécifiques seront bientôt déployés pour scanner automatiquement les plaques d’immatriculation et vérifier la vignette Crit’Air associée. Un dispositif qui marque un tournant dans la gestion des mobilités urbaines et la lutte contre la pollution.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le marché automobile européen est en pleine mutation, et Bruxelles entend bien ne pas laisser les constructeurs chinois envahir ce secteur stratégique. L'Union européenne a obtenu l'accord des États membres pour instaurer une nouvelle surtaxe sur les véhicules électriques en provenance de Chine. À partir de la fin octobre, ces voitures pourraient être frappées d'une taxe pouvant aller jusqu'à 35 %, en plus des 10 % déjà en vigueur. Une décision qui vise à protéger les emplois européens, mais qui s'accompagne de nombreux risques, notamment celui de ralentir la transition écologique et de déclencher des représailles de la part de la Chine.
Le vote de vendredi dernier a révélé des fractures au sein de l'UE. La France, l'Italie et la Pologne, défendant les 14 millions d'emplois du secteur automobile européen, ont mené le camp protectionniste, rejoints par dix autres pays. À l'inverse, l'Allemagne, dont l’industrie est profondément liée au marché chinois, a voté contre, craignant une guerre commerciale. D’autres pays, comme l’Espagne, ont affiché des positions hésitantes. Pedro Sanchez, après avoir soutenu des mesures protectionnistes, a soudain appelé à la prudence après une visite chinoise, évoquant des promesses d’investissements en coulisses.
La nouvelle taxe sera appliquée de manière différenciée selon les constructeurs. SAIC, par exemple, se verra imposer une surtaxe de 35,3 %, tandis que le géant BYD sera frappé à hauteur de 17 %. Cette stratégie cible les entreprises les moins coopératives avec l’enquête européenne. En réponse, la Chine a déjà lancé des enquêtes antidumping sur des produits européens, tels que le porc ou les produits laitiers, laissant présager une escalade commerciale. Ce conflit automobile pourrait n’être que la première salve d’une guerre économique plus large, touchant des secteurs comme les éoliennes, les panneaux solaires et les batteries. Bruxelles a jeté le gant, mais l’Europe parviendra-t-elle à tenir tête face à la Chine dans cette longue bataille commerciale ? Seul l'avenir nous le dira.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Et si les plantes répondaient à la musique ? Une équipe de chercheurs australiens a découvert qu’un simple son monotone pouvait stimuler l’activité d’un champignon microscopique du sol, connu pour favoriser la croissance des végétaux. Face aux enjeux de l’érosion, de la pollution, et de la surexploitation agricole, cette découverte pourrait apporter un outil supplémentaire pour la restauration des sols, essentielle à la préservation de la biodiversité et à une agriculture durable.
Dans une étude publiée dans *Biology Letters* de la British Royal Society, les chercheurs de l'Université de Flinders, en Australie, ont voulu explorer un domaine encore peu étudié : l’effet de la stimulation sonore sur le développement des micro-organismes. Le champignon en question, *Trichoderma harzianum*, est utilisé en agriculture biologique pour protéger les plantes et améliorer leur absorption des nutriments. Les chercheurs ont soumis ce champignon à des ondes sonores de 8 kHz, diffusées à 80 décibels pendant 30 minutes chaque jour, dans des chambres stériles.
Le résultat ? Au bout de cinq jours, les champignons exposés à ce "paysage sonore" ont montré une croissance et une production de spores plus élevées que ceux cultivés en silence. Selon les scientifiques, ces effets pourraient être dus à des mécanismes tels que l’effet piézoélectrique, où la pression mécanique des ondes acoustiques est convertie en charge électrique, influençant les processus cellulaires. Une autre hypothèse pointe vers les mécanorécepteurs présents dans les membranes des champignons, similaires à ceux de la peau humaine, qui réagissent aux vibrations et pourraient activer des gènes liés à la croissance. « Pouvons-nous accélérer la restauration des sols avec des paysages sonores ? Quel impact sur la faune du sol ? » s’interroge Jake Robinson, co-auteur de l’étude. Une piste fascinante qui ouvre la voie à des recherches prometteuses.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Une avancée technologique pourrait bien révolutionner le travail des scientifiques et des entreprises opérant dans des environnements extrêmes. Des chercheurs viennent en effet de dévoiler un prototype de batterie nucléaire au potentiel prometteur. Les résultats, publiés dans la revue *Nature*, surpassent largement ceux des modèles précédents.
Contrairement aux batteries chimiques classiques, limitées par des réactions électrochimiques, la batterie nucléaire – ou micronucléaire – exploite l'énergie libérée par la désintégration des isotopes radioactifs. Ce procédé permet à ces batteries d’avoir une durée de vie exceptionnelle, potentiellement de plusieurs décennies, ce qui en fait une solution idéale pour des appareils à faible consommation d'énergie, comme les capteurs sous-marins ou les équipements spatiaux, où le remplacement des batteries est quasi impossible.
Le prototype chinois récemment dévoilé repose sur un cristal luminescent d'américium 243, une substance qui ressemble presque à la kryptonite avec son éclat vert. Ce cristal capte l’énergie dégagée par la désintégration radioactive et la transforme en lumière. Cette lumière est ensuite convertie en électricité grâce à une cellule photovoltaïque ultra-fine, le tout étant encapsulé dans du quartz pour contenir la radiation.
Cette nouvelle génération de batterie affiche une efficacité énergétique impressionnante de 0,889 %, soit 8 000 fois supérieure aux anciens modèles, avec une production de 139 microwatts par curie. Certes, cette puissance est modeste, mais suffisante pour alimenter des dispositifs comme des balises de localisation ou des capteurs environnementaux, et surtout, elle peut fonctionner de manière continue pendant des décennies. Après des centaines d'heures de tests, ce prototype promet des applications révolutionnaires dans des environnements difficiles comme les fonds marins ou l’espace, où les batteries classiques ne suffisent plus.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les panneaux solaires sont souvent au maximum de leur production lorsque le soleil est au plus haut, mais cela ne coïncide pas toujours avec les besoins énergétiques des utilisateurs. Ce que l'on sait moins, c'est que ces panneaux perdent en efficacité à mesure que la température augmente, notamment lors des vagues de chaleur. Une équipe de chercheurs de l'Université polytechnique de Catalogne, en Espagne, et de l'Université de technologie Chalmers, en Suède, propose une solution innovante pour pallier ce problème.
Dans un article publié dans la revue *Joule*, ces scientifiques présentent une batterie révolutionnaire qui non seulement protège les cellules photovoltaïques de la chaleur, mais permet également de stocker l’énergie solaire pour une utilisation ultérieure. Baptisée batterie *Most* (systèmes de stockage moléculaire de l'énergie solaire thermique), cette technologie utilise des molécules organiques qui, sous l’effet de la lumière bleue et ultraviolette, captent et stockent l’énergie sous forme chimique. Placée directement sur les cellules solaires, la batterie agit comme un filtre optique qui réduit la température sans bloquer la production d’électricité.
Lors des essais, cette technologie a permis de baisser la température des panneaux de 8°C, tout en augmentant leur rendement global à 14,9 %, soit une amélioration notable par rapport à leur fonctionnement individuel. De plus, cette batterie se distingue par sa composition écologique, utilisant des éléments tels que le carbone, l'hydrogène, l'oxygène et l'azote, évitant ainsi les matériaux rares et polluants comme le lithium, le cobalt ou le nickel. Capable de supporter plus de 1 000 cycles de charge-décharge, cette technologie pourrait encore être optimisée, avec un potentiel théorique de rendement atteignant 25 %. Une avancée prometteuse pour l’avenir de l’énergie solaire.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L’intelligence artificielle, souvent perçue comme gourmande en énergie, pose un défi majeur aux géants de la tech qui multiplient, en parallèle, les engagements en faveur de la décarbonation. Face à cette contradiction, une tendance se dessine : l’adoption croissante de l’énergie nucléaire, une source puissante et sans émissions de CO2. Microsoft a ouvert la voie, avec des accords en France et aux États-Unis, tandis qu’OpenAI a fait un pas de plus en créant sa propre filiale dans le nucléaire, la start-up Oklo. Aujourd’hui, Nvidia, leader dans la fabrication de puces IA, se joint au mouvement.
« Le nucléaire est une source d’énergie merveilleuse et durable », a déclaré Jensen Huang, PDG de Nvidia, lors d’une interview accordée à Bloomberg. Il a souligné que cette énergie ne serait pas la seule solution, mais qu’elle jouerait un rôle crucial dans un mix énergétique équilibré, où coût, disponibilité et durabilité seraient en constante évaluation. La question de l’alimentation des centres de données, vitaux pour l’IA, devient de plus en plus centrale. BlackRock et Microsoft ont ainsi lancé un fonds d’investissement de 30 milliards de dollars, destiné à soutenir les projets de data centers et à sécuriser leur approvisionnement énergétique.
Selon l’Agence internationale de l’énergie, la consommation mondiale d’électricité des centres de données pourrait doubler entre 2022 et 2026, passant de 460 TWh à une fourchette comprise entre 650 et 1 050 TWh. Ce boom énergétique attire de plus en plus d’acteurs vers l’énergie nucléaire, perçue comme une solution de choix pour répondre aux besoins croissants de l’IA, tout en respectant les engagements climatiques.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La fermeture de la dernière centrale à charbon du Royaume-Uni, inaugurée en 1967, marque un tournant historique dans la transition énergétique du pays. Londres s'engage ainsi à décarboner entièrement son électricité d'ici 2030, avant d'atteindre la neutralité carbone en 2050. En mettant fin à cette ère charbonnière, le Royaume-Uni devient le premier pays du G7 à abandonner totalement ce combustible fossile, devançant l'Italie (2025), la France (2027), le Canada (2030) et l'Allemagne (2038).
Située à Ratcliffe-on-Soar, au cœur de l'Angleterre, cette centrale sera démantelée d'ici la fin de la décennie, selon son propriétaire, Uniper. À sa place, un pôle technologique et énergétique sans carbone verra le jour. Le charbon, qui a alimenté la révolution industrielle britannique dès le XIXe siècle, représentait encore 70 % de l'électricité du pays dans les années 1980. Mais depuis, la chute a été vertigineuse : 38 % en 2013, 5 % en 2018 et à peine 1 % l'an dernier. Ce recul rapide du charbon s'explique par des politiques environnementales strictes depuis les années 1990, ainsi que par la fin de l'économie manufacturière. En remplacement, le Royaume-Uni s'appuie désormais sur le gaz naturel, qui génère encore un tiers de son électricité en 2023, tandis que l'éolien atteint un quart et le nucléaire environ 13 %.
Dans sa stratégie verte, Londres prévoit la création de la société publique "Great British Energy", basée à Aberdeen, pour investir dans les énergies renouvelables, telles que l'éolien flottant et l'énergie marémotrice. Le gouvernement a également nationalisé pour 630 millions de livres l'opérateur ESO, chargé de réguler l'équilibre électrique, afin de faciliter le développement de nouveaux projets énergétiques durables. Ainsi, la fermeture de Ratcliffe-on-Soar symbolise un futur énergétique tourné vers la durabilité et l'innovation.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La transition énergétique est essentielle pour limiter le réchauffement climatique, avec un objectif ambitieux de sortie des énergies fossiles d'ici 2050. Mais cela ne doit pas se faire au détriment de la biodiversité. Le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) a publié un avis préoccupant sur l'impact des installations solaires photovoltaïques au sol, relayé par Actu-environnement.
Si l'énergie solaire a longtemps été installée sur les toitures, elle connaît aujourd'hui une expansion rapide au sol, avec des projets de plus en plus vastes. Le CNPN alerte sur les conséquences écologiques de ces installations qui empiètent sur des prairies, des forêts, des zones humides, et même des espaces protégés. Cette « tendance au gigantisme » menace gravement les écosystèmes.
La destruction des habitats naturels prive les oiseaux de lieux de nidification et les chauves-souris d’arbres nécessaires pour se reproduire ou chasser. La flore et les insectes pollinisateurs voient également leur environnement se dégrader, tandis que les travaux liés à ces installations causent la mort de petits animaux, notamment les reptiles et amphibiens. De plus, les panneaux solaires eux-mêmes posent un risque pour la faune, attirant des insectes qui s’y piègent, et provoquant des collisions avec les oiseaux et chauves-souris. Les clôtures installées autour des sites créent des obstacles pour les mammifères, rompant ainsi les continuités écologiques. Le CNPN pointe également du doigt la législation urbaine et les réticences des municipalités, ajoutant aux défis. Pourtant, de nombreuses études confirment que l’énergie solaire représente l'avenir, à condition qu'elle soit déployée dans des zones déjà urbanisées, et non au cœur de la nature. Pour éviter de sacrifier la biodiversité, un équilibre doit être trouvé entre la transition énergétique et la préservation des écosystèmes.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Browning, petite ville du nord du Montana, est célèbre pour un record météorologique hors du commun. Située près de la frontière canadienne, cette localité amérindienne Blackfeet n'est pas connue pour ses collines sauvages ou son musée, mais pour une chute de température vertigineuse qui s'est produite le 23 janvier 1916. En seulement 24 heures, le mercure est passé de +7 °C à -49 °C, soit une variation de 56 °C !
Mais comment expliquer un tel phénomène ? Browning se trouve dans une zone où les masses d'air changent brutalement. Le climat y est continental et semi-aride, avec des étés dépassant les 30 °C et des hivers régulièrement sous les -20 °C. Ces températures peuvent grimper rapidement grâce aux vents Chinook, qui apportent de l'air chaud de l'océan Pacifique, ou encore lorsque des masses d'air chaud et humide montent du golfe du Mexique. À l'inverse, des vagues de froid polaire venues de l'Arctique peuvent faire chuter les températures en un clin d’œil, comme ce fut le cas en janvier 1916.
Ce jour-là, une douceur relative régnait avec 7 °C en fin de matinée. Mais l'arrivée d'une masse d'air glacial, surnommée le « Siberian Express », a fait basculer la ville dans une vague de froid extrême en quelques heures, atteignant -49 °C pendant la nuit. Cet événement extrême a inscrit Browning dans le livre Guinness des records pour avoir connu la plus grande amplitude thermique jamais enregistrée en une journée. Browning reste un symbole des caprices météorologiques et illustre parfaitement l'instabilité climatique de cette région du Montana.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Utiliser des miroirs pour booster la croissance des plantes, c'est l'idée ingénieuse mise en œuvre par une équipe de chercheurs de l'université de Guam. Dans les forêts karstiques de cette région, la lumière peine à atteindre le sol sous la canopée dense, un problème crucial pour les jeunes plants, notamment ceux de l'espèce menacée *Serianthes nelsonii*, un arbre légumineux des îles Mariannes.
L'équipe du laboratoire de physiologie végétale a donc cherché une solution pour préserver cette espèce en voie de disparition. Selon Thomas Marler, professeur retraité à l’université de Guam, le paillis plastique coloré est couramment utilisé pour réfléchir la lumière du soleil et améliorer les cultures. Toutefois, son coût élevé et son efficacité limitée ont poussé les chercheurs à envisager une alternative : les miroirs.
Placés en mosaïque autour des jeunes plants, ces miroirs hexagonaux reflètent la lumière du soleil à 360°, baignant ainsi la plante d'une lumière ambiante plus homogène. Les résultats, publiés dans la revue *Agronomy*, sont impressionnants : une augmentation de 161 % de la survie des semis, une longévité accrue de 236 %, et une croissance en hauteur améliorée de 175 %. Cette technique, à la fois simple et peu coûteuse, pourrait facilement être mise en place dans les pépinières de conservation, offrant une solution efficace pour maximiser la survie des plantes rares et contribuer à la préservation d’espèces en danger. Une innovation qui montre comment de petites interventions peuvent avoir un impact majeur sur la biodiversité et la préservation de l’environnement.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
« Chaque Français jette en moyenne 25 kilos de nourriture encore consommable par an, soit l'équivalent d'un repas par semaine », déclare Meleyne Rabot, directrice générale de Too Good To Go, une entreprise qui lutte contre le gaspillage alimentaire via une application gratuite. Ces chiffres, tirés des données d'Eurostat et du ministère de la Transition écologique, révèlent qu'en 2021, 1,7 million de tonnes de déchets comestibles ont été jetées par les foyers français.
157 euros de nourriture jetée chaque année, soit 1,3 km2 de terres agricoles occupées en vain, l'équivalent de 185 stades de foot ; 390 litres d'eau gaspillés par semaine, l'équivalent de plus de deux baignoires et plus d'1 kg d'équivalent CO2 émis inutilement.
Selon le service statistique du ministère de la Transition écologique, les déchets comestibles constituent près de la moitié des 8,8 millions de tonnes de déchets alimentaires produits chaque année en France. Ces pertes se répartissent tout au long de la chaîne alimentaire : 22 % sont générées au niveau des exploitations agricoles, 14 % dans l'industrie agroalimentaire, 12 % dans la distribution, 13 % par la restauration, et 39 % sont directement imputables aux consommateurs. Le gaspillage alimentaire affecte non seulement l'accessibilité des produits alimentaires et le coût de la vie, mais contribue également au changement climatique. Réduire nos déchets alimentaires est un geste simple, à portée de tous, qui peut avoir un impact positif sur l'environnement et sur notre quotidien.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La préservation de l'environnement est devenue une priorité, et de nombreux objets du quotidien sont remis en question, notamment les piles, dont le mercure est particulièrement polluant. Face à ce défi, les piles rechargeables apparaissent comme une alternative plus respectueuse, mais une nouvelle solution pourrait bientôt révolutionner ce secteur. C'est une entreprise française, basée à Valence, dans la Drôme, qui pourrait bien transformer notre quotidien.
Dracula Technologies, un nom à retenir, développe des modules photovoltaïques organiques, ou OPV, capables de générer de l'énergie à partir de la lumière ambiante. « Ces modules, que nous appelons photovoltaïques indoor, peuvent remplacer les piles classiques en fournissant une énergie renouvelable pour des objets domestiques », explique Jérôme Vernet, directeur des ventes et marketing de la société. Ces petits dispositifs pourraient bientôt alimenter des objets comme les télécommandes, les objets connectés des maisons intelligentes, ou encore les étiquettes électroniques dans les supermarchés.
L'avantage majeur de ces modules OPV réside dans leur capacité à se recharger en permanence sous la lumière ambiante, rendant obsolète l'utilisation de piles traditionnelles. Mais ce n'est pas tout : ces dispositifs sont aussi écologiques. « Nous utilisons des matériaux organiques et recyclables en fin de vie. Il ne faut qu'un gramme de matière pour produire un mètre carré d'OPV », précise Brice Cruchon, PDG de Dracula Technologies, avec enthousiasme. Après dix ans de recherche, l'entreprise passe à la vitesse supérieure avec l'ouverture d'une usine capable de produire jusqu'à 150 millions de cm² de dispositifs par an. Un développement qui s'accompagnera du recrutement de 100 nouveaux salariés d'ici 2026. Dracula Technologies est bien partie pour imposer une révolution verte dans le monde de l'énergie.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La question de l'énergie devient cruciale pour les géants de la tech, notamment avec l'essor de l'intelligence artificielle, dont les besoins énergétiques explosent pour alimenter les data centers. Microsoft, particulièrement, investit massivement dans des solutions durables. Au printemps dernier, l'entreprise annonçait un investissement de 4 milliards d'euros en France, attirée par le potentiel du parc nucléaire français. Aujourd'hui, c'est aux États-Unis que Microsoft se tourne vers l'énergie nucléaire, en relançant une centrale au passé chargé.
Vous avez sûrement entendu parler de Tchernobyl, mais un autre accident nucléaire a failli marquer l’histoire des États-Unis en 1979 : celui de la centrale de Three Mile Island, en Pennsylvanie. Le 28 mars de cette année-là, le cœur d’un des réacteurs fond en partie, avec 20 % du combustible coulé au fond de la cuve. Cet incident, classé au niveau 5 sur l’échelle internationale, n’a pas eu les conséquences dramatiques de Tchernobyl ou Fukushima (niveau 7), mais il a profondément marqué le pays, au point de geler la construction de nouvelles centrales pendant des décennies. Fermée en 2019, la centrale de Three Mile Island va cependant reprendre du service, et c’est grâce à Microsoft.
Le géant de la tech a signé un contrat de fourniture d’électricité pour 20 ans, permettant la réactivation d’une unité de la centrale. L’objectif pour Microsoft est clair : accéder à une énergie non carbonée pour compenser l’augmentation de ses émissions. En effet, malgré ses ambitions de devenir carbone négatif, l’entreprise a vu ses émissions de CO2 augmenter de 29 % en 2023, en grande partie à cause des besoins croissants de l’intelligence artificielle.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Opel frappe fort avec le lancement de son nouveau Movano Hydrogen, un utilitaire qui symbolise un véritable tournant pour la marque. Ce véhicule à hydrogène promet une autonomie impressionnante de plus de 500 kilomètres, tout en ne nécessitant que cinq minutes pour une recharge complète. Avec cette avancée, Opel rend la mobilité durable plus accessible aux professionnels, une solution idéale pour le transport longue distance comme pour les livraisons urbaines.
Le Movano Hydrogen combine une pile à combustible hydrogène avec une batterie lithium-ion, garantissant une énergie propre sans compromis sur la capacité de chargement. Ce mariage technologique permet de répondre aux besoins des professionnels tout en réduisant considérablement leur empreinte carbone. Ce véhicule s'impose comme une alternative aux utilitaires électriques 100 % tels que le Mercedes e-Sprinter ou le Renault Master E-Tech, offrant aux entreprises une option fiable, durable et respectueuse de l'environnement.
Opel ne s'arrête pas là et dévoile également le Combo Electric, un utilitaire compact pensé aussi bien pour les familles que pour les professionnels. Avec une autonomie de 330 kilomètres, il s'impose comme une solution parfaite pour les trajets urbains et périurbains. Zéro émission et pratique, ce modèle s'adresse aux entreprises désireuses de réduire leurs émissions de CO₂ sans sacrifier la fonctionnalité. Il vient se positionner face à des concurrents comme le Renault Kangoo ou le Ford Transit Courrier électriques. Avec ces deux nouveaux modèles, Opel confirme son engagement vers une gamme entièrement électrique d'ici 2028. En proposant des solutions à la fois hydrogène et électriques, la marque entend répondre aux besoins de tous, des professionnels aux familles.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ces dernières années, on entend souvent que les ventes de véhicules électriques explosent à l'échelle mondiale, un phénomène souvent attribué au marché chinois. Pourtant, un autre pays se démarque sur la scène européenne avec des chiffres impressionnants : la Norvège. Bien que riche en ressources pétrolières et gazières, c'est dans ce pays scandinave que la voiture électrique connaît une véritable révolution. Selon un rapport relayé par *20 Minutes*, la Norvège compte désormais plus de voitures électriques en circulation (754 303) que de véhicules à essence (753 905). Si les voitures Diesel représentent encore 35 % des 2,8 millions de véhicules privés du pays, leur part diminue rapidement face à l’essor des ventes d’électriques. En effet, les ventes de Diesel s’effondrent, et presque toutes les voitures neuves achetées sont désormais électriques.
En août 2023, 94,3 % des ventes de voitures neuves en Norvège étaient des modèles électriques, avec la Tesla Model Y en tête des ventes. Cette tendance devrait se poursuivre et, selon Øyvind Solberg Thorsen, directeur de l’Office norvégien des routes (OFV), les véhicules électriques devraient surpasser les Diesel d’ici 2026. De plus, le pays ambitionne de ne vendre que des véhicules à zéro émission dès 2024, une politique ambitieuse qui semble bien en marche. Pour donner une perspective : en 2004, la Norvège ne comptait que 1 000 véhicules électriques. Aujourd'hui, elle est en passe de devenir un modèle mondial en matière de mobilité durable, prouvant que la transition vers une flotte entièrement électrique est non seulement possible, mais déjà bien engagée.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
« Nous avons tous un impact là où nous choisissons d'aller. La manière dont nous choisissons d'interagir avec les autres et avec le monde a toujours un effet », ont rappelé sur Facebook les rangers du Parc national des grottes de Carlsbad, situé au Nouveau-Mexique. Ce site protégé, célèbre pour ses 119 cavernes, fait face à des menaces inattendues, comme l'impact d'un simple paquet de biscuits apéritifs tombé dans la Grande Chambre. « Certains impacts pourraient être évités. Comme celui d'un paquet rempli de biscuits apéritifs tombé dans la Grande chambre. Pour le propriétaire du paquet, ce n'est sans doute rien, mais pour l'écosystème de la caverne, c'est énorme ».
Pour un visiteur, cela peut sembler anodin. Mais pour l’écosystème fragile de la grotte, c’est une véritable catastrophe. Dans ce parc, l’eau est la seule chose que l’on peut emporter avec soi. Pourtant, un paquet de Cheetos a été introduit dans la grotte, où l’humidité a ramolli le maïs, attirant microbes, champignons, et insectes tels que grillons, mites, araignées et mouches. Ces intrus, non censés se trouver dans cet environnement souterrain, ont bouleversé l’équilibre écologique en dispersant des nutriments là où ils n’ont pas leur place.
Les rangers soulignent qu’un véritable "changement de monde" a débuté à cause de cette intrusion. La moisissure s’est propagée, modifiant le cycle biologique délicat de la grotte, classée au patrimoine mondial de l'Unesco. Ce rappel simple mais crucial met en lumière l'importance de respecter ces environnements uniques. Comme le disent les rangers, "il suffit d’un crachat pour perturber l’écosystème" d’un lieu aussi précieux.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Si la Grande-Bretagne regorge d’atouts touristiques, son climat n’en fait pas vraiment partie. En quête de soleil et de chaleur, on opte généralement pour d’autres destinations. Pourtant, il y a 26 millions d’années, l’histoire était bien différente. Une nouvelle étude, publiée dans *Palaeontologia Electronica*, révèle qu’à cette époque, le territoire britannique jouissait d’un climat tropical, avec des hivers à 18 °C et des étés à 25 °C.
Les chercheurs ont analysé du pollen fossilisé pour retracer l’évolution de la végétation entre 33 et 20 millions d’années, révélant ainsi un paléoclimat beaucoup plus chaud et humide qu’aujourd’hui. Les précipitations annuelles atteignaient alors 1 400 mm, bien au-dessus des 1 100 mm actuels – une tendance pourtant à la hausse ces dernières années. Mais voilà, selon les modèles climatiques, la Grande-Bretagne pourrait retrouver ce climat tropical d'ici 2075, une perspective inquiétante.
Pourquoi ? D'abord, parce que les niveaux actuels de CO2 sont similaires à ceux de cette époque lointaine. Ensuite, la fonte totale des glaces du Groenland, comme il y a 26 millions d’années, entraînerait une montée des eaux catastrophique, inondant de nombreuses zones côtières. De plus, l’augmentation des précipitations, déjà un défi pour l’agriculture aujourd’hui, pourrait devenir désastreuse à l'avenir. L'étude du passé met en lumière un avenir possible pour la Grande-Bretagne : plus chaud, plus humide et aux conséquences potentiellement graves. Ce retour vers un climat tropical rappelle la nécessité urgente d’agir pour limiter les impacts du réchauffement climatique.
Etude : https://palaeo-electronica.org/content/2024/5275-mid-cenozoic-palaeoclimates-northwest-europe
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Lagos (Nigeria), Concepción (Paraguay), Djouba (Soudan du Sud) ou encore Sihanoukville (Cambodge) : ces villes partagent un triste point commun. Elles figurent parmi les "points chauds" de la pollution plastique, selon un inventaire mondial réalisé par l’Université de Leeds et publié dans la revue *Nature* le 4 septembre 2024. Cet inventaire inédit quantifie la pollution plastique dans plus de 50 000 villes à travers le monde. Il révèle que 52,1 millions de tonnes de déchets plastiques, hors microplastiques, sont rejetées chaque année dans l’environnement.
Les chercheurs ont identifié que 57 % de ces déchets sont brûlés à ciel ouvert, tandis que 43 % sont laissés sans traitement, aggravant la crise environnementale. Ce problème touche particulièrement les pays à faible revenu où la gestion des déchets est souvent insuffisante. L’étude révèle d’ailleurs un paradoxe : bien que les pays riches produisent plus de plastique par habitant, ce sont les pays du Sud global, avec des infrastructures limitées, qui subissent les pires effets de cette pollution. L’Inde, par exemple, est devenue le plus grand émetteur mondial de déchets plastiques.
L’étude souligne également que les décharges illégales et les brûlages à l’air libre, pratiques courantes dans ces régions, libèrent des particules de plastique et d’autres polluants dans l’air. Pour les experts, il est urgent d’agir. La réduction de la production de plastique vierge, issu des combustibles fossiles, est la seule solution durable pour freiner cette catastrophe environnementale. Ces travaux devraient orienter les discussions du prochain traité des Nations unies sur les plastiques.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les Européens sont-ils réticents à l’électrique ? Les ventes de voitures électriques peinent à décoller sur le continent, au point que les constructeurs automobiles revoient leurs ambitions à la baisse. Volkswagen et Volvo, notamment, ont annoncé cette semaine qu’ils ajustaient leurs objectifs, citant des coûts de production trop élevés pour une demande insuffisante. Ce ralentissement risque de renforcer la domination des constructeurs chinois et américains, comme Tesla, qui continue de dominer le marché. En 2023, Tesla a écoulé 1,8 million de véhicules 100 % électriques, tandis que Volkswagen n’en a vendu que 739 000.
Les constructeurs européens, dont Volkswagen, choisissent de miser davantage sur les véhicules hybrides, préférés par les consommateurs. Toutefois, cette stratégie pose un problème vis-à-vis des quotas d’émissions de gaz à effet de serre. Volkswagen, encore largement dépendant des moteurs thermiques, risque de dépasser ces quotas et a demandé en mai une certaine indulgence aux régulateurs européens pour éviter de lourdes amendes.
L’Union européenne vise pourtant la fin des ventes de véhicules thermiques d’ici 2035, avec l’objectif que tous les nouveaux véhicules soient électriques. Mais pour les constructeurs, le défi est financier. "Ils n’ont pas suffisamment pris en compte ce que les consommateurs sont prêts à payer", explique Wolfgang Bernhart, consultant en automobile. Par exemple, la Fiat 500 électrique coûte environ 35 000 euros, soit deux fois plus que sa version essence, un écart que peu d’Européens sont prêts à franchir, malgré les aides gouvernementales. Le chemin vers une transition électrique accélérée reste donc semé d’embûches pour l’industrie.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le périphérique parisien s’apprête à vivre un nouveau changement de vitesse. Anne Hidalgo, maire de Paris, a annoncé que la limitation à 50 km/h entrerait en vigueur dès le 1er octobre. "C'est une décision qui relève de ma responsabilité. Nous y travaillons depuis 18 ans, donc ce n'est pas une nouveauté", a-t-elle déclaré sur RTL. L’idée avait été évoquée dès novembre dernier, avec l’objectif d’implémenter cette mesure après les Jeux olympiques et Paralympiques de Paris 2024, clôturés récemment. Pour rappel, en 2014, la vitesse sur le périphérique avait déjà été réduite de 80 à 70 km/h, entraînant une baisse mesurée du bruit, notamment une réduction d’un décibel la nuit et de 0,5 décibel le jour, selon l'adjoint écologiste à la voirie, David Belliard. Ce dernier défend la nouvelle réduction de vitesse comme "une mesure de bien commun, bénéfique pour tous".
Cependant, la décision ne fait pas l’unanimité. L’ancien ministre des Transports, Clément Beaune, s'était opposé à cette mesure, affirmant que l'État ne la validerait pas. De son côté, Agnès Pannier-Runacher, alors ministre de la Transition énergétique, avait critiqué une mesure "antisociale" qui risquerait d’augmenter les embouteillages et donc les émissions de CO2. Les élus de droite, eux aussi, sont sceptiques. Dans une tribune, ils ont contesté l’efficacité d’une telle réduction, avançant qu’aucune étude n'a prouvé les bénéfices d'un passage de 70 à 50 km/h, tant en matière de pollution que de réduction du bruit. Cette réforme divise donc profondément les responsables politiques et les Parisiens.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Chez BYD, les évolutions de gamme se succèdent à un rythme soutenu, surtout en Chine, où le constructeur dispose d’un catalogue plus vaste qu’en France. En tête de liste, la berline haut de gamme Han, également disponible sur le marché français, reçoit aujourd'hui une série de mises à jour notables.
D’un premier coup d’œil, les modifications semblent discrètes. La face avant conserve son allure, à l'exception d'une bande désormais sombre reliant les phares, à la place du chrome. Côté dimensions, la Han reste inchangée avec ses 5 mètres de long, 1,91 mètre de large et 1,50 mètre de haut, pour un empattement de 2,92 mètres. Le changement le plus marquant reste la baisse significative de son prix, environ 14 % de moins que le modèle précédent, avec un tarif de départ fixé à 179 800 yuans, soit environ 23 080 euros.
Sur le plan technique, pas de révolution depuis les nouveautés annoncées en février 2024. L’autonomie du modèle électrique de base atteint 506 kilomètres selon le cycle CLTC, ce qui correspond à environ 430 kilomètres en norme WLTP. La version haut de gamme « Eye of God » démarre à 249 800 yuans (32 066 euros), avec une autonomie de 610 km CLTC (518 km WLTP). Ce modèle, propulsé par des moteurs de 201 à 510 chevaux, double quasiment son tarif en France, avec un prix d’entrée de 70 800 euros. La grande nouveauté réside dans l’ajout d’une version hybride rechargeable, la BYD Han DM-i, qui promet une autonomie combinée de 1 350 km. Avec un moteur thermique et une batterie de 18,316 kWh, cette version hybride assure des performances solides et un prix compétitif de 21 110 euros en Chine.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Brandy Deason, environnementaliste texane, était convaincue de bien faire en triant ses déchets. Mais l’arrivée d’un nouveau programme de « recyclage chimique » à Houston a semé le doute. Ce programme promettait de recycler des plastiques difficiles comme le polystyrène, une promesse qui a éveillé les soupçons de Deason. Pour en avoir le cœur net, elle a mené une expérience insolite : glisser des AirTags, des dispositifs de géolocalisation d'Apple, dans ses poubelles pour suivre leur parcours.
Ses découvertes l'ont laissée perplexe. La majorité des déchets qu’elle a tracés se retrouvaient dans une entreprise de gestion de déchets, Wright Waste Management, à 32 kilomètres de Houston. Bien que l’entreprise ait demandé l’autorisation de recycler du plastique, elle ne l’a jamais obtenue. Lors d'une enquête menée avec CBS et Inside Climate News, Deason s’est rendue sur place. Elle y a découvert des piles de plastique non traitées atteignant trois mètres de haut. Les responsables locaux ont rapidement réagi, affirmant que ces déchets étaient mieux là que dans une décharge. Pourtant, l’entreprise, proche d'un quartier résidentiel, a échoué à plusieurs inspections de sécurité incendie, soulevant des inquiétudes sur les risques environnementaux et les incendies.
Le programme de recyclage chimique de Houston, en partenariat avec ExxonMobil, promet de transformer ces plastiques en nouveaux matériaux, mais il peine à convaincre. « L’aluminium et le verre sont bien mieux recyclés que le plastique, qui ne dépasse jamais les 10 % », déplore Deason dans *Newsweek*. Elle pointe du doigt la complexité du tri des plastiques. Pendant ce temps, la production mondiale de plastique continue d’exploser, avec 460 millions de tonnes produites chaque année et des prévisions alarmantes pour 2060.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le projet SunCable, approuvé le 21 août par le gouvernement australien, ambitionne de propulser l'Australie en tête de la transition énergétique mondiale. Ce plan colossal prévoit la construction d'une ferme solaire de 12 000 hectares dans le nord de l'Australie, qui deviendra la plus grande zone solaire au monde, selon la ministre de l’Environnement Tanya Plibersek.
Le site devrait commencer à produire de l'énergie d'ici 2030, avec un objectif ambitieux : alimenter trois millions de foyers australiens et exporter de l'électricité vers Singapour via un câble sous-marin. Ce câble fournira deux gigawatts par heure, soit environ 15% des besoins énergétiques de Singapour, tandis que quatre gigawatts par heure seront dédiés à la consommation locale. En outre, des batteries seront capables de stocker jusqu'à 40 gigawatts d'énergie.
Estimé à près de 21 milliards d'euros, SunCable bénéficie du soutien du milliardaire et militant écologiste Mike Cannon-Brookes. Toutefois, le projet doit encore recevoir l'approbation de divers acteurs avant sa réalisation, avec une décision finale attendue pour 2027. Le projet devrait créer 14 300 emplois et représente une étape clé vers la transition énergétique de l'Australie, qui s'est engagée à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. Actuellement, les énergies renouvelables constituent 32% de la production électrique du pays, tandis que le charbon, dont l'Australie est l'un des principaux exportateurs mondiaux, représente 47%. Malgré ces avancées, le gouvernement a également prévu de multiplier les forages de gaz naturel, une source d'énergie fossile controversée dans le contexte du changement climatique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le 14 août dernier, l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique a publié une étude sur le refroidissement observé dans certaines zones de l'océan Atlantique. Bien que le rapport ait reçu un écho notable dans la presse anglo-saxonne et francophone, son interprétation par les climatosceptiques a suscité une vive controverse. François Asselineau, président de l'Union populaire républicaine, et Florian Philippot, fondateur du mouvement Les Patriotes, se sont emparés de l'étude pour critiquer le consensus sur le réchauffement climatique. Leur réaction rapide est alimentée par une mauvaise compréhension des conclusions de l’étude.
Contrairement à ce que les titres sensationnalistes pourraient suggérer, l'étude ne remet pas en cause le réchauffement climatique. La confusion provient notamment d'un titre d'article du New Scientist, repris par le Courrier international, qui parlait d’un refroidissement "record" de l’Atlantique. Cependant, l’étude se concentre uniquement sur la surface de l'océan Atlantique équatorial, le long des côtes africaines, une région qui connaît régulièrement un refroidissement saisonnier après des températures élevées au printemps. Cette année, le refroidissement s’est produit plus rapidement que d’habitude, avec une baisse de 0,5 à 1 degré Celsius. Les scientifiques ne comprennent pas encore les raisons exactes de ce phénomène, mais il pourrait indiquer le développement d’un événement climatique appelé "La Niña", qui est l’opposé de "El Niño", un phénomène de réchauffement.
Il est crucial de noter que ce refroidissement localisé n'affecte pas les données globales sur le réchauffement climatique, ni les températures records battues à l’échelle mondiale. Selon Franz Philip Tuchen, l’auteur du rapport, cet épisode doit être considéré comme une variation à court terme dans le cadre de la tendance générale au réchauffement. Les scientifiques continuent d’explorer les impacts du réchauffement climatique sur des phénomènes comme El Niño et La Niña, mais il est clair que les dérèglements climatiques influencent également les océans.
Courrier international : https://www.courrierinternational.com/article/climat-l-ocean-atlantique-se-refroidit-a-une-vitesse-record-et-personne-ne-comprend-pourquoi_221344
Étude originale : https://www.climate.gov/news-features/event-tracker/atlantic-nina-verge-developing-heres-why-we-should-pay-attention
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La Chine a franchi une étape significative dans sa transition énergétique, avec plus d'un quart de l'énergie consommée provenant désormais de sources décarbonées, selon un rapport publié jeudi par le gouvernement. Ce progrès intervient alors que le pays, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, s'efforce de réduire son empreinte carbone. Avec ses 1,4 milliard d'habitants et son statut de grande puissance manufacturière, la Chine est sous pression pour stabiliser ses émissions d'ici 2030 et atteindre la neutralité carbone d'ici 2060.
Ces dernières années, la Chine a considérablement renforcé ses capacités en énergies renouvelables. La part des énergies décarbonées, comprenant les sources renouvelables et le nucléaire, a grimpé de 15,5 % à 26,4 % en une décennie. La capacité éolienne et solaire du pays a également été multipliée par onze. Le Livre blanc, document officiel diffusé par le gouvernement, souligne les "avancées historiques" de la Chine dans le développement des énergies vertes et à bas carbone.
Notamment, le pays a atteint avec six ans d'avance un objectif fixé par le président Xi Jinping en matière d'énergie solaire et éolienne. Actuellement, la Chine construit 339 gigawatts (GW) supplémentaires d'énergie solaire et éolienne, représentant 64 % de la capacité en construction à l'échelle mondiale, selon le Global Energy Monitor (GEM). Cependant, la Chine continue de dépendre fortement du charbon pour répondre à la demande croissante d'électricité, et peine à acheminer l'énergie renouvelable des régions éloignées vers les centres économiques de l'Est. Malgré ces défis, Song Wen, responsable de l'Administration nationale de l'énergie, reste optimiste quant à la capacité du pays à faire baisser ses émissions de carbone d'ici 2030, bien que des "facteurs imprévisibles" pourraient compliquer la tâche.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Pour limiter le réchauffement climatique à +1,5 °C par rapport à l'ère préindustrielle, le GIEC estime qu'il faudrait stocker chaque année au moins 20 milliards de tonnes de carbone. Si la capture de carbone dans l'atmosphère est aujourd'hui possible, le véritable défi réside dans son stockage durable, sans risque de fuite ou de dommages environnementaux.
Différentes méthodes existent pour absorber l'excès de carbone, mais aucune n'est sans faille. Les végétaux, par exemple, absorbent le carbone et le séquestrent dans le sol via leurs racines. En augmentant les surfaces végétalisées – prairies, forêts, savanes – nous pourrions en effet capter davantage de carbone. Toutefois, toute perturbation du sol, comme l'agriculture ou la déforestation, pourrait libérer ce carbone stocké, modifiant ainsi la composition chimique du sol de manière non naturelle.
Les océans, eux, agissent comme un puits de carbone naturel, capturant du CO2 à environ 1 000 mètres de profondeur. Cependant, l'introduction massive de carbone dans les océans pourrait nuire aux écosystèmes marins. De plus, selon le MIT, il faut des siècles pour que les océans absorbent le carbone et des millénaires pour que leur composition chimique se stabilise.
La transformation des industries offre une autre piste : capturer le carbone directement à la source, dans les usines, pour le stocker en profondeur. Cependant, ce processus, énergivore, présente ses propres défis environnementaux, notamment en ce qui concerne la vapeur d'eau, un autre gaz à effet de serre.
Pour le WWF, miser uniquement sur la capture du CO2 est risqué. Réduire nos émissions reste crucial, d'autant plus que les solutions de capture sont coûteuses et complexes. Un compromis entre réduction des émissions et stockage naturel du carbone semble être la voie la plus prometteuse, mais les défis restent immenses.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Depuis la présentation en mars 2023 du plan Eau par Emmanuel Macron, visant à préserver une ressource en eau de plus en plus précieuse, des initiatives commencent à se concrétiser. Le président avait alors souligné l'importance de la réutilisation des eaux usées après traitement, s'inspirant de pays comme l'Espagne et l'Italie, bien plus avancés en la matière. En France, moins de 1 % de ces eaux, dites grises, sont actuellement recyclées, mais l'objectif est d'atteindre 10 % d'ici 2030. Pour ce faire, le plan prévoit de lever certains freins réglementaires et de développer 1 000 projets d'ici à 2027.
Parmi les solutions émergentes, Hydraloop se distingue. Ce système compact, autonome et sans produits chimiques permet de recycler jusqu'à 45 % de l'eau utilisée. Proposé en deux modèles – le H300 pour les habitations et le H600 pour les hôtels, campings et résidences collectives – Hydraloop traite les eaux des douches, bains et machines à laver via un processus en cinq étapes, incluant un bioréacteur éliminant les bactéries. L'eau ainsi purifiée peut ensuite être réutilisée pour les toilettes, l'irrigation des jardins ou les piscines.
Conçu par une entreprise néerlandaise et distribué en France par H2O Care, basée près de Toulouse, Hydraloop permet d'économiser des centaines de litres d'eau par foyer. Cette innovation a été récompensée par deux prix au Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas en 2020 et 2023, et figure parmi les « 50 initiatives qui pourraient changer la France » selon la fondation Solar Impulse, présidée par l'explorateur suisse Bertrand Piccard. Avec ces avancées, la France semble résolument engagée vers une gestion plus durable de ses ressources en eau.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Il y a environ 700 millions d'années, la Terre a traversé l'une des glaciations les plus extrêmes de son histoire. Durant 60 millions d'années, les températures ont chuté de manière drastique, transformant notre planète en une immense boule de glace, un épisode connu sous le nom de glaciation sturtienne. Cet événement fait partie des deux épisodes de « Terre Boule de Neige » survenus au cours du Cryogénien. Selon certaines études, ces conditions extrêmes auraient stimulé l'évolution, favorisant l'émergence des organismes multicellulaires que l'on observe à la fin de cette période glaciaire. Les fluctuations climatiques rapides et intenses du Cryogénien auraient agi comme un puissant agent de sélection naturelle, obligeant les organismes à s'adapter à des conditions de vie radicalement différentes.
Plusieurs sites géologiques à travers le monde témoignent de cette période, mais la plupart ne permettent d'observer qu'une partie de cet épisode glaciaire. La formation de Port Askaig, située en Irlande et en Écosse, se distingue. Cette formation, épaisse de 1,1 kilomètre, pourrait avoir conservé l'intégralité de cette glaciation, offrant ainsi des informations précieuses sur son début et sa fin. Des chercheurs ont récemment daté avec précision les roches de cette formation, révélant que les sédiments glaciaires se sont déposés entre 720 et 662 millions d'années, couvrant toute la durée de la glaciation.
Ce qui rend cette formation unique, c'est la possibilité d'observer la transition progressive d'un environnement tropical, où prospéraient des cyanobactéries, vers un monde glacé. Cette transition, exceptionnellement bien conservée, pourrait faire du site de Garvellachs en Écosse un Point Stratotypique Mondial, ou « clou d'or », un repère désigné par la Commission internationale de stratigraphie pour marquer la transition entre deux étages géologiques. Un tel statut pourrait attirer de nombreux visiteurs curieux de découvrir un chapitre fascinant de l'histoire de la Terre.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Sur les rives d’un réservoir contaminé, suspecté de provoquer une hausse des cancers dans la région, Yury Uribe, habitante de Tepetitlán, près du barrage Endhó dans l'État d'Hidalgo, lutte depuis des années contre un véritable désastre environnemental. Ce barrage, situé au nord de Mexico, reçoit les eaux usées de la capitale et de sa banlieue, ainsi que des résidus industriels. Les eaux troubles du réservoir, où flottent moustiques, déchets et parfois même des cadavres humains, témoignent de l'ampleur du problème.
Depuis deux décennies, Yury et les 10 830 habitants de Tepetitlán se battent pour stopper la pollution des puits. Membre du Mouvement social de la Terre, une ONG créée en 2004, Yury s'efforce de faire connaître cette tragédie qui frappe une zone de 25 000 hectares, qualifiée de "zone sacrificielle" par le gouvernement en 2019. "Ces zones sont sacrifiées pour que Mexico puisse bien fonctionner", dénonce la militante.
La lutte n'a pas été vaine. Grâce à une enquête approfondie de la chaîne N+, récompensée par le prix de journalisme Breach-Valdez 2024, la réalité alarmante de cette pollution a été mise en lumière. Selon cette enquête, les décès par cancer ont augmenté de 189 % dans la région de Tula entre 2010 et 2020, contre 30 % dans le reste du Mexique. Cette mobilisation a conduit, en juin dernier, à une première victoire : les autorités ont annoncé leur intention de déclarer la région du barrage Endhó "zone de restauration écologique", un "acte de justice sociale" selon le ministère de l'Environnement.Pour les habitants, la pollution est sans conteste liée aux cancers et aux maladies gastro-intestinales qui ravagent la communauté. Les autorités ont promis d’enquêter sur ce lien, tandis que les eaux du barrage continuent d’irriguer les cultures de la vallée du Mezquital, fournissant des aliments de base comme le maïs et le piment aux marchés de Mexico et d’autres États.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'océan est de plus en plus envahi par des déchets plastiques, mais quel est le risque que ces fragments atteignent l'Antarctique, le dernier continent encore largement préservé ? Des chercheurs australiens et néo-zélandais se sont penchés sur cette question en utilisant des simulations informatiques. Leur étude, publiée dans *Global Change Biology* le 22 août 2024, a exploré les courants marins et les vagues entre 1997 et 2015 pour déterminer d'où proviennent les débris qui pourraient finir par s'échouer sur le continent blanc.
Leurs conclusions sont préoccupantes : les débris plastiques, les algues et le bois mort peuvent voyager sans effort depuis les îles subantarctiques comme les Kerguelen, mais aussi depuis des régions beaucoup plus éloignées comme l'Australie, l'Afrique et l'Amérique du Sud. « Le continent blanc subit un bombardement constant de tout ce qui flotte, qu'il s'agisse d’algues ou de bouteilles en plastique », explique le Dr Adele Morrison de l'Université nationale australienne.
Ces débris transportent avec eux des organismes marins, souvent des espèces invasives, qui menacent l'écosystème fragile de l'Antarctique. « L'augmentation des plastiques et autres débris d'origine humaine dans les océans multiplie les opportunités pour ces organismes d'atteindre l'Antarctique », souligne le Dr Hannah Dawson, de l'Université de Tasmanie. Jusqu'à présent, la glace de mer a agi comme une barrière naturelle, empêchant ces organismes de coloniser le continent. Mais cette glace est en recul, notamment en raison du changement climatique, ce qui pourrait faciliter leur installation. Si cette tendance se poursuit, les chercheurs avertissent que les écosystèmes de l'Antarctique pourraient être gravement affectés. Les microplastiques retrouvés dans la neige antarctique en 2019 avaient déjà mis fin au mythe d'un continent vierge, isolé du reste du monde.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La construction d'une nouvelle usine Tesla en Allemagne suscite des interrogations : a-t-elle vraiment nécessité l’abattage de 500 000 arbres ? C'est ce que semblent indiquer des images satellites. Tesla, leader des énergies propres, a choisi une zone rurale près de Berlin pour installer une immense usine dédiée à la production de voitures électriques. Cette installation, qui s'étend sur 329 hectares auparavant boisés, a vu son paysage transformé de manière radicale entre mars 2020 et mai 2023. Selon l'agence environnementale Kayros, environ 500 000 arbres auraient été abattus, éliminant ainsi une capacité de stockage de 13 000 tonnes de CO2 par an, l'équivalent des émissions de 2 800 voitures américaines.
Mais l'affaire ne s'arrête pas là. Tesla prévoit d’agrandir son usine, une annonce qui a provoqué la colère des associations écologistes. Ces dernières dénoncent également plusieurs incidents environnementaux depuis le début des activités, notamment des fuites de diesel, de peinture et d'aluminium dans les sols environnants. De son côté, l'administration locale a précisé que les arbres abattus étaient destinés à la production de bois et auraient été coupés de toute façon. Tesla a par ailleurs annoncé avoir planté un million d’arbres à proximité pour compenser ceux qui ont été abattus.
La controverse reste vive, opposant les besoins industriels et les préoccupations écologiques, dans un contexte où Tesla cherche à renforcer sa présence en Europe tout en répondant aux critiques sur son impact environnemental.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Fin août, la Commission européenne a annoncé des contre-mesures à l'égard de l'industrie automobile électrique chinoise, qu'elle juge excessivement subventionnée. Pour rétablir ce qu'elle considère comme une concurrence plus équitable, Bruxelles a décidé d'augmenter significativement le prix des véhicules électriques assemblés en Chine lorsqu'ils sont importés au sein de l'Union européenne.
Ces nouvelles mesures se traduiront par l'imposition de lourds droits de douane sur ces véhicules. Cependant, la surtaxe ne touchera pas tous les constructeurs de la même manière. Par exemple, Tesla, qui ne bénéficie pas de subventions étatiques, se verra appliquer un taux de surtaxe relativement modéré de 9 %, en plus des 10 % de droits de douane habituels. En revanche, les constructeurs ayant coopéré avec Bruxelles subiront une surtaxe de 21,3 %, tandis que ceux qui n'ont pas coopéré, seront frappés par une surtaxe de 36 %.
Certaines marques chinoises ont réussi à obtenir des taux moins élevés. Geely, par exemple, s'en sort avec une surtaxe de 19 %, tandis que BYD, concurrent sérieux de Tesla, se voit appliquer un taux de 17 %. Ce chiffre pourrait s'expliquer par les grandes ambitions de BYD en Europe, où Bruxelles cherche à encourager l'installation d'usines sur le territoire de l'Union européenne. BYD a déjà commencé la construction de sa première usine européenne en Hongrie, prévue pour démarrer en 2025. Cependant, la marque chinoise ne se limite pas à l'Europe : elle a aussi annoncé la future construction d'une usine en Turquie, dont la production, destinée au marché européen, ne sera pas soumise aux mêmes taux douaniers élevés que ceux appliqués aux véhicules importés de Chine.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ops Clean, c’est le nom d’un nouveau sachet de lessive qui pourrait bien révolutionner nos habitudes de lavage. Sa particularité ? Il n’utilise qu’un seul ingrédient : le magnésium. Ce minéral transforme l’eau en une solution alcaline douce, capable de nettoyer efficacement le linge sans avoir recours aux ingrédients controversés souvent présents dans les lessives traditionnelles, qui peuvent être nocifs pour la peau et l’environnement.
Le magnésium, naturellement présent dans l’eau potable, les rivières et l’eau de mer, ne nécessite pas de traitement spécifique après usage. Une famille française utilise en moyenne 26 litres de lessive liquide ou 40 kilos de lessive en poudre par an pour effectuer environ 220 lavages. L’impact environnemental de cette consommation est loin d’être négligeable, et Ops Clean propose une alternative plus respectueuse.
Comment ça marche ? En contact avec l’eau, le magnésium libère de l’hydroxyde de magnésium et du dihydrogène, ce qui alcalinise l’eau et élève son pH à 10, proche du savon (pH 9) et de la Javel (pH 11). Cette réaction permet de neutraliser la majorité des bactéries, virus, germes et odeurs sur le linge. Des tests menés par un laboratoire indépendant montrent que Ops Clean est dix fois plus efficace qu’un simple lavage à l’eau pour éliminer les bactéries, et 85 fois plus efficace contre les organismes fongiques. Comptez 39,90 euros pour un sachet, qui devrait donc permettre de réaliser environ 350 lavages. Pour garantir son efficacité, Ops Clean recommande de peser le sachet tous les six mois. Si son poids descend en dessous de 80 grammes, c’est le signal qu’il est temps de le remplacer.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Cet été, Choses à Savoir TECH VERTE prend un peu de vacances et reviendra pour une nouvelle saison dès le lundi 26 août !
Merci encore pour votre soutient et à très vite !
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En Europe, tous les géants américains du numérique ont élu domicile en Irlande. Depuis une quinzaine d'années, ce pays a attiré des noms tels que Google, Meta et Microsoft grâce à une fiscalité particulièrement avantageuse. Malgré une légère augmentation de cette fiscalité, l'attractivité de l'Irlande ne faiblit pas. Cependant, cette réussite économique met sous pression les infrastructures du pays.
Avec autant de géants de la tech, les data centers prolifèrent en Irlande. Ces infrastructures cruciales pour les entreprises consomment énormément d'énergie. La consommation électrique des data centers a explosé en huit ans. En 2015, ils représentaient 5% de la consommation électrique nationale. En 2022, ce chiffre a grimpé à 18%, puis à 21% l'année suivante.
Ce chiffre est stupéfiant lorsqu'on considère que tous les foyers urbains irlandais consommaient ensemble 18% de l'électricité du pays en 2023. La tendance à la hausse devrait se poursuivre, selon l'opérateur public du réseau, EirGrid. L'entreprise prévoit une croissance de la demande d'énergie, principalement tirée par les grands utilisateurs et les centres de données. Ces « défis d'approvisionnement en électricité » seront exacerbés par le développement intensif de l'intelligence artificielle, une technologie particulièrement énergivore. D'après l'Agence internationale de l'énergie, la consommation des data centers pourrait dépasser celle de tous les foyers irlandais d'ici 2028, atteignant 30% de la consommation nationale. Face à cette situation, la question se pose : où l'Irlande trouvera-t-elle l'électricité nécessaire pour répondre à cette demande croissante ?
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les émissions de méthane (CH4) constituent un impact environnemental souvent méconnu de l'extraction de gaz fossile et de pétrole. Pourtant, les scientifiques y accordent une grande attention. En effet, le méthane est un gaz à effet de serre puissant, bien que sa durée de vie dans l'atmosphère soit plus courte que celle du dioxyde de carbone (CO2). Ainsi, réduire les émissions de méthane peut rapidement avoir des effets bénéfiques sur le climat.
Pour réduire ces émissions, il est essentiel de pouvoir les détecter. Une équipe internationale dirigée par l'Université polytechnique de Valence en Espagne travaille sur ce sujet. Dans un article publié dans les Environmental Science & Technology Letters, ces chercheurs révèlent avoir détecté, grâce à plusieurs satellites, la plus grande fuite de méthane jamais enregistrée sur un puits de pétrole. Cet incident a eu lieu dans le champ de Karaturun Est, au Kazakhstan. La fuite a provoqué une flamme de 10 mètres de haut et la formation d'un cratère de 15 mètres de diamètre.
Les chercheurs expliquent que la fuite a débuté le 9 juin 2023 et n'a pu être maîtrisée que le 25 décembre de la même année. Pendant ces six mois, 131 000 tonnes de méthane se sont échappées dans l'atmosphère. Pour sceller le puits, des milliers de tonnes d'eau et des boues de forage ont dû être injectées. Cette découverte souligne l'importance de la surveillance et de la détection des fuites de méthane pour mieux gérer et réduire les émissions de ce gaz à effet de serre. La technologie satellitaire joue ici un rôle crucial dans la protection de notre environnement en permettant une intervention rapide et efficace.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Partout dans le monde, des ingénieurs perfectionnent des techniques pour éliminer le dioxyde de carbone (CO2) de l'atmosphère. Cependant, une nouvelle étude publiée dans la revue Nature, fondée sur des données de terrain, confirme que nos forêts restent une arme puissante contre les émissions de CO2. Entre 1990 et 2019, les forêts mondiales ont absorbé en moyenne 3,5 milliards de tonnes de CO2 par an, soit près de la moitié de nos émissions.
"Nous avons été surpris par la persistance du puits de carbone forestier mondial, malgré l'augmentation des feux de forêt, des sécheresses, de l'exploitation forestière et d'autres facteurs de stress," soulignent les chercheurs. "L'augmentation des émissions dans certaines régions a été compensée par une accumulation croissante dans d'autres, principalement grâce à la repousse des forêts tropicales et au reboisement des forêts tempérées. Ces résultats confirment le potentiel d'amélioration de la protection et de la gestion des forêts en tant que solutions naturelles efficaces contre le changement climatique."
Cependant, la situation en Australie est préoccupante. Là-bas, la déforestation à des fins agricoles est un facteur majeur d'émissions de carbone. Depuis les années 2000, les sécheresses intensifiées et les feux de forêt ont encore accru les émissions. Bien que des mesures législatives aient ralenti le défrichement ces dernières années, le problème persiste. Les forêts de repousse ne compensent pas les pertes causées par l'exploitation des forêts indigènes à haute densité de carbone. L'étude souligne l'urgence d'adopter des politiques efficaces de gestion des terres et des forêts. Réduire la déforestation, restaurer les forêts sur des sols non utilisés pour l'agriculture et améliorer les pratiques de récolte du bois sont essentiels pour lutter contre le changement climatique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La Chine marque une avancée spectaculaire dans le domaine des éoliennes offshore avec l'inauguration de l'OceanX, la plus grande plateforme éolienne flottante au monde. Conçue par Mingyang Smart Energy, cette structure imposante est installée au large de Canton. L'OceanX, en forme de V, est équipée de deux turbines gigantesques cumulant une puissance de 16,6 MW. Cette prouesse technologique pourrait produire jusqu'à 54 millions de kWh par an, suffisamment pour alimenter environ 30 000 foyers chinois, selon New Atlas.
Au-delà de sa capacité de production, l'OceanX impressionne par sa robustesse. La plateforme a été conçue pour garantir une stabilité et une sécurité maximales, même dans les conditions climatiques les plus extrêmes. Fabriquée en béton ultra-haute performance, dense et extrêmement résistant, l'OceanX utilise une combinaison unique d'ancrages et de haubans pré-tendus, la rendant à la fois légère et stable. Mingyang Smart Energy affirme que cette structure peut résister à des vents dépassant 260 km/h et à des vagues de 30 mètres de haut, équivalentes à un ouragan de catégorie 5 sur l'échelle de Saffir-Simpson. L'année dernière, Mingyang Smart Energy a franchi une nouvelle étape en présentant un modèle encore plus puissant d'éolienne offshore, capable de générer 22 MW. La production de cette nouvelle éolienne est prévue pour 2025. Cette avancée technologique place la Chine en position de leader dans le développement des énergies renouvelables et souligne son engagement envers la transition énergétique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans la série "petits gestes, gros impacts", la marque Popee entend révolutionner l'industrie du papier toilette. Aucun arbre n'est abattu pour sa fabrication, puisque les feuilles sont produites à partir de papiers recyclés provenant de corbeilles de bureaux d'entreprises ou de matières alternatives comme l'amidon de maïs. Depuis sa création en 2019, Popee a élargi sa gamme avec des mouchoirs et des essuie-tout, garantissant que tous ses produits sont exempts de matières controversées et de composants toxiques.
L'impact est considérable : selon Popee, une tonne de papier recyclé sauve 17 arbres, réduit de 300 kilos les émissions de CO2, consomme deux fois moins d'énergie et utilise 20 fois moins d'eau. À l'échelle mondiale, le WorldWatch Institute estime que 27 000 arbres sont abattus chaque jour pour satisfaire la demande de papier toilette, soit 10 millions par an. Le Planetoscope ajoute qu'une dizaine de rouleaux de papier toilette à usage unique génèrent 2,5 kilos de CO2. Sans oublier les litres d'eau nécessaires à leur fabrication, ainsi que les parfums synthétiques et colorants artificiels. En moyenne, chaque Français utilise entre 90 et 110 rouleaux de papier toilette par an, rendant impératif le changement.
Le papier toilette, apparu en Chine au VIe siècle, a connu de nombreuses évolutions. Aristophane décrivait l'utilisation de cailloux pour se nettoyer : "Trois pierres peuvent suffire si elles sont raboteuses. Polies, il en faut quatre." D'autres techniques incluaient des bouts de bois, des coquillages, du foin ou des écorces de maïs, avant que le papier ne s'impose. Ce n'est qu'en 1857 que l'Américain Joseph Gayetti commercialise les premières feuilles de papier toilette. Aujourd'hui, l'initiative de Popee pourrait marquer un tournant décisif, contribuant à une utilisation plus durable et respectueuse de l'environnement pour ce produit d'hygiène quotidienne.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La demande mondiale d'électricité connaît un bond significatif, révélant le rôle croissant de l'électricité dans nos économies et l'impact des canicules sévères, selon Keisuke Sadamori, directeur Marchés et sécurité énergétiques de l'AIE. Il souligne que l'essor des modes de production décarbonées n'est pas encore suffisant. Les énergies renouvelables, telles que l'hydroélectricité, le solaire et l'éolien, devraient fournir 35% de l'électricité en 2025, contre 30% en 2023. Le photovoltaïque devrait à lui seul couvrir la moitié de la croissance de la demande, avec le solaire et l'éolien représentant ensemble 75% de cette augmentation.
Cependant, la production électrique issue des centrales à charbon ne devrait pas décliner dès 2024, principalement en raison de la forte hausse des besoins en Chine et en Inde. L'AIE ajoute que les capacités hydrauliques chinoises pourraient créer la surprise et réduire la part du charbon dès cette année, entraînant une baisse des émissions de CO2 du secteur électrique. L'AIE observe un retour à une croissance annuelle de la demande électrique à des niveaux inédits depuis 2007, hors rebond post-Covid. La demande mondiale d'électricité devrait croître de 4% en 2024 et en 2025, contre 2,3% en 2023, poussée par l'activité économique et l'électrification des équipements.
Aux États-Unis, la demande devrait croître de 3% cette année, en raison de l'activité économique, des besoins en climatisation et de l'essor des data centers liés à l'intelligence artificielle. En Inde, la demande devrait bondir de 8%, et en Chine, elle est attendue à +6%. En Europe, après deux ans de repli lié à la crise énergétique et à la flambée des prix, la demande électrique devrait croître de 1,7%. "Il est encourageant de voir la part des énergies propres grandir, mais cela doit se produire plus rapidement", commente Keisuke Sadamori, appelant à renforcer les réseaux et à améliorer les normes d'efficacité énergétique pour réduire les impacts d'une demande de climatisation croissante.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'excès de dioxyde de carbone (CO2) dans notre atmosphère fait grimper les températures, exacerbant le changement climatique. Pour éviter une catastrophe, nous devons non seulement réduire drastiquement nos émissions, mais aussi capturer et stocker une partie du CO2 déjà présent dans l'air. Des chercheurs de l'Université du Texas (États-Unis) ont peut-être trouvé une méthode beaucoup plus rapide et moins nocive que celles actuellement en usage.
Traditionnellement, le CO2 est stocké dans des réservoirs souterrains, mais cette méthode présente des risques, notamment des fuites, la contamination des eaux et des tremblements de terre liés à l'injection. Les scientifiques cherchent donc des alternatives, comme le stockage du CO2 sous forme d'hydrates, des matériaux semblables à de la glace qui se forment en captant le CO2.
Dans la revue ACS Sustainable Chemistry & Engineering, les chercheurs texans expliquent leur nouvelle méthode. Ils ont découvert que l'utilisation de magnésium comme catalyseur dans l'eau de mer permet de multiplier par six la vitesse de formation des hydrates. Cette approche fonctionne sans nécessiter de coûteux dessalements et pourrait stocker le CO2 au fond des océans, où les conditions sont suffisamment stables pour éviter la décomposition.
Les implications de cette découverte vont au-delà de la simple séquestration du CO2. La formation ultrarapide d'hydrates pourrait également être utilisée dans le dessalement de l’eau de mer, la séparation des gaz et le stockage du gaz, offrant ainsi de nouvelles solutions pour diverses industries. Deux demandes de brevets ont déjà été déposées, et l'équipe envisage de créer une start-up pour commercialiser cette technologie innovante. Cette avancée représente une lueur d'espoir dans la lutte contre le changement climatique, en fournissant une méthode plus efficace et durable pour gérer l'excès de CO2 dans notre atmosphère.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Destinus, fondée en 2021 à Payerne (canton de Vaud), connaît une ascension spectaculaire dans le secteur aéronautique. En quelques années, elle a construit le site de test de moteurs à hydrogène Destinus H2 Park, réalisé plusieurs vols réussis de prototypes subsoniques, et se concentre actuellement sur le développement du Destinus S, un futur avion supersonique à hydrogène liquide destiné aux voyages d'affaires, prévu pour 2030.
En avril et juin 2024, Destinus a franchi une étape cruciale en convertissant un turboréacteur conventionnel, conçu pour le kérosène, en un moteur fonctionnant à l'hydrogène gazeux. Les premiers tests ont révélé une stabilité impressionnante, avec des allumages réguliers et précis, conformes aux prévisions des modèles internes. En juin 2024, l'équipe a poussé le moteur à 45 % de sa puissance maximale, tout en maintenant une stabilité parfaite. Ces essais ont confirmé la fiabilité des technologies de Destinus et ont fourni des données précieuses sur l'alimentation et la combustion à l'hydrogène.
Destinus a déjà conçu plusieurs aéronefs innovants, dont le Destinus-3, premier démonstrateur supersonique à hydrogène, présenté au salon du Bourget 2023. Développé en seulement un an, ce prototype de 10 mètres, au fuselage élancé, intègre un système de pilotage automatique entièrement conçu par Destinus, et est le premier avion de ce type à fonctionner sans pilote. La répétabilité des résultats est essentielle pour Destinus, non seulement pour valider les technologies actuelles, mais aussi pour garantir la fiabilité et la sécurité de ses futurs aéronefs. Avec ces avancées, Destinus se positionne comme un leader innovant dans l'aviation à hydrogène, ouvrant la voie à une nouvelle ère de voyages aériens plus écologiques et efficaces.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans le cadre des JO, Toyota, le géant automobile japonais, a annoncé le déploiement de plus de 500 véhicules à hydrogène. Présentée comme une avancée écologique, cette initiative est désormais au cœur d'une controverse. Une lettre ouverte, signée par 120 scientifiques, dont David Cebon de l'Université de Cambridge, interpelle le Comité International Olympique et Anne Hidalgo sur la pertinence environnementale de ce choix. Selon ces experts, l'hydrogène pourrait paradoxalement augmenter le bilan carbone de l'événement.
Les chercheurs s'appuient sur les conclusions du GIEC, affirmant que « les véhicules électriques à batterie sont le moyen le plus efficace de décarboner le transport de passagers ». Ils soulignent l'inefficacité énergétique des véhicules à hydrogène, nécessitant trois fois plus d'électricité renouvelable que leurs homologues électriques. « L'utilisation de l'hydrogène pour le transport routier détourne l'attention des solutions réelles disponibles aujourd'hui, retardant leur mise en œuvre », déclarent-ils. Toyota défend son projet en précisant que l'hydrogène utilisé sera d'origine renouvelable, fourni par Air Liquide. Les scientifiques, toutefois, maintiennent leur position : même avec de l'hydrogène « vert », l'impact environnemental et financier serait supérieur. Ils citent l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui indique que l'hydrogène à faibles émissions représente seulement 0,6 % de la demande totale.
Les tentatives antérieures d'utilisation de l'hydrogène, notamment lors des JO de Tokyo 2020, ont échoué. Les chercheurs rappellent les difficultés rencontrées par plusieurs pays, dont les États-Unis, l'Allemagne et le Royaume-Uni, face aux coûts élevés et à la disponibilité limitée de l'infrastructure hydrogène. Toyota elle-même admet la faible popularité de sa Toyota Mirai et ne prévoit pas de transition significative vers l'hydrogène d'ici la fin de la décennie. David Cebon accuse Toyota de retarder la transition vers les véhicules électriques, qualifiant leur stratégie de « dilatoire et cynique ». Les chercheurs exhortent le CIO à imposer à Toyota de remplacer toute la flotte des Jeux par des véhicules électriques à batterie. Une demande ambitieuse, à moins de deux semaines du début des JO.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La mode figure parmi les industries les plus polluantes au monde. Selon la Fondation Ellen MacArthur, une organisation britannique dédiée à l’économie circulaire, 92 millions de tonnes de vêtements sont jetées chaque année, dont seulement un huitième est recyclé. Les vêtements composés de multiples fibres – coton, nylon, élasthanne – sont particulièrement difficiles à recycler car il faut séparer ces matières avant de pouvoir les transformer.
Pour répondre à ce défi, des chercheurs de l'Université du Delaware, aux États-Unis, ont mis au point une méthode de recyclage chimique. En combinant des solvants et des ondes, ils peuvent dissocier les fibres synthétiques, permettant ainsi de récupérer des fibres de coton non altérées. Les matériaux obtenus peuvent ensuite être utilisés pour créer de nouveaux vêtements ou être transformés en produits électroniques ou chimiques, rapporte le Washington Post.
Actuellement, seulement 1 % des vêtements recyclés sont transformés en nouveaux vêtements, selon la Fondation Ellen MacArthur. La majorité est déchiquetée et convertie en matériaux moins précieux, comme des isolants thermiques, via un procédé appelé décyclage. Les vêtements non recyclables finissent souvent incinérés ou abandonnés dans de vastes décharges à ciel ouvert, contribuant à la pollution de l’air et de l’eau.
Diverses méthodes existent pour réduire la pollution textile : favoriser les vêtements de seconde main, utiliser des matières durables et moins polluantes, et éviter le mélange de fibres pour faciliter le recyclage. Toutefois, ces pratiques peinent à concurrencer la production de masse de la fast fashion. Bien que prometteuse en laboratoire, la méthode de recyclage chimique développée par l'Université du Delaware ne sera probablement pas utilisable à grande échelle avant une à deux décennies.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La Chine renforce sa position de leader mondial des énergies renouvelables, construisant actuellement deux fois plus de capacités éoliennes et solaires que le reste du monde, selon une étude publiée à la mi-juillet. Ce géant asiatique, fort de ses 1,4 milliard d'habitants et de son statut de première nation manufacturière, est aussi le principal émetteur de gaz à effet de serre, accélérant ainsi le changement climatique. Face à cette réalité, la Chine s'est engagée à stabiliser ses émissions d'ici 2030 et à atteindre la neutralité carbone d'ici 2060.
Actuellement, le pays développe 180 gigawatts (GW) d'énergie solaire et 159 GW d'énergie éolienne, selon l'étude de Global Energy Monitor (GEM). Ces 339 GW représentent 64 % des énergies renouvelables en construction dans le monde, soit près du double de la capacité combinée des autres pays. Les États-Unis (40 GW), le Brésil (13 GW), le Royaume-Uni (10 GW) et l'Espagne (9 GW) suivent la Chine dans ce domaine. Ces 339 GW chinois représentent un tiers du total des nouvelles capacités solaires et éoliennes mondiales, un chiffre qui dépasse largement la moyenne mondiale de 7 %, démontrant l'approche proactive de la Chine en matière de renouvelables.
Malgré cet engagement, la Chine dépend encore fortement du charbon pour répondre à sa demande croissante d'électricité. Les défis persistent également pour acheminer l'énergie renouvelable des régions éloignées vers les centres économiques de l'est densément peuplés. Cependant, la capacité combinée éolienne et solaire devrait surpasser celle du charbon en Chine cette année, selon le GEM. Cette croissance rapide pourrait permettre à la Chine d'atteindre son pic d'émissions plus tôt que prévu. De plus, le Centre for Research on Energy and Clean Air (Crea) rapporte que la Chine n'a délivré aucun nouveau permis pour des aciéries fonctionnant au charbon au premier semestre 2024, une première depuis septembre 2020. Les scientifiques soulignent que le réchauffement climatique intensifie les phénomènes météorologiques extrêmes. Cet été, la Chine a connu des vagues de chaleur dans le nord et des pluies torrentielles dans le sud, entraînant inondations et glissements de terrain meurtriers.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les PFAS, ces produits chimiques surnommés « éternels » en raison de leur extrême persistance, sont à nouveau au cœur de l'actualité. Ces substances, impliquées dans divers problèmes de santé, s'accumulent dans notre environnement. Cette fois, ce sont les batteries lithium-ion de nos smartphones et voitures électriques qui sont pointées du doigt. Une étude de l'université Texas Tech (États-Unis) révèle que ces batteries libèrent des quantités significatives de PFAS.
Les chercheurs expliquent que certaines batteries lithium-ion utilisent des composés appelés bis-perfluoroalkylsulfonimides, ou bis-FASI. Ces substances, appartenant à la classe des per- et polyfluoroalkylées (PFAS), améliorent l'efficacité et la sécurité des batteries en les rendant moins inflammables. Toutefois, ils mettent en garde : « Réduire nos émissions de dioxyde de carbone (CO2) grâce à des innovations comme les voitures électriques est crucial, mais cela ne doit pas se faire au détriment d'une augmentation de la pollution par les PFAS ».
Dans leur étude, publiée dans la revue Nature Communications, les chercheurs ont détecté des niveaux de bis-FASI émanant des batteries, de l'ordre de la partie par milliard (ppb). Bien que ce chiffre puisse sembler minime, il dépasse largement les limites fixées par les autorités américaines pour l'eau potable. Les chercheurs se sont concentrés sur des zones proches des sites de fabrication de batteries ou de leurs composants, ce qui pourrait expliquer ces taux élevés. Ils suggèrent également que ces PFAS pourraient voyager dans l'air, contaminant des régions éloignées des usines ou des décharges où la plupart des batteries lithium-ion sont jetées. Les résultats de cette étude soulèvent des questions cruciales sur l'impact environnemental des technologies de batteries actuelles, appelant à un équilibre entre innovation et protection de l'environnement.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les Jeux olympiques de Paris 2024 se veulent écologiques, avec moins de constructions, une réduction des dépenses énergétiques et des émissions de gaz à effet de serre. La politique zéro déchet est également au cœur de l'événement, visant une « trajectoire zéro déchet et zéro plastique à usage unique ». Cependant, selon France Nature Environnement (FNE), cette ambition est compromise. L'association indique que le Comité des Jeux Olympiques prévoit que sur les 18 millions de boissons distribuées par Coca-Cola pendant les Jeux, plus de la moitié seront conditionnées dans des bouteilles en plastique, contredisant l'objectif de Jeux zéro déchet.
La première controverse concerne le partenariat avec Coca-Cola, qui a été désigné champion mondial de la pollution plastique début 2024. Coca-Cola sera le distributeur exclusif des boissons durant les JO, ce qui suscite des critiques. La deuxième controverse porte sur la quantité de plastique utilisée. Selon FNE, sur les 9 millions de boissons vendues au public, 6,4 millions seront dans des bouteilles en plastique. Bien qu'il soit prévu que trois quarts de ces bouteilles soient des « écocup » consignées, la FNE révèle que le comité des JO 2024 a obtenu une dérogation pour utiliser 4 millions de bouteilles en plastique à usage unique, invoquant des raisons de santé publique et de contrôle du dopage. En résumé, malgré les promesses d’un événement écologique, les décisions concernant l'utilisation de plastique par le Comité des Jeux Olympiques soulèvent des questions sur la véritable portée de leurs engagements environnementaux.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Alors que les ordinateurs quantiques promettent de surpasser les capacités des machines actuelles, leur développement s'accompagne de défis techniques inédits. L'un des plus cruciaux est le refroidissement des puces quantiques, qui doivent être maintenues à des températures extrêmement basses pour fonctionner correctement. Les qubits, ou bits quantiques, sont extrêmement sensibles aux perturbations thermiques. La moindre vibration thermique peut altérer leur état, provoquant des erreurs de calcul. Pour garantir un fonctionnement fiable, ces ordinateurs doivent être maintenus à des températures proches du zéro absolu, soit -273,15 degrés Celsius.
Une équipe de l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) a relevé ce défi en développant un nouveau système de refroidissement innovant. Leur dispositif capture la chaleur produite par les composants du processeur quantique et la convertit en électricité. Cette approche ingénieuse permet de refroidir le processeur de manière très efficace tout en récupérant de l'énergie. De plus, le système est basé sur des composants existants, facilitant ainsi sa réplication. Il est aussi efficace que les systèmes de refroidissement des ordinateurs traditionnels.
Grâce à cette solution, les chercheurs ont atteint la température exceptionnelle de 0,1 kelvin, soit environ -273 degrés Celsius. En comparaison, l'espace apparaît plus chaud, baignant dans un rayonnement cosmologique de 2,7 kelvins (-270,45 degrés Celsius). « Nous sommes les premiers à créer un dispositif dont l'efficacité de conversion correspond à celle des technologies actuelles, mais qui fonctionne à des champs magnétiques faibles et à des températures très basses, ce qui est nécessaire pour les systèmes quantiques. Ce travail constitue une véritable avancée », a déclaré le chercheur Gabriele Pasquale.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'été 2018 a apporté une chaleur intense à Londres. Ces températures ont servi de base à une étude menée par des chercheurs de l'University College London (Royaume-Uni), visant à tester divers systèmes de gestion de la chaleur dans le Grand Londres à travers un modèle climatique urbain tridimensionnel. Les solutions testées incluaient des panneaux solaires sur les toits, des toitures végétalisées ou couvertes d'un revêtement réfléchissant, de la végétation urbaine et l'utilisation de la climatisation. Les chercheurs ont modélisé ces solutions comme si elles avaient été adoptées à grande échelle dans toute la zone urbaine, rapportent-ils dans les Geophysical Research Letters.
Les résultats montrent que recouvrir les toits d'un revêtement réfléchissant est la méthode la plus efficace pour réduire la température à Londres, avec une baisse d'environ 1,2 °C, et jusqu'à 2 °C dans certaines zones. En revanche, végétaliser les rues, bien que bénéfique à d'autres égards, n'a réduit les températures que de 0,3 °C en moyenne. Pire encore, la climatisation des bâtiments a contribué à augmenter la température extérieure en ville de 0,15 °C.
Les chercheurs ont également observé des effets contrastés pour les toits végétalisés. Pendant la journée, ils réduisent la température de 0,5 °C en moyenne, mais une fois la nuit tombée, ils retiennent la chaleur, augmentant légèrement les températures nocturnes. Les arbres urbains, quant à eux, améliorent le confort nocturne en réduisant la chaleur, mais augmentent l'humidité de l'air, ce qui peut être inconfortable. Avec ces précieuses informations en main, nous pourrions trouver des moyens plus efficaces d'adapter nos villes au réchauffement climatique. En attendant, il est crucial de continuer à chercher des solutions pour freiner cette tendance alarmante.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les scientifiques alertent sur un nouveau "point de bascule" imminent : l'Antarctique pourrait entrer dans une phase de "fonte incontrôlée" de ses calottes glaciaires. Cette mise en garde provient d'une étude publiée mardi 25 juin dans la revue Nature Geoscience. Les vastes calottes de l'Antarctique, reposant sur un socle rocheux et s'étendant au-delà des côtes pour flotter sur l'océan, sont de plus en plus vulnérables à l'infiltration de l'eau de mer réchauffée par le changement climatique.
Des recherches antérieures avaient déjà montré que l'eau de mer, chauffée par les activités humaines, pouvait s'infiltrer à la jonction terre-mer, progressant sous la glace et provoquant une fonte accélérée. L'étude récente confirme cette hypothèse et la quantifie à travers des modèles. L'eau de mer réchauffée pénètre sous la glace, accélérant la fonte sur des distances allant de 100 mètres à plusieurs dizaines de kilomètres. "Cela pourrait déclencher un point de bascule, au-delà duquel l'infiltration de l'eau océanique sous la calotte glaciaire deviendrait illimitée, entraînant une fonte incontrôlée", explique Alexander Bradley, auteur principal de l'étude. Une telle situation pourrait provoquer une élévation significative du niveau de la mer, surpassant la formation de nouvelle glace, et menaçant les populations côtières mondiales.
Les modèles actuels du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) n'ont pas intégré ce phénomène crucial, sous-estimant systématiquement la perte de glace observée jusqu'à présent. L'étude insiste sur la nécessité de mettre à jour ces modèles. En mai, la température moyenne des océans a atteint un record de 20,93°C pour le 14e mois consécutif, selon le réseau européen Copernicus. "Chaque dixième de degré supplémentaire rapproche ces points de bascule, les rendant de plus en plus probables", prévient Bradley.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En janvier dernier, l'Organisation météorologique mondiale a annoncé que 2023 avait été l'année la plus chaude jamais enregistrée. Une des causes principales : la réduction de la pollution atmosphérique. En effet, la combustion de combustibles fossiles dans les centrales électriques et les moteurs émet non seulement des gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique, mais aussi des aérosols refroidissants, tels que les oxydes de soufre (SOx). Ces particules réfléchissent une partie des rayons solaires et favorisent la formation de nuages, qui agissent comme des miroirs.
Des progrès significatifs ont été réalisés récemment pour réduire la pollution de l'air. L'Organisation maritime internationale a instauré des restrictions en 2020 sur la quantité de soufre autorisée dans les carburants maritimes, réduisant les émissions de dioxyde de soufre (SO2) de 80 %. La Chine a également diminué ses émissions soufrées de plus de 70 % depuis 2005, grâce à des technologies avancées et des filtres dans les centrales à combustibles fossiles, évitant ainsi plus de 200 000 décès prématurés.
Malgré ces avancées, aucun scientifique ne recommande d'arrêter les efforts de dépollution des aérosols, car la pollution atmosphérique cause un nombre de décès trop élevé. En 2021, plus de huit millions de personnes sont décédées en raison de la pollution de l'air, qui est devenue le deuxième facteur de risque de décès chez les enfants de moins de cinq ans, selon l'Unicef. Les experts estiment que la solution réside dans une combinaison de mesures : continuer à lutter contre la pollution de l'air tout en réduisant notre dépendance aux énergies fossiles. Cela permettrait de diminuer considérablement les émissions de gaz à effet de serre, contribuant ainsi à la fois à la santé publique et à la lutte contre le réchauffement climatique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En 2019, Google s'était fixé un objectif ambitieux : éliminer autant de CO2 qu'elle en émet d'ici 2030. Cependant, l'essor de l'IA générative, popularisée par ChatGPT, a bouleversé la donne. Depuis plus d'un an, Google investit massivement dans cette technologie pour l'intégrer à presque tous ses produits. Le problème réside dans les énormes capacités de calcul nécessaires pour entraîner et faire fonctionner ces modèles d'intelligence artificielle. Par exemple, générer une seule image par IA consomme autant d'énergie que la recharge d'un smartphone, selon des chercheurs de la start-up française Hugging Face. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) prévoit que les centres de données pourraient consommer dix fois plus d'électricité en 2026 qu'en 2022, une hausse due en partie à l'émergence de l'IA.
Les principales causes de l'augmentation des émissions de Google sont la consommation d'électricité des centres de données et les émissions issues de la chaîne d'approvisionnement. En 2023, les émissions de Google ont augmenté de 13 % par rapport à l'année précédente, atteignant 14,3 millions de tonnes métriques. Google se montre désormais moins confiant quant à sa capacité à respecter ses engagements environnementaux, déplorant « l'incertitude concernant l'impact environnemental futur de l'IA, complexe et difficile à prédire ». Microsoft, également engagé dans l'IA, a observé une augmentation de ses émissions de gaz à effet de serre de près de 30 % depuis 2020, en raison de l'expansion de ses centres de données.
L'activité accrue des centres de données impacte également la consommation d'eau, utilisée pour refroidir les infrastructures. En 2023, les datacenters de Google ont consommé 17 % d'eau en plus par rapport à 2022, soit 6,1 milliards de litres, suffisamment pour irriguer environ 41 terrains de golf par an dans le sud-ouest des États-Unis. Face à un dérèglement climatique qui s'intensifie, Google continue d'investir dans ses infrastructures techniques. « Intégrer l'IA dans nos produits pourrait rendre difficile la réduction des émissions, en raison de la demande énergétique croissante liée à nos investissements », déclare la firme, laissant présager des défis environnementaux persistants.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Jusqu'à récemment, acheter une voiture électrique d'occasion coûtait plus cher qu'un véhicule diesel du même âge. Aujourd'hui, la tendance s'est inversée. Selon le dernier rapport de La Centrale, relayé par La Tribune, les véhicules électriques récents sont désormais plus abordables que leurs homologues diesel.
Le rapport trimestriel de La Centrale révèle une donnée historique : les véhicules électriques d'occasion âgés de 2 à 4 ans coûtent en moyenne 20 000 euros, contre 24 000 euros pour les diesels de même catégorie. Mais qu'est-ce qui explique ce retournement de situation ? D'abord, la loi de l'offre et de la demande joue un rôle crucial. En 2023, le nombre de véhicules électriques d'occasion a bondi de 181%, selon La Centrale. L'arrivée massive de voitures neuves chinoises, notamment celles du constructeur BYD, a fait chuter les prix, impactant même les tarifs des concurrents comme Tesla. De plus, le bonus écologique, bien que désormais non disponible pour les véhicules d'occasion depuis le 14 février dernier, a contribué à réduire les prix des voitures neuves, influençant ainsi le marché de l'occasion.
Le marché des véhicules électriques bénéficie aussi des pratiques des loueurs de courte durée et des entreprises sous leasing, qui alimentent régulièrement le marché de l'occasion. Malgré ces facteurs favorables, il convient de rester prudent. La situation économique et réglementaire pourrait encore évoluer, rendant le marché fragile. Cette tendance vers des voitures électriques d'occasion plus abordables pourrait être une opportunité pour les consommateurs d'opter pour une solution plus écologique. Cependant, il est important de surveiller les développements futurs pour voir si cette accessibilité perdure.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les émissions de gaz à effet de serre (GES) sont largement reconnues comme la cause principale du réchauffement climatique. Cependant, des chercheurs de l'Institut royal néerlandais de recherche sur la mer (Nioz) et des universités d'Utrecht et de Bristol estiment que l'impact du CO2 a peut-être été sous-estimé.
Dans une étude publiée dans Nature Communications, les scientifiques révèlent leurs découvertes après avoir analysé une carotte de forage extraite du Pacifique. Leur méthode repose sur l'étude des membranes des archées, des micro-organismes marins. « Les archées optimisent la composition chimique de leur membrane selon la température de l'eau. Ces substances peuvent être retrouvées sous forme de fossiles moléculaires dans les sédiments océaniques », explique Jaap Sinninghe Damsté, géochimiste.
Pour estimer la teneur historique en CO2 atmosphérique, les chercheurs ont analysé la composition chimique de la chlorophylle et du cholestérol présents dans les algues. Ces organismes absorbent le CO2 de l'eau pour réaliser la photosynthèse. Lorsque la concentration en CO2 est basse, les algues absorbent plus de carbone « lourd ». Les proportions de ces deux formes de carbone permettent de déduire les niveaux de CO2 dans l'océan et, par extension, dans l'atmosphère.
Les résultats sont alarmants : un doublement du CO2 atmosphérique pourrait entraîner une hausse de la température moyenne terrestre entre 7 et 14 °C. À titre de comparaison, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) avait précédemment estimé cette augmentation entre 2,3 et 4,5 °C. « L'avertissement est clair, concluent les chercheurs. Nous devons impérativement réduire nos émissions de CO2 et mettre en œuvre des technologies pour les compenser. » Cette étude souligne l'urgence d'actions concrètes pour limiter l'impact du changement climatique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La géoingénierie, l'idée de manipuler le climat pour contrer le réchauffement climatique, soulève des questions cruciales. Elle repose sur notre capacité à comprendre les mécanismes atmosphériques et leurs interactions avec la terre et l'océan, pour, par exemple, faire pleuvoir dans les régions arides, réduire le réchauffement par l'injection d'aérosols, ou fertiliser l’océan pour augmenter l’absorption de CO2.
Cependant, nos connaissances sont-elles suffisantes pour de telles manipulations ? La réponse semble négative. Une nouvelle étude publiée dans Nature Climate Change met en lumière les dangers de ces interventions. Parmi les diverses solutions proposées, l'éclaircissement des nuages suscite un intérêt particulier. L'idée est de réduire l'irradiation au sol en créant de gros nuages blancs capables de réfléchir une grande partie de l'énergie solaire. L'effet escompté serait une baisse significative de la température au sol. Pour ce faire, il suffirait de projeter de l'eau de mer dans la basse atmosphère, les cristaux de sel favorisant la formation de nuages. Plusieurs équipes scientifiques dans le monde explorent cette voie prometteuse.
Mais les sciences naturelles ne sont jamais simples. Une équipe de chercheurs a simulé les effets de cette technique en créant artificiellement des stratocumulus au-dessus du Pacifique Nord pendant neuf mois par an sur une période de 30 ans. Les résultats montrent une réduction initiale des températures au sol dans l'ouest des États-Unis, avec une baisse du risque de canicule en Californie de 55 %. Cependant, cette efficacité diminuerait avec le temps à cause des réactions des courants océaniques au réchauffement global non maîtrisé. Pire, cette intervention pourrait entraîner une hausse des températures sur l'ouest américain, une baisse des précipitations ailleurs et une augmentation des vagues de chaleur en Europe.
Cette étude souligne les risques de jouer aux apprentis sorciers sans maîtriser toutes les variables. C'est comme chercher à maigrir avec des médicaments sans changer son alimentation : des résultats initiaux positifs, mais des dommages à long terme pour les reins, le foie ou le cœur. Manipuler le climat pourrait aggraver la situation plutôt que l'améliorer.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Toutes les marques tech cherchent à démontrer leur engagement envers des pratiques durables et la réduction de leur impact environnemental, et Apple n'est pas en reste. Bien que le fameux clip mettant en scène Mère Nature ait suscité des critiques pour du greenwashing, la marque a mis en place des initiatives concrètes. Parmi celles-ci, le programme Apple Self Service Repair permet aux propriétaires d’iPhone de réparer eux-mêmes leurs appareils. Apple fournit des manuels de réparation, des pièces détachées, ainsi que des outils à louer ou à acheter via un magasin dédié.
Ce programme donne aux utilisateurs les mêmes capacités de diagnostic que les fournisseurs de services agréés Apple et les réparateurs indépendants. Ils peuvent ainsi tester leurs produits pour s'assurer de la fonctionnalité et des performances optimales des pièces, et identifier celles nécessitant une réparation. Désormais, Apple Diagnostics for Self Service Repair prend en charge les modèles d'iPhone, de Mac et de Studio Display dans 33 pays et 24 langues.
Le programme s'étend à 32 pays, dont la France, avec l'outil Apple Diagnostics for Self Service Repair. Cet outil logiciel permet aux utilisateurs de résoudre leurs problèmes en diagnostiquant l’état et les performances de leurs appareils. Lancé aux États-Unis en 2023, il est désormais disponible plus largement. Les clients qui souhaitent utiliser ce programme peuvent accéder à cet outil pour vérifier si leur appareil a besoin d'être réparé. Après avoir lancé la session et suivi les instructions à l'écran, ils sauront si une réparation est nécessaire. Toutefois, il est important de noter qu’un autre appareil est requis pour lancer le diagnostic du produit potentiellement défectueux. Apple continue donc de renforcer son programme de réparation en libre-service, visant à réduire son empreinte écologique tout en offrant aux utilisateurs plus de contrôle sur leurs appareils.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La décarbonation de l'aviation est cruciale pour lutter contre le réchauffement climatique. Bien que la technologie progresse rapidement, elle peine encore à rivaliser avec le kérosène en termes d'autonomie. Cependant, de nombreuses entreprises explorent le concept d'un avion 100 % électrique. Le géant chinois des batteries, CATL, est sur le point de lancer sa technologie de batterie destinée à ces avions. Le China Daily rapporte cette avancée, dévoilant des détails supplémentaires sur cette innovation introduite en 2023.
Actuellement, des vols d’essai sont menés avec des avions civils de 4 tonnes équipés de prototypes de la batterie "condensed" de CATL, conçue spécifiquement pour les avions électriques. Sur X (anciennement Twitter), CATL a précisé que les premiers avions électriques équipés de cette batterie pourront peser jusqu’à 8,8 tonnes et comporter quatre places. Il reste à confirmer si ce chiffre inclut l’équipage. Pour les avions court-courriers, qui pèsent environ 10 tonnes, il faudra encore patienter avant de voir une décarbonation complète de l’aviation. CATL prévoit que cette batterie sera commercialement déployée dans les premiers avions d'ici 2027 ou 2028.
Côté autonomie, le PDG de CATL annonce une portée entre 2 000 et 3 000 kilomètres, suffisante pour les jets privés et les vols court-courriers. La densité énergétique de ces batteries atteindra 500 Wh/kg, presque deux fois plus que les batteries des voitures électriques actuelles. Cette avancée marque une étape significative vers la décarbonation de l'aviation, offrant un aperçu prometteur des futurs avions électriques. Si la technologie continue de progresser à ce rythme, l'aviation pourrait bientôt s'aligner sur les objectifs de réduction des émissions de carbone, contribuant ainsi à la lutte contre le changement climatique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La France produit trop d'électricité certains jours aux heures de faible demande. Conséquence, le prix de l'électricité peut parfois devenir négatif. La semaine dernière, le tarif du mégawattheure tombait à – 5,76 euros, le plus bas atteint depuis quatre ans, comme le rapporte le média Bloomberg. Dans le même temps et pour un contrat équivalent, le mégawattheure était facturé 7,64 euros en Allemagne. EDF, premier producteur et fournisseur d'électricité national, a même demandé la suspension de la production de plusieurs centrales nucléaires.
Après la crise de l'énergie rencontrée avec la guerre en Ukraine et les difficultés à s'approvisionner en gaz, cumulée à des problèmes de corrosion dans certaines centrales nucléaires, la France s'est vite relevée. Son parc nucléaire représente 2/3 de la production en électricité, et la part des énergies renouvelables ne cesse de croître, d’où les épisodes de prix négatif qui sont de plus en plus nombreux en France. Ils se produisent essentiellement durant les week-ends, mais aussi en heures creuses pendant la semaine. Cela signifie surtout que les producteurs doivent payer pour faire absorber leur électricité par le réseau, mais pas que nos factures d'électricité deviennent moins salées à court-terme, même si le prix de l'électricité en France pour 2025 devrait baisser de 28 %, selon les données de la Bourse européenne de l'énergie.
Mais alors, les consommateurs vont-ils payer leur électricité moins chère ? Pas forcément. Ce n'est pas parce que votre fournisseur d'énergie paye un prix plus faible, qu'il va répercuter cette baisse à ses clients. Tout dépendra évidemment de votre contrat, mais aussi des stratégies adoptées par les acteurs du marché. Une possibilité évoquée est de rendre les heures creuses encore plus intéressantes financièrement ou de les étendre pour tenter de déplacer une partie de la consommation aux heures de la journée où la demande est plus faible que l'offre. Il ne faut en tout cas pas s'attendre à une forte réduction du montant de votre facture d'électricité grâce aux conditions de votre distributeur, même si le gouvernement a promis une baisse de 10 % à 15 % du prix de l'électricité pour tous les Français à partir de février 2025.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En 1987, le protocole de Montréal est venu règlementer l'usage des substances nocives pour la couche d’ozone, les fameux chlorofluorocarbures (CFC), ce qui a effectivement permis de colmater une partie du trou observé au-dessus de l'Antarctique. Mais une autre substance pourrait venir anéantir tous nos efforts en la matière, alertent aujourd'hui des chercheurs de l'université de Californie du Sud aux États-Unis.
Ces substances, ce sont les oxydes d'aluminium, qui n'avaient pas tant attiré l'attention à l'époque. Pourtant, les scientifiques savent qu'ils déclenchent des réactions chimiques qui détruisent l'ozone. D'autant plus que les oxydes d'aluminium ne sont pas consommés dans l'opération. Ils peuvent donc poursuivre leur travail de destruction pendant des décennies. Toutefois, comme ils sont notamment émis par des satellites en fin de vie qui retombent et brûlent dans l'atmosphère de la Terre, le problème ne semblait pas de la plus grande importance. Mais ça, c'était en 1987. Depuis, les satellites en orbite se sont multipliés, et les chercheurs estiment aujourd'hui, dans les Geophysical Research Letters, que les taux d'oxydes d'aluminium ont déjà été multipliés par huit entre 2016 et 2022. Leurs modélisations montrent qu'un satellite de 250 kilos, composé à 30 % d'aluminium, générera environ 30 kilos de nanoparticules d'oxydes d'aluminium lorsqu'il rentrera dans notre atmosphère. Des particules qui pourront mettre 30 ans pour atteindre la stratosphère où se trouve 90 % de l'ozone.
Or, des lancements de satellites sont programmés par milliers pour les années à venir. Des « mégaconstellations » qu'il faudra sans cesse renouveler pour maintenir les services fournis au-delà de leur durée de vie d'environ cinq ans. Résultat, les chercheurs avancent qu'au moment où les constellations de satellites actuellement prévues seront terminées, pas moins de 910 tonnes d'aluminium tomberont sur Terre chaque année ! De quoi libérer 360 tonnes d'oxydes d'aluminium par an, ce qui correspond à une augmentation de 646 % par rapport aux niveaux naturels !
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Polestar est la marque de véhicules électriques de luxe de Volvo, et devrait entrer sur le marché français en 2025, malgré des litiges passés avec Citroën. En effet, la France, deuxième plus grand marché européen pour les véhicules zéro émission, n’a pas encore vu les modèles Polestar vendu sur son territoire en raison de conflits judiciaires. Ces derniers portaient sur la similarité des logos des deux marques, entraînant une interdiction de commercialisation pour Polestar. Un accord a finalement été trouvé en 2022, mais Polestar n’a fait son annonce officielle que récemment.
Pour l’historique, Polestar c’est initialement un préparateur indépendant et une division sportive de Volvo, qui est rapidement devenue autonome après l’acquisition de Volvo par le groupe chinois Geely. La marque propose aujourd'hui sa propre gamme de véhicules électriques, notamment la Polestar 2 en Europe, qui est une berline concurrente de la Tesla Model 3. Cette voiture peut parcourir jusqu'à 655 km avec une batterie de 82 kWh et 546 km avec une batterie de 69 kWh. Le prix de départ en Belgique est de 44 990 euros, mais reste à savoir s’il s’agira des mêmes tarifs en France. A noter que la Polestar 2 devra rivaliser avec la BYD Seal, une berline électrique chinoise offrant une autonomie de 570 km et un prix de 46 990 euros, sans mentionner les Tesla.
A son arrivée en France, Polestar lancera deux nouveaux modèles : la Polestar 3 et la Polestar 4. La Polestar 3, un SUV de luxe avec une batterie de 111 kWh proposera une autonomie de 631 km, pour 86 800 euros (toujours selon les prix en Belgique). Le Polestar 4, un hybride entre SUV et berline sans vitre arrière, sera doté d’une batterie de 100 kWh pour une autonomie de 620 km, au prix de 64 800 euros. Avec plus de 50 000 ventes mondiales en 2023, Polestar vise entre 150 000 et 200 000 livraisons d’ici 2025. Cependant, la marque doit stabiliser sa situation financière, l'action ayant récemment chuté de plus de 5 %, à 0,65 dollar. En plus de la France, Polestar prévoit de s'étendre à six autres pays en 2025 : République Tchèque, Slovaquie, Hongrie, Pologne, Thaïlande et Brésil.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L’INR et l'Alliance Green IT lancent le baromètre green IT 2024 pour promouvoir un numérique responsable. Le secteur numérique, responsable de 4 % des émissions de gaz à effet de serre, pourrait atteindre 7 % en 2025. La production des terminaux représente 70 % de cet impact. La consommation de données, croissant de 40 % par an, pourrait dépasser 180 zettaoctets d’ici 2025.
Les causes sont multiples : Internet des objets, réseaux sociaux, streaming vidéo, cloud computing... La connectivité verte est un levier clé pour réduire les émissions et la consommation énergétique. Green WiFi® soutient cette notion, en accord avec la loi REEN, qui vise à réduire de 15 % la consommation d’énergie des acteurs numériques et de 40 % l'impact environnemental des bâtiments d’ici 2030. « La connectivité verte, c’est se poser régulièrement les bonnes questions pour réduire sa consommation d’énergie globale », explique Antoine Huber, responsable marketing de Green WiFi®. L’Ademe promeut l’économie de la fonctionnalité, centrant la réflexion sur l’usage pour favoriser une consommation respectueuse de l’environnement tout en garantissant une connectivité performante.
L'efficience énergétique est cruciale. Privilégier le WiFi plutôt que la 4G peut réduire la consommation d’énergie par 23, selon une étude de l’université de Columbia. Simplifier les architectures et utiliser des systèmes plus efficaces, comme la fibre optique, qui consomme quatre fois moins que le cuivre, est essentiel. La loi REEN encourage aussi l’écoconception et une meilleure gestion du cycle de vie du matériel numérique. Recyclage, réemploi et réparations spécifiques sont des solutions déjà disponibles. L’écoconception peut économiser jusqu’à 50 % de composants. « Le produit le plus écologique est celui qui n’a pas à être remplacé », souligne Antoine Huber. Maximiser l’utilisation des équipements et prolonger leur durée de vie réduit les déchets électroniques.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les Pelagophyceae, microalgues marines, pourraient jouer un rôle crucial dans la régulation du climat. Une équipe de chercheurs a découvert qu'elles produisent du diméthylsulfoniopropionate (DMSP), un composé organosulfuré. Le DMSP, consommé par d'autres micro-organismes océaniques comme les bactéries, est essentiel pour les écosystèmes marins. Mais son importance ne s'arrête pas là.
Lorsque le DMSP est dégradé par les organismes marins, il génère deux nouveaux composés soufrés : le méthanethiol et le sulfure de diméthyle (DMS). Le DMS est responsable de l'odeur caractéristique de la mer. Les embruns marins permettent à ce composé de se volatiliser dans l'atmosphère, où il se transforme en dioxyde de soufre et en acide sulfurique. Ce dernier agit comme noyau de condensation, facilitant la formation de nuages. Ces nuages créent une couverture qui empêche les rayons du Soleil de réchauffer la surface terrestre, contribuant ainsi à une baisse des températures.
Des études antérieures avaient suggéré que les variations naturelles de la quantité de DMS émise par l'océan influencent le climat terrestre. Jusqu'à présent, la production de DMSP était principalement attribuée au plancton. Cependant, une nouvelle étude publiée dans Nature Microbiology révèle que la production de DMSP, et donc de DMS, pourrait être beaucoup plus significative grâce aux Pelagophyceae. Ces microalgues n'étaient pas reconnues comme de grandes productrices de DMSP jusqu'à cette découverte. Cette révélation change notre compréhension de l'impact des micro-organismes marins sur le climat. Elle souligne l'importance des Pelagophyceae dans la production de DMSP et leur potentiel rôle dans la régulation climatique, particulièrement pertinent dans le contexte actuel de changement climatique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Alors que trois projets français de recyclage chimique du polystyrène portés par Michelin, Inéos et TotalEnergies ont échoué, une méthode innovante proposée par des scientifiques de l'Université de Bath au Royaume-Uni et de l'Institut polytechnique de Worcester aux États-Unis suscite espoir et vigilance. Publiés dans le Chemical Engineering Journal, leurs travaux démontrent théoriquement la possibilité de recycler le polystyrène avec un rendement de 60 %. Concrètement, à partir d'un kilogramme de polystyrène usagé, on obtiendrait 600 grammes de monomères de styrène pour produire du nouveau polystyrène. De plus, le procédé nécessiterait moins de 10 mégajoules d'énergie par kilogramme de matériau recyclé, équivalent à l'utilisation d'un micro-ondes pendant environ 30 minutes. Le coût est estimé à 1,50 dollar US par tonne de CO2 évitée, bien inférieur à de nombreux autres processus de recyclage.
Le processus repose sur trois éléments : un réacteur de pyrolyse chauffant le polystyrène à plus de 450 °C sans oxygène, un échangeur de chaleur, et des colonnes de distillation séparant les monomères de styrène des autres sous-produits. "Les techniques de recyclage chimique sont au cœur des préoccupations du génie chimique. Il est urgent de trouver des moyens rentables et économes en énergie pour décomposer les plastiques", explique le Dr Bernardo Castro-Dominguez de l'université de Bath, superviseur de la recherche.
Cependant, ce procédé n'est qu'au stade de la modélisation informatique. Aucun calendrier pour des tests concrets n'a été annoncé. Pendant ce temps, le polystyrène continue de s'accumuler dans l'environnement. En France, 14 milliards de pots de yaourts sont jetés chaque année. Charlotte Soulary, de l'ONG Zero Waste France, critique : "En 2021, le gouvernement savait que le recyclage du polystyrène était une impasse. Pourtant, des centaines de millions d’euros ont été investis. C’est un véritable gaspillage d'argent public, alors qu'une politique forte en faveur du réemploi des emballages se fait attendre."
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'un des plus gros enjeux des énergies renouvelables comme le solaire ou l'éolien, c’est de stocker cette énergie pour pouvoir en disposer lorsque le vent ne souffle pas ou lorsqu'il fait nuit. Ce problème que l’on soulève régulièrement dans ce podcast a été pris à bras le corps par des chercheurs du MIT aux Etats-Unis, qui ont réussi à créer un supercondensateur qui pourrait transformer les maisons en batteries, comme en témoigne leur étude publiée dans la revue PNAS.
D’après cette étude dont le lien est dans la description de cet épisode, les chercheurs ont combiné deux des matériaux les plus répandus sur Terre, le ciment et le noir de carbone. Mélangé à de l'eau, cela crée un supercondensateur grâce à la conductivité du noir de carbone. L'eau réagit avec le ciment, laissant un réseau de passages dans lequel migre le noir de carbone, créant ainsi des fils dans des structures. Cela donne alors une grande surface de contact entre le noir de carbone et le ciment. Je ne rentrerai pas davantage dans le détail de l’invention étant donné que je ne suis pas spécialiste, mais vous avez les bases du dispositif.
Selon les chercheurs, la densité énergétique de leur supercondensateur est de 300 wattheures par mètre cube, de quoi alimenter une ampoule pendant une journée mais pas beaucoup plus. Toutefois, avec 45 mètres cubes de ce matériau intégré dans les fondations, une maison pourrait stocker 10 kWh d'énergie, de quoi couvrir la consommation quotidienne pour de nombreux foyers. Les chercheurs ont pour l'instant créé ce qu’ils appellent des « piles bouton » d'un centimètre de diamètre et un millimètre d'épaisseur, capable de fournir un volt. En plus de pouvoir alimenter des bâtiments, les chercheurs indiquent que cette technologie pourrait être intégrée dans les routes afin de charger les voitures électriques pendant qu'elles roulent.
https://news.mit.edu/2023/mit-engineers-create-supercapacitor-ancient-materials-0731
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Créé en 2010, The Shift Project, présidé par Jean-Marc Jancovici, se distingue par ses propositions concrètes pour une économie libérée des énergies fossiles. À l’approche des Jeux olympiques de Paris 2024, leur nouveau rapport met en lumière les émissions de gaz à effet de serre (GES) générées par les événements sportifs. Intitulé "Décarbonons les stades", ce rapport émerge d'un constat des professionnels du secteur. "Beaucoup de choses se passaient sur les questions environnementales, mais il était difficile d'évaluer la pertinence de certains projets sans référentiel", explique Alan Lemoine, chargé de projet sport au Shift Project. Ce rapport vise à créer une base pour les questions climatiques et énergétiques dans le secteur sportif.
Pour l’instant, le rapport intermédiaire se concentre sur le football et le rugby, les plus grandes fédérations sportives françaises. L’objectif est d'établir des modèles et une méthodologie applicable à l’ensemble du secteur sportif. Les résultats montrent que les émissions par personne ne varient pas en fonction de la capacité du stade. Cependant, les événements internationaux entraînent une augmentation significative des émissions, principalement en raison des déplacements des spectateurs. Alan Lemoine souligne que "le parallèle avec les Jeux olympiques est intéressant, bien que notre rapport se concentre sur des événements européens. Les flux seront similaires : des spectateurs venant du monde entier, des stades énergivores, et des besoins alimentaires élevés".
Un nouveau rapport est attendu en juillet, abordant les leviers de décarbonation pour les transports, l’énergie, l’alimentation et les infrastructures. Il prendra également en compte les sports amateurs, en évaluant les émissions générées par les pratiquants hebdomadaires et mensuels. Avec cette analyse, le Shift Project espère influencer les politiques et pratiques pour des événements sportifs plus durables et respectueux de l’environnement.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La récente dissolution de l'Assemblée nationale a stoppé net plusieurs initiatives législatives importantes, notamment dans le domaine écologique. Trois projets de loi majeurs sont particulièrement affectés : la loi d'orientation pour la souveraineté agricole, la proposition d'interdiction des PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées), et le troisième plan national d'adaptation au changement climatique.
La première loi suspendue est la loi d'orientation pour la souveraineté agricole, visant à répondre aux défis du renouvellement des générations agricoles et du changement climatique. Ce texte, critiqué par les partis de gauche, entendait protéger l'agriculture et la définir comme un intérêt majeur. Bien qu'adopté en première lecture fin mai, il devait être examiné au Sénat le 24 juin.
Les PFAS, surnommés "produits chimiques éternels" pour leur persistance environnementale, sont présents dans de nombreux produits industriels et domestiques, et sont liés à divers problèmes de santé. La proposition écologiste visant à restreindre leur fabrication et leur vente est désormais en suspens, alors qu'elle devait être votée en seconde lecture à l'Assemblée.
Le troisième plan national d'adaptation au changement climatique, une feuille de route essentielle pour préparer la France aux impacts climatiques, est également en pause. Ce plan incluait des mesures comme la refonte du Code du travail pour s'adapter aux pics de chaleur et de nouvelles normes de construction. La mise en consultation de ce plan est repoussée, au mieux, après les élections.
La suspension de ces mesures législatives souligne l'importance d'une stabilité politique pour faire avancer les initiatives écologiques. La dissolution de l'Assemblée crée une période d'incertitude où des décisions cruciales pour l'environnement sont mises en attente. Le retard dans l'interdiction des PFAS expose la population à des risques sanitaires persistants. De plus, le report du troisième plan national d'adaptation pourrait affaiblir la résilience de la France face aux impacts croissants du changement climatique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le département de la biodiversité des Nations Unies a publié un rapport alarmant sur les effets dévastateurs des antibiotiques sur l'environnement. Ces médicaments, essentiels pour notre santé, se retrouvent dans les eaux usées après leur consommation, mais aussi dans l'agriculture et l'élevage. Environ deux tiers des antibiotiques ingérés finissent dans les eaux usées, et 70 % de ces médicaments sont destinés aux animaux d'élevage, seulement 30 % aux humains. De plus, 75 % des antibiotiques utilisés en aquaculture se dispersent immédiatement dans l'eau, contaminant l'environnement.
Les antibiotiques appartiennent à une catégorie plus large d'antimicrobiens, incluant aussi les antiviraux, antifongiques et antiparasitaires. Ces substances se retrouvent dans de nombreux produits de consommation courante : désinfectants, antiseptiques, produits d'hygiène et de beauté. Leur présence omniprésente pose un grave problème écologique. Les conséquences de cette contamination sont multiples. Les antimicrobiens détruisent des microorganismes essentiels à la vie, particulièrement dans les sols. Dans l'eau, bien qu'ils soient plus dilués, leur impact reste significatif. Un danger majeur réside dans l'émergence de super-microbes, des bactéries résistantes à plusieurs, voire à tous les types d'antimicrobiens. Ces super-microbes, devenus indestructibles, infectent aussi bien les humains que la biodiversité.
L'ONU estime qu'environ 700 000 personnes meurent chaque année d'infections résistantes aux antibiotiques, soit une personne par minute, sans compter les innombrables animaux affectés. Pire encore, les projections indiquent une augmentation de 67 % de l'utilisation des antibiotiques pour le bétail entre 2020 et 2030. Ce rapport souligne l'urgence de repenser l'utilisation massive des antibiotiques pour préserver notre santé et l'environnement.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Debut juin, l'Union européenne a marqué un tournant significatif dans la compréhension de notre planète en activant le système initial de l'initiative « Destination Earth » (DestinE), grâce à un financement de plus de 315 millions d'euros. Lancée il y a deux ans en partenariat avec des entités telles que l'Agence spatiale européenne (ESA), cette initiative vise à créer un modèle numérique précis de la Terre à l'échelle mondiale pour mieux appréhender les liens entre les activités humaines et les phénomènes naturels, notamment pour contrer les effets dévastateurs du changement climatique.
Les supercalculateurs européens (EuroHPC) ont désormais pour mission de simuler les effets des phénomènes météorologiques extrêmes et du changement climatique. Equipé d'une puissance de modélisation sans précédent, le système DestinE est désormais opérationnel dans sa première version, avec des développements prévus jusqu'en 2027 pour offrir davantage de services, notamment en intégrant l'intelligence artificielle et en collaborant avec d'autres jumeaux numériques.
À terme, d'ici 2030, DestinE ambitionne de fournir une représentation numérique complète de la Terre. Les caractéristiques de son système initial comprennent une plateforme de services centrale permettant un accès sécurisé aux outils et applications d'aide à la décision, ainsi que deux jumeaux numériques dédiés respectivement à l'adaptation au changement climatique et aux conditions météorologiques extrêmes, fournissant des données en haute résolution. Le programme d'observation de la Terre Copernicus profitera également des données de DestinE, qui seront hébergées dans un lac de données partagées avec la communauté d'utilisateurs experts de DestinE. Cette avancée majeure dans la modélisation terrestre est une étape cruciale vers un monde plus durable et plus conscient de son impact environnemental.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Depuis sa fondation en 2020, Naarea, une entreprise pionnière dans le domaine de l'énergie, dévoile une avancée technologique sans précédent : les mini-réacteurs nucléaires de quatrième génération. D'une capacité à produire une chaleur extrême de 700°C et de l'électricité à la demande, ces réacteurs révolutionnaires ont le potentiel de changer la donne dans le secteur énergétique mondial.
Ces réacteurs, fonctionnant à base de sels fondus et dépourvus d'eau, offrent une sécurité accrue, éliminant ainsi tout risque d'explosion. De plus, leur taille ultra-compacte, équivalente à un semi-remorque, permet de les installer au plus près des besoins industriels, offrant une flexibilité sans précédent. Mesurant seulement 12 mètres de long sur 3 mètres de large, ces mini-réacteurs peuvent être implantés dans n'importe quel environnement, que ce soit en extérieur, en intérieur ou même en souterrain. Ne nécessitant qu’un périmètre de sécurité de seulement 100 mètres sur 100 mètres, ces installations répondent aux normes les plus strictes en matière de sécurité nucléaire.
L'une des caractéristiques les plus remarquables de ces mini-réacteurs est leur capacité à fonctionner sans eau, ce qui constitue un avantage écologique majeur. Naarea a développé un système d'échange thermique avec l'air pour évacuer la puissance résiduelle, rendu possible par la petite taille des réacteurs. Avec une capacité de 80 mégawatts thermiques ou 40 mégawatts électriques, ces mini-réacteurs peuvent alimenter une ville de 250 000 habitants, comme Bordeaux, en électricité. En termes d'autonomie, une charge devrait durer environ 5 ans en moyenne, tandis que les conteneurs ont été conçus pour une durée de vie de 100 ans, avec 50 ans de fonctionnement effectif. Naarea prévoit de lancer un premier prototype en 2027, suivi d'un prototype nucléaire en 2028, et enfin, d'un prototype commercial en 2029-2030. Avec cette innovation révolutionnaire, Naarea se positionne comme un acteur majeur dans la transition vers une énergie nucléaire sûre, propre et durable.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Avez-vous déjà imaginé pouvoir obtenir de l'eau potable à partir de l'air que nous respirons ? C'est l'incroyable promesse de la société DrinkingMaker, dont le projet ambitieux a été révélé via une campagne sur Indiegogo, relayée par New Atlas le 7 juin dernier. L'idée est aussi simple qu'innovante : au lieu de laisser l'eau extraite de l'air par les déshumidificateurs finir dans les égouts, DrinkingMaker propose un dispositif révolutionnaire pour la rendre potable. Le "distributeur d’eau atmosphérique 3 en 1 de nouvelle génération", de la taille d'une machine à expresso et fonctionnant à l'énergie solaire, filtre l'humidité de l'air à travers un système ingénieux. Composé de charbon actif, de coton et de fibres, ce système élimine les contaminants, tandis qu'une lumière ultraviolette détruit les microbes restants. Cerise sur le gâteau : un filtre à air intégré assure également la purification de l'air ambiant.
Selon les fabricants, ce dispositif garantit un taux de purification de 99,9 % et peut produire jusqu'à 19 litres d'eau potable par jour. Mais ce n'est pas tout ! En option, des cartouches filtrantes enrichies en minéraux permettront aux utilisateurs de personnaliser leur eau, tandis qu'un système de refroidissement rapide fournira de l'eau glacée à la demande. Grâce à une technologie avancée de graphène, DrinkingMaker affirme que son dispositif fonctionnera même dans les régions les plus arides, offrant ainsi un accès illimité à une source d'eau potable, même dans les zones de conflit. Les prix annoncés pour la première édition s'élèvent à 329 $, tandis que l'édition Pro est disponible pour 339 $ sur Indiegogo, avec une livraison prévue dès septembre prochain.
Bien que novateur, ce dispositif n'est pas sans précédent. D'autres distributeurs air-eau, comme le Kara Pure de Kara Water, sont déjà sur le marché, rappelle Interesting Engineering. Avec DrinkingMaker, l'avenir de la production d'eau potable semble prometteur et accessible à tous, où que vous soyez sur Terre.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Connaissez-vous Valentyn Frechka ? Ce jeune ukrainien de 23 ans installé à Paris depuis l'invasion de son pays par la Russie en 2022, à tout simplement mis au point un procédé capable de transformer les feuilles mortes en papier recyclable via sa société Releaf Paper, ce qui a attiré l'attention de l'Office européen des Brevets (OEB) qui vient en effet de le sélectionner parmi 550 candidates et candidats pour le Prix du Jeune Inventeur Européen.
À l'aide d'un traitement à la fois chimique – sans sulfates, sulfites ni chlore – et mécanique (broyage, haute pression et vapeur), Valentyn Frechka est parvenu à produire une tonne de cellulose à partir de 2,3 tonnes de feuilles mortes. À titre de comparaison, dans l'industrie du papier, cette quantité de matière première nécessite l'abattage d'environ 17 arbres d’après l'OEB. De son côté, le Fond Mondial pour la Nature indique que l'industrie papetière exerce une influence considérable sur les forêts de la planète, représentant entre 13 et 15 % de la consommation totale de bois. Ainsi cette solution semble être une alternative tout à fait viable et soutenable pour l’environnement. D’ailleurs, Releaf Paper s’approvisionne auprès des municipalités, et ainsi préserve les arbres, et évite les émissions de gaz à effet de serre liées à la décomposition des feuilles mortes. La société envisage de recueillir prochainement les déchets agricoles tels que les feuilles d'ananas, de bananier ou de manioc, là encore pour produire du papier.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Et si les champignons et bactéries étaient nos meilleurs alliés pour dépolluer l'océan ? C’est sur cette piste que travaillent un certain nombre de scientifiques, qui ont en effet identifié des micro-organismes capables de consommer certains types de plastique. La dernière découverte en date s'appelle Parengyodontium album. Il s'agit d'un champignon vivant dans le milieu océanique, comme beaucoup d'autres, sauf que celui-ci semble avoir développé un goût prononcé pour le polyéthylène. En y regardant de plus près, des scientifiques ont découvert que ce micro-organisme était là pour une bonne raison : il se nourrit en fragmentant le polyéthylène, soit le type de plastique le plus abondant aujourd'hui dans les océans.
En laboratoire, les chercheurs ont même pu quantifier ce processus de dégradation. Ce champignon en question serait ainsi capable de déconstruire les chaînes polymères du polyéthylène et de les minéraliser sous forme de CO2 à une vitesse de 0,05 % par jour, qui à en croire les scientifiques, est un taux de minéralisation plutôt important compte tenu de la taille de ces micro-organismes. Cela signifie-t-il que nous serons bientôt débarrassés de ces masses de déchets qui flottent dans les océans ? Pas vraiment.
Premièrement parce que la quantité de déchets est bien trop énorme pour que ces minuscules champignons en arrivent à bout dans un temps raisonnable. Rien qu'à lui seul, le vortex du Pacifique Nord représente en effet 80 000 tonnes de plastiques. Deuxièmement, parce que tous les plastiques ne sont pas concernés. Seulement le PE. A noter que pour que cela soit efficace le plastique doit être exposé au soleil, puisque d’après les scientifiques, les UV dégradent déjà partiellement le plastique et aident les champignons à terminer le travail et à métaboliser le carbone issu de la fragmentation. Seuls les plastiques flottant en surface sont donc concernés dans ce processus.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Connaissez-vous Neo Px ? Il s’agit d’une plante dite « biotechnologique » capable de purifier l'air intérieur, aussi appelé « végétal à super pouvoirs ». D’après Lionel Mora, cofondateur de la start-up Neoplants que je cite « c'est l'équivalent de 30 plantes d'intérieur ordinaires. Elle capture, élimine et recycle certains des polluants les plus nocifs que l'on peut trouver chez soi » fin de citation.
Pour l’historique, c’est il y a environ 5 ans que Lionel rencontre Patrick Torbey, docteur en édition du génome, lequel rêvait de créer des organismes vivants je cite « avec des fonctions ». La collaboration semblait alors évidente. Je cite, « il y avait des plantes autour de nous, et on s'est dit que la fonction la plus puissante qu'on pourrait leur ajouter, c'est de purifier l'air » fin de citation. Et clairement, le produit trouve rapidement du succès. Je cite, « on fait le maximum pour envoyer le plus de plantes possibles toutes les semaines, mais ce n'est pas assez pour répondre à la demande pour l'instant » fin de citation. La start-up implantée près de Paris a commencé fin avril à commercialiser son premier produit aux États-Unis, où elle a obtenu l'agrément des autorités. Un premier marché particulièrement propice puisque de nombreux Américains ont déjà des purificateurs d'air chez eux.
À noter que même sans vivre dans une ville à la circulation automobile dense, l'air intérieur peut être deux à cinq fois plus pollué que l'air extérieur selon l'agence américaine de protection de l'environnement, essentiellement à cause des composés organiques volatiles, ces polluants émis lors de la combustion du bois ou du pétrole par exemple. Et d’après la start-up, ouvrir les fenêtres ne suffit pas, car ces molécules sont émises en continu par de nombreux solvants comme les colles et peintures, meubles et murs des maisons et bureaux où l’on passe la grande majorité de notre temps.
Alors concrètement, Neo Px n'absorbe pas elle-même les COV. Elle est vendue -- minimum 120 dollars -- avec des sachets de poudre, suffisamment pour six mois, qui contiennent un microbiome qui colonise les racines de la plante, son terreau et ses feuilles. C'est ce microbiome qui « absorbe les COV, afin de s’en servir pour faire grandir la plante, qui elle est essentiellement là pour créer un habitat naturel indispensable. Par la suite, Neoplants compte produire des plantes génétiquement modifiées, dont le métabolisme ferait directement le recyclage. Et à plus long terme, elle espère s'attaquer à des problèmes liés au réchauffement climatique, en augmentant la capacité des arbres à capter le CO2, et en développant des semences résistantes à la sécheresse. Une vision qui a déjà séduit Google, aujourd’hui l’un des principaux investisseurs de la start-up.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La Nina est le phénomène qui succède à El Nino. Si ce dernier provoque des records de chaleur, la Nina elle, devrait provoquer des baisses de températures entre août en novembre d’après l’organisation météorologique mondiale (OMM). Dans le détail, El Niño et La Niña sont des phénomènes océaniques à grande échelle du Pacifique équatorial, affectant le régime des vents, la température de la mer et les précipitations. Plus précisément, La Nina a d'abord pour conséquence le refroidissement à grande échelle des températures de surface des océans dans le centre et l'est du Pacifique. Ce refroidissement influe ensuite sur les températures à l'échelle mondiale.
D’après Météo France que je cite, La Nina « favorise des conditions plus sèches sur le Moyen-Orient et le sud des États-Unis tandis que l’Indonésie, l’Australie orientale, le nord de l'Amérique du Sud et l'Inde subissent généralement un excédent de précipitations » fin de citation. De son côté, la NOAA l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique a déjà incorporé la Nina dans ses prévisions pour la saison 2024 des ouragans dans l'Atlantique nord, qui doit commencer début juin. Une saison qui s'annonce "extraordinaire", avec quatre à sept ouragans de catégorie 3 ou plus, selon la NOAA. L'OMM rappelle aussi que les neuf dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées, malgré l'effet de rafraîchissement engendré par une longue présence de La Nina, qui s'est étalée de 2020 au début de 2023. Clairement, le réchauffement climatique engendré par les activités humaines ne se résoudra pas uniquement avec l’apparition de ces phénomènes naturels comme La Nina.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La production du ciment dans des fours à très haute température est généralement obtenue en brûlant des énergies fossiles comme le charbon. Avec cette méthode utilisée depuis 200 ans environ, le secteur représente environ 8 % des émissions de CO2 de l'humanité, soit plus que le transport aérien et le transport maritime réunis. En réponse, une équipe d'ingénieurs de l'université de Cambridge a publié fin mai dans la revue Nature une méthode permettant selon eux de produire du béton de qualité industrielle à partir de vieux ciment.
La découverte de ces ingénieurs s'inspire de la méthode de recyclage déjà éprouvée de l'acier, qui utilise des fours électriques. En utilisant du ciment usagé provenant de chantiers de démolition, l'équipe a aussi obtenu du béton de qualité, sans forte pollution. Je cite l’un des coauteurs de cette étude, Julian Allwood, également contributeur des rapports du Giec, « il s'agit d'un projet extrêmement intéressant... Je pense qu'il aura un impact énorme […] C'est une innovation de très faible rupture, qui nécessite peu de changements et peu de coûts supplémentaires pour les entreprises » fin de citation.
Concrètement, si les fours sont alimentés par des énergies bas carbone, cette technique permettrait de produire du béton sans pollution massive. Le ciment émet du CO2 lors de la combustion destinée à chauffer le calcaire et l'argile à 1 450 °C afin d'obtenir le « clinker », liant essentiel du ciment. La réaction chimique elle-même génère du CO2 en plus, pour le coup difficile à éviter. Au total, environ 14 milliards de mètres cubes de béton sont coulés chaque année dans le monde, et la quantité devrait augmenter avec le développement économique et l'urbanisation de pays. Pour l'heure, les nombreux efforts pour produire du « ciment vert » se sont avérés trop coûteux ou difficiles à déployer à grande échelle.
Etude : https://www.nature.com/articles/s41586-024-07338-8
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L’entreprise FinalSpark vient de lancer ce qu’elle appelle sa « neuroplateforme », un service informatique en ligne où les serveurs sont remplacés par des cellules cérébrales humaines. Bon, si l'idée d'utiliser des cerveaux humains comme ordinateurs a été beaucoup explorée dans la science-fiction, elle est aussi de plus en plus étudiée dans le monde réel. Evidemment, il ne s'agit pas de cerveaux complets, mais je cite « d'organoïdes cérébraux », donc des amas de cellules humaines créés à partir de cellules souches.
Certains ingénieurs avaient déjà tenté de créer des ordinateurs avec ces organoïdes, comme l'université de l'Indiana à Bloomington, ou encore l’université Johns-Hopkins, mais c’est finalement FinalSpark qui est allé le plus loin en créant carrément une offre de cloud computing basée sur ces organoïdes cérébraux. Pour 500 dollars par mois, il est possible d'utiliser le langage de programmation Python pour interagir avec quatre organoïdes, chacune composée d'environ 10 000 cellules cérébrales humaines, sur les 16 organoïdes disponibles.
Dans une interview datant du mois de décembre 2023, Fred Jordan, l’un des cofondateurs de FinalSpark expliquait utiliser deux méthodes différentes pour la stimulation des organoïdes, avec des électrodes ou de la dopamine. D’après lui, l'avantage des organoïdes cérébraux est d'avoir une consommation beaucoup plus faible que les puces électroniques. Selon l'entreprise, les neurones vivants consomment jusqu'à un million de fois moins d'énergie. Cette bio-informatique est donc mise en avant comme une solution pour lutter contre le changement climatique. Une neuroplateforme pourrait notamment servir à entraîner les intelligences artificielles qui sont de plus en plus complexes et gourmandes en énergie, évitant ainsi la pénurie mondiale d’électricité prédite par Elon Musk. Reste désormais à savoir si les performances sont au rendez-vous.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le changement climatique a un impact sur les animaux sauvages, mais l'inverse est aussi vrai, puisque certaines espèces jouent un rôle majeur dans la régulation du climat, comme… le bison ! L’ONU considère d’ailleurs qu’il s’agit de l'une des espèces les plus importantes à réintroduire, notamment si l’on en croit les résultats d’une expérience réalisée en Roumanie ces dix dernières années.
Pour l’historique, les bisons européens ont complètement disparu de la Roumanie il y a plus de 200 ans. Cependant, deux grandes organisations environnementales, WWF et Rewilding Europe ont commencé à réintroduire l'espèce dans le pays à partir de 2014. L’un des plus grands troupeaux d’Europe compte 170 individus dans les montagnes Țarcu actuellement. En utilisant un modèle informatique développé par l'Université Yale pour cerner l'impact des animaux sauvages sur le climat, les chercheurs ont réussi à estimer l’impact que représente ce troupeau en Roumanie. En broutant une surface de près de 50 km2, ces bisons ont tout simplement permis aux pâturages dans lesquels ils vivent de stocker dans les sols 54 000 tonnes de carbone en plus, comparé au même pâturage sans bison. D’après les chercheurs, dont le lien vers l’étude est dans la description de cet épisode, cela représente 10 fois plus de carbone séquestré. Ces 54 000 tonnes de carbone stockées dans le sol correspondent aux émissions de 43 000 voitures de type américaines, ou encore, aux émissions de 123 000 voitures de type européennes !
Alors comment les bisons ont-ils réussi une telle prouesse ? Concrètement, ces animaux broutent toutes les plantes des prairies de manière assez homogène, et permettent ensuite aux végétaux de germer grâce à leurs graines rejetées dans leurs déjections. Certaines plantes ne germent en effet que lorsqu'elles ont été digérées. En parallèle, la forme des sabots des bisons laboure le sol d'une manière spécifique, et disperse également les graines. A noter que les bisons se déplacent énormément, et leur marche compacte le sol, ce qui permet au carbone de ne plus s'échapper. En se roulant dans l’herbe, les bisons exercent aussi une forte pression sur le sol grâce à leur fourrure qui transporte aussi des espèces végétales.
En somme, les bisons sont considérés comme des « héros du climat » et leur réintroduction entre directement dans le concept des Solutions fondées sur la Nature : à savoir, un ensemble de solutions naturelles permettant d'agir sur le changement climatique et ses conséquences. Les chercheurs expliquent que la présence des bisons permet de rétablir un équilibre qui avait été perdu depuis deux siècles en Europe.
Etude : https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1029/2024JG008026
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
ITER, pour International Thermonuclear Experimental Reactor, c’est le projet lancé il y a maintenant plus de 20 ans au niveau international pour permettre à l'humanité de maîtriser un jour la fusion nucléaire. La France est l’un des fers de lance de ce programme, avec les travaux du Commissariat à l'énergie atomique menés sur le site de Cadarache dans les Bouches-du-Rhône. Et c'est justement sur ce site qu'un nouveau record vient d'être établi !
En clair, des scientifiques du Laboratoire de physique des plasmas de Princeton sont parvenus à maintenir le plasma pendant 6 minutes et quatre secondes. Une première au niveau mondial, notamment quand on sait que ce plasma est chauffé à plus de 50 millions de degrés Celsius… Pour situer la puissance de l'expérience, laissez-moi vous rappeler que le noyau de notre Soleil, où les atomes fusionnent pour générer l'énergie de l'étoile, affiche une température de plus de 15 millions de degrés Celsius… là, la température était trois fois plus élevée.
Dans le détail, cette expérience a été menée au sein d'un tokamak, une machine en forme de beignet au sein de laquelle, je cite le site d’ITER, « sous l'influence d'une température et d'une pression extrêmes, le gaz d'hydrogène se mue en plasma ». Ce plasma est le milieu dans lequel les noyaux des atomes d'hydrogène peuvent fusionner, afin de donner naissance à l'hélium, et produire de l'énergie. Dans le cas de l'expérimentation dont on parle aujourd’hui, 1,15 gigajoule d'énergie a été injecté dans le tokamak, qui a « rendu » 15% d'énergie en plus. Parmi les autres avancées, on note également la mise au point d'une méthode de diagnostic par rayon X destinée à mesurer la température des électrons dans le plasma ainsi que la densité des impuretés. Bref, la fusion nucléaire progresse, et on peut facilement se mettre à rêver d’une maîtrise de cette technique pour une énergie totalement propre d’ici la fin du siècle.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ce n’est pas un secret, le plastique est désormais partout dans notre quotidien, aussi bien dans nos objets, que nos vêtements et même dans nos assiettes… mais pas au même niveau partout. Des chercheurs de l'université Cornell (aux États-Unis) l’ont démontré dans un article publié dans la revue Environmental Science & Technology, avec des cartes des pays dans lesquels les humains mangent ou inhalent involontairement le plus de microplastiques.
Pour estimer de manière la plus précise possible la consommation de plastique chez les humains, les chercheurs ont retenu plusieurs facteurs, comme les habitudes alimentaires selon le lieu de vie, les technologies de transformation des aliments utilisées dans les différents pays ou encore la concentration en microplastiques dans les différents aliments selon les régions du monde. Et au regard de tous ces critères, c’est en Asie du sud-est que la situation est la plus inquiétante. En Indonésie, par exemple, la population consommerait environ 15 grammes de microplastiques par mois, ce qui est plus que dans n'importe quel autre pays du monde, et c'est surtout presque 60 fois plus qu'en 1990. Les chercheurs ont par ailleurs utilisé les données sur la concentration de microplastiques en suspension dans l'air ainsi que les données démographiques sur l'âge et les taux de respiration humaine pour calculer aussi la quantité de microplastiques inhalés. Cette fois, c’est la Chine et la Mongolie qui arrivent en tête, avec près de 3 millions de particules chaque mois qui sont respirées par les habitants.
Certaines régions tirent tout de même leur épingle du jeu. En effet, le Paraguay bat tous les records en la matière avec seulement 0,85 gramme de plastique ingéré par mois… mais la France est également très bien placée avec environ 1,8 gramme avalé tous les mois, et est également bien placée quant à l’inhalation de plastique avec, j’ai envie de dire, seulement 900 000 particules par mois. C’est tout de même trois fois plus que les Américains et même cinq fois plus que nos voisins espagnols ou portugais.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
A priori, il n’y a, je cite, « aucun risque mesurable pour la santé » à éclaircir les nuages... C’est tout du moins ce qu’a annoncé la municipalité d'Alameda, dans la baie de San Francisco. Cette technique d’éclaircissement des nuages est controversée aux Etats-Unis, puisqu’elle consiste à diffuser de l'eau salée dans l'air pour refroidir le climat. Car selon "l'effet Twomey", des nuages composés d'un grand nombre de petites gouttelettes – formées autour des particules de sel – renvoient davantage le rayonnement solaire vers l'espace que ceux composés de grosses gouttelettes en moindre quantité.
Concrètement, des scientifiques de l'université de Washington avaient installé à bord de l'USS Hornet, un ancien porte-avions reconverti en musée, des grands ventilateurs vaporisant une solution d'eau salée. L'expérience ne visait pas (encore) à en mesurer l'effet sur le climat, mais d'abord à vérifier que la brume produite présentait bien les caractéristiques requises pour agir correctement. À l'issue d’une première évaluation, les autorités de la ville californienne ont conclu que cette expérience de modification du climat ne génère pas, je cite, de « risque sanitaire mesurable pour la communauté environnante » et ne présenterait pas non plus de risque pour la faune et la flore.
Si l’expérience, après avoir été suspendu une fois, devrait reprendre, le débat n'est pas clos pour autant. Certes, l'éclaircissement des nuages suscite des inquiétudes moins vives que de larguer des produits chimiques pour faire tomber la pluie, mais ce procédé pourrait tout de même perturber les courants marins ou nuire à la pêche via la baisse des températures qu’il engendre d’après certains chercheurs. Autre argument en sa défaveur : la crainte de voir cette technique être utilisée comme prétexte pour ne pas engager les changements nécessaires pour lutter contre le changement climatique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En juin prochain, la France va présenter un référentiel d'évaluation environnemental des intelligences artificielles, afin de mesurer l'effet sur le climat de cette technologie, et pouvoir mieux contrôler les entreprises qui développent des services d’IA, comme l’a expliqué le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu. Je cite, « Nous souhaitons inciter tous les acteurs qui se lancent dans le secteur de l'IA à se préoccuper très tôt de leur impact environnemental ». Selon le ministre, que je cite à nouveau « l'eau consommée pour refroidir les datacenters est colossale » fin de citation. Ainsi, « une conversation de 50 à 100 questions avec une IA générative consommerait environ un litre d'eau, et en 2027 l'IA dans le monde pourrait consommer autant d'énergie que des pays comme l'Argentine ou la Suisse » fin de citation.
La question environnementale sera donc cruciale dans les prochaines années, d'où la présentation au mois de juin, je cite, du "premier référentiel d'évaluation environnementale des intelligences artificielles […] qui permettra d’intégrer de plus en plus des critères de performance carbone dans les commandes publiques » fin de citation. Également le ministre a annoncé le déblocage de 20 millions d'euros pour les collectivités locales qui voudraient se doter de solutions IA pour s'adapter au changement climatique. Je cite « il peut s'agir par exemple de faciliter les plantations d'arbres dans les villes ou aux endroits où cela vaut le coup de le faire, de mieux prédire l'arrivée des canicules et leurs effets sur les populations ou encore de détecter les signes précurseurs des incendies... » fin de citation. Avec ces annonces, la France prouve une fois de plus qu’elle place l’IA au premier rang de ses priorités pour son développement futur, ainsi que pour la lutte contre le réchauffement climatique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le stockage d’énergie est un domaine dans lequel on a encore beaucoup de progrès à faire pour verdir nos sociétés. Car produire de l’électricité et de l’énergie décarbonée, c’est bien, mais bien souvent, les sources comme le solaire ou l’éolien sont intermittentes. Pour le nucléaire, une bonne partie de l’électricité produite est perdue quand elle n’est pas consommée… d’où l’idée de la stocker. Si les outils se multiplient, les batteries restent quand même imparfaites. C’est pourquoi des chercheurs coréens ont cherché une solution, pour assez étonnante.
Dans la revue ACS Applied Materials & Interfaces, ces scientifiques de l’université Yeungnam ont développé une technique pour transformer la graisse de poulet en électrodes à base de carbone à intégrer dans des supercondensateurs afin de stocker de l’énergie. Une nouvelle technique qui pourrait remplacer les composants faits de carbone, comme le graphène, utilisé jusqu’à présent. Mais paradoxalement, construire des outils de stockage d’énergie renouvelable est nocif pour la planète, à cause de la pollution et des émissions de gaz à effet de serre. Alors en utilisant de la graisse de poulet, les scientifiques sud-coréens ont inventé de nouvelles manières de stocker l’énergie, tout en évitant le gaspillage. En brûlant cette graisse, les scientifiques ont pu récupérer de la suie. À l’intérieur de celle-ci, les analyses ont démontré qu’il y avait des nanostructures de carbone.
Comme le détaillent les chercheurs, ils ont ensuite plongé ces nanoparticules dans une solution de thiocarbamide, un dérivé de l’urée, pour augmenter leur pouvoir électrique, ce qui a fonctionné ! Ces particules ont ensuite été assemblées dans l’électrode négative d’un supercondensateur, pour contenir de l’énergie à hauteur de 97 %. Si des recherches plus poussées doivent être menées pour envisager l’utilisation de cette technique à plus grande échelle, cela pourrait donner des idées à pas mal de monde, et potentiellement révolutionner le secteur.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Sous la terre de l'État de Pennsylvanie aux Etats-Unis se cache un important gisement de gaz de schiste… peut-être le plus important du monde. Ce gisement dit de Marcellus est d'ailleurs exploité depuis près de 20 ans déjà, et des chercheurs de l'université de Pittsburgh aux États-Unis viennent de faire une découverte intéressante, plus exactement, dans les eaux usées générées par la fracturation hydraulique. Celles-ci contiennent en effet suffisamment de lithium pour fournir jusqu'à 40 % des besoins des États-Unis en la matière d’après le journal Scientific Reports.
Je ne vous apprends rien, le lithium est un composant très important de nos batteries. Qu'il s'agisse de celles de nos téléphones portables ou de celles de nos voitures électriques. Or, le lithium dont les États-Unis ont besoin est à ce jour essentiellement extrait d'étangs de saumure au Chili. Avant d'intégrer des batteries, il doit ensuite passer par la Chine pour y être traité. Mais grâce aux analyses réglementaires effectuées par les exploitants du gisement de Marcellus, les chercheurs ont pu quantifier le lithium présent dans leurs eaux usées, sur le sol américain, tout bonnement parce que le Département de protection de l'environnement de Pennsylvanie impose en effet de déclarer la présence de lithium dans les eaux issues de la fracturation. A noter que ce n'est pas le cas des États voisins. Désormais, les chercheurs espèrent que les eaux usées produites par les activités d'exploitation du gisement de Marcellus en Virginie occidentale, par exemple, puissent, elles aussi, cacher le même trésor de lithium, et plus généralement peut-être, les eaux usées d'autres exploitations dans le pays.
Si ces eaux constituent un problème en plein essor aux États-Unis, il pourrait se trouver là une façon d'apporter de la valeur à leur traitement. En laboratoire, les chercheurs réussissent déjà à extraire le lithium de l'eau avec une efficacité de plus de 90 %. Mais avant de se lancer sur ce terrain, il faudra comprendre l'impact environnemental de l'extraction du lithium des eaux usées et mettre en œuvre une installation pilote pour développer ces techniques.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Connaissez-vous CATL (Contemporary Amperex Technology Limited) ? Il s’agit aujourd'hui du plus grand fabricant au monde de batteries lithium-ion pour véhicules électriques. Et bien figurez-vous que l’entreprise se montre à la hauteur de son statut puisqu’elle vient d’annoncer la mise au point d’une toute nouvelle batterie pour le moins révolutionnaire au salon Auto China, à Pékin. Baptisée Shenxing Plus, cette batterie LFP est la toute première capable de dépasser les 1 000 kilomètres d'autonomie. Cerise sur le gâteau, elle est également très rapide à charger. Le but est bien évidemment de pouvoir parcourir de longues distances sans avoir à se préoccuper de trouver régulièrement un point de charge.
Pour arriver à un tel niveau d'autonomie, je cite le constructeur, « la cathode de cette batterie a été conçue afin d'obtenir la plus grande densité énergétique possible. Son boîtier monobloc optimise quant à lui l'utilisation de l'espace interne, pour un niveau de densité énergétique là encore sans précédent, dépassant pour la première fois le seuil des 200 Wh par kg, ce qui conduit à une autonomie d'un peu plus de 1 000 kilomètres par cycle de recharge » fin de citation. Côté recharge, cette nouvelle technologie ultra-rapide permet de parcourir près de 600 km en seulement 10 minutes de charge, soit l'équivalent d’un 1 kilomètre rechargé par seconde. Pour cela, le fabricant a pris soin je cite « d'élargir la zone de surintensité des bornes afin de dissiper rapidement la chaleur pendant la charge à haute intensité » fin de citation.
Ces batteries devraient rapidement équiper de futurs modèles de voitures chinoises et CATL a prévu de réunir dans un « club » les différents propriétaires de véhicules à charge ultrarapide Shenxing, en leur offrant des services d'assistance routière, d'inspection et d'entretien des batteries, ainsi que d'autres services. A noter qu’en parallèle de tout ça, CATL va se lancer dans la construction d'un réseau de recharge ultrarapide en Chine. Maintenant que la barre symbolique des 1000 kilomètres d'autonomie vient d’être franchie, l’industrie automobile va probablement amorcer un tournant radical à la faveur des constructeurs chinois comme BYD qui commence déjà à se faire une place de choix en Europe.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Taïwan est incontestablement une puissance technologique de premier rang dans le monde, notamment grâce à TSMC, l’entreprise numéro 1 de production de semi-conducteurs dans le monde. Un atout qui plait fortement à la Chine, qui essaye de rapatrier l’île dans son giron à grand coup de pression politique et militaire. Or, être le numéro un d’un équipement aussi pointu que les semi-conducteurs requiert énormément d’énergie, surtout à l’heure de l’IA où les puces doivent être encore plus avancées et plus puissantes, et les quantités toujours plus importantes à produire. Résultat, TSMC a vu sa consommation en énergie exploser, ce qui n’est pas sans impact sur l'ensemble de l'île.
Pour répondre à la demande et pallier au problème énergétique que rencontre l’île, le Parlement de Taïwan se dit ouvert à un changement des règles qui encadrent la production d'électricité d'origine nucléaire. Et ce qui joue en faveur du nucléaire, et bien c’est le fait que le ministre de l'Économie de l'île, considère cette technologie comme produisant de l'énergie propre. En effet, il est intéressant de rappeler que les rejets de gaz à effet de serre sont proches de zéro avec le nucléaire. Seule de la vapeur d’eau s’échappe des cheminées. Reste ensuite la question des déchets nucléaires. En tout cas, à l'heure actuelle, la part du nucléaire dans la production d'électricité de Taïwan est de 6,5%. Augmenter les capacités du parc nucléaire à Taïwan serait un changement notable dans l'environnement du pays, le gouvernement précédent ayant été hésitant sur cette question. La question de l'énergie est très importante pour TSMC, qui est le plus gros consommateur de Taïwan dans ce secteur. Les unités de production du groupe ont en effet besoin d'un approvisionnement constant en électricité, car toute interruption de l'alimentation pourrait entraîner une dégradation de la qualité des semi-conducteurs produits.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L’entreprise fondée par Bill Gates a toujours dit être consciente de son impact environnemental. En 2020, elle s'était même imposée d'atteindre au minimum la neutralité carbone à l'horizon 2030, voire, même, de devenir « carbone négative », un concept qui indiquait que l'entreprise souhaitait à terme capturer plus de CO2 à travers diverses technologies qu'elle n'en émettait. Or, la révolution IA est passée par là. Et comme chacun le sait, cette technologie est extrêmement consommatrice en énergie, et qui réduit quasiment à néant cette promesse de Microsoft.
Souvenez-vous, on en parlait déjà dans ce podcast en 2021. Dans le détail, Microsoft prévoyait de mettre fin à ses émissions de gaz à effet de serre dans le monde en moins d’une décennie. Mais force est de constater qu’en 2023, la donne a changé, puisqu’entre ces deux dates, les émissions de gaz par de Microsoft ont carrément augmenté de 30% ! Mais peut-on réellement leur en vouloir ? En 2020, personne n'imaginait que l'intelligence artificielle prendrait une place si importante dans nos vies, ou tout du moins que la recherche prendrait autant d’importance dans ce domaine, avec les contraintes énergétiques qui vont avec. Pour rappel, l’IA est notamment entraînée dans des data centers très consommateurs d’électricité et d’eau. Et comme cette augmentation subite des besoins en énergie est très loin de pouvoir être couverte par les seules énergies renouvelables, ce sont les moyens traditionnels comme le charbon ou le pétrole, surtout aux Etats-Unis qui sont utilisés, d'où la hausse des émissions de gaz à effet de serre.
Ceci dit, rien de tout ça ne semble décourager Microsoft. L'entreprise a multiplié les accords pour essayer d'augmenter la part des énergies décarbonés dans sa consommation, que ce soit à travers un plan gigantesque de 17 milliards d'euros d'investissement, ou le développement de son activité dans des pays comme la France et son grand parc nucléaire qui ne rejette pas de carbone. Reste que l'objectif de neutralité carbone semble à l'heure de l'IA tout simplement inatteignable. L'année dernière, Microsoft a émis à lui seul 15 357 millions de tonnes de CO2 dans l'atmosphère, ce qui est comparable au bilan de nations comme Haïti ou Brunei. Pour le dirigeant Brad Smith, la difficulté pour atteindre les objectifs annoncés en 2020 a été multipliée par cinq à cause de l’IA. Sachant que Microsoft compte multiplier le nombre de ses data centers cette année et les années suivantes pour se développer dans l'IA... les promesses sur l’écologie semblent mourir à petit feu du côté du GAFAM.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La Thaïlande pourrait être forcée de déplacer sa capitale à cause de l'augmentation du niveau des océans, à en croire un haut responsable des services climatiques du pays. Bangkok risquerait en effet d'être inondée avant la fin du siècle, sachant qu’une grande partie de la capitale subit déjà des inondations pendant la saison des pluies. Et certains dirigeants craignent que la cité ne soit pas capable de s'adapter assez rapidement au vu du réchauffement actuel de la planète.
Ainsi, la municipalité réfléchit à diverses mesures, dont la construction de digues comme celles utilisées aux Pays-Bas. L’option du déménagement a également été envisagée, mais cette idée ne serait qu’au stade d'hypothèses. Dans la région, l’Indonésie a déjà choisi de franchir le pas et inaugurera cette année sa nouvelle capitale Nusantara, qui remplacera Jakarta comme centre politique du pays. Un projet titanesque, controversé et extrêmement onéreux, puisqu’il aura fallu plus de 30 milliards de d’euros pour le réaliser.
Contrairement à l’Indonésie ou la pollution est le problème principal ayant entraîné cette décision, la Thaïlande subit les effets du changement climatique dans tout un tas de secteurs. Les agriculteurs sont confrontés à la chaleur et la sécheresse, et le tourisme est affecté par la pollution et le blanchiment des coraux, ce qui a entraîné la fermeture de plusieurs parcs nationaux. Concernant la pollution de l'air, particulièrement grave dans le nord du pays, une loi a été votée cette année, mais ne devrait pas porter ses fruits avant plusieurs années de l’aveu même des autorités. Concrètement, la Thaïlande vise la neutralité carbone d'ici 2050, et le zéro carbone net en 2065.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Chaque année, le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) mesure l'écart entre les engagements pris par les États pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et ce qui serait nécessaire pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C. Les spécialistes parlent d'« Emissions Gap », et une équipe internationale de chercheurs a décidé d'entrer dans les détails et d'appliquer le même principe de mesure à l'élimination du dioxyde de carbone (CO2) de notre atmosphère.
Certains attendent en effet beaucoup des méthodes d’élimination du CO2, pour certaines naturelles comme la reforestation, ou artificielles comme la capture de CO2. Mais d’après l’avis de chercheurs publiés dans la revue Nature Climate Change, les je cite, « les méthodes d'élimination du dioxyde de carbone ont certes un rôle vital à jouer pour atteindre le zéro net et limiter les impacts du changement climatique, mais leur rôle qui restera modeste » fin de citation. Actuellement, ces méthodes permettent d'extraire 3 milliards de tonnes de carbone de notre atmosphère chaque année. Mais d’après les chercheurs, les objectifs affichés par les États pourraient mener, d'ici 2030, à une augmentation des absorptions annuelles de carbone d'un maximum de 500 millions de tonnes, seulement… Sauf que les scientifiques estiment que le scénario de limiter le « réchauffement climatique à 1,5 °C avec expansion rapide des énergies renouvelables et la réduction des émissions fossiles » demanderait plutôt une augmentation de... 5,1 gigatonnes ! Même dans un scénario qui verrait la demande mondiale d’énergie chuter, l’augmentation des capacités d'élimination du CO2 ne suivrait pas.
Pour les scientifiques, certaines méthodes d'élimination du carbone ont des limites dans la durée. C’est-à-dire que la demande en terres pour la reforestation pourrait finir par mettre en danger la biodiversité et la sécurité alimentaire. Si nous comptons sur l'élimination du carbone de l'atmosphère, il faut donc dès à présent concevoir des politiques de gestion équitable et durable des terres. De nouvelles options d'élimination comme l'altération chimique des roches pourraient quant à elles venir soutenir les méthodes les plus classiques. Mais pour les scientifiques que je cite pour conclure cet épisode, « il est clair que sans une réduction rapide des émissions de gaz à effet de serre dans tous les secteurs, la limite de 1,5 °C ne sera en aucun cas respectée » fin de citation.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L’électricité serait la solution à tous nos problèmes de pollution, ou tout du moins une grande partie, à en croire le discours des gouvernements du monde entier. Pour se faire, le développement des énergies renouvelables s’accélère fortement aux quatre coins du globe. Un virage drastique en peu de temps qui se voit notamment dans le domaine des véhicules électriques. Vous allez me dire, rien de nouveau sous le soleil en somme… Sur le constat, oui, mais concrètement, la production d’énergie décarbonée est en plein boom ces derniers temps, ce qui est une excellente nouvelle, vous en conviendrez.
Cette nouvelle, c’est le think tank Ember qui nous l’apporte, dans sa Global Electricity Review. Car ce document, que vous pouvez consulter via le lien dans la description de cet épisode, nous apprend que le taux d'électricité produite au niveau mondial à grâce à des énergies renouvelables aurait dépassé la barre des 30% l'an dernier. Et si les énergies renouvelables couvrent différents types de production, c’est surtout à l’énergie solaire que l’on devrait cette avancée. Je cite l’article : l'une « l'augmentation de la capacité solaire qui s'est produite en 2023 ouvre vraiment la possibilité d'atteindre ce niveau d'énergies renouvelables d'ici 2030, et le triplement de la capacité qui a été promis lors de la COP28 » fin de citation.
Aussi curieux et paradoxal que cela puisse paraître, c’est une nation bien connue pour ses énormes pollutions qui contribue le plus au développement du solaire… Vous l’avez sans doute deviné, je parle de la Chine. Le pays représente ainsi à lui seul plus de la moitié des nouvelles capacités de production d'énergie à base d'éolien et d'énergie solaire créées à travers la planète. Pour Ember, le monde va dans la bonne direction pour ce qui est de la décarbonation. Le think tank prédit ainsi que la part des énergies fossiles dans le mix énergétique mondial devrait reculer de 2% en 2024, faisant tomber cette proportion sous la barre des 60%.
Review : https://ember-climate.org/app/uploads/2024/05/Report-Global-Electricity-Review-2024.pdf
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le gouvernement italien d'extrême droite a interdit début mai l'installation de panneaux solaires au sol dans les espaces agricoles. Je cite le ministre de l'Agriculture, « nous mettons un terme à l'installation sauvage de panneaux photovoltaïques au sol ». Une interdiction qui porte sur tous les systèmes photovoltaïques installés au sol dans des zones classifiées comme agricoles, mais qui ne concerne pas les projets de panneaux solaires installés au-dessus de cultures d’après les précisions du ministre. A noter que les projets bénéficiant de fonds européens sont légalement exemptés.
Si l’on peut se dire qu’une telle interdiction parait limitée, le regroupement d’entreprises du secteur des énergies renouvelables et des associations environnementales nommé Coordinamento Free, a averti je cite, que cela « bloquerait de nombreux projets photovoltaïques […] En conséquence, l'Italie ne pourra pas respecter ses objectifs en termes de décarbonation à l'horizon 2030 » fin de citation. Les pays du G7, dont fait partie l'Italie, se sont en effet mis d'accord fin avril/ début mai pour tripler leurs capacités mondiales en énergies renouvelables, en phase avec les objectifs pris lors de la COP28 à Dubaï en fin d’année dernière. Le ministre de l'Énergie italien lui, a assuré que l'interdiction d'installer des panneaux solaires sur des terres agricoles n'empêcherait pas le gouvernement d'installer 38 GW de capacité photovoltaïque d'ici la fin de la décennie. Cette décision du gouvernement fait partie d'un projet de loi qui doit encore être approuvé par le Parlement, ce qui signifie que rien n’est encore joué dans ce dossier, même si l’écologie semble, en Italie comme ailleurs, être reléguée au second plan depuis quelques mois.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Savez-vous réellement si les produits que vous achetez respectent le bien-être animal. Si certains labels laissent peu de place au doute comme le Label Rouge pour la viande, avec un cahier des charges assez lourd pour les éleveurs, cela suffit-il pour se dire que l’animal a vécu dans de bonnes conditions avant d’arriver dans notre assiette ? En effet, un élevage de poules peut disposer de perchoirs, mais cela a-t-il vraiment un sens si elles ne les utilisent pas car ils ne sont pas adaptés ? La température, la ventilation et le niveau de poussière peuvent être contrôlées, mais les bêtes éternuent-elles ? C’est pour lever tout doute et être le plus transparent possible que l'agence sanitaire Anses propose de corriger les étiquettes sur nos produits alimentaires en ajoutant un score de bien-être animal.
À ce jour, aucune législation européenne ne prend véritablement en compte je cite "les allégations ou l'étiquetage en matière de bien-être animal", d’après les explications de l'Anses, publiées dans un rapport. Certaines règles encadrent juste les informations sur les méthodes de production comme "Agriculture biologique" ou le mode d'élevage des poules pondeuses ("en cages", "en plein air", etc.). Il existe également divers étiquetages au niveau national "sans que leurs cahiers des charges ne soient comparables et parfois vérifiables, générant de la confusion et des doutes chez les consommateurs", fin de citation. L'organisme s'est donc auto-saisi en 2021 pour recommander des lignes directrices dans l'objectif d'une éventuelle harmonisation au niveau européen. Il est ainsi proposé : une classification à cinq niveaux allant du meilleur (A) au plus faible (E).
L’Anses propose de prendre en compte huit facteurs, à savoir : les caractéristiques génétiques, les techniques d'élevage, les pratiques de l'éleveur, l'hébergement, l'alimentation, les démarches mises en œuvre pour assurer la bonne santé des animaux, la limitation du recours à des pratiques stressantes ou douloureuses et la reproduction. L'alimentation par exemple doit être facilement accessible et adaptée à l'espèce et l'âge de l'animal, mais doit aussi satisfaire ses besoins comportementaux comme le fouissage pour les porcs ou le picotage/grattage pour les volailles. L'organisme recommande de prendre en compte toutes les étapes de vie – de l’élevage jusqu’à l’abattage en passant par le transport. Je cite "on ne peut pas affirmer qu'une production respecte le bien-être des animaux si on ne sait rien des conditions de vie de la génération précédente", conclut l'Anses.
ANSES : https://www.anses.fr/fr/content/bea-etiquetage
Rapport : https://www.anses.fr/fr/system/files/SABA2021AUTO0161Ra.pdf
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ce n’est pas un secret, le froid affecte particulièrement l'autonomie des voitures électriques. Cependant, peut-on en dire autant de l’eau ? Pour répondre à cette question, les équipes d'Automobile Propre ont effectué toute une batterie de tests afin d'établir des mesures précises de la surconsommation engendrée par les intempéries, et ainsi, évaluer l'impact réel de la pluie sur les VE. Je cite, « afin d’obtenir les meilleurs résultats possibles, nous avons effectué ces tests sur la même portion de route, avec une température extérieure identique et sans la climatisation afin d’isoler au maximum la surconsommation engendrée par la pluie. Nous avons réalisé ces mesures à bord de plusieurs voitures différentes, dont la Cupra Born, la Peugeot e-3008, le Renault Scenic e-Tech ou encore l’Audi e-Tron GT RS », fin de citation.
Pour rentrer dans le vif du sujet, l'eau sur la route est un double agent redoutable pour l'efficacité énergétique des VE. D'une part, elle crée une couche résistante devant les pneus, augmentant la consommation d'énergie nécessaire pour maintenir une vitesse constante. C'est comme si vous rouliez dans du sable mouillé : plus c'est humide, plus il faut appuyer sur l'accélérateur. Ensuite, la pluie rend l'air plus « visqueux », ce qui augmente la résistance aérodynamique. Imaginez rouler dans un brouillard épais : votre voiture doit fendre l'air aveAc plus de force, ce qui consomme plus d'énergie. Et selon les tests d’Automobile Propre, l'eau sur la route peut être responsable d'une surconsommation assez importante, jusqu'à 20 % ! À 110 km/h, il semblerait que la Renault Scenic e-Tech s'en sorte mieux que les autres.
Ceci dit, saviez-vous que les limitations de vitesse imposées en cas de conditions pluvieuses peuvent contrebalancer cette perte ? D'après le test, diminuer la vitesse de 20 km/h sous la pluie (donc passer de 130 à 110 km/h) permet d'économiser en moyenne 1,2 kWh pour 100 km. Pour ce qui est de l’utilisation des phares et des essuie-glaces sur un véhicule électrique, ces équipements n’ont en qu’un impact minime, avec une consommation d’énergie dérisoire comparée à celle requise pour surmonter les contraintes physiques imposées par la pluie. En conclusion, oui, une voiture électrique consomme plus d'énergie les jours de pluie, mais la solution est déjà toute trouvée : roulez moins vite, ce qui sera aussi bon pour votre voiture que pour votre sécurité.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
ENGIE a-t-il été victime d'un piratage ? C’est ce que laisse penser sur ses réseaux, le groupe cybercriminel Lapsus$, avec une revendication début mai, en publiant un échantillon de données sensibles appartement vraisemblablement à des clients de l’entreprise. Les hackers derrière cette fuite avaient déjà publié, il y a quelques jours, des données appartenant au ministère de l'Agriculture.
C’est donc à une fuite de données de ses clients que le groupe ENGIE serait donc confronté depuis le début du mois de mai. L'échantillon d'informations publié par Lapsus$ révèle la présence de noms complets, d'adresses, de dates de rendez-vous, et de marques et modèles d'équipements utilisés par des clients. D’après Jérôme Thémée, fondateur de l'ESD Cybersecurity Academy que je cite « cet événement n'est pas isolé. Le groupe a mis en ligne un échantillon de la base de données de particuliers.engie.fr » fin de citation. Cette publication du groupe survient après une fuite similaire en 2023, ce qui tend à prouver que les failles de sécurité auxquelles le fournisseur d’énergie était confronté ne sont toujours pas refermées.
À noter que le groupe derrière ce supposé hack n'est pas inconnu. Lapsus$ s’est notamment fait une petite réputation en piratant des sociétés comme OKTA, spécialisée dans la gestion d'identités et d'accès en mars 2022, mais aussi et surtout celui d’Electronic Arts (EA) en juin 2021, sans oublier la dernière fuite de données liée à GTA 6 dans laquelle ils auraient aussi joués un rôle majeur. Pour Jérôme Thémée, il est aujourd'hui impératif qu’ENGIE revoie ses stratégies de cybersécurité pour renforcer ses défenses et regagner la confiance de ses utilisateurs. Si vous êtes client chez ENGIE, soyez vigilant ces prochains jours, car des campagnes de phishing pourraient avoir lieu. Dans le doute, vous pouvez optez pour la sécurité et changer au plus vite le mot de passe de votre compte ENGIE, même si rien n'indique, à ce stade, une violation plus particulière de données d'identification.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le bilan électrique de l’année 2023 en France a été publié par RTE, le gestionnaire du réseau électrique français. L’un des enseignements, c’est l’essor des énergies renouvelables qui contribue de manière significative à la décarbonation de notre mix-énergétique. Ainsi, en 2023, plus de 92% de la production électrique française provenait de sources bas-carbone. Un niveau jamais atteint auparavant qui fait de la France l’un des pays les plus avancés en matière d’électricité décarbonée. Si l’hexagone s’appuie évidemment sur son parc nucléaire et sur une grande puissance hydroélectrique, les énergies renouvelables ont également joué un rôle crucial dans cette transition énergétique, enregistrant des performances assez notables. En 2023, la production totale d’énergies renouvelables et la récupération électrique était de 140,8 TWh.
Dans le détail, la production hydroélectrique est en hausse de 18%, avec 58,2 TWh, suivie par la production éolienne à 50,7 TWh, soit une augmentation de 31%. Côté solaire, la croissance est de 16% pour 21,5 TWh d’électricité produite. Le thermique renouvelable de son côté, principalement basé sur la biomasse et le biogaz, ainsi que la valorisation des déchets, a généré 10,4 TWh. Au total, les énergies renouvelables ont représenté 31,6% de la consommation d’électricité en métropole. Conséquence de cette transition énergétique : le recul significatif des énergies fossiles. Grâce aux énergies renouvelables, les émissions de CO2 liées à la consommation électrique en France ont chuté de 46%, évitant ainsi l’émission de 13 Mt de CO2. Ces bénéfices s’étendent même au-delà des frontières françaises, puisque grâce à ses exportations d’électricité vers d’autres pays, la France a permis à l’Allemagne de réduire ses émissions de 11 Mt et à l’Italie de les réduire de 5 Mt. Ces résultats confirment une fois de plus l’impact du développement des énergies renouvelables françaises sur la diminution des émissions de gaz à effet de serre, aussi bien à l’échelle nationale qu’européenne.
RTE : https://www.rte-france.com/actualites/bilan-electrique-france-2023-nouvel-equilibre-systeme-electrique
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Des chercheurs de l'université de Bristol (au Royaume-Uni) confirment aujourd'hui un conseil qui pour certains qui relève du bon sens : aérer les pièces limite les risques de tomber malade, comme en témoigne leur article dans revue Nature Communications.
Pour rappel, pendant la pandémie de COVID, des capteurs de dioxyde de carbone (CO2) ont été utilisés pour jauger la ventilation des bâtiments. Car le CO2 et le virus, en effet, sont tous les deux présents dans l'air que nous expirons. Mais les chercheurs sont allés plus loin que cette simple analyse. Pour eux, la présence de CO2 dans l'air permet aux virus de survivre plus longtemps, avec un risque d'infection qui augmente. Les chercheurs ont testé le comportement du SARS-CoV-2 à différentes concentrations de CO2, allant de celle de l’extérieur, jusqu’à un ratio x15. Et il s’avère que si la concentration en CO2 dans une pièce est seulement 2x supérieure à celle de l’extérieur, donc dans une pièce considérée comme « bien ventilée » - le virus devient plus viral et survit plus longtemps. Dans le cas d’une pièce avec beaucoup de monde, donc avec une concentration x10 par rapport à l’air extérieur, le virus était 10 fois plus contagieux d’après les chercheurs.
Ce qu’il faut donc retenir, c’est qu’en ouvrant les fenêtres, nous pouvons donc non seulement supprimer physiquement les virus d'une pièce, pas seulement le COVID, limiter la concentration en CO2, et donc la puissance du virus si l’on peut dire. Le souci, et vous voyez où je veux en venir, c'est que la concentration de l’air en CO2 augmente avec les années et le réchauffement climatique. Les climatologues annoncent que d'ici la fin de notre siècle, les niveaux de CO2 dans l’air pourraient tout simplement doubler, entraînant ainsi davantage de problèmes de santé pour les populations fragiles.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L’Everest est de plus en plus fréquentée, et la montagne croule sous les déchets. Face à des campagnes de nettoyage qu’ils jugent insuffisantes, une équipe d'étudiants français travaille pour y implanter un centre de recyclage. Lancé en 2020 et repris chaque année par une nouvelle génération d'étudiants, le projet est baptisé "Tri-haut pour l'Everest", et devrait entrer en fonction cet été. Au total, plus de 10 tonnes de déchets sont abandonnées chaque année sur les pentes de l’Everest.
Ce sont donc des étudiants ingénieurs de l'INP et de l'ENSAG à Grenoble qui sont derrière ce projet cette année. Si ce centre de tri, déjà repoussé et remanié plusieurs fois, la construction d’un centre de gestion des déchets équipé de machines pour le tri et la revalorisation à devrait prochainement voir le jour à Pangboche, à 4 000 mètres d'altitude, soit le plus haut village habité à l'année. Réalisé en concertation avec les organismes locaux, le centre prévoit la transformation sur place d'une partie des plastiques en petits objets ou figurines et le transport du reste vers Katmandou pour y être revalorisé.
Reste que le site est difficilement électrifié, et dépourvu d'accès routier. En clair, rien n'est simple. Car le groupe attend toujours une autorisation liée au statut de parc national de la zone. Ainsi, la construction du centre de tri ne pourra commencer qu'en juillet, quand les étudiants seront déjà rentrés en France. Parfois dépeint comme "la plus haute décharge du monde", l'Everest accueille un nombre croissant de candidats à l'ascension. Au moins 400 alpinistes devraient la tenter ne serait-ce qu’en ce printemps 2024 d’après l'Association des opérateurs d'expédition au Népal. Conscientes du problème, les autorités népalaises ont récemment annoncé que les alpinistes devraient désormais se munir de sacs biodégradables pour ramener leurs excréments, jusqu'ici laissés sur place.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La France prévoit de tester dès 2025 « quatre ou cinq projets de stockage de CO2 » en priorité dans d'anciens gisements pétroliers du pays, afin d’aider l'industrie à tenir ses objectifs de décarbonation. En clair, le CO2 sera bientôt stocké sous terre au lieu d’être rejeté dans l’atmosphère. Si la France dispose de moins de gisements pétroliers que d’autres pays du monde, il en existe quand même en région parisienne et dans le bassin aquitain.
Le ministre délégué à l'Industrie et à l'Énergie Roland Lescure a lancé fin avril « un appel à manifestations d'intérêt » ciblant notamment les acteurs des hydrocarbures afin qu'ils proposent des projets d'enfouissement du CO2 dans ces gisements. Le gouvernement vise notamment les quelques entreprises qui produisent environ 1 % du pétrole consommé en France, comme Vermillion. Cette annonce s’inscrit dans les travaux de planification écologique et de décarbonation de l'industrie, dont l'objectif fixé par l'Élysée est de diviser par deux ses émissions de CO2 sur les 10 prochaines années.
Selon le ministère, « les concessions d'hydrocarbures au niveau national ont un potentiel de stockage d’environ 800 millions de tonnes de CO2 », ce qui permettrait de couvrir « 50 ans des besoins de stockage de CO2 de l'industrie française ». Le captage et le stockage de carbone font partie des solutions vues comme nécessaires par les experts pour contenir le réchauffement de la planète. Fabricants d'engrais, cimentiers, chimistes, 37 industriels parmi les 50 les plus émetteurs ont fait part de leur besoin de capter et stocker le CO2 qu'ils ne peuvent supprimer par d'autres moyens en bout de leurs chaînes de fabrication, afin de respecter leur feuille de route de décarbonation. Leurs besoins en captage serait d’environ huit millions de tonnes en 2030, et 16 millions à l'horizon 2040.
La suite, c’est donc une phase d'appel à projet qui s’ouvrira jusqu'en décembre afin d’évaluer les potentiels sites et candidats.
L'objectif est que, je cite, « début 2025, le stockage du carbone soit testé dans quatre ou cinq endroits en France » d’après le ministre Roland Lescure, qui y voit pour ces territoires encore liés à l'industrie du pétrole, « une opportunité de reconversion ». Au moment des tests, ces projets pourront bénéficier d'une enveloppe globale d'environ 20 à 30 millions d'euros. Ces tests devront vérifier que les puits sont bien étanches pour y accueillir du CO2. Enfin, pourquoi stocker en France ? Je cite « il y a d'autres opportunités pour le faire : la Norvège, le Danemark, envisagent de stocker du CO2 sur leur territoire » en eaux profondes, mais ces projets ont un « coût élevé », en raison du transport et de la technologie utilisée, en offshore. Ainsi, stocker ce CO2 en France permettra de diviser par deux ou trois ces coûts par rapport à ces projets nordiques, dans laquelle la France est actuellement associée.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
« Cela doit nous rendre humble, mais c'est aussi inquiétant, d'admettre le fait qu'aucune autre année que 2023 n'aura autant déjoué les prévisions des scientifiques ». Cette phrase, c’est celle du climatologue de la Nasa Gavin Schmidt dans la revue Nature. Et en effet, 2023, l'année la plus chaude enregistrée depuis le début des relevés météo, a pulvérisé toutes les prévisions. Les scientifiques s'attendaient bien à un réchauffement important, mais pas de cet ordre-là. Car la Terre a connu un réchauffement supérieur de 0,2 °C, comparé à ce que les climatologues avaient prévu. A première vue, on peut se dire, « ça va, c’est rien », mais à l'échelle du monde, c’est assez énorme, peut-être même le plus grand écart entre les prévisions et la réalité depuis 40 ans, selon la Nasa.
Concrètement, plusieurs facteurs ont mené à cette hausse des températures l'année dernière. Tout d’abord, l’accélération du réchauffement climatique à cause des émissions de gaz à effet, mais aussi le phénomène El Niño, ou encore les conséquences de l'éruption du volcan Hunga Tonga en 2022. Mais la NASA l’avoue, tout cela ne suffit pas à expliquer une telle hausse de la chaleur mondiale en 2023. L'organisme américain estime qu'il y a quelque chose en plus que nous ne comprenons pas encore dans le système climatique. Cependant, le climatologue n'exclut pas que cette hausse des températures en 2023 puisse aussi s'expliquer par une simple anomalie ponctuelle, en plus de tous les facteurs cités. Dans tous les cas, je cite « si cette anomalie de température, par rapport aux prévisions, ne se résorbe pas d'ici le mois d'août prochain, avec la fin du phénomène El Niño, alors cela voudra dire que nous sommes véritablement entrés dans le domaine de l'inconnu » fin de citation.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
D’après une nouvelle étude publiée dans Science Advances, dont le lien est dans la description de cet épisode si vous voulez la consulter, la moitié de la pollution mondiale de plastique serait à mettre au crédit d’une cinquantaine d’entreprises seulement. Réalisée par un groupe international de chercheurs, l’étude accuse précisément 56 multinationales, dont six d'entre elles contribueraient à elles seules au quart de cette pollution ! C’est tout du moins ce qui est ressorti de l’analyse minutieuse de près de 2 millions de déchets récupérés par des bénévoles dans 84 pays entre 2018 et 2022. D’ailleurs, la majeure partie des déchets collectés était constituée d'emballages à usage unique pour les aliments, les boissons et les produits du tabac.
Parmi tous ces déchets, seule la moitié d'entre eux comportait encore le nom de l'entreprise qui les a commercialisés. Les cinq marques les plus fréquemment identifiées étaient, au niveau mondial, Coca-Cola (11 %), PepsiCo (5 %), Nestlé (3 %), Danone (3 %) et Altria/Philip Morris (2 %). Je cite les auteurs de cette étude, « il existe une relation claire et forte entre la production annuelle de plastique des entreprises et la pollution plastique issue des marques, les entreprises du secteur de l'alimentation et des boissons étant des pollueurs » fin de citation.
Au vu de ces résultats, les chercheurs soulignent la nécessité d'une plus grande transparence en matière de production et d'étiquetage des produits et emballages en plastique. Je cite, « l'action de ces entreprises, qu'elle soit volontaire ou mandatée par les gouvernements ou par une institution internationale, permettrait de s'attaquer concrètement au problème » fin de citation. Ces derniers préconisent notamment de créer une base de données internationale en libre accès dans laquelle les entreprises seraient obligées de suivre et de signaler quantitativement leurs produits, leurs emballages et leurs rejets dans l'environnement. L'élaboration de normes internationales sur le marquage des emballages afin de faciliter leur identification serait également une solution concrète, toujours d’après les auteurs de l'étude. Mais au final, la responsabilité de cette pollution revient toujours au consommateur, à qui il incombe de réduire de son propre chef sa consommation de plastique pour éviter cette pollution.
Etude : https://www.science.org/doi/10.1126/sciadv.adj8275
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous avez sans doute vu ses images impressionnantes de Dubaï sous les eaux… La première ville des Emirats arabes unis a en effet été touchée par des pluies torrentielles qui ont provoqué des inondations catastrophiques, et cela sans que personne ne puisse le prévoir. Ceci dit, à l’ère de l'intelligence artificielle, ne pourrait-on pas affiner les prévisions météo pour éviter ce type de catastrophe ? C'est là qu’entre en scène Nvidia, l’entreprise star des cartes graphiques et composants électroniques. Mais NVIDIA est aussi et surtout experte en superordinateurs. Une équipe de scientifiques s'est basée sur cette l’IA pour créer la plateforme "Earth-2", un "jumeau numérique" de la Terre, comme le rapporte le média LiveScience mi-avril.
L'expression "jumeau numérique" (ou digital twin en anglais) désigne une réplique virtuelle d'un objet ou d'un système physique. Par exemple, un monument comme les pyramides d'Égypte, une ville entière telle que Venise… mais aussi le climat de la Terre, comme l’explique Dion Harris, responsable du marketing des produits pour les centres de données chez Nvidia. Concrètement, le système se présente sous la forme d'une interface interactive qui effectue des simulations de la météo et du climat à travers la planète. En réglant différents paramètres, les scientifiques peuvent ainsi simuler le temps qu'il fera à différents endroits, à une échelle très précise de 2 kilomètres. Ce jumeau numérique et l’IA qui lui est rattachée ont été entraînés sur des ensembles de données venues du monde entier et contenant des variables climatiques terrestres, atmosphériques et océaniques mesurées heure par heure. En somme, le système synthétise des centaines d'observations et reconstruit les conditions météorologiques et climatiques de la Terre au cours des 50 dernières années. Et c'est cet "entraînement intensif" qui rend l'IA capable de passer au crible tant de données météorologiques et climatiques, et calculant la probabilité de certains résultats dans un lieu donné, d’après Dion Harris.
Au final, ce jumeau numérique peut donc fournir des prévisions en seulement quelques secondes. Ce qui aurait été très intéressant dans le cas de Dubaï par exemple, ou encore lors de typhons en Asie. Je cite, "lorsqu'une alerte est lancée, la priorité est de minimiser le nombre de victimes en procédant à des évacuations rapides" fin de citation. C'est pourquoi Taïwan, où les typhons sont fréquents et catastrophiques, sera le premier territoire à tester le système Earth-2 de Nvidia. Mais cette technologie de jumeau numérique peut également fournir une vision détaillée à plus long terme du changement climatique. La puissance de calcul de Earth-2 promet d'analyser de manière rapide les vastes flux de données à disposition des scientifiques afin d'élaborer des simulations précises et prédictives, ce qui permettrait d’anticiper de nombreuses catastrophes en prenant des mesures bien en avance.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'intelligence artificielle débarque dans vos poubelles. C'est tout du moins ce que promet la start-up française Lixo, dont l'IA est capable de repérer les anomalies dans les bacs de tris. De quoi repenser toute une filière et, à terme, permettre de dégager d’autres revenus grâce à nos déchets.
Concrètement, Lixo veut utiliser l’IA pour s’attaquer aux problèmes rencontrés par l'industrie de la valorisation des déchets… essentiellement des problèmes provenant du grand nombre de déchets jetés dans les mauvaises poubelles. Une caméra est ainsi fixée dans le réservoir du camion, et prend des photos des déchets lors du déversement de chaque poubelle. Ces photos sont ensuite envoyées à un mini-ordinateur installé dans l'habitacle, qui repère tout de suite les mauvais déchets. Et clairement, cet enjeu est de taille, car ces anomalies ont tendance à coûter cher. Je cite le journal 20 Minutes qui relaye cette innovation, « un déchet jeté dans la mauvaise poubelle coûte deux à trois fois plus cher à la collectivité » fin de citation.
Au mois de mars, ce sont pas moins de 8000 poubelles qui ont été analysées par Lexo. Et sur près de la moitié d'entre elles, au moins une anomalie a été repérée. Il s'agit en majorité de déchets en verre, en carton ou de sacs plastiques noirs. A noter qu’à l’instar de la métropole européenne de Lille, certaines collectivités ont déjà adopté l'IA. Dans la ville du Nord, 11 des 60 camions de ramassage intègrent l'équipement de Lixo, qui par ailleurs permettrait grâce à l'association des images de l'IA et l'étiquette RFID des poubelles, de repérer les foyers dans lesquels les anomalies se multiplient. Une alternative à laquelle se refusent pour le moment les autorités, assurant que les données récoltées par l'IA lors des collectes resteront anonymes. La Métropole cible plutôt les quartiers où les anomalies sont trop élevées pour « enclencher des actions de médiation et de sensibilisation, et ainsi obtenir une meilleure prise de conscience des habitants, plutôt que de raisonner par la sanction.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La ville de Dubaï a connu des précipitations diluviennes mi-avril : 127 mm de pluie tombés en 24 heures, soit l'équivalent de plus d'un an et demi de pluie pour le pays, et même jusqu’à 250 mm de pluie pour d’autres villes. En regardant les images satellites, on peut voir que plusieurs orages ont traversé les Émirats arabes unis les uns à la suite des autres. Ces cellules ultra-violentes ont puisé leur énergie dans les eaux anormalement chaudes du golfe persique.
Il est désormais admis par la communauté scientifique que le réchauffement climatique augmente la quantité de pluie dans les dépressions et lors des orages. Il est donc fort probable que la hausse globale des températures ait aggravé le phénomène. Mais les Émirats arabes unis sont également connus pour leurs nombreuses expériences d'ensemencement des nuages. Le gouvernement utilise en effet régulièrement cette technique controversée qui consiste à injecter des produits dans des nuages déjà existants, pour provoquer davantage de pluie dans les zones les plus sèches, avec des effets variables et des résultats pas toujours au rendez-vous. Ces précipitations diluviennes seraient-elles donc liées à un ensemencement des nuages qui aurait dégénéré ? Pour l’heure le gouvernement n’a pas confirmé cette piste, ni donné la moindre explication.
Rappelons que même si cet événement est exceptionnel, les Émirats sont souvent concernés par des orages très pluvieux, un phénomène en partie lié aux particules de sable du désert qui jouent également un rôle d'ensemencement des nuages de manière naturelle. Peu avant Dubaï, l'Algérie avait aussi été touchée par des pluies exceptionnelles liées à la même situation météo avec là aussi, l'équivalent d'un an de pluie tombé en très peu de temps.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Google Maps continue de gagner en fonctionnalité, et cette fois-ci aucun rapport avec l’intelligence artificielle. Mi-avril, l’entreprise a annoncé des changements dans son application de navigation pour le bien de la planète. D’ici quelques semaines, l’app proposera a tous les automobilistes des itinéraires plus respectueux de l’environnement.
Concrètement, lorsque vous recherchez un itinéraire par la route, un petit encadré vous indiquera comment faire le même déplacement en transport en commun. Pas question ici de vous faire prendre 3 bus et 2 métros… cette solution de Google alternative apparaîtra je cite « lorsque la durée de déplacement sera similaire et accessible ». Bien évidemment, il faudra pour cela que Google ait accès aux données des différents opérateurs de transports en commun. Pour cette, cette nouveauté sera déployée en premier lieu dans les grandes capitales européennes, dont Paris. Espérons que d’autres villes françaises y auront accès rapidement, étant donné que la France est pourvue de nombreuses agences de transport en commun à travers le pays, lesquelles proposent souvent leurs données en libre accès.
Histoire de compléter son offre dite « responsable », Google va aussi afficher les itinéraires de train directement dans la page de résultats de son moteur de recherche. Si vous cherchez « Train de Marseille à Paris », les prix ainsi que les durées de transit seront affichés dans un petit tableau récapitulatif avec un lien menant à la page de réservation, sans doute SNCF-Connect en France. Des itinéraires en bus « longue distance » seront également proposés à celles et ceux qui veulent faire des économies. Enfin, Google Flights, l’outil de recherche répertoriant les prix des trajets en avion, commencera aussi à faire apparaître les alternatives de déplacement en train lorsqu’elles seront disponibles. Plutôt que de faire un Paris-Nice en avion, l'outil vous proposera de faire le même trajet en train grâce à un lien permettant d’effectuer une réservation pour le jour et l’horaire souhaité. Une manière de responsabiliser les utilisateurs et utilisatrices qui ne doit pas faire oublier que Google n’est pas irréprochable écologiquement, notamment avec ses fermes de serveurs, sa production de smartphone nécessitant de nombreux métaux rares et ses IA très consommatrices en eau, entre autres.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
À l'automne 2020, Disneyland Paris avait lancé un grand chantier visant à s'équiper de la plus grande centrale en ombrières photovoltaïques d'Europe. Avec quelques mois de retard, le célèbre parc d'attractions a déclaré que sa centrale était désormais 100% opérationnelle. Une pompe à chaleur pouvant à la fois œuvrer comme chauffage, climatiseur et refroidisseur a également été installée.
Au total, ce sont pas moins de 11 200 places du grand parking de Disneyland Paris qui sont aujourd’hui recouvertes de 80 000 panneaux solaires. Ces derniers vont permettre au parc de produire 36 GHw chaque année, soit l'équivalent de la consommation énergétique d'une ville de 17 000 habitants. Cette immense centrale, d'une surface de 20 hectares, a pour objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de pratiquement 900 tonnes de CO2 par an sur le territoire de Val d'Europe, qui comprend notamment Disneyland. Au final, l'installation s'inscrit dans une logique développée ces dernières années pour Disneyland Paris, à savoir être plus respectueux de l'environnement. 18% des besoins en chauffage sur l’ensemble des deux parcs et Disneyland Hotel sont déjà couverts par la géothermie, en partenariat avec le centre de vacances de Center Parcs.
En parallèle, Disneyland Paris a annoncé l'installation d'une thermofrigopompe, donc d'une pompe à chaleur qui pourra produire simultanément chauffage, refroidissement et climatisation. Cette dernière devrait aider le parc à réduire de 9% ses émissions de gaz à effet de serre, de 14% sa consommation de gaz naturel et de 10% ses besoins en chauffage. La thermofrigopompe va aussi permettre de diminuer de près de 30 000 m3 les consommations d'eau recyclée, qui provient de la station de traitement des eaux usées de Disneyland Paris. Disneyland Paris cumule chaque année 15 millions de visiteurs avec son parc principal et les Walt Disney Studios (qui seront bientôt renommés « Disney Adventure World »). Ces deux installations viennent donc renforcer donc ici ses engagements environnementaux, qui, même s’il pourraient être encore plus ambitieux, constitue au moins un premier pas vers du loisir plus vertueux.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans la ville Queen Creek en Arizona, ce ne sont pas moins de deux millions et demi de mètres cubes d'eau qui sont consommés chaque année. Et encore, il n’est pas certain que cette énorme quantité suffise à contenter les habitants de cet état désertique et aride où de vastes villas avec piscine, jacuzzi et gazon vert poussent comme des champignons. Queen Creek, c’est la banlieue résidentielle de la capitale de l’état : Phoenix. Mais s’il y a autant de maisons aussi luxuriantes dans un paysage qui en théorie n’est pas très accueillant, c’est surtout à cause d’une entreprise assez maline. D’après une enquête du journal The Guardian, dont le lien est dans la description de cet épisode, Greenstone Resource Partners LLC a vendu à la municipalité, les droits d'utilisation de l'eau liés à des terrains situés à Cibola, une petite ville rurale bordant le fleuve Colorado, pour 24 millions de dollars.
Depuis juillet dernier, l'eau est propulsée en abondance de Cibola vers Queen Creek, à 320 km de distance, via une canalisation. Pour l’entreprise Greenstone, cette belle opération cache pourtant des dessous peu glorieux. D’après le Guardian, la société a je cite "stratégiquement acheté des terres et exercé son influence pour faire avancer l'affaire", et ce, "en exploitant les arcanes des politiques de l'eau qui régissent le fleuve Colorado" fin de citation.
Tout s’est d’abord déroulé dans la discrétion. L'achat des terrains s'est fait sous le nom de GSC Farm, ce qui n'a donc pas alerté les habitants du coin, pour la plupart des fermiers. Et si la filiale de Greenstone dans un premier temps loué ces terres à des agriculteurs, la société attendait en fait de lever certains obstacles administratifs avant de dévoiler ses réelles intentions… Car aux Etats-Unis, le processus de vente et de transfert de l'eau peut s'avérer très "bureaucratique et compliqué". Je cite le Guardian, "dans la plupart des cas, une entreprise comme Greenstone doit d'abord convaincre les autres propriétaires fonciers de leur district d'irrigation local d'autoriser la vente. Puis, obtenir l'approbation du département des ressources en eau de l'État et du Bureau of Reclamation des États-Unis, l'agence fédérale qui gère l'eau dans l'ouest du pays" fin de citation. Mais entretemps, le directeur général et vice-président de Greenstone Mike Malano, s'est fait élire au conseil d'administration du "district d'irrigation et de drainage de la vallée de Cibola" – une organisation qui supervise la distribution de l'eau pour l'agriculture dans la région. Dès lors, il ne lui restait plus qu’à influencer les décisions en sa faveur au risque de tomber dans le conflit d’intérêt. Aujourd’hui, ceux qui contestent la transaction de Greenstone devant les tribunaux craignent que ce précédent n'ouvre littéralement les vannes à de nombreuses autres ventes d'eau, permettant ainsi aux investisseurs de tirer profit de la sécheresse.
Enquête : https://www.theguardian.com/environment/2024/apr/16/arizona-colorado-river-water-rights-drought
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
On ne cesse de le répéter dans ce podcast, mais l'intelligence artificielle offre des perspectives révolutionnaires dans le domaine de la météo. Bien au-delà des simples prévisions météo à sept ou dix jours d'échéance, certains phénomènes naturels ont des conséquences tellement grandes sur la société qu'ils nécessitent d'être anticipés plusieurs mois en avance. C'est le cas des bien connus El Niño et La Niña qui peuvent engendrer des catastrophes naturelles, et impacter fortement l'agriculture de beaucoup de pays, pour ne pas dire : leur économie.
La NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) vient d'annoncer qu'un programme de recherche utilisant deux IA permet de prédire l'arrivée de ces phases 18 mois avant qu’elle ne se produise. Concrètement, les chercheurs travaillant sur ce projet ont entraîné leur IA sur des situations météo des années s’étant produites de 1950 à 2007. Ils ont ensuite testé l’efficacité de leur modèle sur les années 2008 à 2022, ce qui leur a permis de constater que l’IA pouvait prévoir l'anomalie de température dans l'océan Pacifique (c’est à ça que l’on reconnait El Niño et La Niña).
Au final, les résultats présentent une efficacité inédite. Les phases les plus extrêmes (comme les supers El Niño) sont les mieux détectées, avec une fiabilité des IA de 85 % à six mois d'échéance, 70 % à douze mois d'échéance et 55 % dix-huit mois avant que l’événement ne se produise. Jusqu'à maintenant, les modèles de prévision permettaient de prévoir El Niño et La Niña huit mois en avance, mais avec une fiabilité de 80 à 90 % seulement trois à quatre mois avant. La phase actuelle El Niño 2023 et 2024 touche à sa fin, et La Niña va se mettre en place au cours de l'été et de l'automne pour durer jusqu'à mi-2025 au moins. La NOAA n'a, à ce jour, pas encore annoncé ce que l'IA avait prévu pour la suite, à partir de 2026.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Je ne vous apprends rien, le plastique est un fléau pour la planète. L'année dernière, pas moins de 460 millions de tonnes de plastiques ont été produites dans le monde, et à l'allure où vont les choses, ce chiffre pourrait être multiplié par trois d'ici 2060. Les enjeux financiers sont d’ailleurs colossaux, étant donné que la filière du plastique déclare aujourd'hui un chiffre d'affaires annuel de 1 000 milliards de dollars.
Si l’ONU veut lutter contre la pollution plastique via un traité international, les ONG sont-elles beaucoup plus offensives, en demandant je cite « un accord de réduction de la production de 50 % minimum - par rapport à 2019 et à l'horizon 2040 voire 2050 ». Ces mots, ce sont ceux d’Henri Bourgeois-Costa, directeur des affaires publiques à la Fondation Tara Océan. Si pour lui, je cite, « c'est non seulement souhaitable, c’est surtout faisable ! » fin de citation. Le réel problème du plastique, au-delà de ses 400 millions de tonnes de déchets qu’il génère chaque année, c’est je cite « que le plastique menace de vivant et l'environnement tout au long de son cycle de vie. » fin de citation. Comme le rappelle Henri Bourgeois-Costa, les plastiques contribuent déjà à un peu plus de 3 % des émissions de gaz à effet de serre, soit « plus que le secteur aérien ». Pire, ce taux pourrait être quintuplé en un peu moins de quarante ans, atteignant d’après certaines estimations les 15% d’ici 2060.
Si d'un point de vue environnemental ou encore de santé publique, il semble assez clair que nous devrons nous passer de plastiques, certains travaux suggèrent aussi que cela pourrait avoir un avantage... économique ! Car il y a aujourd'hui environ 35 000 plastiques différents en circulation, pour 16 000 molécules utilisées. Or, des travaux sur les coûts de ces molécules n'ont été menés que sur... quatre d’entre elles, dans une partie limitée du monde, à savoir l'Europe, les États-Unis et le Canada. Toujours d’après Henri Bourgeois-Costa que je cite, « la science nous dit qu'en comptant simplement sur les ressources et les alternatives de substitution existantes, nous pourrions arriver à réduire de 50 % notre production. Les économistes avancent qu'il nous en coûterait quelque 3 250 milliards de dollars par an sur les 25 prochaines années. Cela peut sembler beaucoup, mais le coût de l'inaction, lui, est estimé à deux fois plus, quasiment 6000 milliards de dollars, ce qui représente deux fois le PIB de la France. » fin de citation. Des chiffres qui font penser à Henri Bourgeois-Costa que, je cite « réduire la production de plastiques de 50 %, ce n'est qu'une question de volonté politique » fin de citation.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En France, le nombre d'emplois directs et indirects liés à la filière éolienne était de 28 266 fin 2022, soit 11% de plus par rapport à 2021, selon France Renouvelables. Près de 900 sociétés, en majorité des PME, portent ce secteur dans l'Hexagone avec de nombreux salariés spécialisés dans l'exploitation, la maintenance, l'ingénierie et la construction. Et si l’on regarde du côté des Etats-Unis, alors il y a fort à penser que les métiers de techniciens en éolienne seront à l’avenir très intéressants. Outre Atlantique, on s’attend à ce que les réparateurs d’éoliennes soient de plus en plus nombreux dans les dix prochaines années, avec une croissance estimée à +45%. Si la promesse d’un emploi stable et bien payé est là, ça n’en reste pas moins un job assez exigeant.
On estime qu'aux Etats-Unis, 5 000 nouveaux postes de techniciens éoliens seront créés d'ici 2032. Et si le métier est technique, il est aussi physique. Mieux vaut par exemple ne pas avoir le vertige, voire même être carrément amateur de sensations fortes, car partir à l'assaut d'éoliennes de 90 ou 100 mètres de haut fait partie du quotidien des techniciens. D’après le média spécialisé Wired qui a pu interroger plusieurs de ces réparateurs, un technicien en éolienne doit posséder un solide bagage en mécanique, mais aussi en électrotechnique et en maintenance des systèmes, même si visiblement, le critère de recrutement numéro un reste la passion pour les énergies renouvelables. Car si les connaissances et la technique peuvent être enseignées, c’est moins le cas pour la passion. Concrètement, les journées d’un technicien en éoliennes sont loin d’être monotones. Entre l'évaluation de l'état des turbines, la résolution de problèmes divers comme le changement d'huile, de générateur ou autres, il y a toujours de quoi s'occuper. Je cite Wired « si un parc éolien possède 100 turbines, vous aurez 200 contrôles à effectuer sur l’année » fin de citation, sachant qu’un seul contrôle peut prendre une journée entière.
Aux États-Unis, le salaire horaire moyen tourne autour de 35 dollars pour les salariés du secteur privé. Un technicien en réparation d'éoliennes perçoit entre 25 et 50 dollars de l'heure durant sa carrière. Avec l’appui d’un syndicat, cette rémunération peut même grimper à 65 dollars de l'heure. Et clairement, les opportunités d'évolution sont nombreuses, avec la possibilité de se spécialiser dans différents domaines techniques, ou de devenir superviseur par exemple. Mais le principal défi du métier reste sans aucun doute : le travail en hauteur, parfois même dans des conditions climatiques difficiles, sous la pluie, le soleil brûlant, mais surtout les vents forts.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La start-up britannique Firefly a mi-avril qu’elle allait ouvrir la première usine mondiale de biocarburant à partir d'eaux usées, se félicitant au passage de ne jamais manquer de matière pour ses productions. Soyons factuels, l'utilisation de ce biocarburant n'est, à ce stade, pas autorisée dans l’aviation. Ceci dit, le constat de l'entreprise britannique Firefly est assez simple et clairement irréfutable. Les humains ont besoin de se déplacer. Et là où il y a des humains, il y a des excréments, et donc potentiellement du carburant. Cette avait d’ailleurs déjà été exploitée au Royaume-Uni il y a plusieurs années avec des bus roulant déjà à base de carburant issus des déjections humaines. Quoiqu’il en soit, cette première usine mondiale transformant les eaux usées en carburant pour avions sera implantée à Harwich, dans le comté d’Essex.
Dans le détail, Firefly s'est donné un objectif : fournir du carburant très peu carboné, et cela, à partir de 2028. Un accord a même déjà été signé avec la compagnie hongroise Wizz Air, qui finance le projet, et attend la livraison de 525.000 tonnes de carburant d'aviation durable sur 15 ans. À noter que ce biocarburant pourra se mélanger à 50% avec le kérosène sans que les moteurs d'avions n'aient à être modifiés. Tout au long de sa vie, ce carburant alternatif émettra jusqu'à 92% de gaz à effet de serre de moins que les combustibles fossiles, selon les calculs de Firefly. Si l’entreprise n’est pas rentrée dans le détail de son processus, certains observateurs estiment que Firefly utilise de la boue d’épuration, composée donc de matière fécale est chauffée à très haute température et sous haute pression pour obtenir une solution aqueuse similaire au pétrole et pouvant être raffinée de la même manière, sans les inconvénients de la pollution après combustion. Pour l'instant, Firefly est dans l'attente d'une autorisation pour alimenter les avions avec son invention. Mais les autorités encouragent ce genre de découvertes et innovations. Le gouvernement britannique a d'ailleurs signé un mandat obligeant les compagnies aériennes à utiliser au moins 10% d'énergies durables d'ici 2030.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est une première, les États-Unis ont testé un procédé de géoingénierie en extérieur pour tenter de limiter le réchauffement climatique. Si des expériences similaires ont déjà été menées en Asie et au Moyen-Orient, cela n'avait jamais été officiellement le cas aux États-Unis. Dans le détail, l'expérimentation s'est déroulée mardi 2 avril dans la baie de San Francisco en Californie d’après le journal Scientific American, et cela, sans que personne ne soit au courant.
Des chercheurs de l'université de Washington ont tenté de gérer le rayonnement solaire, via la géoingénierie. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’idée était sur le papier assez folle : injecter certaines substances dans les nuages pour les rendre plus brillants et leur permettre de réfléchir davantage les rayons du soleil. En les renvoyant en dehors de la Terre, la chaleur de la lumière repart aussi vers l'espace. Le test effectué début avril n'était qu'une première phase d'un processus plus long, car d'autres tests vont avoir lieu ces prochaines semaines, et cela jusqu'à la fin du mois de mai. Concrètement, les substances injectées sont des aérosols constitués de sel de mer. Problème, l’impact écologique n’est pas négligeable car ces particules de sel retombent forcément ensuite sur terre et dans les océans. Ceci dit, en interagissant avec les lois de l'atmosphère, les chercheurs risquent de perturber l'évolution de la météo, et dans l'atmosphère, tout est lié, un phénomène en influence un autre, ce qui signifie qu’injecter du sel dans les nuages pour renvoyer la chaleur vers l’espace entrainera forcément des réactions en chaines que l’on ne maitrisera pas.
Pourquoi faire ça dans le secret ? Car les scientifiques responsables de l'expérience craignaient des protestations de la part des citoyens et des rassemblements. Le projet aurait été financé par des investisseurs de la Silicon Valley, mais aussi par des associations écologiques. Une expérience similaire avait déjà été prévue par l'université d'Harvard en mars, mais cette fois-ci au niveau de la Suède… un test qui avait finalement été annulé face aux protestations des habitants. Pour le moment, les chercheurs impliqués dans l'expérience américaine ont refusé de répondre à toute question de la presse concernant les résultats du premier test, mais aussi sur les craintes environnementales que cela soulève.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Connaissez-vous Terra Ciela ? Il s’agit d’une jeune entreprise qui propose de disperser les cendres des défunts au-dessus de magnifiques sites naturels français. Une pratique nouvelle qui, en plus d'être abordable par rapport à d'autres alternatives, revêt un aspect à la fois poétique mais aussi écologique.
Derrière cette idée se trouve Franck Siguier, fondateur de Drones Pluriel, une société spécialisée dans les drones. Si rien n’indiquait au préalable que cette idée pourrait devenir un commerce viable, une étude de marché menée par Siguier a démontré que la demande était bel et bien présente. Ainsi, Terra Ciela opère depuis le mois de septembre, avec une offre simple : transporter par drone l'urne contenant les cendres d'un défunt, puis les disperser depuis le ciel au-dessus d'un site spécifique. Pour l’heure trois zones sont disponibles sur le site de Terra Ciela : la Montagne Noire dans le Massif central, la baie du Mont Saint-Michel et Chamonix, offrant une vue sur le massif du Mont-Blanc, et il serait même possible via l'offre « Excellence » de choisir son propre site de dispersion. L’entreprise dit qu’elle se chargera alors de mener des missions de repérage pour s'assurer que la dispersion est possible, puis d'obtenir les licences nécessaires auprès des autorités. Car si la dispersion de cendres dans tout espace naturel non aménagé est autorisée depuis 2008 en France, la voie publique, les lieux publics, ainsi que les cours d’eau et les retenues d'eau sont interdites.
Aujourd’hui, la demande pour les services de Terra Ciela ne cesse de croître étant donné que la crémation est moins coûteuse que l'inhumation, et représente 50 % des cérémonies funéraires en France. Certaines estimations annoncent que cette cérémonie devrait même devenir majoritaire aux alentours de 2030. Côté tarif, l'entreprise propose des forfaits allants de 420 euros à plus de 1 750 euros pour une demande personnalisée. Ceci dit, qu’en est-il du côté écologique ? Et bien d’après une enquête de ma BCC, les cendres humaines sont un matériau inerte composé de matière inertes comme la cellulose, tanins, sels de calcium et de potassium, carbonates et phosphates, entre autres composants inertes. Du coup, si le corps est brûlé avec un bois 100% pur, ces cendres peuvent devenir un engrais pour la terre, et même avoir des bienfaits dans l’environnement aquatique. Cependant, les substances toxiques contenues dans les cercueils, tissus d’ameublement et produits de tanotopraxie non certifiés peuvent être converties en substances organiques volatiles qui doivent être piégés par les filtres des crématoriums avec les gaz à effet de serre et autre particules polluantes. Malheureusement, ce ne serait pas le cas de tous les crématoriums d’après la BBC.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
À Paris comme dans d’autres villes plus ou moins grandes, la voiture est progressivement délaissée au profit du vélo, des transports en commun, de la marche à pied ou des scooters par exemple. Et d’après les résultats de l’Enquête Mobilité par GPS (EMG) de l'Institut Paris Région, dont l’objectif était de diversifier la connaissance de la mobilité des Franciliens au sortir de la pandémie de Covid-19, il semblerait que le vélo soit passé devant la voiture dans la capitale française.
Concrètement, entre octobre 2022 et avril 2023, plus de 3 330 Franciliens âgés de 16 à 80 ans ont accepté de s’équiper d’un traceur GPS qui a enregistré leurs déplacements durant sept jours consécutifs. Tous modes de transports confondus, l'enquête révèle notamment que le temps de déplacement total d'une personne sur une journée serait de 92 minutes en semaine, de 67 minutes le samedi, et de 49 minutes le dimanche. Toujours selon cette même enquête, les déplacements liés au travail représentent deux tiers des déplacements pour les ouvriers et plus de la moitié pour les employés. Au total, ce sont plus de 34,5 millions de déplacements qui sont comptabilisés par jour en Île-de-France, avec une nette baisse le weekend, puisque pas moins de 24 % des Franciliens ne se déplaceraient plus le dimanche.
A l’échelle de la région Ile de France, la voiture reste le premier mode de transport utilisé. Mais du côté de Paris et de la petite couronne, ce sont les transports en commun qui sont privilégiés, à hauteur de 45 %, avec une forte part pour le vélo, qui représente 30 % des déplacements ! Pour ce qui est des déplacements dans Paris intra-muros, la voiture chute à moins de 5% contre 11% pour les vélos. Une belle progression quand on sait qu’il y a quinze ans, la part du vélo était d'environ 3 %. Mais le roi du déplacement dans la ville de Paris est bien sans surprise : la marche avec plus de 53%, suivie par les transports en commun (30 %). L'Institut Paris Région indique que les enseignements tirés par cette première édition de l’enquête Mobilité par GPS serviront à consolider la méthodologie en vue d’autres éditions en Île-de-France ou sur d’autres territoires.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
On en a déjà parlé dans ce podcast, Tesla a pour projet de construire un nouveau modèle de véhicule électrique abordable, soit à moins de 25 000€ pour toucher les classes moyennes et s’ouvrir un nouveau marché. A ce jour, seuls les plus aisés peuvent en effet s’acheter une Tesla et en assurer la maintenance. Mais force est de constater que cette ambition, qui semblait en passe de se réaliser depuis un an, aurait quelque peu disparu côté Elon Musk.
Si l'on en croit les informations de l’agence de presse Reuters, qui s'appuie sur trois sources différentes pour affirmer la fin de ce projet, je cite : « Tesla a annulé la voiture bon marché promise depuis longtemps et sur laquelle les investisseurs comptaient pour faire de Tesla un constructeur automobile de masse » fin de citation. De son côté, Elon Musk n’a pas tardé à démentir. Si une Tesla à moins de 25 000 dollars (soit environ 23 000 euros) ne verra vraisemblablement pas le jour de sitôt, Elon Musk aurait une tout autre idée en tête.
Sur X, le patron de Tesla a posté un message dans lequel il donne rendez-vous aux internautes le 8 août prochain pour la présentation de son robotaxi. Ne serait-ce pas là une déclaration qui corroborerait les informations de Reuters ? D’après le média spécialisé The Verge, le milliardaire aurait expliqué à ses employés que l'entreprise préférerait abandonner l'idée d'une voiture électrique pas cher, au profit d'un véhicule autonome qui serait très supérieur à tous ceux existants sur le marché à l'heure actuelle. Une aubaine pour les constructeurs chinois à bas coût, notamment Byd, qui voient s’éloigner le spectre d’une potentielle menace de Tesla à moins de 25 000 dollars.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Quel est l'impact des parcs d'éoliennes terrestres ou de panneaux photovoltaïques sur la nature et les paysages ? Voilà une question auxquels bon nombre d’opposants ou de pro énergies renouvelables aimeraient avoir une réponse. Et bien figurez-vous qu’un observatoire national vient d’être créé pour y voir plus clair, comme mentionné dans un décret publié dimanche au Journal officiel. La création de cet "observatoire des énergies renouvelables et de la biodiversité" était prévue par la loi du 10 mars 2023 visant à accélérer la production d'énergies renouvelables. Il s’agissait notamment d’une demande de l'association France nature environnement, qui juge indispensable de prendre en compte les impacts sur les écosystèmes je cite "pour opérer une transition écologique et énergétique véritablement vertueuse".
Désormais, il incombe à l'Office français de la biodiversité (OFB) et à l'Agence de la transition écologique (Ademe) de faire je cite « la synthèse des connaissances disponibles au travers des études et données existantes sur les incidences des énergies renouvelables terrestres sur la biodiversité, les sols et les paysages » fin de citation. Les deux organismes doivent aussi jauger je cite "l'efficacité des dispositifs d'évitement, de réduction, ou de compensation accompagnant le développement des énergies renouvelables" fin de citation. Selon le texte du décret, l'observatoire pourra « réaliser ou solliciter la réalisation, de manière ponctuelle et ciblée, des études et expertises spécifiques sur des sujets d'intérêt en lien avec ses missions » fin de citation. Un autre décret régissant la cohabitation entre production de nourriture et d'énergie solaire sur les terres agricoles devrait être publié prochainement… un texte attendu de longue date par les énergéticiens et le monde agricole.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Depuis 1967, des métrologues ont mis au point des horloges atomiques, infiniment précises, pour s'assurer que le temps reste bien une valeur universelle, partagée à l'échelle mondiale. Cette valeur est nécessaire pour régler des appareils comme des ordinateurs, des systèmes de communication, ou encore les infrastructures GPS. Ces mêmes métrologues ont alors constaté un ralentissement de la vitesse de rotation de la Terre et mis au point un système permettant de s'y adapter. Mais celui-ci ne fonctionnerait pas si la planète devait accélérer sa course, ce qui est le cas depuis près d'une décennie. Cela pourrait poser de vrais problèmes à l'infrastructure informatique mondiale.
Depuis que l'on mesure le temps de manière aussi précise, la rotation de la Terre n'a pas toujours été régulière, et l'on a pu constater des écarts de l'ordre de quelques millisecondes d'un jour à l'autre, en plus ou en moins. Depuis le début des années 1970, la tendance était plutôt de voir la rotation de la Terre se ralentir. Ce problème avait été réglé grâce à la création d'une « seconde intercalaire », ajoutée dans les horloges des ordinateurs dès que le décalage constaté dépasse la seconde. La dernière fois que cette correction a été ajoutée remonte à 2016. Sauf que depuis cette date, la tendance semble s'être inversée, et désormais, la Terre prend légèrement moins de 24 heures pour tourner sur elle-même. Un phénomène qui a culminé en 2020, où la Terre a battu son record du jour le plus court pas moins de 28 fois. Devant l'installation de cette tendance, la seconde intercalaire devrait être supprimée à partir de 2035. Mais il faut désormais trouver une parade dans l'autre sens.
À ce jour, la journée la plus courte jamais enregistrée a eu lieu le 22 juin 2022 et a duré… 1,59 milliseconde de moins que les 24 heures normalement prévues. La création d'un pendant négatif à la seconde intercalaire a bien sûr été envisagée, mais les ordinateurs et autres systèmes de communication pourraient très mal y réagir. Selon Duncan Agnew de l'Institut de géophysique de l'université de Californie à San Diego, les programmes « supposent qu'elles sont toutes positives », et une seconde négative risquerait de causer une désynchronisation entre les ordinateurs et les satellites. Toutes les raisons de cette accélération de la rotation de la Terre ne sont pas connues. Mais, une fois n'est pas coutume, le réchauffement climatique pourrait bien être la cause de ce phénomène. On sait depuis les années 1950 que la fonte des glaces a tendance à ralentir la rotation de la Terre. Sans réchauffement climatique, une seconde négative aurait ainsi été nécessaire dès 2026, contre environ 2029 au rythme actuel.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Début avril, l'Union européenne et le Japon ont annoncé avoir lancé des négociations sur la question des matériaux avancés, utilisés notamment dans de nombreux secteurs de pointe. Les deux entités souhaitent donc coopérer pour jouer un rôle de premier plan sur différents marchés technologiques. Et comme je viens de le dire, tout cela passe par les matériaux rares. On les retrouve donc dans des batteries sodium-ion par exemple, qui permettent un stockage d'énergie moins coûteux et plus durable, ou de nanoparticules métalliques qui vont améliorer la conversion d'énergie dans les panneaux solaires.
Bref, inutile de citer toute une liste de noms dont on n’a jamais entendu parler, mais vous l'aurez compris, les matériaux avancés sont utilisés dans les batteries, les semi-conducteurs, les énergies renouvelables etc. Etant donné que la demande devrait logiquement augmenter ces prochaines années, je cite la commission européenne, « les matériaux avancés sont devenus un facteur important pour la compétitivité des industries européennes et constituent des éléments essentiels de la résilience et de l’autonomie stratégique de l’UE » fin de citation.
Pour l'Union européenne, la recherche sur les matériaux est un vrai domaine stratégique, que cette coopération avec le Japon tend à renforcer. D’ailleurs, tous deux sont déjà liés sur la question depuis les années la période 2007-2013 ou un programme cadre avait été mis en place. Si vous ne l’avez pas encore compris, l'UE et le Japon veulent jouer un rôle de premier dans le domaine des matériaux avancés. Les discussions à ce sujet progressent d’ailleurs assez bien grâce au partage de connaissance dans le domaine des sciences et des matériaux, comme le remplacement des métaux critiques ou des matériaux avancés pour l'électronique de puissance. Enfin, je cite la commissionnaire à l’innovation et à la recherche de l’Union Européenne Iliana Ivanova : « ces matériaux sont essentiels à notre transition vers un avenir écologique et, en unissant nos forces, nous pouvons y parvenir plus rapidement. Je me réjouis à la perspective de voir les résultats de cette nouvelle coopération avec le Japon ». Si tout semble se passer au mieux avec le Japon, espérons que des résultats concrets puissent être observés dans les mois à venir.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le géant pétrolier Shell fait de nouveau face à la justice, plus précisément devant une cour d'appel néerlandaise, où sept ONG environnementales locales accusent l’entreprise de ne pas avoir mis en œuvre un jugement de 2021 lui ordonnant de réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Un tribunal de La Haye avait en effet ordonné à Shell de réduire ses émissions nettes de CO2 d'au moins 45 % d'ici la fin 2030 par rapport à 2019. La procédure judiciaire, appelée "le peuple contre Shell", avait été lancée en avril 2019 par plusieurs ONG, dont Les Amis de la Terre et Greenpeace. Par ailleurs, plus de 17 000 citoyens néerlandais s'étaient également constitués partie civile. Si le jugement avait été qualifié d'historique par les militants, qui soulignaient le fait qu'aucune autre multinationale n'avait alors été contrainte par la justice de s'aligner sur l'accord de Paris de 2015 sur le climat, rien n’indique qu’il ait été vraiment appliqué, d’autant que dès l'annonce, Shell avait annoncé son intention de faire appel, estimant qu'il n'y avait pas de base légale pour les revendications des ONG.
Les ONG, elles, accusent le géant pétrolier d'inaction. D’après Donald Pols, qui dirige Milieudefensie (Défense de l'environnement), la branche néerlandaise des Amis de la Terre, une nouvelle étude révèlerait je cite « que Shell continuera à investir des milliards de dollars dans des projets pétroliers et gaziers (nouveaux) pendant les prochaines décennies […] De plus, Shell a annoncé son intention de réduire ses ambitions climatiques, choisissant volontairement d'ignorer son rôle dans la lutte contre la crise climatique » fin de citation.
L'étude en question, réalisée par Milieudefensie et le groupe de recherche sur les énergies fossiles Oil Change International, relève que Shell a je cite « également pris la décision finale d'approuver vingt grands projets pétroliers et gaziers, dont six rien qu'en 2023 […] La base scientifique sur laquelle nous fondons nos allégations contre Shell n'a fait que se solidifier » fin de citation. A noter que le lien vers cette étude est dans la description de cet épisode si vous souhaitez la consulter.
De son côté, Shell nie avoir ignoré la décision du tribunal de 2021. Outre le fait qu'il a jusqu'en 2030 pour la mettre en œuvre, le groupe fait valoir qu'il compte investir entre 10 et 15 milliards de dollars entre 2023 et 2025 dans des solutions énergétiques à faibles émissions de carbone, soit 23 % de ses dépenses en capital. Le géant pétrolier juge le verdict de 2021 "inefficace et même contre-productif dans la lutte contre le changement climatique". Reste désormais à savoir quelles actions seront mises en œuvre par Shell et surtout, quelle sera l’issue de ce procès en appel.
Etude : https://en.milieudefensie.nl/news/shell-vs-climate-expanding-oil-and-gas-fueling-the-climate-crisis
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les barrages hydroélectriques produisent environ 6 % des émissions de méthane de la planète et continuent de polluer plus de 20 ans après leur construction, d'après un article d’une équipe de chercheurs québécois dans la revue Nature Geosciences en septembre 2022. Ce gaz à effet de serre, plus puissant que le dioxyde de carbone mais persistant moins longtemps dans l'atmosphère, est émis par des bactéries qui dégradent la matière organique présente notamment au fond des réservoirs. Or, le passage de l'eau dans les turbines pour produire de l’électricité déclenche la libération des bulles de méthane stockées au fond des réservoirs.
Etant donné que la décomposition des restes végétaux par les microorganismes dans ces réservoirs tend à diminuer au fil du temps, "le pire est derrière nous", d’après cette équipe de chercheurs, qui souligne cependant je cite « que l’on assiste depuis quelques années à un nouveau boom de projets, notamment en Asie et en Amérique du Sud ». Mais contrairement à hier, des startups tentent aujourd'hui de capter le méthane issu de ces installations et de l'exploiter comme source d'énergie, C’est le cas de Louise Bentata, directrice générale et cofondatrice de Bluemethane, qui développe au Royaume-Uni, une technologie qui capture le méthane des masses d'eau telles que les réservoirs (d'hydroélectricité) et les stations d'épuration.
Une fois capturé, le méthane peut ensuite être utilisé comme biogaz pour la production d'électricité ou transformé en gaz naturel, qui peut servir au chauffage, à la production d'électricité ou comme carburant pour des véhicules. Il peut également être converti en hydrogène ou utilisé dans des piles à combustible pour produire de l'électricité. Si près des trois quarts des augmentations de capacité hydroélectrique mondiale en 2022 ont eu lieu en Chine d’après l’Agence internationale de l'énergie, l'équipe de Bluemethane mesure actuellement les émissions de ce gaz au niveau d'une vingtaine de réservoirs situés au Brésil, où l'hydroélectricité est la principale source d'énergie, ainsi qu’au Cameroun.
On est d’accord, l'utilisation du méthane à des fins énergétiques finit par libérer du dioxyde de carbone dans l'atmosphère, mais, d’après l’article, pas plus que ce que la matière organique se décomposant au fond des réservoirs finirait de toute façon par dégager. La technologie développée par Bluemethane pourrait s'avérer encore plus utile au niveau des bassins où finissent les eaux usées, d’après la physicienne Carole Helfter. « l'un des lacs de Bangalore, en Inde, qui reçoit chaque jour les eaux usées non traitées de millions de personnes, produit tellement de méthane qu'il prend parfois feu. Dans des endroits comme celui-ci, si l'on peut exploiter ces grandes quantités de méthane, on peut créer de l'énergie et réduire le risque d'incendie » fin de citation. Si certaines initiatives ont déjà été mise en place, il faudrait un déploiement à grande échelle pour limiter l’impact du méthane.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le gaspillage alimentaire… De l’histoire ancienne me direz vous… Car oui, on le sait que gaspiller de la nourriture c’est mal. Donc, tout le monde finit son assiette ! Et bien figurez vous que non, le gaspillage alimentaire est encore un énorme sujet en 2024, avec une grande responsabilité des ménages ! En 2022, les foyers du monde entier ont jeté inutilement l'équivalent d'un milliard de repas chaque jour, selon les estimations de l'ONU. Sauf que ces estimations de la nourriture comestible jetée est dans la fourchette basse… ce qui signifie que "le montant réel pourrait être bien plus élevé", selon le rapport du Programme des Nations unies pour l'environnement.
D’après Richard Swannell, de l'ONG WRAP, qui a participé à l'écriture du rapport, que je cite "on pourrait nourrir toutes les personnes qui souffrent de la faim dans le monde, soit environ 800 millions avec un repas par jour, juste avec la nourriture qui est gaspillée" fin de citation. Dans le détail, les ménages ont représenté 60 % de ce gâchis, soit 631 millions de tonnes dans le monde en 2022 sur plus d'un milliard au total. Les services de restauration (cantines, restaurants etc.) ont compté pour 28 % et les supermarchés, boucheries et épiceries en tout genre pour 12 %. Au total, c'est l'équivalent de plus de 1 000 milliards de dollars par an jetés à la poubelle inutilement, selon l’ONU. Ce rapport, le deuxième publié sur le sujet, fournit l'état des lieux le plus complet à ce jour, dont le lien est dans la description de cet épisode.
Une grande partie du gâchis qui a lieu à la maison serait liée au fait que les gens achètent plus que ce dont ils ont vraiment besoin, évaluent mal la taille des portions et ne mangent pas les restes, selon Richard Swannell. Les consommateurs mettent aussi à la poubelle des produits parfaitement comestibles mais dont la date de péremption est dépassée. Beaucoup de nourriture est aussi perdue pour d'autres raisons que la simple négligence, en particulier dans les pays en développement, par exemple à cause de problèmes de réfrigération. Mais contrairement à une idée reçue, le gaspillage n'est pas seulement "un problème de pays riches" et peut être observé dans le monde entier. Du côté des entreprises, il est souvent moins coûteux de simplement jeter la nourriture que de trouver une alternative plus durable. Ce gaspillage, qui concerne quasiment un cinquième de la nourriture disponible, génère jusqu'à 10 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde et nécessite d'immenses terres agricoles pour faire pousser des cultures qui ne seront jamais mangées.
Rapport de l’ONU : https://wedocs.unep.org/bitstream/handle/20.500.11822/45230/food_waste_index_report_2024.pdf?sequence=5&isAllowed=y
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les océans ont augmenté entre 2022 et 2023… Si le chiffre n’est pas énorme à première vue, il n’en est pas moins inquiétant puisque l’on parle de 0.76 cm, ce qui constitue un "bond important" par rapport aux années précédentes. La faute au phénomène El Nino et au changement climatique d’après la Nasa. Pour simplifier, El Niño est un phénomène météorologique naturel, qui correspond à un réchauffement d’une grande partie du Pacifique tropical et se produit tous les deux à sept ans pour durer entre neuf et douze mois. Il modifie la circulation de l’atmosphère à l’échelle de la planète et réchauffe des zones lointaines. Ainsi, le niveau des océans a en moyenne gagné 9,4 cm depuis 1993, selon ces données fondées sur des observations satellites. Cela représente environ 0.3 cm chaque année. Là, entre 2022 et 2023, cette donnée a plus que doublé.
À noter que l'élévation du niveau de la mer se fait de plus en plus rapidement. Je cite Nadya Vinogradova Shiffer, directrice de l'équipe en charge de ce dossier à la Nasa, « le rythme actuel signifie que nous sommes en chemin pour ajouter 20 cm supplémentaires au niveau mondial des océans d'ici 2050 ». Entre 2022 et 2023, la hausse observée revient à verser dans les océans un quart du lac Supérieur, le plus grand des Grands lacs d'Amérique du Nord. Cette hausse représente quatre fois le niveau observé l'année entre 2021 et 2022. Cette année-là, le phénomène la Nina avait fait son œuvre. Je cite « pendant la Nina, de la pluie qui tombe normalement dans les océans tombe à la place sur les terres, ce qui enlève temporairement de l'eau des océans, mais durant les années El Nino, beaucoup de la pluie tombant normalement sur les terres finit dans l'océan, ce qui relève temporairement le niveau des océans, provoque des sécheresses et des canicules et perturbe durablement la nature.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'une des plus grandes fermes éoliennes en mer des Etats-Unis, baptisée South Fork, a été inaugurée mi-mars. Désormais, New York reçoit une énergie propre et renouvelable pour alimenter une partie de ses habitations, comme l’indique la radio publique américaine NPR. Au total, douze turbines ont été construites à une cinquantaine de kilomètres de Montauk Point, le lieu le plus à l'est de l'État de New York. Plantées dans l'océan Atlantique, les structures affichent une taille impressionnante : sachant que chacune des pales qui les constituent est plus grande que la Statue de la Liberté, soit plus de 93 mètres.
Cette démesure – commune à tous les projets offshore – garantit une production d'électricité conséquente de 132 mégawatts. Initialement, lors de la validation du projet en 2017, il était prévu que cette puissance soit de 90 mégawatts, pour quinze éoliennes à l’origine ! Au final, ce sont plus de 70 000 foyers New Yorkais qui pourront bénéficier de cette électricité propre. D’ailleurs, la ferme de South Fork vient grandement améliorer les capacités du pays en termes d'éoliens offshore. Jusqu'à présent, et en attendant la mise en service du parc Vineyard Wind au large du Massachussetts, seuls 42 mégawatts d'électricité provenaient de ce type d'installation. Mais surtout, le site se veut être la référence américaine en termes de création d'électricité décarbonée. Car si South Fork est le premier projet d'une telle ampleur à entrer en service, six autres de cette échelle ont été validés par l'administration de Joe Biden. Le président américain a mis aux enchères des concessions pour l'éolien en mer au large des côtes du Pacifique et du golfe du Mexique.
La ville de New York va donc continuer de donner l'exemple avec déjà deux autres parcs éoliens offshore attendus pour 2026, augmentant drastiquement la production d’énergie décarbonée, puisque grâce à eux, ce sont plus d’un million d’habitations supplémentaires qui pourront en se verdir. Une bonne part du projet que souhaite mettre en place Joe Biden : soit alimenter 10 millions de maisons grâce à l'éolien offshore d'ici 2030.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'hydrogène est perçu par certains scientifiques comme le pétrole de demain… D’ailleurs, nombreuses sont les entreprises du secteur de l’énergie à surveiller de près l’hydrogène dit blanc, ou pour simplifier, l’hydrogène pure que l’on trouve à l’état naturel. Son exploitation a d’ailleurs connu une expansion fulgurante en quelques années, passant de dix à quarantes entreprises en moins de quatre ans. Un constat établi par le cabinet norvégien Rystad Energy, et qui pourrait bien dessiner les contours d’un changement majeur dans le domaine de l’énergie.
Pour de nombreux observateurs, le secteur énergétique est en pleine mutation. Et s’il n’y a pour l’heure aucun gisement « commercialement viable », ce n'est pas pour autant que la recherche de l'hydrogène blanc est au point mort, loin de là. Elle s'étend même sur plusieurs continents, avec des opérations menées dans huit pays, comme en France, mais aussi en Corée du Sud, Espagne, Albanie, Colombie, aux États-Unis, en Australie et au Canada.
S'il est aussi prisé, c'est que l'hydrogène blanc est moins cher à extraire et à purifier que l'hydrogène gris ou vert le sont à produire. Pour rappel, l’hydrogène est obtenu en faisant passer un courant électrique dans de l’eau pour séparer les molécules d'hydrogène et d'oxygène. Si cette électricité est issue de combustibles fossiles comme le pétrole ou le charbon, l’hydrogène obtenu est qualifié de gris. Si cette même électricité provient de l’éolien ou du solaire par exemple, il est alors qualifié de vert, puisqu’il ne rejette pas de gaz à effet de serre. D’ailleurs, le cabinet Rystad précise que « le coût de l'hydrogène gris est en moyenne de 2 $ le kilo et celui de l'hydrogène vert de 6$, contre un dollar le kilo pour l'hydrogène blanc. Son empreinte carbone est également plus basse que les autres formes d'hydrogène, même s’il faut garder à l’esprit que ce constat varie fortement selon les particularités de chaque gisement. Plus celui-ci est pur, moins y extraire l'hydrogène émettra de CO2. «
Pour résumer, l'hydrogène blanc se présente comme une alternative prometteuse, mais l'extraire de manière industrielle n'est pas encore possible aujourd'hui. Les défis techniques quant à son extraction, son transport, sa distribution et son stockage, sont encore très importants. Pourtant, d’après Rystad Energy que je cite, « l’hydrogène blanc a le potentiel de changer la donne, avec un rôle très important à jouer dans les années à venir. Selon un modèle de l'Institut d'études géologiques des États-Unis (USGS), une captation efficace des réserves mondiales pourrait satisfaire la demande énergétique globale pendant plusieurs milliers d'années, rien que ça.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Au Brésil, la déforestation de la forêt amazonienne est au plus bas depuis six ans, selon un rapport publié fin mars par l'institut Imazon. Au cours des mois de janvier et février 2024, 196 km2 ont été déboisés dans la plus grande forêt tropicale de la planète, soit une réduction de 63 % par rapport à la même période l'année dernière. Ceci dit, cette surface équivaut tout de même à environ 327 terrains de football détruits chaque jour d’après Imazon. D’ailleurs, le rapport de cet institut se base sur les données de son Système d'alerte de déforestation, plutôt fiable dans le domaine.
Dans le détail, trois des neuf États de l'Amazonie brésilienne (Matogrosso, Roraima et Amazonas) ont concentré à eux seuls 77 % des surfaces déboisées sur cette période. Selon Imazon, la déforestation à Roraima a atteint des terres indigènes, notamment la réserve Yanomami, la plus étendue du Brésil, qui est aussi vaste que le Portugal, où le peuple Yanomami vit depuis plusieurs années une grave crise sanitaire, en raison des intrusions illégales de chercheurs d’or illégaux qui détruisent la forêt et polluent les fleuves au mercure. Le gouvernement du président de gauche Lula, en place depuis janvier 2023, s'est engagé à éradiquer d'ici à 2030 la déforestation illégale en Amazonie, qui avait fortement augmenté sous le mandat de son prédécesseur d'extrême droite Jair Bolsonaro (entre 2019 et 2022).
Selon les chiffres officiels du gouvernement, issus de données recueillies par les satellites de l'Institut de recherches spatiales (INPE), la déforestation en Amazonie a chuté de moitié l'an dernier par rapport à 2022. Je cite, "les données montrent que nous avons encore un grand défi à relever. Atteindre l'objectif de déforestation zéro d'ici 2030 est absolument nécessaire pour combattre le changement climatique", fin de citation. Si l’on peut en effet se réjouir de cette baisse de la déforestation, peut-être serait-il plus sage de la stopper complètement si l’on veut vraiment se donner les moyens de lutter contre le changement climatique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Connaissez-vous l'oobleck ? Il s’agit d’un matériau étrange fait à partir de fécule de maïs et d'eau. Ce dernier se présente sous la forme d'une pâte épaisse qui se renforce quand on la frappe et redevient liquide par la suite. Sur la base de ce constat, des chercheurs de l'Université de Californie ont mis au point un matériau électronique aux caractéristiques physiques se rapprochant de l'oobleck, et qui pourrait radicalement transformer notre approche des technologies portables.
Dans le détail, plutôt que de se rompre, les films polymères développés par les chercheurs se déforment et s'étirent. L’objectif est ainsi de rendre cette matière « plus légère, moins chère et plus intelligente ». Dans le détail, le secret de ce matériau réside dans une composition assez sophistiquée, qui combine quatre polymères différents. L'un d'entre eux est le PEDOT:PSS, qui ne représente que 10% de la composition totale, mais qui est déjà largement utilisé pour fabriquer les écrans tactiles, OLED ou encore les cellules photovoltaïques. Cette structure complexe permet d'absorber l'énergie des impacts sans se briser.
Prochaine étape pour les chercheurs : réussir à intégrer ces films polymères d'un nouveau genre dans des applications concrètes et qu'il ne soit pas qu'un objet de curiosité scientifique. L'équipe menée par le Dr Wang travaille également sur une autre version de ce matériau, compatible avec les imprimantes 3D, et la chercheuse se dit très enthousiaste, je cite « les applications potentielles sont nombreuses, et nous avons hâte d'explorer toutes les opportunités que cette propriété innovante offre ». Espérons que ce matériau, qui ne porte toujours pas de nom, sorte des murs du laboratoire et trouve un jour une réelle utilité… On peut notamment penser à la coque de nos objets électroniques pour éviter que ces derniers ne s'abîment trop vite quand on les fait tomber par terre par exemple, allongeant leur durée de vie, réduisant les déchets électroniques, et participant de ce fait à une certaine sobriété.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les data centers sont réputés pour être ultra énergivores et polluants par la même occasion. Mais force est de constater que sans eux, nous ne pourrions plus faire grand-chose aujourd’hui. Et dans le contexte de transition écologique et de crise des énergies que nous vivons, il faut trouver des solutions. C’est pourquoi un partenariat entre une université et un constructeur de data centers français vise à créer le tout premier data center biocirculaire du monde. L’idée est de capter puis d’exploiter la chaleur émise par les data centers pour favoriser la croissance d'algues, qui agissent comme des puits de carbone en captant le CO2 dégagé. Si le principe n'est pas nouveau, à l'instar des piscines au Royaume-Uni chauffées grâce aux data centers, eux-mêmes refroidis par l'eau de ces piscines, il s'agit bien d'une innovation en matière de recyclage d'énergie française.
Les algues, souvent sous-estimées en ce qui concerne leur capacité à capturer le carbone, deviennent donc les protagonistes de ce projet. Les centres de données deviendraient eux aussi des moteurs de croissance verte en fournissant la chaleur nécessaire à la culture de ces algues. Une symbiose quasi parfaite entre la technologie et la biologie marine, qui ouvre de nouvelles perspectives dans la lutte contre le changement climatique. Je cite Patrick Duvaut, Vice-Président de l’Université Paris-Saclay, « grâce à une étude de faisabilité menée avec la start-up Blue Planet Ecosystems, nous avons pu calculer l’efficience de cette captation carbone qui donc, peut-être 20 fois supérieure à celle d’un arbre à surface équivalente » fin de citation.
Et les avantages de cette approche vont au-delà de la simple réduction des émissions de carbone. En effet, les algues produisent également de l'oxygène et peuvent être recyclées en biomasse, offrant ainsi un cycle de vie complet et circulaire. L'intégration de connaissances provenant d'institutions prestigieuses telles que CentraleSupélec, AgroParisTech, l'INRAE et l'Université Paris-Saclay garantit une approche complète et éclairée sur le sujet, tout en ouvrant la voie à une nouvelle ère de développement durable dans le secteur des technologies de l'information.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les émissions de gaz à effet de serre sont indiscutablement un fléau pour le changement climatique, étant un facteur lié à la montée des températures. Si l’on connaît évidemment le dioxyde de carbone, il faut savoir que le méthane aurait d’après la communauté scientifique, un pouvoir de réchauffement 80 fois plus important que le CO2. Et malheureusement, les émissions mondiales de méthane surtout dans l'industrie du pétrole, du charbon et du gaz, ont atteint un triste record en 2023. La faute à des fuites de ce gaz… Une situation injustifiée et qui est arrivée sans réelle raison d’après une analyse de l’Agence internationale de l’énergie, puisque des solutions pour éviter les fuites existent !
Plus précisément, l’AIE a imputé au secteur des énergies fossiles 120 millions de tonnes d'émissions de méthane en 2023, soit une augmentation par rapport à 2022. Si une diminution devrait avoir lieu très prochainement au regard des changements amorcés dans le secteur et des engagements pris à la COP28, les émissions de méthane sont responsables d'environ 30 % du réchauffement mondial depuis la révolution industrielle. Le souci, c’est que ces émissions de méthane de l'industrie fossile restent proches du record de 2019 et très loin des 75 % de réduction nécessaires d'ici 2030 pour tenir la limite de 1,5 °C de réchauffement fixé par l'accord de Paris. L’agence internationale de l’énergie estime que réduire de 75 % les fuites coûterait "environ 170 milliards de dollars, soit moins de 5 % des revenus de l'industrie fossile en 2023. Autre point intéressant, les deux tiers du méthane émis par l'industrie fossile proviendrait de seulement dix pays, avec la Chine étant de loin le premier émetteur au monde, notamment à cause de sa consommation de charbon, suivi par les États-Unis pour son utilisation du pétrole et au gaz, ainsi que la Russie.
Les plus grandes fuites de méthane, détectées par satellite, ont je cite « augmenté de plus de 50 % par rapport à 2022, représentant 5 millions de tonnes supplémentaires ». L'une d'elle au Kazakhstan, a duré environ 200 jours. Malgré cela, l'AIE veut rester optimiste. Je cite, « les politiques et réglementations importantes annoncées ces derniers mois, ainsi que les nouveaux engagements pris au sommet climat de la COP28 à Dubaï, peuvent provoquer bientôt le déclin de ces fuites, et par conséquent, des émissions de méthanes ». À la COP28, 52 compagnies pétrogazières se sont engagées à atteindre « près de zéro méthane » dans leurs opérations d'ici 2030. Plus de 150 pays, dont récemment l’Azerbaïdjan, hôte de la COP29, ont aussi rejoint l'initiative « Global Methane Pledge », qui vise à réduire de 30 % ces émissions entre 2020 et 2030. Je cite l’agence « si toutes ces promesses sont parfaitement remplies et à temps, elles réduiraient les émissions d'environ 50 % d'ici 2030 » fin de citation. Pour s’assurer que les choses vont dans le bon sens, l'AIE, se félicite aussi de pouvoir compter je cite « sur un nombre croissant de satellites de pointe surveillant les fuites de méthane, comme le MethaneSAT », lancé avec succès début mars par une fusée SpaceX et contrôlé depuis la Nouvelle-Zélande.
Analyse de l’AIE : https://www.iea.org/reports/global-methane-tracker-2024
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Une étude dirigée par l'institut de Barcelone pour la santé mondiale (IS Global) révèle que 98% des Européens vivent dans des zones trop polluées aux particules fines. Ironie de la situation, les chercheurs remarquent quand même une amélioration de la qualité de l'air en Europe sur ces 20 dernières années. Pour ceux que cela intéresse, le lien vers l’étude est bien évidemment dans la description de cet épisode, mais attention, le texte est en anglais.
D'après l'étude, qui s’est concentrée sur plus de 1.400 régions de 35 pays européens, les niveaux maximaux fixés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sont dépassés à 98% pour les particules fines PM2,5 ; 80% pour les particules plus grosses appelées PM10 et 86% pour le dioxyde d'azote. Ceci dit, en 20 ans, les niveaux de PM2,5 ont diminué de 2,45% chaque année, les PM10 de 2,72% et le dioxyde d'azote de 1,72%. Quoiqu’il en soit, c’est que qu’une fois inhalées, ces particules peuvent être à l'origine de cancers, de maladies cardiaques ou encore de naissances prématurées. D'ailleurs, les scientifiques estiment à 400 000 le nombre de morts prématurées dues à ces particules fines chaque année.
En respectant les seuils de l'OMS, ce ne sont pas moins de 200.000 morts qui pourraient être évitées. Pour Carlos Pérez García-Pando, l'un des auteurs de l'étude, ces chiffres pourront servir je cite « de base solide pour les recherches futures et le développement de politiques visant à répondre aux problèmes de gestion de la qualité de l'air et de santé publique à travers l'Europe » fin de citation. Pour Zhao-Yue Chen, l’auteur principal de l’étude, que je cite également « des efforts ciblés sont nécessaires pour lutter contre les niveaux de particules fines, en particulier dans le contexte des menaces croissantes liées au changement climatique ». Le développement des véhicules électrique est une réponse à ce souci, mais il reste effectivement beaucoup à faire encore pour respirer un air enfin pure.
Etude : https://www.nature.com/articles/s41467-024-46103-3
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Aujourd’hui, on peut faire de l’argent avec absolument tout, même les choses les plus nocives. Et ça, un Américain vivant en Californie l’a bien compris. Manque de chance, il a été inculpé début mars pour avoir importé aux États-Unis, depuis le Mexique, un gaz fluoré dont l'impact serait des centaines voire des milliers de fois plus important que le dioxyde de carbone. Ainsi, Michael Hart, originaire de San Diego, est devenu le premier Américain inculpé pour importation présumée illégale aux États-Unis d'un gaz à effet de serre très polluant.
Hart a été arrêté au titre d'une loi sur l'innovation et la production de 2020 interdisant l'importation d'hydro-fluorocarbures (HFC), sauf autorisation de l'Agence de protection de l'environnement (EPA). Ces gaz fluorés, que l'on trouve essentiellement dans les réfrigérateurs, les climatiseurs, mais aussi les systèmes anti-incendie ou encore comme agents gonflants dans des mousses, sont de puissants gaz à effet de serre. D'après le ministère de la Justice, Michael Hart aurait acheté des réfrigérants au Mexique et les a importés illégalement aux États-Unis dans son véhicule, les cachant sous une bâche et des outils. Le Californien a ensuite publié des annonces de vente sur plusieurs sites internet comme Facebook Marketplace et OfferUp, avec pour objectif de faire du profit.
Je cite l’agence de protection de l’environnement américaine, « le trafic illégal d'hydrofluorocarbures (...) nuit aux efforts internationaux pour combattre le changement climatique, mettant en péril les efforts des Etats-Unis dans le cadre du pacte de Montréal, un accord visant une diminution de l'usage de ces gaz polluants de 85% d'ici 2047. D'après les autorités judiciaires, Michael Hart a également importé du chlorodi-fluoro-méthane (HCFC-22), une molécule pouvant dégrader la couche d'ozone et qui fait l'objet de règles au titre de la loi sur la qualité de l'air, aussi appelé Clean Air Act. S’il n’a pas encore été jugé, le californien risque tout de même jusqu’à 20 ans de prison et 250 000$ d’amende.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Après le stockage de l'énergie dans la pierre, les pays scandinaves nous proposent un nouveau projet au potentiel révolutionnaire. Dans le petit village de Pornainen, au sud de la Finlande se prépare la construction d'une batterie de sable avec une capacité de stockage de… 100 MWh d'énergie thermique, soit une quantité de chaleur, qui une fois convertie en électricité, permettrait de répondre aux besoins sur un an d’un petit village français d’une cinquantaine d’habitant pour prendre un exemple proche de nous. Mais évidemment, cela permettra en premier lieu aux habitants de Pornainen de réduire leur dépendance aux énergies fossiles pour se chauffer, et ainsi réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d'environ 70 %.
Cette technologie développée par l'entreprise Polar Night Energy, permettra de stocker de vastes quantités d'énergie éolienne et solaire. Dès lors, comment fonctionne une batterie au sable ? En deux mots : chauffage résistif. Concrètement, le sable est stocké dans une tour. Ce sable est traversé par un courant électrique, et donc de la chaleur, issu de l'énergie excédentaire provenant de sources solaires ou éoliennes. Lorsque le courant passe à travers les grains de sable, par friction, il génère de la chaleur. Une fois chauffé (ça peut monter jusqu'à' 500 °C), le sable est capable de conserver la chaleur plusieurs mois. Celle-ci peut ensuite être utilisée pour chauffer l'eau du réseau de chauffage de la ville par exemple. Voilà grosso modo résumé le fonctionnement de cette batterie au sable, d’après ce qu’en dit son développeur Polar Night Energy.
À noter qu’un dispositif du même type existe déjà dans une ville du sud-ouest de la Finlande, où cette technologie a déjà prouvé son efficacité en réchauffant bureaux et logements. Il suffira donc aux équipes de Polar Night Energy d'ajuster les algorithmes de charge pour développer une infrastructure similaire. Maintenant, un mot sur le sable utilisé. Afin de ne pas perturber les écosystèmes dans lequel on le prélève, Polar Night Energy s'est tourné vers de la pierre ollaire concassée, un sous-produit d'une entreprise locale issu de la fabrication de cheminées. En optant pour la revalorisation, les conséquences environnementales sont ainsi réduites significativement, ce qui pousse Polar Night Energy à voir grand. L’entreprise souhaiterait faire adopter sa solution au-delà des frontières de la Finlande, et à ça, on ne peut dire qu’une chose, voilà une vraie alternative qui mérite le coup d’œil.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Connaissez-vous Fermat Capital Management. Probablement pas, et pourtant, le nom de ce fond fait référence à Pierre de Fermat, le mathématicien français qui a contribué à jeter les bases de la théorie des probabilités. Basé dans le Connecticut (aux États-Unis), il possède la plus grande collection au monde d'"obligations catastrophes" ou "cat bonds" – des instruments financiers complexes que les assureurs émettent pour couvrir des risques qu'ils ne peuvent pas gérer. À la tête de Fermat, on trouve John Seo, un gestionnaire de fonds spéculatifs de 57 ans, docteur en biophysique à l'université de Harvard. D’après le média Bloomberg, John Seo serait je cite « l'ange-gardien grâce à qui "des millions de personnes, de la Nouvelle-Zélande au Chili, bénéficient d'une protection financière contre les catastrophes naturelles » fin de citation. Ceci dit, il s’agit plus exactement d’un pari. Non pas un pari comme sur une course de chevaux, mais un choix entrepreneurial risqué.
Toujours d’après Bloomberg, « lorsque des milliers de propriétaires de Floride et de Louisiane ont souscrit une assurance contre les ouragans, ils ne se doutaient probablement pas que Seo s'apprêtait à réaliser un gros bénéfice si leurs propriétés étaient indemnes au cours des trois années suivant l’épisode climatique extrême » fin de citation. Pour résumer, en achetant ces obligations auprès d’assureurs, John Seo pari sur une catastrophe. Si produit des dégâts, son argent est utilisé pour régler les demandes d'indemnisation. Dans le cas contraire, Seo obtient un bon rendement ».
Au siège de Fermat, les décisions d'investissement sont guidées par des modèles informatiques complexes simulant les risques météorologiques. Une méthode bien loin de celle utilisée par Seo et son frère par le passé, quand ils élaboraient des modèles scientifiques dans leur garage. Si Fermat opère depuis plus de 20 ans dans une "niche du marché financier", la société a pris une autre dimension en 2023 lorsque les assureurs, inquiets de l'aggravation des tempêtes, des feux de forêt et des inondations, ont émis un montant record de 16 milliards de dollars d'obligations catastrophes – portant la taille totale du marché à 45 milliards de dollars. Dans le même temps, les acheteurs ont exigé davantage d'intérêts car l'inflation rendait la reconstruction plus coûteuse. Ainsi, investir dans les obligations catastrophes est alors devenu une stratégie spéculative extrêmement rentable en 2023, qui a permis à Fermat de réaliser un rendement de 20 %, en captant un quart du marché.
Pendant des décennies, ces instruments représentaient un "dernier recours" réservé à des événements extrêmement rares, tels que les tempêtes de l'ampleur de l'ouragan Katrina. Mais les calamités se chiffrant en milliards de dollars sont "devenues de plus en plus fréquentes. Ainsi, les assureurs facturent désormais plus cher – voire se retirent totalement. Des millions de personnes dans les pays pauvres ne disposent d’aucune sécurité en cas de drame climatique. Le malheur des uns fait toujours le bonheur des autres. Mais dans ce cas, Fermat Capital Management a tout intérêt à ce que votre maison et vos bien ne soient pas endommagés. Une forme d’hypocrisie vous dites ? Chacun jugera.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
D'ici 25 ans, les Alpes risquent de perdre 34% de leur volume de glace… Et ça, c’est dans le meilleur des cas, même si le réchauffement climatique s'arrêtait brusquement demain. C’est en tout cas ce qui ressort de l'étude réalisée par des chercheurs des universités de Grenoble, Zurich et Lausanne en Suisse, qui ont utilisé des modèles informatiques intégrant l'apprentissage automatique (machine learning), pour mettre en lumière une fonte qui semble inéluctable.
La collaboration entre les trois universités a donné naissance à un modèle prédictif tristement novateur, qui utilise l'intelligence artificielle, les algorithmes d'apprentissage automatique, et des données climatiques remontant jusqu'en 2022. En somme, l'outil a relevé que les glaces continuaient de fondre sans qu’on puisse inverser la tendance. D’après l’étude, même en cas d'arrêt immédiat des émissions de gaz à effet de serre, les Alpes pourraient perdre 34% de leur volume de glace d'ici 2050. L'étude publiée dans la revue scientifique Geophysical Research Letters, dont le lien est dans la description de l’épisode, adopte plutôt une perspective à court terme. Les chercheurs suggèrent que des changements drastiques sont nécessaires pour éviter une disparition catastrophique de la glace, et par conséquent, de l’écosystème entier des Alpes, d'autant plus qu'il existe un scénario plus pessimiste, et surtout, plus réaliste.
L'étude a également demandé aux modèles de simuler la perte de volume en se basant sur les données météo et environnementales récoltées entre 2010-2022. Dans ce cas précis, la fonte des glaces grimpe à 65%, toujours d'ici 2050. Ainsi, la Mer de Glace française dans le massif du Mont-Blanc, pourrait voir son volume fondre de moitié d'ici 2050. Les chercheurs ont aussi utilisé l'intelligence artificielle pour affiner les modèles de prévision et intégrer des concepts physiques complexes qui en améliorent la précision et l'efficacité. Cette approche plutôt innovante est censée permettre de mieux anticiper les évolutions futures du climat et de la fonte glaciaire. En somme, l'étude nous confronte à une réalité implacable : même si le réchauffement climatique s'arrêtait aujourd'hui, les glaciers alpins sont déjà engagés dans une trajectoire irréversible de fonte majeure, avec des conséquences catastrophiques pour nos réserves en eau.
Étude : https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1029/2023GL105029
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C’est une première pour un grand constructeur, Toyota vient de mettre au point La Corolla GR, un concept car, fonctionnant entièrement à l'hydrogène, et qui pourrait capturer le CO2. Plus précisément, ce mécanisme de capture de CO2 est assez unique et repose sur trois éléments principaux : deux filtres à air et un fluide récupérateur. Ces filtres utilisent un catalyseur en céramique (semblable à celui qu'on peut trouver sur les systèmes d'échappement conventionnels), mais est revêtu d'un matériau spécial.
Développé par Kawasaki, ce dernier peut capturer le CO2 directement l'air extérieur, et peut ensuite le relâcher lorsqu'il est chauffé. Ainsi, l'un des deux filtres est positionné de manière à ce que l'huile moteur le fasse monter en température. Une fois chaud, il libère le CO2 dans le fluide récupérateur. D’après Naoaki Ito, directeur général du projet que je cite, « les installations typiques de capture de CO2 utilisent des ventilateurs pour aspirer l'air et de la chaleur pour récupérer le CO2, ce qui nécessite de l'énergie. Le système de la Corolla H2 utilise l'admission d'air existante et la chaleur à l'intérieur du moteur » fin de citation.
Même si la technologie développée par Toyota est très bien pensée, elle est encore assez limitée. En effet, ses capacités sont assez faibles, car sur 20 tours du Fuji Speedway, soit environ 90 km, la Corolla récupère uniquement 20 g de CO2. Sachant qu'un litre d'essence en produit 2,3 kg lorsqu'il est brûlé, il reste encore une grosse marge de progression. Et même si l'hydrogène ne produit pas d'émissions lorsqu'il est consommé par la voiture, les filtres ont besoin d'être changés… à chaque arrêt au stand. Les équipes de Toyota travaillent actuellement à améliorer la capacité de ceux-ci ainsi qu'à automatiser leur processus de remplacement, ce qui pour l’heure est une tâche est assez complexe et onéreuse.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Aujourd’hui, la grande majorité des marchandises transportées s'effectuant par voie maritime, à bord d’immense portes conteneurs. Problème, ce secteur est très polluant avec des émissions de gaz à effet de serre très importantes. Ainsi, le projet SeaShuttle vise à mettre en mer deux porte-conteneurs à hydrogène d'ici 2025. La construction de ces bateaux vient d’ailleurs tout juste de débuter dans les chantiers navals de Cochin, une ville portuaire indienne située dans l'État de Kerala.
Afin de démarrer son activité plus sereinement, Samskip a bénéficié d’une enveloppe de 13 millions d’euros, ce qui devrait effectivement lancer tranquillement la construction des bateaux déjà commandés par la société néerlandaise Samskip et le gouvernement norvégien. Ces bateaux, d’une capacité de 365 conteneurs de 45 pieds, seront propulsés entièrement à l'hydrogène et dotés d'une pile à combustible de 3,2 MW, soit une première mondiale à en croire le constructeur. En cas de problème, un moteur diesel secondaire pourra tout de même prendre le relais. La livraison des premiers bateaux est prévue pour le second semestre 2025, et seront destinés à effectuer des trajets de courte distance entre les marchés scandinaves et l'Europe continentale.
Selon l'Organisation mondiale du commerce, 90 % des échanges intercontinentaux et 80 % des volumes transportés sur la planète se font par la voie maritime. Toutefois, l'impact environnemental du secteur est considérable et celui-ci est dans le top 6 des premiers pollueurs du monde. Chaque année, ce sont donc entre 600 et 1 100 mégatonnes de CO2 qui sont émis par ces porte-conteneurs. Pour la faire courte, cela représente 3 % des émissions mondiales de GES. De plus, le volume de marchandise transportées chaque année ne fait qu'augmenter et la tendance n'est pas près de s'inverser. Même si remplacer intégralement le kérosène des porte-conteneurs par l'hydrogène paraît aujourd'hui difficile, le secteur n’a pas d’autres choix que de trouver d’autres alternatives. Le projet SeaShuttle est donc une réponse à cette problématique, mais certainement une goutte d'eau dans un océan déjà trop pollué.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Un rapport publié début mars par le cabinet Gartner, spécialisé dans le conseil et de recherche dans le domaine des techniques avancées, établi que d'ici trois ans, les voitures électriques pourraient être moins couteuses à produire que les modèles essence ou diesel. Une idée pas si saugrenue que ça en réalité, car même si la production reste chère, la baisse du prix des batteries devrait jouer un rôle certain, tout comme plusieurs autres changements dans les processus de production. Avant de commencer, un mot sur le cabinet Gartner, qui est tout de même assez réputé pour avoir fourni dans le passé des rapports réalistes et proches des réalités de terrain, notamment sur l'évolution des environnements de travail numérique avant même la pandémie de COVID-19, l'adoption massive de l'IA dans les entreprises ou encore la montée du cloud computing.
Ces dernières années, bon nombre d'avancées technologiques favoriseraient une réduction assez drastique des coûts de fabrication. Des coûts qui descendraient même plus vite que ceux de la production de batteries. Pour le vice-président de la recherche chez Gartner, Pedro Pacheco, que je cite, « les constructeurs de véhicules électriques ont introduit des innovations qui réduisent les coûts de production, comme l'architecture centralisée des véhicules ou l'introduction de gigacastings, une technique innovante de l'industrie automobile qui consiste à couler de grandes parties du véhicule en un seul bloc, ce qui diminue le coût de fabrication et le temps d'assemblage » fin de citation. Il souligne également que cette évolution se produit « beaucoup plus vite que prévu », ce qui pourrait, en théorie, faire baisser le coût à l'achat d'un VE et démocratiser leur usage.
Toutefois, le rapport met également en garde contre un élément très important : la hausse potentielle des coûts de réparations, qui pourraient augmenter de 30 %, risquant de transformer plus de véhicules accidentés en épaves si les réparer coûte plus cher que leur valeur. À noter que cela pourrait aussi faire grimper les primes d'assurance ou pousser les assureurs à éviter certains modèles.
Un autre effet possiblement négatif de cette transition concerne directement le secteur automobile. La concurrence au sein de l'industrie sera de plus en plus féroce et Gartner prévoit que d'ici 2027, 15 % des entreprises créées ces dix dernières années, seront rachetées ou feront faillite. Pour Pacheco, cela ne signifie pas que le secteur des véhicules électriques va s'effondrer, mais plutôt muter vers une nouvelle phase où les entreprises offrant de meilleurs produits et services prendront le dessus sur les autres.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Aux Pays-Bas, une start-up nommée Arctic Reflections veut se lancer un défi assez fou : restaurer la banquise arctique. Pour ce faire, l'entreprise a eu l’idée d’utiliser une vieille technique, employée notamment pour créer des patinoires.
Arctic Reflections propose d'utiliser des pompes pour pulvériser de l'eau de mer à la surface de la glace afin de former une couche de glace supplémentaire et réfléchissante. Simple, voir enfantin même. Cette technique, inspirée des patinoires artificielles, pourrait effectivement être une solution temporaire pour sauver les calottes glaciaires et limiter le réchauffement de la planète d’après de nombreux observateurs. L’objectif serait également d'aider à renforcer la réflexion de la lumière du soleil, limitant ainsi l'absorption de chaleur et participant à la préservation des glaciers. Pour Fonger Ypma, le directeur général d'Arctic Reflections, il faut s’inspirer des IJsmeesters, les “maîtres des glaces” des villages des Pays-Bas, chargés de créer une patinoire extérieure. Je cite « ils inondent une prairie avec une fine couche d’eau qui devient de la glace, et chaque nuit, ils appliquent des couches plus fines dessus. Et puis, une fois que c'est assez épais, ils commencent à patiner. » fin de citation.
Cependant, cette solution ne résout pas le problème à long terme et ne fait que retarder l'inévitable. Je cite Hayo Hendrikse, professeur adjoint à l'université de technologie de Delft, « ce n'est pas une solution, c'est un pansement ». Constat que partage Maurits Groen, membre du jury du prix d'innovation néerlandais Wubbo Ockels, qui estime cependant je cite que « la vitesse à laquelle les choses empirent est telle que nous devons recourir à ce genre de mesures folles pour au moins gagner du temp » fin de citation.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Connaissez-vous Aldoria ? Cette jeune entreprise toulousaine accélère sa surveillance de l’orbite terrestre cette année. Jusqu’au mois de janvier, la start-up s’appelait encore Share My Space. Fondée en 2017, elle compte plus d’une vingtaine d’employés et a réussi une levée de fonds de 10 millions d’euros. Un joli capital pour grandir et prouver que ses méthodes de surveillance et de suivi des satellites. Renommée Aldoria, elle utilise six stations télescopiques (chaque station disposant de 4 télescopes) réparties autour du monde, avec des algorithmes spécifiques dédiés au suivi des satellites en orbite haute et basse (jusqu’à 300 km). La levée de fonds permettra en particulier de doubler le nombre de stations. Mais Aldoria dispose également de partenariats avec ses clients et les agences. Chaque mois, l’entreprise publie des jeux de données dans son « space sustainability bulletin » avec un objectif clair : devenir le leader européen de la surveillance orbitale.
Et clairement, il y a de la concurrence. L’entreprise la plus connue du secteur est sans doute LeoLabs, qui est basée sur une technologie différente ; des radars qui détectent et classent des milliers de satellites et débris en temps réel, en particulier pour l’orbite basse. Mais en 2024, Aldoria a noué des partenariats avec de grands noms, comme SES qui est le leader des satellites géostationnaires privés, ainsi qu’Airbus Defence & Space.
Si les opérateurs, et en particulier ceux qui ont le plus de satellites comme SpaceX, prennent un soin tout particulier à surveiller l’orbite de leurs unités, les chiffres ne sont pas rassurants. Plus d’une centaine de satellites Starlink décollent chaque mois pour rejoindre l’espace, et ils ne sont pas seuls : d’autres opérateurs envoient des « grappes » plus petites. L’encombrement est donc bien réel et pour qu’il ne devienne pas critique dans les années à venir, une précision accrue sera nécessaire. Le 28 février dernier, un vieux satellite-espion russe et une unité de la NASA ont failli entrer en collision à 604 km d’altitude, et seraient passés à seulement 20 mètres l’un de l’autre. La pollution de l’espace est en effet un enjeu réel et concret qu’il ne faut pas négliger, car ce qui affecte l’espace affectera forcément la Terre tôt ou tard.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Avec le boom de l'IA générative, la consommation d'eau des entreprises de la tech ne cesse de grimper. En 2022, Microsoft a augmenté sa consommation d'eau de 34 %, Google de 22 % et Meta de 3 %. Selon Shaolei Ren, professeur à l'université de Californie, réaliser entre 10 et 50 réponses à ChatGPT, alimenté par GPT-3.5, équivaudrait à « boire » une bouteille d'eau de 500 ml.
Pour être clair, la demande croissante en IA risque d'entraîner une augmentation de l'extraction de l'eau de 4,2 à 6,6 milliards de mètres cubes d'ici 2027 d’après les estimations des chercheurs, ce qui équivaut à la moitié de la quantité consommée par la population du Royaume-Uni chaque année. Je cite Kate Crawford, spécialiste de l'IA et professeur à l'université de Californie du Sud, « d'ici quelques années, les grands systèmes d'intelligence artificielle auront probablement besoin d'autant d'énergie que des pays entiers » fin de citation. Le problème est d'autant plus grave dans un contexte de pénurie d'eau douce de plus en plus récurrentes, d'aggravation des sécheresses et du vieillissement rapide des infrastructures publiques d'approvisionnement en eau.
D’ailleurs, les entreprises concernées reconnaissent la situation. Je cite OpenAI, « nous reconnaissons que l'entraînement de grands modèles peut être gourmand en eau, et c'est l'une des raisons pour lesquelles nous travaillons constamment à améliorer l'efficacité » fin de citation. À noter que leurs modèles fonctionnent grâce aux serveurs de Microsoft. Si les opérateurs de centres de données ont d’ailleurs pour objectif de réinjecter plus d'eau que leurs installations n'en consomment d'ici 2030, les autorités sont également au courant du problème. Début février, des élus démocrates américains ont présenté une loi sur les impacts environnementaux de l'intelligence artificielle, qui inclut, notamment, la création de normes pour évaluer les effets de la technologie sur l'environnement.
Cependant, ce n'est pas assez selon les experts. Pour Kate Crawford que je cite à nouveau, « si l’on veut s'attaquer véritablement aux incidences de l'IA sur l'environnement, il est nécessaire d'adopter une approche à multiples facettes incluant l'industrie de l'IA, les chercheurs et les législateurs » fin de citation. Elle appelle également les fournisseurs d'IA à collaborer avec des spécialistes des sciences sociales et environnementales pour orienter les conceptions techniques vers une plus grande durabilité écologique. Car outre l'eau, les centres de données nécessitent aussi de grandes capacités d'énergie. D'ici 2026, la consommation d'électricité des datacenters en Europe devrait augmenter de 50 %, d’après l'Agence internationale de l'énergie.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Une équipe internationale de chercheurs du Leibniz Institute of Photonic Technology en Allemagne s’est servie de la fibre optique pour mettre au point un concept assez fascinant : un ordinateur sans circuit électronique. Et les résultats de ce projet sont assez fascinants, comme il est possible de le lire dans la revue Advanced Science, dont le lien est dans la description de cet épisode.
Alors comment fonctionne cet ordinateur ? Les images et sons transitent à l'intérieur du PC sous forme d'impulsions lumineuses qui changent de couleurs en voyageant à travers la fibre. L'ordinateur analyse ensuite ces combinaisons de couleurs pour comprendre et classifier l'information rapidement avec une très haute précision. Autre avantage indéniable de cette découverte : une réduction considérable de l'énergie nécessaire pour faire fonctionner l'ordinateur. En effet, l’absence de nombreux composants électroniques permet de réduire cette consommation, entre autres. Pour plus de détails, je vous invite à vous plonger dans le passionnant article d’Advance Science en description de cet épisode, bien qu’il soit assez technique et surtout en anglais. Reste désormais à quantifier l’économie d’énergie que ce système permet.
Quoiqu’il en soit, cette trouvaille a déjà le potentiel pour être implémentée dans les architectures d'ordinateurs actuelles. En théorie, ce système à base de fibre serait capable de se charger d'opérations de calcul très complexes, qui étaient plutôt l'apanage d'ordinateurs très puissants il y a encore peu de temps. Et cela, en utilisant une fraction seulement de l'énergie nécessaire dévorée par les ordinateurs actuels. Les chercheurs à la base de l'étude imaginent même pouvoir appliquer cette technologie à des appareils portables à l'avenir, comme des tablettes ou des smartphones.
Article Advance Science : https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/advs.202303835
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous le savez, Neom, cette mégalopole futuriste est en train d'émerger du désert saoudien près de la frontière entre la Jordanie et l'Égypte… si les écologistes y voient une véritable dystopie, ils ne seront pas au bout de leurs peines, car EDF vient de signer un contrat avec l'Arabie Saoudite pour la construction d'une centrale hydroélectrique au cœur de Neom, le projet répondant au doux nom de « Nestor » !
Si le projet fait la fierté des dirigeants, côté salarié, ce n'est pas le même son de cloche. Pour rappel, Neom est un projet visant à créer une mégalopole de 26 000 km2, soit environ la taille de la Belgique. L'Arabie Saoudite veut faire en sorte que ce lieu soit un véritable hub dédié à l'innovation, au tourisme et au travail. Un projet à 500 milliards de dollars, que ses promoteurs aiment décrire comme « futuriste » ou « ambitieux ». Selon d'autres points de vue, il s’agit plutôt d’une véritable catastrophe écologique. Dans le détail, Neom regroupera en son sein plusieurs sous-ensembles : un port flottant, une île touristique, un complexe industriel et la fameuse ville The Line.
C'est donc au cœur de ce projet démesuré qu'EDF va construire sa future centrale hydroélectrique qui servira à alimenter The Line. En réalité, c'est une station de transfert d'électricité par pompage-turbinage, D’après EDF, je cite « The Line est censée fonctionner uniquement avec des énergies renouvelables, le vent et le soleil… Or l'éolien et le photovoltaïque sont des énergies intermittentes. Pour qu'il y ait de l'électricité, même quand il fait nuit ou qu'il n'y a pas de vent, ils ont besoin de notre STEP » fin de citation. Et cela fait plusieurs années qu'EDF est sur le coup. En 2021, l'entreprise avait déterminé le site précis qui pourrait accueillir la centrale. Les deux années suivantes ont été celles des études de faisabilité. Une sombre affaire d'assassinat commandité d'un journaliste opposant au régime (Jamal Khashoggi) en 2018 avait pourtant lourdement terni l'image de l'Arabie Saoudite à l'international. Mohammed bin Salman (accusé de cet assassinat par le renseignement américain) avait lui-même avait déclaré : « personne n'investira dans Neom pendant des années ». C'était sans compter EDF, qui, malgré cela, a proposé dès 2019 d'examiner les sites propices à l'implantation d'une centrale hydroélectrique.
Le projet Nestor suscite d’ailleurs quelques tensions au sein d'EDF. Jean-Yves Ségura, représentant syndical, a été interrogé par Radio France et explique avoir contacté la direction d'EDF en mai 2022 à propos de ce projet ; une alerte qui a été « classée sans suite ». Selon un sondage mené par le syndicat FO, « 73% des salariés souhaitent qu’'EDF quitte le projet ». Pour beaucoup, ce projet est complètement déconnecté de la réalité et des besoins de la population saoudienne et va à l'encontre des valeurs de l'entreprise. Malgré la grogne, la direction semble inébranlable. Le contrat finalisant administrativement le projet Nestor a été signé au début de l'année 2024 et la mise en route de la centrale est prévue pour 2029.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Mi-février, des vents allant jusqu'à 425 km/h à des altitudes de plus de 10 000 mètres ont soufflé sur l'Atlantique, permettant à plusieurs avions d'atteindre une vitesse de 1 250 km/h, bien au-dessus de la vitesse du son. Si l'on ne peut pas affirmer scientifiquement que ces appareils ont franchi la barrière acoustique, cette prouesse grâce à l'aide de la nature est impressionnante.
Le National Weather Service, l'équivalent de Météo-France en Amérique, a donc enregistré la deuxième vitesse de vent la plus élevée sz l'histoire, depuis le début des mesures dans les années 1950. Les conditions atmosphériques au-dessus de l'océan Atlantique étaient exceptionnelles, ce qui a permis aux avions en provenance de l'Amérique et à destination de l'Europe, de voler plus vite. À commencer par le vol 22 de Virgin Atlantic entre Washington et Lisbonne. L'avion a tout simplement gagné 50 minutes grâce à ces vents favorables. Un vent arrière a littéralement emporté l'avion, atteignant une vitesse de pointe de 750 miles par heure (soit 1 249 km/h). La vitesse s'est ensuite stabilisée entre 965 et 1 125 km/h, quand même bien au-dessus de la vitesse de pointe théorique (de 945 km/h). Le vol 64 d'United Airlines, également à destination Lisbonne depuis New York, a atterri avec 20 minutes d'avance pour sa part, après avoir atteint une vitesse de 840 mph (1 349 km/h). Enfin, le vol 120 d'American Airlines a atteint une vitesse stupéfiante de 840 mph (1 352 km/h) après avoir décollé de Philadelphie et arrivé à Doha, au Qatar avec une demi-heure d'avance.
Alors comment les avions ont-ils pu atteindre cette vitesse ? Et bien grâce au contraste entre l'air très froid du nord-est et l'air doux du sud-est.
La fameuse onde de choc, le bang sonique, qui provoque précisément le franchissement du mur du son, n'a toutefois pas eu lieu. On ne peut donc pas vraiment dire que les avions ont réellement franchi le mur du son, même si leur prouesse est impressionnante.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'ancienne mine de cuivre et de zinc de Pyhäsalmi, située à 450 km au nord d'Helsinki, se prépare à être reconvertie. S'enfonçant à 1 444 mètres sous terre, elle offrirait la configuration idéale pour un projet de batterie gravitaire, qui sera déployée par une entreprise spécialisée dans le stockage d'énergie : Gravitricity. Comme son nom l'indique, cette batterie stocke l'énergie par gravité.
Ainsi, Gravitricity installera cette batterie dans un puits de la mine à une profondeur de 530 mètres. Théoriquement, la batterie peut atteindre une capacité de stockage de 2 MWh, ce qui équivaut à l’énergie nécessaire pour recharger une voiture comme une Tesla Model 3 jusqu'à 40 fois. Le PDG de Gravitricity, Martin Wright, a déclaré au journal écossais The Herald, je cite, "ce projet démontrera à grande échelle comment notre technologie peut fournir un stockage d'énergie fiable à long terme, capturant l'énergie pendant les périodes de faible demande, la stockant et la restituant rapidement.
Dans le détail, comment fonctionnent les batteries à gravité ? Pour faire simple et sans trop rentrer dans les détails techniques, l'énergie excédentaire, principalement issue des énergies renouvelables, est utilisé pour soulever d’énormes objets lourds. Ces batteries stockent de l'énergie lorsqu'elles sont soulevées. Mais lorsqu'on décide de libérer cette énergie, on fait chuter ces objets, ce qui permet à l'énergie d'être convertie en énergie cinétique puis en électricité grâce à des turbines. C'est rapidement résumé, mais vous avez l'idée désormais. D'ailleurs, Gravitricity a signé un accord avec Callio Pyhäjärvi, un projet visant à réutiliser l'espace minier de Pyhäjärvi en hébergeant diverses initiatives innovantes. Cela permettra à l’entreprise de développer un premier prototype, sans que l'on connaisse la date de mise en service pour l'instant. D'ailleurs, il n’existe actuellement aucune information indiquant si des batteries supplémentaires seront construites dans la mine si le prototype fonctionne comme prévu.
Ceci dit, Wright a déclaré que ce projet ouvrira la voie à d'autres projets commerciaux, notamment la reconversion des mines, offrant ainsi un avenir potentiel aux mines qui atteignent la fin de leur durée de vie naturelle" fin de citation. Certains chercheurs estiment qu’exploiter ainsi la gravité dans les mines abandonnées pourrait permettre de stocker dans le monde jusqu’à 70 TWh. Quand on sait qu'il existe pas moins de 500 000 mines abandonnées rien qu’aux États-Unis, le potentiel de cette forme de stockage d’énergie est assez prometteur.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En 2024, l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) fêtera son 70e anniversaire. Dans ce contexte, un projet de construction d'accélérateur de particules commence à prendre forme. Si vous ne le saviez pas déjà, il s’agit d’un appareil qui utilise un champ électrique ou magnétique pour faire entrer en collision des particules à grande vitesse. Les processus qui permettent de provoquer des collisions de particules visent à étudier leur nature et leurs propriétés. Et très récemment, un rapport intermédiaire relayé par le journal The Guardian a été publié par les scientifiques du CERN.
On y découvre la structure du futur collisionneur circulaire, qui verra le jour sous terre, à la frontière entre le Pays-de-Gex dans le département de la Haute-Savoie, et la Suisse romande. Au total, il aura fallu huit ans de recherche pour construire cet anneau de plus de cinq mètres de large et de plus de 90 kilomètres de circonférence. Sa portée est donc trois fois supérieure à celle du Large Hadron Collider, également connu sous l'acronyme LHC, mis en service au CERN en 2008. À ce jour, le LHC est considéré par les experts comme la base permettant d'expliquer le Big Bang et a joué un rôle déterminant dans la découverte du boson de Higgs (BEH) en 2012.
En somme, cet accélérateur de particules serait d'après les scientifiques le plus grand dispositif expérimental jamais créé pour tester les théories physiques, et serait même capable d'écraser des protons et d’autres particules subatomiques à des vitesses proches de la vitesse de la lumière. En attendant de le voir à l'œuvre, le CERN a présenté le calendrier de construction. Dans le détail, les travaux débuteront en 2033, soit cinq ans avant l'introduction des équipements. L'objectif est de commencer à l'exploiter à son plein potentiel en 2050... le tout pour 20 milliards d’euros, d'après le Guardian.
Les experts fondent de grands espoirs sur le futur Ring Collider. D'autant plus que ses prédécesseurs n'ont pas révélé la moindre indication sur d'autres mystères de l'univers depuis la découverte du boson de Higgs. Prochaine étape, découvrir ce qui se cache derrière la matière noire. Pour la directrice générale du CERN, Fabiola Gianotti, le futur Ring Collider devrait devenir "l'appareil le plus puissant jamais créé pour étudier les lois de la nature".
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En Norvège, les voitures électriques vendues sur le marché sont testées sur plusieurs critères, dont l'autonomie et la vitesse de recharge lors d'un événement ayant lieu deux fois par an : le EL Prix. Concrètement, cet événement permet de déterminer si les valeurs fournies par le constructeur sur la base de la réglementation sont respectées. Et cette année, lors du test, la Tesla Model 3 Highland dans sa version Long Autonomy a été placée dans une position assez délicate.
En somme, toutes les voitures testées ont roulé au même moment par des températures comprises entre -2°C et -10°C. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'autonomie était inférieure de 30% à ce qu'annonçait Tesla initialement. Car à la base, ce véhicule a une autonomie annoncée de 629 km. Suite au test, ce chiffre est tombé à 441 km, soit presque 200 km de moins ! Cela signifie donc que les batteries de Tesla sont très sensibles au froid.
La bonne surprise par contre, vient d'une berline de luxe chinoise, la HiPhiZ. Equipé d'une batterie haute capacité de 120 kWh, elle a parcouru 522 km et était la seule voiture à signaler une différence inférieure à 10 % entre l'autonomie annoncée et l'autonomie réelle. En bas du classement de ce test, sans surprise, on retrouve des modèles avec des batteries plus petites comme la Jeep Avenger, l'Opel Astra-E, et la Peugeot e-308, tous trois appartiennent au groupe Stellantis. À noter cependant que la e-308 se distingue par une consommation assez modeste, affichant seulement 17,0 kWh/100 km.
Ce test hivernal vient clairement prouver à quel point les normes actuelles sont insuffisantes pour évaluer l'autonomie réelle d'un véhicule. Des facteurs très importants tels que la gestion thermique de la chaîne de traction, la climatisation et l'isolation du véhicule ne sont pas pris en compte. Vous pouvez retrouver les résultats détaillés sur la page officielle de l'événement, dont le lien est dans la description de cet épisode. Mais je vous préviens, c'est en Norvégien.
Tests : https://www.naf.no/elbil/elprix?leftColumn=Resultater
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Après avoir déployé de nouveaux postes d'aiguillage informatique avec le projet ARGOS, la SNCF compte utiliser la vidéo et l'intelligence artificielle pour améliorer l'expérience des passagers et la sécurité ferroviaire. D’un côté, il y a le projet TNI, qui utilise l’IA pour traiter les flux vidéo des gares et des trains de manière « éthique ». Et de l'autre, il y a SDOT, qui propose plusieurs services et informations aux voyageurs et aux entreprises, et qui est déjà utilisé sur des dizaines de trains TER en France.
Tout d'abord, le projet TNI sur le « Traitement numérique de l'image » est le résultat de trois années de recherche portant sur les traitements dits « éthiques » des flux vidéo des caméras installés dans les gares, les trains et à d’autres endroits. Plus précisément, TNI promet d'anonymiser les usagers filmés pour répondre aux normes de la CNIL, et de supprimer toutes les données biométriques. Grâce à ces images anonymisées, les analystes pourront créer des statistiques utiles et ajuster les offres de trains si nécessaire. Il sera par exemple possible de changer de type de train (à un ou deux étages) en fonction du nombre de passagers. Côté sécurité, la détection des mouvements de foule est une fonctionnalité importante car elle contribue à la sécurité des gares et réduit le temps de réponse des autorités et des forces de l'ordre en cas de problème.
De son côté, la solution SDOT, pour « Service Digital On Train », annoncée il y a quelques mois au salon VivaTech, sera pilotée par la filiale SNCF Voyageurs et devrait je cite "définir l'avenir du transport ferroviaire". En fait, il s'agit d'une architecture unique qui offre des services à la demande, comme un système d'information qui fournit des données en temps réel sur votre voyage, et la présence de Wi-Fi à bord. Rien de nouveau sur le papier, mais contrairement à TNI, plus de 100 trains TER dans la région sont déjà équipés de solutions SDOT. L'objectif de la SNCF est de continuer à utiliser le SDOT à grande échelle, sur plus de 1000 rames, qui circuleront dans 11 régions du pays ainsi qu'au Luxembourg. Quoi qu'il en soit, ces innovations font de la SNCF un pionnier dans l’intégration de l’IA et des technologies connectées pour améliorer la sécurité et rendre les trains plus efficaces, utiliser moins de ressources et donc verdir encore un peu plus les trajets, même à petite échelle. Peut-être un premier pas pour réconcilier les Français avec les trains.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les panneaux solaires présentent un grand intérêt car ils permettent d’accéder à une énergie renouvelable à moindre coût. Ceci dit, que se passerait-il si on y mélangeait l’intelligence artificielle ? C'est l'idée de Frank Magnotti, PDG d'Electiq Power, une société américaine spécialisée dans le stockage d'énergie à la maison. D'après lui, l’intelligence artificielle pourrait apporter de nombreux avantages tant aux installateurs qu’aux clients, et cela, du premier contact à la maintenance du système.
L'IA joue déjà un rôle en optimisant les déploiements en fonction de l'offre et de la demande. Mais pour Magnotti, le processus pourrait être encore plus efficace en capturant davantage de variables, même les plus locales, y compris « toutes les prévisions météorologiques ». Ainsi, l'IA permettrait de réduire les coûts de pré-installation en prenant en compte différents paramètres comme le budget et les performances estimées. Il serait également possible d'améliorer la collecte des données... car en plus des informations issues des images satellites et des prévisions météorologiques, l’IA pourrait analyser les installations des clients sur le terrain, par exemple à l’aide de drones ou de diverses techniques d’imagerie.
L'IA permettrait également de limiter les déplacements des techniciens sur site, réduisant ainsi potentiellement les coûts en terme d'intervention, qu'ils s'agisse de coûts d'installation ou de maintenance. Selon Magnotti, l'IA conversationnelle comme ChatGPT joue un rôle important, car s'équiper de panneaux solaire coûte beaucoup d'argent, et la prise en charge de certaines interactions avec les clients via des chatbots pourrait potentiellement faire gagner du temps et de l'argent à ces derniers, comme à l'entreprise. Comprenez par là, moins d'employés dans l'entreprise. Pour le patron d'Electriq Power, l’IA devient de plus en plus puissante à mesure que l’on collecte davantage de données. Reste désormais à voir si cela sera réellement bénéfique non seulement aux clients, mais aussi pour l’environnement.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Un gisement de lithium découvert en 2022 au centre-ville de l'Allier suscite des espoirs pour l'économie locale, mais également de fortes inquiétudes environnementales. Et comme le lithium est partout : dans les batteries, les smartphones, les ordinateurs portables, les tablettes et les voitures électriques, il est presque impossible de s’en passer. Sans compter que le marché des énergies renouvelables continue de croître, le lithium étant aussi au cœur des systèmes de stockage d’énergie solaire et éolienne.
Et justement, la France possède un très beau gisement à Echassières, dans l'Allier, que le projet Emilie, porté par le groupe Imerys, vise à exploiter... ce qui n'est pas sans poser de sérieuses questions quant à son impact environnemental. Depuis 2005, Imerys exploite le gisement de Beauvoir, près d'Echassières donc pour extraire de l'argile blanche. Mais en plus de cela, iIl y a aussi 118 millions de tonnes de lithium enfouies sous terre dans cette carrière. Imerys estime que l'entreprise sera en mesure de produire suffisamment d'hydroxyde de lithium pour 700 000 voitures par an pendant au moins 25 ans à partir de 2028. Ainsi, les défis financiers et sociaux sont énormes, avec la création imminente de 1 000 emplois et la réindustrialisation entière de la région.
D'un point de vue purement économique, le projet Emily est prometteur tant au niveau local que national. D'un point de vue écologique, c'est une autre histoire. Les experts s'inquiètent de la baisse du niveau des eaux souterraines provoquée par la consommation d'eau de la mine, sans parler de la pollution environnementale associée au projet. En fait, le lithium est extrait du sous-sol par évaporation de saumure, un processus qui nécessite une quantité d’eau importante. Les écosystèmes voisins et la production agricole locale pourraient donc être fortement affectés. C'est donc pour apaiser les inquiétudes autour du projet qu'Imerys a promis plusieurs choses, comme mesurer le comportement de la nappe phréatique sur une période d'un an et ne pas forer dans le sous-sol des forêts voisines. Le projet Emily incarne un dilemme des temps modernes : s'assurer du bon fonctionnement de la « transition énergétique » tout en gardant en tête que la survie de nos écosystèmes est primordiale. Actuellement, l'extraction du lithium reste catastrophique en termes d'impact environnemental.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Si les événements météorologiques extrêmes provoqués par le changement climatique inquiètent de nos jours, les croyances étaient très différentes au début du 20e siècle d'après l'historien Thomas Moynihan. Ce dernier a raconté à la BBC qu'un ingénieur américain, William Lamont Abbott avait développé l'hypothèse selon laquelle le charbon était une substance essentielle pour améliorer la vie humaine. En conséquence, les gouvernements du monde entier devaient brûler tout le charbon enfoui sous terre. Ce progressisme était basé sur une théorie de la libération énergétique et ignorait la catastrophe potentielle que ce système créerait. Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette idée s'inscrivait parfaitement dans son temps.
À cette époque, la science commençait à peine à faire le lien entre le développement industriel et l’augmentation des émissions de dioxyde de carbone (CO2). Sauf que les croyances étaient encore marquées par les connaissances du XIXe siècle, où les physiciens pensaient que la Terre se refroidissait inexorablement. À la fin des années 1920, William Lamont Abbott expliquait à qui voulait bien l'entendre, que le CO2 était associé à l’augmentation des surfaces agricoles à mesure que les régions polaires se transformaient. Selon lui, la combustion du charbon répondait également aux besoins liés à l’explosion démographique. Selon les Nations Unies, la population avant la Seconde Guerre mondiale était d'environ 2 milliards de personnes, soit environ un quart de la population actuelle. Bien que ses théories soient aujourd'hui mal vues, d'autres scientifiques vantent également l'utilisation intensive du charbon comme faisant partie de la transformation positive de la société moderne.
Comme le rappelle Thomas Moynihan, le physicien suédois Svante Arrhenius qui a vécu entre 1859-1927 est également intervenu en faveur du réchauffement climatique. Ses travaux sur l’augmentation du dioxyde de carbone ont fait de lui un pionnier dans la communauté scientifique, lui offrant même un prix Nobel de chimie en 1903. Seules quelques voix minoritaires osaient s'opposer à cela à l'époque, notamment le géologue Thomas Crowder Chamberlin (1843-1928) qui avait déjà défendu le principe de précaution et exhortait le monde, déjà à l'époque, à reduire ses émissions de dioxyde de carbone. Un avertissement qu'il accompagnait d'un discours positif, estimant que la population pouvait renverser le cours des événements, en particulier le réchauffement climatique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Batteries au plomb, peinture, liquide de frein, aérosols, antigel, acétone, gasoil… la liste des déchets mal gérés par Tesla est longue et assez inquiétante. L'entreprise est en effet accusée d'avoir violé les lois sur les pratiques commerciales déloyales de Californie et les lois sur les déchets dangereux en étiquetant faussement les déchets et en les envoyant dans une décharge non équipée pour traiter les matières dangereuses.
Les plaignants, dont les procureurs généraux de Los Angeles et de San Francisco, accusent Tesla de ne pas avoir formé ses employés sur la manière de gérer correctement les déchets dangereux. Pour aggraver les choses, la plainte indique que ces violations se sont produites dans 101 installations, dont l'usine de fabrication Tesla de Fremont. En 2022, le constructeur avait informé les régulateurs financiers américains qu'il faisait l'objet d'une enquête concernant ses pratiques de gestion des déchets. Plus précisément, l'entreprise a affirmé avoir mis en œuvre diverses mesures, notamment des formations, des audits et des améliorations de son programme de gestion des déchets sur site. Mais apparemment, ses efforts n'ont pas satisfait les autorités. Les procureurs de chaque district demandent désormais des injonctions et des sanctions civiles pour forcer Tesla à éliminer correctement les déchets dans ses installations à l'avenir. Selon l'agence de presse Reuters, Tesla pourrait devoir payer jusqu'à 70 000 dollars par jour pour chaque infraction.
D'ailleurs, ce n'est pas la première fois que l'entreprise fait l'objet de telles allégations. En 2019, cette dernière avait conclu un accord avec l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) concernant des violations présumées de la réglementation fédérale sur les déchets dangereux déjà dans son usine de Fremont. Trois ans plus tard, Tesla acceptait de payer une amende de 275 000 $ pour avoir omis de mettre en œuvre un plan visant à minimiser les émissions de polluants atmosphériques provenant de la peinture dans cette usine. Si le constructeur assure que ses voitures évitent 4 millions de tonnes d'émissions de CO2, ces échecs répétés en matière de justice environnementale ont quelque peu terni son image.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La naissance d'une île est un phénomène assez surprenant qui généralement est le résultat d’une intense activité volcanique. On a pu observer cela en 2022 dans l'archipel des îles Tonga. Mais au Groenland, l'explication se trouve ailleurs.
Dans une nouvelle étude de l'Institut de recherche spatiale de l'Université technique du Danemark, on apprend que le socle rocheux de ce pays s'est élevé de 20 cm au cours de la dernière décennie donc, entre 2013 et 2023, soit une augmentation de 2 mètres par siècle d'après leurs calculs. L'étude, publiée dans la revue Geophysical Research Letters, dont le lien est dans la description de cet épisode, est basée sur une analyse des données du réseau GNET, qui comprend une soixantaine de stations de mesure GPS le long de la côte du Groenland. Et cette élévation du sol du Groenland ne devrait surprendre personne.
D'après l'étude, après la fin de la dernière période glaciaire, il y a environ 12 000 ans, les épaisses couches de glace qui recouvraient auparavant les continents ont commencé à relâcher la pression sur les masses continentales, ce qui a entraîné un lent rebond des roches. Mais grâce à cette nouvelle étude, on peut désormais calculer la part du soulèvement de la terre au Groenland, en prenant pour facteur principal le changement climatique et lié aux activités humaines.
D'après Shufaqat Abbas Khan, professeur au DTU Space et coauteur de l'étude que je cite, "le soulèvement des terres observé au Groenland ces dernières années ne peut pas s'expliquer uniquement par l'évolution naturelle post-glaciaire. Le Groenland se soulève beaucoup plus ! Ce sont des bouleversements de terrain très importants que nous pouvons actuellement détecter. Ceux-ci affecteront la carte du Groenland, à mesure que de nouvelles terres émergeront de la mer et que de nouvelles petites îles seront créées au fil du temps" fin de citation. En 2022, une autre découverte avait incité les géographes à redessiner la carte du Groenland, tout en fournissant une explication à la mystérieuse disparition de "l'île la plus au nord" du monde.
Étude : https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1029/2023GL104851
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Tesla est sur le point de perdre sa position de premier constructeur de voitures électriques. En effet, Elon Musk vient d'achever une année 2023 marquée par les échecs stratégiques et l’érosion de son image publique en raison de nombreuses déclarations controversées. Comme le rapporte le média spécialisé Bloomberg, l'homme qui a placé Tesla en position de leader dans le domaine des voitures électriques pourrait être surclassé par son concurrent chinois BYD.
D'ailleurs, certains internautes sur X n'ont pas manqué de ressortir une archive particulièrement embarrassante datant de 2011, quand Elon Musk répond "avez-vous ces voitures" à un journaliste qui l'interrogeait sur l'essor de BYD. La réponse était sans grande surprise négative à cette époque. Mais si l'on repose la question en 2024, soit 13 ans plus tard, alors peut-être qu'elle deviendrait positive. Les connaisseurs se souviennent qu'en 2003, le directeur général du groupe Wang Chuanfu avait promis que BYD deviendrait la nouvelle référence en matière de voitures électriques. Deux décennies plus tard, la promesse est sur le point d'être tenue.
Issu d'un milieu modeste, le patron de BYD a rapidement pénétré le réseau politique chinois. Au début des années 2000, l’État investissait massivement dans les énergies renouvelables. Des fabricants aux consommateurs, les baisses d’impôts se succédaient à travers le pays, et de nombreuses terres appartenant à l'État étaient prêtées à des hommes d'affaires en échange d'énormes investissements. Malgré de mauvaises conditions de travail, dénoncées par l'ONG China Labor Watch, BYD s'est rapidement imposé comme le leader chinois dans le domaine des voitures électriques grâce à des coûts de production très faibles. Au final, le prix des voitures électriques est similaire à celui des voitures diesel ou essence classiques.
Ceci dit, actuellement, BYD circonscrit ses ventes à la Chine, permettant à Tesla de rester le constructeur de référence sur le marché international. Mais l’entreprise chinoise compte bien s'exporter hors de ses frontières, avec un point de chute déjà identifié en Europe : la Hongrie. D'après le journal Les Échos, le géant chinois a récemment annoncé qu'il allait implanter une usine à Szeged, une ville de 160 000 habitants au sud du pays, tout proche de la Serbie et de la Roumanie. Pour l'heure, on ne sait pas quand la construction des bâtiments aura lieu, et encore moins quand BYD vendra ses premiers exemplaires sur le continent Européen.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Quel est le point commun entre la Constantinople médiévale, la ville de Bagdad du IXe siècle, le Grand Zimbabwe et la ville d'Angkor ? Et bien toutes ces villes peuvent nous offrir de précieuses leçons pour nous adapter aux changements climatiques, car elles aussi ont connu des catastrophes et se sont adaptées il y a des siècles, voire des millénaires. Pour cela, encore faut-il être en mesure de connaître leur structure et leur fonctionnement. La bonne nouvelle, c'est que les sciences de l'archéologie, de l'histoire et de la paléoécologie (l'étude des espèces disparues et de leurs interactions avec les écosystèmes) ont bénéficié d'un certain nombre d'avancées technologiques importantes ces dernières années, comme l'indique la revue Nature Cities dont le lien est dans la description de cet épisode.
Parmi les méthodes qui ont révolutionné la découverte, les auteurs citent de puissantes technologies comme le LiDAR (abréviation anglaise de 'détection et télémétrie par la lumière'). Ce capteur laser révèle des reliefs enfouis de villes dans des endroits où nous n'aurions jamais cru que la vie urbaine était possible. On peut citer une ville interconnectée découverte dans la forêt amazonienne perdue depuis près de 2 000 ans. Les mesures LiDAR révèlent notamment la complexité du modèle de « faible densité » d'Angkor, composé de maisons et de champs entrecoupés de temples et de palais. Chez les Mayas, les palais et les complexes résidentiels étaient probablement, selon ces découvertes, reliés par un réseau de chaussées et de canaux dotés de réservoirs, ainsi que des zones humides savamment entretenues. Cependant, ce modèle de dispersion est à l'opposé d'une « ville compacte » et peut refléter une adaptation aux paysages tropicaux en proie à une sécheresse saisonnière d'après les auteurs. Si Angkor s’était effectivement montré plus résiliente face au manque de pluie, elle aurait au contraire été plus vulnérable lors des inondations.
En exposant ce patrimoine historique exceptionnel, les auteurs comptent ainsi anticiper les trajectoires des villes d'aujourd'hui, à l'époque de l'Anthropocène. Et des découvertes du genre, il y en un paquet, comme un système de climatisation naturelle dans une ancienne ville iranienne. Ceci dit, ce n’est qu’une des nombreuses solutions révélées par la combinaison de ces disciplines scientifiques et les technologies utilisées.
Étude de Nature Cities : https://www.nature.com/articles/s44284-023-00014-4
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les déchets ne se trouvent pas exclusivement sur Terre. Malheureusement, on peut aussi les trouver dans l’espace. À l’automne dernier, plusieurs médias ont rapporté que les autorités américaines avaient décidé d’imposer une amende à un opérateur de télévision par satellite accusé d’avoir laissé des déchets dans l'espace, comme d'anciens satellites ou des étages de fusée. Ces pièces varient en taille et présentent un risque de collision pour les engins spatiaux encore opérationnels et la Station spatiale internationale.Les débris dont la taille ne dépasse pas quelques millimètres sont également problématiques car s'il devait entrer en collision avec un satellite ou un vaisseau spatial, cela aurait des conséquences assez lourdes.
En réponse à cette situation, la société australienne EOS Space et la startup japonaise EX-Fusion ont développé un dispositif capable de déplacer ces débris spatiaux à l’aide de lasers, et cela depuis la Terre, afin de les retirer de l'orbite terrestre. Ainsi, à quoi correspond le projet EX-Fusion ? Concrètement : installer un puissant système laser à l'observatoire spatial EOS, non loin de Canberra en Australie. La première étape consiste à utiliser la technologie laser pour identifier les débris spatiaux de moins de 10 cm. Deuxièmement, EX-Fusion et EOS Space compte utiliser des faisceaux laser pour éliminer les débris, ou plus précisément, déplacer le laser par intermittence dans la direction opposée au mouvement des déchets. L'objectif est en fait de ralentir la trajectoire des débris qui brûleront lorsqu'ils pénètreront dans l'atmosphère terrestre.
Malheureusement, plusieurs obstacles entravent encore le développement comme la précision et les performances d'un tel système. Ceci dit, et contrairement aux engins spatiaux du même type, les améliorations potentielles et la maintenance des appareils pourront être surveillées directement sur place, depuis la Terre.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voilà une méthode qui pourrait révolutionner notre approche de l’énergie. En effet, les conduites d’eau sont une source d’électricité renouvelable largement inexploitée sur Terre, et une étude réalisée par des chercheurs du laboratoire national d’Oak Ridge dans le Tennessee a permis d'estimer que si des micro turbines étaient installée partout aux États-Unis, cela pourrait fournir 1,4 GW d'énergie sans construction de nouvelles infrastructures, soit l'équivalent de l'énergie produite par 450 éoliennes terrestres d'après l'étude dont le lien est dans la description de cet épisode.
En détail, la surpression dans les conduites d'eau a le potentiel d'alimenter de petites turbines hydroélectriques, fournissant ainsi une source d'énergie propre. Des appareils actuellement sous-utilisés. Ainsi, des sociétés comme la Low Impact Hydropower Association, une organisation à but non lucratif environnementale basée dans le Massachusetts, envisagent de mettre en place des réseaux de petites turbines. InPipe Energy, basée dans l'Oregon, a déjà installé trois systèmes similaires, dont un à l'extérieur de Portland. Je cite "il existe des milliards de kilomètres de pipelines dans le monde sous pression". En partant de ce constat, l'entreprise a commencé à l'automne 2023 à produire de l'électricité à partir d'un pipeline qui transporte de l'eau potable en Californie. D'après eux, ce système devrait être capable de produire 130 000 kWh d'électricité par an. Si une majorité de cette électricité sera utilisée pour alimenter les pompes à eau situées à proximité des canalisations, l'électricité excédentaire sera injectée dans le réseau pour aider le service public à atteindre son objectif de neutralité carbone d'ici 2030, à savoir moins 6 tonnes de CO2 par an.
Un système similaire devrait être installé à Aurora, au Colorado, à partir d'avril. Également, InPipe serait en pourparlers avec le gouvernement de New York sur la manière de produire de l'électricité à partir des quelque 4 milliards de litres d'eau qui traversent la ville de New York chaque jour. Plus précisément, le système InPipe fonctionne sur le même modèle qu'une vanne de pression ordinaire qui évacue l'excès de pression de l'eau. Mais plutôt que de simplement soulager les canalisations de cette pression, InPipe l'utilise pour produire de l'électricité. Une idée qui n'a rien de révolutionnaire puisqu'elle a été imaginée il y a plus de 20 ans déjà mais qui n'avait jusqu'à présent jamais été mise en œuvre.
Étude : https://info.ornl.gov/sites/publications/Files/Pub176069.pdf
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Et si l’intelligence artificielle pouvait contribuer à lutter contre le changement climatique ? Certains en sont convaincus et souhaitent en faire un interlocuteur privilégié des décideurs de ce monde. Ceci dit, ce n'est un secret pour personne que les grands modèles de langage qui alimentent ChatGPT et Bard de Google sont extrêmement gourmands en performances et en ressources. Une caractéristique en complète contradiction avec cette idée que l'IA pourrait sauver le monde donc. Mais c'était sans compter sur une IA spécialement développée pour répondre à cette problématique : ClimateGPT, développé par l'Endowment for Climate Intelligence (ECI), une organisation dont le but est de créer une intelligence artificielle pour lutter contre le changement climatique. Ainsi, ClimateGPT se consacre à résoudre la crise climatique et veut devenir l'interlocuteur privilégié des chercheurs, des décideurs politiques et des chefs d’entreprise d'après AppTek, l’une des organisations derrière l'ECI. Tous ces gens pourront en effet poser des questions à l’IA pour acquérir je cite une « compréhension globale des impacts du changement climatique à travers les sciences naturelles, sociales et économiques », fin de citation, le tout dans le but de prendre les meilleures décisions en faveur de l’environnement.
Dans le détail, Climate GPT d'IA n'a pas été formé sur des données arbitraires, mais sur je cite "plus de 10 milliards de pages Web et des millions d'articles scientifiques en libre accès" fin de citation, ces dernier ayant été fournis par Erasmus.IA, une plateforme dédiée à la conception d’une IA capable de répondre aux défis futurs de l’humanité. ClimateGPT devrait donc être assez robuste contre la désinformation, même si ses auteurs préviennent que le chatbot je cite « peut produire des réponses biaisées, offensantes ou inexactes ». Aucune IA n'est parfaite.
Pour contribuer à lutter contre le changement climatique, l'ECI a souhaité limiter l'impact de ClimateGPT sur l'environnement. Son premier nœud a été lancé lors de la COP 28 et alimenté par la centrale solaire photovoltaïque géante Al Dhafra Solar d'Abu Dhabi. Pendant ce temps, les 256 GPU utilisés pour la structure informatique sont des Nvidia H100, qui, selon l'organisation, sont je cite « les GPU cloud les plus économes en énergie », tous alimentés par la centrale hydroélectrique de Puyallup dans l'État de Washington. ClimateGPT n’est pas réservé qu’aux politiques et aux patrons du CAC 40. En fait, tout le monde peut y accéder via Hugging Face AI, une plateforme française d’IA open source. Vous pouvez y vérifier les données d'entraînement d'un modèle ECI, analyser son comportement et éviter les erreurs qui pourraient entraver sa tâche principale. L’espoir est que de véritables garanties de confiance rendront cette IA réellement utile et pertinente pour les décideurs. Si vous voulez y jeter un oeil, le lien vers Climate GPT est dans la description de cet épisode.
Climate GPT sur Hugging Face : https://huggingface.co/collections/eci-io/climategpt-65a83cd8a92d5908dfffc849
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Un jour, les animaux pourraient être d’une grande aide pour les humains afin de survivre sur Mars ou sur la Lune. Dès lors, quelles sont les espèces les plus à même de côtoyer les astronautes ? Une question, bien qu'elle puisse paraître légère, qui est tout de même très importante quand on sait que d'ici la fin de la décennie, la NASA souhaite construire un avant-poste permanent sur la Lune, avant de se lancer à la conquête de Mars.
Ainsi, plus on colonise de nouveaux espaces, plus la nécessité d’y implanter un écosystème augmente. La faune joue un rôle primordial car les animaux nous aident à accomplir des tâches importantes. Par exemple, les crevettes et les poissons peuvent être élevés dans de petits espaces et utilisés comme nourriture, les insectes pourraient permettre la pollinisation, tandis que les minuscules oursons d’eau pourraient nous aider à lutter contre la chaleur. Ce qui nous ramène à la question : quel animal sera le premier à poser le pied sur Mars ou sur la Lune ?
D'après David Catling, astrobiologiste à l'Université de Washington, la gravité pourrait être un obstacle majeur. Sur Mars, elle correspond à environ 1/3 de celle que l'on connaît sur Terre. De son côté, la Lune a la superficie d'un 1/6 de la superficie de notre planète. En somme, le planétologue estime que le scénario le plus souhaitable serait qu’un jour les animaux se reproduisent sur Mars et sur la Lune comme ils le font sur Terre, plutôt que de les importer. Est-ce possible ? Aucune donnée scientifique ne permet de le confirmer ou de dire le contraire pour l'instant. Cependant, nous savons que si les futurs habitats peuvent s'adapter aux températures, à la pression et aux compositions atmosphériques (pour correspondre à ceux que les Terriens connaissent bien), il est impossible de modifier la gravité. Et vivre dans un environnement avec une gravité si différente de celle que nous connaissons pourrait causer des dommages importants aux animaux, affectant leur développement musculaire ou osseux, les empêchant de se déplacer et de se comporter normalement.
Dès lors, si l'on garde cela à l'esprit, les petits animaux – comme les souris et les animaux aquatiques – seraient le choix le plus judicieux d'après les experts de la NASA. Les poissons et autres animaux aquatiques, parce qu'ils flottent dans l'eau, ne sont pas soumis aux changements de gravité. Une étude publiée en 2021 dans la revue Frontiers in Astronomy and Space Sciences mettait aussi en avant le fait qu’ils produisent moins de déchets que leurs homologues terrestres. Un autre rapport de l’Université d’Australie du Sud et de l’Université spatiale internationale en France considérait les insectes comme une autre source de nourriture possible. Pour les chercheurs, le grillon serait l’espèce la plus intéressante, fournissant à l’homme une source suffisante de protéines, tout en utilisant moins d’espace et d’eau que les sources de protéines traditionnelles.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le ministère américain de la Défense vient d'annoncer son intention d'installer des panneaux solaires sur le toit du Pentagone. Même si le projet n’a pas vocation à concurrencer le plus grand parc solaire du monde, l'initiative reste inédite à bien des niveaux.
Cela fait partie du plan de l’administration Biden visant à « rétablir le gouvernement fédéral en tant que leader en matière de développement durable ». Si le Pentagone ne peut rivaliser en termes d'échelle avec le New Global Center de Chendgu, en Chine (1,7 million de m2, soit une superficie équivalente à 238 terrains de football), ses 610 000 m2 ne sont pas en reste pour autant. Outre les panneaux photovoltaïques, il est également prévu d'installer une pompe à chaleur pour un objectif zéro émissions nettes. Cumulés, les dispositifs que mettront en place l'administration américaine réduiront de 95 % l'énergie dont le bâtiment a besoin pour le chauffage, actuellement fourni par le fioul et le gaz naturel. Selon leurs calculs, cela permettrait d'économiser plus de 7 millions de kWh d'électricité et plus de 135 000 térajoules de gaz naturel par an, pour une facture énergétique réduite de 1,36 million de dollars.
Le projet du Pentagone fait partie d'une liste de 31 installations fédérales du programme AFFECT (Assisting Federal Facilities With Energy Conservation Technologies) du département américain de l'Énergie. Toutes ces installations bénéficieront d’un financement de 104 millions de dollars avec l'objectif de financer la modernisation des infrastructures du pays. D'autres projets sont également en cours, comme l'application d'un film photovoltaïque sur les fenêtres orientées vers le sud du ministère des Transports par exemple. Également, un total de 8000 m2 d'anciens panneaux de verre datant des années 60 seront remplacés par du double vitrage. Prochain sur la liste, le bâtiment abritant le ministère du Commerce et des Transports. De quoi donner quelques idées également en Europe.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Premiers lauréats de l'appel à projets « réacteurs nucléaires innovants » de France 2030, les deux entreprises Naarea et Newcleo ont dévoilé un partenariat censé permettre d'accélérer le développement de leurs projets de petits réacteurs. Une alliance, qui est en partie motivée et justifiée par la demande croissante des autorités, et qui vise à optimiser la diversité des technologies nucléaires émergentes.
L'appel à projets lancé par le gouvernement a suscité un certain enthousiasme, dépassant ainsi toutes les attentes, avec pas moins de 15 dossiers déposés pour 8 lauréats au final. Car la France mise gros sur le nucléaire, comme ne cesse de le rappeler le président Emmanuel Macron lors de chaque prise de parole sur ce sujet, notamment dans le cadre du programme France 2030, un plan d'investissement de 54 milliards d’euros pour développer la compétitivité industrielle et technologique de la France. Ainsi, Naarea et Newcleo ont été distinguées pour leurs travaux, chacune répondant à une demande des pouvoirs publics de mieux maîtriser notre consommation d'énergie.
De son côté, Newcleo développe un mini-réacteur nucléaire dit à neutrons rapides et refroidi au plomb, tandis que Naarea se concentre sur un micro-générateur nucléaire à neutrons rapides et sels fondus. Et clairement, les deux start-up veulent aller vite, avec l'objectif de commercialiser leur réacteurs d'ici 2030 justement, et en utilisant des combustibles usagés pour résoudre le défi du stockage des déchets radiaoctifs. À l'avenir des laboratoires communs aux deux start-up pourraient également être construits, ce qui faciliteraient les tests et les démonstrations auprès des autorités de sûreté nucléaire en vue de cette fameuse commercialisation.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ces dernières années, certains pays ont décidé de contrer l’impact du carbone en adoptant des technologies de captage et de recyclage du carbone. Une approche qui excluait auparavant la possibilité de réutiliser la saumure, un concentré d'eau très salé issu notamment de la désalinisation de l'eau de mer. Sur ce point, il semblerait que la Corée du Sud ait trouvé une solution. Une entreprise sud-coréenne a récemment annoncé la création d'une usine capable de réduire la quantité de dioxyde de carbone (CO2) de 50 000 tonnes dans son processus de transformation de l'eau salée en eau douce.
Si les circuits principaux se concentrent sur la captation du CO2 dans l'atmosphère, dite "direct air capture", l'eau restait un angle mort. Cependant, Capture6, une entreprise spécialisée dans ce domaine, en a profité pour ajouter un nouveau système additionnant le dessalement de l'eau en plus de la séquestration du dioxyde de carbone. Si elle ne donne pas de détails supplémentaire, l’entreprise croit suffisamment en sa technologie pour procéder à un premier grand test sur le complexe pétrochimique géant de Daesan, sur la côte de la mer Jaune.
Et clairement, transformer la saumure en eau douce sans faire exploser les gaz à effet de serre est un enjeu majeur pour la Corée du Sud, où de nombreux habitants souffrent de la pollution de l'air et où l'écosystème local est déstabilisé par la pollution. D'ailleurs, dans la capitale Séoul, il est courant que les habitants subissent des épisodes de pollution aux particules fines. Et cela provient justement d'un secteur industriel très important dans le pays, qui représente selon la Banque mondiale, 25 % du produit intérieur brut (PIB) de la Corée du Sud. Il s'agit de l'une des parts les plus élevées parmi les pays développés. Comme le rapportait le journal Le Monde en 2022, la Corée du Sud souffre ces dernières années d’une grave sécheresse. En conséquence, la nappe phréatique diminue, rendant l’approvisionnement en eau difficile. Le pays est donc de plus en plus dépendant de sources extérieures pour son approvisionnement en eau potable.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Selon un rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), 507 gigawatts d'énergie renouvelable ont été exploités en 2023, ce qui correspond à une augmentation de 50 % par rapport à 2022. Parmi les pays moteurs, on retrouve la Chine, qui a massivement investi dans des équipements destinés à la croissance des énergies renouvelables, avec plus spécifiquement, une augmentation de 66 % du nombre de nouvelles éoliennes. Ainsi, la capacité mondiale de production d'énergie renouvelable a elle aussi augmenté de 50%.
A ce soir, environ 75% des installations permettant d'exploiter les énergies renouvelables se trouvent dans le secteur du photovoltaïque. Ceci dit, la production globale d'énergies issues de l'éolien est en augmentation, notamment en Chine. Une tendance qui devrait se poursuivre puisque l'AIE prévoit qu'au cours des cinq prochaines années, l'augmentation globale d'énergie renouvelable, tout secteur confondu, soit multiplié par 5,5 fois par rapport aux chiffres de 2023. À noter que cette tendance rend l'AIE assez positive quant aux objectifs fixés par les différents gouvernements ayant participé à la COP28 il y a quelques semaines. Entre autres : le triplement de la capacité mondiale en énergies renouvelables d'ici 2030. Si la tendance se poursuit, l'objectif serait atteint, voire dépassé, et de fort belle manière. Reste à savoir si les investissements se poursuivront à la même fréquence dans les infrastructures productrices d'énergie renouvelable, ou s'ils connaîtront un ralentissement, voire un coup d'arrêt.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Direction Bergen, dans le sud-ouest de la Norvège, pour découvrir la société 7Analytics, spécialisée dans l'analyse de données. Avec une équipe composée principalement d'informaticiens et de géologues, elle est parvenue à mettre au point un système basé sur l'IA permettant de proposer des prévisions d'inondations en temps réel, ce que les gouvernements locaux et les entreprises ont accueillis avec beaucoup d'enthousiasme.
Jonas Toland, co-fondateur de l'entreprise, explique je cite, que ses équipes peuvent prévoir les inondations imminentes avec une précision extrême, jusqu'à 7 jours à l'avance. Pour atteindre ce résultat, le logiciel développé par l'entreprise est capable de compiler une quantité extrêmement importante de données, notamment les conditions météorologiques, la géographie des lieux, les réseaux de voies navigables, l'urbanisation et la capacité de drainage des sols. Ainsi, toutes ces données permettent de prévoir les débits d'eau et d'identifier les zones à risque. Par exemple, une rivière va sortir de son lit et monter de 50 centimètres, le système pourra le prédire cinq jours à l'avance.
Ceci dit, 7Analytics n'est pas la seule entreprise à proposer ce type de solution. La société londonienne Neara simule virtuellement les inondations pour minimiser les dommages potentiels aux infrastructures électriques. Parallèlement, Google dispose de son propre service d’alerte qui surveille les crues des rivières dans plus de 80 pays, Flood Hub, et est entièrement gratuit. Sauf que l'avantage de l'IA de 7Analytics, est qu'elle peut fournir des prévisions même dans des zones où peu de choses existent. Evidemment, ce n'est pas non plus une solution magique comme l'explique Amy McGovern, de l'Université d'Oklahoma que je cite, "la qualité d'un modèle dépend entièrement de la pertinence des données qu'il collecte (…) Dans une zone où les inondations se produisent rarement, les données y sont limitées, le modèle aura donc beaucoup plus de mal à prédire avec précision les inondations dans ces zones » fin de citation. L’IA représente une avancée significative dans la gestion des risques environnementaux. C'est en effet une arme supplémentaire pour faire des prévisions précises, même si elles ne sont pas infaillibles, et une arme de poids dans la lutte contre les conséquences du changement climatique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La fermeture d’Hyperloop One, l’entreprise à l'origine des recherches principales sur cette technologie de transport à grande vitesse, semblait enterrer définitivement ce rêve théorisé par Elon Musk il y a de longues années. Mais si Hyperloop One n'est plus, une autre entreprise a pris le relais, et croit toujours en cette technologie.
C'est en Inde qu'il faut donc se déplacer pour découvrir le nouveau projet Hyperloop avec une entreprise bien connue des français : le géant mondial de l'acier ArcelorMittal. En coopération avec ArcelorMittal Nippon Steel India, mais aussi la start-up TuTr Hyperloop, l'Institut indien de technologie de Madras et des étudiants, le groupe tricolore compte bien développer et donner naissance à cette technologie pouvant en théorie atteindre une vitesse de 1 200 km/h.
Les quatre partenaires envisagent donc de construire une machine de démonstration sur le campus de Taiyur, au sud du pays, près de la ville de Madras, et affirment qu’il s’agira de « la première infrastructure de test hyperloop du pays ». Dans les prochains mois, un tube de 400 mètres de long sera construit pour tester une capsule capable de se déplacer à 200 km/h. Si le coût du projet n'a pas été dévoilé, le démonstrateur devrait être en service je cite "d'ici le printemps 2024". Dans le cadre de cette structure de recherche, des solutions de transport seront testées non seulement pour les personnes mais aussi pour les marchandises.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous souvenez-vous de l'époque où Elon Musk promettait aux fans de Tesla que le Cybertruck aurait une autonomie de plus de 500 km ? Et bien cette époque semble désormais assez lointaine puisque la voiture électrique, dotée de trois moteurs d’une puissance de 845 chevaux, a grandement déçu suite à un test réalisé sur YouTube en ce début d'année.
Concrètement, les passagers du Tesla Cybertruck n'ont pu parcourir que 409 kilomètres sur l'autoroute avant de terminer leur course sur le parking d'un centre commercial. Soit quand même, plus de 100 km de moins que ce que promettait Elon Musk en 2019. En fait, le Cybertruck ne pourra atteindre cette autonomie de 515 km qu'avec l'aide d'un « prolongateur d'autonomie », comprenez par-là, une batterie supplémentaire située à l’arrière du véhicule, dont le coût est de quasiment 15 000 euros, qu'il faut donc ajouter aux 92 000 euros de base du Cybertruck, pour une facture totale de 107 000 €.
Ceci dit, l’autonomie réelle d’un véhicule est toujours influencée par divers facteurs. Ce test, réalisé sur la chaîne YouTube OutofSpecMotoring, permet de suivre le parcours du pick-up électrique du début à la fin, dans des conditions réelles. Dans le détail, le véhicule roulait à une vitesse de 113 km/h, à une température moyenne de 8 °C. Ce qui pose donc un certain nombre de questions quant aux performances du Cybertruck dans des conditions plus froides. Comment le véhicule se débrouillerait au Canada ou en Europe du Nord par exemple, où les températures sont tombées en ce début d'année à -40 degrés Celsius en Suède ? Certains observateurs vont même jusqu'à dire que les performances du Cybertruck seraient trop limitées pour un usage en tant que véhicule utilitaire, ce qui était quand même la promesse initiale d'Elon Musk quand le milliardaire avait dévoilé le projet.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En 2023, les Pays-Bas ont été sacrés nouveaux champions européens de l'électromobilité. En effet, les ventes de voitures électriques ont dépassé celles des voitures à essence. Un excellent résultat pour les constructeurs, largement aidés par des politiques soutenant l’électrification.
L'année dernière, les véhicules 100 % électriques représentaient près de 31% du marché automobile néerlandais, soit une augmentation de 7,5 points par rapport à 2022. Si l’on y ajoute les ventes d’hybrides et d’hybrides rechargeables, cette part passe à 68 %. En comparaison, les voitures 100 % électriques en France n’ont atteint que 17 % de part de marché l'an dernier. Mais ces bons résultats sont notamment dus à des subventions gouvernementales massives, ainsi que des incitations fiscales qui encouragent les automobilistes à se tourner vers l'électricité. Sans surprise, la Tesla Model Y a tenu son rang de leader et continue d'être la voiture la plus vendue avec 13 758 unités vendues Ce modèle ne figure cependant pas dans le top 5 des véhicules immatriculés. À ce stade, il faut distinguer vente et immatriculations. Comme son nom l'indique, la vente est l'acte d'achat d'une voiture. L'immatriculation elle, est l'étape d'après, qui permet de conduire la voiture sur la route.
De son côté, Volkswagen est un constructeur majeur aux Pays-Bas avec un total de 34 958 véhicules immatriculés. Vient ensuite Kia, non loin du géant allemand avec un total de 33 504 immatriculations. Toyota a également vendu 25 576 unités au cours de l'année, suivi de près par BMW et Skoda à 20 500 unités chacun. Les Pays-Bas sont donc un bel exemple du résultat d’une synergie entre une proposition attractive et politique publique adaptée. Autre point très important, il ne faut pas oublier que les automobilistes commencent à accepter de plus en plus l'idée d'acheter des véhicules électriques. Il ne s’agit plus seulement d’une tendance propre à la Hollande, mais plutôt du signe d’une véritable évolution des conscience et de la mobilité en générale, surtout en Europe.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L’un des problèmes des voitures électriques est la faible durée de vie des batteries et sa perte d'autonomie au fil des années. Les fabricants estiment que la capacité de stockage d'une batterie lithium-ion chutera à environ 70 % de sa capacité initiale après 1 000 cycles, ce qui correspond à environ 10 ans d'utilisation. Un problème qui pourrait être résolu grâce aux batteries à semi-conducteurs signées Volkswagen. QuantumScape, une société américaine dont le principal actionnaire est un groupe allemand, a testé avec succès une batterie à semi-conducteurs, démontrant qu'elle conserve 95 % de sa capacité après 1 000 cycles. Le constructeur automobile explique je cite que "pour un véhicule électrique ayant une autonomie de 500 km à 600 km, cela correspond à une autonomie totale de plus de 500 000 km" fin de citation.
Pour arriver à nos résultats, QuantumScape a superposé pas moins de 24 cellules sur une seule ! Et clairement, ce type de batterie pourrait lui donner un avantage non négligeable vis-à-vis de la concurrence. Je cite Jagdeep Singh, fondateur et président de QuantumScape, " à notre connaissance, aucune autre batterie automobile au lithium n'a démontré sa capacité à conserver autant d'énergie pendant un nombre similaire de cycles dans les mêmes conditions". Restons toutefois pragmatiques, il s’agit actuellement d’une expérience en laboratoire. Je cite à nouveau « nous avons encore beaucoup de travail pour amener cette technologie sur le marché ». Dès lors, à quand une Volkswagen ID. équipée de cette batterie ? Peut-être plus tôt qu'on ne pourrait le penser, mais l'adoption massive de ce genre de batterie ne sera sans doute pas pour demain.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
18 680 mégawatts (MW) : c'est le montant record d’électricité exportée par la France sur une journée fin décembre. Une augmentation très importante comparée au précédent record de 17 415 MW établi en février 2019. Cette électricité a été dirigée dans plusieurs pays voisins : Royaume-Uni, Allemagne, Bénélux, Suisse, Italie et Espagne d’après RTE.
Pour rappel, la France a connu une période inhabituelle en 2022, confrontée à des problèmes de corrosion sur plusieurs réacteurs nucléaires. Toutefois, l’année 2023 a marqué un tournant, avec un excédent d'électricité exportée, contrairement à la nécessité d'importations qui s'était présentée l'année précédente. C’est la première fois que cela arrive en 42 ans. RTE attribue cette performance à une diminution de la demande liée aux vacances et à des températures exceptionnellement élevées pour la saison, lesquelles ont réduit les besoins énergétiques de la France. Le gestionnaire du réseau met également en lumière la compétitivité des coûts de production, soulignant l'augmentation de la disponibilité de tous les moyens de production, en particulier du nucléaire, avec une large partie du parc de réacteurs désormais réparée.
La part de l'éolien dans la production électrique nationale a également été importante, représentant environ 20 % fin décembre, ce qui contribue à la diversification du mix énergétique. Bien que le prix de l'électricité au moment de cette exportation exceptionnelle était d’environ 45 euros le MWh, soit en baisse significative par rapport aux 216 euros de l'année précédente, cela reflète une certaine normalisation des prix après la spéculation induite par la crise en Ukraine et les inquiétudes sur l'approvisionnement en gaz… ce qui signifie que nos factures d’électricité ne devraient pas connaître de hausse des prix majeures ces prochains mois.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
David Proeschel, David Koller, and Patrick Koller ont accompli un exploit extraordinaire en conduisant le Terren, un camion électrique alimenté par l'énergie solaire, à une altitude de 6 500 mètres. Une prouesse impressionnante qui explose tous les records dans le domaine des véhicules électriques, qui n’est pas sans rappeler la Stella Terra qui a bravé le Sahara marocain. Ces prototypes sont donc les porte étendard des véhicules solaires dans le secteur automobile, qui prouvent bien qu’une motorisation décarbonée de haute technologie est possible.
Plus précisément, c’est sur les sommets du volcan Ojos del Salado situé à la frontière entre le Chili et l'Argentine que ce record a eu lieu. Le volcan est d’ailleurs connu pour être encore actif et surtout le plus élevé du monde, avec une altitude de 6 893 mètres. C'est un site à la fois époustouflant de beauté et extrêmement hostile aux véhicules :
- Altitude élevée : bien que le Terren, en tant que véhicule électrique, ne soit pas affecté par la raréfaction de l'oxygène, les températures extrêmement basses mettent les batteries à rude épreuve.
- Terrain difficile : loin des routes asphaltées, le sol de l'Ojos del Salado est accidenté, rocailleux, souvent enneigé ou glacé, rendant la conduite extrêmement difficile.
- Isolation et accès limité : en raison de la situation géographique isolée du volcan, une panne mécanique ou un accident serait une situation redoutable. Cela souligne l'importance de la fiabilité des véhicules qui s'y aventurent.
- Activité volcanique : bien que le volcan soit considéré comme dormant, une activité géothermique subsiste, avec des fumerolles et des émissions de gaz toxiques.
Le Terren a été entièrement développé par une entreprise spécialisée dans l'ingénierie des machines agricoles et des équipements lourds. Ce véhicule unique peut parcourir 200 kilomètres avec une seule batterie de 90 kWh. Pour la recharge, il intègre des panneaux solaires sur sa structure, étendant ainsi son autonomie, et permettant de profiter pleinement de son moteur de 380 chevaux.
Le précédent record d'altitude pour un véhicule était détenu par un Volkswagen ID.4 GTX spécialement aménagé, qui avait réussi à gravir le volcan Uturuncu en Bolivie, culminant à 6 008 mètres. Le SUV avait atteint une altitude remarquable de 5 816 mètres… mais là, le Terren a non seulement surpassé ce record, mais ses panneaux solaires extensibles pouvant atteindre 28 m2 quand ils sont déployés, ont joué un rôle clé dans son succès, lui permet de gagner jusqu'à 150 km d'autonomie après seulement 5 heures d'exposition au soleil à cette altitude, où le soleil est particulièrement puissant. Une avancée technologique qui ouvre la voie à des possibilités extraordinaires dans le domaine des véhicules solaires.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Il y a environ dix ans, Elon Musk dévoilait une vision de transport révolutionnaire avec l'Hyperloop, un train se déplaçant sur un coussin d'air à l'intérieur d'un tube sous basse pression. Cependant, après une décennie, ce projet semble sur le point d'être abandonné, marqué par la fermeture de l'entreprise pionnière dans ce domaine, Hyperloop One.
C’est un son de cloche qui résonnait ces derniers mois, et qui laissait entrevoir des difficultés croissantes pour l'Hyperloop. La couperet est tombé fin 2023, avec l'annonce par Bloomberg de la cessation d'activité d'Hyperloop One. Les actifs de l'entreprise sont actuellement en vente, les bureaux ferment leurs portes, et les employés sont licenciés. L'Hyperloop, qui promettait de réduire le temps de trajet entre Washington et New York à seulement 29 minutes pour une distance de 500 kilomètres, n'a malheureusement jamais concrétisé cette vision, malgré des levées de fonds atteignant au total environ 450 millions de dollars. Suite à la faillite, les brevets ont été transférés à l'actionnaire majoritaire, le groupe dubaïote DP World, troisième exploitant portuaire mondial.
L'histoire de Hyperloop One a été marquée par un seul test habité en 2020, atteignant une vitesse de seulement 160 kilomètres/heure. Des résultats qui ont refroidi les observateurs les plus enthousiastes, qui voyaient en l'Hyperloop le train du futur. Pendant ce temps, d'autres technologies de transport ferroviaire, comme le train à sustentation magnétique maglev ont gagné du terrain, repoussant encore les limites de la vitesse. En Asie, le maglev relie déjà l'aéroport de Pudong à Shanghai, et au Japon, une ligne commerciale utilisant cette technologie est en construction entre Tokyo et Nagoya, avec une mise en service prévue pour 2027. Peut-être est-ce dans cette direction que le transport à grande vitesse compte envisager le futur ?
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C’est officiel, les données météorologiques de l’institut Météo-France sont désormais publiques et gratuites depuis le 1er janvier 2024 ! C’est donc un champ des possibles quasi infini qui s’ouvre pour les professionnels et les chercheurs. Du côté des curieux comme vous et moi, l'annonce est accueillie avec pas mal d’enthousiasme, sachant que l'accès à ces informations sera désormais à portée de clic. L'initiative a suscité des éloges de la part de Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, ainsi que d'Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique.
En tant qu'établissement collecteur de données diverses, Météo-France couvre un large éventail tels que les observations terrestres, les prévisions à court terme, les données climatologiques historiques, ou encore les projections futures. Toutes ces données sont désormais librement accessibles. Cette décision d'ouverture vise à faciliter les prises de décision en temps réel, à affiner les prévisions, et à sensibiliser davantage sur les impacts des changements climatiques. En 2022, pas moins de 1 000 To de données ont été diffusées, éliminant ainsi la nécessité de payer pour leur utilisation, une redevance qui a été supprimée fin 2023.
Par ailleurs, Météo-France s'engage dans une amélioration technique de l'accès aux données en mettant en place des API offrant un accès en temps réel aux observations et aux relevés des radars pour les développeurs et ingénieurs. Cela inclura notamment les données des modèles de prévisions numériques du temps de l'établissement, ARPEGE et AROME. L'organisme envisage également de créer un espace d'échanges avec les utilisateurs de ses données pour adapter la diffusion à leurs attentes. Quand on sait que les initiatives individuelles de certains internautes ont déjà mené à des innovations et découvertes parfois incroyables, on ne peut qu’être optimiste pour le futur des prévisions climatique avec cette mine d’or immense qui vient de tomber dans le domaine public.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Alors que les parcs éoliens en mer commencent timidement à émerger en France, nos voisins britanniques connaissent depuis plusieurs années une expansion ininterrompue de ces installations. Le géant danois des énergies renouvelables, Ørsted, vient d’ailleurs de dévoiler un ambitieux projet : la création du parc éolien Hornsea 3, s'ajoutant ainsi aux impressionnants parcs Hornsea 1 et 2 situés sur la côte est de l'Angleterre à 160 kilomètres des côtes du Yorkshire.
Le Hornsea 3 s'annonce comme un projet massif et exceptionnel. Ørsted a récemment confirmé son engagement en déclarant que ce parc éolien offshore sera le plus grand au monde, avec une capacité de 2,9 GW et une date de fin de travaux prévue d'ici la fin de 2027. Cette puissance phénoménale lui permettra de fournir de l'électricité à près de 3,3 millions de foyers au Royaume-Uni, mettant ainsi en avant son impact significatif pour combler les besoins énergétiques du pays. D’après Ørsted, la construction de Hornsea 3 générera plusieurs milliers d'emplois, contribuant ainsi au développement économique local. Si on peut allier écologie et économie, pourquoi pas après tout.
Avec déjà 12 parcs éoliens en activité au Royaume-Uni, Ørsted est un acteur majeur dans le secteur des énergies renouvelables. L'expansion du site Hornsea, avec l'ajout de Hornsea 3, le propulsera à la première place mondiale en termes de capacité, dépassant les 5 GW une fois tous les parcs opérationnels. Cette intégration permettra de réduire les coûts d'exploitation des parcs, marquant ainsi une avancée majeure dans la viabilité économique de l'énergie éolienne offshore. À noter que, grâce à des contrats établis avant l'envolée des coûts des matériaux, la construction de Hornsea 3 est déjà considérée comme un parc à prix compétitifs. L'efficacité et la planification stratégique d’Ørsted dans la réalisation de projets à grande échelle dans le domaine des énergies renouvelables pourrait bien inspirer d’autres entreprises du secteur et accélérer cette transition vers l’électricité décarbonée.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L’un des objectifs de la NASA est de retourner sur la Lune d’ici peu. C’est notamment ce qui se prépare dans le cadre des missions Artemis. On parle là de missions assez longues, où les astronautes devront rester plusieurs mois sur la Lune. Dès lors, comment faire pour assurer leurs besoins en énergies ? Des panneaux solaires ? Pourquoi pas. Mais pas sûr que cela soit suffisant. À ce problème, la solution viendra peut-être d’un acteur que l’on avait pas vraiment imaginé : le constructeur de voitures britannique Rolls-Royce, avec un tout nouveau réacteur nucléaire !
Je sais, je viens de vous parler de panneaux solaires, et effectivement, c’est de panneaux solaires que sont équipés la plupart des robots, satellites et autres engins envoyés dans l’espace par l’Homme. Sauf que sur la lune, les conditions de vie sont un peu délicates. En effet, les astronautes y seront plongés deux semaines chaque mois dans le noir. Difficile de faire de l’électricité sans lumière donc. C’est donc pour remédier à cela que Rolls-Royce a mis au monde un réacteur nucléaire miniature transportable par les astronautes. Et quand je dis transportable, c’est vraiment le cas, avec une largeur d'1 mètre et une longueur de 3 mètres. Evidemment, ce réacteur utilise la fission atomique, donc la même technique que les réacteurs nucléaires classiques, et a coûté jusqu’ici environ 3 millions d’euros à l’agence spatiale britannique qui a subventionné le projet.
C’est justement lors de la conférence spatiale du Royaume-Uni qui s'était tenue à Belfast en Irlande du Nord en novembre, que le mini-réacteur nucléaire a été présenté, quand bien même il n’était pas encore achevé. Il s’agissait de présenter le concept et la technologie qui seront utilisés. Rolls-Royce espère pouvoir l'achever d'ici six ans, et l'installer pour une mission lunaire à l'horizon 2029. Pour rappel, un réacteur nucléaire classique produit de la chaleur grâce à la fission des atomes, ce qui fait bouillir de l'eau, dont la vapeur fait ensuite tourner une turbine, elle-même reliée à un alternateur, qui produit au final de l'électricité. À noter que même s'il est à la base construit pour les missions lunaires, ce mini-réacteur pourrait, selon Rolls-Royce, être aussi utilisé dans de nombreux autres cas sur la planète Terre, comme je cite « répondre aux besoins commerciaux et militaires tout en offrant une solution pour décarboner l'industrie et fournir une énergie propre » fin de citation. Reste à savoir si la NASA sera effectivement intéressée par ce projet et si le rapport bénéfice risque jouera en faveur de ce mini réacteur nucléaire. Car envoyer du nucléaire dans l’espace n’est pas sans risque.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La France est décidément le centre de l’attention dans le monde en ce qui concerne l’hydrogène. Après la découverte de la plus grande réserve mondiale d'hydrogène blanc en Moselle, une autre bonne nouvelle nous vient cette fois-ci du sud-ouest de la France. La société TBH2 Aquitaine, a obtenu un permis officiel d’exploitation pour extraire de l’hydrogène du sous-sol béarnais pendant cinq ans. En clair, c'est la toute première fois qu'un tel permis pour explorer une zone renfermant de l'hydrogène souterrain (plus communément appelé hydrogène blanc) est délivré. Et on ne parle pas d’une petite surface, mais bien de 225 km2, soit un réservoir exploitable à long terme. Conscient de l’or blanc qui sommeille sous nos pieds, le président Emmanuel Macron a promis des « financements massifs pour explorer le potentiel de l’hydrogène blanc ».
Le président de l'entreprise Terrensis Vincent Bordmann souligne que ce sous-sol réunit « toutes les conditions nécessaires pour rendre possible la généralisation de l’hydrogène ». La production de l'hydrogène de manière naturelle est un processus complexe, nécessitant que l'eau de pluie interagisse avec la roche située entre la croûte terrestre et le noyau. Cette réaction est semblable à la production d'hydrogène par électrolyse, mais sans intervention humaine ou émission de gaz à effet de serre. Pour le directeur scientifique de RealtimeSeismic (une entreprise spécialisée en géophysique), retenir l'hydrogène est un défi très complexe. Il s’agit en effet de la molécule la plus petite de l'univers (13,5 millions de fois plus petite qu'un grain de sable). Sa capacité à traverser les couches poreuses est très importante. Toutefois, les spécificités de la région où l'exploration se déroulera forment un environnement facilitant le piégeage de l'hydrogène, et donc sa future extraction.
La phase d'exploration devrait s'étendre sur deux ou trois ans. Et ce n’est pas rien, puisque c'est à ce moment-là que sont évaluées la quantité d'hydrogène disponible et la faisabilité de son extraction. Si la phase s'avère concluante, l'étape qui suivra sera un forage. D’après les fondateurs de TBH2 Aquitaine le processus de forage sera décarboné. Je cite, « lorsqu’on fore et qu’on arrive au réservoir, l’hydrogène passe de la roche vers le puits et remonte à la surface inutile de pomper quoique soit donc. Ce processus permettrait de capter et d’acheminer l’hydrogène vers des sites industriels sans polluer davantage. Si cette réserve béarnaise et le gigantesque gisement situé en Alsace sont un jour exploités, cela placerait l'Hexagone en position stratégique. Aucune source d'énergie n'est parfaite, mais il convient d’explorer toutes les options pour réduire au plus vite nos émissions d’énergies fossiles.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Direction Buléon, dans le Morbihan, où l'entreprise Lhyfe vient d'inaugurer son site de production d'hydrogène vert. Il s’agit de son deuxième après celui qu'elle détient en Occitanie. Sobrement intitulé Lhyfe Bretagne, celui-ci a ouvert ses portes vendredi dernier et compte bien se montrer indispensable dans l’adoption de l’hydrogène vert en France. D’ailleurs, cette centrale est la première du genre dans la région, et se place d'ores et déjà comme l'une des plus importantes du pays.
Concrètement, l'ouverture de ce site s'inscrit dans le projet Vallée Hydrogène Grand Ouest, qui vise à faire émerger un écosystème régional pour produire de l'hydrogène. D'ici 2026, Lhyfe souhaite développer la capacité de production de son installation à 80 tonnes par jour. Lhyfe Bretagne est de plus situé à proximité du parc éolien de VSB énergies nouvelles, qui lui permet de bénéficier d'une électricité sans CO2, à raison de 5 MW, ce qui lui permet de produire jusqu'à deux tonnes d'hydrogène chaque jour. Si cela peut sembler très peu, force est de constater que l’impact est tout de même significatif, étant donné qu’une seule tonne d’hydrogène permet à un camion de parcourir 25 000 km sans aucune émission de CO2. Selon les promesses de Lhyfe, leur hydrogène sera donc entièrement décarboné. Une approche novatrice, entreprise avec la région Bretagne et Lorient Agglomération, qui pourra dès l'an prochain profiter de cette nouvelle source d'énergie.
Grâce à son site, Lhyfe alimentera deux stations de ravitaillement d'hydrogène (opérées par HyGO) en 2024, qui serviront à recharger des bateaux et des bus de passagers dans les zones locales. La première sera située à Lorient, et l’autre sur la rive gauche du Scorff. Sur l'agglomération de Lorient, ce seront ainsi 19 bus et deux bateaux qui fonctionneront entièrement à l'hydrogène d’ici peu. Côté transport public, on parle là d’une petite révolution, puisque cela fait entrer la Bretagne dans une nouvelle ère de l'énergie verte pour. La région se retrouve ainsi en position stratégique dans la production d'énergie décarbonée, rejoignant par la même occasion l'Occitanie avec Lhyfe comme initiateur de ces projets.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La COP28 vient de se terminer à Dubaï aux Emirats Arabes Unis, et pour l’occasion. Si cette COP était clivante de part l’identité de son organisateur qui est aussi le patron d’un immense groupe pétrolier, cette COP a été le théâtre de nombreuses mises aux points. Et justement, on a appris que certaines victoires écologiques avaient eu lieu en 2023 malgré les records de pollution ou de chaleur.
Pour commencer, revenons en octobre dernier, quand la coalition internationale « Initiative internationale pour les récifs coralliens » (ICRI) composée de 45 pays a annoncé officiellement son engagement de lever plus de 11 milliards d'euros de fonds publics et privés d'ici à 2030 pour préserver et restaurer les récifs coralliens. Baptisé Coral reef breakthrough, le projet prévoit de restaurer environ 10 500 km2 de récifs, ainsi que « d'assurer l'avenir » d'au moins 125 000 km2 de récifs coralliens tropicaux en eaux peu profondes.
Ensuite, retour début août, quand huit pays se sont réunis à Belém au Brésil, à l'initiative du président Lula da Silva. Le sommet s'est achevé par la signature d'un accord ambitieux entre le Brésil, la Bolivie, la Colombie, l'Équateur, le Pérou, le Guyana, le Suriname et le Venezuela, pour lutter contre la déforestation en Amazonie. D’ailleurs, le 23 novembre dernier, le nouveau chef d'État brésilien a indiqué son intention de proposer la création d'un fonds international pour la préservation des forêts tropicales, dont les grandes lignes devraient être présentées lors de la COP28.
D’ailleurs, deux votes historiques ont eu lieu cet été. Le premier, le 19 juin quand les États membres des Nations unies ont procédé à un vote historique : celui du premier traité de protection de la haute mer. Un texte ambitieux visant à protéger les eaux internationales, notamment avec la création d'aires marines protégées dans ces eaux internationales qui font actuellement l'objet de seulement 1 % de mesures de conservation. Le second, a eu lieu un mois après, le 12 juillet, quand la loi sur la restauration de la nature a été adoptée au Parlement européen. Conformément à un accord entre le Parlement européen et les États membres de l'UE conclu à la mi-novembre, le dispositif prévoit notamment de restaurer au moins 30 % des surfaces terrestres et marines dégradées d'ici à 2030, 60 % d'ici à 2040 et 90 % d'ici à 2050.
Enfin, le 29 juin dernier, la province des îles Loyauté en Nouvelle-Calédonie a pris une mesure législative forte et totalement inattendue en matière de droits de la nature : accorder des droits juridiques aux tortues marines et aux requins. Plus précisément, les tortues et les requins de cette province pourront bénéficier du statut d'entité juridique naturelle. Leur cause pourra être plaidée devant les tribunaux administratifs et judiciaires de Nouvelle-Calédonie en première instance (les appels se feront à Paris), par le biais de porte-parole d'associations de défense des animaux et de l'environnement ou directement par le président des îles Loyauté.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Pour écouter le nouveau podcast "Franc-parler":
Apple: https://podcasts.apple.com/us/podcast/franc-parler/id1719737952
Spotify: https://open.spotify.com/show/4ebaP6J0tjC8QTJaYHiUbu
Deezer: https://deezer.com/show/1000488492
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Si je vous parle du saumon atlantique, de la tortue verte ou de l'oryx algazelle... Sans doute que cela ne vous dira probablement pas grand-chose… Et bien figurez-vous que ces espèces sont désormais sur la liste rouge mondiale des espèces menacées d’extinction. Cette dernière a été mise à jour par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) en début de semaine lors de la COP28 à Dubaï aux Emirats Arabes Unis avec l’ambition de mettre en lumière les conséquences du réchauffement climatique sur la biodiversité et les effets des efforts pour les protéger. Au total, on compte désormais 157 190 espèces dont 44 016 menacées d'extinction à l'échelle mondiale.
Parmi les modifications apportées, le saumon atlantique - jusqu'alors classé dans la catégorie « préoccupation mineure » - est désormais considéré comme « quasi menacé ». Sa population à l'échelle mondiale a reculé de 23 % entre 2006 et 2020, en raison de la raréfaction de ses proies liée au changement climatique et aux conséquences des activités humaines. Dans la nouvelle liste, les tortues vertes du de l'est de l'océan Pacifique sont respectivement classées « en danger » et « vulnérables », également touchées par les effets du réchauffement climatique ou les captures accidentelles pendant la pêche.
Du côté des plantes, le mahogany grandes feuilles, aussi connu sous le nom de bois d'acajou - utilisé pour fabriquer des meubles, des éléments décoratifs ou des instruments de musique - passe de « vulnérable» à « en danger ». Sa population en Amérique centrale et latine a diminué d'au moins 60 % ces 180 dernières années, à cause des modes de culture non durables, de la croissance urbaine et de la déforestation au profit des terres agricoles.
Deux espèces d'antilopes ont quant à elles vu leur situation s'améliorer à l'occasion de cette mise à jour. Ainsi, l'oryx algazelle est désormais classée « en danger » grâce aux efforts faits pour sa conservation par sa réintroduction au Tchad… L’espèce avait en effet été considérée comme éteinte à l'état sauvage vers la fin des années 1990. L'UICN précise cependant que sa survie « dépend d'une protection continue contre le braconnage ». Les antilopes saïgas, principalement présentes au Kazakhstan, ne sont plus « en danger critique » mais considérées comme « quasi menacées », avec une population qui a augmenté de 1 100 % entre 2015 et 2022. La liste rouge des espèces menacées établie par l'UICN vient par ailleurs compléter une première étude mondiale réalisée sur l'état des poissons d'eau douce, montrant que qu’un quart des espèces évaluées courent aujourd'hui un risque d'extinction… En cas de disparition, même la technologie est bien en peine de ressusciter une espèce éteinte.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les sources d'énergie renouvelable ont chacune leurs défauts, comme les panneaux solaires qui ne fonctionnent que le jour, ou les éoliennes qui ne tournent pas quand le vent ne souffle pas. En attendant de trouver la technologie ultime qui serait exempte de tout reproche, ou un système de stockage d’énergie écologique et bon marché, la meilleure solution reste de mélanger les sources, ce que l’on appelle plus communément, le mixte énergétique. Dans un article publié dans la revue Energy Reports, des chercheurs du Qatar et de la Jordanie expliquent avoir mis au point un nouveau système basé sur une technologie plus ancienne : la tour solaire. Combinée à une seconde technologie, elle permet de générer plus du double de l'électricité d'une tour solaire classique, et fonctionne même la nuit ! Son nom : la TTSS (Twin-Technology Solar System).
La toute première tour solaire a été inventée en 1897 par Alfred Rosling Bennett. Elle consistait en une grande cheminée entourée d'une construction avec un toit en pente qui montait vers le centre. L'air sous la construction était chauffé par le soleil comme dans une serre, et montait dans la cheminée pour sortir en haut, actionnant des turbines. La version créée par les chercheurs utilise une cheminée de 200 mètres de hauteur et de 10 mètres de diamètre, entourée à sa base d'une construction en verre de 250 mètres de diamètre. La cheminée est entourée d'une seconde cheminée de 13 mètres de diamètre, et l'espace entre les deux est divisé en 10 sections. Un mécanisme vaporise de l'eau en haut de chaque section afin de refroidir et alourdir l'air, dans le but qu'il descende et actionne des turbines. Cette seconde cheminée fonctionne mieux vers midi, mais continue de produire tout au long de la journée, et même la nuit.
Les chercheurs ont simulé le fonctionnement et obtenu une production deux fois supérieure à une tour solaire classique, avec 350 MWh produits par an par la cheminée centrale, celle où l'air monte pour actionner les turbines, et 400 MWh produits par la cheminée extérieure ou l’air descend. Cependant, la performance de la cheminée extérieure est réduite dans un climat humide, et nécessite donc d'être placée dans un climat chaud et aride, tout en ayant accès à une source d'eau. Les chercheurs comptent explorer l'intégration d'autres technologies renouvelables à la tour pour améliorer encore plus ses performances. Ceci dit, on est encore assez loin des rendements de certaines installations, même si la multiplication de ces tours pourraient rapidement faire grimper les chiffres.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ce n’est pas un secret, les océans sont capables de stocker énormément de carbone. Ce processus naturel vaut pour l’ensemble des océans de la planète. En retirant du carbone de l’atmosphère et en le stockant dans les profondeurs, ce processus participe à la régulation du climat. Mais d’après une nouvelle étude, la capacité de stockage des océans serait encore plus grande que ce que l’on imaginait ! Ceci dit, pas sûr que cela change grand-chose pour l’avenir de la planète…
Dans son rapport de 2021, le GIEC, Groupe d'experts intergouvernementaux sur l'évolution du climat avait évalué la capacité de stockage des océans du globe à 11 gigatonnes par an. Une nouvelle étude, publiée dans la revue Nature, révèle que ce chiffre aurait été sous-estimé… et d’après l’analyse des auteurs, la capacité de stockage serait 20 % plus élevée, soit 15 gigatonnes de carbone par an. Une révision conséquente qui ne devrait toutefois pas impacter les prévisions climatiques sur le court terme. Car si ce processus de pompe à carbone se joue tous les jours, son impact n'est significatif que sur de longues périodes de temps, de l'ordre de la dizaine de milliers d'années.
Quoiqu’il en soit, c’est une bonne nouvelle qui n’est pas à jeter. Les océans stockent encore plus de carbone qu’on l’imaginait ! En effet, les organismes photosynthétiques présents en surface, comme le phytoplancton, absorbent du CO2 provenant de l'atmosphère. Le carbone est alors converti en tissu organique, permettant à ces organismes de grandir. À leur mort, leur enveloppe organique coule et se dépose dans les profondeurs participant à la sédimentation marine. Le carbone organique qu’ils contiennent est alors stocké dans les sédiments, où une partie va être dégradée par les bactéries et les petits organismes peuplant les fonds océaniques.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Afin d’éviter que 10 millions de tonnes de déchets finissent dans l’océan, dont 80 % proviennent de la terre et 20 % d’activités maritimes, la société Ekkopol a mis au point un « aspirateur » à déchets. Je cite le cofondateur de l’entreprise Éric Dupont, « de la même manière qu'il existe des balayeuses pour les trottoirs, pourquoi n'y aurait-il pas des sortes de balayeuses pour les ports ? » fin de citation. Et c'est en partant de ce constat que la jeune entreprise a inventé le « DPOL », une pompe qui crée un fort courant pour aspirer les déchets flottants et les hydrocarbures afin de les stocker dans un filet. Placé dans les endroits des ports où les déchets s'accumulent sous l'effet des courants et des vents, il peut fonctionner en continu jusqu’à collecter 150 litres de déchets.
Je cite à nouveau, « 80 % des déchets marins proviennent des activités sur terre, donc nous voulons les recueillir avant qu'ils n'arrivent dans l’océan » fin de citation. On parle là de 8 millions de tonnes de déchets rejetés par an quand même, la plupart étant issus des villes et transportés par les réseaux pluviaux et les rivières. Pour la faire courte, c’est l'équivalent d'un camion-poubelle par minute au niveau mondial. En ce qui concerne les hydrocarbures, qui proviennent souvent des yachts et des vidanges d'eau de cale, il s’agit là aussi de 300 000 tonnes par an.
À noter qu’Ekkopol dispose aussi d'un bateau dépollueur, le Waste Cleaner, avec une « bouche » de quatre mètres de large pour absorber tous types de déchets flottants, hydrocarbures, méduses, végétaux, rejets d'égouts. La société propose aussi des sondes pour surveiller la qualité des eaux selon des paramètres physico-chimiques prédéterminés : pH, oxygène dissous, salinité, etc. D’après l’entreprise, l’engin ne consommerait que très peu d’énergie et disposerait de neuf mois d'autonomie pour une mesure toutes les 15 minutes. Avec autant de solution, l’eau des ports pourrait peut-être enfin redevenir propre et sans déchet.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Connaissez-vous Zeekr ? Il s’agit d’une nouvelle marque de voiture électrique haut de gamme lancée en 2021 par le groupe Geely, propriétaire des marques Polestar et Volvo notamment. D’ailleurs, en 2021, Zeekr présentait son premier véhicule, la 001 à l’allure très similaire aux modèles de chez Tesla, mais avec un côté plus orienté crossover. En un peu plus de deux ans, la marque a bien grandi et s’apprête à débarquer en Europe.
À noter que le tout premier exemplaire de Zeekr 001 a été livré aux Pays-Bas, suivi immédiatement de l'ouverture du premier Zeekr Centre dans la ville de Stockholm en Suède. Dommage pour le premier acheteur qui devra donc traverser une partie de l’Europe s’il veut que l’entretien de sa voiture se fasse par le constructeur… Enfin, pas pour longtemps, puisque l’entreprise compte aussi s’installer à Amsterdam, ce qui sera plus pratique. Bref, une stratégie commune à d'autres marques comme Xpeng ou Nio qui ont eux aussi attaqué le marché européen en s’implantant dans les pays nordiques. À noter que Zeekr prévoit de s'étendre jusqu'en Norvège et au Danemark, avant de s'attaquer à l'Allemagne. Mais pour réussir son coup, l’entreprise compte lancer un nouveau modèle : le Zeekr X.
Ainsi, 2024 s’annonce comme étant une année charnière pour Zeekr. Afin d’assurer ses arrières, la marque prévoit de lancer une berline à placer en face de la Tesla Model 3, la Zeekr 007. Pour le moment, la France ne semble pas faire partie de ses priorités, Zeekr souhaitant se concentrer sur les marchés considérés comme plus réceptifs aux véhicules haut-de-gamme. Prochaine étape : faire son entrée sur le marché américain ainsi qu'à la bourse de New York. Bien que très jeune, la marque a passé la barre des 100 000 véhicules vendus, soit un résultat plus qu'acceptable étant donné que ses voitures se vendent entre 40 et 70 000 euros selon le modèle, pour 450 à 650 km d’autonomie.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les grands plans sont de retour chez EDF. C'est en tout cas ce qu'affirme son patron Luc Rémont, avec un objectif clair : accroître significativement les capacités de production du groupe. Plus précisément, il s’agira pour EDF de construire entre « 1 et 2 réacteurs nucléaires par an » sur le continent européen, son marché le plus important. Un chiffre qui doit être atteint dès 2030 et qui va demander un effort extrêmement important pour le groupe français. Car à l'heure actuelle, il serait plutôt sur un rythme de réalisation de un à deux réacteurs de grande taille par décennie.
D'après des propos rapportés par le journal Le Figaro, il devrait s'agir d'une montée en puissance « progressive ». Luc Rémont se veut d'autant plus confiant qu'il rappelle que durant les années 70-80, EDF réalisait quatre réacteurs par an. Alors quel est le véritable objectif derrière tout ça ? Chercher « l'effet de massification pour améliorer la compétitivité » fin de citation. Et au passage changer l’image pas forcément très populaire qui colle à la peau de l’entreprise depuis les années 2000, en se transformant en sauveur de l’énergie, dans un contexte où il en faut toujours plus, sans polluer davantage. Je cite le patron d’EDF, « à partir du moment où on sait qu'on va en faire un certain nombre, on organise la supply chain, la chaîne d’approvisionnement en français… on organise les travaux pour réaliser cette série, et on y arrivera… on montera en cadence, comme dans toute industrie » fin de citation.
L'énergie nucléaire connaît effectivement un retour en grâce depuis la guerre en Ukraine et l'abandon du gaz russe par l'Union Européenne. Elle a ainsi été à la fin du mois de novembre reconnue par le Parlement européen, en parallèle des énergies renouvelables, comme une industrie verte. Ce qui devrait permettre de soutenir son développement pour avancer sur la décarbonation.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le plus grand réacteur nucléaire à fusion du monde vient de prendre vie au Japon ! Dans le détail, ce monstre mesure 15 mètres de haut et de 13 mètres de diamètre, et a été installé dans la ville de Naka, sur la côte Est du pays, au Nord de Tokyo. Le réacteur de type Tokamak produit depuis fin octobre je cite « sa première campagne révisée de plasmas chauds à très haute énergie ». Car c’est en produisant du plasma que le réacteur génère plus d’électricité qu’il n’en consomme, le tout sans rejeter le moindre grâce de CO2. Un succès bien entendu japonais, mais aussi un peu européen !
En réalité, le JT-60 de son nom de code est un réacteur dédié à la recherche. Son processus de fabrication d’énergie un petit peu particulier, puisqu’il n’utilise pas les isotopes les plus propices de l'hydrogène, à savoir : le deutérium et le tritium, mais seulement de l'hydrogène et très peu de deutérium, ce qui permet d'avoir des installations beaucoup moins exposées à de la radioactivité, et donc de pouvoir les modifier plus vite d’après les experts qui en assure la maintenance. Le JT-60 a donc été modifié et amélioré plusieurs fois en presque 40 ans, et en attendant ITER, il est le plus grand réacteur Tokamak au monde.
Sa dernière amélioration a un lien direct avec le réacteur ITER, dont la construction a lieu en France. D'abord, le réacteur est partiellement financé par des organismes européens et implique les travaux de nombreux chercheurs du Vieux Continent. Ensuite, l'essence même de cette modification vise à former des plasmas à haute énergie qui auront la même forme que ceux d'ITER, avec qui il partage ses aimants conducteurs, la façon de refroidir le réacteur, la gestion des flux, le système de contrôle, et même les logiciels de conception et à la gestion de la documentation. De quoi mesurer, préparer et optimiser à plus petite échelle les réactions de fusion qui auront lieu sur ITER d'ici la fin de la décennie. Mais ce petit bijou de technologie a connu de nombreux écueils, notamment en mars 2021 quand lors d'un test avec son puissant champ magnétique, un court-circuit avait provoqué des dégâts, une enquête et 25 mois de travaux. Si la recherche sur la fusion nucléaire avance à grand pas, sa maîtrise est encore loin d’être actée, ce qui pose un vrai souci niveau préservation de l’environnement, étant donné que les années sont désormais comptée pour décarboner nos société, avant d’atteindre un éventuel point de non-retour.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Deepmind, la filiale de Google spécialisée dans l'intelligence artificielle, sait faire beaucoup de choses. Développer des modèles météorologiques plus fiables, ou battre les meilleurs joueurs d'échecs avec un logiciel, et même mettre au monde les matériaux de demain, comme le rapporte le média américain Wired.
Comme vous le savez, les innovations technologiques font souvent l'objet d'intenses débats que ce soit au niveau économique, où certains considèrent que le progrès technologique est le pilier centrale du système économique d’aujourd’hui, ou encore au niveau écologique puisque les nouveautés ont souvent besoin d’énormément de ressources pour naître, avant de s’affiner avec le temps. Si l’on ne sait pas dans quel camp se sont rangés les ingénieurs de Deepmind, ces derniers ont tout de même réussi à prédire les futurs matériaux qui pourraient inonder le marché à l’avenir, des matériaux qui n’existent tout simplement pas encore à ce jour.
C’est donc dans une étude publiée dans la prestigieuse revue Nature que la société a estimé à plus de 2 millions, le nombre de matières inédites qui pourraient être bientôt employées dans la vie quotidienne. Une hypothèse difficilement vérifiable, mais qui s'appuie sur une compilation de données du Materials Project, un laboratoire composé de plusieurs chercheurs du monde entier. Ce labo scientifique implanté au Lawrence Berkeley National Laboratory travaille sur 50 000 matériaux existants. Mais, dans le cadre de la transition énergétique et de l'explosion de la demande mondiale, la découverte de nouveaux matériaux est primordiale, ce qui fait dire à Google Deepmind que 400 000 nouveaux matériaux pourraient voir le jour dans les décennies à venir, mais sous certaines conditions.
Mais avant de crier victoire, le processus pour donner naissance à ces matériaux pourrait s'avérer long et coûteux. Par le passé, la fabrication des batteries lithium-ion a été un vrai parcours du combattant durant 20 ans. Aujourd’hui, on en retrouve l’association lithium-ion dans quasiment tous les objets électroniques. Je cite la directrice du projet, Kristin Persson, "si nous parvenons à réduire ce délai encore, nous pourrions parvenir à une véritable percée". Mais comme on a pu le vérifier par le passé, impossible n’est pas Deepmind, ce qui a de quoi nous rendre optimiste dans ce projet.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
À Tchornobaïvka, dans la banlieue nord de Kherson, se déroule une enquête pas comme les autres : la première plainte pour écocide liée à l'invasion russe. En cause, les conséquences de la destruction par des explosions du barrage de Kakhovka, sur le fleuve Dniepr, le 6 juin… La rupture d'une partie de l'édifice avait provoqué d'importantes inondations et fait des dizaines de morts, et plus de 13 milliards d'euros de dégâts selon l'ONU. Si Moscou et Kiev se sont rejetés la responsabilité de cette catastrophe, il faut noter que le barrage se trouve en zone contrôlée par les Russes. L’armée Ukrainienne avait pointé du doigt selon eux une stratégie militaire de la Russie visant à freiner la contre-offensive en inondant la région.
A la tête d'une équipe composée d'écologistes et supervisée par la police scientifique se trouve le procureur ukrainien Vladyslav Ignatenko. Pour rappel, le chef d'accusation d'écocide est intégré au code pénal ukrainien depuis 2001. Pour enquêter sur les conséquences de la destruction du barrage, Maksym Popov, conseiller spécial pour les crimes environnementaux auprès du procureur général ukrainien, a déployé "172 procureurs et 285 enquêteurs" et a l'intention de poursuivre la Russie "dans les juridictions ukrainiennes et internationales". Cependant, aucune loi internationale ne prévoir le crime d'écocide dans ses textes. Ceci dit, l’article 8 du statut de Rome, qui régit les lois de la Cour pénale internationale, définit des crimes de guerre dommageables à l'environnement, ce qui signifie malheureusement que cette plainte aboutira difficilement, étant donné qu’il faudrait prouver que la Russie voulait intentionnellement détruire l'environnement.
Pour le professeur associé à l'université de Zaporijjia, Vadym Maniouk, il n’y a pas que les inondations dont je viens de vous parler qui sont la preuve d’un écocide. Il y a aussi l’assèchement d’une zone en amont du Dniepr où 4 mètres ont tout simplement disparu. Pour lui, l'écocide est indéniable, je le cite, "des milliards d'organismes vivants ont été soudainement tués en quelques jours" fin de citation, même s’il concède que la vie a repris ces droits sur cette zone avec de nouvelles pousses d’arbres. L’enquête devrait durer encore plusieurs mois, mais au vu du manque de texte sur les écocides dans le droit international, ne devrait malheureusement pas avoir de véritables conséquences, si ce n’est avertir le monde entier de l’état de la nature dans une zone de guerre comme l’Ukraine.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le Parlement européen et les Etats membres de l'UE ont annoncé en ce début du mois de décembre, qu’un accord avait été trouvé pour interdire la destruction des vêtements neufs invendus, et renforcer l'écoconception des biens afin qu'ils soient plus faciles à réparer et à recycler. Cet accord est profondément lié à la nouvelle législation proposée par la Commission européenne en mars 2022, qui fixe de nouvelles exigences dans la conception des produits pour limiter leur impact sur l'environnement.
Parmi les mesures concrètes, la destruction de vêtements et chaussures invendus sera désormais interdite. La mesure prendra effet deux ans après l'entrée en vigueur de la loi, avec un délai de six ans accordé aux entreprises de taille moyenne, tandis que les petites entreprises seront exemptées de cette mesure… Comprenez par-là que les géants du textile devront se mettre au diapason très rapidement, et devront aussi dévoiler chaque année le volume de produits mis à la poublle et expliquer les raisons de cette pratique. La Commission aura le pouvoir d'élargir cette interdiction à d'autres catégories de produits. Concernant l'écoconception, la Commission définira des exigences spécifiques pour certains biens de consommation afin d'encourager l'économie circulaire.
Dans le détail, le texte introduit un "passeport numérique" sous la forme d'un QR code, contenant des informations qui permettront aux consommateurs et aux entreprises de connaître l'incidence de leurs achats sur l'environnement et ainsi d'éclairer leurs choix. Ce QR code apportera aussi des informations sur la traçabilité et les matériaux utilisés qui faciliteront la réparation et le recyclage. De son côté, le patronat européen a salué cet accord tout se montrant inquiet concernant de nouvelles contraintes administratives. Je cite, "le règlement sur l'écoconception a le potentiel de créer un marché solide pour les produits circulaires et d'accélérer la transition pour Markus Beyrer, directeur général de BusinessEurope, mais « les exigences en matière d'information risquent d’être irréalisables et pourraient surcharger les entreprises » fin de citation. Le texte devra encore être formellement approuvé par les eurodéputés et par les États membres dans les semaines à venir.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C’est officiel au niveau européen, les députés du parlement ont voté pour que le nucléaire soit considéré comme une énergie renouvelable, pointant du doigt je cite « son rôle crucial dans la décarbonation de l'Europe ». Si l’objectif pour 2030 fixé par les eurodéputés est de produire 40 % des besoins en énergie chaque année grâce aux énergies renouvelables, cela se fera désormais avec le nucléaire, qui en était exclu jusqu’à présent.
Le Parlement européen vient de voter en faveur de l'inclusion du nucléaire parmi les technologies vertes à soutenir. Ce scrutin, qui intervient dans le cadre de l'« Acte sur l'industrie Zéro-Net », fixe l’objectif de produire 40 % des besoins annuels de l'UE sur le sol européen afin de renforcer la compétitivité du continent face à la Chine et les États-Unis. Si le nucléaire est déjà largement régulé nationalement, cette décision est vue comme un soutien important à l'industrie. Dans le détail, l'« Acte sur l'industrie Zéro-Net », permet aux États membres de choisir les technologies à favoriser parmi une liste élargie.
Les eurodéputés ont innové en ajoutant des critères environnementaux aux appels d'offres publics, qui pourraient avantager les fournisseurs européens. La simplification des procédures et des financements mais aussi l'accélération des octrois de permis pour les implantations industrielles, sont également prévues. Cette législation a d'ailleurs été assez nettement adoptée avec 376 voix pour, 139 contre et 116 abstentions. Reste désormais à discuter de la forme finale de cette loi… une étape qui débutera une fois que le Conseil de l’UE aura pris position dans cette affaire. Pour de nombreux observateurs, la décision de reconnaître le nucléaire comme une technologie verte souligne en tout cas la nécessité pour l'Europe de soutenir d'un point de vue réglementaire ces industries pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Maintenant que le nucléaire est positionné au même niveau que les énergies renouvelables, cette décision ne modifie pas fondamentalement les règles au niveau national, chaque pays restant libre de ses choix en matière d’énergie renouvelable. Il s’agit simplement d’un soutien symbolique à une industrie qui pour beaucoup, joue un rôle essentiel dans la transition énergétique, pas certainement pas une révolution énergétique comme beaucoup l’annonçaient… ou tout du moins, pas pour l’instant.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'aviation civile est aujourd'hui à un carrefour de son existence. Souvent pointée du doigt pour sa pollution, elle se doit de se verdir le plus vite possible. Alors que la recherche d'alternatives écologiques plus durables devient urgente, l'hydrogène émerge comme une possibilité envisageable. Si certains prototypes comme l’avion H2FLY semblent convaincants, peut-on réellement considérer ce carburant comme une solution viable ?
Certains aéroports, comme celui d'Heathrow en Angleterre se retrouvent au cœur de cette réflexion. Pour Matt Prescott, le chef de la stratégie carbone au sein du gigantesque, je cite, « la quantité de carburant qui passe par Heathrow est énorme. C'est environ la moitié des besoins en kérosène du Royaume-Uni ». Dans le pays, le « Jet Zero Plan » a pour ambition d'atteindre le zéro émission d'ici 2040 pour l'aviation civile. Aux États-Unis, même objectif, mais pour l'année 2050. De même pour l'Union européenne avec le plan « Destination 2050 ». C'est pourquoi aujourd'hui l'industrie aérienne planche sur l'exploration de diverses alternatives de carburants d'aviations durables, les SAF (Sustainable Aviation Fuel), des carburants qui ne proviennent pas d'énergie fossile, dont l’hydrogène.
Contrairement au kérosène, l'hydrogène ne produit pas de CO2 lorsqu'il est utilisé comme carburant. En revanche, c’est lors de sa production qu’il faut être vigilant ! En effet, l’hydrogène vert est produit à partir d’électricité issue des énergies renouvelables. Or, l’hydrogène gris utilise de l’électricité issue de combustibles fossiles, ce qui est en réalité une fausse bonne idée, doublée d’une part d’hypocrisie. Quoiqu’il en soit, les défis techniques pour faire passer l’hydrogène à l’état liquide sont considérables. Il faut en effet le refroidir à -253°C. L'entreprise de renom Air Liquide (qui a travaillé sur les fusées Ariane de l'ESA) collabore actuellement avec Group ADP et Airbus pour que la technologie soit adaptée à l'aviation. Même si l'exemple du H2Fly est encourageant, ce n'est pour l’instant qu'un prototype. Car installer des infrastructures de stockage et de distribution d'hydrogène dans les grands aéroports, ce n’est pas la même histoire, étant donné que le coût global est estimé à un milliard de dollars par aéroport.
Si le défi semble difficilement surmontable en l’état, des start-up travaillent déjà sur l’élaboration de nouvelles alternatives plus économiques. C'est le cas d'Universal Hydrogen par exemple, avec des modules de stockage d'hydrogène liquide transportables par camion, et que l'on peut directement intégrer aux avions.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En septembre 2022, la Commission européenne avait présenté un texte visant à interdire l'entrée sur le territoire de l'Union des produits issus du travail forcé. Une mesure qui, dans le principe, fait évidemment l'unanimité, mais qui pourtant est bloquée par certains acteurs économiques. C'est le cas du monde de l'énergie solaire, qui tente de proposer à la place des mesures moins fermes contre ledit travail forcé.
D’après le Global Slavery Index, la production de panneaux photovoltaïques serait le quatrième type de produits le plus touché par le travail forcé cette année dans les importations des pays du G20. Une situation causée notamment par la domination de la Chine dans le secteur, où l’on trouve un tiers des matériaux de base servant à leur fabrication comme le polysilicium, provenant du Xinjiang, là où la minorité ouïgoure serait astreinte à du travail forcé.
Le lobby du solaire, représenté par l'association SolarPower Europe, regroupe quasiment 600 sociétés du secteur, et critique cette initiative de l’Union Européenne. Plus précisément, elle s'en est prise à l’ajout du Parlement européen, qui inverse la charge de la preuve dans les situations les plus dangereuses. Concrètement, dans ces cas particuliers, ce serait aux entreprises de montrer qu'elles n'intègrent pas dans leurs chaînes d'approvisionnement des produits issus du travail forcé.
Je cite l’association, « on ne sait pas clairement comment les entreprises peuvent légalement démontrer que leur produit est conforme […] Nous craignons que cela ralentisse injustement le déploiement de l'énergie solaire » fin de citation. À la place, SolarPower Europe plaide plutôt pour des mesures déjà présentes dans son programme Solar Stewardship Initiative, qui consiste en la mise en place d'efforts « ciblés » de la part des entreprises du secteur. Ces entreprises souhaitent davantage être plutôt l'objet d'une « vérification par un tiers indépendant. » Problème, pour le cas de régions comme le Xinjiang, les autorités ne laissent pas entrer d'observateurs extérieurs. Ce genre de procédure est donc impossible à déployer. Reste maintenant à savoir si l'activisme du lobby du solaire aura des effets sur la législation, à l'heure où le photovoltaïque fait l'objet de grands projets.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans une étude publiée dans la revue Science Advance, des scientifiques de Lithium Americas Corporation, de GNS Science et de l'université d'État de l’Oregon affirment avoir découvert le plus grand gisement de lithium au monde à l'intérieur d'un très vieux volcan éteint aux États-Unis. Ce dernier aurait explosé il y a environ 16 millions d'années, formant une importante quantité de ce métal rare à l'intérieur de sa roche volcanique.
Selon l’équipe de volcanologues et de géologues, ce supervolcan nommé Caldeira de McDermitt, situé à la frontière du Nevada et de l'Oregon, contiendrait plus de 100 millions de tonnes de lithium. De quoi répondre à la demande mondiale de batteries pendant des décennies, mais aussi perturber la dynamique des prix et de l'offre de lithium à l'échelle planétaire. Les batteries lithium-ion sont connues aujourd’hui pour alimenter un très grand nombre d’appareils, des smartphones aux véhicules électriques. Mais les grandes quantités de lithium nécessaires à leur production ont entraîné une réelle "ruée vers le lithium", selon les chercheurs.
Les prévisions actuelles indiquent qu’il faudra environ 1 million de tonnes de lithium pour répondre à la demande mondiale d'ici 2040, soit huit fois plus que la production mondiale totale de l'année passée. D’après les calculs des experts, le Caldeira de McDermitt pourrait contenir jusqu'à 120 millions de tonnes de lithium, ce qui la rendrait douze fois plus importante que la quantité de lithium contenue dans les salines de Bolivie, qui étaient auparavant considérées comme le plus grand gisement de lithium sur Terre. Je cite l’étude, les ressources de lithium sédimentaires volcaniques sont susceptibles de répondre à cette exigence, car il s'agit généralement de gisements peu profonds, à fort tonnage et à faible rapport déchets/masse de minerai » fin de citation. Ainsi, l'exploitation minière de ce supervolcan pourrait, selon eux, commencer dès 2026.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans un article publié mi-novembre dans la revue Interesting Engineering, on apprend qu’une startup suisse du nom de Qaptis a mis au point une solution innovante pour réduire l’empreinte carbone des camions transportant des marchandises. Pour ce faire, la société a créé un système de décarbonation capable de capter le CO2 émis par un pot d’échappement, puis de le stocker sous forme liquide.
Cette initiative est née d’un constat. Les camions qui transportent des marchandises à travers la Suisse rejettent chaque année plus d’un million de tonnes de dioxyde de carbone, d’après les données de l’Office fédéral de la statistique. Concrètement, la startup s’est intéressée à une technologie qui a vu le jour au sein de l’École polytechnique fédérale de Lausanne. Le but est d’avoir recours à une quantité minimale d’énergie externe pour convertir le CO2. Initialement présent sous forme de gaz, celui-ci va devenir liquide. L’objectif final est de créer une boucle je cite « de rétroaction positive ». Dans le détail, le CO2 présent dans le tuyau d’échappement est collecté, puis refroidi. Par la suite, le dioxyde de carbone est isolé des autres gaz (tels que l’oxygène et l’azote), puis, le mélange transite sur une "poudre spéciale" qui fait office d’absorbant. Une fois saturée en CO2, la poudre est chauffée au moyen de la chaleur perdue du moteur. Le dioxyde de carbone, alors libéré, est comprimé par des compresseurs, qui lui donnent ensuite sa forme liquide.
Au-delà de son action sur les émissions de CO2, le système développé par Qaptis pourrait être associé à une source de revenus pour les propriétaires de camions. En effet, le dioxyde de carbone capté pourrait être utilisé dans la fabrication de matériaux de construction et de carburants synthétiques, d’énergie, d’engrais et d’aliments. La société aurait même conclu un partenariat avec un transporteur local, et le premier véhicule d’essai pourrait être exploité d’ici la fin 2024. Pour l’heure, bien que des demandes lui soient parvenues d’Asie, la startup souhaite se concentrer sur les marchés suisse, autrichien et allemand.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En Australie, la compagnie d'électricité Snowy Hydro termine fin novembre sa traditionnelle campagne d'ensemencement dans les Snowy Mountains, la chaîne de montagne la plus haute du pays. Son objectif : augmenter les chutes de neige grâce à des générateurs de particules d'iodure d'argent. Snowy Hydro compte ainsi alimenter des réserves d'eau pour produire davantage d'hydroélectricité.
Que ce soit pour l'agriculture, la consommation humaine ou l'électricité, les besoins en eau sont particulièrement aggravés par le réchauffement climatique. D’après l'ONU, 2,3 milliards de personnes vivent déjà dans des États où le manque d'eau pose problème. Dans ces conditions, nombre de pays tentent de contrôler la météo comme l'Inde, la Thaïlande, les États-Unis, mais aussi la Chine. En 2020, une document publié par Pékin, la Chine disposera d'un système de modification de la météo d'ici 2025, tout comme les Émirats arabes unis qui s’affairent également dans ce domaine.
Depuis le début du 20e siècle, les techniques pour faire tomber la pluie ont un peu évolué, et ne cessent de s’améliorer grâce à de multiples recherches. Les techniques les plus courantes consistent globalement à disperser des particules d’iodure d'argent ou de sel hygroscopique dans les nuages, soit par avion, soit par des générateurs ou des fusées depuis le sol. Les mini-particules introduites dans le nuage vont alors en modifier la structure et potentiellement, créer des précipiter. C’est ce qu’on appelle l’ensemencement, ce que fait l’Australie. Sauf que cette technique présente un certain nombre de problèmes. Il est en effet difficile d'évaluer son efficacité réelle.
En France, l'association nationale d'étude et de lutte contre les fléaux atmosphériques (Anelfa), créée dans les années 50, pratique cette technique pour tenter de diminuer la grêle qui endommage les cultures agricoles. Je cite la directrice de l’Anelfa, « l'efficacité reste difficile à évaluer car il y a une grande variabilité de ce phénomène naturel […] Mais nos relevés montrent une corrélation entre les zones qui ont reçu de l'iodure d'argent et celles qui ont reçu le moins de grêle » fin de citation. En Australie, Snowy Hydro parle de 14% de neige en plus dans les Snowy Mountains lors des campagnes d'ensemencement. Les techniques présentées comme pouvant forcer un nuage à précipiter alors qu'il aurait normalement pris plusieurs heures pour le faire vont devenir l’objet de plus en plus de conflit dans le monde d’après l’Anelfa… et cela aurait déjà commencé puisqu’en 2018, un haut cadre iranien aurait accusé Israël d'avoir volé ses nuages iraniens. Hormis la notion de propriété des nuages, qui par définition est un bien commun, la guerre de l’eau est annoncée depuis des décennies, et cela passera sans doute par le contrôle des nuages.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Initialement une tradition américaine le lendemain de Thanksgiving, le quatrième vendredi du mois de novembre est aujourd’hui, plus qu’un jour, une période de solde intensive dans le monde entier, avec des promotions de -60 %, -70 %, -80 %.... Arrivé en France il y a une dizaine d'années, cet événement a dès le départ attiré des critiques de la part des défenseurs de l'environnement... Car comme ont pu l’observer certaines associations, peu de temps après ce Black Friday, les poubelles sont anormalement pleines, générant un surplus de déchets.
Si certaines marques ont choisi de boycotter le Black Friday, d'autres ont préféré "retourner" l'événement pour faire de cette date la promotion des modes de consommation alternatifs. Ainsi, la fédération Envie s'est associée à des acteurs associatifs tels qu'Altermundi, Emmaüs ou encore le Réseau national des ressourceries pour créer le "Green Friday". Je cite Guillaume Balas, Délégué général du réseau Envie, « à la place de ce qui aurait pu être une promotion, le client, lui, paye le même prix que d'habitude. Sauf que pour nous, les ventes du jour servent à financer des associations de la transition écologique » fin de citation.
Il ne faut donc pas être étonné si en "vitrine" du Green Friday, on retrouve essentiellement des produits reconditionnés… à ne pas confondre avec l’occasion. D’après Guillaume Balas, que je cite « l'occasion, c'est un produit qui a déjà été utilisé, mais dont on ne sait pas s'il a été remis à neuf ou non, ni même s'il a été ne serait-ce que nettoyé… en revanche, le reconditionné passe par un processus d'analyse de l'objet qui consiste à vérifier s'il y a des pannes qui nécessiteraient réparation, s'il faut changer des composants de cet objet pour qu'il puisse fonctionner et pour allonger sa durée de vie » fin de citation. Ce processus de reconditionnement est d’ailleurs assorti d’une garantie pour le client. Par exemple, chez Envie, la garantie est de 2 ans.
Si 4 Français sur 10 sont sensibles aux promotions du Black Friday, un sur trois se reconnaît déjà davantage dans le Green Friday, selon un sondage OpinionWay pour le réseau Envie. Reste encore à le faire connaître, je cite Guillaume Balas « quand vous avez des multinationales qui font le Black Friday, il est certain qu'elles ont un capital à investir dans la communication que nous n'avons pas. Malgré tout, il me semble que l'on se débrouille pas mal ! » fin de citation.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le bois est un matériau dont le succès ne se dément pas. On le voit revenir en force autour de nous sans surprise, mais ce qui l’est davantage, c’est qu’il pourrait être envoyé dans l’espace à l’avenir ! Après toute une série de tests à bord de la Station spatiale internationale cette année, la Nasa et l'Agence spatiale japonaise (Jaxa) travailleraient sur le premier satellite en bois au monde, avec un lancement prévu courant de 2024 d’après les chercheurs de l'université de Kyoto.
Concrètement, trois essences de bois ont en effet été envoyées à bord de l'ISS, et n’auraient montré aucune déformation après avoir été exposées au vide spatial. Les résultats de l’expérience auraient également confirmé l’absence de changement de masse pour chaque spécimen de bois d’après les chercheurs. Et le satellite qui découlera de cette expérience, portera le nom de LignoSat. Il sera construit avec du magnolia et ne sera pas plus grand qu'une tasse à café. Pourquoi le magnolia, et bien parce que ce type serait beaucoup plus maniable, stable et résistant que les autres. Pour développer ce satellite écolo en quelque sorte, les ingénieurs de l'université de Kyoto peuvent compter sur l’expertise de charpentiers et de menuisiers travaillant habituellement sur la restauration de vieux temples shintoïstes ou sur la réparation d'anciens costumes de samouraï.
Et en effet, l’enjeu écologique en ce qui concerne les satellites est important. En juin 2022, le nombre d’objets de plus de 10 cm en orbite autour de la Terre était estimé à environ 36 500 par la revue Nature. Et selon le dernier décompte de l'association UCS (Union of Concerned Scientists), plus de 6 700 satellites fonctionnels seraient actuellement en orbite autour de la planète, dont une immense majorité aurait été fabriqué avec des matériaux non biodégradables. A contrario, le bois ne brûle pas et ne pourrit pas dans le vide spatial, mais il peut facilement brûler lors de son retour dans l'atmosphère terrestre. Au final, LignoSat constitue un premier pas vers une conquête spatiale plus responsable.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le secteur de l’aviation est très souvent l'un des premiers à être pointé du doigt quand il faut trouver un responsable pour la pollution de l’air. Et malgré la croissance rapide de ce secteur, son accès reste limité à une petite partie de la population mondiale. Face à cet enjeu, Greenpeace France a chargé le cabinet BL évolution d'évaluer la fréquence à laquelle chaque individu peut prendre des vols long-courriers d'ici 2050 sans pour autant détruire la planète. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que certains vont devoir drastiquement baisser le nombre de leurs voyages s’ils souhaitent contribuer à la limitation du réchauffement climatique de 1,5°C.
Dans le détail, un Français embarque aujourd’hui pour un vol long-courrier aller-retour tous les cinq ans en moyenne. Selon Greenpeace, c'est beaucoup trop, d'autant plus que la part des émissions des long-courriers pèserait pour 61 % des émissions totales du secteur, et qu'elle serait « amenée à augmenter dans les années à venir » d’après l'ONG. Pour rappel, est considéré comme un vol dit « long-courrier », un voyage en avion dont la durée est supérieure à 4h30. Généralement, cela concerne les trajets qui nous font voyager en dehors de l'Europe. Et d’après Greenpeace France, le nombre total de vols par personne entre le 1er janvier 2023 et le 1er janvier 2050 pour respecter l’accord de Paris sur le climat, devrait se limiter à 4.
Si l'on prend en compte le scénario permettant de limiter l'augmentation des températures à 1,5°C maximum, un Français devrait se limiter à 4 vols long-courriers jusqu'en 2050, soit deux allers-retours long-courriers. Dans le cas d’un scénario plus pessimiste, c’est-à-dire pour limiter le réchauffement en dessous des 2°C, ce chiffre grimpe à 5 aller-retours. Pour obtenir ces résultats, Greenpeace s’est basé sur ce qu’elle une « convergence progressive de l'option inégalitaire vers l'option égalitaire », autrement dit le nombre de vols par Français dans leur ensemble. Si chaque être humain vivant sur Terre avait la possibilité de prendre l'avion, on tomberait à moins d'un vol aller-retour long-courrier d'ici 2050 pour le scénario limitant la hausse à 1,5°C. Greenpeace a aussi pris en compte les réflexions de l'Agence de la Transition écologique, l'ADEME, qui n'oublie pas le scénario de rupture technologique, qui pourrait offrir un gain d'efficacité énergétique que l'ONG estime pour sa part à environ 3 % par an. Les progrès techniques, le remplacement des carburants et le renouvellement de flottes pourraient ainsi limiter la hausse des émissions du secteur aéronautique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Saviez-vous que la plus grande ferme de panneaux solaires du monde se trouve aux Émirats arabes unis ? Plus précisément, il s’agit de la ferme solaire d’Al Dhafra, composée de 4 millions de panneaux solaires, et capable d’alimenter 160 000 habitations en électricité décarbonée. À quelques jours de l’ouverture de la COP 28 qui se tient à Dubaï, cette annonce est le signe d’une grande avancée dans le domaine des énergies renouvelables, mais qui pour certains n’a pas vraiment de sens.
Concrètement, cette ferme est située dans le désert à 35 km de la capitale d'Abu Dhabi. La centrale Al Dhafra a une capacité de 2 gigawatts et peut alimenter 160 000 foyers. Ses 4 millions de panneaux solaires mobiles double face s’étendent sur une surface totale de 20 kilomètres carrés. Pour l’historique, cette infrastructure est le fruit d’une collaboration internationale dans laquelle sont impliqués EDF Renouvelables et le Chinois Jinko Power Technologie. Selon les opérateurs TAQA et Masdar, qui détiennent 60 % du projet, la ferme solaire d’Al Dhafra éliminera plus de 2,4 millions de tonnes d'émissions de carbone par an.
En somme, cette immense ferme solaire agit comme un déclencheur pour les Émirats arabes unis qui comptent tripler leur capacité de production d'énergies renouvelables pour atteindre 14 GW d'ici 2030 et visent la neutralité carbone pour 2050. Mais dans le même temps, le pays qui est l'un des principaux exportateurs de pétrole compte augmenter sa production de trois à cinq millions de barils de brut par jour d’ici 2027. Un paradoxe qui alimente la polémique autour de la tenue de la COP 28 à Dubaï. En effet, la conférence internationale de l’ONU sur le climat qui réunit 70 000 participants sera présidée par le ministre de l’Industrie Sultan Ahmed al-Jaber qui se trouve être le directeur général de Masdar, mais aussi d’Adnoc, la plus grande compagnie pétrolière des Émirats arabes unis. Un choix qui a suscité une vague de protestations parmi les défenseurs de la cause environnementale et de responsables politiques. Plusieurs objectifs ont été fixés pour cette COP 28, notamment d’accélérer la transition vers les énergies renouvelables et de garantir le financement des pays pauvres les plus touchés par le dérèglement climatique par les pays riches les plus pollueurs.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le Parlement européen et les États membres de l'Union européenne (UE) sont parvenus début novembre à un accord sur un projet clé pour la restauration de la nature et la biodiversité. Le texte imposera aux pays membres de mettre en œuvre des mesures pour restaurer la nature sur au moins 20% des terres et des espaces marins de l'Union d'ici 2030, selon un communiqué du Conseil européen.
Concrètement, la législation imposera aux Vingt-Sept de restaurer d'ici 2030 au moins 30% des habitats abîmés, puis 60% d'ici 2040 et 90% d'ici 2050. Selon Bruxelles, 80% des habitats naturels dans l'UE sont dans un état de conservation "mauvais ou médiocre" comme les dunes et les prairies particulièrement, et jusqu'à 70% des sols sont en mauvaise santé. Tout cela à cause de la pollution, de l’urbanisation, et de l’exploitation intensive de la nature. Pour parvenir à ces niveaux de restauration, le texte se base sur de nombreux indices comme celui des papillons dans les prairies, le stock de carbone organique dans les sols minéraux des terres cultivées ou encore le nombre d'oiseaux forestiers. Le Parlement européen a également convenu que les États membres devraient veiller à ce qu'il n'y ait pas de perte nette d'espaces verts dans les villes, entre l'entrée en vigueur du règlement et la fin de l'année 2030.
Il aura quand même fallu plus de 10 heures de négociations pour arriver à cet accord. La plus importante formation au Parlement européen, le Parti populaire européen ancré à droite, avait tenté de le faire abandonner plus tôt cette année, alors que la Commission européenne avait proposé le texte en 2022. Avec leurs alliés, ils exigeaient le retrait pur et simple de ce texte, dont ils affirmaient qu’il mettrait en danger la sécurité alimentaire de l'Union européenne (UE) et compromettrait le développement des énergies renouvelables.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L’une des questions majeures de ce siècle sera l’accès à l’eau potable, ce qui est quand même une belle ironie quand on sait que la majorité de la planète est composée d’eau. D’après l'OMS, 2,2 milliards de personnes n'y ont pas accès sur Terre. Un constat qui ira forcément en s'aggravant avec le changement climatique, la croissance démographique, la dégradation des écosystèmes, la pollution de l'eau et la surconsommation de la ressource. Ceci dit, l’une des solutions les plus efficaces semble être la désalinisation de l'eau de mer, d’autant plus si cette technique est couplée aux énergies renouvelables. C’est justement ce qu’étudie Oneka Technologies, en projetant d’utiliser le mouvement des vagues pour produire de l'eau douce. Actuellement, plus de 300 millions de personnes dépendent de l'eau dessalée pour survivre.
D’après la directrice de l'innovation chez Oneka Technologies, que je cite « les installations conventionnelles servant à désaliniser l'eau de mer sont alimentées par des combustibles fossiles, mais nous sommes arrivés à un point charnière. Il faut nous éloigner de la désalinisation traditionnelle et des énergies fossiles » fin de citation. Oneka fabrique donc des unités de désalinisation flottantes que seules les vagues alimentent. Ce principe des bouées de désalinisation d'Oneka est simple, mais redoutablement bien pensé, car en flottant en surface, elles convertissent l'énergie des vagues pour activer un système de membranes, qui filtrent l'eau de mer. Tout cela, sans la moindre consommation d'électricité. Un système 100 % mécanique, qui peut même fonctionner par faible houle, avec de petites. Concrètement, trois tailles de bouées existent, la plus grande mesurant huit mètres de large sur cinq de long et peut fournir jusqu'à 49 000 litres d'eau potable par jour.
Ceci dit, le gros problème de la désalinisation, c’est le rejet de saumure dans la nature, les déchets de cette désalinisation, qui vient fortement perturber les écosystèmes. Un souci dont a parfaitement connaissance Oreka, qui a conçu cette solution en connaissance de cause. Concrètement, la saumure produite lors du processus est mélangée de nouveau avec les trois quarts de l'eau qui n'ont pas été traités par la membrane. Ce mélange est ensuite rejeté à la mer, mais est à peine 25 % plus salée que l'eau de mer naturelle d’après Oreka. De ce fait, l'impact environnemental du dispositif serait considérablement réduit. Reste à savoir si Oreka pourra développer son dispositif à l’avenir pour fournir davantage d’eau douce au plus grand nombre.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Une étude publiée ce début novembre par le très sérieux cabinet britannique IDTechEx s’intéresse de près à l'électrification des véhicules terrestres, maritimes et aériens. Et les premiers enseignement que l’on peut en tirer, c’est que le marché de l’électrique, d’ici 20 ans (soit en 2044), devrait dépasser la barre des 1 000 milliards d'euros, sans compter les voitures électriques… ce qui devrait également faire bondir le coût de l’électricité.
Pour tout comprendre, un petit état des lieux de chaque mode de transport s’impose. Pour commencer, les camions, autobus et camionnettes jouent un rôle essentiel dans la réduction des émissions mondiales. Si les bus électriques ont connu une croissance précoce en Chine, le marché mondial devrait atteindre un nouveau sommet après 2040, stimulé par une adoption accrue en Europe. Les géants de l'automobile tels que Tesla, Daimler, Volkswagen et Volvo investissent massivement dans les camions électriques à batterie, tandis que Toyota et Hyundai se tournent vers les camions à pile à combustible. Malgré les défis liés à l'hydrogène, ces camions à pile restent une option intéressante pour le transport longue distance. Enfin, les ventes de camions électriques ont carrément doublé entre 2021 et 2022, ce qui signifie que tous les feux sont au vert dans ce domaine.
La navigation électrique, elle, a vu son marcher tripler depuis la pandémie, alimentée par l'intérêt croissant pour la navigation de plaisance, malgré le coût élevé des batteries. Pour les navires commerciaux électriques et hybrides de plus grande taille, l'industrie se porte également très bien, le ferry étant le navires électriques les plus courants, puisqu'il est bien plus facile à recharger. Dans le secteur aérien, les taxis volants électriques représenteraient le futur du transport d’après le rapport. Ceci dit, les défis posés sont nombreux, tant au niveau technologique que financier dans ce domaine, ce qui ralenti la commercialisation de ces taxis aériens. Évidemment, il y a d’autres moyens de transports, hors voitures électriques, que l’on pourrait citer, mais rien qu’avec ceux-là, vous avez une photo assez précise de la situation.
On le voit, l'électrification progresse à des rythmes différents, mais sa croissance est constante dans chaque secteur. En combinant les marchés des deux-roues, des fourgonnettes, des camions, de la marine, de la construction, des bus et des taxis aériens, le rapport d'IDTechEx prévoit un marché mondial des véhicules électriques dépassant les 1 000 milliards d'euros 2044. Mais malheureusement, le prix de l’électricité devrait continuer à augmenter lui aussi. En 2024, les tarifs augmenteront de 10 %, et d’ici 2030, le prix du kWh devrait prendre +50%. Une tendance confirmée par l’Union française de l’électricité ainsi que le Commissariat général au développement durable du ministère de l'Environnement. Passer au tout électrique a un coût certain, mais cela vaut sans doute le coup pour notre santé, ainsi que celle de l’environnement.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le secteur de l’hydrogène vert est en plein essor à travers le monde. Si la plus grande usine d'Amérique du Nord d'hydrogène vert vient d'ouvrir ses portes aux États-Unis, la capitale allemande Berlin a elle aussi inauguré un outil d’exception pour le continent européen. Pour l’occasion, le chancelier Olaf Scholtz a fait le déplacement dans cette gigafactory détenue à 75% par Siemens et à 25% par Air Liquide.
Concrètement, cette usine produira des électrolyseurs utilisant la technologie de membrane échangeuse de protons. Une technique signée Siemens, et qui permet grâce à l'utilisation d'un courant électrique, de séparer la molécule d'eau entre ses atomes d'oxygène et ses atomes d'hydrogène, qui peut ensuite être récupéré et traité par les solutions d'Air Liquide, afin de servir de source d'énergie. Au total, 30 millions d'euros, dont 15 millions fournis par des subventions du gouvernement allemand, ont été nécessaires pour créer cet établissement, qualifié par Olaf Scholtz de « conte de fées industriel. »
La production d'électrolyseurs pour la première année devant représenter une capacité totale de 1 GW. C’est certes assez modestes, mais Siemens et Air Liquide veulent rapidement accroître leur capacité de production, pour atteindre les 3 GW à l'horizon 2025, puis plus de 20 GW en 2030, ce qui représente quand même deux fois plus que l’objectif allemand, et la moitié des objectifs européens d’ici la fin de la décennie. Pour François Jackow, directeur général d’Air Liquide que je cite, « la production en série d'électrolyseurs à une échelle industrielle est la clef pour faire de l'hydrogène renouvelable compétitif une réalité » fin de citation. Et les perspectives sont belles pour les partenaires, qui seront les deux seuls clients de la gigafactory. Ils auraient ainsi déjà réussi à s'imposer de l'autre côté de l'Atlantique, où l'Inflation Reduction Act fait la part belle aux énergies renouvelables, avec des contrats représentant plus de 1 GW déjà sur la table.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Qui a dit que l’eau de mer, ce n’était que de l’eau pure et du sel ? En réalité, sa composition est bien plus complexe que cela. Selon de nombreux biologistes marins, il s'agirait d’une véritable "soupe" de molécules dissoutes, émises par les êtres vivants, visibles ou microscopiques. Il s’agit à la fois de déchets rejetés par les organismes ou encore de messages chimiques d’une espèce destinés à ses congénères pour ne citer que ça, mais en tout cas, certaines substances ont un potentiel majeur pour le développement de nouveaux médicaments ou de procédés industriels révolutionnaires. Reste à savoir comment les détecter…
À cette question, une équipe de chercheurs a répondu « I smell », je sens en français. Il s’agit du dispositif présenté dans la revue ACS Central Science début novembre, ou de son nom complet : In Situ Marine moleculE Logger. Concrètement, l’appareil est étanche, tenu en mains par un plongeur et pompe l'eau de mer à travers des disques semblables à des cotons démaquillants qui "adsorbent", ou plutôt piègent en surface les molécules, analysées ensuite en laboratoire. Les chercheurs ne l’ont pas testé en pleine mer mais dans des grottes sous-marines de la mer Méditerranée, profondes d'une vingtaine de mètres et peuplées notamment par des éponges. Et d'après leurs résultats, I-SMEL a capté des "structures moléculaires inconnues". Les plus perspicaces se demanderont sans doute pourquoi ne pas avoir prélevé directement des échantillons d'éponges et d'autres animaux marins qui se trouvaient dans les grottes sous-marines ? Et bien parce que les chercheurs ont souhaité développer un outil "non-invasif", qui n'abîme pas les écosystèmes fragiles. Autre raison un peu plus surprenante : les substances sont parfois plus concentrées dans l'eau que dans l'organisme qui les a produites ! Ainsi, l'aéroplysinine-1 – connue pour ses puissants effets antibiotiques – était environ 20 fois plus abondante dans l'eau de mer que dans un échantillon de l’éponge qui la synthétise d’après les chercheurs.
Ces derniers soulignent également le fait que I-SMEL représente selon eux non seulement un moyen non-invasif de détecter de nouvelles molécules afin de découvrir de futurs médicaments, mais aussi d'obtenir des informations sur la santé d'un écosystème. Prochaine étape : adapter le dispositif pour qu'il puisse fonctionner de façon autonome, qu’il soit pilotable à distance et puisse fonctionner sur de longs trajets.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Selon les estimations du GIEC, le pic de consommation du pétrole sera atteint en 2028. Cette ressource, on le sait tous, n’est pas inépuisable. Ainsi, les géants pétroliers cherche des alternatives, et auraient jeté leur dévolu sur l’hydrogène, soit l’élément chimique le plus abondant de l’univers d’après les scientifiques.
Le potentiel de l'hydrogène géologique, donc sous terre, réside principalement dans le fait qu'il soit présent en quantités très importantes. On le présente souvent comme une source d'énergie « inépuisable » contrairement au pétrole, ce qui est vrai si son extraction se fait de manière durable et écologique et si les processus géologiques qui le produisent se maintiennent en continu. Pour Doug Wicks de l’Advanced Research Projects Agency-Energy, une agence publique chargée de soutenir la recherche dans le domaine des énergies renouvelables aux USA, ce serait ainsi 150 trillions de tonne d'hydrogène qui seraient potentiellement exploitables sur notre planète, sachant qu'un seul milliard pourrait alimenter l'ensemble des États-Unis pendant une année.
En clair, imaginez le potentiel que représente une usine souterraine, alimentée par la nature elle-même et capable de fournir un approvisionnement renouvelable d'énergie propre. Cet or blanc, tel qu'on le surnomme désormais, est particulièrement présent dans certaines zones, comme les rifts tectoniques, aux États-Unis, en Europe et en Australie. Les enjeux énergétiques qui se cachent derrière l'hydrogène géologique sont colossaux. D’après les experts, une exploitation efficace de cet élément pourrait satisfaire je cite « toute la demande mondiale, qui est d'environ 500 millions de tonnes par an, sur des centaines d'années » fin de citation. Reste désormais à savoir si l’hydrogène représente l’avenir de l’énergie et si les politiques décideront de foncer sur cette voie ou non.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C’est un défi, voire un fantasme assez fou pour l’instant, mais que le Portugal est parvenu à réaliser le weekend dernier : produire toute l'électricité dont le pays a besoin et se passer des combustibles fossiles ou du nucléaire. Selon PV Magazine, entre le vendredi 27 octobre au soir et le lundi 30 octobre au matin, le Portugal a produit au total 172,5 GWh d'électricité à partir d'énergies renouvelables. Un chiffre impressionnant, surtout si on le compare à la quantité d’électricité consommée sur la même période par les citoyens du pays, à savoir 131,1 GWh… On peut donc constater qu’en 48h, le pays a produit quasiment 40 GWh décarbonée en excès et n’a donc pas rejeté le moins gramme de CO2 pour assurer ses besoins en électricité.
Ces chiffres à peine croyables ont été possibles grâce à des conditions météorologiques optimales. Le vent a en effet assez soufflé pour permettre aux parcs éoliens de produire 97,6 GWh, alors que les centrales hydroélectriques du pays ont produit 68,3 GWh. Les 6,6 GWh restants sont eux dues aux installations photovoltaïques. La réussite est telle que le Portugal a non seulement pu se contenter uniquement des énergies renouvelables pour assurer sa consommation, mais le pays a aussi pu exporter son surplus chez son voisin espagnol. De quoi pousser cette nation d'une dizaine de millions d'habitants à continuer ses investissements dans le secteur, dont elle est à l'heure actuelle un des leaders européens, et peut-être même au monde si cela continue… car les projections de l'Agence internationale de l'énergie (AIEA) annoncent que les énergies renouvelables devraient être la première source d'électricité à l'horizon 2025. Reste à savoir dans le détail quelles seront les productions de chaque pays dans un peu plus d’un an… En tout cas à cette heure, le Portugal dispose d’une capacité de plus de 16 300 MW, dont plus de 7 500 MW d’énergie hydroélectrique, environ 5 500 MW d’énergie éolienne et plus de 2 500 MW d’énergie photovoltaïque d’après les données de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA).
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Bonjour à toutes et à tous… Elon Musk était début novembre en visite dans son usine de Gruenheide, dans la banlieue de Berlin, et a profité de son passage en Allemagne pour rencontrer le personnel de cette structure et leur annoncer une grande nouvelle. D’après l’agence de presse Reuters, le milliardaire a expliqué aux employés du site qu'un nouveau modèle de Tesla allait voir le jour sur leurs lignes de production, et qu'il coûterait « seulement » 25 000 euros. À ce prix, il s’agit simplement d’une révolution dans le business model du constructeur. Car jusqu’à aujourd’hui, la voiture la moins chère de la marque est la Tesla Model 3 Propulsion, affichée à 42 990 euros, hors bonus écologique.
Si cette nouvelle a de quoi ravir les amateurs de voiture électrique et poussera peut-être les hésitant à franchir le pas pour abandonner les véhicules diesel ou essence, la source de Reuters n’a pas précisé quand cette nouvelle Tesla arrivera sur le marché. L'idée de construire un véhicule à ce prix n'est pas nouvelle du côté de chez Tesla. On se souvient que des croquis de prototypes avaient fuités sur internet il y a quelque temps, et même Elon Musk n’a pas manqué d’entretenir cette rumeur à plusieurs reprises sur les réseaux sociaux et dans les médias. D’ailleurs, produire une voiture à moins de 30 000€, plus précisément 25 000 dans le cas de Tesla, est carrément une nécessité pour le groupe, qui souhaite augmenter sa production de façon significative pour atteindre les 20 millions de voitures fabriquées chaque année d’ici la fin de la décennie.
À noter que le prix des véhicules électriques est considéré comme l’un des principaux freins à leur achat par les particuliers, sans compter une autonomie trop faible pour un certain nombre de modèles, ce qui n’est pas trop le cas de Tesla pour le coup. Ceci dit, les constructeurs ont dû mal à baisser les coûts, à cause des entreprises chinoises perfusées aux aides publiques de l’état.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En quelques années, la Chine est devenue la principale usine mondiale de véhicules électriques avec des ventes toujours à la hausse et des carnets de commandes qui ne désemplissent pas. Cependant, à bien y regarder, la Chine a sur les bras des parkings entiers, à perte de vue, de véhicules électriques indésirables produits par certains constructeurs aujourd’hui disparus. Et les récentes révélations du média américain Bloomberg, ne vont pas redorer l’image du pays en la matière.
Dans une enquête, Bloomberg explique que si plusieurs villes chinoises voient des centaines, voire des milliers de véhicules rouiller sur des parkings au milieu de mauvaises herbes, c’est parce que l'État chinois a multiplié les incitations financières à destination de startup ces dix dernières années, dont un certain nombre auraient mis la clé sous la porte.
Au début des années 2010, la Chine a opéré un virage radical dans le secteur automobile. Autrefois nation importatrice, notamment de véhicules européens et américains, la deuxième puissance économique mondiale a fortement investi dans le domaine des véhicules électriques.
À raison de plusieurs centaines de milliards d'euros d'incitations financières, l'État a permis à des centaines d'entreprises déjà établies et de nouveaux acteurs, notamment des start-ups, de se lancer dans la fabrication de voitures électriques. Avec près de 6 millions de véhicules électriques et hybrides produits en 2022, la Chine a réussi son pari de devenir la première nation exportatrice. Globalement, six voitures sur 10 sont assemblées dans le pays, mais en parallèle, des centaines d'entreprises ont fait faillite. Leurs modèles bas de gamme, incarnés par des batteries à faible autonomie, ne correspondaient pas aux attentes des consommateurs. Quoiqu’il en soit, la Chine continue d'investir fortement dans le secteur, avec un coup de pouce annoncé en juin par le gouvernement de 520 milliards de yuans, soit 66 milliards d'euros. Reste à savoir si cette stratégie sera payante ou si la surproduction de véhicules électriques mettra le pays dans le rouge.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
D’après le ministre de l’environnement indien, "la pollution est une urgence". L’air de la ville de New Delhi et sa région, soit une mégapole de 30 millions d'habitants toujours en pleine expansion, est régulièrement classé parmi les pires que l’on puisse respirer dans le monde, au point que certains responsables politiques locaux parlent d’air-pocalypse. Le niveau de PM 2,5 – microparticules cancérigènes qui pénètrent les poumons et le sang – est souvent plus de 30 fois supérieur au niveau maximum fixé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), et l'espérance de vie des habitants serait de 12 ans inférieur à la moyenne mondiale d’après l'Energy Policy Institute de l'Université de Chicago.
Afin de venir à bout de ce fléau vieux de plusieurs décennies, un centre de coordination de haute technologie a été ouvert en octobre. 17 experts y surveillent l'évolution de la pollution en temps réel grâce aux images satellite de la NASA et à des capteurs. Baptisée "Green War Room" ou "salle de guerre verte", il s’agit d’une plateforme de coordination reliée à 28 agences gouvernementales. Dès que la qualité de l'air se dégrade, le centre alerte ses équipes sur le terrain pour qu’elles agissent immédiatement. Ainsi, une usine polluante peut recevoir un avertissement, ou un feu dans une décharge d'ordures être éteint par exemple. En revanche, la salle de guerre verte ne peut rien faire contre l'une des principales sources de pollution, à savoir les brûlis agricoles, responsables du brouillard jaunâtre et toxique qui, avec les émissions industrielles et automobiles, asphyxient chaque hiver la région de Delhi.
En 2020, une étude de la revue médicale britannique The Lancet imputait plus d’un millions et demi de décès prématurés à la pollution de l'air en Inde dont près de 17 500 rien que dans la capitale. En parallèle, les autorités de Delhi ont lancé des pulvérisations biochimiques pour accélérer la décomposition des polluants. Mais malgré une bonne volonté sur le plan environnemental, plus des deux tiers de la pollution atmosphérique que subit la ville sont générés hors des frontières de son territoire, où les autorités locales n'ont pas le pouvoir d'agir. À noter que l’Inde reste fortement dépendante du charbon pour sa production d’énergie. Le pays a vu ses émissions par habitant augmenter de 29 % ces sept dernières années et rechigne à appliquer des politiques afin d'éliminer progressivement les combustibles fossiles polluants.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Hyperloop Transportation Technologies, ou HyperloopTT, a récemment dévoilé des détails supplémentaires sur son système de capsules de fret en "vactrain", ou train à tubes à vide à très grande vitesse, qui promet de transformer l'industrie du transport de marchandises.
Conçues pour offrir des niveaux de vitesse, d'efficacité et de durabilité sans précédent, ces capsules de marchandises sont présentées comme une innovation majeure dans un secteur qui cherche encore à concrétiser ses promesses en matière de transition écologique depuis des années. Les capsules d'HyperloopTT promettent de transporter des marchandises à des vitesses rivalisant proches d'un avion, ce qui permettrait de réduire considérablement le temps de transit et les coûts de transport. De plus, leur conception et leur construction en matériaux durables garantiraient, une longue durée de vie et une utilisation rentable sur le long terme.
A noter que l'étude de faisabilité de l'Hyperloop des Grands Lacs, relayée par Interesting Engineering, montre la nécessité de respecter certaines conditions, que l'entreprise a hissé au sommet de ses objectifs principaux, à savoir l'intégration avec l'infrastructure déjà existante où l’hyper opère, la maximisation du volume de fret dans les capsules, le chargement rapide du fret et la capacité de s'adapter aux diverses exigences des clients. Si de telles améliorations réussissent à être implémentées, ce système pourrait être adopté rapidement sur un marché du fret qui a quasiment doublé en trois ans, passant de 260 milliards de dollars en 2020 à 484 milliards de dollars en 2023. Si cette technologie fonctionne pour le transport de marchandise, elle pourrait aussi être développée pour notre transport au quotidien. Mais comme l’ont montré divers projets similaires qui n’ont jamais vu le jour, on en est encore très loin.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le stockage de l'énergie renouvelable est un défi majeur pour permettre une transition énergétique réussie. Comme le rapporte Interesting Engineering, une équipe des Sandia National Laboratories et de CSolPower basée au Nouveau-Mexique, collaborent sur un projet visant à développer une méthode abordable de stockage d'énergie produite à partir de sources renouvelables.
La solution envisagée n’est autre que le stockage d'énergie dans les roches. Une option prometteuse au principe simple : l'énergie renouvelable, qu’elle soit solaire ou éolienne par exemple, est utilisée pour chauffer des roches, qui stockent cette chaleur. La chaleur est ensuite récupérée grâce à des échangeurs thermiques et transformée en électricité. Parmi les avantages de cette méthode : une longue durée de vie, une faible perte d'énergie, une grande capacité de stockage, et une grande flexibilité d'utilisation.
L’objectif des chercheurs est de passer à une énergie solaire et éolienne sans carbone, en ce qui concerne la production d’électricité. Pour stocker l’énergie thermique, les roches sont donc placées dans un conteneur qui peut être chauffé ou refroidi, en utilisant seulement de l’air. Pour effectuer le test, les roches ont été chauffées à 500 degrés Celsius et le conteneur a maintenu cette température pour une durée de vingt heures. Selon les chercheurs, le faible coût engendré par ce type de stockage d'énergie thermique augmenterait son potentiel de déploiement dans l'industrie, et par conséquent, il augmenterait la probabilité d'adopter des énergies renouvelables. De plus, cette méthode est crédible sur la durée, car elle pourrait fournir un stockage d’énergie allant de quelques heures à plusieurs mois.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans une étude publiée en début de semaine dans la revue Nature Communications, des scientifiques ont détecté un vaste paysage de collines et de vallées verdoyantes, caché depuis des millions d'années sous la glace de l'Antarctique. Ce paysage, plus grand que la Belgique, serait resté intact pendant plus de 34 millions d'années, mais pourrait être libéré par la fonte des glaces due au réchauffement climatique.
Je cite, les chercheurs de l’Université d’Exeter en Angleterre, "il y a plusieurs millions d’années, l’Antarctique n’était pas recouvert de glace, mais de forêts et de rivières" fin de citation. Pour détecter ce nouveau paysage, les chercheurs ont simplement survolé la zone en envoyant des ondes radio dans la glace, puis d'analyser les échos, une technique appelée sondage radio-échographique. Réaliser cette opération à l'échelle d’un continent plus grand que l'Europe constituait évidemment un défi de taille. Les chercheurs ont donc utilisé des images satellites existantes de la surface pour "tracer les vallées et les crêtes" à plus de deux kilomètres de profondeur. Difficile toutefois de déterminer précisément quand le paysage a été exposé au Soleil pour la dernière fois, mais selon les estimations, cela remonterait au moins à 14 millions d'années.
En combinant ces données avec celles du sondage radio-échographique, l'image d'un paysage creusé par une rivière a émergé, composé de vallées profondes et de collines aux pics abrupts. Cette étendue de 32.000 kilomètres carrés abritait autrefois des forêts et probablement des animaux, avant que la glace ne la recouvre. À noter que ce monde caché n'a pas été touché par le retrait des glaces au cours d'anciennes périodes de réchauffement. Sauf qu’en même temps que la sortie de cette étude, une autre expliquait que la fonte de la calotte glaciaire de l'Antarctique occidental voisin risquait de s'accélérer considérablement dans les décennies à venir, et ce, même si le monde s'engageait à limiter les effets du réchauffement climatique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Cette semaine, l’ouest de la France va être exposé à une tempête nommée Ciara. Des vents à plus de 100km/h sont attendus dans les terres. Un phénomène particulièrement violent, qualifié de probable "bombe météorologique" par Météo France, ce qui met en lumière la vitesse à laquelle une perturbation se forme, mais pas son intensité.
Il est pour l'heure assez difficile de prévoir avec précision à quoi ressemblera cet épisode météorologique. Il est établi qu'il sera potentiellement "dangereux" en raison de potentielles chutes d'arbres, des risques de vagues-submersion et de pluies diluviennes. L'épisode Ciaran s'inscrit dans la lignée de dépressions récentes, à l'image de Céline il y a quelques jours. Ces phénomènes sont favorisés par un "rail des dépressions", un "tube de vent" de 2 à 3 kilomètres d'épaisseur et de plusieurs milliers de kilomètres de long qui borne l'hémisphère nord de notre planète. Ce "rail" fait office d’une autoroute pour les perturbations qui peuvent circuler librement, "comme le wagon d'un train sur un rail", explique l'agence de météorologie française. La cause: de forts écarts de températures entre l'air froid près des pôles et les masses d'air chaud provenant de l'hémisphère Sud. La vitesse du vent est proportionnelle à cet écart de température, précise Météo-France.
En matière de pression atmosphérique, le phénomène de cette semaine devrait atteindre un niveau semblable à celui de la tempête Lothar, qui s’était abattue en 1999 sur l’Hexagone, et dont les images ont durablement marqué les Français et le paysage. Ceci dit, Météo France précise que cela ne devrait rien à voir avec cet épisode d’il y a 24 ans. En revanche, comme en 1999, où la tempête Martin avait succédé à Lothar, il n’est pas impossible que Ciaran soit suivi dès le weekend prochain d’un nouvel épisode avec des vents violents.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Apple se range du côté de la loi sur le droit de la réparation aux États-Unis. L'entreprise proposera bientôt des kits pour réparer et entretenir soi-même son iPhone et ses autres produits.
C'était un virage qu'Apple avait déjà entrepris depuis 2019 : permettre aux réparateurs indépendants de réparer plus facilement leurs téléphones en distribuant des pièces et manuels spécifiques. Cet engagement ne sort pas de nulle part, car Apple s'aligne sur la législation du droit à la réparation présent en Californie. En clair, les entreprises se doivent de fournir un accès aisé aux différents éléments pour l'entretien et la restauration de leurs appareils à des prix équitables. Pour Lael Brainard, directeur du Conseil Économique National, le chemin qu'emprunte Apple pourrait avoir des effets bénéfiques très importants avec une économie de quasiment 50 milliards de dollars chaque année pour les consommateurs américains. Cela réduirait également de 7 millions de tonnes les déchets produits chaque année, tout en stimulant les petits commerces de réparation.
Du côté des militants pour le droit à la réparation, le discours est moins optimiste, car pour eux il y a la théorie et la mise en pratique… et un fossé peut tout à fait se creuser entre les deux. Le président américain, Joe Biden, connu pour être un grand promoteur de la concurrence dans son pays, souhaite lutter contre les dépenses superflues pour les consommateurs. La décision d'Apple intervient donc également dans ce contexte. Certains États ont déjà mis en place leurs propres lois sur le droit à la réparation : Minnesota, New York ou le Colorado par exemple. Une trentaine d'autres États envisagent de leur côté d'adopter des législations similaires sur cette thématique. Une tendance qui pourrait redéfinir certains aspects de l'industrie de la tech si d'autres acteurs comme Apple s'engagent de la même manière. Ceci, reste encore à savoir quand ils arriveront en Europe.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Rien ne laissait penser que la vie était possible sur les sommets des volcans de la Puna d'Atacama, au Chili et en Argentine. Et pourtant, Jay Storz, biologiste à l’Université du Nebraska, à Lincoln, et ses collègues chercheurs, ont fait une étrange découverte sur ces terres dont la surface avoisine celle de Mars. Ils ont parcouru 21 sommets, dont 18 à plus de 6 000 mètres d'altitudes, et ont trouvé 13 souris momifiées, accompagnées pour certaines de restes squelettiques d'autres congénères.
Certaines souris momifiées avaient au plus quelques décennies, selon le communiqué. D'autres auraient maximum 350 ans. Il s'agirait d'une espèce pourtant connue pour vivre à des altitudes plus basses dans la région. Les experts partaient du postulat que la vie des mammifères n’était tout simplement pas possible sur ces terres à plus de 6 000 mètres, rapporte l'université du Nebraska. "Ce qui est le plus surprenant dans notre découverte, c’est que des mammifères pourraient vivre sur les sommets des volcans dans un environnement aussi inhospitalier et semblable à celui de Mars", explique Jay Storz. En effet, l'atmosphère fine et les températures glaciales des volcans de la Puna d'Atacama en font, à ce jour, l'environnement terrestre qui se rapproche le plus de la surface de Mars.
Plusieurs expéditions y ont d'ailleurs été entreprises, comme celle du Dr Horodysky, géologue et candidate astronaute américaine, qui avait pour but d'entraîner "des candidats du programme d'astronautes commerciaux PoSSUM et une candidate du projet MARS ONE pré-sélectionnée pour partir définitivement sur Mars dans les dix années à venir". Mais alors, comment les mammifères peuvent-ils vivre dans un monde stérile et rocheux, dominé par la neige et la glace ? Comment peuvent-ils résister à des températures ne dépassant jamais les 0°C et à un taux d'oxygène largement inférieur à la moyenne ? Des travaux sont en cours à l'université du Nebraska pour le découvrir.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Que diriez-vous si l’on vous proposait de travailler un an dans une station isolée de l'Antarctique ? Peut-être seriez-vous terrifié à l’idée d’affronter les températures polaires de ce continent de glace, ou bien comme des centaines de candidats, souvent jeunes, peut-être vous précipiteriez-vous pour vivre cette expérience extraordinaire.
Ces derniers jours, un "job dating" était organisé à Brest par l'Institut polaire français Paul-Émile Victor (Ipev), qui permet chaque année à 320 scientifiques de mener leurs travaux sur les pôles. Cette année, car oui, cette expérience a lieu chaque année, plus de 200 personnes se sont bousculées pour tenter leur chance. Alors, j’ai dit 320 scientifiques il y a quelques secondes, mais cela vaut pour plusieurs missions. Cette expédition là ne comptera qu’une poignée de personnes triée sur le volet. Je cite Laurence André-Le Marec, l’organisatrice du job dating « on cherche des compétences mais aussi un savoir-être, des gens vraiment motivés qui savent où ils vont mettre les pieds. Ainsi, les plombiers et électrotechniciens sont très recherchés. Mais aussi les conducteurs d'engins, chargés de conduire les dameuses et tracteurs qui parcourent en 15 jours les 1 150 km séparant la station franco-italienne Concordia de la côte.
Ceci dit, il faut aussi être sacrément en forme. Les candidats doivent ainsi se soumettre à un examen médical et psychologique. Car à Concordia, les conditions sont particulièrement hostiles avec une température moyenne de -63 °C en hiver et -30 °C en été, sans compter que la nuit est continue durant la période hivernale. Le tout pour une rémunération allant d'à peine mille euros net pour les services civiques... à plus de 5 000 euros brut pour les CDD (cuisinier, mécanicien, électricien, etc.). Ceci dit, la période n’est pas la plus simple pour l’institut qui a connu quelques problèmes. Ainsi, sa marge de manœuvre est limitée avec un budget de 18 millions d'euros en 2022, plombé par la flambée des prix du fioul. Qu’à cela ne tienne, la mission aura bien lieu, pour le plus grand plaisir des candidats sélectionnés qui ne devraient pas tarder à avoir une réponse.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Sultan Al Jaber, le président de la prochaine COP28, a appelé les gouvernements à renoncer à leurs "fantasmes", comme l'abandon précipité des infrastructures énergétiques existantes pour atteindre les objectifs en matière de climat. Je le cité, "nous ne pouvons pas débrancher le système énergétique d'aujourd'hui avant de construire le système de demain. Ce n'est tout simplement ni pratique ni possible" fin de citation.
En effet, c'est une problématique terriblement complexe que pose le Sultan Al Jaber à la communauté internationale. Comment et quand abandonner les combustibles fossiles, alors que les températures mondiales s'approchent du seuil de 1,5°C au-dessus des niveaux de l'ère pré-industrielle ? Un seuil que les signataires de l'accord de Paris s'étaient engagé en 2015 à ne pas dépasser.
D'ailleurs, les militants pour le climat avaient critiqué la nomination de Sultan Al Jaber en tant que président de la COP 28 qui s'ouvrira le 30 novembre à Dubaï, lui qui est également président du géant pétrolier des Émirats arabes unis, ADNOC. En 2022, la COP27 à Charm el-Cheikh, en Égypte, s'est conclue par la création d'un fonds "pertes et dommages" auquel les pays contribueront pour aider les plus pauvres. La prochaine aura lieu au Moyen-Orient, région déjà confrontée à des températures élevées et à une pénurie d'eau, où plus de 60% de la population a "un accès très limité, voire inexistant.
Pour Simon Stiell, secrétaire exécutif de l'ONU pour le changement climatique, la région est, je cite "confrontée non seulement aux effets dévastateurs du changement climatique, mais aussi au défi de la transition de ses économies pour assurer la prospérité dans un monde aligné sur 1,5°C".
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Avez-vous entendu parler de JustGo ? Probablement pas, à moins que vous viviez en région Nouvelle Aquitaine ou ce système est testé par la SNCF pour payer son TER à l'usage. Si l'idée est séduisante sur le papier, il faut quand même consentir à ce que la SNCF ait un œil sur vos déplacements.
Comme le résume la SNCF, « Voyagez d'abord, puis payez en fin de mois le meilleur prix ». Clairement, il s'agit d'une tarification assez inédite au sein de la SNCF, qui pour l'instant ne s'applique que sur les TER, donc pas sur les TGV pour les grand voyages. Pourquoi une telle restriction ? Parce que ce dispositif s'applique, par définition, aux moyens de transport accessibles sans réservation obligatoire.
Pour résumer, prenez le train sur les lignes régionales quand vous en avez besoin et ne payer la note qu'en fin de mois, selon votre consommation, et les avantages de votre abonnement si vous en avez un. Alors, pour utiliser le service JustGo, il suffit de se connecter sur son compte SNCF Connect, accepter la géolocalisation , se rendre dans l'onglet « billets » ou « offres », et enfin cliquer sur JustGo quand vous montez et quand vous descendez du TER.
En cas de contrôle par un agent à bord du train, il vous suffit de présenter votre « droit à voyager », à retrouver dans la page trajet en cours. Ceci dit, si vous n'acceptez pas la géolocalisation et donc le traçage de votre smartphone, vous n'aurez tout simplement pas accès au service. Entre le respect de sa vie privée, ou se faire pister pour profiter de la formule, il faudra donc choisir.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Fin octobre, Amazon a annoncé renforcer son engagement en faveur des énergies renouvelables en Europe avec 39 nouveaux projets d'énergie sans émission de gaz à effet de serre. Il y aura 15 installations photovoltaïques sur des bâtiments Amazon et 24 parcs éoliens et solaires, dont le premier sera installé en Grèce. Avec ces projets, l'entreprise porte à quasi 6 gigawatts sa capacité totale de production d'électricité en Europe, soir l'équivalent de la consommation électrique de plus de 3 millions de foyers sur un an.
Sur le e-commerce comme sur la production d'énergie renouvelables, Amazon fait partie des leaders dans presque tous les secteurs ou l'entreprise se développe. À son actif : plus de 160 projets éoliens et solaires répartis dans 13 pays, dont la France. Si certains crieront au greenwashing, force est de constater que l'entreprise collaborer avec les États, les acteurs économiques locaux et les fournisseurs d'énergie pour alimenter les réseaux électriques locaux en énergie propre.
Petit à petit, Amazon devient le plus gros acheteur privé d'énergie renouvelable. Avec ses projets aussi divers que variés en France, en Belgique, en Espagne, en Italie, en Finlande, ou en Grèce pour ne citer qu'eux, me groupe est l'un des rares dans le monde de la tech à se rapprocher véritablement de son objectif ambitieux d'alimenter 100 % de ses activités en Europe avec de l'énergie renouvelable d'ici 2025, soit avec une avance de cinq ans sur son objectif initial. D'après la communication de l'entreprise, 90 % de l'électricité consommée dans ses activités provenaient d'énergie renouvelable en 2022 sur le vieux continent.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La première quinzaine d'octobre a été particulièrement douce, avec des températures records dans certaines régions. S'il s'agit d'une petite prolongation de l'été qui a dû en réjouir plus d'un, c'est aussi un signal très clair que nos habitudes vont progressivement changer, qu'on le veuille ou non, notamment au niveau des programmes que l’on regarde à la télévision.
Lorsqu'elle n'est pas câblée, la réception de la télévision est l’un des plus grands défis de la vie de l’humanité. Car il suffit simplement d’un petit obstacle pour que les antennes ne captent plus rien ! Un coup de vent, un orage, des feuilles ou un nid d’oiseau sur l’installation… voir même : le changement climatique. À mesure que celui-ci s'aggrave, les phénomènes météorologiques extrêmes deviennent de plus en plus fréquents. Parmi eux, les fortes chaleurs touchent régulièrement les habitants de l'Hexagone depuis quelques années, et il s'avère qu'elles ont aussi un impact sur les ondes radio.
Je cite l’ANFR, Agence Nationale des Fréquences, « dans certaines conditions climatiques particulières, la réception des ondes de télévision devient possible bien au-delà des distances pour lesquelles les fréquences ont été initialement planifiées. Ainsi, dès que l'on observe une hausse de pression atmosphérique, un ciel bien dégagé, une hausse rapide des températures, ou au contraire une baisse brusque du baromètre, certaines antennes émettrices de la TNT peuvent éprouver des difficultés à remplir correctement leur mission » fin de citation. Selon l'agence, les possesseurs d'antennes râteau sont les plus touchés par ces phénomènes. Ils se retrouvent alors « confrontés à une pixellisation, une perte partielle des chaînes, un son saccadé… Bref, de quoi gâcher un bon moment devant l’écran.
Alors, la TNT est-elle en voie de disparition à cause du dérèglement climatique ? Absolument pas, car le service est encore pleinement opérationnel. Il faudra surtout s'habituer à des périodes d'instabilité plus nombreuses, et prendre l'habitude de se renseigner sur les conditions météorologiques avant d'aller bricoler son antenne si elle ne marche pas bien. Bien sûr, la solution pour pallier ce genre de désagrément serait de passer à la réception de la télévision par internet, avec une box notamment. Mais à cause de la fracture numérique, certains ménages ne peuvent pas s’offrir cette option. L'outil idéal résiderait dans des services tels que Starlink, mais cela implique un investissement financier et technique qui n'est tout simplement pas possible pour tout le monde.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Depuis 1994, l'Eurostar assure une liaison régulière entre plusieurs villes, notamment Paris, Bruxelles et Londres, à travers le tunnel sous la Manche. Si cette entreprise a un monopole bien établi, elle pourrait bientôt être confrontée à un concurrent de taille : le consortium Evolyn. Récemment formé, ce nouvel acteur vient d'annoncer la commande de 12 trains à grande vitesse à Alstom avec l’objectif de lancer un service commercial sous la Manche d'ici 2026, offrant un temps de trajet de 2 heures et 15 minutes entre Paris et Londres.
Getlink, la société gestionnaire du tunnel sous la Manche, cherche depuis longtemps à permettre à de nouveaux opérateurs ferroviaires d'utiliser ses voies. Bien que d'autres entreprises l'utilisent pour le transport de fret, telles que Shenker ou Eurotunnel, l’idée serait de diversifier davantage ses activités. Le consortium Evolyn est composé de divers partenaires industriels et financiers franco-britanniques, bien que la composition exacte de l'organisation ne soit pas publique. À ce jour, un seul acteur est identifié : Mobico, une entreprise de transport britannique dont le principal actionnaire est la famille espagnole Cosmen, qui possède un empire de transport en Espagne et en Chine.
Ce projet a été initié il y a trois ans et nécessitera un investissement initial d'environ 1 milliard de livres sterling, soit environ 1,155 milliard d'euros. Selon des informations du journal Le Figaro, Evolyn compte concurrencer l'Eurostar Group en adoptant une politique tarifaire agressive, avec des tarifs plus abordables pour les voyageurs que ceux proposés par l’Eurostar. Et le projet va même plus loin, avec l'ambition d'étendre le réseau à d'autres destinations en Europe, notamment une liaison Paris-Bruxelles. Jusqu'à présent, aucun concurrent sérieux à l'Eurostar n'avait réussi à concrétiser un projet de liaison. Avec un investissement initial solide, Evolyn semble être sur la bonne voie. Reste à connaître désormais en détail les tarifs pratiqués dans le cadre de cette nouvelle offre.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C’est un projet que l’on pourrait croire tout droit sorti d’un film de science-fiction tellement il paraît irréaliste : la construction d'une mégalopole de 26 000 m2 à plus de 500 milliards de dollars. L'idée de faire naître une ville en plein désert relève déjà d'un rêve, ou d’un cauchemar, selon comment vous voyez les choses, mais imaginer que celle-ci soit à faibles émissions carbone et alimentées par l’IA pourrait presque passer pour une blague. Et pourtant, NEOM avance à grand pas.
Dans une vidéo promotionnelle, le projet montre que son avancée semble se dérouler à merveille. Des centaines, voire des milliers de pelleteuses s'affaire à creuser le sable, ce qui, il faut bien l’avouer, a énormément fait avancer le projet depuis l'an dernier. Là où il n’y avait que des crevasses, on peut désormais apercevoir les premières traces de béton, des champs de panneaux solaires et même des bâtiments industriels.
En plus de The Line, qui sera la ville du futur où la population vivra sur plus de 100 kilomètres de long avec tous les services que peut offrir une mégalopole, la vidéo révèle également un projet colossal de zone économique spéciale. Celle-ci s'intègre dans l'initiative « Vision 2030 » de l’Arabie Saoudite, un projet visant à diversifier suffisamment son économie pour survivre lorsque les réserves de pétrole seront épuisées. Et clairement, le projet NEOM est l’une des clés de cette transformation. D'autres secteurs économiques sont actuellement en développement pour assurer leur futur : comme les technologies de l'information, le tourisme ou industrie manufacturière.
NEOM est donc prévue pour devenir un point névralgique du pays, où l’on devrait retrouver d'autres projets comme un port industriel, une ville flottante, le centre d'industries « propres » Oxagon ou encore Sindalah, une île artificielle de luxe située en pleine Mer Rouge destinée aux touristes fortunés. Il sera également possible également de skier à Trojena, une station construite dans les hautes montagnes, et sur laquelle le pays compte organiser les jeux olympiques d’hiver 2029. Pour le moment, The Line est presque une ville fantôme et très peu d'habitants la peuplent. Mais elle sera capable d'accueillir 9 millions de personnes quand elle sera terminée.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'année dernière, Enedis avait obtenu une autorisation du gouvernement pour couper temporairement l’électricité des logements équipés d'un compteur Linky. Une mesure prise lors d'un hiver 2022 où la situation énergétique en France était particulièrement complexe, en grande partie due à une gestion hasardeuse du calendrier de relance du parc nucléaire par EDF. Dans ce contexte, la production d'électricité s'était avérée insuffisante, incitant les fournisseurs à prévoir des mesures de délestage en cas de besoin. Malgré cela, le système de production avait tenu bon, et cette année, le gouvernement compte adopter une approche différente : limiter la consommation électrique dans certaines zones plutôt que d'opter pour des coupures totales. Cette précaution vise d’ailleurs à anticiper une éventuelle demande élevée qui pourrait lourdement peser sur le réseau électrique. Le ministère de la Transition écologique et solidaire a déclaré que la situation actuelle était bien meilleure que celle de l'hiver précédent, et que la tension sur le réseau électrique était moindre.
L'objectif est en effet de garantir que des coupures d'électricité géantes ne soient pas nécessaires, même en cas d'augmentation soudaine de la demande électrique. Les délestages qui étaient envisagés pour 2022 étaient perçus comme une menace réelle, et le gouvernement cherche à éviter cette situation à l'avenir. Avec cette nouvelle mesure, il s'agit de tester la capacité de notre système de production à faire face à des situations de forte contrainte.
Concrètement, les foyers concernés verront la puissance électrique allouée à leur compteur Linky considérablement réduite, laissant juste la capacité d'alimenter des équipements essentiels tels qu'un réfrigérateur, un radiateur et un ordinateur en charge. Cette expérience, pour le moment, ne sera réalisée qu'une seule fois et concernera 200 000 personnes. Les participants seront informés à l'avance, et la limitation de la puissance électrique ne durera que quelques heures. Cette mesure de sauvegarde ne serait envisagée qu'en dernier recours et serait activée seulement si tous les autres moyens s'avèrent insuffisants pour éviter une coupure généralisée de l'électricité.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'idée de conduire une voiture propulsée par l'énergie solaire n'est pas nouvelle, mais ce concept rencontre de nombreux défis techniques qui compliquent souvent sa réalisation. Cependant, l'équipe de Stella Terra, issue de Solar Team Eindhoven et composée d'étudiants spécialisés dans l'énergie solaire, semble avoir relevé ce défi avec succès.
Stella Terra combine une propulsion solaire avec une conception tout-terrain. Selon le directeur de projet de l'Université Technologique d'Eindhoven, leur projet est en avance de « cinq à dix ans sur le marché actuel ». Sur le plan esthétique, cette voiture solaire est un peu inhabituelle… à l’image de ce que l’on pouvait imaginer dans les années 60 quand on évoquait les voitures du futur, mais là avec une touche de Mustang de l’époque. Bref, une silhouette à la croisée du kitch et du rétro. Ceci dit, ce choix esthétique n’a pas été fait par hasard, puisque cela rend le véhicule plus aérodynamique pour maximiser son efficacité. En termes de performances, elle peut parcourir 630 kilomètres en conditions ensoleillées et ne pèse que 1,2 tonne.
Pour prouver sa robustesse, Stella Terra a été testée dans le désert du Sahara occidental, et roule actuellement au Maroc. Un contexte environnemental hostile qui met à l'épreuve la résistance de Stella Terra. À noter que la conception de cette voiture solaire a nécessité des ajustements au niveau de la suspension, de l'optimisation du poids et des onduleurs des panneaux solaires. Et tous ces défis ont été brillamment relevés aux Pays-Bas avant que la voiture ne parte à l'aventure en Afrique du Nord.
L'équipe derrière Stella Terra n'en est pas à son premier succès dans le domaine de la mobilité durable. Ils ont déjà développé des véhicules comme Eterna, une voiture sobre qui permettait d'économiser 20 tonnes de CO2 par rapport à un véhicule conventionnel, ou encore le projet ZEM, une voiture capable de filtrer environ 2 kilogrammes de CO2 tous les 20 000 kilomètres. Reste désormais à savoir si cette voiture trouvera sa place sur le marché chez nous, où si elle sera davantage utilisée dans les régions du globe les plus ensoleillées.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Après une étude récente qui estimait que les IA génératives de Microsoft consommaient 6,4 milliards de litres d'eau, de nouvelles recherches mettent en lumière l'impact énergétique de ces technologies dans les années à venir. Un article signé du fondateur de la plateforme de recherche Digicomist, Alex de Vries, publié dans la revue Joule, alerte sur le fait que l'adoption à grande échelle de l'IA pourrait engloutir plus d'électricité qu'un pays entier.
Depuis 2022, l'IA générative a connu une croissance rapide, notamment avec des outils tels que ChatGPT développé par OpenAI. Pour former les modèles de chaque IA, une quantité considérable de données est nécessaire, ce qui, selon l'auteur, entraîne une consommation énergétique significative. Hugging Face, une entreprise spécialisée dans l’IA, a déclaré que son outil "BLOOM", conçu pour générer des textes multilingues, a consommé environ 433 mégawattheures (MWh) pendant la phase d'entraînement, soit l'équivalent de la consommation électrique de 40 foyers américains moyens sur une année.
De même, Google travaille sur son propre système d'IA appelé BARD, avec l'ambition de l'intégrer derrière chaque recherche. Si cela se concrétise, la consommation d'électricité quotidienne d'un Google propulsé par l'IA atteindrait 564 MWh, d'après les estimations d'Alex de Vries. Il estime également que la consommation totale de cette technologie atteindrait 29,2 térawattheures (TWh) par an, équivalant à la consommation annuelle totale d'électricité de l'Irlande. Cependant, de Vries souligne qu’il s’agit là d’une estimation maximale, car déployer l'IA derrière chaque recherche Google nécessiterait plus de 500 000 serveurs, alors que le principal fabricant NVIDIA, prévoit d’en produire seulement 100 000 cette année.
Bien que les grandes entreprises de la tech affirment qu'elles s'efforcent d'améliorer l'efficacité énergétique de leur matériel et de leurs logiciels IA, Alex de Vries met en garde contre le fait que de telles améliorations de l'efficacité peuvent paradoxalement accroître la demande en énergie. Ainsi, d'ici 2027, la demande d'électricité liée à l'IA pourrait augmenter de 85 à 134 TWh par an, soit l'équivalent de la consommation électrique annuelle de pays tels que les Pays-Bas, l'Argentine et la Suède. Par conséquent, il préconise une utilisation prudente de l'IA et de restreindre son déploiement dans des domaines où son utilité est limitée.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Bali… Un nom qui, rien qu’à l’entendre, évoque les plages paradisiaques d’Asie. Cependant, derrière cette facette magique se cache une toute autre réalité. Celle que l’on surnomme "l'île des dieux" est submergée par le plastique. En effet, Bali génère 300 000 tonnes de déchets par an… autant de détritus qui s'amoncellent sur les plages, car il n’existe pas à Bali de service de collecte des ordures. Un vrai souci structurel qui pousse de nombreux habitants à jeter leurs déchets directement dans les rivières...
Dès lors, pour empêcher ces détritus d'atteindre l'océan, il faut nettoyer les plages. Une tâche tout simplement immense, mais qui n’a pas effrayé trois frères et sœurs ayant grandi à Bali. À travers leur association Sungai Watch, Gary, Kelly et Sam Bencheghib ont mis en place un système de barrages le long des rivières pour filtrer les déchets, ainsi que des centres de tri pour gérer les détritus collectés. Dans leur entrepôt, on trouve des bacs rouges, bleus et verts, tous remplis de morceaux de plastique. Une fois triés, les plastiques sont déchiquetés en morceaux pour faciliter le nettoyage par des machines. Quant aux sacs à rayures noires et blanches, courants sur les marchés et dans les bazars de l’île, le recyclage est un peu plus compliqué. Ceci dit, la fratrie a réussi à les recycler en plaques de matériaux conservant les rayures zébrées ainsi que le contour du sac. Une fois découpées, ces plaques servent à fabriquer des meubles de rangement, des tables et des chaises, car elles peuvent être travaillées de la même manière que le bois.
L'un des trois frères, Gary, a même réussi à construire une maison en utilisant ces planches de bois issues des sacs plastiques. Une petite maison de douze mètres carrés avec vue sur la mer, qui a quand même nécessité trois mois de travail. Elle est entièrement conçue à partir de "35 000 sacs en plastique blancs", à l'exception des murs intérieurs et de l'isolation, pour lesquels du carton, de l'aluminium et du bambou ont été utilisés. Tout, du mobilier à la douche en passant par les meubles de cuisine, est réalisé en planches de plastique recyclé. Les murs sont recouverts d'une sorte de contreplaqué fabriqué à partir de gobelets en plastique, créant l'effet de carrelage, tout ça, pour un prix total de 15 000€. Si la démarche est incroyablement vertueuse, reste à savoir si vivre dans du plastique recyclé au quotidien ne pose pas de problème pour la santé à long terme.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C’est un phénomène invisible à l'œil nu, mais ses répercussions sont déjà dévastatrices. La pollution spatiale engendrée par l'essor de la technologie satellitaire fait des ravages, mais cette problématique est désormais prise très au sérieux, à l’instar de la start-up suisse ClearSpace, qui en collaboration avec l’ESA compte mener des missions pour nettoyer l’orbite terrestre. Car conserver un espace propre est devenu un enjeu majeur du XXIe siècle, et aujourd'hui, même les autorités américaines élèvent la voix.
L'opérateur de télévision par satellite américain, Dish, s'est récemment vu infliger une amende de 150 000 dollars en raison d'une mauvaise désorbitation de son satellite EchoStar-7, dans l’espace depuis 2002. Ce satellite est une sorte de relais de communication géostationnaire pour la diffusion de la télévision. Cette décision de la FCC, Commission fédérale des communications, témoigne de sa fermeté face au comportement irresponsable de l'opérateur. En effet, bien que Dish ait promis de déplacer EchoStar-7 à environ 300 kilomètres au-dessus de son orbite de travail, et bien rien n’a été fait. Finalement, l'entreprise l'a positionné à seulement 120 kilomètres, ce qui constitue une violation grave pour la FCC, pouvant avec des répercussions significatives sur d'autres engins spatiaux.
L'ONU estime qu'il existe près d'un demi-million de débris spatiaux d'environ un millimètre en orbite autour de la Terre. Au total, ce sont plus de 100 millions de déchets de différentes tailles qui errent dans l'espace proche de notre planète. Une situation alarmante étant donné que ces débris représentent une menace majeure pour les engins spatiaux en orbite. En 2021, un satellite chinois a frôlé une collision avec les débris d'un satellite russe. La prolifération des lancements satellitaires à faible coût, notamment la constellation Starlink de SpaceX, aggrave considérablement la situation. Car l'espace se remplit rapidement et se transforme peu à peu en une vaste décharge. La FCC et sa sanction contre Dish marquent le premier pas sur la longue route vers le nettoyage de l'espace.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C’était une prévision optimiste qui a finalement été balayée ces dernières semaines. Souvenez-vous, en début d’année, des experts des Nations Unies avaient exprimé leur optimisme quant à la reconstitution de la couche d'ozone dans les quatre décennies à venir. Cependant, selon des observations du satellite Sentinel 5P de l'Agence spatiale européenne (ESA), datant du 16 septembre dernier, le trou dans cette couche, actuellement situé au-dessus de l'Antarctique, est l'un des plus vastes jamais enregistrés depuis le début des observations dans les années 1970, couvrant une superficie de 26 millions de kilomètres carrés.
Selon un communiqué de l'ESA, ce trou serait trois fois plus grand que le Brésil ou près de cinquante fois la France, mais connaît des variations régulières. En général, d’août à octobre, sa taille augmente au-dessus des régions polaires pour atteindre son maximum entre mi-septembre et mi-octobre, et de commencer à se refermer par la suite. Cependant, il n'a jamais été aussi grand à cette période de l'année, avec un début de formation dès le mois d'août, ce qui est particulièrement inhabituel pour les observateurs de l’ESA.
L'explication à cette inquiétante expansion pourrait se trouver au cœur de l'océan Pacifique. Il y a plus d’un an et demi, l'éruption du volcan Hunga Tonga en janvier 2022 aurait libéré une grande quantité de vapeur d'eau dans la stratosphère, qui n'a atteint les régions polaires du sud qu'après la fin de la saison de destruction de la couche d'ozone en 2022. Cette vapeur d'eau peut favoriser la formation accrue de nuages stratosphériques polaires, où les chlorofluorocarbones peuvent contribuer à l'agrandissement du trou. Rappelons que le trou de la couche d'ozone a été causé par la pollution d'origine humaine, en particulier par les CFC, autrefois utilisés, par exemple, dans les réfrigérateurs. Ainsi, au cours des dernières décennies, la coopération internationale a adopté plusieurs mesures pour réduire l’impact de ces polluants, comme dans le Protocole de Montréal, signé en 1987 et ratifié par 195 pays, qui a considérablement réduit la présence de CFC dans l'atmosphère, laissant espérer une complète régénération de la couche d'ozone dans les années à venir.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Suite au projet d'expansion du Vegas Loop et à l'échec de l'Hyperloop, Elon Musk envisage de lancer, avec Tesla, un projet baptisé « Giga Water Loop ». Pour l’heure, aucun détail n’a été communiqué, ni par le milliardaire, ni par sa société... mais certains détaillent permettent d’en savoir un peu plus sur la nature du projet, ou tout du moins d’émettre certaines hypothèses très solides.
Déjà, l’implantation du « Giga Water Loop » ne sera pas faite au hasard. Un permis de construire lié au campus de la Gigafactory d'Austin, au Texas, laisse penser que le « Giga Water Loop » pourrait tout à fait être un système intégré dans le processus industriel de Tesla afin de réduire la consommation d'eau de la Gigafactory, en recyclant l'eau à l'intérieur d'un circuit fermé, d'où l'utilisation du terme « loop » (boucle). Cette initiative pourrait s'inscrire dans le cadre du « Master Plan Part 3 » de Tesla, visant à atteindre des objectifs environnementaux ambitieux. Car si vous ne le saviez pas déjà, la GigaFactory d’Austin est un site clé de Tesla, où l'entreprise a commencé à déplacer son siège social il y a deux ans. Cette installation abrite les lignes de production de la Model Y et du très attendu Cybertruck.
Cependant, il existe un autre projet autour du site d'Austin qui pourrait inclure le « Giga Water Loop ». Elon Musk a exprimé sa volonté de d’aménager les environs de sa Gigafactory avec « une promenade, des sentiers de randonnée et des pistes cyclables, ainsi qu'un accès à un cours d'eau ». Tesla et Elon Musk parlent même d'un « paradis écologique » ouvert au public, servant de vitrine pour les ambitions technologiques de l'entreprise et sa vision de la mobilité future. Il se peut que la nouvelle structure liée à l'eau soit un élément majeur de ce projet, voire qu'elle soit au final ce fameux cours d'eau. Pour en savoir plus, il faudra probablement attendre qu'Elon Musk communique à ce sujet sur son compte X.com.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'extraction de lithium en Europe semble prendre de l'ampleur, avec de nouvelles sources en France et ailleurs chez nos voisins. Si vous ne le saviez pas déjà, le lithium est essentiel pour l'Union européenne dans le cadre de sa transition énergétique, et suscite un intérêt très important pour de nombreuses entreprises.
Récemment, la découverte de traces de lithium dans la région d'Anvers, en Belgique, par l’entreprise spécialisée dans la géothermie Hita, a secoué le secteur. Le dirigeant de l'entreprise annonce que cette région renferme du lithium extrait de l'eau pompée à plus de 1 000 mètres sous la surface belge. La concentration en lithium y serait d'environ 100 mg par litre d'eau, un chiffre jugé "très correct" par l'institut de recherche VITO, bien que le seuil de rentabilité soit fixé à 150 mg par litre d'eau. Cependant, le potentiel de ces gisements est considérable, car une centrale géothermique en Flandre pourrait produire chaque année 500 tonnes d'hydroxyde de lithium. Si l'on multiplie ce chiffre par les 30 centrales prévues d'ici 2050, cela représenterait 15 000 tonnes d'hydroxyde de lithium. D'ici 2030, une dizaine de centrales géothermiques devraient être opérationnelles, ce qui permettrait de produire 5 000 tonnes de ce composé par an, une quantité suffisante pour alimenter la fabrication de 125 000 voitures électriques.
Cela signifie-t-il que l'Europe pourrait devenir indépendante en lithium, ou tout du moins réduire sa dépendance à l'égard de la Chine pour la production de batteries ? C’est possible, mais dans une certaine mesure. Selon l'Agence internationale de l'énergie, la demande mondiale de lithium pourrait être multipliée par 9 d'ici à 2050. De tels gisements répondront difficilement à eux seuls aux attentes des européens. De plus, les besoins en lithium seront élevés sur le continent en raison de la croissance des véhicules électriques, et surtout à cause de l'interdiction de la vente de voitures thermiques d'ici 2035.
En ce qui concerne l'impact environnemental, il s'agit d'une question délicate. Les activités minières sont bien connues pour leur fort impact sur la nature, et une intensification de l'extraction de lithium en Europe soulèverait bien des questions, même si à partir de la géothermie, cette extraction est considérée comme moins nocive pour la planète que les méthodes minières traditionnelles.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ce n'est pas un secret, les technologies numériques ont un impact significatif sur l'environnement, que ce soit en termes d'émissions de CO2 ou de l'utilisation de ressources précieuses telles que l'eau et les métaux rares. Et ce constat s'aggrave encore davantage depuis l'essor de l'intelligence artificielle, dont l'empreinte énergétique est considérable. Cela survient alors que des institutions telles que l'Union européenne nous encouragent à réduire notre consommation énergétique. Cependant, Microsoft n'a pas l'intention de ralentir le développement de ses services d'IA et cherche activement à résoudre le problème des ressources. Sa solution : l'énergie nucléaire.
À mesure que la demande en intelligence artificielle augmente, la pression sur les centres de données devient de plus en plus forte. L'entraînement des modèles d'IA nécessite de nombreuses ressources, toutes synonymes d'une consommation énergétique élevée. Les infrastructures requises pour l'entraînement, comme les centres de données, comprennent d'énormes serveurs et systèmes de stockage, qui consomment une quantité considérable d'électricité, à la fois pour leur fonctionnement et pour la régulation de la température. Dans ces centres de données, le matériel utilisé, souvent des GPU puissants ou des unités de traitement tensoriel (TPU), fonctionne en continu pour optimiser les modèles d'IA. La facture énergétique est donc exorbitante et aucun acteur de ce secteur ne peut nier cette réalité, y compris Microsoft.
Une récente offre d'emploi publiée par l'entreprise laisse penser que Microsoft envisage d'utiliser l'énergie nucléaire pour alimenter ses centres de données. Cette offre évoque un poste de "Principal Program Manager Nuclear Technology" qui serait responsable de l'intégration des petits réacteurs modulaires (SMR) et des microréacteurs dans le processus de production. Les SMR ne sont pas encore disponibles sur le marché, mais il s'agit de réacteurs plus compacts que les réacteurs conventionnels, produisant moins d'énergie et étant sérieusement envisagés comme une alternative viable. À ce jour, leur utilisation principale est à des fins militaires, notamment pour équiper des sous-marins et des porte-avions.
Cependant, rien n'est encore définitif, et Microsoft devra surmonter de nombreux défis, notamment sur le plan réglementaire, avant de pouvoir envisager l'intégration de ces SMR. L'installation de modules nucléaires à proximité des centres de données soulève également des questions de sécurité.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les prévisions météorologiques bénéficient désormais de l'intelligence artificielle pour anticiper les trajectoires des ouragans et autres phénomènes climatiques extrêmes. En effet, les modèles d'intelligence artificielle, développés par des géants technologiques tels que NVIDIA, Huawei et Google DeepMind, affichent des performances prometteuses en améliorant la précision des prévisions et en accélérant le processus.
Actuellement, la saison des tempêtes et des ouragans sert de terrain d’expérimentation pour faire entrer le monde de la prévision météorologique dans une nouvelle ère. Par exemple, des modèles d'IA ont été utilisés pour prédire la trajectoire de l'ouragan Lee, classé en catégorie 5, qui a balayé le nord des Antilles avec des vents atteignant 270 km/h au cours du mois de septembre. Ces essais ont donné des résultats d'une précision remarquable. Lorsque l'ouragan se dirigeait vers la Nouvelle-Écosse, l'intelligence artificielle avait déjà anticipé sa trajectoire. Contrairement aux méthodes traditionnelles qui s'appuient sur des modèles de physique atmosphérique pour prédire les mouvements des ouragans, les nouvelles générations de modèles basés sur l'IA adoptent une approche différente.
Au lieu de se concentrer sur la physique, ces modèles apprennent et évoluent à partir de décennies de données atmosphériques en possession des scientifiques, ce qui leur permet de produire des prévisions plus rapides et plus précises, même si des améliorations sont encore nécessaires. Cependant, il convient de noter que les modèles d'IA ont leurs limites, avec une fâcheuse tendance à minimiser les valeurs extrêmes, et éprouvent des difficultés à prédire les précipitations.
Les experts saluent l'efficacité de ces modèles, car ils peuvent générer rapidement plusieurs scénarios, améliorant ainsi la capacité d'anticipation des ouragans en quelques minutes seulement. Cependant, en ce qui concerne la fiabilité et la précision, les modèles d'IA peinent encore à rivaliser avec leurs homologues basés sur la physique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ces vingt dernières années, les incendies de forêt ont été multipliés par deux en raison des dérèglements climatiques. La France n’a pas été épargnée, avec on s’en souvient des feux massifs en 2022 en Bretagne, en Gironde et dans les Landes. Cette année encore, de nombreuses destinations européennes y ont été exposées comme le Portugal.
Dans d’autres pays, des initiatives voient le jour pour faire face aux incendies et aider les pompiers. C’est ainsi que Siddharth Thakur, un étudiant en génie électrique et informatique à l’université du Texas a mis au point un robot qui pourrait changer le quotidien des pompiers. Baptisé FireBot, celui-ci est extrêmement résistant aux hautes températures et se contrôle sans fil via un smartphone ou une tablette, ce qui lui permet d’épauler les soldats du feu dans leurs opérations de recherche et de sauvetage.
Concrètement, FireBot va pénétrer dans des bâtiments en feu, où il partira en quête de victimes tout en évaluant les potentiels dangers. Au moment de pénétrer dans les flammes, les pompiers devraient donc être plus à même de jauger la situation et les écueils qui se présentent à eux. L’intérêt de ce robot, c’est surtout son prix. Contrairement à d’autres engins professionnels qui coûtent environ 300 000 $, FireBot ne coûte que 90 000 $. D’autre part, la durée de vie de cette machine a été évaluée à dix ans, ce qui en fait une solution plutôt rentable.
Dans le détail, FireBot est fabriqué à partir d’un certain nombre d’alliages spéciaux, mais aussi doté de technologies de refroidissement. Ces dernières viennent garantir une bonne résistance aux flammes (jusqu’à 3 m de haut) et aux températures élevées (jusqu’à 1 000 °C).
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
D’après une étude publiée dans la revue Environmental Chemistry Letters, des scientifiques se sont rendus sur le Mont Fuji et le Mont Oyama au japo, afin de collecter de l'eau issue des nuages qui entourent leur sommet. Et d’après ces chercheurs, je cite « c'est la première fois que des microplastiques en suspension sont confirmés dans l'eau des nuages ».
Ces derniers ont identifié neuf différents types de polymères et un de caoutchouc dans les microplastiques transportés dans l'air – allant de 7 à 94 micromètres. Les polymères hydrophiles, c'est-à-dire ceux attirant l'eau, ont été retrouvés en abondance, suggérant un rôle possible dans la formation des nuages et donc sur le climat. Je cite l’auteur principal de l’étude Hiroshi Okochi, « si on ne s'attaque pas de façon proactive au problème de la "pollution plastique de l'air", des changements dans le climat et des risques écologiques pourraient devenir une réalité, causant des dommages environnementaux graves et irréversibles à l'avenir ».
Car comme l’explique Hiroshi Okochi, lorsque les microplastiques atteignent la partie supérieure de l'atmosphère, et sont exposés aux ultraviolets du Soleil, ils se dégradent, ce qui relâche des gaz à effet de serre et contribue au changement climatique. Ces microplastiques proviennent de rejets industriels, de textiles, ou encore de pneus de voitures. S’ils ont été retrouvés dans la banquise arctique ou encore la neige des Pyrénées, la façon dont ils sont transportés reste assez méconnue, avec notamment peu de recherches sur leur transport dans l'air.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les panneaux solaires ne sont pas les seuls équipements à bénéficier de baisses de prix significatives quand on pense décarbonation. Les batteries au lithium-ion, largement utilisées dans les voitures électriques, connaissent également une réduction de leur coût d'achat, malgré la pression sur les matériaux nécessaires à leur fabrication.
Autrefois très élevés, les tarifs des batteries ont connu une baisse importante au cours de la dernière décennie, avec une accélération notable en août. Selon Benchmark Mineral Intelligence, une agence d'information basée à Londres, le coût moyen des batteries est tombé à 98,20 dollars par kilowattheure. C'est la première fois en deux ans que les prix passent en dessous de la barre des 100 dollars/kWh. Si cette tendance se maintient, cela signifierait que les tarifs des véhicules électriques seraient quasiment similaires à celui des véhicules à combustion. Et entre le début de la décennie et mars 2022, la chute est encore plus spectaculaire, avec une baisse des prix de 78 %. Une baisse qui s’explique par plusieurs facteurs.
Tout d'abord, les subventions gouvernementales pour le développement de la mobilité électrique ont considérablement augmenté dans le monde entier, offrant un soutien essentiel aux constructeurs automobiles. La concurrence dans le secteur s'est également intensifiée, en particulier avec l'entrée remarquée de la Chine sur le marché, devenant ainsi un pays capable de produire une quantité astronomique de véhicules électriques à des prix très compétitifs.
D'un autre côté, l'industrie de la fabrication des composants de batteries a réalisé d'importantes avancées, notamment dans la chimie des batteries, ce qui a logiquement entraîné une baisse des coûts. De plus, les matières premières comme le lithium, le cobalt et le nickel ont également vu leurs prix diminuer. De plus, une demande moins forte que prévu, notamment aux États-Unis, a conduit certains constructeurs à avoir un stock de véhicules électriques invendus équivalant à 100 jours de vente.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La Chine joue un rôle majeur dans de nombreux domaines d'avenir, qu'il s'agisse des métaux rares, des batteries pour les véhicules électriques, ou, comme récemment signalé par l'Agence internationale de l'énergie atomique, dans le secteur de l'hydrogène vert. En effet, selon cette institution, la Chine semble être largement en avance sur la concurrence.
L'hydrogène vert suscite un vif intérêt au sein de nombreuses entreprises. On le produit grâce à des unités appelées électrolyseurs, qui séparent les atomes d'hydrogène et d'oxygène présents dans l'eau en utilisant de l'électricité provenant de sources renouvelables telles que le solaire ou l’éolien, ou toute autre source dite verte, à condition qu'elle ne produise pas de gaz à effet de serre. D'après l'AIEA, la Chine a réalisé d'importants investissements, et d'ici la fin de l'année, sa capacité installée d'électrolyseurs devrait atteindre 1,2 gigawatt, soit 50 % de la capacité mondiale de production d’hydrogène vert. Ceci dit, encore faut-il que les sources d’où proviennent l’électricité soient vraiment verte, la Chine étant encore adepte du charbon, ce qui dans ce cas donnerait lieu à de l’hydrogène gris.
Bien que la Chine devrait maintenir sa position de leader, d'autres acteurs sont également en passe de développer des capacités significatives. Selon l'AIEA, si tous les projets en cours aboutissent, la production mondiale d'hydrogène bas carbone pourrait atteindre 38 millions de tonnes par an d'ici 2030, ce qui contribuerait à soutenir la transition énergétique. Cependant, l'AIEA souligne que l'augmentation des coûts dans ce secteur au cours des derniers mois, parfois jusqu'à 50 %, pourrait ralentir cette dynamique. De plus, l'utilisation d'hydrogène bas carbone reste encore loin de répondre pleinement aux objectifs climatiques nécessaires.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Pratiquement tous les citoyens européens seraient exposés à un air pollué. Une récente étude financée par l'Union européenne met en lumière l'ampleur de la pollution atmosphérique, responsable de 400 000 décès annuels, et qui s’avère très préoccupante. Grâce à l'agrégation de données provenant de plus de mille stations météo, le journal The Guardian a révélé que 98 % des habitants du continent vivent dans des zones où les niveaux de pollution par les particules fines dépassent les directives fixées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Si la pollution touche pratiquement l'ensemble de l'Europe, d'importantes disparités existent entre l'ouest et l'est du continent. Parmi tous les pays touchés, c’est la Macédoine du Nord qui souffre le plus de cette situation, avec des concentrations de particules fines quatre fois supérieure aux normes de l'OMS. Au total, 5 % des Européens, soit environ 30 millions de personnes, sont confrontés à des niveaux de dépassement similaires. L'Allemagne ne fait pas exception, car les trois quarts des habitants de la première économie européenne et du pays le plus peuplé respirent un air pollué.
L'étude souligne également les inégalités socio-économiques en matière d'exposition à la pollution. "Les pays les plus touchés sont généralement ceux dont le revenu moyen est le plus bas. Sans compter que l'Union européenne est sous pression pour réduire la pollution causée par les particules fines. Dans cette optique, le Parlement a adopté une proposition de loi alignée sur les directives de l'OMS. D'ici 2035, les États membres devront respecter des concentrations annuelles de PM2,5 de 5 microgrammes par mètre cube, soit cinq fois moins que les seuils actuels.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Grâce à la contribution de milliers de volontaires, des chercheurs vont désormais pouvoir examiner les impacts de la Seconde Guerre mondiale sur le climat. Ils disposent à présent d'une importante quantité de données provenant des épaves des navires américains coulés par l'aviation japonaise le 7 décembre 1941 près de l'île d'Hawaï, dans l'océan Pacifique. Une révélation provenant d'une étude publiée mi-septembre dans la revue RMets.
Historiquement, l'attaque japonaise sur Pearl Harbor a entraîné l'entrée en guerre des États-Unis, mais peu d'informations étaient disponibles sur ses conséquences environnementales de cet événement. Les dix-neuf cuirassés coulés recèlent pourtant une mine de données météorologiques recueillies principalement dans l'océan Pacifique pendant la guerre, comme des relevés de température de l'eau, pression atmosphérique, direction du vent, etc. Autant d’éléments essentiels pour comprendre l'évolution climatique lors d'un conflit mondial.
Et la collecte de ces données s'est avérée être une tâche très complexe, mobilisant un grand nombre de bénévoles. En tout, 28 000 images de journaux de bord stockées dans les systèmes électroniques des cuirassés ont été analysées, sans oublier les enregistrements issus des systèmes de communication, qui ont ajouté des millions de données à cette gigantesque base. La fiabilité et la véracité de ces données ont été minutieusement vérifiées par les scientifiques. Jusqu'à récemment, ces archives étaient classifiées par les autorités américaines depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945, le Pentagone n'autorisé leur déclassification que récemment.
Les méthodes de collecte des données climatiques de l'époque étaient également conditionnées par les nécessités de la guerre. Les observations étaient effectuées de jour, lorsque le risque d'être repéré par des navires ennemis était moindre, ce qui pouvait faire apparaître des températures légèrement plus élevées. Des études antérieures ont suggéré que les années de guerre avaient connu des températures anormalement élevées. Les nouvelles données obtenues contribueront à éclaircir cette incertitude quant à l'impact du conflit sur l'élévation des températures et, plus généralement, à améliorer la compréhension des chercheurs sur l'évolution climatique depuis le début du XXe siècle.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Pour la transition écologique, "la première étape, c'est de sortir du charbon, une source d'énergie fossile extrêmement polluante". Ces mots, ce sont ceux du président Emmanuel Macron dimanche 24 septembre à la télévision, avant de dévoiler les détails de la feuille de route écologique à l'Élysée. Car d'ici à 2027, l’idée serait de fermer les centrales au charbon de Cordemais à l’Ouest du Pays, et de Saint-Avold dans l’Est, avec l’objectif de les convertir en centrale de biomasse.
Vous vous en souvenez peut—être, Emmanuel Macron avait déjà promis de fermer toutes les centrales à charbon, d'ici la fin de son mandat. Greenpeace a toutefois exprimé sa déception qualifiant cette annonce de "recul". L'organisation a rappelé qu'Emmanuel Macron avait initialement promis cela lors de son premier mandat, soit la fin du charbon en France en 2022.
Autre dossier important dans son interview télé, les nouvelles chaudières à gaz ne seront pas interdites. Je cite le président, « nous ne pouvons pas laisser nos concitoyens, en particulier dans les zones rurales les plus reculées, sans solution » fin de citation. Cependant, le chef de l'État a plaidé en faveur de l'accompagnement des ménages pour l'installation de pompes à chaleur, je cite « une solution intelligente, économique en termes d'énergie, et qui réduisent considérablement les émissions de gaz à effet de serre » fin de citation. À noter que la production de ces pompes à chaleur devrait tripler dans les années à venir d’après le président.
En somme, je cite « la France réalise une réindustrialisation grâce à l'écologie » fin de citation, mentionnant également le secteur des véhicules électriques, que la France prévoit de produire sur son territoire au moins un million de véhicules d’ici 2027 là encore. En attendant, face à la hausse des prix des carburants, le président a aussi appelé son gouvernement à rétablir une indemnité pouvant atteindre 100 euros par voiture et par an, destinée aux travailleurs les plus modestes et ayant besoin de se déplacer.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Alors que seulement 1% des textiles en Europe sont recyclés à l'échelle industrielle, plusieurs acteurs s'engagent pour développer cette filière encore naissante, à l'exemple du Cetia qui innove dans la préparation au recyclage des chaussures. Actuellement, en Europe, les chaussures sont soit désassemblées manuellement, soit simplement broyées. À l'origine, le Cetia était une chaire de recherche de l'école d'ingénieurs Estia. Désormais, c’est une vraie entreprise travaillant en partenariat avec le centre privé de recherche CETI, et elle propose des prototypes novateurs pour le recyclage du textile et du cuir avec son projet baptisé Re-shoes.
Un projet crucial pour de nombreux observateurs puisque tant que nous n'aurons pas de solution de préparation de la matière en vue de son recyclage, nous n'aurons pas de filière de recyclage française d’après eux. Actuellement, la majeure partie du petit pourcentage des textiles recyclés en Europe ne permet pas de produire de nouvelles fibres, mais est transformée en isolants, rembourrage, bitume, etc. Concrètement, la machine du Cetia identifie la couleur et la composition du tissu lors du mélange de deux matériaux grâce à une technologie infrarouge. Les vêtements triés passent ensuite dans une autre machine qui sépare les éléments durs (fermetures à glissière, boutons, etc). La matière ainsi obtenue a une composition connue et peut être réutilisée plus facilement.
Pour faciliter le recyclage, certaines marques, dont Decathlon - l'un des premiers soutiens du Cetia - intègrent dès la conception des éléments tels que le nombre de matériaux utilisés et les éléments perturbateurs. Decathlon vise 100% de produits écoconçus d'ici 2026. Le recyclage est également une question politique puisque chaque année, 200 000 tonnes de déchets textiles français sont exportées dans d’autres pays faute de solution dans notre pays.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le lithium figure parmi les matières essentielles pour soutenir la transition énergétique. Des smartphones aux voitures électriques en passant par les "mégapacks" et les batteries géantes destinées à alimenter les réseaux électriques et à stocker les énergies renouvelables, le lithium est la solution privilégiée par les industries du monde entier afin d’alimenter les objets qui font partie intégrante de nos vies. En conséquence, le lithium est omniprésent et son utilisation devrait encore augmenter au cours des prochaines années. Cependant, cette croissance pourrait être compromise si les réserves mondiales ne sont pas suffisantes. Selon une analyse de Fitch relayée par CNBC, et confirmant des inquiétudes déjà présentes depuis plusieurs années, la demande croissante de lithium pourrait conduire à une pénurie mondiale dès 2025.
Comme le souligne CNBC, Fitch fait partie des observateurs les plus pessimistes en la matière. Bien que la perspective d'une pénurie soit envisagée depuis un certain temps, d'autres analystes estiment qu'elle pourrait survenir plus tard. Cependant, selon Fitch, la Chine, qui semble insatiable en matière « d'or blanc", joue un rôle crucial dans cette situation. Grâce à sa politique commerciale très agressive et à des subventions publiques massives qui suscitent désormais des préoccupations au sein de l'Union européenne, la Chine exerce une forte influence sur un marché déjà en difficulté.
En inondant le monde de lithium, la Chine pourrait contribuer à faire chuter les prix, notamment dans le secteur de l'automobile électrique, où l'adoption connaît une croissance exponentielle dans de nombreux marchés. Une bonne nouvelle pour le portefeuille des consommateurs… Mais en augmentant la demande de batteries, et donc de lithium, cette hypothétique pénurie mondiale pourrait réellement arriver dans moins de deux ans.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Alors que Bordeaux est renommée pour ses vins exceptionnels, la ville se fixe désormais d'autres ambitions. Son célèbre boulevard périphérique de 45 kilomètres suscite l'intérêt du maire écologiste Pierre Hurmic, qui envisage de le métamorphoser en une véritable centrale solaire pour produire une quantité considérable d'électricité. Cette structure innovante sera conçue pour convertir l'énergie solaire en électricité grâce à des panneaux solaires installés au-dessus de la chaussée. Outre sa production électrique, cette immense ombrière photovoltaïque répondra à divers enjeux environnementaux, offrant ainsi un impact écologique global. Elle pourra collecter les eaux de pluie, capturer le dioxyde de carbone grâce à des dispositifs spécifiques, fournir de l'ombre aux conducteurs pour réduire l'utilisation de la climatisation de leurs véhicules, et atténuer les nuisances sonores du trafic grâce à sa conception.
Bien que ce projet soit prometteur, sa réalisation dépendra d'une coopération fructueuse entre la municipalité et l'État. En effet, l'État détient la propriété du boulevard périphérique de Bordeaux, et aucune avancée significative ne pourra se faire sans son accord. Ce qui distingue ce projet des autres initiatives déjà envisagées, c'est qu'il tire parti d'une infrastructure préexistante. Cette approche permet de minimiser la conversion des terres agricoles en champs de panneaux solaires, réduisant ainsi l'empiétement urbain sur les zones rurales. Si ce projet voit le jour, l'ombrière pourrait générer suffisamment d'énergie pour alimenter 40 000 foyers, soit l'équivalent d'une ville comme Aubagne. Plus largement, cette initiative pourrait ouvrir la voie à la transformation d'autres routes et structures artificielles en sources d'énergie solaire.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En matière d'urbanisme, l'éclairage public représente souvent un défi de taille. Cependant, une start-up strasbourgeoise nommée Woodlight, fondée par Rose-Marie et Ghislain Auclair, deux biologistes, se penche sur une solution innovante : les arbres bioluminescents.
Mais en quoi consiste précisément cette idée ? Fondamentalement, elle vise à permettre à certains arbres adaptés à la vie en milieu urbain de produire leur propre lumière. Pour simplifier, la bioluminescence découle d'une réaction chimique entre une enzyme et le substrat d'un organisme. La luciférine, une molécule du substrat, s'associe à la luciférase, une enzyme, pour former de l'oxyluciférine, une molécule capable d'émettre une lumière bleu-verte. Cette explication est concise, mais c'est le principe que souhaite exploiter Woodlight. Pour concrétiser cette idée, les deux biologistes doivent désormais identifier les gènes responsables de la bioluminescence chez certains organismes afin de les introduire dans les arbres.
En cas de réussite, ce projet offrirait plusieurs avantages. Tout d'abord, ces arbres pourraient émettre de la lumière sans nécessiter d'électricité pour leur éclairage, ce qui constituerait une avancée considérable. De plus, leur éclairage n'engendrerait ni chaleur excessive ni pollution lumineuse. Cependant, il est important de noter qu'un organisme bioluminescent ne peut pas éclairer aussi intensément qu'un lampadaire. Pour cette raison, Woodlight envisage que son système vienne compléter les éclairages urbains existants, plutôt que de les remplacer. Par exemple, il pourrait être utilisé dans les parcs ou pour baliser les pistes cyclables. Le duo espère que son innovation sera prête pour une éventuelle commercialisation aux alentours de 2025.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Lorsqu'on évoque la décarbonation, on a souvent en tête les voitures électriques... mais il est essentiel de rappeler que les voitures électriques impliquent des batteries, et donc le recyclage, un domaine encore en pleine évolution en raison de sa complexité. Cependant, une petite start-up basée à Lyon semble avoir résolu ce défi.
La méthode mise au point par cette start-up est à la fois écologique, avec une empreinte carbone minime, et respectueuse de l'environnement : elle n'implique pas l'utilisation d'acides ni de rejets industriels liquides. De plus, elle utilise des équipements de petite taille. Sans donner tous les détails de son procédé, le fondateur Julien Leclaire explique qu'en utilisant le CO2, il est parvenu à séparer tous les métaux et matériaux rares. Ces métaux ainsi traités sont transformés en poudre, que Julien Leclaire et ses partenaires réutilisent ensuite pour fabriquer des électrodes et des batteries. Le prochain objectif de cette entreprise est de passer de l'innovation à la production à grande échelle. Grâce au Plan France 2030, Julien Leclaire et son équipe bénéficient d'un soutien financier de 23 millions d'euros pour concrétiser leur projet.
Ils prévoient donc d'établir une unité opérationnelle dans la Vallée des Batteries, un pôle industriel spécialisé en cours de développement dans les Hauts-de-France. Les ambitions de Julien Leclaire sont audacieuses mais réalisables : construire deux usines entre 2026 et 2028 (une pour le traitement des batteries et une autre pour les déchets de production), ainsi qu'au moins cinq usines en Europe d'ici 2030. La recherche de nouvelles méthodes de recyclage des cellules électriques est devenue essentielle, compte tenu de l'accélération de la transition vers cette source d'énergie. Bien que la capture du dioxyde de carbone représente un atout majeur dans ce processus, son déploiement à grande échelle nécessite également une réflexion approfondie. Des initiatives telles que les aspirateurs géants de CO2 aux États-Unis pourraient compléter efficacement la solution proposée par Julien Leclaire.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'an dernier, la France n'a pas atteint ses objectifs en matière d'émissions nettes de gaz à effet de serre, principalement en raison d'une absorption de CO2 moindre que prévu par les forêts et les sols, selon les dernières données de l'Observatoire climat-énergie. Les émissions brutes du pays se sont élevées à près de 404 millions de tonnes équivalent CO2 l'an dernier.
Cependant, le chiffre des émissions nettes est en deçà des attentes. Cela s'explique en grande partie par une absorption de CO2 moins importante que prévu par les forêts et les sols, deux puits de carbone naturels, qui n'ont atteint que la moitié des prévisions. L'observatoire souligne que la diminution de l'efficacité des puits de carbone ces dernières années, en particulier dans les forêts, est due aux sécheresses (aggravées par le changement climatique), aux incendies et aux maladies. Il note également que l'évaluation des données dans ce secteur est complexe. La question de la diminution des puits de carbone en France est déjà connue, le Haut conseil pour le climat (HCC) ayant souligné en juin que les puits de carbone forestiers avaient fortement diminué récemment, en raison de la mortalité des arbres, plus élevée que prévu, et de la réduction de la croissance des arbres.
En ce qui concerne l'énergie, l'Observatoire, dans son rapport publié jeudi, considère que la situation de la France est "critique", avec un retard dans la réalisation des objectifs de réduction de la consommation d'énergie et de promotion des énergies renouvelables.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Moteurs à hydrogène, biocarburants, cockpits intelligents... Pour réduire le mauvais bilan carbone de nos avions et construire les appareils de demain, les spécialistes rivalisent d’ingéniosité, notamment dans le but de mettre un terme aux trainées de condensations après le passage des avions, qui accélère en partie le changement climatique.
Le problème des traînées de condensations, c’est qu’elles sont constituées de cristaux de glace qui vont ensuite former des nuages artificiels autour des particules contenues dans les gaz d’échappement des avions. Ces nuages que sèment les aéronefs vont emprisonner la chaleur dans l’atmosphère terrestre. Des scientifiques estiment que les réduire pourrait donc permettre de ralentir la progression du changement climatique.
Récemment, le site économique Quartz s’est fait l’écho d’une initiative portée par la compagnie American Airlines qui a testé une technologie développée par Google et par l’organisation Breakthrough Energy, de Bill Gates. Les deux entreprises ont développé des modèles basés sur les données du satellite météorologique GOES-16 de la NASA, mais aussi sur d’autres indicateurs météorologiques. Dans un premier temps, l’objectif de ses modèles sera d’identifier les traînées de condensation, puis ensuite, de prédire dans quelles régions du monde ses trainées seraient susceptibles de se former.
Afin de tester la viabilité de cette initiative, les deux sociétés ont sollicité American Airlines. Les différentes prévisions ont été intégrées dans le logiciel de planification de vol des pilotes qui ont réalisé 70 vols entre janvier et mars 2023, sur des itinéraires standards et modifiés, pour que des comparaisons puissent être effectuées. Après analyse des données satellite, les chercheurs ont estimé que leur logiciel réduisait la création de traînées de condensation à hauteur de 54%. Néanmoins, des axes d’amélioration ont été mis en évidence. En effet, les manœuvres supplémentaires effectuées par les pilotes ont entraîné l’augmentation de la consommation de carburant d’environ 2%. Un chiffre bas, certes, mais tout de même jugé "significatif" par la compagnie aérienne.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Avec la guerre en Ukraine et la fin du gaz russe à prix bas, l'Allemagne doit de toute urgence trouver de nouvelles sources d'énergie pour alimenter son réseau électrique. Pour ce faire, toutes les idées sont bonnes, même le recours au nucléaire. Si la France ne se souvient que trop bien du ressentiment Allemand envers l’énergie nucléaire, Berlin semble avoir retourné sa veste en annonçant la mise en place d'un programme d’un milliard d'euros afin de soutenir la recherche dans le domaine de la fusion nucléaire sur les 5 prochaines années. Une première partie de cette enveloppe, soit 370 millions d'euros, vient dans ce cadre d'être allouée à trois centres de recherche.
Après avoir fermé l’an dernier l'ensemble de son parc nucléaire suite à la catastrophe japonaise de Fukushima, l'Allemagne semble faire volte-face. Enfin, à moitié seulement car au lieu de revenir à la fission nucléaire, la technologie utilisée dans le parc nucléaire français, le pays vise davantage la maîtrise de la fusion nucléaire. Comme on en a déjà parlé à plusieurs reprises dans ce podcast, les avancées dans la fusion nucléaire sont prometteuses, mais le process pour qu’un réacteur produise plus d’énergie qu’il n’en consomme n’est pas encore maîtrisé, par aucune nation. Et ce n’est pas faute de projets d’envergure aux quatre coins du monde comme le réacteur ITER au sud de la France, ou celui de la National Ignition Facility aux Etat-Unis .
Et si l'Allemagne fonce sur la fusion, c’est parce que contrairement à la fission, cette technique ne produit pas de déchets nucléaires. Dans le détail, l’Allemagne souhaite privilégier l'approche du développement par les lasers, contrairement aux technologies magnétiques d'ITER. Pour la ministre fédérale de la recherche allemande, la fusion est une chance énorme de résoudre tous les problèmes énergétiques. Une technique dont le parti écologiste allemand n’est pas fan, mais qui semble faire davantage l’unanimité dans la classe politique que les seuls éoliennes et panneaux solaires.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Si les toutes premières cellules photovoltaïques ont vu le jour en 1913, le véritable panneau solaire a été créé en 1954 par des chercheurs du laboratoire Bell, dans le New Jersey. À l'époque, ces panneaux affichaient un rendement très modeste aux alentours de 6 %. Cependant, cette technologie a connu des avancées significatives, en grande partie grâce à son utilisation dans le domaine spatial. Aujourd'hui, l'industrie photovoltaïque est solidement établie et suscite un vif intérêt. Récemment, des chercheurs de l'Université de Tsinghua en Chine mis au des panneaux capables de produire de l'électricité à partir de l'énergie de la pluie.
Si l’idée peut sembler surprenante, mais elle est pourtant bien réelle. Il est en effet connu que la friction des gouttes d'eau peut être convertie en électricité. Le principal obstacle résidait jusqu'ici dans le rendement très limité du processus, qui représentait à peine quelques microwatts, ce qui est à peine suffisant pour allumer une petite ampoule. Cependant, les chercheurs ont découvert une technique de fabrication novatrice permettant d’obtenir une puissance remarquable de 200 watts par mètre carré grâce à leurs panneaux pluvio-voltaïques, se rapprochant ainsi des panneaux solaires traditionnels.
L'avantage majeur de cette innovation réside dans sa capacité à produire de l'énergie aussi bien par temps ensoleillé que pluvieux, ce qui est absolument fantastique, puisqu’il serait possible de produire de l’électricité par tous les temps, sans se soucier des conditions météos. L'efficacité de ces panneaux variera bien sûr en fonction de l'intensité de la pluie, car plus les gouttes seront grosses, plus la friction sera forte et donc l'énergie produite sera plus importante. Si la fabrication des cellules photovoltaïques n'est pas particulièrement respectueuse de l'environnement, cette innovation pourrait au moins permettre d’augmenter largement le rendement de ses équipements.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Un groupe de chercheurs en chimie de l'université de Münster en Allemagne, prétend avoir mis au point une méthode photocatalyse révolutionnaire, ou pour résumer, une méthode permettant de simplifier la production d'hydrogène. Les conclusions de cette étude, publiées dans la revue Nature, mettent en avant la "division de l'eau" comme principal domaine d'application. Une découverte qui ouvre potentiellement la voie à de nouvelles avancées dans le domaine de la chimie.
Si vous ne le saviez pas, la division de l'eau consiste à séparer ses différents constituants élémentaires, soit l'hydrogène et l'oxygène. De son côté, la photocatalyse exploite la puissance de la lumière pour déclencher des réactions chimiques. Et contrairement aux autres méthodes, la séparation de l'eau serait d’une impressionnante efficacité pour produire de l'hydrogène. Mais si l'hydrogène vert est considéré comme une source d'énergie, la séparation des atomes d'hydrogène et d'oxygène demeure un défi majeur pour les industriels et les scientifiques.
L'équipe de chercheurs, dirigée par le professeur Armido Studer, a développé un processus photocatalytique novateur pour activer l'eau. Ils ont opté pour l'utilisation de triarylphosphines, un composant qui facilite le transfert des atomes d'hydrogène. Une fois séparés, les atomes d'hydrogène deviennent manipulables par les chercheurs. Le professeur Studer a souligné que ce nouveau système fournissait je cite "une plateforme idéale pour étudier les processus chimiques peu explorés qui utilisent l'atome d'hydrogène comme réactif en synthèse." Cette avancée prometteuse présente de nombreuses implications potentielles, notamment dans les domaines de la science des matériaux, de la recherche pharmaceutique et même de l'agriculture.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Parmi toutes les solutions technologiques existantes pour lutter contre le dérèglement climatique, on trouve le stockage du CO2. Si les forêts et océans le capture naturellement, plusieurs centaines de scientifiques militent en faveur d’une expérimentation sur le stockage du CO2 dans les fonds marins.
On ne cesse de le répéter dans ce podcast, les gaz sont les ennemis numéro 1 de l’humanité quand on parle de réchauffement climatique, en particulier le CO2. Pour réduire au maximum l'impact de l'activité humaine sur le climat, il faut donc réduire le plus possible les rejets de cette molécule dans l'atmosphère. Mais face à nos modes de consommation, cette réduction est quelque peu compliquée… ou tout du moins, tous les pays ne sont pas forcément prêts à jouer le jeu. Ainsi, plusieurs solutions tournant autour du stockage du carbone sont explorées. Jusque-là, c'est l'enfouissement de cuves pleines de CO2 qui était privilégié. Mais d’après plus de 200 scientifiques, plutôt que de le stocker sous terre, il faudrait regarder du côté du côté des océans.
Dans une lettre ouverte, ces 200 scientifiques appellent à mener des essais sur le rejet de dioxyde de carbone directement dans les eaux afin de voir si une telle chose pourrait entraîner des problèmes pour la vie marine. Je cite, « si les méthodes d'élimination du dioxyde de carbone à partir des océans présentent un potentiel énorme, elles comportent également des risques », expliquent-ils. En clair, ces scientifiques veulent savoir si l'on peut exploiter le potentiel énorme d'absorption de l'océan, qui capture 50 fois plus de CO2 que l'atmosphère, sans créer une nouvelle catastrophe environnementale en parallèle du dérèglement climatique. Je cite à nouveau, « l’humanité ne dispose pas encore de suffisamment d'informations sur l'efficacité ou l'impact d'une telle approche, et ne peut donc pas prendre de décisions éclairées sur une utilisation à grande échelle » fin de citation. À noter que plusieurs grands noms se sont joints à l'initiative, comme David King, conseiller scientifique du gouvernement britannique entre 2000 et 2007, ou encore l'ancien climatologue de la NASA James Hansen.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Cet été, le ministère de l’environnement autrichien a proposé d'offrir un an de transport gratuit en échange d’un vrai tatouage. Pour profiter de cette offre singulière, il fallait impérativement se faire graver à l'encre sous la peau le mot "KlimaTicket", qui signifie billet climatique en français, et qui correspond à un abonnement annuel mis en place il y a deux ans pour inciter les Autrichiens à prendre davantage les transports en commun. S’il coûte quand même 1095€, il permet de prendre le bus, le métro, le train ou le tramway à volonté ! Et peu importe la localisation du tatouage, que ce soit sur l’avant-bras ou sous le pied, le simple fait de se faire tatouer ce mot donne droit à un an d’abonnement gratuit.
À ce jour, environ 245 000 personnes possèdent un KlimaTicket. L'objectif de cette opération est d'attirer plus de monde, notamment les jeunes. C’est donc sur les festivals de musique que la société qui distribue le KlimaTicket s’est installée cet été pour informer les jeunes sur cette démarche, et leur permettre s’ils le souhaitaient de se faire tatouer. L’initiative a même été soutenue en personne par la ministre de l’environnement qui avait fait le déplacement au festival "Frequency" de Sankt Pölten, l'un des plus importants d'Autriche. D'après les médias locaux, une trentaine de personnes auraient accepté de se faire tatouer lors de l’événement.
Sauf que vous vous en doutez, cette initiative ne plaît pas à tout le monde. En effet, beaucoup de jeunes se sont indignés en expliquant, je cite un commentaire, que « le train et les tatouages ne renvoient pas à la période la plus glorieuse de notre histoire », ou bien, « se servir de sa peau pour faire de la pub et gratter un peu d'argent parce qu'on n’a pas les moyens ? Notre société est tombée bien bas » fin de citation. Les médias et élus de l’opposition ne sont pas en reste non plus, certains jugeant l'initiative comme « cynique à l'état pur », quand d’autres estiment que la ministre de l’environnement est complètement à côté de la plaque avec un procédé pointé du doigt comme étant « indigne »… je cite, « de l'argent pour de la publicité sous la peau - qui plus est de la part d'une ministre - révèle une image de l'être humain qui dépasse l'entendement » fin de citation.
Pour autant Leonore Gewessler, c’est le nom de la ministre de l’environnement en Autriche, n'a pas reculé. Les représentants de la société qui gère le Klimaticket ont pour leur part assuré que les réactions des festivaliers avaient été "extrêmement positives" et que la campagne a été bien accueillie. Elle s'est donc contentée d'expliquer sur une chaîne de télévision que le tatouage n’était proposé qu’aux plus de 18 ans et uniquement en journée, insinuant que les festivaliers n'avaient pas pris leur décision dans un moment d'euphorie alcoolisée. Elle a également précisé que la plupart avaient déjà des tatouages, ce qui signifie, si l’on lit entre les lignes, qu’un de plus pour eux, ça ne change pas grand-chose. Il est toutefois peu probable que l'offre soit reconduite l'an prochain vu l’accueil mitigé qu’elle a reçu cette année.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les océans sont considérés au même titre que les forêts comme les poumons de la Terre, piégeant le CO2 et rejetant de l’oxygène. Ceci dit, le plus grand d’entre tous, l’océan Pacifique, a enregistré une baisse de 0,5 °C de sa température sur les 30 dernières années, ce qui préoccupe les experts. En effet, dans un contexte de réchauffement global, cette tendance au refroidissement suscite des interrogations. Et visiblement, il ne s'agit pas d'une simple fluctuation à court terme, mais d’une constance qui se renforce chaque année depuis plusieurs décennies, que les scientifiques appellent la "langue froide du Pacifique".
Et clairement, cela a un réel impact sur la météorologie et les prévisions climatiques. Pour certains instituts de recherche climatique, comme l'Université du Colorado, il s'agit même je cite, de "la question la plus importante sans réponse de la science climatique" fin de citation. Si la langue froide du pacifique qui donc refroidi les eaux près de l'Équateur persiste pendant de nombreuses années, cela aura des répercussions sur la météo en Californie, qui deviendrait alors plus sèche, mais aussi sur le manque de précipitations dans la Corne de l'Afrique, sur les incendies en Australie, et même sur la mousson en Inde.
D’après les scientifiques, la température du Pacifique a une influence directe sur la température moyenne mondiale. Ce phénomène de refroidissement mystérieux pourrait donc contribuer partiellement à atténuer l'augmentation des températures due au changement climatique. D’après leurs explications, la présence d'une masse d'air froide au milieu d'un océan chaud génère de la condensation et de la convection, produisant ainsi davantage de nuages. Plus il y a de nuages, plus les rayons UV sont renvoyés vers l'atmosphère puisqu’ils ne parviennent pas à pénétrer. Ce scénario entraîne naturellement une diminution de la chaleur. Mais actuellement, ce phénomène de "langue froide" n'est pas pris en compte dans les calculs des modèles de prévision climatique, car il demeure largement incompris.
Inutile de penser qu’il pourrait s’agir d’une solution naturelle face au réchauffement climatique, car ce n’est absolument pas le cas. En effet, à ce stade de leur connaissances, les scientifiques sont bien en peine d’expliquer le rôle de la langue froide du pacifique dans le climat mondial. En revanche, on peut au moins se demander quelle est donc la cause de ce refroidissement ? D’après les hypothèses des climatologues, il pourrait s'agir d'une variabilité naturelle due à des vents qui remontent des eaux froides des profondeurs des régions nordiques pour les ramener en surface, un mécanisme qu’ils ont nommé upwelling. Ce processus peut être ou bien naturel ou bien perturbé par le changement climatique. Autre hypothèse, il pourrait s’agir d’une conséquence dramatique du réchauffement climatique : la fonte des glaces en Antarctique. Ce qui pouvait paraitre comme un signe positif au premier abord n’a au final absolument rien de réjouissant comme vous pouvez le constater.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C’est une première en France : être rémunéré pour laisser sa voiture au garage pendant les heures de pointe. La Métropole de Lille a lancé un système d'écobonus qui se déroulera sur neuf mois à partir de ce mois de Septembre. L'objectif est de dédommager les usagers qui optent pour le covoiturage, le télétravail ou les transports en commun afin de désengorger l'autoroute A1 et A23 lors des heures de pointe matinales et en fin de journée. Parmi les 3 000 volontaires inscrits, on retrouve notamment Kevin, un professeur de lettres, qui a accepté de témoigner auprès de France Info. Pour sa rentrée scolaire, il a choisi de ne pas prendre sa voiture, bien qu'il réside à Templeuve, à une vingtaine de kilomètres de son lieu de travail. Je le cite, "j'ai décidé de faire du covoiturage avec un collègue. Nous partons un peu plus tôt le matin, mais cela nous procure plus de confort. C'est surtout le stress des embouteillages qui est fatigant. Et là, nous l'évitons complètement" fin de citation.
Ainsi, Kevin reçoit deux euros pour chaque trajet qu'il n'effectue pas en voiture pendant les heures de pointe. Pour Sébastien Le Prêtre, vice-président de la Métropole européenne de Lille en charge des mobilités et des transports publics, il s’agit d’une vraie nouveauté. Je le cite « nous ne sommes pas les premiers à le mettre en place en Europe, car notre source d'inspiration vient des Pays-Bas, où le dispositif a fait ses preuves. À notre échelle, nous serons la première métropole de France à lancer cette expérimentation qui durera neuf mois » fin de citation.
Cette mesure, qualifiée d'écologique, suscite néanmoins des critiques de la part des Verts, notamment qui déplore que tout le monde ne peut pas télétravailler, ou trouver du covoiturage, ni même utiliser les transports en commun qui ne desservent pas tous les recoins de la métropole. Pour eux, rien ne permet d'affirmer que cela réduira la circulation globale. Cependant, la Métropole de Lille affirme le contraire et prévoit la réduction de 600 véhicules aux heures de pointe sur l'A1 et la moitié sur l'A23 grâce à cette initiative.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les géants de l'industrie pétrolière commencent tout juste à réaliser qu’ils ne sont pas particulièrement populaires parmi les jeunes générations. Afin de remédier à cette situation et de sécuriser leur avenir, ils ont décidé de s'associer à des influenceurs qui présentent avec enthousiasme leurs initiatives et leurs programmes de fidélité. Bien que l'impact de cette campagne de communication sur le public visé reste incertain, ces partenariats peuvent avoir des conséquences néfastes à bien des niveaux.
Une enquête de l'AFP a révélé que de nombreux influenceurs concluent des accords rémunérés avec des entreprises de l'industrie pétrolière sur des plateformes telles que TikTok, Twitch et Instagram. Et ce phénomène s’observe partout sur Terre, que ce soit en Inde, au Mexique, aux États-Unis et ailleurs. Ces influenceurs, qu'ils comptent des millions d'abonnés ou un public plus restreint, semblent véritablement ravis de promouvoir les programmes de fidélité et les services des géants pétroliers tels qu'Exxon, Total et Shell. L'objectif est clair : toucher les jeunes générations, qui sont les plus sensibilisées aux impacts du changement climatique, et tenter de redorer le blason de cette industrie polluante.
Cependant, l'effet positif sur l'image de ces marques reste à prouver, mais les répercussions sur les influenceurs qui y participent sont déjà visibles. Pour les influenceurs qui acceptent ces partenariats, la motivation est essentiellement financière, car l'industrie pétrolière, bien que peut-être en déclin, dispose encore de ressources considérables pour rémunérer ceux qui sont prêts à parler d’elle en bien.
Cependant, ce choix pourrait rapidement se révéler préjudiciable pour les créateurs de contenu. Pour un certain nombre d’entre eux, le mode de vie qu’il affiche est bien souvent à l’opposé de ce qu’on pourrait considérer comme écologique. Par conséquent, promouvoir des marques à la réputation controversée, surtout si elles sont directement liées au changement climatique, est mal perçu par de nombreux abonnés. Reste à savoir si cette tendance restera circonscrite à un petit groupe d'influenceurs à travers le monde, ou si l’industrie pétrolière finira par atteindre ses objectifs grâce à sa puissance financière.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Lorsqu'ils organisent des festivals, les responsables ne se contentent plus seulement de proposer des spectacles. Ils transforment ces événements en véritables laboratoires pour expérimenter de nouveaux modes de vie, plus respectueux de l’environnement, ce qui est nécessaire au vu des ressources consommées.
Parmi toutes les résolutions prises par les festivals, We Love Green, qui se déroule au Bois de Vincennes à Paris, a décidé de ne proposer que des menus végétariens afin de réduire davantage l'empreinte carbone de l'événement. Dans cette même optique, de nombreux festivals ont opté pour des sources d'énergie plus propres, comme l'hydrogène vert. Autre expérience, devenue une tendance marquante ces dernières années, la fin des pièces et des billets. Une approche adoptée par le festival Le Cabaret Vert à Charleville-Mézières dans les Ardennes, ainsi que par Rock en Seine au Domaine national de Saint-Cloud.
Concernant les sources d’énergies, l'hydrogène semble aujourd’hui avoir supplanté le gazole afin de générer l’électricité, notamment dans les endroits isolés. Dès l'été 2022, le festival Futur 2 à Hambourg, en Allemagne, se vantait d'être le "premier festival au monde" à être électrifié grâce à de l'hydrogène produit à partir d'énergie éolienne. Et l'approvisionnement en énergie verte est l'un des défis majeurs auxquels font face les festivals. De plus, les générateurs verts sont "quatre fois plus chers" que les générateurs diesel classiques. En effet, produire 1 kWh d'électricité à partir d'hydrogène coûte 2 euros, contre seulement 30 centimes pour l'électricité du réseau, et entre 1 et 1,20 euro à partir d'un groupe électrogène diesel classique. Ainsi, pour que cet enthousiasme soit durable, le véritable enjeu réside dans la réduction du coût de l'hydrogène vert.
Côté nourriture, lors de la 13e édition du festival éco responsable We Love Green, le menu était entièrement végétarien. Une option culinaire inhabituelle pour un événement de cette envergure en Europe mais dont l'objectif était de réduire encore davantage l'empreinte carbone du festival, sachant que la production de viande représente environ 15% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Cette transition vers une offre 100% végétarienne a d’ailleurs demandé beaucoup d'efforts, mais avec la collaboration d'une cinquantaine de restaurateurs, le défi a été relevé et semble avoir été un succès pour le festival. Reste à savoir si ce verdissement se généralisera ou restera l’apanage de certains événements de niche.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Alors que Twitter était autrefois une plateforme prometteuse pour les scientifiques afin de partager leurs connaissances, ces derniers la désertent en masse en raison du cyberharcèlement dont ils sont victimes. Ces derniers mois, et plus précisément depuis l'acquisition de Twitter par Elon Musk en l’année dernière, cet acharnement contre les experts en climat a tout simplement explosé.
Une étude publiée dans la revue Trends in Ecology & Evolution démontre que la moitié des militants en faveur du climat et de la biodiversité ont quitté Twitter au cours des dix derniers mois. Dans cette étude, les chercheurs ont comparé deux groupes d'utilisateurs de Twitter. D'un côté, un groupe constitué d'environ 450 000 internautes plutôt favorable à la lutte contre le changement climatique, et de l'autre, 380 000 comptes qui contestent les observations scientifiques liées au changement climatique. Dans leurs conclusions, les chercheurs estiment que 47,5 % des comptes du premier groupe sont devenus inactifs six mois après l'arrivée de Musk à la tête de la plateforme, contre seulement 21 % des comptes relayant leur scepticisme envers le changement climatique.
Et cela s’explique en partie par le fait que depuis son acquisition, Elon Musk a considérablement réduit les effectifs de modération sur la plateforme. Il a également rétabli des comptes qui avaient été suspendus auparavant en raison de discours haineux et de théories conspirationnistes. À présent, il envisage de désactiver la fonction de blocage de compte. D’ailleurs, une enquête publiée par la revue Nature confirme cette tendance à l'augmentation du cyberharcèlement, en interrogeant près de 9200 scientifiques. Plus de la moitié d'entre eux ont déclaré avoir réduit leur temps sur Twitter au cours des six derniers mois, et un peu moins de 7 % ont complètement cessé de l'utiliser.
Pour saisir l’ampleur de ce phénomène de harcèlement, il est intéressant de se pencher sur les profils des auteurs de messages haineux. C'est ce qu'a entrepris le chercheur David Chavalarias dans son étude intitulée "Les nouveaux fronts du dénialisme et du climato-scepticisme", publiée en février dernier. Concrètement, l'étude se fonde sur une analyse sémantique de millions de tweets liés au climat, tout en décortiquant les méthodes de désinformation utilisées. Ainsi, il ressort que les comptes climato-sceptiques sont étroitement associés aux comptes anti-vaccins qui ont prospéré pendant la pandémie. Une augmentation des messages haineux a notamment été constatée en juillet 2022, durant une période de fortes chaleurs. De nombreux comptes automatiques, des bots, sont également à l'origine de ces campagnes de dénigrement. L'étude affirme je cite, que "la communauté du déni du changement climatique présente une surreprésentation de comptes au comportement inauthentique de +71 % par rapport aux communautés favorables au climat, avec 6 % de comptes 'probablement des bots'" fin de citation. Aujourd’hui de nombreux scientifiques ont changé de plateforme pour diffuser leurs pensées et travaux, comme LinkedIn, Thread, Mastodon ou encore TikTok.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ce n’est pas la première fois que l’on aborde ce sujet dans ce podcast, mais il semble que le constat se confirme : Paris est l’une des villes les moins préparées à la hausse des températures, et qui serait aussi la ville la plus mortelle par temps de canicule. Mais alors, qui affirme cela ? Il s’agit d’un groupe de chercheurs anglais étudiant les meilleures façons pour se préparer aux risques climatiques.
Ces derniers ont analysé un ensemble de données portant sur 854 villes européennes entre le 1er janvier 2000 et le 31 décembre 2019, à savoir des relevés météo, des chiffres démographiques, les types d'infrastructures présentes, mais aussi des facteurs socioéconomiques, topographiques, et environnementaux. À noter que ces données sont plutôt fiables puisqu’elles proviennent à la fois d’Eurostat, du MCC (Multi-city Collaborative Research Network), du réseau de satellites de la Nasa Moderate-Resolution Imaging Spectroradiometer, et de l'organisme de surveillance du climat Européen Copernicus. Grâce à tous ces outils, les chercheurs ont pu estimer les risques des températures extrêmes en fonction de la position géographique des Européens.
Objectif : avoir une idée précise des villes où les extrêmes de températures (chauds ou froids) ont la plus grande incidence sur la santé et la mortalité des habitants. Et les résultats sont édifiants : l'Europe de l'Ouest, qui se réchauffe déjà trois à quatre fois plus vite que le reste du monde, est également celle qui subit la plus grande surmortalité liée à la chaleur et au froid. Et selon l'étude publiée dans The Lancet Planetary Health, Paris et Londres sont les deux grandes villes européennes les plus à risque. Paris est la ville où le risque de mourir de chaleur est le plus grand, et Londres est la ville où le risque de mourir de froid est le plus fort !
Mais pourquoi Paris arrive-t-elle en haut de ce triste classement ? Et bien à cause des vulnérabilités de sa population, mais surtout de son urbanisation complètement inadaptée à la chaleur. Paris est l'une des villes les plus exposées au phénomène d'îlot de chaleur urbain, avec des écarts jusqu’à 10° en comparaison avec les zones rurales. Plus précisément, ce sont les 2e et 9e arrondissements qui présenteraient le plus haut degré d'inconfort en cas de canicule en raison de son sol imperméable omniprésent et du manque de végétaux. Le froid reste tout de même plus mortel que la chaleur en Europe avec plus de 203 000 décès sur la période étudiée, contre 20 000 pour la chaleur.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le Massachusetts Institute of Technology (MIT) mène une expérimentation à la fois originale et très ambitieuse : transformer les infrastructures en béton telles que les routes et les murs en batteries géantes. Cette innovation pourrait fournir une solution novatrice pour le stockage d'énergie et jouer un rôle de premier plan dans l'adoption mondiale de nouvelles formes d'énergie renouvelable.
Pour ce faire, les chercheurs n'ont pas eu à chercher bien loin en termes de matériaux pour concevoir ces « super-batteries ». En combinant du ciment et du noir de carbone, qui est une forme inerte du carbone souvent présente dans les suies, l'équipe de chercheurs a découvert un moyen de créer des supercondensateurs. Ces supercondensateurs pourraient servir d'alternative aux batteries traditionnelles, telles que les batteries au lithium-ion, en offrant un potentiel de stockage considérable. L'avantage majeur de cette approche est qu'elle permettrait d'intégrer ces dispositifs à des structures en béton existantes, comme les fondations ou les murs des bâtiments, sans compromettre leur stabilité… et cette technologie pourrait également être appliquée dans la construction de nouvelles routes, par exemple.
Dans le détail, la conception de ces supercondensateurs ne diffère pas fondamentalement de celle des condensateurs classiques. Ils consistent en deux plaques conductrices immergées dans un liquide conducteur. En ajoutant du noir de carbone au mélange eau-béton, un réseau conducteur se forme, créant une surface étendue. Le noir de carbone possède une conductivité élevée, se déployant à l'intérieur de la structure durcie, ce qui, pour simplifier, crée un espace pour le passage de l’électricité. En résulte un supercondensateur conçu à partir de matériaux simples.
Cette avancée du MIT est prometteuse pour deux raisons. Premièrement, la construction de ces supercondensateurs réduirait l'utilisation de matériaux rares et polluants. Deuxièmement, cela faciliterait l'intégration des sources d'énergie renouvelable dans le réseau électrique, car cela ne nécessiterait pas la construction d'infrastructures massives comme c'est le cas pour la géothermie ou l'éolien. Reste à savoir si cette technique sera adoptée à grande échelle.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C’est un investissement considérable d’ 1,2 milliard de dollars qui a été consenti par les États-Unis dans un ambitieux projet de captage de CO2 à l'aide d'immenses aspirateurs déployés dans deux États. Ces colossales machines agissent comme des aspirateurs géants, filtrant l'air pour ne capturer que le dioxyde de carbone.
Pour ce projet, les États-Unis sont en partenariat avec plusieurs acteurs, notamment Battelle, une organisation à but non lucratif, l'entreprise américaine Heirloom Carbon Technology, ainsi que la compagnie suisse Climeworks. L'initiative sera lancée en premier lieu au Texas et en Louisiane et selon les estimations, chaque site pourrait capter un million de tonnes de CO2 par an, équivalant aux émissions de 445 000 voitures à essence sur douze mois. Bien que cela puisse sembler modeste dans le contexte américain, c'est néanmoins une contribution significative.
La technologie derrière ces aspirateurs est connue sous le nom de Captage Direct de l'Air (DAC). Ces machines aspirent l'ensemble de l'air ambiant à leur proximité. Ce flux d'air passe ensuite par un filtre qui déclenche une série de réactions chimiques afin d'isoler le dioxyde de carbone, lequel est stocké dans d'énormes réservoirs souterrains. Par la suite, ce CO2 peut être réutilisé dans divers domaines tels que la construction, la production de carburants pour l'aviation ou d'autres applications industrielles. Bien que cette technologie soit encore peu répandue, son potentiel est considérable. Bien que les aspirateurs DAC ne soient pas encore largement déployés à travers la planète, leur capacité d'extraction est immense. Bien que leur mise en place actuelle soit coûteuse, ils pourraient jouer un rôle majeur dans l'atténuation des effets du réchauffement climatique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Une alliance pour lutter contre la déforestation de l'Amazonie a été mise en place début août à l'initiative de huit pays d'Amérique Latine. Elle vise notamment à lutter contre la déforestation.
Est-ce une bonne chose que huit pays d’Amérique du Sud se mobilisent pour l’Amazonie ? Evidemment. Cela sera-t-il suffisant pour vraiment sauver l’Amazonie de la déforestation ? C’est moins sûr… car depuis 50 ans, la forêt a vu 17 % de sa surface disparaître. En cause, l’agriculture intensive au Brésil, l’urbanisation et des incendies parfois volontaires. Une déforestation qui concerne surtout le territoire du Brésil, sur les neuf pays qui se partagent la forêt, dont la France avec la Guyane.
La déforestation est aussi guidée par des choix politiques. En 2004, 27 millions de km² de forêt ont disparu. Si en 2012, la déforestation a nettement diminué, cette pratique destructrice est de nouveau repartie à la hausse ces dernières années sous l’impulsion de l’ancien gouvernement Bolonaro au Brésil. L’élection du président Lula aura sans doute un nouvel effet de ralentissement puisqu’une diminution de 16 % est prévue cette année. Quoiqu’il en soit, l’Amazonie vit une période cruciale, non seulement pour elle mais aussi pour l’environnement tout entier. Car depuis 1973, la forêt a capté un quart de nos émissions carbone. À noter que l'Amazonie, c'est aussi 20 % de l'eau douce et 10 % de la biodiversité de la planète, sans oublier son rôle de régulateur thermique naturel. Là où la forêt disparaît, la température s'élève en moyenne de 3 degrés.
Dès lors, à quoi va servir cette union ? Je cite « à promouvoir la coopération régionale dans le combat contre la déforestation, pour éviter que l’Amazonie n’atteigne le point de non-retour » fin de citation. Si le signal envoyé est positif, les organisations de défense de l’environnement, elles, ne sont pas convaincues, puisque cette déclaration commune ne présente aucun objectif concret pour éradiquer totalement la déforestation. Une promesse que le Brésil compte tenir d’ici 2030.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
On peut la trouver dans des coins reculés de la planète, tels que les falaises glacées du plateau tibétain et les sommets de l'Himalaya, je veux parler de la mousse baptisée "Takakia", la plus ancienne du monde. D’après les scientifiques, cela fait près de 400 millions d’années qu’elle est présente sur Terre, endurant tous les climats possibles. Elle possède d’ailleurs une capacité d'adaptation exceptionnelle qui lui permet de figurer parmi les espèces les plus promptes à évoluer. Cependant, cela pourrait ne pas suffire face au dérèglement climatique d'après une étude publiée dans la revue scientifique Cell.
De 2010 à 2021, des chercheurs ont mené 18 expéditions jusqu'à 4 000 mètres d'altitude dans les montagnes de l'Himalaya afin de collecter des échantillons et scruter l'habitat de cette mousse. Malheureusement, leurs conclusions sont alarmantes : la Takakia a connu un déclin d'environ 1,6% par an en seulement 9 ans. Je cite les auteurs de l’étude, « la réduction observée au cours de la dernière décennie est un signal inquiétant des menaces graves du changement climatique ». En effet, avec la fonte des glaciers engendrée par l'augmentation des températures, la mousse subit une plus grande exposition aux rayonnements ultraviolets, un changement auquel elle n'est pas préparée.
D'ici à la fin du siècle, les habitats propices à la survie de la Takakia pourraient être réduits à une superficie maximale d'environ 1 000 ou 1 500 km², ce qui signifie que cette mousse extrêmement résistante pourrait bien disparaître complètement de la surface de la Terre d'ici une centaine d'années. Néanmoins, les scientifiques mettent tout en œuvre pour préserver la Takakia en reproduisant certains spécimens en laboratoire, avant de les replanter. Je cite « Nous ne pouvons pas rester les bras croisés et ne rien faire… Après cinq années d'observation, nous avons constaté que certaines des pousses transplantées parvenaient à survivre et à prospérer. Cela pourrait contribuer à la récupération de la Takakia, ou du moins à retarder son extinction » fin de citation.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Des spécialistes de l'industrie automobile ont récemment mis en cause Tesla pour l’autonomie de ses batteries, avec d’après eux des évaluations douteuses fournies aux clients. Il semblerait même que l’entreprise d’Elon Musk ait pris des mesures pour empêcher les clients de formuler des plaintes auprès de son service après-vente.
C’est via l’agence de presse Reuters que ce problème a été mis en lumière, ou plus précisément, deux problèmes. Tesla aurait délibérément trompé certains de ses clients en leur fournissant des estimations d'autonomie de leur véhicule inexactes. Pour éviter les retours négatifs, l'entreprise aurait également mis en place une équipe dédiée à l'annulation des rendez-vous avec le service après-vente. Des révélations qui, si elles se révèlent exactes, pourraient sans doute faire trembler le géant des voitures électriques.
Concrètement, Tesla est accusé d’avoir artificiellement augmenté les performances de ses voitures en manipulant le logiciel chargé d'estimer l'autonomie. Lors de l'achat, les clients étaient attirés par les chiffres rassurants affichés sur le tableau de bord. En réalité, ces chiffres étaient basés sur des algorithmes qui projetaient de manière optimiste le nombre de kilomètres que le véhicule pouvait parcourir. Cependant, lorsque la batterie descendait en dessous de 50 %, l'algorithme indiquait une autonomie bien moindre que celle initialement prévue. Et selon Reuters, il semblerait que Tesla ait établi une équipe de « diversion » à Las Vegas dont le rôle serait de gérer les clients mécontents de l'autonomie des véhicules en les déroutant. Cette équipe aurait pour objectif d'annuler autant de rendez-vous que possible afin de prévenir toute surcharge des centres de service après-vente. Ainsi, Tesla économisait environ 1 000 dollars à chaque annulation.
Selon les informations recueillies, la mise en place de cette équipe par Tesla aurait potentiellement évité à l'entreprise de couvrir les coûts de réparation ou de remplacement des batteries défectueuses. Au lieu de cela, elle aurait encouragé ses clients à conserver leur véhicule et à éviter des dépenses conséquentes. Même si cette affaire n'a pas encore atteint l'ampleur d'un « Teslagate » aux États-Unis, les révélations de Reuters sont tout de même assez préoccupantes.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La ville qui ne dort jamais est célèbre pour de nombreuses choses, notamment ses embouteillages, ce qui fait du vélo électrique une solution privilégiée pour les déplacements. Toutefois, la multiplication croissante de ces engins engendre également une hausse des problèmes de sécurité, poussant la municipalité à prendre des mesures.
Aujourd’hui, les batteries lithium-ion qui équipent les vélos électriques sont présentes partout, des téléphones portables jusqu’aux voitures ! Ce qui pose régulièrement souci quand elles s'enflamment, car oui, ces batteries sont facilement inflammables… un véritable casse-tête pour les marques qui cherchent le parfait compromis entre rentabilité et sécurité. À noter qu’il existe des normes garantissant leur bon fonctionnement et surtout leur sécurité, souvent très couteuses, mais que la plupart des marques respectent. Néanmoins, certaines catégories de population n’ont pas les moyens de s’équiper de ce matériel, et optent pour des objets bon marchés de marques peu fiables, notamment en ce qui concerne les vélos électriques. Et cela pose un réel problème.
Rien qu'en 2023, la ville de New York a enregistré 13 décès liés à des problèmes de batterie, sur près de 65 000 vélos électriques en circulation. Un chiffre faible, mais qui ne cesse d'augmenter, touchant particulièrement les livreurs pour qui un véhicule à assistance électrique est presque indispensable pour travailler dans des conditions convenables. Face à cette situation, la ville a interdit la vente d'appareils ne répondant pas aux homologations requises sur son territoire, ainsi que l'utilisation et la commercialisation de batteries modifiées ou remises à neuf à partir de cellules lithium-ion récupérées sur des appareils usagés. Une garantie de sécurité, mais qui pose aussi la question du recyclage des batteries, qui dans ce cas est en partie impacté par cette décision.
Toutefois, il faudra sans doute aller plus loin pour éradiquer complètement les problèmes de batteries défectueuses. De nombreux experts expliquent que des villes telles que New York présentent des conditions particulièrement difficiles pour les vélos électriques. Les étés torrides d'Amérique du Nord peuvent mettre à l'épreuve les appareils, mais l'hiver n'est pas non plus idéal, et ce n'est pas seulement à cause du froid. En effet, l’Amérique du Nord connaît chaque année d'abondantes chutes de neige et les collectivités ont bien souvent recours au sel pour dégager les routes. Cependant, le sel a tendance à s'infiltrer dans les batteries insuffisamment étanches, ce qui peut provoquer rapidement des courts-circuits, puis une surchauffe et enfin, un incendie. Même les batteries de qualité peuvent être sujettes à ces problèmes, même si ces dernières ont des éléments sensibles à la surchauffe séparés les uns des autres par de la résine, ce qui diminue grandement les risques.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
D'ici à 2030, Tesla a pour objectif de fabriquer environ 20 millions de véhicules électriques par an. Un chiffre colossal qui devrait suivre la tendance mondiale, soutenue par des réglementations visant à restreindre puis à interdire la vente de certains véhicules thermiques. Cependant, face à la nécessité d'alimenter des millions de véhicules électriques, Elon Musk est convaincu que l'offre ne pourra pas répondre aux besoins.
Selon PG&E, fournisseur d'énergie d’une grande partie de la Californie, la demande pourrait croître de 70 % au cours des 20 prochaines années. De son côté, le cabinet McKinsey prévoit une augmentation de 100 % pour l'ensemble des États-Unis d'ici 2050. Pourtant, la production d'électricité aux États-Unis n'a augmenté que de 1 % par an depuis le début du siècle, un taux que l'on retrouve également dans d'autres pays développés, ce qui pose un véritable défi pour Elon Musk, qui anticipe déjà des pénuries d'électricité.
En réalité, les réseaux électriques mondiaux sont déjà soumis à des pressions de plus en plus fortes. Les vagues de chaleur et de froid, sans compter les pénuries de carburant… autant de facteurs qui mettent à rude épreuve nos sociétés de plus en plus dépendantes de l'électricité. Malgré cela, les producteurs d'électricité investissent d'énormes sommes d'argent dans la transition énergétique ainsi que dans la modernisation des centrales existantes. Elon Musk estime toutefois que ces efforts restent insuffisants et appelle à une intensification des initiatives, tant de la part de l'industrie que des régulateurs. À travers Tesla, il contribue déjà activement à cet effort en vendant des panneaux solaires et des batteries de stockage aux particuliers et aux services publics. D’ailleurs, il considère que les batteries pourraient jouer un rôle clé pour augmenter la production électrique, notamment en optimisant le fonctionnement des centrales 24 heures sur 24 et en stockant l'énergie excédentaire dans des fermes de batteries pour une utilisation ultérieure.
Il existe un autre domaine qui requerra une importante quantité d'électricité dans les années à venir : l'intelligence artificielle, notamment des programmes tels que ChatGPT. Cette expansion promet de consommer de plus en plus d'énergie et de ressources au fur et à mesure de son développement et de sa généralisation. Pour Elon Musk, ces éventuelles pénuries pourraient entraver la progression de ce secteur, ce qui serait préjudiciable non seulement à ses projets liés à l'IA, mais également à d'autres aspects de ses activités. La question qui se pose est de savoir si l'un des individus les plus influents de la planète saura, à l'instar de ses réussites dans les domaines de l'automobile et de l'aérospatial, impulser une nouvelle dynamique au secteur de l'électricité.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous avez sûrement remarqué, ces dernières semaines le Canada, le Midwest américain et quelques pays d'Europe sont touchés par des incendies de forêt. En raison de sécheresses et d'une diminution marquée des précipitations, ces régions sont de plus en plus vulnérables aux incendies. Dans cette optique, Pano AI vise à résoudre cette problématique en établissant des modèles prédictifs pour anticiper les départs de feu et en restreindre la propagation grâce à l'utilisation de l'intelligence artificielle.
Le réseau de détection d'incendie déployé par Pano AI est le plus vaste au monde, couvrant plus de 2,4 millions d'hectares à travers plusieurs États américains : l'Oregon, le Montana, l'Idaho, l'état de Washington et la Californie. À l'aide d'un système de surveillance opérationnel 24 heures sur 24, ce réseau identifie rapidement les signes précurseurs d'incendies et alerte les équipes d'intervention. Le système repose sur des caméras puissantes placées en altitude et capables de réaliser une rotation à 360°. Ces caméras balayent en permanence les zones à risque et ont une portée pouvant atteindre 24 km, tout en enregistrant des images en haute définition. La deuxième technologie fondamentale du système est l'apprentissage profond (deep learning), permettant aux caméras de détecter les anomalies avec une grande précision. Si un incendie est suspecté, le modèle d'IA évalue le risque potentiel et détermine précisément l'origine du foyer, permettant ensuite de prédire la vitesse et la direction de propagation du feu.
Les conséquences environnementales de ces incendies sont considérables. Rien qu'aux États-Unis, plus de 1,5 million d'incendies de forêt ont été recensés depuis l'an 2000. Cet été, plus de 18 000 incendies ont été répertoriés, ayant ravagé plus de 200 000 hectares de végétation, et engendreraient des coûts annuels estimés à 50 milliards de dollars à l'échelle mondiale. L'intelligence artificielle pourrait ainsi devenir un outil crucial pour prévenir ces incendies en identifiant les risques avant qu'ils ne se transforment en catastrophes. Toutefois, elle ne saurait être utilisée qu'en complément des méthodes traditionnelles de lutte contre les incendies et ne peut se substituer à elles.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La NASA compte appliquer une technologie spatiale à l'agriculture pour faciliter la détection précoce des maladies affectant les vignes. Cette initiative permettrait aux viticulteurs d'intervenir avant que les récoltes ne subissent des pertes.
Chaque année, entre 15 et 30 % de la production mondiale de vin est perdue en raison de bactéries, de virus et de divers pathogènes végétaux qui bien souvent, sont détectés trop tard. C'est pourquoi la NASA explore une approche novatrice de détection à distance qui faciliterait la surveillance au sol des vignobles et pourrait générer des économies potentielles de plusieurs milliards de dollars. Concrètement, une équipe de chercheurs a réussi à identifier une infection dans des vignobles de Cabernet Sauvignon avant que les symptômes ne soient visibles à l'œil nu. Il s'agit de l'"enroulement de la vigne", une maladie redoutée par les viticulteurs qui n'entraîne pas la mort de la plante, mais limite considérablement son rendement à l'hectare.
Cette technologie développée par le Jet Propulsion Laboratory de la NASA en Californie a permis de repérer des signes subtils de cette maladie. Son fonctionnement repose en partie sur l'apprentissage automatique et sur un spectromètre d'imagerie infrarouge appelé AVIRIS NG. Cet instrument, une fois déployé dans les airs, est capable de mesurer et de surveiller de nombreuses données telles que les incendies de forêt, les émissions de gaz à effet de serre et les marées noires. Intégré à un avion, cet appareil a pu scruter minutieusement plus de 4 400 hectares de vignobles californiens. Les données visuelles collectées ont ensuite été intégrées de manière approfondie à des modèles informatiques capables de distinguer une vigne infectée d'une vigne saine. Le fonctionnement de cette technologie repose sur la puissance de l'intelligence artificielle, ce qui en fait un instrument inégalé en termes de précision pour la surveillance des cultures. Bien que son application soit pour l'instant concentrée sur les vignes, rien n'empêche d'envisager une extension de ce dispositif à d'autres types de cultures à l'avenir, voire même pour d’autres besoins de surveillance de l’environnement.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Choses à Savoir Tech Verte prend quelques jours de vacances, mais nous vous donnons rendez-vous le 21 août pour une toute nouvelle saison !
Bonnes vacances et bel été !
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En France, l'autoroute A10 en région parisienne sera bientôt le théâtre d'une vaste expérimentation. Un consortium dirigé par VINCI Autoroutes mettra en place un protocole de tests pour deux technologies de recharge dynamique pour poids lourds, à savoir, la recharge par induction et celle par rail, permettant aux véhicules de se recharger en roulant.
Bien que l'électrification soit une solution prometteuse pour réduire la pollution des poids lourds, un obstacle majeur subsiste : la taille des batteries lithium-ion nécessaires pour que ces véhicules puissent se déplacer. Ces batteries sont inévitablement massives et requièrent des infrastructures de recharge puissantes. En effet, une batterie de semi-remorque électrique peut peser jusqu'à 5 tonnes, ce qui n'est pas viable en termes de coûts de production et de consommation de ressources. C'est pourquoi VINCI Autoroutes, qui s'était déjà penché sur l'électrique par le passé, se tourne désormais vers la recharge dynamique. Concrètement, les camions pourront se recharger pendant leur trajet.
Cette expérimentation d'envergure aura lieu aux alentours du péage de Saint-Arnoult, avec deux tronçons distincts destinés à tester les deux technologies de recharge. La recharge par induction fonctionnera de manière similaire à celle des téléphones, mais les bobines magnétiques responsables du transfert d'énergie seront intégrées sous le bitume. Ainsi, en roulant au-dessus, les batteries des camions se rechargeront. Quant à la recharge par rail conductif, elle suit le même principe, à la différence que les camions seront physiquement connectés à la route pour maintenir la charge de leurs batteries. Les essais débuteront en septembre 2023, d'abord sur piste fermée, avant d'être installés sur deux tronçons de l'A10. Cela permettra d'évaluer l'efficacité de ces technologies de recharge à grande vitesse, avant que VINCI ne les déploie progressivement sur l'ensemble du territoire.
Dans sa globalité, l'expérimentation durera trois ans et représente un budget total de 26 millions d'euros. Si le système fonctionne, VINCI a souligné que la recharge dynamique permettra une réduction massive des émissions de CO2, une solution sans équivalent à ce jour. Cependant, un défi majeur subsiste : le coût des installations, estimé entre 4 et 5 millions d'euros par kilomètre.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'Agence Spatiale Européenne (ESA) a lancé le Projet Solaris, qui vise à exploiter l'énergie solaire directement depuis l'espace en utilisant des satellites et des stations spatiales spécialement conçus. L'objectif est de transférer cette énergie sur Terre pour alimenter nos villes et infrastructures. Si cela peut sembler relever de la science-fiction, c'est en réalité plus facile à faire qu'il n'y paraît. La société suisse Astrostrom, prévoit de construire la "Greater Earth Lunar Power Station" ou GEO-LPS, que l'on pourrait traduire par "Grande Centrale Électrique Terre Lune".
Derrière ce nom se cache un satellite innovant, dont la conception s'inspire de la forme d'un papillon, équipé de panneaux solaires en forme de "V" couvrant une surface de plus d'un kilomètre carré. Et ce qui est encore plus surprenant, c'est que ce satellite serait fabriqué sur la Lune à partir de ressources locales. L'étude de faisabilité réalisée par Astrostrom montre que les technologies nécessaires pour ce projet existent déjà sur Terre. Les adapter à l'environnement lunaire et les contrôler depuis la Terre est tout à fait envisageable, selon l'ESA.
Une fois construite, la GEO-LPS serait positionnée dans l'espace sur un point de Lagrange situé à environ 61 350 km de la Lune. Un point de Lagrange est un endroit stable autour de l'orbite d'une planète. L'idée est que la station alimente d'abord des activités lunaires, telles que les équipes scientifiques présentes sur place, avant de fournir de l'énergie à la Terre elle-même, avec une puissance constante estimée à 23 mégawatts, soit un peu plus du double de la puissance électrique de la centrale Solar One aux États-Unis, qui est la deuxième plus grande du monde. D’ailleurs, l'Agence Spatiale Européenne remarque que construire un tel dispositif sur la Lune serait moins coûteux que de le faire sur Terre. Mieux encore, l'énergie générée pour la Terre ne serait pas plus coûteuse que les alternatives terrestres. Forte de ces constats, l'ESA imagine déjà la mise en place d'un écosystème industriel sur la Lune et son orbite.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Avec 336 voix pour, 300 contre, et 13 abstentions, les eurodéputés ont donné in extremis leur approbation à un projet de loi visant à restaurer les écosystèmes. À un an des élections européennes, cette législation phare du Pacte vert de l'UE est devenue le symbole d'une bataille politique.
En effet, le texte, proposé mi-2022 par Bruxelles, vise à imposer aux États des objectifs contraignants de restauration des terres et des espaces marins endommagés par la pollution ou l'exploitation intensive. L’objectif est ainsi de préserver la biodiversité, en accord avec les termes énoncés lors de la COP15 à Montréal. Une première victoire pour de nombreux eurodéputés écologistes qui précise que l’adoption de ce texte a eu lieu au terme d’une lutte acharnée.
En effet, le texte a été combattu par les élus de droite et d'extrême droite qui cherchaient à le bloquer. Tout comme d'autres textes du Pacte vert, les conservateurs exprimaient leurs inquiétudes quant à l'impact sur l'agriculture, la pêche ou les énergies renouvelables. Je cite la député Les Républicains Anne Sander, « restaurer la nature ne doit pas signifier la fin de toute production économique, industrielle, forestière et agricole en Europe » fin de citation. De leur côté, une centaine de militants pour le climat emmenés par Greta Thunberg ont tenu à défendre le projet. Je cite les propos de la jeune militante suédoise à l’AFP, « pour atténuer la crise climatique et la perte de biodiversité, nous devons restaurer davantage la nature. La science l'a prouvé » fin de citation. Les eurodéputés devront maintenant négocier le contenu de cette loi avec les États membres.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Il y a quelques jours, nous fêtions le 14 juillet, prise de la Bastille et fête nationale française. Mais vous êtes-vous déjà demandé quelle était la météo en ce jour de révolution de 1789 ? Et bien figurez-vous que cette année-là, Paris vivait un été frais, bien différent de ceux que nous connaissons aujourd'hui. En juillet 1789, la température moyenne dans les rues de la capitale était de 17,8°C, alors qu'elle était de 23°C en 2022.
Cette évolution climatique est clairement visible sur les graphiques du réchauffement climatique créée par un scientifique britannique. Visuellement, les températures moyennes sont chaque année représentées par une ligne. Les années plus froides que la moyenne de référence – à savoir la période 1961-1990 - sont en bleu, tandis que les années les plus chaudes sont en rouge. Pour reconstituer les températures annuelles de ces siècles passés, les climatologues utilisent les premiers relevés de température - le thermomètre ayant été inventé au XVIIe siècle - ainsi qu'une multitude d'archives climatiques naturelles telles que les cernes d'arbres ou les stalactites.
Le "petit âge glaciaire", une période de refroidissement du XVe au XIXe siècle, est clairement visible jusqu'en 1850. Ce refroidissement était principalement dû à des causes naturelles comme de nombreuses éruptions volcaniques dont les fines particules se dispersent dans l'atmosphère, masquant la lumière du soleil, une activité solaire réduite et un possible ralentissement des courants marins dans l'Atlantique Nord. Ce froid a progressivement cédé la place au réchauffement climatique causé par notre consommation croissante de charbon, de pétrole et de gaz au cours du XXe siècle. Pour le climatologue Christophe Cassou que je cite, « ce qui est frappant, c'est la rapidité extrême du réchauffement à partir des années 1970 »fin de citation. En effet, il s’agit d’un rythme inédit depuis au moins 2 000 ans.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Des chercheurs de l'université du Massachusetts Amherst prétendent avoir découvert une méthode permettant de produire de l'électricité à partir de l'humidité de l'air. Grâce à un dispositif de la taille d'un ongle, mesurant un cinquième de la largeur d'un cheveu humain, les scientifiques ont réussi à générer un courant électrique continu, de faible intensité, évidemment.
Alors que l'énergie solaire atteint désormais un rendement de plus de 30 %, les chercheurs du monde entier travaillent sur de nouvelles sources d'énergie renouvelable. Cependant, il est rare qu'ils parviennent à en découvrir une nouvelle. Dans ce cas précis, la découverte est en réalité le résultat d'un accident survenu en laboratoire. Pour reprendre les mots du professeur Jun Yao : "Nous souhaitions créer un simple capteur d'humidité de l'air, mais pour une raison inconnue, l'étudiant qui travaillait dessus a omis de le brancher. L'équipe a été surprise de constater que le dispositif, composé d'un réseau de tubes microscopiques appelés nanofils, produisait quand même un signal électrique [...] chaque nanofil avait un diamètre inférieur à un millième de celui d'un cheveu humain, suffisamment large pour permettre à une molécule d'eau en suspension dans l'air de pénétrer, mais suffisamment étroit pour que la molécule se heurte à l'intérieur du tube. L'équipe a découvert que chaque collision conférait une petite charge au matériau et, à mesure que la fréquence des collisions augmentait, une extrémité du tube se chargeait différemment de l'autre. C'est un peu comme une batterie" fin de citation.
Dans une nouvelle étude, l'équipe de chercheurs a abandonné les nanofils au profit de matériaux comportant des millions de nanopores minuscules. Le résultat est un dispositif capable de générer environ un microwatt, ce qui est suffisant pour allumer un pixel sur un grand écran LED. La possibilité d'utiliser cette technologie pour alimenter nos appareils actuels est donc encore lointaine, mais les chercheurs sont sur la bonne voie pour découvrir une nouvelle source d'énergie renouvelable de grande envergure.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La majorité de nos analgésiques, donc nos anti-douleurs légers comme le paracétamol, sont fabriqués à partir d'un dérivé du pétrole. Autrement dit, le processus est loin d'être respectueux de l'environnement et sujet à des fluctuations de prix importantes. C'est pourquoi un groupe de chercheurs de l'université de Bath, au Royaume-Uni, s'est intéressé aux déchets générés par l'industrie du papier.
Ils ont en effet récupéré de grandes quantités de β-pinène, un composant de la térébenthine. Car il faut savoir que chaque année, l'industrie du papier produit 350 000 tonnes de térébenthine, dont elle ne sait pas que faire. Cela ne signifie pas pour autant que cette substance est inutilisable, bien au contraire, car elle peut remplacer le pétrole dans la synthèse de divers composés chimiques, qui servent ensuite à la fabrication de bêta-bloquants, de médicaments contre l'asthme et même de produits ménagers.
Et cette découverte présente deux grands avantages. Le premier est principalement d'ordre environnemental. En se débarrassant du pétrole, ce processus de synthèse devient beaucoup plus écologique, ce qui est crucial pour l'industrie pharmaceutique qui est 13 % plus polluante que le secteur automobile. De plus, cela permettrait d'obtenir une plus grande stabilité des prix, qui ne seraient plus dépendants de la situation géopolitique du moment, contrairement au pétrole. Toutefois, il convient de noter que, pour l'instant, ce processus de synthèse est plus coûteux que celui traditionnel. La question est donc de savoir si, dans le cas où cette nouvelle technique de production se généralise, il vaut mieux accepter de payer plus cher pour les médicaments afin de garantir un prix fixe.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voilà une innovation qui place une nouvelle fois la France dans le haut du panier des pays innovateur en termes d’énergie renouvelable. La start-up EEL Energy a lancé la première hydrolienne biomimétique, inspirée de la nature. Après 10 ans de conception, cette hydrolienne prend la forme d’une membrane ondulante qui imite les mouvements des poissons. Grâce à ces mouvements et au courant, l’invention est capable de produire de l'électricité sans émettre la moindre pollution.
Cette technologie entièrement renouvelable mesure 8 mètres de large et 16 mètres de long. Une large membrane en plastique est installée en dessous, permettant une déformation périodique provoquée par les ondulations de la structure. Ces déformations sont ensuite converties en électricité par un système électromécanique. Au total, quatre hydroliennes seront installées dans le département du Rhône d'ici la fin de l'année. L'objectif principal du projet est de réaliser des tests techniques grandeur nature sur ces nouvelles hydroliennes avant de les déployer à long terme sur d'autres sites fluviaux, et pourquoi pas en pleine mer.
EEL Energy souhaite attirer des investisseurs pour déployer cette technologie, qui est brevetée au niveau international, dans d'autres régions du monde comme le Congo, l'Amazonie, le Chili, ainsi que les États américains de l'Alaska et du Mississippi. Je cite Franck Sylvain, PDG d’EEL Energy, « En général, ce sont des populations autochtones qui n'ont pas accès à l'électricité. S'il y a une rivière à proximité, nous pouvons installer nos machines et leur fournir de l'énergie moins chère et totalement décarbonée » fin de citation. L'électricité produite par cette première mise à l'eau sera injectée dans le réseau électrique français et devrait atteindre 400 MWh, soit l'équivalent de la consommation annuelle de 100 foyers.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La principale problématique liée à l'hydrogène réside dans sa production largement réalisée grâce aux combustibles fossiles. On appelle ça de l’hydrogène gris, qui comme son nom l’indique entraîne d'importantes émissions de CO2. Il existe également l’hydrogène vert, produit grâce aux énergies renouvelables, mais qui est beaucoup plus coûteuse, et en moins grande quantité. Ceci dit, une équipe de chercheurs de l'Institut de Technologie de Karlsruhe (KIT) a développé plusieurs solutions innovantes, telles que la création de photoréacteurs à faible coût, capables de produire de l'hydrogène ou de l'eau potable directement dans les parcs solaires, et même depuis votre toit !
Ce processus s’appuie sur des réactions chimiques qui se produisent lorsque la lumière solaire entre en contact avec un matériau spécifique. Les chercheurs du KIT ont réussi à identifier plusieurs matériaux photocatalytiques qui absorbent les photons pour en extraire de l'énergie. En d'autres termes, ces matériaux permettraient de décomposer l'eau en hydrogène et en oxygène, tout en étant capables de produire des carburants neutres en CO2 à partir d'eau et de dioxyde de carbone. Cette technologie existait déjà, mais elle était limitée aux laboratoires spécialisés en raison de son coût élevé.
Récemment, les chercheurs ont mis au point des réacteurs peu coûteux et efficaces, mieux adaptés à une production à grande échelle. En substance, ces réacteurs sont composés d'un photocatalyseur intégré au cœur même du dispositif. Ce catalyseur contient les réactifs nécessaires à la production d'hydrogène. Et pour que le processus fonctionne, la lumière solaire doit être acheminée vers le photocatalyseur avec une perte minimale, quelle que soit la position du soleil. Pour cela, les chercheurs ont opté pour la conception d'ensembles comprenant des panneaux polymères recouverts d'une couche d'aluminium, augmentant ainsi la réflectivité. Ainsi, le transport de la lumière est optimisé tout au long de la journée. D'autres défis restent à relever, notamment le développement de méthodes de stockage de l'hydrogène et la mise en place d'un réseau de distribution efficace.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le concept du "no wash" ou "low wash" gagne en popularité, incitant de plus en plus de personnes à laver leurs vêtements moins souvent. Les partisans de cette approche, qui font l'objet de nombreux articles dans les médias anglo-saxons, mettent en avant l'impact sur l'environnement ainsi que le coût de l'eau et de l'électricité, sans compter la question de l'hygiène qui elle aussi suscite des débats.
Saviez-vous qu'en moyenne, une machine à laver est utilisée plus de 180 fois par an dans les pays occidentaux ? En mai dernier, la BBC a interviewé l'expert Marc Sumner de l'Université de Leeds, au Royaume-Uni, qui a appelé à réduire la fréquence des lavages. Les raisons en faveur de cette approche sont multiples, notamment la préservation de l'environnement et la gestion des ressources naturelles. L'utilisation fréquente de la machine à laver entraîne en effet une consommation importante d'eau et d'électricité, surtout lorsqu'elle est associée à un sèche-linge. Pour ce professeur britannique spécialisé dans le domaine textile depuis 30 ans, il est également crucial de se préoccuper des microfibres rejetées dans les océans et de comprendre comment elles peuvent contaminer les animaux marins.
De leur côté, certains experts de l'industrie du textile se sont engagés dans cette cause avec des approches variées. La créatrice de mode Stella McCartney a fait la une du journal britannique The Guardian avec un message fort : "Dans la vie, la règle de base est : si vous n'avez pas besoin de nettoyer quelque chose, ne le nettoyez pas !" Une marque américaine a quant à elle lancé un défi consistant à porter la même robe tous les jours pendant 100 jours. Une autre a développé une ligne de sous-vêtements pouvant être portés plusieurs jours d'affilée sans être lavés. Et c’est là où la question de l'hygiène se pose. Les adeptes du mouvement "no wash" adoptent diverses solutions, telles que l'exposition aux rayons UV, l'aération des jeans ou des chaussettes. Certains vont même jusqu'à ne laver leurs vêtements qu'une fois tous les six mois. Selon le professeur Sumner de l'Université de Leeds, la meilleure approche consiste à trouver un équilibre. Pour lui, si vos vêtements ne dégagent aucune odeur, il n'est pas nécessaire de les laver !
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La Nouvelle-Zélande s'engage dans une véritable lutte contre les rats avec un objectif ambitieux : les éradiquer complètement d'ici 2050, et les premiers résultats sont assez encourageants selon les autorités. Ce plan, intitulé "Predator Free New Zealand" (une Nouvelle-Zélande sans prédateur) a été lancé en 2016 par le gouvernement, qui y a investi 17 millions d'euros. Trois espèces de rats ont ainsi été officiellement classées comme des espèces envahissantes et considérées comme une menace pour la biodiversité.
Ce n'est pas que les rats soient plus présents en Nouvelle-Zélande qu'ailleurs, mais simplement qu'avant leur arrivée sur l'archipel, leurs proies n'avaient jamais connu de prédateurs comme les oiseaux nichant au ras du sol, ou certaines espèces ayant du mal à voler. Avec leurs amis furets et opossums, les rats dévorent environ 25 millions d'œufs d’oiseaux chaque année. Le kiwi, emblème national, est en conséquence rarement aperçu à l'état sauvage par la plupart des Néo-Zélandais. Et pour cause, il en reste moins de 70 000 dans le pays.
L'élimination des rats permettra donc le retour des oiseaux. Un premier bilan encourageant a récemment été réalisé dans la capitale Wellington. Le projet, financé à la fois par des fonds publics et privés, emploie 36 personnes, mais repose principalement sur des centaines de chasseurs bénévoles devenus de véritables exterminateurs. Des caméras ont été installées aux endroits stratégiques, et chaque rat trouvé mort est signalé et envoyé dans un laboratoire pour autopsie. Ainsi, les populations de rats sont en nette diminution, et les oiseaux indigènes font leur retour.
La méthode utilisée à Wellington peut-elle fonctionner à l'échelle du pays tout entier ? C'est le défi à relever. Jusqu'à présent, une seule région dans le monde a réussi à éliminer tous les rats : l'île de Géorgie du Sud, située dans l'Atlantique Sud, qui est environ 70 fois plus petite que la Nouvelle-Zélande. Le gouvernement néo-zélandais souhaite avancer par étapes et vise la libération d'un million d'hectares de rats d'ici 2025. Cependant, les défenseurs de l'environnement restent sceptiques. Ils estiment que la lutte contre les rats est trop chère et mobilise trop de ressources. La seule solution serait de mobiliser chaque habitant en tant que chasseur de rats. À ce propos, une expérience a été réalisée en novembre dernier dans une petite école de Stewart Island, une île située à l'extrême sud de l'archipel, où les élèves ont tué plus de 600 rats en 100 jours.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Au début du mois de juin, la Sibérie, cette vaste région du nord-est de la Russie environ 25 fois plus grande que la France, a été frappée par une vague de chaleur dépassant les 40°C, alors qu'elle est connue pour être l'une des régions les plus froides et inhospitalières de la planète. En conséquence, les forêts ont commencé à brûler… un phénomène désormais habituel en cette saison depuis quatre ans.
La première conséquence de ce réchauffement rapide et extrême est la fonte du permafrost, considéré comme une bombe à retardement pour le changement climatique. Normalement, ce sol est gelé en permanence, parfois jusqu'à un kilomètre de profondeur. Lorsqu'il commence à fondre, toutes les matières organiques qui y étaient piégées depuis des dizaines de milliers d'années (champignons, plantes, bactéries) se réchauffent, fermentent et finissent par libérer d'énormes quantités de méthane et de CO2, accélérant ainsi le réchauffement climatique. Une autre conséquence est la réapparition de virus qui étaient jusqu'alors soigneusement conservés dans le sol gelé. De plus, la fonte de ce sol menace la stabilité des infrastructures telles que les gazoducs, les routes ou les villages.
Cependant, la fonte des glaces permet également l'ouverture de nouvelles routes commerciales. De juillet à octobre, il est désormais possible de relier l'Asie à l'Europe par le nord en longeant les côtes de la Sibérie, ce qui est beaucoup plus rapide que de passer par le canal de Suez. Au final, le trafic maritime pourrait être quadruplé d'ici cinq ans. Et les enjeux commerciaux sont énormes, en particulier pour la Russie, qui possède 20 000 kilomètres de littoral. Moscou, qui cherche à se désenclaver, considère l'Arctique comme son nouvel eldorado. Le réchauffement climatique rend également plus accessibles les gisements d'hydrocarbures et d'uranium. Alors que le réchauffement climatique est une source de malheur pour certains, comme les populations vulnérables du Sud, il fait également le bonheur des Russes dont le portefeuille a été considérablement allégé suite aux sanctions financières imposées par l'Union européenne après l'invasion de l'Ukraine en février 2022.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Elsa Chai et Vincent Pappolla sont les cofondateurs de la startup OpenClimat, spécialisée dans l'analyse de l'empreinte carbone des grandes et moyennes entreprises. Et leur constat est simple : il faut une mise à jour du niveau réel de l'action climatique des entreprises. Avec cette approche, les deux entrepreneurs souhaitent aider les consommateurs à prendre connaissance des pratiques environnementales de leurs marques préférées, à lutter contre le greenwashing encore trop répandu ou encore à inciter les entreprises à adopter une transparence nécessaire.
Après analyse des 50 principaux acteurs industriels (en termes de chiffre d'affaires, le constat du duo est alarmant. Je cite, « parmi ces multinationales qui réalisent toutes plusieurs milliards de chiffre d'affaires, près de 68 % n'ont pas une trajectoire compatible avec l'Accord de Paris. Leurs niveaux d'action en termes d’engagement contre le changement climatique sont insuffisants, voire inexistants, alors que 70 % d'entre elles affichent des objectifs [en adéquation avec cet accord] ». À noter également que 14 % des entreprises affichent un niveau d'action globale élevé, avec un rythme de décarbonation aligné sur l'objectif de 1,5 °C, et que 18 % se situent à un niveau d'action intermédiaire… autrement dit, ces entreprises-là sont sur la bonne voie pour atteindre leurs engagements.
Pour obtenir ces chiffres, OpenClimat réalise un travail minutieux d'analyse des émissions de carbone dans tous les rapports disponibles, en utilisant notamment l'application grand public Nota Climat. Selon Elsa Chai que je cite à nouveau, "nous sommes conscients que c'est un défi pour tous. Jusqu'à présent, les entreprises étaient un peu dissimulées, mais l'impact des consommateurs et de l'image de marque va les pousser à agir lorsque l'initiative ne vient pas d'elles-mêmes » fin de citation.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les français ont bien conscience que le numérique a un impact colossal sur l’environnement. Ceci dit, sont-ils prêts à changer radicalement leur quotidien pour réduire leur empreinte carbone ? La réponse est quelque peu nuancée à en croire l’opérateur Orange qui, en collaboration avec la plateforme Make.org, a lancé une vaste consultation citoyenne en janvier dernier, et donc les conclusions ont été rendues publiques début juillet. Au total, 170 000 citoyens ont donné leur avis sur la question, assorti de plus de 6 000 propositions et environ 2,6 millions de votes.
Pour le contexte, l'empreinte carbone du numérique représentait 2,5 % des émissions totales de GES en 2020. De leur côté, l'ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) et l'ARCEP (régulateur des télécoms) ont récemment expliqué que cette empreinte carbone devrait augmenter de 45 % d'ici 2030 si aucune mesure concrète n'est prise. Et selon l'étude mentionnée précédemment, seuls 4 Français sur 10 estiment qu'il faudrait « limiter l'achat d'équipements numériques au sein d'un même foyer et les partager, et ils sont presque aussi nombreux à se déclarer « contre » cette proposition. D’ailleurs, les réticences sont multiples, notamment en ce qui concerne la fin des forfaits illimités ou la limitation de l'usage des smartphones à certaines fonctionnalités que près de la moitié des sondés refusent. Orange souligne je cite que « les citoyens préfèrent ne pas bouleverser leurs habitudes, ou du moins souhaitent que les changements de pratiques restent optionnels » fin de citation. Enfin, les solutions les plus contraignantes rencontrent une nette opposition, surtout lorsqu'elles impliquent une obligation ou une taxation.
Cependant, les sondés sont plutôt d’accord sur la question de la durabilité des appareils. L'augmentation de la durée de vie des produits et la lutte contre l'obsolescence programmée recueille près de 60% d’opinion favorable, et a été enrichie de quasiment 700 propositions complémentaires listées dans l’étude. 84 % des votants souhaitent également que leur smartphone « dure au moins 8 ans », alors qu'en moyenne, on le remplace tous les deux ans. En ce qui concerne les autres thématiques, comme les e-mails, les spams et les publicités, une vaste majorité se prononce en faveur d’une lutte active contre les spams, d’une interdiction des écrans publicitaires numériques, d’une suppression automatique des e-mails ou encore de la mise en place d’une limite de taille pour l’envoi de ces courriers électroniques.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Cette année, plusieurs sociétés chinoises ont annoncé des avancées dans le domaine des batteries. En mai dernier, Gotion a dévoilé sa batterie offrant une autonomie pouvant atteindre 1 000 kilomètres. Un mois plus tard, Greater Bay a également annoncé le lancement de sa batterie nommée Phoenix, capable de se recharger à 80 % en moins de 6 minutes...
Récemment, l'entreprise chinoise Gotion High-Tech a dévoilé sa batterie reposant sur la technologie chimique LMFP (lithium-manganèse-phosphate de fer). Cette batterie prétend pouvoir atteindre une autonomie allant jusqu'à 1 000 kilomètres, sans recourir à des matériaux coûteux. Elle utilise une structure sandwich avec une technologie de refroidissement liquide à double face et une conception minimaliste, le tout lui permettant de réduire le nombre de pièces structurelles de 45 % et le poids des composants de 32 %.
De son côté, la start-up chinoise Greater Bay a également présenté sa batterie Phoenix, affirmant qu'elle peut se recharger à 80 % de sa capacité en seulement 6 minutes. Grâce aux dernières innovations de Greater Bay en termes de matériaux, de contrôles et d'électrochimie, la batterie Phoenix a été conçue pour permettre la recharge des véhicules électriques dans toutes les conditions météorologiques et sur toutes les plateformes de tension, de 300 à 1 000 V. Elle intègre une technologie de gestion thermique qui lui permet de se réchauffer de -20 à 25 °C en 5 minutes ! La société affirme également que la batterie Phoenix, en plus de sa charge extrêmement rapide, a une durée de vie relativement longue, estimée à 10 ans ou 800 000 kilomètres.
Il ne faudra pas attendre longtemps pour voir ces nouvelles batteries arriver sur le marché. Chez Gotion, la batterie devrait être produite en masse dès 2024. Quant à la batterie Phoenix, elle sera fabriquée en série l'année prochaine et devrait être utilisée dans les véhicules électriques dès la fin de l'année 2024.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le Centre Spatial Guyanais (CSG) est actuellement en pleine transformation. Trois start-up européennes du secteur spatial, appartenant au mouvement NewSpace, ont signé des accords pour utiliser le nouveau complexe de lancement à partir de 2025. Dans le même temps, les équipes se renforcent, le tout au cœur de la jungle, sur un site préservé.
Depuis 2020, la plus ancienne zone de lancement du site guyanais, qui était autrefois dédiée à la fusée Diamant dans les années 70, est en cours de transition. Des démolitions, des rénovations et des travaux sont en cours pour transformer cette zone en un vaste complexe multi-utilisateur destiné à l'ESA et au CNES, qui y testeront les démonstrateurs réutilisables Callisto et Thémis, ainsi qu'aux entreprises du NewSpace.
Dans sa transformation, le CSG veut se démarquer en tant que zone naturelle protégée, ce qui peut sembler paradoxal étant donné que le lancement de fusées n'est pas particulièrement écologique. Cependant, sur les 700 km² du site, seule 5 %, soit 35 km² serait impactée par cette activité industrielle polluante. Le reste est divisé en vastes zones protégées et en réserves naturelles. Plusieurs études tendent à démontrer que les animaux sont relativement peu perturbés par les lancements, et des caméras installées sur le site ont déjà capturé des images de paresseux et même de jaguars dans la zone. Des recherches sont actuellement menées avec des abeilles pour étudier la pollution. Du côté des nouveaux systèmes d'extinction des feux, l’eau est filtrée puis réinjectée dans un petit lac artificiel. De plus, d'anciennes zones déjà défrichées abritent des installations solaires pour produire de l’électricité décarbonée.
La nouvelle vie du Centre Spatial Guyanais implique donc un défi de taille : préserver l'équilibre entre technologie et nature, tout en préparant une montée en puissance sans précédent pour le centre, et attirer les jeunes entreprises tout en assurant des campagnes de lancement rapides pour tous. En effet, aux États-Unis et sur les sites de lancement privés, la concurrence est féroce.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
De nombreux chercheurs rêvent de s'inspirer de la photosynthèse naturelle pour produire des carburants durables sans émission de carbone. Une équipe de l'université de Cambridge au Royaume-Uni travaille justement sur le sujet depuis plusieurs années, et a réussi à développer des "feuilles artificielles" capables de convertir le dioxyde de carbone (CO2) en carburants grâce à l'énergie solaire.
Jusqu'à présent, leurs expériences étaient limitées aux feuilles artificielles alimentées par du CO2 pur et concentré, ce qui ne correspond pas du tout aux conditions actuelles de notre environnement, car le CO2 n'est qu'une des nombreuses molécules présentes dans l’air. Les chercheurs se sont donc tournés vers les technologies de capture et de stockage du carbone (CSC) et ont réussi à adapter leur feuille artificielle pour qu'elle fonctionne avec des gaz provenant d'usines ou directement de l'air ambiant.
Comment fonctionne concrètement leur invention ? C'est assez simple... Un système enrichi d'une solution alcaline permet de piéger sélectivement le CO2 lorsque l'air passe à travers. Mais pour que le processus fonctionne pleinement, un autre élément entre en jeu : le plastique ! Selon Motiar Rahaman, l'un des chercheurs impliqués dans cette invention de l'université de Cambridge, "si nous ajoutons des déchets plastiques au système, le plastique cède des électrons au CO2. Cela facilite les réactions et le plastique se décompose en acide glycolique, qui est largement utilisé dans l'industrie cosmétique. Le CO2 est converti en gaz de synthèse, un carburant simple." Tout cela uniquement alimenté par la lumière du soleil. En résumé, l'université de Cambridge a mis au point un système capable de se débarrasser à la fois le CO2 et les déchets plastiques en une seule opération !
Les chercheurs travaillent maintenant sur la création d'un démonstrateur de laboratoire. Selon eux, "cette technologie pourrait nous aider à éliminer les combustibles fossiles du processus de fabrication des carburants." Cela ouvre la voie à une réduction drastique de nos émissions de CO2 et pourrait même inverser le réchauffement climatique en capturant le dioxyde de carbone dans l'air pour revenir à des niveaux de concentration comparables à ceux de l'ère préindustrielle. Reste maintenant à déterminer si cette invention pourra être déployée à grande échelle dans les années à venir.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'histoire de Julie Dautel est celle d'une jeune femme qui rêve depuis son enfance de voyager dans l'espace et sur la Lune. Un rêve désormais à sa portée puisque sa start-up vient d'annoncer le lancement des ballons captifs Stratolab. Ces ballons, peu gonflés d'hélium au sol, atteignent près de cinq mètres d'envergure à quelques dizaines de kilomètres d'altitude, offrant ainsi une solution de surveillance et de suivi environnemental à moindre coût, avec une empreinte carbone quasi nulle par rapport à un lancement de fusée.
Tout a commencé avec un projet portant sur les énergies futures et l'accès à l'énergie dans les zones touchées par une catastrophe. C'est ainsi qu'est née EONEF en 2014, avec pour objectif de développer des ballons captifs pour la détection précoce des incendies, le suivi de la faune sauvage et la protection des sites isolés sensibles. Ces ballons permettent d'obtenir une vue d'ensemble sur de vastes territoires pendant de longues périodes. Reliés en permanence à un câble, les ballons présentent de nombreux avantages par rapport aux autres solutions disponibles dans ce domaine. Ils peuvent atteindre une hauteur de 150 mètres, alors qu'un drone captif atteint au maximum 70 mètres. Ils sont également plus résistants au vent et offrent une autonomie bien supérieure, permettant des temps de vol longs, quatre fois plus longs que ceux d'un avion de reconnaissance, par exemple, tout en étant 13 fois moins coûteux. De plus, les ballons ont été conçus pour être compacts, ce qui réduit leur besoin en hélium lors du gonflage.
EONEF a notamment collaboré avec l'ONG Hackers Against Natural Disasters (HAND) pour identifier les meilleures technologies utiles en cas de crise. Après une catastrophe naturelle ou un accident, le ballon EONEF est déployé au centre de crise local et embarque différentes technologies de communication et de collecte de données. La capacité du ballon à prendre de la hauteur augmente la portée des systèmes de communication, évitant ainsi le déploiement de multiples infrastructures au sol et facilitant les opérations de secours. À noter que la start-up a choisi de devenir une entreprise de l'économie sociale et solidaire (ESS) afin de s'engager en faveur d'un monde plus résilient, en améliorant la connectivité des zones isolées. Au début de l'année 2023, EONEF est devenue la filiale environnementale de l'entreprise industrielle aéronautique A-NSE, et après avoir touché la stratosphère, elle travaille désormais à proposer le transport de personnes dans le futur.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Une start-up suisse appelée Destinus vient de présenter un démonstrateur hypersonique, une sorte de super Concorde, qui pourrait prendre son envol dès 2040. Cette technologie semblait avoir été laissée de côté en raison de son coût énergétique élevé, de sa faible rentabilité et du drame de juillet 2000. Cependant, l'entreprise dispose d'un argument convaincant : l'aéronef peut voler en utilisant de l'hydrogène.
Sur le papier, le projet Destinus vise à créer un avion supersonique capable de voler à une vitesse pouvant atteindre 6 000 km/h (soit deux à trois fois plus rapide que le Concorde) à une altitude de 30 kilomètres. Ainsi, il n'encombrerait pas les voies empruntées par les avions traditionnels qui volent à une altitude au moins trois fois plus basse. Avec Destinus, un vol Paris-New York ne prendrait que 1h30, un Paris-Singapour environ 3h15 et un Paris-Sydney environ 4h30. De quoi faire rêver. La start-up suisse affirme que son avion pourrait voler en utilisant une énergie décarbonée : l'hydrogène liquide. Le premier appareil, le Destinus S, pourrait être exploité commercialement dès 2030. Le plus grand modèle, le Destinus L (qui pourrait transporter entre 300 et 400 passagers, comme un Airbus A330), pourrait prendre son envol en 2040.
Bien que l'hydrogène possède un potentiel certain et soit considéré comme un vecteur énergétique d'avenir, la manière dont il est actuellement produit n'est tout simplement pas écologique. En effet, l'hydrogène gris, la méthode la plus courante de production d'hydrogène, présente la pire empreinte carbone. La majeure partie de l'hydrogène produit à l'échelle mondiale repose sur l'utilisation d'énergies fossiles. Pour que cet avion soit véritablement décarboné, il faudrait le faire voler à l'hydrogène vert et donc utiliser un électrolyseur d'eau. Selon Daniel Hissel, directeur-adjoint de la Fédération de recherche sur l'hydrogène que je cite, « il s'agit d'un dispositif alimenté par de l'électricité, capable de séparer l'hydrogène de l'oxygène dans l'eau » fin de citation. Cependant, cette méthode ne répond qu'à 5 % de la demande actuelle. L'industrie de l'hydrogène devra donc considérablement se développer pour répondre aux besoins croissants de ce carburant vert, sans recourir aux énergies fossiles pour le produire.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Des chercheurs de l'université McGill au Canada se sont posé une question assez inattendue, mais néanmoins intéressante : si le monde était une personne, à quoi ressemblerait sa journée type ? Pour y répondre, ils ont examiné une quantité considérable de données, comprenant des emplois du temps et des informations statistiques recueillies entre 2000 et 2019 dans environ 140 pays à travers le monde. Au total, ces données représentaient les activités de près de 90 % de la population de la planète.
Pour classifier les activités que nous réalisons au cours d'une journée, les chercheurs ont établi trois grandes catégories :
- Les activités visant à modifier le monde, telles que l'alimentation, l'énergie, les bâtiments, la préservation de l'environnement...
- Les activités spirituelles ou centrées sur l'humain, comme l'éducation, la religion, le sport, le repos, le bien-être...
- et enfin les activités sociales, telles que le commerce, la finance, le droit...
Tout d'abord, les chercheurs ont constaté que la majeure partie de la journée d'une personne est consacrée... à des activités centrées sur l'humain ! Nous y passons plus de 9 heures par jour, et la plus grande partie, environ 6,5 heures, est consacrée à des activités que nous aimons d’après leurs conclusions. À cela s'ajoutent 9 heures de sommeil ou simplement passées au lit. Sur les 6 heures restantes, nous consacrons environ 1 heure à cultiver, récolter et préparer notre nourriture - dont seulement 5 minutes pour préparer nos repas -, 1 heure pour les déplacements et 1 heure pour les activités sociales. Environ 45 minutes sont consacrées au rangement et au ménage de nos maisons. Et seulement 1 minute à la gestion de nos déchets. Environ 7 minutes au total, si l'on y ajoute l'extraction de matériaux et l'approvisionnement en énergie.
Les chercheurs remarquent que le temps consacré chaque jour à des activités telles que l'hygiène, les déplacements ou les repas reste constant, quel que soit le niveau de vie. En revanche, les populations les plus riches ont tendance à consacrer plus d'une heure à la culture, tandis que les moins aisées y consacrent moins de 5 minutes. Une autre analyse montre que les activités économiques, donc liées au travail, représentent en moyenne 2 heures et demi d'une journée humaine, ce qui peut sembler faible, mais qui ramené à la population en âge de travailler entre 15 et 64 ans, équivaut à environ 41 heures de travail par semaine.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Si vous possédez un iPhone, alors il est quasiment certain que ce dernier sort des usines de Foxconn, le principal fabricant des produits Apple, dont le modèle d’entreprise repose sur des conceptions américaines et une fabrication chinoise. Sauf que ces derniers temps, l’entreprise met tout en place pour diversifier ses activités, en se tournant progressivement vers l'assemblage de voitures électriques. Et cela passe par la relocalisation de sa chaîne d'approvisionnement, notamment en raison du contexte géopolitique de Taïwan, son pays d'origine.
Dans une interview accordée à la BBC, le président de Foxconn, Young Liu, a déclaré que les véhicules électriques seraient le moteur de la croissance de l'entreprise dans les décennies à venir. Il est convaincu que son entreprise possède l'expertise nécessaire pour produire ces voitures, qu'il qualifie de "gros iPhone". Il a également révélé que certaines lignes de production, notamment celles liées aux "produits de sécurité nationale", avaient déjà été transférées de la Chine vers le Mexique et le Viêt Nam. Ces dernières années, Foxconn a également délocalisé la production de l'iPhone vers l'Inde.
Il est important de comprendre que Foxconn est coincé entre les États-Unis et la Chine, engagés dans une guerre commerciale qui s'intensifie depuis plusieurs mois. Washington fait pression sur ses entreprises pour qu'elles se délocalisent de la Chine, ce qui a des répercussions directes sur Foxconn. L'un des principaux points de conflit entre les deux plus grandes puissances mondiales est Taïwan, où se trouve le siège de Foxconn. Les États-Unis craignent une éventuelle invasion de l'île par Pékin dans les années à venir, ce qui aurait d'énormes conséquences sur la chaîne d'approvisionnement mondiale. Les acteurs de l'industrie technologique se préparent à cette éventualité, d'où les nombreux efforts déployés pour produire en dehors de la Chine. De plus, Foxconn cherche à réduire sa dépendance à l'égard du pays en raison de la politique anti-COVID radicale mise en place en 2022, qui a entraîné des troubles dans ses usines.
À l’avenir, Foxconn espère conquérir environ 5 % du marché mondial des véhicules électriques. Ses usines automobiles seront implantées dans l'Ohio aux États-Unis, en Thaïlande, en Indonésie et éventuellement en Inde. L'objectif de l'entreprise est de rester un important fabricant pour les géants de la technologie tout en devenant un acteur sérieux dans le secteur des véhicules électriques.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En seulement 17 ans, environ 2 150 gigatonnes d'eau auraient été extraites du sous-sol, soit l'équivalent d’une hausse du niveau des océans de six millimètres. Si cette échelle peut paraître peu impressionnante, force est de constater que plus de 2000 gigatonnes d’eau, c’est extrêmement lourd, au point de modifier l'inclinaison de l'axe de rotation de la Terre. Ces résultats ont été publiés dans la revue Geophysical Research Letters, qui mentionne un déplacement de l'axe d'environ 80 centimètres entre 1993 et 2010.
En effet, la Terre tourne autour d'un axe incliné par rapport à la verticale qui relie le pôle nord au pôle sud. La position précise de cet axe dépend de la répartition des masses à l'intérieur et à la surface de la Terre. Ainsi, de nombreux phénomènes peuvent affecter cette inclinaison comme les mouvements du fer liquide dans le noyau externe, les courants océaniques, les ouragans, les tsunamis, ainsi que les masses d'eau. En somme, la construction de barrages et la fonte des glaciers ne suffiraient pas à expliquer le déplacement de l'axe de rotation. Il manquait une pièce au puzzle, que les chercheurs pensent enfin avoir trouvé : la redistribution des eaux souterraines. Sur la période étudiée, le fait que les eaux souterraines se retrouvent à la surface aurait même eu un effet supérieur à celui de la fonte des glaces du Groenland et de l'Antarctique !
Cet effet serait même amplifié par le fait que la majorité de l'eau pompée du sous-sol provient de l'hémisphère nord. Selon les chercheurs, si le pompage avait principalement eu lieu près de l'équateur ou des pôles, l'effet aurait été moins visible. Il est important de noter que ce phénomène a une amplitude trop faible pour avoir un impact sur les saisons ou le climat. Cependant, les chercheurs soulignent qu’il s’agit une fois de plus de l'impact global et à grande échelle des activités humaines.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le cabinet d'architecture japonais N-ARK a partagé sa vision de l'urbanisme en dévoilant Dogen City. Contrairement à d'autres concepts similaires développés au cours des dernières décennies, ce cabinet d'architecture propose une vision personnelle qui tente de se concrétiser dans un futur de plus en plus réaliste.
Ici, on s'éloigne de l'image des mégapoles où vivront la majorité de la population mondiale. Dogen City serait une petite ville délimitée par un anneau d'un diamètre de 1,58 km et d'une circonférence de 4 km. À l'intérieur de cet anneau, diverses structures autonomes constitueraient les éléments essentiels au bon fonctionnement de la ville : installations pour la production alimentaire, cimetières et lieux de culte, bureaux, hôpitaux, écoles, parcs, gymnases, ainsi que des complexes résidentiels. Cette ville flottante pourrait accueillir jusqu'à 10 000 résidents permanents ainsi que 30 000 visiteurs en simultanés. Tous seraient protégés des tsunamis et des intempéries par l'anneau extérieur, qui agirait comme une barrière contre les éléments. Il convient de rappeler que Dogen City est conçue dans un pays exposé aux catastrophes naturelles et préoccupé par l'élévation du niveau de la mer, tout comme de nombreuses grandes agglomérations situées sur le littoral pacifique.
De plus, un tel ensemble se doit d'être autosuffisant, notamment en combinant l'agriculture urbaine, les panneaux solaires, les éoliennes modernes et les systèmes de recyclage des eaux usées. De plus, les concepteurs ont choisi d'immerger les centres de données gérant l'ensemble du complexe en mer, afin qu'ils soient refroidis naturellement. Enfin, le futur envisagé par Elon Musk a été pris en compte : cette ville flottante sera équipée d'un site de lancement et d'atterrissage de fusées. Les villes flottantes telles que Dogen City pourront-elles réellement voir le jour ? Rien ne semble s’y opposer, mais pas sur que ce changement radical soit facilement adopté par la population mondiale.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Après les publicités politiques et les faux comptes certifiés, place à de faux agents pro-Émirats arabes unis, qui depuis plusieurs mois sévissent sur Twitter afin de promouvoir l'action environnementale du pays qui accueillera la COP 28 en fin d’année. À ce jour, plus de 100 profils Twitter ont été identifiés, notamment par le Climate Action Against Disinformation (CAAD), un collectif d'organisations non gouvernementales luttant contre la désinformation sur le changement climatique. Ces profils sont accusés de faire la promotion de l'action climatique des EAU sans fondement réel.
Concrètement, ces profils ont en commun d'être principalement féminins, prétendent être de nationalité américaine tout en résidant aux Émirats arabes unis. Leurs photos de profil sont proviendraient de banques d'images ou auraient été générées par intelligence artificielle. D’après Diego Pacheco, chercheur en informatique à l'université d'Exeter en Angleterre, ces profils étaient d'autant plus « inauthentiques » que les biographies changeaient fréquemment dès qu'ils étaient signalés.
Ces centaines de profils ont toutefois été très actifs avec plus de 30 000 tweets publiés. Le réseau social a finalement suspendu certains d'entre eux, mais d'autres ont réussi à échapper à la détection en modifiant leur nom d'utilisateur et leur biographie. Cependant, selon un porte-parole de la COP 28, cette campagne ne serait pas initiée par les organisateurs de l'événement. Je cite, « ces faux comptes sont créés par des acteurs extérieurs sans lien avec la COP 28 et sont clairement conçus pour discréditer la COP 28 et le processus de changement climatique » fin de citation. Reste à savoir dans quel but réel une telle campagne a été mise en place, étant donné que l’Arabie Saoudite n’est pas considérée non plus comme le pays faisant le plus d’effort pour la planète.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous le savez, l'accord de Paris vise à limiter le réchauffement climatique à 2 °C, voire 1,5 °C dans les meilleurs scénarios, par rapport à la période préindustrielle. Cependant, cela semble être quasiment impossible selon les chercheurs de la revue Earth System Science Data, qui ont présenté des données alarmantes sur le sujet.
Au cours de la période de 2013 à 2022, le réchauffement climatique d'origine humaine a atteint 1,14 °C. Pire encore, cette donnée atteint 1,26 °C en 2022. Les scientifiques estiment que le seuil critique de 1,5 °C devrait être atteint "dans la première moitié des années 2030". Ainsi, l'activité humaine est clairement remise en question, car l'utilisation des technologies, l'émergence de l'intelligence artificielle et l'utilisation de combustibles fossiles tels que le pétrole, le gaz et le charbon ne font qu'aggraver continuellement les émissions de gaz à effet de serre.
Les chercheurs avancent plusieurs arguments pour expliquer cette augmentation du réchauffement. Ils déplorent notamment le déséquilibre énergétique croissant de la Terre, qui entraîne la fonte des glaces et contribue à une élévation à long terme du niveau de la mer. Les conséquences sont déjà visibles dans certaines régions du monde, y compris en France, avec des problèmes d'accès à l'eau, entre autres. À l'échelle mondiale, les scientifiques évoquent la diminution de la sécurité alimentaire, la perturbation de la faune et de la flore avec l'extinction de nombreuses espèces, ainsi que l'augmentation des maladies et des traumatismes. Les chercheurs s'accordent également sur l'augmentation des températures maximales dans le monde, exacerbée par des vagues de chaleur qui, selon eux, se produisent avec une plus grande intensité. Il n’y a qu’à voir l’intensité des incendies qui ravagent actuellement le Canada et le Québec pour s’en convaincre.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La semaine dernière, 163 conseillers du conseil de Paris se sont réunis pour voter sur divers projets, dont une réglementation qui ne va pas plaire à tout le monde. Proposée par les élus écologistes et adoptée le jeudi 8 juin, elle prévoit d'augmenter le tarif de stationnement pour les propriétaires de voitures les plus lourdes.
Ainsi, les voitures les plus lourdes et les plus imposantes devront payer un tarif de stationnement plus élevé à Paris. Cette mesure entrera en vigueur le 1er janvier 2024, avec une tarification progressive. Dans quelques mois, plusieurs facteurs seront pris en compte pour déterminer le tarif de stationnement dans la capitale, dont la durée du stationnement ; la motorisation du véhicule ; sa taille et son poids. Un tarif "solidaire" sera également appliqué, bénéficiant aux familles nombreuses ainsi qu'aux familles modestes qui paieront un tarif réduit pour leur stationnement.
Sans grande surprise, ce sont les SUV qui sont dans le viseur de la municipalité en raison de leur encombrement, de leur poids élevé et de leur impact environnemental. Le groupe écologiste de la mairie de Paris estime je cite qu'il est "essentiel d'associer à l'électrification du parc automobile d'autres mesures, telles que la réduction du poids des véhicules". Il y a quelques jours, Lyon avait également fait parler d'elle pour les mêmes raisons, avec un tarif passant de 20 à 45 euros pour les SUV. Ceci dit, d’autres alternatives similaires et sacrément efficaces pour limiter la présence de la voiture en ville et donc la pollution de l’air ont été appliquée, comme à Lille, où le stationnement dans les différents quartiers devient progressivement de plus en plus cher, sauf pour les habitants qui eux bénéficient d’un tarif spécial avec différents niveaux selon les revenus.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Une récente étude, dirigée par Seung-Ki Min de l'université de Pohang en Corée du Sud, propose de nouvelles estimations sur la fonte de l’arctique, en se basant sur de nouvelles données. Si l’observation n’est pas nouvelle, elle corrobore, voire confirme les propos du GIEC, (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) qui avait prédit que la région perdrait sa glace estivale d'ici les années 2040. Sauf que cette nouvelle étude est encore plus pessimiste, et suggère que cela pourrait se produire dix ans plus tôt, soit en 2030.
Un tel impact de l’activité humaine sur la fonte des glaces sous-entend que les efforts nécessaires pour ralentir le réchauffement climatique ont peut-être été sous-estimés jusqu'à présent. Pour Seung-Ki Min que je cite « nous devons réduire de manière plus ambitieuse les émissions de CO₂ et nous préparer à nous adapter à ce réchauffement plus rapide dans l'Arctique ». En effet, son étude indique que même si la hausse de la température mondiale est limitée à 2 °C, la glace estivale aura disparu d'ici 2050. Parmi les conséquences que cela aura sur notre climat, le chercheur cite notamment "une augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes que nous connaissons déjà, tels que les vagues de chaleur, les incendies de forêt et les inondations". Car la fonte des glaces entraîne des modifications de courant, notamment ceux qui contribuent à réguler le climat en Amérique du Nord, en Europe et en Asie.
Pour Mark Serreze, directeur du National Snow and Ice Data Center de l'université du Colorado, je cite « le message clé est que nous perdons le contrôle de la banquise » fin de citation. Lui et Min partagent la même vision des choses, la planète se réchauffe beaucoup plus vite que prévu, et dépasser + 2 °C aurait des conséquences encore plus catastrophiques que ce que l’on peut imaginer aujourd’hui.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les gratte-ciel sont indissociables de l'identité de New York. Cependant, ces immeubles emblématiques contribueraient à enfoncer progressivement la ville dans le sol. Le risque est particulièrement élevé sur l'île de Manhattan, où se trouvent des bâtiments emblématiques tels que l'Empire State Building ou le Chrysler Building. C'est ce que révèle une étude publiée dans la revue Earth's Future. Des chercheurs de l'université de Rhode Island aux États-Unis ont calculé la masse de tous les bâtiments de la ville de New York, soit 1 084 954 immeubles, pour arriver à une estimation de 764 millions de tonnes.
Les chercheurs ont ensuite modélisé l'affaissement causé par la pression exercée par ces gratte-ciel en fonction des types de sols sur lesquels ils reposent. Les auteurs de l'étude précisent : "Nous avons évalué l'affaissement pour des conditions de surface allant du socle rocheux aux sols meubles, afin de tenir compte des incertitudes liées à la géologie locale et aux styles de fondations." Les données recueillies lors de cette recherche, présentées sous forme d'images satellites, montrent un affaissement continu de New York, d'environ 1 à 2 mm par an en moyenne. Les chercheurs concluent que "New York illustre bien le phénomène d'affaissement observé dans les villes côtières en expansion à travers le monde, ce qui signifie qu'il existe un défi mondial commun pour atténuer les risques croissants d'inondation." Cet enjeu est d'autant plus crucial que la ville de New York, avec plus de huit millions d'habitants, est menacée par la montée des eaux et l'intensification des ouragans et des tempêtes liées au changement climatique. Malheureusement, New York n'est pas la seule ville confrontée à la menace de submersion.
Selon le Forum économique mondial, plusieurs villes dans le monde pourraient être partiellement ou totalement submergées d'ici 2050-2100, telles que Jakarta (Indonésie), Dacca (Bangladesh), Venise (Italie) ou Londres (Angleterre). Les experts du Giec parviennent à des conclusions similaires dans le premier volet de leur sixième rapport, publié en août 2021. Selon eux, pas moins de 570 villes dans le monde sont confrontées à cette menace. Parmi elles, on retrouve Calcutta (Inde), La Nouvelle-Orléans (États-Unis), Alexandrie (Égypte) et Bordeaux (France).
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Au début du mois de juin, le Réseau de transport d'électricité (RTE) a publié une étude intitulée "Comprendre et piloter l'électrification d'ici 2035", qui offre une perspective sur l'évolution de la consommation d'électricité en France au cours des 12 prochaines années. Le gestionnaire du réseau tire la sonnette d'alarme et appelle le gouvernement, EDF et les utilisateurs à redoubler d'efforts afin de ne pas être pris au dépourvu d'ici là. D'ici 2035, la consommation d'électricité augmentera considérablement en France, avec des estimations comprises entre 580 et 640 TWh. Des scénarios envisageant une consommation plus faible ont également été étudiés, chiffrés à 500 TWh.
La raison de cette augmentation attendue de la consommation électrique réside dans l'intérêt de la France à remplacer les énergies fossiles. Selon RTE, l'Hexagone peut faire face à ce défi à condition d'accélérer le développement des énergies renouvelables. Les pistes évoquées par le gestionnaire incluent la production nucléaire des réacteurs existants, une amélioration de l'efficacité énergétique et surtout une démocratisation de la sobriété énergétique. L'analyse de RTE tient compte des récentes évolutions de notre société, telles que le conflit en Ukraine, la relocalisation et la réindustrialisation (notamment dans le domaine des batteries), ainsi que la volonté de l'Europe de sortir plus rapidement des énergies fossiles.
Les consommateurs prennent progressivement conscience du dérèglement climatique en tant que réalité. Ils estiment à leur tour qu'il est nécessaire de changer nos modes de vie pour atteindre l'objectif de neutralité carbone. Cet effort de sobriété est aujourd'hui compris et soutenu par les Français, qui y voient également une opportunité de réduire leur facture énergétique. D'autres transformations sont envisagées, mais elles rencontrent plus de difficultés, comme la réduction de l'utilisation de la voiture ou la rénovation des bâtiments (l'interdiction potentielle des chaudières à gaz d'ici 2026 semble être, pour l'instant, une idée à remettre en question). La route à parcourir est encore longue, mais RTE exerce une certaine pression à sa manière sur tous les acteurs.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Reconnu pour son célèbre rapport Meadows, une étude publiée en 1972 qui a été la première à alerter le monde sur les dangers de la croissance économique et démographique pour l'environnement, le Club de Rome intensifie ses actions pour faire face aux scénarios les plus sombres prédits il y a cinq décennies.
Pour bien comprendre, commençons par faire le portrait de Sandrine Dixson-Declève, co-présidente du Club de Rome. Sensibilisé très jeune aux problématiques environnementales, ces études la mènent vers les sciences de l'environnement, convaincue que les changements nécessaires devaient être entrepris à l'échelle mondiale. Au sortir de la fac, elle collabore avec des personnalités telles qu'Al Gore, John Kerry, le prince de Galles, les Nations unies et des acteurs industriels.
En 2018, elle est devenue la première femme à diriger le Club de Rome depuis 50 ans, ainsi que la plus jeune et la première Belge. Ce groupe de réflexion rassemble depuis 1968 des scientifiques, des économistes, des fonctionnaires internationaux et des industriels de nombreux pays afin d'identifier des solutions aux problèmes mondiaux et de promouvoir des initiatives permettant à l'humanité de sortir des situations de crise planétaire.
Dans cette optique, cinq domaines d'action ont été créés :
- L'urgence pour la planète, qu'il s'agisse du changement climatique, de la disparition de la biodiversité et de leur impact sur l'humanité.
- Repenser l'économie en adoptant "une économie régénératrice et axée sur le bien-être pour tous, qui valorise le capital naturel et social dans ses calculs grâce à des indicateurs appropriés".
- Repenser la finance.
- Favoriser l'émergence d'une nouvelle civilisation grâce à une révolution humaine.
- Donner le leadership à la jeunesse et encourager les dialogues intergénérationnels pour façonner l'avenir.
De leur travail est né un ouvrage publié en 2022, "Earth for All - A Survival Guide for Humanity". Il actualise le célèbre rapport Meadows dans le contexte actuel du monde. Conçu avec un groupe de scientifiques et d'économistes de renom, il présente deux scénarios alternatifs - "Trop peu, trop tard" et "Le bond de géant" - ainsi que cinq étapes de changement systémique pouvant mettre fin à la pauvreté et aux inégalités, transformer nos systèmes alimentaires et énergétiques d'ici 2050. L'organisation ne ménage pas ses efforts, répondant aux demandes de pays tels que Singapour, l'Ukraine ou les îles du Pacifique. Elle organise des assemblées citoyennes, produit des documentaires bientôt disponibles sur Netflix et Arte, ainsi que des conférences dans le monde entier pour présenter en détail les possibilités de changement.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La consommation de biocarburants issus en partie de la biomasse est devenue très répandue, au point que de nombreux secteurs de l'industrie navale et de l'aviation y ont recours. Cependant, leur production suscite souvent des interrogations et leur impact sur l'environnement peut être plus préjudiciable que prévu.
Selon le ministère français de la Transition écologique, les principales ressources utilisées pour produire de l'éthanol d'origine agricole sont la betterave à sucre et les céréales telles que le blé et le maïs. C'est en effet l'image la plus répandue des biocarburants. Cependant, l'ONG Transport & Environment (T&E) révèle que cette filière utilise également une grande quantité de graisses animales, une pratique peu connue mais autorisée en Europe. Ces graisses animales proviennent des parties de l'animal qui ne sont pas utilisées dans l'industrie alimentaire et sont classées en trois catégories : les catégories 1 et 2 peuvent être utilisées dans la fabrication de carburants, tandis que la catégorie 3, de meilleure qualité, est destinée à l'alimentation animale et aux cosmétiques.
Cependant, T&E souligne que la consommation de sous-produits animaux joue un rôle de plus en plus important dans la production de biocarburants. Elle est passée de 30 000 tonnes en Europe en 2006 à 1,4 million de tonnes en 2021, et l'organisation prévoit même une augmentation à 3,9 millions de tonnes d'ici 2030. Selon le rapport, "l'Europe brûle déjà 46 % des graisses animales sous forme de biodiesel, ce qui en fait le plus grand utilisateur de ces matières premières". Cette hausse est due à un climat favorable pour ce secteur, fortement subventionné et en pleine croissance. Les industries lui emboîtent le pas, à l'instar d'Airbus, en s'engageant à utiliser de plus en plus de biocarburants présentés comme renouvelables. Toutefois, T&E signale qu'un vol transatlantique entre Paris et New York consommerait les restes de près de 8 800 porcs.
Les producteurs de carburants peuvent utiliser des graisses de catégorie 3, bien qu'ils soient encouragés à donner la priorité aux graisses de catégories 1 et 2. Et ils ne s'en privent pas, selon l'ONG. En effet, l'utilisation des graisses de catégorie 3 pour le biodiesel aurait augmenté de 160 % depuis 2014, tandis que l'utilisation des autres catégories n'aurait augmenté que de 36 % sur la même période. De plus, les fournisseurs manqueraient d'honnêteté. Étant donné que seules les graisses des catégories 1 et 2 bénéficient de subventions publiques, l'utilisation des graisses restantes pourrait être sous-évaluée. T&E rapporte que "les pays européens déclarent consommer deux fois plus de biocarburants dérivés des catégories 1 et 2 que ce que l'industrie des graisses animales produit réellement". Si cela est fait délibérément, il s'agit d'une fraude à grande échelle, détournant des fonds qui pourraient être utilisés pour soutenir d'autres acteurs de la transition énergétique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La "forêt des nuages" de Monteverde, située au centre du Costa Rica, risque de perdre son appellation caractéristique en raison du changement climatique. Sous un ciel bleu, ce milieu unique est confronté à la menace du changement climatique qui commence déjà à avoir des répercussions sur sa faune et sa flore.
Située à une altitude de 1 400 mètres, à environ 140 km au nord-ouest de la capitale San José, la réserve naturelle de Monteverde s'étend sur 14 200 hectares et abrite une centaine d'espèces de mammifères, dont 440 espèces d'oiseaux et 1 200 espèces d'amphibiens. Ces forêts d'altitude sont tout bonnement exceptionnelles et ne représentent qu’1 % des zones tropicales et subtropicales dans le monde. Ana Maria Duran, une chercheuse de 38 ans de l'Université du Costa Rica, explique à l'AFP que la couverture nuageuse à proximité du sol se forme lorsque l'humidité atteint un taux supérieur à 90 % avec des températures comprises entre 14 et 18 degrés Celsius. Elle visite régulièrement cette région depuis plus de vingt ans, et normalement, le brouillard y est presque constant, créant l'impression de "marcher pratiquement au milieu des nuages", limitant la visibilité à moins d'un mètre.
Cependant, l'augmentation des températures, la diminution de l'humidité et l'accroissement de l'ensoleillement affectent la forêt. Les mousses se dessèchent sur les troncs d'arbres, les rivières ne sont plus que des ruisseaux et les amphibiens sont les premières victimes du changement climatique. Andrea Vincent, biologiste et enseignante à l'Université du Costa Rica, met en garde contre le déclin des amphibiens dans les forêts des nuages, qui constitue un signal d'alarme. L'espèce connue sous le nom de grenouille dorée, ou de Monteverde, est déjà considérée comme éteinte depuis 2019 selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'utilisation répandue de l'intelligence artificielle répond à de nombreux besoins, mais elle est également exploitée par certains climato-sceptiques pour justifier leurs propos.
Récemment, Daniel Brisson, représentant du Parti Populaire du Canada pour le Québec, un parti politiquement situé à droite, a affirmé dans son programme qu'il n'existait « aucun consensus scientifique sur la théorie affirmant que le CO2 produit par l'activité humaine » - une fausse déclaration. Malgré cela, Daniel Brisson a avancé cette croyance sur son compte Twitter le 31 mai 2023 et a même tenté de s'appuyer sur ChatGPT pour lui donner de la crédibilité. Tout d'abord, il est important de souligner que les chiffres avancés par ChatGPT posent problème. Comme le précise France Info, le CO2 ne représente que 0,04 % de la composition totale de l'atmosphère, mais cela ne suffit pas à conclure que les êtres humains n'ont aucun lien avec le réchauffement climatique. De plus, on sait que cette augmentation est due aux activités humaines, en particulier la consommation de combustibles fossiles pour la production d'énergie, les transports, la déforestation et la modification des terres.
En France, le compte Twitter L'Aile à Stick, qui propage des fake news et des théories complotistes sur le Covid depuis mars 2021, a également utilisé ChatGPT pour étayer ses propos. Le 1er juin 2023, quelques heures après Daniel Brisson, il a publié sur Twitter une capture d'écran d'une conversation qu'il a eue avec le chatbot. La discussion portait sur le taux de CO2 dans l'atmosphère, mais cette fois la question concernait la comparaison entre le taux actuel et celui qui prévalait « à l'époque des dinosaures ». Les commentateurs de la publication ont conclu que cela prouvait que l'augmentation du CO2 n'était pas un problème et qu'elle pouvait même être bénéfique. Outre le fait que la période décrite comme « l'époque des dinosaures » est bien trop longue pour être réduite à une seule donnée, cette démonstration n'est pas pertinente pour affirmer qu'il n'y a pas de problème. Tout d'abord, parce que les dinosaures étaient des créatures très différentes de nous en termes de fonctionnement, et surtout parce que le dérèglement climatique actuel se produit beaucoup plus rapidement que les précédentes périodes de réchauffement de l'histoire.
Certains voient en ChatGPT la preuve ultime que les scientifiques ont tort et qu'ils ont raison. Cependant, cela est loin d'être vrai : ChatGPT a été formé sur un vaste corpus de textes qu'il a appris à « régurgiter » lors de son entraînement. L'IA n'est donc pas en mesure d'invalider ou de valider des consensus scientifiques. De plus, il arrive que ChatGPT mente. Le chatbot n'est pas un outil fiable à tous les égards : il peut parfois délirer, c'est-à-dire inventer des données totalement fausses.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
D'après le journal Nikkei, un partenariat public-privé a été établi pour envoyer de petits satellites dans l'espace afin de collecter les rayons du soleil et transmettre l'énergie récoltée sur de longues distances.
Ce projet ambitieux est mené par l'équipe dirigée par Naoki Shinohara, professeur à l'université de Kyoto. Ils ont pour objectif de concrétiser leur idée d'ici 2025, ce qui en fait un projet exceptionnel tant par son but que par sa date de lancement. Les chercheurs travaillent sur cette idée depuis 2009, ce qui leur confère une certaine expertise.
À première vue, cette mission peut sembler relever de la science-fiction. Cependant, le Japon est à la pointe dans ce domaine, malgré les défis techniques indéniables. En effet, en 2015, l'agence aérospatiale nationale du Japon, la JAXA, a réussi à transmettre 1,8 kilowatt d'énergie par micro-ondes sur une distance de 50 mètres, suffisamment pour alimenter une bouilloire électrique. Avec cette mission, le Japon espère étendre cette technologie de transmission à une plus grande échelle. Le Japon n'est pas le seul pays à envisager l'utilisation des rayons solaires dans l'espace comme source d'énergie. Les États-Unis, où l'idée est née en 1968, développent également des équipements au sein de l'université de Caltech pour réaliser cette tâche.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le secteur du transport maritime est responsable de l'acheminement d'environ 90 % des marchandises à travers le monde, principalement grâce à l'utilisation de moteurs diesel massifs. Par conséquent, cette industrie consomme 300 millions de tonnes de combustibles fossiles par an, un chiffre qui devrait doubler, voire tripler d'ici à 2050. Dans cette optique, l'Organisation maritime internationale s'est fixé pour objectif de réduire considérablement les émissions de ce secteur au cours des deux prochaines décennies, rejoignant ainsi de nombreuses autres industries dans cette démarche.
C'est dans ce contexte que se positionne l’entreprise Oceanbird. Lancé en 2010 en tant que projet de recherche au sein de Wallenius Marine, un géant suédois de la construction navale, Oceanbird est devenu une entité commerciale indépendante spécialisée dans la conception et la production de voiles de navires. Cependant, il ne s'agit pas de voiles ordinaires. Ces voiles, appelées "wingsail", se composent d'une voile principale et d'un volet, s'inspirant des systèmes déjà présents sur les voiliers de course haute performance. Le dernier modèle annoncé par Oceanbird, le Wing 560, mesure 40 mètres de hauteur, pèse 200 tonnes et offre une surface de voile de 560 mètres carrés.
Ces chiffres impressionnants montrent clairement que ces voiles ne sont pas destinées à équiper n'importe quel navire. Après des essais grandeur nature dès cet été, un Wing 560 devrait être installé l'année prochaine sur un transporteur de voitures en service depuis 14 ans, dans le but de réduire sa consommation moyenne de carburant d'environ 10 %. Cependant, l'objectif d'Oceanbird ne se limite pas à équiper uniquement d'anciens navires de transport, car certains navires ne peuvent pas accueillir ces voiles, notamment les porte-conteneurs qui transportent leur cargaison sur le pont et qui manquent donc d'espace. Ensuite, la consommation de carburant peut être considérablement réduite en construisant de nouveaux navires de charge spécialement conçus pour fonctionner avec ces voiles. C'est pourquoi Oceanbird a déjà imaginé l'Orcelle Wind, un navire transporteur capable d'accueillir 7 000 voitures et de consommer 60 % de diesel en moins qu'un navire de même capacité. Ajoutez à cela des optimisations au niveau des itinéraires et de la vitesse de croisière, et l’on peut espérer une réduction de la consommation jusqu’à 90 %.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les vols intérieurs courts sans alternative en train de moins de 2h30 sont désormais interdits. Après avoir été validée sous condition par la Commission européenne fin 2022, cette mesure a été officialisée par un décret fin mai, publié au Journal officiel. Cependant, de nombreuses exceptions sont prévues. La question se pose donc de savoir si cette mesure est à la hauteur des objectifs ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre qu’elle promet.
Concrètement, si 22 lignes devaient initialement être concernées, ces exceptions réduisent le nombre de lignes interdites à trois. Certains observateurs ont noté que le décret du gouvernement semblait être "vidé de sa substance". En 2020, le Réseau Action Climat avait analysé le plan aérien du gouvernement et identifié trois situations où les vols courts devraient être interdits au profit des trajets en train :
-lorsque le trajet en train dure 2h30 : cela réduirait les émissions de CO2 des vols intérieurs (hors Corse et Outre-mer) de 11 % et les émissions de tous les vols au départ de la France de 0,8 %.
-suppression des vols lorsque le trajet en train dure 5 heures : cela réduirait les émissions de CO2 des vols intérieurs de 60,6 % et les émissions de tous les vols au départ de la France de 4,5 %.
-suppression des vols lorsque le trajet en train dure 6 heures : cela réduirait les émissions de CO2 des vols intérieurs de 83,5 % et les émissions de tous les vols au départ de la France de 6,2 %.
Il semble donc que le décret pris par le gouvernement passe largement à côté de son objectif principal, qui est de changer les habitudes et de réduire concrètement les émissions de gaz à effet de serre.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Une nouvelle "météo du plastique" annonce un temps "nuageux avec des averses éparses de plastique" à Paris. Ce bulletin météo n'est pas lié à un événement météorologique inhabituel, mais accompagne les négociations du traité mondial contre la pollution plastique qui se déroulent fin mai/début juin à Paris.
L'initiative d'un traité mondial contre la pollution plastique découle d'une résolution de l'Assemblée des Nations unies pour l'environnement en mars 2022. Depuis, des négociations ont été entamées impliquant 193 États et devraient durer 2 ans. L'objectif est de parvenir à un texte couvrant l'ensemble du cycle de vie des plastiques, de leur production à leur consommation et à leur fin de vie, selon le ministère de la Transition Écologique.
Dans ce contexte, la "météo du plastique" est une initiative de sensibilisation réalisée à travers des affichages à Paris et sur un site appelé "The Plastic Forecast". Elle est organisée par les chercheurs de la Fondation Minderoo, une organisation philanthropique australienne. Selon ce bulletin météo, des milliards de particules de microplastiques (de taille inférieure à 5 mm) vont tomber du ciel à Paris. Selon les scientifiques cités par l'AFP, entre 40 et 48 kg de plastique flottant dans l'air recouvrent la ville chaque jour. La véritable pluie aggrave la situation en décuplant ces chutes de plastique.
Pour obtenir ces prévisions, le "Plastic Forecast" combine des études sur la dynamique du plastique dans l'atmosphère avec des prévisions météorologiques traditionnelles pour anticiper les "pluies de plastique" quotidiennes. Le plastique est le troisième matériau le plus produit au monde, après le ciment et l'acier. Environ 460 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année, selon le ministère de la Transition Écologique. Les microplastiques sont très envahissants, au point de pénétrer même dans l'organisme humain.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Il existe une zone nommée Clarion-Clipperton (CCZ) s'étendant sur plusieurs milliers de kilomètres entre les îles d’Hawaï et la côte mexicaine, profonde de quatre kilomètres. En raison de son isolement, c'est l'un des endroits les plus vierges de la planète, et sa biodiversité est tout simplement spectaculaire comme ont pu le remarquer des scientifiques qui ont compilé des décennies de données sur les espèces animales de cette plaine sous-marine.
Les chercheurs ont identifié pas moins de 5 578 espèces différentes, dont plus de 90 % sont totalement nouvelles pour la science. D'après une étude menée par Muriel Rabone, écologiste spécialisée dans les grands fonds au Natural History Museum de Londres, la majorité des espèces présentes sont des crustacés et des crevettes, suivis par des vers, des oursins et des éponges. Bien que les habitats de cette région soient observés depuis de nombreuses années, les recherches se sont intensifiées récemment grâce aux nouvelles techniques de séquençage de l'ADN et à la multiplication des expéditions de recherche. Des expéditions notamment encouragées par l'industrie minière.
En effet, la CCZ est en passe de devenir l'une des plus grandes zones d'exploration minière au monde. Elle renferme de nombreux métaux précieux tels que le cuivre, le nickel, le cobalt, le fer, le manganèse et des terres rares, qui sont essentiels au fonctionnement des appareils électroniques. Cependant, leur extraction est néfaste pour l'environnement et représente un danger considérable pour les fonds marins. Malgré cela, l'industrie minière a déjà déposé de nombreuses revendications dans la région, sous l'égide de l'Autorité Internationale des Fonds Marins (AIFM), l'organisme intergouvernemental qui régit l'exploitation de ces ressources. Cette activité est appelée à se développer davantage dans les années à venir, ce que Muriel Rabone et son équipe cherchent à limiter.
Les fonds marins sont extrêmement sensibles aux perturbations physiques causées par l'exploitation minière, et la mise en suspension de grandes quantités de sédiments nuit à de nombreux organismes, même en dehors des zones directement touchées. De plus, une autre étude publiée dans Frontiers in Marine Science révèle que les sons produits par de telles opérations, y compris les véhicules télécommandés, interfèrent avec les fréquences de communication des cétacés. Cette étude souligne que ces perturbations, quelle que soit leur ampleur, risquent d'avoir des conséquences durables et irréversibles.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Avis à tous les fans de Lidl, et notamment de sa gamme d'outils de jardinage et de bricolage, l’enseigne de hardiscount commercialise désormais son propre kit de panneau solaire, le Parkside PBKW 300 A1 Smart. La promesse, un panneau photovoltaïque au prix très compétitif de 199 euros.
Petite subtilité, ce kit solaire n’est disponible que dans les magasins Lidl allemands pour l’instant, mais suscite déjà beaucoup d'intérêt, notamment en raison de son prix très abordable, moins de 200€. Concrètement, l'acheteur peut obtenir un panneau photovoltaïque mesurant 107 cm x 77,5 cm, ainsi qu'un micro-onduleur de 300 W, sans oublier tout le nécessaire pour l’installer sur un balcon par exemple.
L'enseigne assure que son panneau peut produire jusqu’à 100 kWh d’électricité chaque année et garantit une performance de 80 % pendant 25 ans, assortie d'une garantie technique de 10 ans. Une telle quantité d’électricité serait a priori suffisante pour couvrir la consommation électrique d’un réfrigérateur, d’une box Internet, ou d’une télévision en veille, c'est-à-dire les consommations électriques dites "bruits de fond". Évidemment, ce panneau solaire ne rivalisera pas avec les grandes fermes solaires comme celles de Terabase Energy que l’on vous a présenté tout récemment dans un autre épisode de Choses à Savoir Tech Verte… Ceci dit, ce kit constitue une option d’appoint intéressante d’autant qu’il a été conçu pour résister aux intempéries et propose de visualiser en direct la production d'électricité et les économies réalisées sur l'application Lidl Home. Pour l'instant, le panneau solaire Parkside de Lidl n'est disponible qu'en Allemagne, et soulève déjà des interrogations. Tout d’abord, la qualité de son onduleur, qui pourrait présenter des signes de faiblesse et représenter un potentiel danger. Reste à voir si ce kit solaire sera également commercialisé chez Lidl en France.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L’entreprise Terabase Energy, basée en Californie, a développé un système numérique automatisé permettant de construire des fermes solaires à grande échelle. Financée par Breakthrough Energy Ventures, la société de capital-risque spécialisée dans le climat et dirigée par Bill Gates, Terabase met en avant les nombreux avantages de cette technologie.
Ce nouveau système appelé Terafab, utilise des bras robotiques pour soulever et connecter les panneaux solaires aux dispositifs de suivi. Grâce à son automatisation, Terafab peut fonctionner 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Il est également doté d'un système de gestion logistique et d'un centre de commandement numérique sans fil. De plus, le dispositif intègre un jumeau numérique de la ferme solaire en cours de construction, c'est-à-dire une représentation virtuelle de celle-ci, ce qui permet aux concepteurs et aux opérateurs d'obtenir une vision claire et détaillée de la ferme solaire avant même sa construction.
En étant modulaire et évolutif, Terafab permettrait une construction plus rapide des champs solaires d’après l’entreprise, réduisant au passage de manière considérable les délais de mise en œuvre des projets. Terafab contribuerait également à réduire les risques physiques pour les travailleurs qui doivent habituellement manipuler des panneaux solaires lourds et des structures en acier, souvent dans des conditions météo difficiles.
Pour le PDG et cofondateur de Terabase Energy Matt Campbell, je cite « le dispositif a été testé avec succès l'année dernière, lors de la construction de 10 mégawatts sur un site destiné à en produire 400 au Texas […]Terafab révolutionne la construction des centrales solaires en combinant une automatisation de pointe avec un système numérique sophistiqué » fin de citation. Le système Terafab devrait être commercialisé à partir de septembre prochain… reste à savoir si ce sera uniquement aux Etats-Unis ou dans le reste du monde également.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Peut-être l’avez-vous suivi, le premier lancement expérimental de la fusée Starship s’est soldé par une explosion en plein vol. Un revers pour SpaceX, mais pas un échec total pour autant. Ceci dit, outre les enjeux aérospatiaux, cette situation entraîne de lourdes conséquences écologiques.
Dans le détail, le complexe de Starbase, d’où la fusée Starship a décollée, se trouve à proximité de deux réserves naturelles nationales : la plage de Boca Chica et la réserve nationale de Lower Rio Grande Valley. Des zones qui abritent environ 2 500 espèces animales et végétales, dont certaines sont protégées. Les préoccupations environnementales liées à Starbase existent depuis longtemps. Alors qu’Elon Musk avait décidé en 2022 d’agrandir cette base, le Fish and Wildlife Service, un organisme fédéral américain, avait soulevé plusieurs problèmes concernant les risques pour les espèces en danger. De son côté, le média CNBC avait obtenu un rapport indiquant que le lancement de la Starship aurait je cite "un impact sur certaines espèces protégées par la loi sur les espèces en danger, ainsi que sur des centaines d'hectares de leur habitat essentiel, même si cela ne conduirait pas à leur extinction complète", fin de citation.
En somme, l'impact le plus préoccupant concerne l'accouplement, la migration, la santé et l'habitat de nombreuses espèces d'oiseaux. La tortue de Kemp, qui réside sur la plage de Boca Chica, est également en danger critique d'extinction. L'American Bird Conservancy avait déjà exprimé ses inquiétudes, dénonçant des installations qui, selon l'organisation, n'auraient pas dû être autorisées par la Federal Aviation Administration (FAA. Quelques jours avant le lancement de la fusée Starship, un reportage de Texas Public Radio avait montré que les tests préliminaires avaient déjà eu un impact notable sur l'écosystème local. En effet, les plages abritant les tortues en voie d'extinction étaient déjà jonchées de nombreux débris.
Certaines images relayées sur les réseaux sociaux suggèrent que de nombreux oiseaux auraient pu périr dès la phase de lancement. De plus, l'explosion en plein vol de la fusée Starship a entraîné une pluie de poussières et de débris, pointés du doigt dans les médias par les habitants des villages voisins. Reste à savoir quelle est réellement l’étendue des dégâts suite à cette explosion, et si SpaceX sera forcé de faire quelque chose pour limiter les conséquences néfastes de ses prochains lancements.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Microsoft a récemment fait une nouvelle annonce concernant son projet d'atteindre la neutralité carbone d'ici à 2030. L'entreprise s'est associée à Ørsted, une société énergétique danoise, pour acheter des crédits permettant de capturer 2,76 millions de tonnes de dioxyde de carbone dans la centrale électrique à copeaux de bois d'Asnæs, au Danemark au cours des 11 prochaines années. Ce contrat est l'un des plus importants jamais conclus pour la capture du carbone.
L'accord inclut également Aker, une autre entreprise spécialisée dans le captage du carbone, et la mise en place d'une installation technique combinant un système de captage du carbone et de production d'énergie propre avec une centrale électrique à la biomasse. Si la captation du carbone est une nouvelle technologie en cours de développement dans le monde entier, l'achat de crédits carbone peut être perçu comme un permis de polluer qui retarde la transition écologique. En résumé, ces crédits ne font que compenser par l’argent les émissions de carbone au lieu de les réduire. À noter que l'utilisation de la biomasse à l'usine d'Asnæs est également controversée, car des recherches ont révélé que la combustion de copeaux de bois pouvait produire plus d'émissions que prévu. Malgré cela, la technologie de capture du carbone évolue et le partenariat entre Microsoft et Ørsted constitue une étape importante vers la neutralité carbone.
En soi, la technologie de la capture carbone n’est pas une mauvaise chose : les résultats sont bons. Ce sont toutefois les échelles qui peuvent poser problème. Les centrales de captures ne sont pour l’instant pas suffisantes pour empêcher le changement climatique. En très grand nombre, elles pourraient être utilisées pour en limiter les effets.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Si l’on a tous constater que la planète était mal en point, il est désormais l’heure de passer à l’action. Telle est la conviction de ceux qui se retrouveront au Grand Palais Ephémère fin mai à Paris, à l'occasion du sommet ChangeNOW 2023.
Avant tout, ChangeNOW, qu’est-ce que c’est ? Comme le résume le site futura-sciences, il s’agit d’une entreprise sociale lancée en 2017 avec pour objectif d’accélérer la transition environnementale et sociale. Ainsi, de nombreuses solutions seront présentées, comme pour prolonger la durée de vie des batteries, ou encore des idées pour le réemploi de déchets non recyclables, ou bien des intelligences artificielles mises au service des personnes en situation de handicap. Au total, plus de 1 000 actions concrètes seront présentées pendant trois jours.
Parmi les success-stories du sommet ChangeNOW qui n'en est pas à sa première édition, il y a l'histoire de la start-up slovène, PlanetCare, qui a mis au point une solution pour récupérer les microfibres de plastique rejetées par nos lave-linge. D’ailleurs, ce serait une rencontre entre les responsables de PlanetCare et Brune Poirson, ancienne secrétaire d'État à la transition écologique et sociale, qui est à l'origine d'un article de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire. Dans l’un des articles de cette loi, chaque lave-linge neuf vendu en France à partir de 2025 devra être équipé de filtres à microplastiques. Une première mondiale. Cette année, le sommet ChangeNOW 2023 sera aussi l'occasion d'écouter des prises de paroles inspirantes de femmes qui façonnent l’avenir de notre société et de rencontrer celles qui devraient avoir un impact positif majeur sur notre monde dans les 10 années à venir.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vingt français volontaires ont récemment participé à une expérience hors du commun : traverser un désert dans le nord de l'Arabie Saoudite. Une expérience scientifique dans le but de voir les effets du changement climatique.
Le parcours de ces français à dos de chameau n’était tracé sur aucune carte. Dans l’un des déserts les plus chauds du monde, le groupe de 20 personnes a traversé sous 45 degrés des terres hostiles et arides du nord de l'Arabie Saoudite. Pour se diriger, le groupe n’a qu’une boussole et une carte satellite. Je cite l’une des participantes, « des grandes distances comme ça, on n'arrive pas à évaluer si c'est à un kilomètre, dix kilomètres », explique-t-elle en pointant l’horizon du doigt.
Et cette escapade à l’aveugle à travers les dunes est prévue pour durer 40 jours sans assistance. Une expérience est hors norme, mais a pour but de comprendre les effets du changement climatique. Et pour mener tout cela à bien, encore faut-il un équipement adéquat : vêtements anti-UV, casquettes, nourritures lyophilisées et quelques médicaments de survie, comme des gélules de sel. Je cite l’un des participants « on va transpirer énormément donc en plus de perdre de l'eau, on va perdre du sodium ». Si ces aventuriers ne sont pas aguerris, ils ont tout de même la notion du danger, et ont accepté pour la science de tester leurs limites. À voir quel sera le résultat de leur expérience hors du commun et si certains n’abandonneront pas en cours de route.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Pour écouter le podcast La rumeur:
Apple Podcast:
https://podcasts.apple.com/us/podcast/faits-divers/id1634132713
Spotify:
https://open.spotify.com/show/206pWa4UKAgDLTLgx5l9ch?si=ac8911da8028483b
Google Podcast:
https://www.google.com/podcasts?feed=aHR0cHM6Ly9mZWVkcy5tZWdhcGhvbmUuZm0vRk9ETDc1NTQ3MTkxMzI%3D
Deezer:
https://deezer.com/show/3871907
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
D’après la coalition Climate Action Against Disinformation (CAAD), qui regroupe plus de 50 organisations à but non lucratif, Youtube, comme d’autres réseaux sociaux, peinerait à modérer leur plateforme, permettant à un certain nombre de vidéos indésirables d’être monétisées.
Si l’on est tous d’accord pour dire que les gaz à effet de serre comme le CO2 ou le méthane sont la cause du réchauffement climatique, nombreux sont les complotistes à remettre ces connaissances scientifiques en doute et à le faire savoir sur les réseaux. Face à ce constat, Google annonçait fin 2021 qu'il actualisait les règles de monétisation sur YouTube. L'entreprise s'engageait à interdire je cite « les publicités et la monétisation de contenus qui contredisent le consensus scientifique bien établi sur l'existence et les causes du changement climatique » fin de citation. Conclusion, finis les revenus issus des discours conspirationnistes et de toute désinformation… Et bien force est de constater que ce n’est pas vraiment le cas deux ans plus tard d’après la CAAD, qui estime que le géant américain n'a pas encore tenu parole.
Dans son rapport publié début mai, elle a découvert de nombreuses vidéos qui ne respectent pas les nouvelles règles en vigueur sur YouTube. Pourtant, l'approche de la coalition n'a pas été particulièrement élaborée. En menant des recherches avec des mots clés tels que « climate hoax » (canular climatique) ou « climate scam » (escroquerie climatique), elle a découvert pas moins de 200 vidéos niant plus ou moins directement le changement climatique. Celles-ci totalisaient 73,8 millions de vues au 17 avril 2023. Pour la CAAD, que je cite, « Google soutient la désinformation climatique qu'il dit vouloir arrêter [...]. La désinformation persiste parce qu'elle est rentable » fin de citation. En effet, certains de ces contenus sont accompagnés de publicités de marques telles que Costco, Tommy Hilfiger, Nike et Hyundai, garantissant ainsi un revenu à la plateforme, voire peut-être aux auteurs eux-mêmes.
Depuis la publication du rapport, Google a déclaré au média en ligne The Verge qu'il avait examiné les vidéos mentionnées et qu'il avait pris des mesures adéquates. Je cite, « bien que nous appliquons rigoureusement cette politique, notre exécution n'est pas toujours parfaite et nous travaillons constamment à l'amélioration de nos systèmes afin de mieux détecter et supprimer les contenus qui violent notre politique ». Pas sûr que cette réponse convienne à tout le monde. D'autant que, pour l'un des auteurs du rapport, il ne s'agit peut-être que de « la partie émergée de l'iceberg ».
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La région Hauts-de-France et plus précisément le département du Nord, sont une terre de prédilection pour les sites de production moderne du XXIe siècle. En effet, on y compte déjà trois grands projets portés par Stellantis, Renault et Akror. Mais pour la première fois, c'est un groupe étranger qui a décidé d’y poser ses valises.
Plus précisément, tout cela se passe du côté de Dunkerque, qui s'impose définitivement comme la ville des gigafactory ! Après Verkor et ses batteries électriques, c'est un nouvel acteur, le Taïwanais Prologium, qui confirme sa volonté d'installer une usine de production… de batteries également ! Des batteries bénéficiant d'une technologie avancée les dotant d'une capacité de recharge plus rapide et d'une autonomie plus longue par ailleurs. Pour mener à bien ce projet, dont l'officialisation a eu lieu en présence du président de la République Emmanuel Macron, Prologium compte investir 4,5 milliards d'euros. Avec cette somme, la gigafactory devrait équiper entre 500 et 750 000 véhicules électriques chaque année, permettant ainsi la création de 3000 emplois.
Et clairement, la France peut être fière de son pouvoir d’attraction. En effet, le groupe taiwanais réfléchissait au départ à une possible implantation aux États-Unis. Après avoir longuement hésité entre deux autre pays voisins que sont les Pays-Bas et l'Allemagne, c’est finalement dans l’hexagone qu’il a jeté son dévolu, sans doute aussi parce que Dunkerque possède à la fois une situation géographique stratégique en étant au carrefour de l’Union Européenne, et un savoir-faire certain de par son passé industriel. À noter que l’énergie nucléaire, donc décarbonée, à proximité avec la centrale de Gravelines a aussi été un atout majeur pour la ville portuaire face à la concurrence allemande et néerlandaise. Les travaux du site de production dunkerquois devraient débuter en 2024 et s’étendre sur 180 hectares, pour une mise en service de la gigafactory d’ici 2026.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Avez-vous succombé à la frénésie ChatGPT ou bien parvenez-vous à y résister ? Si vous avez réussi à vous en tenir éloigné, alors la planète vous en remerciera. Car si l’IA est fascinante, elle n’en reste pas moins très énergivore. En effet, l'empreinte carbone du modèle GPT3 d’OpenAI, soit la base de ChatGPT dans sa version gratuite, équivaut à celle de 136 allers-retours en avion entre Paris et New York, selon les estimations de la plateforme Greenly. Depuis son lancement fin 2022, ChatGPT est au centre de tous les sujets tech, ou presque. Car cette nouvelle IA dite générative est capable de produire des contenus aussi divers que variés, au point de carrément menacer certains métiers.
Mais c’est en mars dernier que l'intérêt pour ChatGPT a véritablement explosé grâce à son nouveau modèle GPT-4, encore plus performant. Ceci dit, comme toute innovation, celle-ci aussi a un coût écologique. D’après la plateforme Greenly qui permet aux entreprises d'évaluer leurs émissions de CO2 en temps réel, les résultats de ChatGPT sont plutôt alarmants avec une émission de 240 tonnes de CO2 équivalent lorsque le chatbot tournait sous GPT3, soit l'équivalent de 136 allers-retours entre Paris et New York.
Mais le principal contributeur aux émissions n'est pas son utilisation directe, mais plutôt les data centers nécessaires à son fonctionnement. En effet, les systèmes d'apprentissage représentent à eux seuls 99% des émissions totales, soit 240 tonnes de CO2 par an. Je cite le rapport de Greenly à ce sujet, « la consommation électrique représente les trois quarts de l'empreinte carbone, soit 158 tonnes, suivie de la fabrication des serveurs, environ 70 tonnes de CO2, puis les émissions de gaz réfrigérants avec 10 tonnes de CO2 » fin de citation. Les deux tonnes restantes de l'empreinte carbone concernent la conception de l'outil et son utilisation. Dans le détail, ce calcul se base sur le scénario selon lequel une entreprise utiliserait ChatGPT pour envoyer automatiquement un million d'e-mails par mois pendant un an. Je cite, « malgré les performances fascinantes de ChatGPT, il est légitime de se demander si cela en vaut la peine d'un point de vue environnemental. À chaque avancée technologique, les émissions de carbone augmentent de manière significative » fin de citation.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous commencez à le savoir tant on traite régulièrement de ce sujet dans ce podcast, la quête de la fusion nucléaire est considérée comme l'objectif ultime de la production d'électricité propre et écologique. Comme à la fission nucléaire elle génère aucun rejet de CO2, mais là où elle se démarque vraiment, c’est par le fait qu’elle ne génère pas de déchet radioactif. De nombreux chercheurs, y compris des entreprises privées, travaillent actuellement sur cette technologie, avec des résultats de plus en plus intéressant, au point que Microsoft vient d'annoncer la conclusion d'un accord avec la société Helion Energy pour l'achat d'électricité issue de la fusion nucléaire en 2028, soit dans moins de 5 ans !
Il s'agit probablement du premier accord de ce genre dans le monde, étant donné que la fusion nucléaire n’est pas encore au point. C’est comme acheter un billet pour Mars, sans savoir si l’on pourra réellement s’y rendre. Quoiqu’il en soit, cette annonce traduit une chose : la confiance de Helion Energy dans sa capacité à mettre en service son premier réacteur à fusion nucléaire dans un délai aussi serré. Selon les termes de l'accord, Microsoft achètera 50 mégawatts d'électricité générée par fusion nucléaire à partir de 2028, avec une période d'une année pour atteindre la pleine capacité opérationnelle du réacteur. Des pénalités seraient d’ailleurs prévues si Helion Energy ne parvenait pas à produire cette électricité.
Mais ne parlez pas de défi insurmontable pour l’entreprise qui a carrément des ambitions en gigawatt ! Pour financer ses recherches sur la fusion nucléaire, Helion Energy a réussi à lever plus de 570 millions de dollars auprès d'investisseurs privés. L'un des principaux investisseurs n’est autre que Sam Altman, l'un des cofondateurs d'OpenAI, connu pour ChatGPT, qui en 2021, avait révélé avoir investi 375 millions de dollars. Avant de passer à la production commerciale, Helion Energy prévoit de mettre en service l'année prochaine son réacteur de septième génération, appelé Polaris, qui utilise des champs magnétiques et de l'hélium comme combustible, contrairement à la concurrence qui privilégie le tritium.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Connaissez-vous le « fog » ? Il s’agit de ce brouillard épais que l’on retrouve dans pas mal de capitales du monde, mais qui est surtout associé à celui de Londres, notamment le Londres du 19ème siècle. Mais n’y voyez pas là qu’un décors, car dans les œuvres du célèbre écrivain Charles Dickens, ce Fog est un personnage à part entière, et qui d’après les interprétations d’observateurs du 21ème siècle, ferait de Dickens un écolo convaincu avant l’heure que dont on aurait pas su interpréter les écrits.
Que ce soit dans des romans tels que La Maison d'Âpre-Vent, Un Chant de Noël ou encore Le Magasin d'antiquités, l'écrivain accorde toujours une place au "pea souper", c’était son nom à l’époque, ou en français, « purée de pois ». Ce brouillard qui n’était pas qu’une simple brume de la Tamise était bien souvent chargé de pollution comme on peut le voir dans l'exposition « Une ville grande et sale : Dickens et le fog londonien », à découvrir jusqu'à fin octobre au musée Dickens de Londres.
Dépeint comme étant noir, jaune, lourd, dense et suffocant, ce "fog" effrayant pincait les orteils des enfants frigorifiés par l’air glacial londonien comme l’explique Dickens avec le lyrisme qu’on lui connait si bien. Mais comme je vous le disais, cette brume n'avait rien de naturel, puisqu’elle provenait déjà à l'époque victorienne des fumées des usines, ainsi que des cheminées et des poêles à charbon individuels. Ces derniers constituaient les seuls moyens de chauffage abordables pour la population. Force est de constater que c’est bien avant que l’on commence à se préoccuper du dérèglement climatique que Charles Dickens alertait déjà ce danger bien réel de la pollution de l’air et du charbon. Comme l’explique Frankie Debicki, conservatrice du musée Dickens que je cite, « l'un de ses articles de presse s'intitule 'Spitalfields' et traite de ce quartier de l'est de Londres au 19e siècle. C'est là que se trouvaient les ouvriers du textile. Dans ce texte, il décrit l'environnement malsain dans lequel ils vivaient à cause de la fumée. En ce sens, il a réellement milité contre la pollution ».
Il aura fallu attendre 1952 - soit 82 ans après le décès de Dickens - pour qu'une loi mette fin à l'utilisation du charbon pour le chauffage individuel au Royaume-Uni. Car au 19e siècle, la couronne anglaise redoutait de véritables émeutes similaires à celle de la révolution française si la population était privée d'un moyen aussi simple et économique que le charbon pour se chauffer.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Depuis l’automne 2022 et la démocratisation de l’intelligence artificielle, le grand public place de grands espoirs en cette technologie. Dans les sciences du climat, les scientifiques sont déjà largement coutumiers de ces modèles mathématiques. Mais en cette période cruciale pour l’avenir de la planète, la question est de savoir si l’IA peut à elle seule résoudre, ou a minima être une aide précieuse pour les scientifiques, afin de mettre fin au changement climatique ?
À ce jour, la réponse est claire et nette : c’est un non… notamment à cause des méconnaissances et des biais humains. Comme l’explique Christophe Denis, maître de conférence en informatique à Sorbonne Université et chercheur associé à l’Institut d’histoire et de philosophie des sciences et des techniques, dans une interview pour le site numerama, je cite « pour l’instant, la vérification humaine est nécessaire pour comprendre les biais des algorithmes […] La difficulté, c’est que sur le climat, il faut connaître tout l’historique pour bien analyser un phénomène, mais ce n’est pas toujours possible, alors on adopte des méthodes hybrides, entre machine learning et théorie scientifique classique. On connaît mal le fonctionnement des turbulences, par exemple, mais on connaît très bien d’autres phénomènes, qui peuvent être modélisés par des équations mathématiques, grâce à quoi on peut faire des prédictions » fin de citation.
Concernant l’influence des découvertes scientifiques réalisées à l’aide de l’IA sur les politiques publiques environnementales, Christophe Denis explique que la difficulté réside dans le fait d’expliquer les méthodes de calcul des algorithmes. En effet, il est parfois difficile d’appréhender un résultat quand on ne connaît pas la méthode pour l’obtenir en amont, mais il est bien souvent tout aussi difficile de vulgariser suffisamment pour qu’une personne étrangère à la communauté scientifique puisse comprendre en détail. S’ajoute à cela, je cite, « l’importance du principe de garantie humaine. Cela signifie qu’en médecine, lors d’un traitement thérapeutique, un humain doit approuver chacune des étapes. Imaginons qu’un médecin soit assisté d’un système informatique performant à 99,99 % sur le diagnostic d’une maladie. Le médecin va-t-il interroger suffisamment sur le résultat final ? Il y a deux cas de figure : soit le système a raison et le médecin devient un héros, soit il a tort et le médecin est quand même… un peu mal barré. En définitive, dès que le système se trompera, on voudra le débrancher » fin de citation. Vous l’avez compris, l’IA ne sera jamais infaillible et ne pourra jamais résoudre tous nos problèmes par elle-même, mais se destine quand même à être une aide formidable pour accélérer notre combat contre le changement climatique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Après avoir fait des efforts importants cet hiver pour limiter leur consommation électrique, les Français pourraient être amenés à renouveler l’exercice cet été, mais cette fois avec l’eau. Car même si on n’y pense pas spontanément, l’eau est indispensable dans de nombreux domaines, dont l'énergie. Sauf qu’avec les multiples sécheresses et épisodes de canicule, une question se pose, doit-on craindre des coupures à la fois d’eau et d’électricité cet été ?
En France, le nucléaire et l'hydraulique représentent respectivement 63% et 11% de la production électrique nationale. Le problème, c’est que ces deux méthodes sont exposées aux effets du réchauffement climatique. Certes, c’est en hiver que la consommation d’électricité est la plus élevée avec le chauffage, en comparaison à l’été qui est une période creuse. Malgré le développement de la climatisation, il faudrait attendre encore au moins 10 ans avant que la demande d’électricité dû au rafraîchissement des foyers ne soit l’égal de celle engendrée par le chauffage.
Ceci dit, avec le réchauffement climatique, les vagues de chaleurs sont de plus en plus longues et de plus en plus intenses. Dès lors, sécheresses et canicules vont forcément affecter le débit et la température des cours d'eau pendant l'été, tandis que la demande en électricité ne va cesser d'augmenter. D’après les experts de la transition énergétique, l'économie française sera demain, bien plus électrifiée qu'elle ne l'est aujourd'hui. La consommation électrique sera plus lissée, moins saisonnière et surtout, bien plus importante. D’après les scénarios imaginés par le gestionnaire du réseau RTE, la consommation électrique passera de 460 TWh en 2022 à une fourchette allant au minimum de 555 TWh jusqu’à 745 TWh d'ici 2050.
Côté eau, le parc nucléaire français consomme entre 400 et 500 millions de mètres cubes d'eau chaque année, soit un dixième de la consommation nationale. Mais pour fonctionner, les centrales tricolores en prélèvent beaucoup plus : 13 milliards de mètres cubes d’après Nicolas Garnier, délégué général de l'association Amorce, qui accompagne les collectivités territoriales. Pour les sites en bord de fleuve, je cite « les risques d'indisponibilité des tranches devraient augmenter », prévient pour sa part RTE, qui recommande d'installer les nouvelles centrales en bord de mer, où elles ne seront pas exposées aux problèmes d'assèchement des cours d'eau. C’est donc un appel à la sobriété permanente qui est lancé par les experts, tant sur l’eau que l’électricité, deux sources indispensables à notre vie quotidienne, et dont il ne faut pas oublier qu’elles sont étroitement liées.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Si l’on connaît déjà bien la technique de captation du carbone directement dans l’atmosphère, une entreprise a développé une technologie capable de retirer le carbone de l’eau des océans pour leur permettre d’en capturer davantage. Cette technique toute récente s’appelle "capture directe de l'océan" (ou l’acronyme DOC en anglais) et est portée par la start-up Captura.
Pour l’historique, Captura a été fondée en 2021, avant de remporter l’an dernier un million de dollars lors de la compétition XPrize d'Elon Musk. Avec ce financement, ainsi que le soutien de la plus grande compagnie de gaz des Etats-Unis, les ingénieurs de Captura ont développé un projet pilote au Port de Los Angeles. L'idée est de pouvoir filtrer le CO2 dans l'eau de mer afin de permettre aux océans d'absorber plus du gaz à effet de serre, et donc limiter les effets du réchauffement climatique. Car les océans du monde ont absorbé près d'un tiers des émissions de gaz à effet de serre des humains depuis la révolution industrielle.
La technologie de Captura consiste en résumé à bombarder l'eau d'électricité dans des cuves pour réorganiser les molécules, créant ainsi une réaction chimique permettant de libérer le CO2, capté par un filtre. Ce CO2 est ensuite stocké, et la startup envisage éventuellement de pouvoir en commercialiser une partie par la suite. L’eau désormais déficiente en CO2 subit ensuite un léger traitement puis est rejetée à la mer pour de nouveau absorber du dioxyde de carbone. Captura a d’ailleurs lancé sa première base pilote à Newport Beach, en Californie, en août dernier, qui serait capable de retirer environ 100 tonnes de CO2 de l'océan par an, soit l'équivalent de la pollution engendrée par 22 voitures thermiques. L'objectif est de tester le bon fonctionnement de la technologie et de surveiller la présence de potentiels effets secondaires indésirables.
À l’avenir, Captura prévoit de filtrer l'eau pour empêcher les animaux marins d'être aspirés dans l'installation DOC. Ceci dit, ces filtres seront-ils suffisamment fins pour empêcher le plancton d'y pénétrer ? C’est la question à laquelle certains scientifiques attendent une réponse, car le plancton forme la base de toute la chaîne alimentaire marine, ce qui signifie que de nombreux animaux dépendent de ces organismes microscopiques pour se nourrir. En tout cas, sur le papier, une telle technologie ne peut clairement pas faire de mal.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Un tout premier transistor en bois, capable de réguler un flux électrique, a été mis au point dans un laboratoire suédois. Plus écologique que les transistors classiques, cette innovation décrite dans la revue scientifique PNAS, pourrait tout simplement révolutionner le secteur en permettant d’autres développements de composants électroniques dans cette matière naturelle et écologique qu’est le bois.
Concrètement, ce transistor en bois est l’œuvre de chercheurs de l'université de Linköping, associés à l'École royale polytechnique de Stockholm. Comme ils le rappellent, il s’agit du tout premier transistor en bois au monde. Si vous ne savez pas ce qu’est un transistor, il s’agit tout simplement d’un composant électronique en silicium, permettant de contrôler ou d'amplifier des tensions et des courants électriques. Et clairement, vous en trouverez absolument partout autour de vous si vous avez des objets électroniques, et cela en immense quantité puisqu’ils sont parfois à l’échelle microscopique. Ainsi, la prouesse consistait à rendre le bois conducteur d’électricité au même titre que le silicium.
Pour vous la faire courte et de façon très condensée, les chercheurs ont utilisé du bois de balsa, un matériau dont la structure est quasiment identique au bois classique. C’est en y ajoutant un petit peu de plastique conducteur que le bois pouvait ensuite faire passer l’électricité ! Cela dit, ce premier transistor en bois est assez lent et, surtout, plutôt imposant. Mais le principal, c'est qu'il soit fonctionnel et capable de réguler un flux d'électricité sans se détériorer. Et les atouts de ce transistor en bois sont nombreux ! Comparé au silicium, le bois est un matériau durable et renouvelable, ce qui signifie que cette alternative est bien plus respectueuse de l'environnement. Par ailleurs, si le bois a une plus faible conductivité électrique, cela signifie qu'il est moins énergivore.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Des chercheurs ont mis au point un nouveau type de robot inspiré des plantes. Ce dernier utilise le principe des imprimantes 3D à filaments pour créer des racines qui poussent dans le sol. Ces racines sont composées d'une extrémité montée sur roulements qui peut tourner indépendamment du reste. Si cette innovation peut paraître curieuse et difficilement compréhensible, sachez qu’elle a déjà un énorme potentiel en ce qui concerne l’exploration spatiale !
À l’origine de cette invention, on retrouve Barbara Mazzolai, biologiste et ingénieure à l'Institut italien de technologie. Concrètement, son robot utilise deux moteurs pour envoyer un filament plastique chauffé à travers une résistance, ce qui le rend souple et collant, puis le force à sortir par un petit trou. Chaque nouvelle couche de filament est enroulée derrière l'extrémité pour former un tube qui se colle à la couche précédente avant de se solidifier. D’après la biologiste, la pression force l'extrémité à avancer petit à petit dans le sol, créant ainsi une « racine » qui suit les fissures du sol plutôt que de les forcer. Cette technologie pourrait être utilisée pour la surveillance environnementale en mesurant les concentrations de produits toxiques dans le sol ou pour trouver de l'eau dans les sols arides, par exemple.
Mais comme je vous le disais, l'objectif principal de Barbara Mazzolai est l'exploration spatiale. Elle espère que sa technologie pourra être utilisée pour ancrer les robots d'exploration au sol sur Mars ou sur une comète. Ainsi, l’analyse d’autres sols dans notre système solaire voir même leur fertilisation ouvrirait de nouvelles perspectives pour la colonisation de nouveaux territoires dans l’espace par l’être humain. Les robots-plantes pourraient également être utilisés pour créer un réseau de tuyaux dans lesquels il serait possible de faire passer des câbles ou du liquide, permettant par exemple de poser les bases d’une infrastructure en amont de l'arrivée des premiers astronautes sur Mars.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Quels seront les risques de canicule, de sécheresse, de feux de forêts, d'inondations, de cyclones ou encore de pénuries agricoles que vous allez connaître au cours de votre vie ? Pour répondre à ces questions, un collectif de scientifiques européens a mis au point le site interactif MyClimateFuture, basé sur les données d’une étude publiée dans la revue Science, et complétée par une rapport de l’ONG Save the Children.
Concrètement, une fois sur le site, il suffit de préciser votre année de naissance, votre zone géographique de résidence, et de choisir parmi les trois scénarios de réchauffement climatique proposés : soit un scénario à+1,5 °C de réchauffement, un autre à +2 °C, ou encore le plus pessimiste mais néanmoins réaliste à +3,5 °C. Et les résultats, proposés sous forme de graphiques, sont assez édifiants. Petite précision, importante sur la véracité des infos proposées, les données sont calculées à partir de cinq modèles informatiques de simulations climatiques et des prévisions du Giec.
Dès lors, avec un réchauffement qui atteindra +1,5 °C, une personne âgée de 30 ans vivant en Europe expérimentera 9 fois plus de canicules, 3 fois plus de sécheresses, ou encore 1,5 fois plus de feux de forêts et d'inondations que dans un monde sans réchauffement lié aux gaz à effet de serre. Dans un monde à +3,5 °C, cette même personne connaîtra 14 fois plus de canicules, quasiment 4 fois plus de sécheresses, et près de 2 fois plus de feux de forêts. Evidemment, les résultats changent en fonction de l'âge et de la zone géographique. Prenons l’exemple d’un bébé européen né cette année en 2023, et bien ce dernier pourrait vivre 33 fois plus de canicules et 8 fois plus de sécheresses d’ici 2100 si le monde se réchauffe de 3,5°C. Si les conclusions de ce simulateur climatique doivent être prises avec quelques précautions, car il ne s’agit que de simulations, force est de constater qu’elles ne sont pas réjouissantes, voire carrément effrayantes. Reste à savoir si cet outil pourrait être plus efficace pour aider le grand public et les décideurs politiques à prendre conscience du futur très défavorable qui nous attend.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
D’après la Harvard International Review de 2021, il faudrait trois tonnes de déchets toxiques pour produire les aimants nécessaires pour le moteur d'un véhicule électrique. Un chiffre amené à augmenter étant donné que les ventes de véhicules électriques progressent et que les gouvernements soutiennent ce mode de transport sans émission de CO2. Or, l'exploitation des matériaux rares utilisées pour la fabrication des véhicules électriques engendre une lourde pollution, qui d’ailleurs s'accroît avec l'augmentation des besoins. Alors pour réduire cette dépendance aux terres rares, la société américaine Tula a trouvé la solution avec sa technologie Dynamic Motor Drive (DMD).
Pour se débarrasser des aimants sans perdre en performance, l'idée de Tula est de reproduire le principe de désactivation des cylindres des moteurs thermiques sous forme électrique. Autrement dit, on coupe le moteur de façon alternative durant de courts intervalles, puis on injecte d'énormes impulsions sur un temps équivalent. Evidemment, le moteur fait ça lui-même, sans que le conducteur n’ait à intervenir, et cela grâce à des algorithmes. Au final, ces moteurs sont sans aucun aimant. En France, Renault travaille également sur ce genre de moteur et compterait en équiper ses voitures vers 2027.
Mais à la différence de Renault, le système DMD de Tula vient améliorer les performances de ce type de motorisation, avec des gains même supérieurs à ceux des moteurs à aimants permanents. L'autre atout du DMD, c'est son efficacité énergétique. Si les voitures électriques enregistrent des pertes d’énergie importantes, le procédé de Tula augmente l'efficacité du moteur de 2 à 3%... autant d’économie qui, cumulées, pourraient atteindre l'équivalent de la production d'environ cinq centrales électriques au charbon d’ici 2030 d’après l’entreprise… encore faut-il que toutes les voitures électriques en soient équipées à cette date, ce qui n’est pas gagné. Concernant la tenue de route, les premiers testeurs affirment que les impulsions et coupures du moteur sont totalement imperceptibles.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
S’il y a bien une chose que l’on sous-estime, ou bien dont le grand public n’a pas conscience, c’est l’énergie phénoménale que peuvent produire les océans. Une énergie qui plus est renouvelable, et qui pourrait bien jouer un rôle clé dans la transition énergétique. D’ailleurs, depuis plus de dix ans déjà, une entreprise européenne du nom de CorPower Ocean y croit. Et il y a quelques mois, elle a lancé une sorte de bouée permettant d’exploiter l’énergie des vagues.
D’après les spécialistes, cette énergie des vagues, aussi appelée énergie houlomotrice, représenterait 10 à 15 GW rien que sur notre façade atlantique. Autre atout, l’énergie houlomotrice est complémentaire de l’énergie éolienne, car son pic est décalé de celui du vent. Ainsi, cela permettrait en théorie une production d’électricité plus importante en fin de journée et en hiver, deux périodes justement où les besoins en électricité sont les plus importants.
Concrètement, pour récupérer l’énergie des vagues, CorPower Ocean propose une solution amarrée au fond marin. Il s'agit d'une bouée qui convertit l’énergie mécanique des vagues — en gros la bouée monte et descend en fonction des vagues —et cette énergie est convertie en électricité grâce à des générateurs intégrés. Un système de contrôle permet d’assurer un fonctionnement optimal, quelles que soient les conditions en désynchronisant la bouée du mouvement des vagues lors de tempêtes, ou, au contraire, en les synchronisant par temps calme pour amplifier l’effet des vagues et multiplier l’effet de la houle par trois. Pour l’heure les bouées mesure 19 mètres de haut pour 9 mètres de diamètre, et ont une puissance max de 300 kW. Avec le temps, cette puissance sera sûrement amenée à augmenter, ce qui donne déjà l’idée à CorPower Ocean de déployer des fermes houlomotrices allant jusqu’à plusieurs centaines de mégawatts dans l’océan.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Des chercheurs britanniques ont mis au point un système d’alerte pour prévenir la population d’éventuels tsunami en utilisant une IA pour analyser les ondes sonores produites par les séismes. Les scientifiques peuvent ainsi déterminer beaucoup plus rapidement leurs caractéristiques et le risque de tsunami.
Actuellement, les systèmes d’alerte de tsunami utilisent des capteurs sismiques pour détecter les tremblements de terre. Or, tous les tremblements de terre ne génèrent pas nécessairement des tsunamis. C’est surtout grâce à un réseau de marégraphes que l’on peut détecter l’arrivée de la vague, ce qui ne laisse que peu de temps pour évacuer les populations affectées. Dans un article publié dans la revue Physics of Fluids, des chercheurs de l’université de Cardiff au Pays de Galles ont mis au point une nouvelle approche qui détermine le risque de tsunami dès qu’un séisme est détecté.
En clair, les chercheurs ont utilisé des hydrophones, autrement dit, des microphones qui fonctionnent sous l’eau. En temps normal, ils servent à détecter d’éventuelles explosions nucléaires. Concrètement, ces derniers ont enregistré plus de 200 ondes sonores produites par les tremblements de terre, avant de les transmettre à des algorithmes d’apprentissage automatique pour en déterminer la signature acoustique. Grâce à ces données, l’IA a été en mesure de localiser l’épicentre du séisme et de classifier le type de glissement, la magnitude, ainsi que de calculer la largeur et la longueur, la vitesse verticale et la durée. Tout cela permet de déterminer la taille du tsunami, et de réduire le risque de fausses alertes. Je cite l’un des auteurs de l’étude, « les événements tectoniques avec un fort glissement vertical sont plus susceptibles d'élever ou d'abaisser la colonne d'eau que les glissements horizontaux » fin de citation. Ce modèle d’alerte précoce sera utilisé en parallèle du système d’alerte traditionnel, et sera intégré dans un logiciel installé dans des centres d’alerte plus tard cette année.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Lors de sa campagne pour l’élection présidentielle l’an dernier, Emmanuel Macron avait promis de rendre accessible les véhicules électriques aux ménages modestes, grâce à un système de location longue durée à 100 euros par mois. Attendue pour début 2023, force est de constater que le projet se fait attendre… et d’après le gouvernement, cette attente durera jusqu’à la fin de l’année !
D’après le gouvernement, ce retard s’explique par le fait que l'État souhaite privilégier les constructeurs français, et que ceux-ci ne proposent que trop peu de modèles électriques jusqu’à présent. La petite Spring de Dacia, qui est la voiture la moins chère, ne pourrait d’ailleurs pas bénéficier du soutien de l'État car elle est produite en Chine. Et si la mesure était mise en place aujourd'hui en autorisant les marques hors de l'Union européenne, ce seraient certainement les voitures chinoises qui seraient les plus subventionnées en raison de leur faible tarif. Ainsi, pour forcer la main aux constructeurs français, l'État s'est donc engagé à financer 100 000 véhicules par an pour la somme de 50 millions d'euros.
Mais pour parvenir à ce forfait de 100 euros par mois, le loyer du véhicule serait forcément pris en partie en charge par l'État. Pour bénéficier de cette aide, il va falloir remplir quelques conditions, comme un seuil de revenu maximum. Ce seuil pourrait correspondre à celui permettant d'obtenir le bonus écologique de 7 000 euros, soit 14 089 euros de revenu fiscal. Ceci dit, le dispositif n'est pas ouvert qu'aux particuliers et concerne aussi les indépendants. Parmi les autres critères, qui n’ont pas encore été dévoilés pour l’instant ; pourrait se trouver l'obligation d'un engagement sur trois ans avec un maximum de 15 000 kilomètres par an. À noter que cette aide a été calibrée pour des petites citadines d'entrée de gamme qui coûtent autour de 25 000 euros. En clair, il n'y a aucune chance de pouvoir s’offrir une Tesla à 100€ par mois, d'autant que seules les marques françaises et européennes seront soutenues.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans son rapport annuel sur l'état du climat mondial, l'Organisation météorologique mondiale (OMM) met en lumière les bouleversements subis à l'échelle planétaire sur terre, dans les océans et dans l'atmosphère, en raison des niveaux records de gaz à effet de serre piégeant la chaleur. Le rapport confirme que la température moyenne de la planète en 2022 était supérieure de 1,15 °C à celle de l'époque préindustrielle (1850-1900) et que les huit dernières années ont été les plus chaudes observées.
L'OMM souligne que la glace de l'Antarctique a atteint son niveau le plus bas jamais enregistré et que la fonte de certains glaciers européens a littéralement dépassé les records. Selon le secrétaire général de l'OMM, Petteri Taalas, que je cite, « la partie est déjà perdue pour les glaciers car la concentration de CO2 est déjà très élevée et l'élévation du niveau de la mer risque de se poursuivre pendant les milliers d'années à venir » fin de citation. Il a également ajouté que la fonte ne pourrait être stoppée qu'en créant un moyen d'éliminer le CO2 de l'atmosphère. Depuis 1970, la perte d'épaisseur cumulée des glaciers s'élève à près de 30 m.
En Europe, la situation des glaciers suisses est particulièrement dramatique, avec une perte de 6 % de leur volume de glace entre 2021 et 2022, contre un tiers entre 2001 et 2022. Pour la première fois, aucune neige n'a survécu à la fonte estival. Petteri Taalas alerte également sur le fait que, je cite, « si les émissions de gaz à effet de serre ne cessent de croître, le climat continuera de changer et les populations du monde entier sont toujours durement touchées par les phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes » fin de citation, prenant en exemple la sécheresse prolongée en Afrique de l'Est, ou encore les précipitations record au Pakistan et des vagues de chaleur sans précédent en Chine et en Europe.
Ceci dit, il y a quand même de l'espoir. En effet, les énergies vertes deviennent moins chères que les combustibles fossiles, et la planète ne se dirigerait plus vers un réchauffement de 3 à 5 °C comme prévu en 2014, mais plutôt vers un réchauffement de 2,5 à 3 °C d’après l’OMM. Je cite, « dans le meilleur des cas, nous pourrions encore atteindre un réchauffement de 1,5°C, ce qui serait le moins pire à la fois pour le bien-être de l'humanité, de la biosphère et de l'économie mondiale » fin de citation. Enfin, Petteri Taalas termine en soulignant que de nombreux pays ont déjà commencé à agir et que les entreprises privées et multinationales du monde entier semblent vouloir faire partie de la solution.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Après avoir exprimé son inquiétude face au développement exponentiel de l’intelligence artificielle, notamment ChatGPT qui a considérablement amélioré son modèle de langage en moins d’un an, mais aussi cosigné une lettre ouverte demandant une pause de six mois dans le développement des IA afin de mieux les réglementer et de les encadrer sur le plan éthique… Surprise ! Elon Musk lance à son tour une société dédiée au développement d'IA, nommée : X.AI.
Concrètement, Elon Musk a été nommé directeur de la société début mars est épaulé par Jared Birchall, dirigeant de Neuralink et Family Office. Si l’annonce de cette nouvelle société a de quoi étonner vu la défiance qu’Elon Musk a pu exprimer sur le progrès des IA, le média Business Insider avait déjà révélé il y a quelques mois que le patron de Tesla avait acheté des milliers de puces graphiques pour animer une future IA générative. Interrogé à ce sujet, le milliardaire a évité la question en disant que tout le monde, y compris les chiens, achetaient des GPU. Dans le nom de sa société, le X vient de la marque X Corp développée par Elon Musk, comme c'est le cas avec SpaceX, par exemple.
Il faut tout de même se souvenir qu'Elon Musk avait contribué au développement initial d'OpenAI en 2015, avant de s’en éloigner en 2018. Ainsi, le fait que le milliardaire s’intéresse aux IA est loin d’être étonnant, mais en revanche, c’est le timing de cette annonce publique qui interroge. Car la montée en puissance de GPT-3 auprès du grand public semble avoir dérangé le propriétaire de Twitter. Il a réagi en dénigrant OpenAI et les IA en général, bien que le système de conduite autonome des Tesla soit justement alimenté par une IA. D’ailleurs, le fait que Google ait été poussé à sortir précipitamment son propre chatbot Bard et que Microsoft ait investi massivement dans OpenAI pour intégrer GPT et Dall.E à son moteur de recherche Bing a certainement incité Elon Musk à lancer cette initiative pour ne pas manquer le virage des IA génératives. Sans doute voudra-t-il investir massivement dans cette nouvelle entreprise pour développer une IA capable de rivaliser avec GPT. Une première levée de fonds auprès des investisseurs de SpaceX et de Tesla a déjà été engagée… à voir si cela sera suffisant pour rattraper son retard.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Fin avril, le président Emmanuel Macron s’est rendu au sommet de la mer du Nord en Belgique, en compagnie des dirigeants de l’Allemagne, du Danemark, de l’Irlande, du Luxembourg, des Pays-Bas, ainsi que de la Norvège et du Royaume-Uni. Leur objectif commun : décupler le nombre d'éoliennes en mer du Nord pour faire de cette dernière la "centrale énergétique verte" de l'Europe.
En clair, le but est d’augmenter la part des énergies renouvelables dans la production d'électricité européenne pour répondre aux enjeux du changement climatique, et de sortir de la dépendance énergétique liée à la Russie, dont la guerre avec l’Ukraine affecte profondément le continent. Concrètement, la mer du Nord est considérée comme un lieu idéal pour atteindre cet objectif. Sa moitié sud est peu profonde (environ 50 mètres), permettant d'implanter des éoliennes directement dans les fonds marin. De plus, elle est balayée par des vents réguliers, offrant ainsi une meilleure production d'électricité. C'est d'ailleurs en mer du Nord que le premier parc éolien offshore a été construit en 1991.
À l'heure actuelle, la capacité de production d'électricité de la mer du Nord est de 30 gigawatts. Les Européens souhaitent la multiplier par 10 d'ici 2050. Actuellement, la France n'est pas très bien classée en termes de production éolienne avec un seul parc offshore en activité au large de Saint-Nazaire, et dont la capacité est d'un demi-gigawatt. La France est donc loin derrière le Royaume-Uni et ses 14 gigawatts d'énergie éolienne en mer, ou encore l'Allemagne. Toutefois, l’Hexagone souhaite atteindre une capacité de 40 gigawatts d'ici 30 ans, et a déjà une quinzaine de projets d'éoliennes en mer fixes ou flottantes en attente d'être mis en service. Pour ce faire, l'Union européenne s'est engagée à accélérer les procédures d'autorisation pour la construction des infrastructures, et Bruxelles souhaite également alléger les réglementations pour les industries vertes.
Actuellement, l'équivalent de sept gigawatts sont construits chaque année dans l'Union européenne. Il faudrait en faire trois fois plus avec trois fois plus de personnel pour atteindre les objectifs souhaités, sans compter que les fabricants de composants devront suivre la cadence, ce qui ne sera pas une mince affaire. Ajoutez à cela les éventuelles oppositions des pêcheurs et des défenseurs de l’environnement, et on se rend vite compte que si la volonté est là, la réalisation de tels projets ne sera pas si simple dans les faits. Reste à savoir si le développement de l'éolien en mer restera une priorité pour les gouvernements successifs, jusqu'à 2050.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Grande nouvelle, les produits importés dans l’Union Européenne comme le chocolat, le café, le bois et le caoutchouc, ne pourront plus provenir de la déforestation. Le Parlement européen a en effet adopté mi-avril un règlement afin de ralentir la disparition des forêts à travers le monde, de combattre le changement climatique et de protéger la biodiversité.
Dans le détail, ce nouveau règlement interdira l'importation de cacao, de café, d'huile de palme, de soja, de bois, de caoutchouc, de charbon de bois et de viande bovine dans l'UE si ces produits proviennent de terres déboisées après décembre 2020. Les entreprises importatrices devront également veiller à ce que ces produits soient produits dans le respect des droits humains. Car si vous ne le saviez pas, l'Union Européenne est responsable de 16 % de la déforestation mondiale uniquement par le biais de ses importations (principalement du soja et de l’huile de palme), soit en deuxième place d’un triste classement dominé par la chine et édité par l’ONG WWF. Pour l'eurodéputé Pascal Canfin que je cite, il s’agit de « la première loi au monde qui va mettre fin à la déforestation importée […] toutes les études d'opinion montrent que les Européens ne veulent pas contribuer à la déforestation, mais ils n'avaient pas la possibilité de savoir, lorsqu'ils prenaient une tasse de café le matin ou un tasse de chocolat, qu'en fait, ils étaient complices de la déforestation importée » fin de citation.
De son côté, Greenpeace souligne que le texte n’est qu'un « premier pas » et qu'il présente des « failles », notamment en excluant des écosystèmes tels que la savane et en omettant de viser les banques européennes qui financent des projets destructeurs de forêts. Trois révisions du texte sont prévues pour inclure éventuellement d'autres zones et d'autres produits. Pour Luciana Téllez Chávez, chercheuse en environnement pour l'ONG Human Rights watch, l’efficacité de ce texte dépendra de sa mise en œuvre stricte par chaque État membre de l'UE » fin de citation. La Commission européenne classera également les pays selon un risque faible ou élevé dans les 18 mois suivant l'entrée en vigueur de la législation. Les produits provenant de pays à risque faible seront soumis à une procédure simplifiée, tandis que les contrôles seront renforcés dans les pays à risque élevé. Les entreprises devront fournir des informations telles que les coordonnées de géolocalisation pour déterminer le lieu de production exact. Des contrôles seront aussi effectués par le biais d'outils de surveillance satellite et des analyses ADN.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Peut-être avez-vous déjà entendu parler du biochar, ce composé naturel utilisé dans les vignes, les forêts et les grandes cultures, et dont les nombreuses vertus font le bonheur les connaisseurs. En fait, le biochar, du charbon végétal en somme, agit comme une éponge en absorbant l'eau et les nutriments. Son efficacité dépend du type de sol sur lequel il est appliqué, mais il peut redonner vie aux plus abîmés en améliorant leur fertilité grâce à l'aération et au développement d’une microbienne, réduisant ainsi de recourir aux engrais.
L’un des atouts principaux du biochar, c’est qu’il est considéré par le GIEC comme une "technologie à émissions négatives" ou "puits de carbone". En effet, il permet de séquestrer le carbone et de le stocker pendant des centaines d'années pour lutter contre le réchauffement climatique. En France, plusieurs entreprises comme Sylva Fertilis s’attellent à produire du biochar dans des fours à pyrolyse, où quatre tonnes de résidus forestiers et agricoles deviennent une tonne de biochar une fois brûlés. Plus précisément, la biomasse est carbonisée à environ 500 degrés et sans oxygène. En résulte du charbon sous forme de petits grains ou paillettes. Ainsi, une tonne de biochar permettrait de séquestrer l’équivalent de deux à trois tonnes de CO2.
Cependant, le coût de production est un obstacle majeur au développement du biochar. En effet, les agriculteurs, qui seraient les premiers bénéficiaires de son utilisation, devraient en consommer plusieurs centaines de kilos par hectare pour bénéficier de ses effets… Or, le biochar se vend près de 800 euros la tonne en Europe. Pour l’entreprise française NetZero, une production à grande échelle en zones tropicales, comme au Brésil où elle a ouvert une usine, permettrait de remédier à ce problème. En effet, là-bas la biomasse y est abondante, peu valorisée et bon marché.
D’après le groupement des producteurs et industriels européens (European Biochar Industry) plus de 130 projets, principalement en Allemagne et dans les pays nordiques, ont été recensés avec une capacité de 53.000 tonnes par an. Pour faire baisser les coûts, l’entreprise Carbonloop veut adosser la production de biochar à la production d'énergie pour des sites industriels. Car la transformation de la biomasse par la pyrolyse permet aussi d'obtenir du biogaz renouvelable et neutre en carbone, qui peut ensuite être transformé en électricité et en chaleur. Sur le papier, le biochar permettrait d’améliorer les sols et donc l'agriculture de manière significative, tout en décarbonant massivement la planète. Reste à savoir si les dirigeants politiques seront convaincus par cette démonstration au point de soutenir massivement le développement de la filière du biochar.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ce n’est pas un secret, la téléphonie, la vidéo, le livestream ou encore le metaverse contribuent à faire du numérique l'un des secteurs les plus énergivores et les plus polluants. Selon un nouveau rapport publié mi-avril par l'Arcep et l'Arcom, le numérique aurait généré 17,2 millions de tonnes de CO2 en 2020, soit 2,5 % du total des émissions de CO2 de la France cette année-là. Un chiffre qui pourrait atteindre 25 millions de tonnes en 2030 et 49,4 millions de tonnes en 2050 si rien n’est fait. D’ailleurs, d'ici 2030, on estime que le trafic de données sera multiplié par six et que le nombre d'équipements sera 65 % supérieur par rapport à 2020.
Dans le détail, les téléphones portables sont responsables de la plus grande empreinte carbone, puisque seulement 13 % des smartphones vendus en 2020 étaient reconditionnés. De son côté, le développement de la 5G a des effets positifs, en consommant 10 fois moins d’énergies que la 3G, mais il est peu probable qu'ils soient durables, car cette économie d'énergie risque d'être compensée par une augmentation du nombre d'utilisateurs. Mais actuellement, c’est surtout l'intelligence artificielle qui est au cœur des discussions. Tout comme les monnaies virtuelles comme le Bitcoin ou le metaverse, l'empreinte écologique de l’IA devient de plus en plus importante. Par exemple, ChatGPT nécessite une grande quantité d’électricité. Selon la plateforme Hellowatt, l'entraînement seul de l'IA pour GPT-3 aurait consommé 1 287 MWh, et généré 552 tonnes de CO2, soit plus de 205 allers-retours entre Paris et New York.
Par ailleurs, une étude réalisée par le média Medium indique que l'empreinte carbone journalière de ChatGPT serait de 23,04 kilos de CO2, ce qui équivaut à 8,4 tonnes de CO2 par an, soit 12 ans de chauffage électrique pour une maison française de 110 m² en France, d’après l'Ademe. Pour sa part, l'université du Massachusetts explique que l'apprentissage d'un seul modèle d'IA peut générer autant de carbone que les émissions combinées de cinq voitures thermiques pendant toute leur vie. Sur ce point, l’entraînement du modèle GPT-3 aurait rejeté 502 tonnes d'émissions carbone. À cela s’ajoute l’eau, une ressource rare et précieuse, utilisée pour le refroidissement des serveurs. D’après les universités de Riverside au Colorado et d'Arlington au Texas, l'entraînement de GPT-3 aurait consommé 700 mètres cubes d'eau, et le fait de poser une cinquantaine de questions à ChatGPT nécessiterait un demi-litre d'eau. En comparaison, un moteur de recherche traditionnel comme Google est beaucoup moins énergivore.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Depuis le 1er mars, un américain du nom de Dituri, s'est isolé dans un bâtiment sous-marin situé au large des côtes de Floride pour une période de 100 jours. Si son objectif est de battre le record actuel de 73 jours, Dituri est avant tout motivé par des raisons scientifiques multiples.
Et clairement, ce n’est pas pour rien que Joe s’est lancé dans cette expérience du nom de Projet Neptune 100. Ancien plongeur de la marine américaine mais aussi docteur en biomédecine, il passera 100 jours sous la surface de l'océan à bord d'un petit module appelé Jules' Undersea Lodge. L'objectif de cette expérience est d'étudier les effets d'une exposition prolongée à une forte pression sur l'organisme humain. En surface, le chercheur s'intéresse aux accidents barotraumatiques qui affectent les plongeurs. En effet, la pression en surface est de 1 bar, mais elle augmente rapidement avec la profondeur, atteignant déjà 2 bars à une profondeur de seulement 10 mètres. Ces variations peuvent avoir de multiples impacts sur le corps lors de la descente, tels que la compression des organes et des cavités comme les sinus, ou une pression sur les tympans. Cependant, l'augmentation de la pression favorise surtout la dissolution de l'azote dans le sang, ce qui est le véritable danger. Au-delà de dix mètres de profondeur, mais surtout au-delà de 30 mètres, cet azote dans le sang peut affecter le système nerveux et provoquer des troubles du comportement graves, appelés narcose des profondeurs, avec comme risque principal : la noyade.
Autre danger, celui de la remontée. Si celle-ci est trop rapide, l'azote n'aura pas le temps d'être évacué par les poumons et retournera à son état gazeux à l'intérieur des vaisseaux sanguins ou des organes, ce qui peut entraîner des dommages irréversibles, voire la mort. Bien sûr, il existe une série de protocoles à respecter pour éviter ces accidents et profiter pleinement de la plongée, mais comprendre exactement les processus physiologiques liés à la pression est essentiel pour mieux traiter les victimes de ce type d'accident. En particulier, les scientifiques ne comprennent pas encore très bien comment fonctionne la narcose des profondeurs, qui pourrait être liée à une modification de la façon dont les neurotransmetteurs envoient des signaux entre les neurones et le cerveau.
Malgré le fait que Joe Dituri soit emprisonné à seulement 10 mètres de profondeur, il ne devrait pas souffrir de ces problèmes. Cependant, son corps sera soumis pendant plusieurs mois à une pression double de celle à laquelle nous sommes habitués. Dans son habitat sous-marin de 55 mètres carrés, l’ancien soldat effectuera de multiples expériences physiologiques pour déterminer exactement quelles sont les modifications subies par son corps. Ces expériences porteront sur la pression bien mais également l’exposition réduite à la lumière du soleil. Cela pourrait en effet entraîner un dérèglement de son horloge interne mais aussi un déficit en vitamine D qu’il lui faudra compenser d’une autre manière afin d’éviter une réduction de son système immunitaire et une perte de masse osseuse. En parallèle de ces études sur la physiologie, Joe Dituri souhaite promouvoir la protection et la préservation de l’environnement marin.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La startup suisse Clearspace s'est donné une mission pour le moins ambitieuse : nettoyer l'espace des nombreux débris qui flottent au-dessus de nos têtes. Fondée en janvier 2018 par Luc Piguet à Lausanne, cette entreprise souhaite notamment enlever les corps de fusées abandonnées, des pièces métalliques et même des satellites entiers en panne. Selon l'Agence spatiale européenne (ESA), il y aurait plus de 30 000 objets en orbite actuellement autour de la terre sous surveillance, ainsi que 130 millions d'objets de petite taille intraçable entre 1 mm et 1 cm… Des chiffres sont en constante augmentation en raison de la multiplication des lancements de satellites.
Dans l’espace, le moindre objet file à une vitesse phénoménale. Par exemple, une pièce de métal d’une dizaine de centimètres possède autant d'énergie cinétique qu'un camion de 35 tonnes fonçant à 190 km/h sur l’autoroute d’après l'association de scientifiques canadiens Spacesecurity.org. D’ailleurs, plus un objet est envoyé loin, plus il mettra de temps à se "désorbiter", c'est-à-dire à se consumer en réintégrant l'atmosphère. Il faut compter quelques années pour un déchet situé à 500 km au-dessus de nos têtes, des dizaines d'années pour ceux à 800 km et même des siècles au-delà des 1 000 km. Et concrètement, les spécialistes craignent le syndrome de Kessler. Une théorie nommée d’après un consultant de la NASA qui, dans les années 1980, a envisagé un scénario dans lequel l'espace deviendrait inexploitable du fait de sa dangerosité et de la réaction en chaîne des nuages de débris provoqués par les collisions.
Pour l’historique, en septembre 2018, l'Agence spatiale européenne (ESA) a lancé son premier appel d'offres pour mener une mission de désorbitage d'un débris spatial. ClearSpace s'est retrouvé en compétition avec douze autres entreprises, dont des mastodontes du secteur comme Airbus ou Thalès. Six mois plus tard, bonne nouvelle, Clearspace est sélectionné... seul ! C'est donc une lourde tâche qui attend l'entreprise. L’accès à l'espace étant devenu abordable pour de nombreuses entreprises, sans compter qu’aucune loi mondiale ne s’y applique, les projets de constellations de satellites en orbite basse se multiplient, notamment pour apporter un Internet très haut débit avec peu de latence. C’est notamment le cas du projet controversé de Starlink qui dispose déjà de 2 000 satellites, et qui s'apprête à en envoyer 12 000 de plus dans les prochaines années, et demande actuellement l'autorisation pour en envoyer 30 000 supplémentaires !
Avec l’expertise qu’elle est en train de développer aux côtés de l’ESA, Clearspace entend bien se faire une place dans ce marché du nettoyage de l’espace. Elle a même signé en septembre dernier, un contrat avec l’agence spatiale anglaise pour étudier l’enlèvement de deux débris avec une seule et même “dépanneuse”. Concernant les satellites, actuellement, ils sont bien souvent hors service par manque de carburant d’après Clearspace. Sur ce point, l’idée de l’entreprise serait d’opérer comme une sorte de station-service spatiale. Bref, quelle que soit la forme, les idées pour nettoyer l’espace sont nombreuses et clairement indispensables pour éviter le tant redouté syndrome Kessler.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous le savez peut-être, la fusion nucléaire reproduit les mécanismes chimiques et physiques au cœur des étoiles, dans le but de produire une grande quantité d’énergie, et donc de l’électricité 100% propre. Pour y parvenir, il faut que les réacteurs produisent davantage d’énergie qu’ils n’en consomment. Cette étape s’appelle le seuil d’ignition. Début 2022, des scientifiques s’en étaient approchés, sans l’atteindre ou le dépasser. C’est désormais chose faite depuis la fin de l’année dernière au National Ignition Facility basé aux États-Unis.
Durant l’expérience datée du 5 décembre 2022, 192 rayons laser ont émis une énergie de 2 mégajoules vers leur cible, dont il a résulté une énergie de 3,15 mégajoules. Cela signifie que le seuil d’ignition est franchi : le réacteur a produit plus d’énergie, à partir de la fusion nucléaire, que l’énergie laser utilisée pour l’alimenter. Ce seuil d’ignition est donc un seuil de « rentabilité » énergétique. En l’occurrence, la rentabilité est de 150 % — et une chaleur atteint 3 millions de degrés Celsius.
Je cite le CEA (Commissariat français à l’Énergie Atomique), « c’est la preuve que cela fonctionne et qu’on peut obtenir de l’énergie par ce biais. Mais on est loin d’une application industrielle pour produire de l’énergie », fin de citation. D’après les experts que je cite « le seuil d’ignition est atteint à l’échelle de la pastille d’hydrogène visée par les lasers… mais pas de toute l’installation. Et cette distinction est déterminante, car, à l’échelle de toute la chaîne de fusion nucléaire, le rendement n’est que de 1 % au total. Les lasers demandent bien plus d’énergie totale que celle obtenue à la fin si l’on voulait pouvoir s’en servir. Par ailleurs, il faudrait produire « cette fusion 10x par seconde environ pour imaginer produire de l’électricité » fin de citation. D’autres projets très différents sont également en cours — comme l’immense collaboration internationale ITER qui repose sur un autre type de technologie de fusion nucléaire. Ce type d’installations pourrait en tout cas, un jour, contribuer à fournir une énergie zéro carbone, en plus des autres solutions comme les éoliennes, les panneaux solaires, l’hydroélectrique etc…
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans le but de mieux se préparer aux risques climatiques actuels et futurs, une équipe de chercheurs anglais a étudié une base de données portant sur 854 villes européennes, entre le 1er janvier 2000 et le 31 décembre 2019. Cette base de données comprenait des relevés météo, des chiffres démographiques sur les adultes de plus de 20 ans, des informations sur le type d'infrastructures présentes, ainsi que des facteurs socio-économiques, topographiques et environnementaux. Ces données proviennent de différentes sources, telles qu'Eurostat, le MCC (Multi-city Collaborative Research Network) un outil collaboratif international, le réseau de satellites de la Nasa et l'organisme de surveillance du climat en Europe Copernicus. Au final, les chercheurs ont pu estimer les risques liés aux températures extrêmes en fonction de la position géographique des Européens.
L'objectif de cette étude était d'avoir une idée précise des villes où les extrêmes de températures (chauds ou froids) peuvent avoir la plus grande incidence sur la santé et la mortalité de ses habitants. Les résultats sont assez impressionnants : l'Europe de l'Ouest, étant une région qui se réchauffe déjà trois à quatre fois plus vite que le reste du monde, est également celle qui subit la plus grande surmortalité liée à la chaleur et au froid. Selon l'étude publiée dans The Lancet Planetary Health, Paris et Londres sont les deux grandes villes européennes les plus à risque : Paris étant celle où le risque de mourir de chaleur est le plus grand, et Londres est la ville où le risque de mourir de froid est le plus fort !
Mais pourquoi Paris arrive-t-elle en haut du classement des villes d'Europe où la chaleur est la plus dangereuse, devançant les villes espagnoles et italiennes où les températures peuvent monter plus haut ? Cette situation s'explique par les vulnérabilités de sa population, mais surtout de son urbanisation complètement inadaptée à la chaleur. En effet, Paris est l'une des villes les plus exposées au phénomène d'îlot de chaleur urbain. Selon l'Institut Paris Région que je cite « on peut observer des écarts importants de température entre Paris et les zones rurales (jusqu'à 10 °C lors de la canicule exceptionnelle de 2003) ». Les 2e et 9e arrondissements sont ceux présentant le plus haut degré d'inconfort en cas de canicule, d'après le site Construction21, en raison de la densité de sol imperméable et de bâti, mais aussi à cause du manque de végétaux.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La semaine dernière, un satellite a été lancé depuis la Floride avec un outil nommé Tempo à son bord. Pour Marie-Ange Sanguy, rédactrice en chef du magazine Espace et Exploration, ce nouvel outil spatial n'est pas un gadget. En fait, cet instrument de la Nasa permettra de mesurer la pollution de l'air au-dessus de l'Amérique du Nord, heure par heure et quartier par quartier. Pour elle, il s’agit d’un outil scientifique qui aidera à protéger et à analyser les terres, à anticiper les pollutions et à éviter que la population ne souffre.
Concrètement, Tempo fait partie d'une future constellation qui surveillera l'ensemble de l'hémisphère Nord. Il se concentrera sur la partie Amérique du Nord, de Cuba et du Mexique jusqu'au Canada, et surveillera en permanence les niveaux d'ozone, de dioxyde de soufre et d'oxyde d'azote. En 2020, une partie de cette constellation a été lancée pour surveiller l'Asie depuis la Corée du Sud. Pour l'Europe et l'Afrique du Nord, il y a l'outil Sentinel-4 qui sera envoyé à bord de la future Fusée Ariane 6 pour faire la même chose. C'est une petite constellation qui devrait avoir une grande portée sur l'ensemble de l'hémisphère Nord.
Lorsqu'on lui demande si l'envoi de satellites pour surveiller la pollution ne fait pas que déplacer la pollution vers l'espace, Marie-Ange Sanguy répond que ces satellites sont très utiles. Ceux qui ne servent plus sont soit mis sur une orbite poubelle qui ne gêne plus personne, soit redescendus sur Terre, ou encore détruits dans l'atmosphère. De nombreuses entreprises cherchent d’ailleurs à savoir comment récupérer des satellites dans le futur avec des débouchés très lucratifs. Mais comme le rappelle Marie-Ange Sanguy que je cite « au début, on envoyait n'importe quoi, n'importe comment, mais la situation a changé et le problème est maintenant pris en compte » fin de citation. Reste à savoir si les géants de la tech voulant créer leurs propres constellations de satellites seront d'accord, et si les données de Tempo seront vraiment utiles dans la lutte contre la pollution et le changement climatique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Un rapport du bureau d'études Terra pour l'organisme français Refashion indique que le recyclage des textiles en Europe "est encore limité", et cela, malgré l'augmentation des quantités collectées. Intitulée "Veille européenne sur les technologies de tri optique et de reconnaissance, de tri et de délissage des matières textiles", l’étude menée de juin à décembre 2022, a révélé que sur le Vieux continent, moins de 60 % des textiles, du linge de maison et des chaussures (TLC) collectés sont réutilisés.
On peut se dire, 60% c’est déjà pas mal. Certes, sauf que d’après Refashion, seul 4 % de ces 58 % de textiles réutilisés en Europe le sont en France (notamment dans des friperies) et 96 % sont exportés à l'étranger, surtout l’Afrique qui, je cite, serait « le premier destinataire » des exportations françaises de textiles et chaussures réutilisables ». Ensuite, ces textiles sont vendus sur des marchés de seconde main. C’est ainsi que le bureau d’étude Terra a recommandé dans sa synthèse, je cite, que "l'exportation d'une partie des textiles pour recyclage et réutilisation (soit) plus restreinte à l'avenir". Selon Terre, la part réutilisable des vêtements collectés au niveau européen diminue depuis plusieurs années. Cette situation serait due, entre autres, à "la baisse de la qualité des vêtements" mis sur le marché et au "développement de la revente entre particuliers en amont, ce qui augmente le niveau d'usure des pièces collectées".
En effet, l'essor des plateformes de revente a conduit les Français à donner moins à Emmaüs et à ne donner que des objets de moindre qualité, selon une déclaration de l'association au mois de mars dernier. En Europe, ces textiles recyclés sont notamment réemployés en tant que matériaux non-tissés pour le bâtiment, l'automobile, utilisés pour le rembourrage, transformés en chiffons à usage ménager ou industriel, ou encore en fils pour de nouvelles étoffes. Ceci dit, Terra déplore que les vêtements d’aujourd’hui soient de plus en plus difficiles à recycler avec la présence, je cite « de perturbateurs comme des boutons, fermetures éclair etc », qui a priori seraient des freins au développement du recyclage à l’échelle industrielle.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le programme spatial du Kenya vit un moment historique. En effet, le pays a lancé son tout premier satellite depuis la Californie, grâce à une fusée Falcon-9 de Space X. L’objet a été baptisé Taifa-1, qui signifie « Nation-1 » en dialecte swahili.
Le directeur de l'Agence spatiale kényane se réjouit de cette réalisation, qualifiée de « moment de fierté ». D’ailleurs, le satellite a été intégralement conçu et développé par des ingénieurs kényans du SayariLabs et de la Kenya Space Agency, avec la participation d’EnduroSat, un fabricant aérospatial bulgare. Le satellite Taifa-1 est un engin d'observation équipé notamment d'une caméra hyperspectrale capable de produire des images sur une large bande spectrale, allant de plusieurs dizaines de longueurs d'onde, et donc de capter un maximum d’informations.
Avec ce lancement, le Kenya peut ainsi développer son industrie aérospatiale, entamée en 2018 avec un nanosatellite expérimental. À noter que le satellite Taifa-1, qui pèse une tonne, aura une utilité particulière dans le domaine agricole, en contribuant à la sécurité alimentaire du pays. Les autorités kényanes auront accès à des données satellitaires environnementales régulières et précises, qui faciliteront la gestion des ressources. Il permettra également une surveillance écologique, ainsi que la mise en place d’un système d'alerte, car comme toute la région Est de l'Afrique, le pays souffre d'une sécheresse sans précédent, entraînant une insécurité alimentaire grave qui menace la survie de milliers de personnes, et décime la biodiversité. Sur les cinq saisons de pluie précédentes, les précipitations étaient systématiquement en dessous de la normale.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Afin de réaliser des économies d'énergie, un décret a été pris en octobre dernier pour obliger l'extinction des dispositifs de publicité lumineuse la nuit entre 01h00 et 06h00. Pour contribuer à la "sobriété énergétique" prônée par le gouvernement, les opérateurs de ces infrastructures (notamment SNCF et Aéroports de Paris) ainsi que les régies publicitaires (JCDecaux et Médiatransports) ont signé une "charte d'engagement".
Dans ce document consulté par l'AFP, les signataires s'engagent à éteindre ou mettre en veille les écrans numériques et les affiches rétroéclairées pendant les horaires de fermeture au public d'ici le 1er janvier 2024. Je cite Clément Beaune, ministre délégué aux Transports, "cela commence dès maintenant, mais il faut installer de nombreux dispositifs d'extinction ou de mise en veille qui n'existent souvent pas". Pour traduire, installer des interrupteurs. Dans une annexe de cette charte, la SNCF s'engage par exemple à réduire de 71 % la consommation électrique de son parc de publicités lumineuses d'ici 2031 par rapport à 2022, et à diminuer de 45 % les émissions de carbone liées à ces dispositifs pendant la même période. L'Agence nationale de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) a révélé en 2020 que les 1 400 écrans publicitaires numériques parisiens présents dans le métro et les gares consommaient "autant d'électricité en un an que 21 écoles de 10 classes". L’agence a également ajouté que les émissions annuelles de gaz à effet de serre de ces 1 400 écrans représentaient "autant que les émissions dues à l'utilisation du métro parisien par 20 millions de passagers".
En amont de la signature de cette charte, la députée Delphine Batho avait déposé un projet de loi à l'Assemblée nationale interdisant toute forme de publicité numérique et lumineuse dans l'espace public. Du côté du gouvernement, je cite la ministre de la transition écologique Agnès Pannier-Runacher, "nous faisons le pari de l'incitation et de la confiance, plutôt que celui de la coercition". Satisfaite de l'"acte I" du plan de sobriété lancé l'année dernière, la ministre appelle à poursuivre et à amplifier les efforts entrepris. Reste à savoir si les engagements de cette charte seront tenus en temps et en heure.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Tesla et ses unités de stockage d'électricité issues des énergies renouvelables permettent à l'Australie de tourner la page du charbon. Cette transformation est en grande partie due à Elon Musk, le PDG de Tesla. Selon le média spécialisé Bloomberg, tout a commencé en 2016 lorsque la province d'Australie-Méridionale, où vivent près de 2 millions d'Australiens, a subi un black-out sans précédent. Bien que la région ait investi dans les énergies renouvelables en développant des parcs éoliens, elle ne parvenait pas à produire suffisamment d'électricité pour remplacer sa dernière centrale à charbon, fermée quelques mois plus tôt. Pour satisfaire ses besoins en électricité, la province importait de l'électricité des régions voisines et réfléchissait aux différentes options pour être moins dépendante, et c’est là qu'Elon Musk est intervenu.
Concrètement, le milliardaire a proposé de construire la plus grande batterie au monde pour stocker la production d’électricité issue d’énergies renouvelables. Mike Cannon-Brookes, milliardaire australien spécialisé dans les logiciels et militant pour le climat, a interpellé le PDG de Tesla pour savoir s'il était sérieux. Elon Musk a répondu que Tesla installerait le système et le ferait fonctionner 100 jours après la signature du contrat, sinon ce serait gratuit. À la grande surprise de tous, Tesla a tenu sa promesse et a installé l'unité de stockage d'électricité dans les temps, ce qui a permis à l'Australie de bénéficier d'une production d'électricité moins polluante que le charbon dans la région.
D'autres systèmes similaires ont suivi, et toutes les régions du pays seraient depuis en train de fermer leurs centrales à charbon à en croire Bloomberg. La Nouvelle-Galles du Sud, l'État le plus peuplé, perdra une centrale en avril. La plus grande du pays fermera en 2025, et une des unités les plus anciennes devrait cesser de fonctionner en 2028. Sur les 15 principales centrales à charbon qui alimentent le réseau électrique australien, un tiers doit officiellement fermer d'ici à 2030. Dans moins de 20 ans, toutes les centrales au charbon du pays pourraient être fermées.
Mais comment remplacer ces centrales, sachant que le pays ferme également ses centrales à gaz et que le nucléaire n'est pas une option ? Des unités de production d'énergie solaire, éolienne et hydraulique ont donc été créées. On estime aujourd’hui qu'une maison sur trois dispose de panneaux solaires, et cette proportion pourrait augmenter dans les années à venir, seulement si d’autres investissement du gouvernement australien dans la production d'énergie renouvelable et le stockage sont consentis. Selon des experts, cela pourrait coûter jusqu'à 215 milliards de dollars.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Face à la multiplication des événements météorologiques extrêmes, Google veut mettre sa technologie et son savoir-faire à profit pour aider le plus grand nombre. Pour limiter les risques liés aux vagues de chaleur de très forte intensité, aux tempêtes et aux inondations, le géant d’internet vient de dévoiler plusieurs initiatives pour aider la population à mieux se préparer, mais surtout à s’adapter à ces changements.
Tout est parti d’un simple constat. L’été dernier, au cours de la vague de chaleur extrême qui a frappé tous les continents, Google a remarqué que le nombre de requêtes concernant la canicule avait atteint un record mondial. Ainsi, Google va intégrer de nouvelles alertes dans son moteur de recherche et va s’appuyer sur l’intelligence artificielle. Les alertes canicule seront affichées en haut des résultats de recherche. Dès qu’un utilisateur lancera une requête concernant une vague de chaleur, il verra s’afficher en premier des informations détaillées sur l’épisode météorologique ainsi que des conseils pour y faire face.
Parmi les infos affichées, on retrouvera notamment la nature exacte de la chaleur en cours ; la date de début et la date anticipée de fin ; des « conseils pour rester au frais et des informations sur les problèmes de santé à prendre en compte ». Ceci dit, d’où viendront ces infos ? Afin que tout soit le plus fiable possoible, et non pas une simple agrégation de contenu, Google collaborera avec le GHHIN — Réseau mondial d’information sur la chaleur et la santé. Pour l’instant, il n’est pas possible de voir à quoi cela va ressembler, puisque Google ne déploiera ce système que dans quelques semaines au plus tôt, ou bien durant l’été si les chaleurs n’ont pas débuté avant.
L’entreprise a annoncé, en parallèle des « alertes chaleur extrême », une application nommée Tree Canopy. Combinant intelligence artificielle et prises de vue aérienne, elle est censée permettre aux villes, je cite de « comprendre leur couverture arborée actuelle et mieux planifier les initiatives de foresterie urbaine » fin de citation... Bref, mieux utiliser leurs arbres et végétation afin de lutter contre les îlots de chaleur. En raison des matériaux (comme le bitume) et des structures (comme les immeubles, certains lieux peuvent voir leur température augmenter bien au-dessus de la normale. Ce qui augmente d’autant plus les risques en cas de vague de chaleur. La végétalisation fait partie des stratégies d’adaptation aux fortes chaleurs croissantes, mais elle n’est clairement pas la seule. La peinture blanche, par exemple, fait partie des pistes puisqu’elle réfléchit bien plus les rayons du soleil vers le ciel qu’elle ne les absorbe.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Je ne vous apprends rien, plus il y a de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, plus ce dernier se réchauffe, entraînant un dérèglement du climat. Si l’on connaît le CO2 ou le méthane, la vapeur d’eau officie également comme gaz à effet de serre, mais dans d’autres proportions et de manière différente. C’est ce qu’explique le physicien-climatologue François-Marie Bréon sur le site futura-sciences.
Pour commencer, la quantité de vapeur d’eau dans l’atmosphère est à peu près 10 fois supérieure à celle du CO2 ou du méthane. Ceci dit, les émissions humaines de vapeur d'eau ne contribuent pas à augmenter l'effet de serre. Les émissions humaines de vapeur d'eau depuis la surface de la Terre n'ont pas d'impact significatif sur le climat car la capacité de l'air à dissoudre de l'eau est physiquement limitée. Toute quantité additionnelle de vapeur d'eau injectée dans l'atmosphère depuis la surface va donc condenser puis précipiter, conduisant à un impact climatique négligeable puisque la concentration n'est pas modifiée significativement sur le long terme. Contrairement au CO2, la concentration de vapeur d'eau est régulée dans les couches basses de l'atmosphère, ce qui fait que les émissions additionnelles ont peu d'impact sur l'effet de serre. C’est donc pour cette raison que de nombreux scientifiques considèrent les centrales nucléaires comme énergie verte. Au-delà des radiations et des déchets nucléaires, c’est un autre sujet, elles ne rejettent pas de gaz à effet de serre à proprement parler.
Il y a toutefois un bémol à cela : la vapeur d'eau injectée en altitude, en particulier par le trafic aérien mais aussi par l'oxydation du méthane. Cette vapeur d’eau là en altitude a un impact climatique mesurable car elle se retrouve dans des couches atmosphériques souvent loin de la « saturation » et n'est pas éliminée rapidement sous forme de pluie. C’est notamment le cas de la vapeur d'eau apportée par les avions qui peut conduire à la formation de nuages élevés. Ces nuages contribuent à l'effet de serre et renforcent ainsi l'impact de l'aviation sur le climat, s'ajoutant à l'impact des émissions de CO₂ liées à la combustion du kérosène. Si la température augmente à cause d'émissions anthropiques de CO2, donc une émission causée par l’homme, l'air peut ainsi contenir plus de vapeur d'eau, ce qui va contribuer à l'effet de serre et renforcer le réchauffement initial. Ainsi, la vapeur d'eau va contribuer à amplifier l'effet initial (hausse de la température), même si elle n'en est pas à l'origine. C'est ce que l'on appelle une « rétroaction positive ».
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ce n’est pas un secret, l'urbanisation entraîne la disparition de la biodiversité à un rythme alarmant. Ceci dit, certaines espèces parviennent à survivre en se développant en plein cœur des villes, prouvant ainsi leur capacité à s'adapter à des environnements hostiles tels que les îlots de chaleurs liée à la concentration des bâtiments, la pollution due à l'industrie et aux transports, ainsi que le bruit et l'activité humaine. Selon l'Université Concordia au Québec, si ces espèces sont capables de proliférer dans des environnements aussi dégradés, alors c’est qu’elles sont de véritables championnes de l'adaptation, les villes devenant de véritables écosystèmes à part entière.
Pour mieux comprendre comment les animaux et les insectes se transforment pour résister aux conditions de la vie citadine, l’Université Concordia a étudié la biodiversité de 160 villes à travers le monde. Au Canada et aux États-Unis, les écureuils roux, les coyotes et les mésanges se sont parfaitement adaptés à la vie en ville, tandis qu'à travers le monde, les mouches ont amélioré leurs capacités physiques, en grandissant plus rapidement et en tolérant des températures plus élevées que leurs homologues de la campagne.
Les lézards anolis de Porto Rico se sont également adaptés progressivement à la ville, en développant des pattes plus grandes et plus de doigts que leurs homologues vivant en pleine nature, probablement pour mieux escalader les murs et les vitres des bâtiments. Les espèces qui se transforment le plus rapidement, que ce soit au niveau de leur corps ou de leur comportement, sont les seules à ne pas voir leur population s'effondrer malgré l'urbanisation, la pollution et le réchauffement climatique. Si l’on peut lire cette nouvelle avec un prisme positif, il n’en reste pas moins que l’activité humaine a modifié la biologie et la vie de certaines espèces animales. Pas sur que cela soit une bonne chose, mais quoiqu’il en soit, ces bêtes là ont visiblement beaucoup à nous apprendre sur le concept d’adaptation au changement, notamment climatique et environnemental.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Densifier le réseau de bornes de recharges pour véhicules électriques est une étape incontournable dans l'adoption de ces mobilités sans rejet de CO2, et pour la transition écologique européenne. C'est pourquoi, le Parlement européen a approuvé le projet d'expansion proposé par l’AFIR, soit le réseau d’infrastructures pour carburants alternatifs.
Concrètement, les eurodéputés ont adopté un texte prévoyant une densification massive du réseau de recharge électrique (avec une borne tous les 60 à 100 km), mais aussi le déploiement de stations à hydrogène tous les 200 km. Le texte stipule également que les infrastructures de recharge doivent suivre le rythme du nombre de voitures électriques dans chaque pays de l’Union européenne (UE).
L'objectif de ce plan n'est pas seulement de rassurer les utilisateurs qui souhaitent passer à l'électrique, mais aussi de donner des garanties aux entreprises de transport en leur démontrant que les limites d'autonomie de leurs véhicules peuvent être contrebalancées par un réseau suffisamment dense. Au niveau européen, l'objectif est de mettre en place, avant 2030, une infrastructure capable de délivrer 3 600 kW le long des principales autoroutes de l'Union européenne. Pour les autoroutes secondaires, cette capacité devrait atteindre 1 500 kW et équivaut à une borne tous les 100 km environ.
Le plan de l'UE est ambitieux, surtout pour l'hydrogène, une technologie encore peu développée pour la plupart des constructeurs. Toutefois, deux questions demeurent et devront être résolues pour que ce plan puisse être mis en œuvre. Premièrement, le financement de cette nouvelle infrastructure n'a pas été mentionné par le Parlement européen. Reste à savoir s'il s'agira d’argent public ou d'investissements privés, qu'ils soient subventionnés ou non. Deuxièmement, il faut convaincre de nombreux pays membres de l'intérêt de tels investissements. En effet, si le réseau est déjà relativement structuré aux Pays-Bas, en Allemagne et en France, il est bien moins fourni dans de nombreux autres pays, notamment à l'est de l'Europe, où le marché de l'automobile électrique est également moins développé.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le week-end dernier, les habitants de Paris ont été invités à exprimer leur opinion sur le maintien ou non des trottinettes en libre-service dans la ville. Sans grande surprise, le vote a été clairement en faveur de leur interdiction, avec un score de 90 % contre leur présence dans les rues parisiennes. Cette décision fait suite aux déclarations de la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui avait exprimé en janvier dernier son souhait de limiter la présence des trottinettes des opérateurs privés dans la ville.
Malgré une offre gratuite proposée tout au long de la journée du vote par les opérateurs de trottinettes, la participation à cette consultation citoyenne inédite a été très faible, avec seulement 7,46 % de Parisiens s'étant déplacés pour donner leur avis, soit environ 103 000 électeurs. L'interdiction des trottinettes en libre-service aura également des conséquences économiques sur de nombreux emplois, notamment chez les opérateurs les plus connus tels que Lime, Dott ou Tier, où plus de 800 emplois sont menacés par cette décision.
Dans un communiqué conjoint publié hier soir, les opérateurs ont exprimé leur déception quant au faible taux de participation et ont souligné que les résultats auraient pu être différents si les modalités de la votation avaient été différentes, notamment avec davantage de bureaux de vote, un scrutin électronique et une meilleure information municipale. Ils ont également confirmé que leur service ne serait pas renouvelé à partir du 1er septembre prochain dans la capitale. Cependant, il est important de souligner que cette décision n'aura aucun impact sur les utilisateurs de trottinettes électriques personnelles, car elle s'applique uniquement aux deux-roues motorisés en libre-service.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Depuis sa création en 2006, le diagnostic de performance énergétique évalue, comme son nom l’indique, la performance énergétique d'une maison ou d'un appartement en prenant en compte la consommation d'énergie et les émissions de gaz à effet de serre que l’habitation génère. Des données de plus importantes pour les locataires et acheteurs, et qui depuis le 1er janvier 2023, est devenue un critère déterminant pour la location des lieux à forte consommation énergétique.
Les changements entourant le DPE sont passés un peu inaperçus en ce début d’année. Ceci dit, ce diagnostic a désormais des conséquences concrètes en plus de son rôle d’information : les logements dont la consommation est supérieure à 450 kWh/m² ne peuvent désormais plus être proposés à la location. En dessous de ce seuil, on estime que le bien est louable et « énergétiquement décent ». Le DPE prend la forme d'une étiquette allant de A à G. En parlant d’interdiction, il ne sera plus possible de louer des logements de classe G à partir de 2025. En 2028, ce sera au tour des classés F puis des classés E dans 11 ans, soit en 2034. Une restriction progressive qui vise à mettre fin aux passoires thermiques dans un contexte environnemental pressant où la sobriété énergétique est importante, mais aussi pour permettre au budget des ménages de respirer en évitant des dépenses d’électricité et de gaz inutiles.
Si vous ne le saviez pas déjà, voilà une info qui vous sera utile un jour ou l’autre : un diagnostic de performance énergétique est une formalité obligatoire pour toutes les ventes et locations. Il est à la charge du bailleur ou du propriétaire du logement. Ce DPE est ensuite intégré au dossier de diagnostic technique qui doit être annexé à l'avant-contrat de location ou de vente. Enfin, la dernière étape consiste à remettre le DPE au locataire ou à l'acquéreur, afin qu'il puisse estimer son budget logement puisque le diagnostic indique, en euros, les frais énergétiques annuels théoriques du logement. Un bon DPE est noté A ou B, tandis qu'un mauvais DPE est classé F ou G. En 2021, l'État avait introduit une nouvelle version du DPE logement, plus lisible et complète. À noter que toute personne qui ferait figurer de fausses informations sur le document encourt jusqu'à 15 000 euros d'amende.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'espace est de plus en plus encombré depuis 2019 et l'envoi de milliers de satellites par Space X, en grande partie pour fournir un accès Internet haut débit depuis l'espace. La congestion de l'orbite basse, jusqu'à 2000 kilomètres d'altitude, augmente le risque de collisions, créant ainsi un effet domino de débris qui grossissent le nuage de déchets gravitant autour de la Terre. Une étude publiée fin mars dans la revue Nature Astronomy décrit les conséquences considérées comme dramatiques de cette pollution de l'espace pour l'astronomie professionnelle, car elle change le ciel nocturne de manière "sans précédent".
Les satellites réfléchissent la lumière du soleil, ce qui amplifie les effets de la pollution lumineuse existante. Certaines entreprises, telles que Space X, ont tenté de réduire la luminosité de leurs satellites, mais les effets des petits débris sont encore plus problématiques. Les télescopes terrestres ne peuvent pas détecter individuellement les débris de petite taille. Cependant, leurs images sont polluées par la multitude de traînées lumineuses qu'ils produisent, et la lumière réfléchie par ces débris continue d'augmenter la luminosité du ciel. John Barentine, co-auteur de l'étude, explique que cela pose un problème, en particulier lorsqu'il s'agit de détecter des phénomènes astrophysiques rares et inconnus. Par exemple, les météorites sont si fugaces qu'un ciel totalement pur est nécessaire pour les observer. Même depuis un lieu exempt de pollution lumineuse, une augmentation de 7,5% de la luminosité du ciel réduira le nombre d'étoiles observables.
Mais cette situation va au-delà de la science et touche je cite la "relation ancestrale" de l'humanité avec le ciel nocturne, qui doit être considéré comme un "patrimoine immatériel" de l'humanité pour Aparna Venkatesan, astrophysicienne à l'Université de San Francisco. Les astronomes lancent un appel à la communauté scientifique pour mettre fin à ce qu'ils considèrent être une "folie". Ils appellent à limiter considérablement, voire interdire les méga-constellations, soulignant que toutes les autres mesures "d'atténuation" seront inefficaces. Ils concluent toutefois leur étude en expliquant qu’il serait naïf de penser que le marché des lanceurs va se réguler sans contraintes, étant donné les intérêts économiques en jeu. Je les cite « les conséquences de cette pollution spatiale sont une menace pour l'environnement et notre héritage culturel » fin de citation. On le sent, les astronomes sont alarmés et espèrent que leur appel sera entendu.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
À la question « une agriculture européenne sans pesticides est-elle possible en 2050 ? », une étude prospective menée par l'Institut national de la recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae), explore trois scénarios montrant que cette transition est envisageable, mais à condition d'apporter de profonds changements via les politiques publiques.
En ligne avec les objectifs européens de réduction de l'utilisation des pesticides de 50 % d'ici 2030 par rapport à 2015-17, l’Inrae a rassemblé pendant deux ans 144 experts, scientifiques et acteurs du monde agricole pour je cite « explorer les chemins possibles ». Olivier Mora, chercheur à l'Inrae et coordinateur de l'étude, a déclaré à l'AFP : « nous avons cherché à savoir comment une transition pourrait être mise en place, avec quelles évolutions des systèmes agricoles et alimentaires européens, et quel serait l'impact sur les productions, l'environnement et les émissions de gaz à effet de serre ».
À la suite de ces travaux, trois scénarios ont été établis, et tous impliquent une diversification des cultures, le développement du biocontrôle, des dispositifs d'épidémiosurveillance et l'utilisation de la numérisation et de la robotique. Le premier scénario, appelé « Marché global », nécessite l'harmonisation des normes du marché agricole européen et mondial, des investissements dans des technologies de pointe et le renforcement du biocontrôle, largement piloté par l'intelligence artificielle. Le deuxième scénario, intitulé « Microbiomes sains », vise également à promouvoir un régime alimentaire sain, en produisant plus de légumineuses, de céréales secondaires (comme l’orge ou l’avoine...), plus de fruits et légumes, et en réduisant la consommation de viande et de produits ultratransformés. Le troisième scénario, « Paysages emboîtés », implique une modification profonde des paysages agricoles, fournissant non seulement des aliments sains et locaux, mais renforçant également la biodiversité à l'échelle des territoires. Il nécessite une diversité de paysages, avec une augmentation de 20 % d'habitat semi-naturel (haies, bois, mares…) prélevée dans les prairies notamment.
Pour construire un paysage dit « mosaïque », les cultures doivent être plus variées sur des surfaces plus petites, ce qui est bénéfique dans la lutte contre les bioagresseurs, qui auront plus de difficulté à s'implanter et à se répandre. Selon les scénarios, la production en calories à l'horizon 2050 varie de -5 % (scénario 1) à +12 % (scénario 3). Les deux derniers modèles permettent à l'Europe de rester exportatrice. Les trois voies permettent une réduction des gaz à effet de serre.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
On le savait déjà, la pollution plastique altère durablement l’environnement. Mais la découverte que vient de faire la géologue Fernanda Avelar Santos est des plus inquiétante : un plasticomérat, soit une formation rocheuse dont le plastique est l'un des principaux ingrédients. Fernanda Avelar Santos a publié sa découverte dans le Marine Pollution Bulletin en 2022, mais a récemment détaillé ses caractéristiques dans un communiqué de mars 2023.
Dans ce communiqué, Fernanda Avelar Santos affirme que sa découverte s'inscrit dans l'Anthropocène, une ère géologique marquée par l'influence humaine sur les processus naturels de la planète. La roche a été découverte sur l'île isolée de Trindade, au Brésil, dans une zone censée être vierge de toute présence ou activité humaine, à proximité de la réserve protégée de Turtle Beach. Visuellement, la roche se distingue par sa couleur unique : un mélange de bleu et de vert, suffisamment inhabituel pour attirer l'attention de la géologue.
Fernanda Avelar Santos et son équipe ont alors constaté que cette roche s'était formée selon les processus géologiques habituels… à ceci près que le plastique en était l'ingrédient principal. Cela a conduit la géologue à conclure que l'activité humaine peut désormais agir comme un agent biologique influençant les processus naturels. En effet, Fernanda Avelar Santos a également pu identifier ce qu’elle appelle des plastigomérats dans d'autres endroits du monde, tels que Hawaï, au Royaume-Uni, en Italie et au Japon. Pour elle ces roches présentent un risque réel. Car en s'érodant, elles peuvent libérer des microplastiques en grande quantité dans les océans, une pollution très problématique qui se retrouverait jusque dans la pluie, voir dans notre sang. La géologue se dit perturbée et en colère face à cette découverte, car elle montre la vulnérabilité du monde face aux déchets. Et l’avenir ne devrait pas apaiser ses craintes, puisque les estimations prévoient que la pollution plastique devrait tripler d'ici 2040.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Microsoft, la société fondée par Bill Gates, est très impliquée dans les efforts environnementaux et mène plusieurs projets, notamment pour économiser l'eau destinée à refroidir ses centres de données et réduire son empreinte carbone. Dans cette optique, elle vient d'acquérir CarbonCapture, une entreprise américaine qui développe une technologie de capture du CO2.
Concrètement, la technologie de CarbonCapture repose sur des modules rectangulaires empilables, qui capturent environ 75 % du CO2 rejetés dans l'air, puis le stocke sous terre à 3600 mètres de profondeur, dans des réservoirs contenant d’importantes quantités de sel. Les premiers modules destinés à Microsoft entreront en service en 2024 et permettront de retirer 10 000 tonnes de CO2 de l'air chaque année. Comme l’explique le BRGM, à savoir l’établissement public français de référence dans les applications des sciences de la Terre pour gérer les ressources et les risques du sol et du sous-sol, recourir à la séquestration géologique de CO2 pour réduire les émissions de gaz à effet de serre est une nécessité. Or, les conditions de mise en œuvre, de sécurisation et de suivi des stockages massifs posent des questions scientifiques, techniques, économiques et sociétales qui freinent un déploiement à court terme. La mise en place de stockages de petite taille près des sources d'émissions constitue donc une solution complémentaire sinon alternative.
Concernant la transition écologique de Microsoft, les objectifs de l'entreprise sont assez ambitieux : comme atteindre une empreinte carbone négative d'ici 2030. Sur ce point précis, le GAFAM veut retirer plus de CO2 de l'environnement qu'il n'en émet. D'ici 2050, la société veut même retirer de l'atmosphère tout le CO2 qu'elle y a émis depuis sa fondation. Pour cela, CarbonCapture jouera donc un rôle primordial. En effet, la start-up souhaite être en mesure de capturer 5 millions de tonnes de CO2 chaque année dans les 7 prochaines années. À titre de comparaison, en 2021, Microsoft avait rejeté 14 millions de tonnes de CO2, soit l'équivalent de l'activité annuelle de 35 centrales thermiques à gaz.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les déclarations de bonne intention des entreprises et des États sur la transition écologique ne correspondent pas vraiment à la réalité. Selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), huit ans après l'accord de Paris, les financements publics et privés pour les énergies fossiles continuent d'être plus importants que ceux pour l'atténuation et l'adaptation au changement climatique.
La première cause du changement climatique provoqué par les activités humaines est la consommation de charbon, de pétrole et de gaz. Cependant, personne n'exige que l'on arrête d'utiliser ces énergies fossiles du jour au lendemain. Sur ce point, les gouvernements préfèrent que l’argent soit investi dans des projets compatibles avec les objectifs climatiques et que les entreprises se dotent d’un plan de transition. Et selon l'Agence internationale de l'énergie, il n'est pas nécessaire de lancer de nouveaux projets d'exploitation de gaz, de charbon ou de pétrole pour réaliser cette transition énergétique, ce qui parait logique, mais bon… pas pour tout le monde visiblement.
Quoiqu’il en soit, les banques continuent d'injecter des sommes importantes dans l'industrie des énergies fossiles. Les 60 plus grandes banques du monde ont fourni en moyenne 764 milliards de dollars chaque année aux entreprises productrices d'énergies fossiles depuis 2015, selon les calculs de la coalition d'ONG Banking on climate chaos. Les subventions publiques pour la consommation de charbon, de pétrole ou de gaz sont également à la hausse, triplant pour le charbon, avec 1 000 milliards de dollars distribués en 2022 selon l'AIE. Qu’il s’agisse des banques ou des États, tout le monde semble encore compter sur les énergies fossiles.
Ceci dit, le financement privé des énergies fossiles ne se limite pas aux banques. Les gestionnaires d'actifs, les fonds de pension et les compagnies d'assurance fournissent également leurs services pour la réalisation de projets liés aux énergies fossiles. Cependant, il n'existe aucun chiffre à ce sujet faute d'obligation légale. Comme je vous le disais, les gouvernements sont aussi concernés. En France, en 2023, le gouvernement prévoit 19,6 milliards d'euros de dépenses dites "défavorables" au climat, un chiffre largement minoré selon certains experts, qui pointent également des financements des énergies fossiles tels que le différentiel de fiscalité entre le diesel et l'essence ou la TVA minorée sur les billets d'avion qui ne sont pas pris en compte dans les calculs de l'État.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les data centers sont connus pour leur consommation énergétique élevée, ce qui pose un problème dans le contexte que l’on connaît de réchauffement climatique et d’explosion de la consommation de données. Cependant, la chaleur produite par ces centres pourrait tout à fait être un atout, et donc être utilisée pour des activités qui souffrent de coûts de l’électricité et du gaz. C’est notamment le cas des piscines municipales.
En Angleterre dans la ville d’Exmouth, une start-up nommée Deep Green a installé un petit data center sous une piscine. Cette dernière utilise l'énergie dégagée par l’infrastructure pour chauffer le bassin, créant ainsi une solution rentable et durable pour l’équipement municipal. Par ailleurs, si le transfert de chaleur permet de chauffer la piscine, l’eau, elle, permet de refroidir les serveurs ! C’est en quelque sorte un pacte gagnant-gagnant. Cette technique devait à l'origine être utilisée pour sept piscines, mais en raison de son succès, elle sera finalement déployée dans une vingtaine de piscines au Royaume-Uni.
En France, des solutions similaires émergent, comme la récupération de la chaleur du prochain data center d'Equinix pour alimenter le réseau de chaleur du SMIREC (Syndicat mixte des réseaux d'énergie calorifique). La chaleur produite par le refroidissement des serveurs sera utilisée pour le chauffage et l'eau chaude sanitaire de la Zone d’activité Commerciale de la Plaine Saulnier, ainsi que le centre aquatique des Jeux olympiques de Paris 2024. Cette récupération de chaleur profitera également aux futurs résidents du quartier, avec une production d’environ 10 000 MWh de chaleur par an.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Il y a quelques mois, les spécialistes de l’énergie et le gouvernement français craignaient que l'hiver 2022-2023 ne soit marqué par des coupures de courant dans tout l’Hexagone en raison de la pénurie d'électricité. Cependant, force est de constater qu’il n’y en a pas eu. En effet, le pays a réussi à traverser cette période sans avoir recours à de telles mesures, comme l’explique un récent rapport de RTE, le gestionnaire du réseau électrique.
Selon RTE, la France était initialement considérée comme étant plus vulnérable aux coupures de courant que les autres pays européens en raison de la pénurie d'électricité. En effet, l’arrêt de plus de la moitié des centrales nucléaires du pays avait entraîné de nombreuses inquiétudes, ce qui au passage, a fait ouvrir les yeux sur la nécessité de diversifier encore davantage le mix énergétique français, en y incorporant davantage de solaire, d’éolien et d’hydroélectrique par exemple. Mais arrivé à la fin du mois de mars, le constat est sans appel : RTE n’a lancé aucune alerte EcoWatt, un dispositif censé avertir le grand public en cas de trop forte demande sur le réseau électrique durant l’hiver. Cette réussite s'explique notamment par une forte baisse de la consommation d'électricité dans le pays, ainsi que par les importations d'électricité provenant des pays voisins.
En effet, le rapport de RTE précise que la consommation d'électricité en France a diminué de 9% entre octobre et février. Une forte baisse qui, là, s'explique en partie par la hausse des prix et l'appel à la sobriété énergétique lancé aux Français. Par ailleurs, l’importation de 15 GW d'électricité depuis des pays voisins a aussi joué un rôle de premier plan pour équilibrer la demande. Ces facteurs combinés ont permis d'économiser 20 térawatts-heures au total sur cinq mois. À noter également le rôle primordial de la météo, dont un hiver plus doux que d'habitude, qui a permis sur ce point précis d’économiser 7 térawatts-heures d’électricité en chauffage. Par contre, on ne sait pas encore si cette tendance à la baisse de la consommation d'électricité se maintiendra ou si elle repartira à la hausse quand le parc nucléaire français pourra à nouveau produire à pleine intensité.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
À Barcelone, ce sont une trentaine d’oiseaux, de mammifères et de reptiles que Jordi Portabella, biologiste de formation et nouveau conseiller environnement du mythique club catalan de football a pu recenser dans un guide pour montrer que même dans un tel lieu, il y a de la vie à protéger.
Le stade de football Camp Nou est le plus grand d’Europe avec une capacité de plus de 99 000 places. Ici, Jordi Portabella y observe quotidiennement la faune et notamment les oiseaux qui y vivent. Récemment, les dirigeants du stade lui ont demandé de créer une stratégie écologique pour le bâtiment. C’est ainsi que ce dernier a rédigé un document de 50 pages, rempli de photos des véritables habitants du stade.
Et clairement, il y a bien plus que des pigeons au Camp Nou. Si vous regardez attentivement, vous pouvez voir trois espèces de pinsons, deux martinets, trois mésanges, des hirondelles, des pies et des étourneaux. Il y a aussi des bergeronnettes et des tourterelles ainsi qu’un couple de crécelles et même un faucon pèlerin qui niche à proximité et chasse dans le stade. En tant que ville portuaire, Barcelone abrite également des mouettes et des goélands ainsi que trois espèces de perruches anciennement domestiquées, échappés ou relâchés par leurs propriétaires.
Au-dessus de la tribune présidentielle se trouve une colonie de chauves-souris et dans les gradins on peut trouver des geckos et des lézards. Jordi Portabella suggère aux dirigeants du stade d’améliorer l’édifice et ses environs pour protéger la biodiversité en suivant l’exemple du club anglais de Dartford qui tout simplement arrêté le bétonnage, commencé à végétaliser autant que possible toit et parking, et collecter aussi l’eau de pluie pour arroser le terrain. Avec la disparition de 70% des populations d’animaux vertébrés depuis 1970 selon un rapport récent du WWF, même le monde du sport est concerné par la question de l’écologie. Cela commence par montrer toute cette vie qui nous entoure afin que nous puissions mieux la protéger dans nos villes et ailleurs.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En cette fin mars, le Giec vient de publier une synthèse de ses travaux, aussi appelé « guide de survie », regroupant neuf années d’études sur le climat. Un texte qui sonne comme un rappel à l’ordre brutal concernant la nécessité pour l'humanité d’agir radicalement au cours de cette 2020, qui sera semble-t-il cruciale pour s'assurer "un futur vivable".
Tout d’abord, il ne semble plus faire aucun doute que le réchauffement climatique atteindra 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle dès 2030. En effet, la température a déjà grimpé de près de 1,2°C en moyenne d’après les données du Giec. Cette projection est valable dans presque tous les scénarios d'émissions de gaz à effet de serre de l'humanité à court terme, compte tenu de leur accumulation depuis un siècle et demi. Je cite le président du Giec, Hoesung Lee, « Ce rapport de synthèse souligne l'urgence à prendre des mesures plus ambitieuses et montre que, si nous agissons maintenant, nous pouvons toujours assurer un futur vivable pour tous » fin de citation.
Pour Friederike Otto, coautrice de la synthèse que je cite, « les années les plus chaudes que nous avons vécues jusqu'à présent seront parmi les plus fraîches d'ici une génération » fin de citation. En effet, les huit dernières années ont déjà été les plus chaudes jamais enregistrées au niveau mondial. D’autres experts expliquent pour leur part je cite, que « les bénéfices économiques et sociaux d'une limitation du réchauffement climatique à 2 °C dépassent le coût des mesures à mettre en place pallier les conséquences de cette augmentation de 2° » fin de citation. Le Giec note aussi que plus les gouvernements attendront pour lutter contre le réchauffement, plus il sera difficile de pour maintenir un climat stade. Ainsi, le développement des énergies renouvelables est un grand pas en ce sens, je cite « De 2010 à 2019, les coûts ont diminué durablement pour l'énergie solaire (-85 %), éolienne (-55 %) et les batteries au lithium (-85 %) » fin de citation. Outre l'effet sur le climat, des efforts accélérés et soutenus apporteraient je cité « de nombreux avantages connexes, en particulier pour la qualité de l'air et la santé » estiment les scientifiques.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le Danemark a inauguré un site de stockage de dioxyde de carbone à Esbjerg, dans le sud-ouest du pays. Ce projet, appelé "Greensand", permettra de stocker le CO2 sous la mer du Nord, via un ancien gisement de pétrole. Le captage et la séquestration du carbone ou CSC pour l’acronyme, est une technique permettant de capter le CO2, puis de l'enfouir je cite « dans une formation géologique pour éviter qu'il ne soit présent dans l'atmosphère » fin de citation.
Depuis environ 20 ans, la technologie de stockage de CO2 connaît une accélération importante en réponse au réchauffement de la planète. Ainsi, le Danemark inaugure le premier "cimetière de CO2" au monde, appelé "Greensand". Bien que le CCS soit encore balbutiant et très coûteux, le Giec le considère comme un outil essentiel pour freiner le réchauffement climatique, et la Commission européenne a annoncé en décembre dernier son intention de déployer cette technique partout où ce sera possible.
Dans le détail, le CO2 provient d'une usine du géant de la chimie Ineos, située en Belgique. Dans un premier temps, le CO2 est liquéfié et acheminé par la mer vers la plateforme Nini West, située en mer du Nord. Le dioxyde de carbone est ensuite stocké de manière permanente à 1 800 mètres de profondeur sous la mer du Nord, dans un réservoir de grès. Les acteurs du projet prévoient de stocker 1,5 million de tonnes de CO2 par an, et l'objectif est d'atteindre un stockage de 8 millions de tonnes de CO2 par an en 2030, soit environ 13% des émissions de CO2 annuelles du Danemark.
Le stockage de CO2 permet d'emprisonner le carbone directement capté depuis les usines très émettrices telles que les cimenteries ou les centrales à charbon. Si plus de 200 projets sont aujourd'hui opérationnels ou en développement à travers le monde, Greensand se distingue en séquestrant le carbone d’autres pays. Et clairement, le Danemark dispose d'un endroit idéal pour le stockage de CO2 grâce aux gazoducs et aux réservoirs géologiques vides après des décennies d'exploitation du pétrole et du gaz. Cependant, les quantités stockées sont encore très faibles par rapport aux émissions annuelles. L'impact sur les émissions de gaz à effet de serre devrait donc rester limité, même si le marché du CSC devrait quadrupler d'ici 2025 pour atteindre 50 milliards de dollars et que la filière devrait être en mesure de séquestrer 150 millions de tonnes par an en 2024 dans le monde, contre 40 millions l’an dernier 2022.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Des scientifiques ont découvert une enzyme agissant comme une batterie naturelle qui transforme de faibles quantités d'hydrogène en énergie. Intelligemment exploitée, cette enzyme pourrait potentiellement alimenter des petits appareils rien qu’avec de l'air.
L'équipe à l’origine de cette découverte explique que le processus électrochimique de l’enzyme permettant de produire de l’électricité à partir d’hydrogène pourrait être détourné pour l’appliquer à des usages du quotidien, sans aucune autre source d’énergie externe que… l’air. Concrètement, tout repose sur une bactérie appelée Mycobacterium smegmatis qui se trouve dans les sols. Cette dernière utilise l'hydrogène contenu dans l'air pour le transformer en énergie, ce qui lui permet de survivre dans des environnements extrêmes. Mais plus précisément encore, les scientifiques ont identifié l'enzyme spécifique à l'origine de la transformation de l'air en énergie, appelée Huc.
Dans le détail, Huc permet à la bactérie de relâcher les électrons contenus dans l'hydrogène. Ces derniers sont ensuite conduits au sein d'un circuit biologique interne pour fournir de l'énergie à la bactérie. Les auteurs expliquent que Huc peut produire un courant électrique directement lorsqu'il est exposé à des quantités même infimes d'hydrogène. Si comprendre cette enzyme en l'isolant a été un processus compliqué qui a pris plusieurs années avec de nombreux échecs expérimentaux, les scientifiques assurent que le résultat est stable et fiable. Même lorsqu'elle est extraite de la bactérie, l’enzyme Huc peut convertir des quantités infimes d'hydrogène en électricité et peut être congelée à -80 °C ou chauffée à +80 °C tout en conservant sa capacité à générer de l'énergie.
Pour les auteurs, Huc constitue une véritable batterie naturelle et durable, capable de produire du courant électrique simplement à partir de l'air ou d'une source d'hydrogène supplémentaire. Bien que la quantité d'énergie fournie par l'hydrogène dans l'air soit faible, elle pourrait suffire pour alimenter des appareils comme des moniteurs biométriques, des horloges ou des ampoules LED. Cependant, avec plus d'hydrogène à la source, Huc produit plus d'électricité et pourrait potentiellement alimenter des appareils plus importants. Il n’est donc pas impossible qu’un jour, nos appareils fonctionnent tout simplement à l’air… pour peu que la quantité d’hydrogène présente soit fortement augmentée !
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
D'ici 2030, Singapour s'est fixé un objectif ambitieux dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre. En tant que deuxième port de conteneurs au monde, après Shanghai, la ville-État a l'intention de mettre en place des normes plus strictes pour les navires portuaires qui font escale sur ses quais. Elle va ainsi interdire l'utilisation de carburants fossiles pour les navires à partir de 2030.
Ce n’est pas un secret, les gouvernements du monde entier tentent de trouver leur place dans la transition écologique, dont la grande majorité se creusent la tête pour réduire l'utilisation des hydrocarbures, à la fois dans un but écologique avec la limiter des émissions de CO2, ainsi que le ralentissement du changement climatique, mais aussi d’un point de vue économique. En effet, le pétrole est de plus en plus rare et coûte de plus en plus cher. Bien que certains projets tels que l'interdiction des voitures à essence par l'Union européenne d'ici 2035 ont connu des difficultés, l’initiative portée par Singapour pourrait bien donner des idées à d’autres villes portuaires. En effet, Singapour est l'un des ports les plus importants du commerce mondial. à partir de 2030, les nouveaux navires accostant dans le port devront être soit électriques, soit utiliser du biodiesel B100, soit fonctionner avec des carburants qui ne produisent pas de CO2, comme l'hydrogène.
Le port de Singapour avait déjà pris d'autres engagements en matière de réduction des émissions de CO2, tels que l'installation de bornes de recharge pour les navires électriques à partir de cette année. La cité-état a aussi pour ambition de devenir un port à émission de CO2 zéro d'ici 2050 en raison de sa position géographique privilégiée au niveau du détroit de Malacca, près de la Malaisie. Cependant, un détail soulève plusieurs questions. L'autorité portuaire et maritime de Singapour a l'intention d'interdire l'accès à ses quais aux nouveaux navires, mais il n'est pas clair si les navires thermiques construits avant 2030 seront autorisés à y accéder contrairement à ceux produits après. Pour l'instant, aucune information n'a été communiquée par la ville.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La neige, c’est super, on est d’accord. Mais la neige, si elle est présente en trop grande quantité, et bien elle peut causer d’importants soucis. C'est notamment le cas dans la commune d'Aomori, l'une des villes les plus enneigées de la planète, située à l'extrémité nord de Honshu, l'île principale du Japon. Là-bas, la neige peut atteindre plusieurs mètres de hauteur et ne pas fondre pendant quatre mois.
Afin de répondre à cette difficulté, ou plutôt, pour en tirer du bénéfice, des chercheurs de la start-up japonaise Forte et de l'université d'électro-communication de Tokyo ont décidé d'exploiter cette neige en la transformant en électricité. En effet, depuis décembre 2022, ils remplissent régulièrement de neige la piscine d'une école abandonnée et y placent des tubes thermiques pour permettre à la différence de température entre l'air froid et l'air chaud de créer un courant qui active une turbine, produisant ainsi de l'électricité.
Selon Koji Enoki, le professeur à l'origine de cette idée pour générer de l’électricité, je cite, « nous espérons que les activités de notre laboratoire contribueront non seulement à la neutralité carbone et à la décarbonisation, mais qu'elles aideront également ceux qui ont hâte d'être débarrassés de la neige gênante» fin de citation. Les scientifiques affirment que cette méthode est simple et peu coûteuse pour produire de l'énergie verte, avec une efficacité comparable à celle de l'énergie solaire. En 2019, des chercheurs de l'université de Californie avaient également inventé une technologie baptisée « snow Teng », capable de capturer la charge électrique des flocons, et pouvant être utilisée pour la production d'énergie des panneaux solaires pendant les chutes de neige. Avec ces avancées, la neige pourrait donc devenir une source d'énergie renouvelable prometteuse… tout du moins, dans les zones montagneuses à minima.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Une grande partie, pour ne pas dire la quasi-totalité du changement climatique que nous vivons aujourd’hui a été causé par l’activité humaine. Il est donc devenu crucial de mesurer précisément nos émissions de gaz à effet de serre, en particulier le dioxyde de carbone (CO2). Si l’on connaît déjà les Atlas du carbone, une équipe internationale de plus de 60 chercheurs a proposé une méthode reposant sur l'utilisation du satellite de la Nasa, lancé en 2014 pour cartographier les concentrations de CO2, ainsi qu'un réseau d'observation en surface pour quantifier les concentrations de dioxyde de carbone dans l'atmosphère. Grâce à cette méthode, les chercheurs ont réussi à suivre les émissions de CO2 de plus de 100 pays dans le monde.
Les méthodes classiques reposent en effet sur l'estimation de la quantité de CO2 émise par chaque secteur d'une économie, tel que les transports ou l'agriculture. Cependant, ces inventaires nécessitent des ressources importantes, une expertise et une connaissance précise des activités pertinentes. Pour Karen St. Germain, directrice de la division des sciences de la Terre de la Nasa, ces données aideront les gouvernements du monde entier à mesurer l'impact de leurs efforts pour atténuer les émissions de CO2. Ainsi, la méthode proposée est indépendante et pourrait être particulièrement utile pour les pays en manque de données.
Les premières conclusions des chercheurs ont permis de révéler des résultats pour plus de 50 pays qui n'avaient pas déclaré leurs émissions depuis 10 ans. Cette méthode permet de mesurer le cycle du carbone tout entier, en informant sur le stock de carbone présent dans les écosystèmes, les arbres et les sols. Elle révèle également que les émissions dues à la déforestation comptent pour une part disproportionnée de la production totale de carbone dans les pays du sud. La méthode permet de traquer toutes les évolutions dans le bilan carbone, y compris les évolutions naturelles comme les feux de forêts. Les scientifiques annoncent que leurs résultats pourront être affinés grâce aux données fournies par le satellite de la NASA à l’avenir et d'autres sites d'observation de surface, sans oublier les futures missions internationales dédiées à la cartographie des concentrations de CO2 dans le monde.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
D’après un rapport du Conseil International Scientifique, le monde n’est pas assez préparé face aux catastrophes naturelles. Ainsi, ce dernier appelle les gouvernements à repenser la gestion des risques de séismes, d'inondations ou encore de tempêtes le plus rapidement possible.
Au total, ce sont plusieurs dizaines d'organisations scientifiques qui signent cette étude, mettant en cause l’impréparation de nos sociétés à se prémunir des catastrophes naturelles. Le texte regrette que les gouvernements ne réagissent trop souvent qu'après-coup et appelle à repenser la gestion des risques. Il faut en effet se souvenir qu’en 2015, la communauté internationale avait adopté les objectifs de Sendai, visant à réduire d'ici 2030 le nombre de victimes et les dommages en investissant dans l'évaluation et la réduction des risques, ainsi que la préparation aux catastrophes comme les séismes ou autres dérèglements renforcées par le réchauffement climatique. Mais huit ans plus tard, le rapport estime qu’il est très improbable que les objectifs soient remplis.
Si l’on regarde dans notre rétroviseur, plus de 10 700 catastrophes (séismes, éruptions volcaniques, sécheresses, inondations, températures extrêmes, tempêtes...) ont touché plus de 6 milliards de personnes dans le monde d'après les données du Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophes, et cela, depuis 1990, soit seulement 33 ans. Les inondations et tempêtes, multipliées par le changement climatique, représentent 42% de ce total.
Je cite Peter Gluckman, président de l’ISC, « alors que la communauté internationale se mobilise rapidement après des catastrophes comme les séismes en Turquie et en Syrie ; trop peu d'attention et d'investissements sont dirigés vers la planification à long terme et la prévention, que ce soit le renforcement des codes de construction ou la mise en place de systèmes d'alerte » fin de citation. Au final, seulement 5,2% de l'aide aux pays en développement pour faire face aux catastrophes entre 2011 et 2022 ont été dédiés à la réduction des risques… le reste étant alloué aux secours et à la reconstruction après coup. Reste à savoir où les gouvernements mettront leurs priorités, en amont pour prévenir ces catastrophes, ou bien dans des actions après coup, pour tenter de sauver ce qui peut l’être en cas de situation catastrophe.
ACTU :
Apple Podcast :
https://podcasts.apple.com/us/podcast/choses-%C3%A0-savoir-actu/id1668258253
Spotify :
https://open.spotify.com/show/3jGBHbZGDe8U51nLDXAbco
Deezer :
https://deezer.com/show/5657137
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les éoliennes en mer, aussi appelées éoliennes offshore, suscitent sans arrêt la controverse. Si les pro-éoliennes estiment que leur installation au large de nos côtes permet de profiter de la force du vent pour produire de l’électricité décarbonée, les opposants, eux, mettent en avant la nuisance esthétique de telles infrastructures, ainsi que leur impact sur l’environnement et l’économie locale. À ce jour, il n’existe aucun consensus pour dire si ces éoliennes apportent plus de bénéfices que d’inconvénient et inversement. Or, de plus en plus d’études sont menées pour tenter de répondre à certaines questions bien précises… comme par exemple une éventuelle dangerosité des pales pour les oiseaux. Et bien après deux ans d’observation, une première tendance crédible vient d’être dessinée par le fournisseur d’électricité suédois Vattenfall.
Dans le détail, Vattenfall a dépensé 3 millions d’euros sur deux ans pour tenter de répondre à la question : les pales d’éoliennes offshore représentent-elles un danger pour les oiseaux ? Pour en être se rapprocher le plus possible de la réalité, le fournisseur d’électricité suédois a observé l’activité des goéland et des mouettes sur la période d’avril à octobre, là où ces oiseaux volent le plus, dans le parc éolien d’Aberdeen Bay qui compte 11 éoliennes, situé à 3 kilomètres des côtes écossaises en mer du Nord. Concrètement, les chercheurs mandatés par Vattenfall ont croisé les données issues de radars et de caméras pour recréer une sorte de carte de vol des oiseaux, et déterminer si oui ou non il y avait des collisions… avec une réponse claire : aucune collision n'a été observée. Je cite Henrik Skov, le directeur de l’étude, « c'est la découverte la plus importante. Des gens ont affirmé que des solutions très coûteuses seraient nécessaires pour que les oiseaux évitent les collisions, mais les espèces que nous avons suivies font un excellent travail pour les éviter par elles-mêmes. Elles semblent tout à fait capables de survivre dans un environnement éolien » fin de citation.
Si le résultat de cette étude est significatif, il convient tout de même de le relativiser un peu. Tout d’abord, l’étude n'a pris en compte les comportements que de quatre espèces d’oiseaux. Sur ce point, Vattenfall reconnaît que ce genre d’étude devrait être appliqué à d'autres types d'oiseaux ainsi qu'aux parcs éoliens terrestres pour pouvoir déterminer une conclusion définitive. Si aucune collision n'a été notée, il convient aussi de prendre en compte l’impact de ces installations sur le mode de vie des espèces. Enfin, Vattenfall persiste et signe : malgré cette tendance positive, il convient de rester vigilant et de ne pas construire des parcs éoliens de façon anarchique, et surtout pas dans les couloirs habituellement empruntés par les oiseaux.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Elia, le gestionnaire du réseau haute tension belge, vient de dévoiler les plans de la construction de l'île Princess Elisabeth, autrement dit, la première île énergétique au monde. Son objectif sera notamment de relier les parcs éoliens offshore depuis la mer du Nord vers le continent.
Concrètement, cette pile sera située à 45 km des côtes belges en mer du Nord. Ce que l’on appelle la zone Princesse Elisabeth abritera plusieurs parcs éoliens offshore d’une capacité totale de 3,5 gigawatts. Et c’est précisément là que le gestionnaire du réseau haute tension belge Elia veut construire la première île énergétique au monde. Comprenez par-là une sorte de centrale permettant de regrouper toute l'électricité produite par les parcs éoliens aux alentours. Dans le détail, l'électricité produite par les éoliennes sera transmise via par des câbles sous-marins, avant d’être distribuée sur le continent belge et dans d'autres pays voisins.
L'île devrait également abriter deux interconnexions avec le Royaume-Uni et le Danemark. Autrement dit, cette île devrait également recevoir l’électricité produite par d'autres parcs éoliens situés en mer du Nord avant de la redistribuer à leurs pays d’origine. Dès lors, qui construira cette plateforme ? Deux candidats viennent d’unir leurs forces, DEME Group et Jan De Nul Group, afin de former une coentreprise baptisée TM EDISON dans le seul et unique but de construire l'île Princess Elisabeth… Un projet subventionné par le gouvernement belge à hauteur de 100 millions d'euros.
Je cite Elia, « le périmètre extérieur de l'île sera constitué de plusieurs structures en béton placées en anneau sur le fond marin. La zone située à l'intérieur sera remplie de sable et les infrastructures seront construites par-dessus […] Un haut mur protégera l'île des fortes vagues, du vent, de la pluie et des inondations » fin de citation. En plus de tout le nécessaire à la production électrique, l'île sera également dotée d'un port et d'un héliport, afin de faciliter les travaux de maintenance. La construction débutera en janvier prochain et devrait s'achever à l’été 2026. Enfin, le dispositif devrait être entièrement connecté à tous les parcs éoliens et au continent d'ici à 2030.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Avez-vous déjà imaginé votre vieille voiture dans un centre de recyclage ? On ne parle pas d’une bouteille en plastique ou d’un emballage en carton, mais bel et bien de plusieurs tonnes d’acier ! Et bien pour la marque allemande Audi, nous roulerons bientôt tous dans des voitures recyclées ! C’est en tout cas l’objectif du constructeur qui, semble-t-il, est bien décidé à créer des modèles neufs grâce à des matériaux recyclés.
Pour résumer, l’objectif d’Audi est de transformer l'ancien en neuf, et donc de retravailler des matériaux comme l'acier, l'aluminium et le plastique. Pour ce faire, Audi s’est associé à une quinzaine de partenaires issus du secteur de la recherche, du recyclage, mais aussi d’autres fournisseurs. En somme, Audi étudie la réutilisation des matériaux dits de post-consommation. Ces derniers sont prélevés directement sur les véhicules des clients à la fin de leur cycle de vie, pour la production de nouvelles voitures. Je cite la communication officielle d’Audi que ce sujet, « jusqu'à présent, très peu de matériaux utilisés dans la production de nouveaux véhicules sont récupérés dans les anciennes voitures. L'acier, par exemple, finit généralement comme acier de construction après le recyclage des véhicules en fin de vie » fin de citation.
En octobre 2022, ce sont donc 100 véhicules, dont d'anciennes voitures de développement, qui ont été démontés dans le cadre du projet commun MaterialLoop. Ainsi, une grande partie de la ferraille d'acier a pu être utilisée pour fabriquer de nouveaux modèles. Le constructeur explique avoir pu mettre au point six bobines d'acier, composées à 12 % de matériaux recyclés, et ont été utilisées pour produire jusqu'à 15 000 pièces de portes intérieures pour l'Audi A4. En réalité, Audi est surtout l’un des constructeurs qui communique le plus sur cette démarche. Car il faut bien noter que l’utilisation de matériaux recyclés est une tendance très en vogue chez de nombreux constructeurs, comme son concurrent BMW par exemple, qui utilise d'anciens filets de pêche, ou encore chez Volkswagen avec le recyclage de bouteilles en plastique pour concevoir l'intérieur de ses modèles ID, dont on vous avait déjà parlé dans un autre épisode.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Et si l’on pouvait produire de l’énergie solaire directement depuis l’espace ? C’est l’ambition de l’ESA, l’agence spatiale européenne avec le projet Solaris. Annoncé l’été dernier, ce projet vise je cite à « déployer des structures solaires en orbite et à rediriger l’énergie emmagasinée vers la Terre » fin de citation.
Concrètement, les scientifiques et chercheurs de l’ESA travaillant sur le projet Solaris espèrent pouvoir faire une démonstration de cette technologie d’ici 2030 et construire une petite centrale solaire spatiale vers 2035. En cas de résultats concluants, l’infrastructure pourrait être commercialisée en 2040. L’ESA précise également que cela n’a rien de science-fiction. Je cite, « les technologies fondamentales ont été comprises et sont en ce moment même en train d’être démontrées sur Terre et dans l’Espace » fin de citation. L’ESA s’est donné jusqu’à 2025 pour prouver qu’il est bel et bien possible de bâtir de telles installations solaires autour de la terre, et cela de manière rentable. Pour l’instant, aucun détail précis ni technique n’a été dévoilé. Il est donc à cette heure assez difficile de décrire le fonctionnement de Solaris et ses impacts concrets en cas de réussite.
À n’en pas douter, cette technologie serait un véritable salut pour l’humanité si elle venait à être opérationnelle. À l’heure où les énergies fossiles se raréfient à vitesse grand V et que les dégâts du réchauffement climatique sont de plus en plus visible, l’Union européenne cherche à tout prix à se verdir et à assurer son indépendance énergétique. Cela passe par la réduction à zéro des émissions nettes de carbone d’ici 2050. Reste à savoir si ce projet sera soutenu et se poursuivra pour voir le jour d’ici une dizaine d'années, ou si comme beaucoup d’autres prometteurs, il sera malheureusement abandonné en cours de route.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Mi-février, le fond d’investissement public d’Arabie Saoudite annonçait la construction dans la capitale du pays, Riyad, d’un tout nouveau bâtiment dans son centre-ville The Mukaad. Cette immense tour carrée devrait être terminée pour 2030, soit juste à temps pour l’exposition universelle que l’Arabie Saoudite souhaite accueillir.
C’est un projet titanesque, presque autant que The Line dans le désert, dont on vous avait déjà parlé dans un autre épisode. Visuellement, The Mukaad est une sorte de gros cube de 400 m de hauteur sur 400 m de large. Selon le site officiel du projet, ce lieu comprendrait un énorme centre commercial, plus de 80 espaces de divertissements, dont des musées et des salles de spectacle, ainsi que des centres de recherche et des campus universitaires. Le tout serait alors assez grand pour faire tenir en son sein 20 Empire State Building.
À noter que The Mukaab doit être construit dans un tout nouveau quartier, New Murabba, dont l’ambition est je cite « d’accueillir des centaines de milliers d’habitants ». Si les ambitions luxueuses et démesurées de ce projet n’effraient absolument pas le royaume d’Arabie Saoudite, rien n’a été précisé sur l’impact écologique de ce projet. La seule mention de cette dimension tient en une phrase, « la construction sera durable, avec des espaces verts et des pistes cyclables ». Une annonce bien légère pour considérer ce projet comme pleinement durable et vert. Si cet énorme projet vous surprend, sachez que ce n’est pas la première fois que l’Arabie Saoudite se lance dans une telle opération. Comme je vous le disais, The Line, la ville futuriste du pays, va prendre la forme d’une longue ligne de 500 m de haut et de 170 km de long. Si sa construction a déjà débuté, elle n’en reste pas moins polémique, puisqu’elle risque d’être un véritable désastre écologique… sans compter que plusieurs opposants au projet ont déjà été condamnés à mort.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Faute avouée, à moitié pardonnée dit l’adage. Mais peut-on vraiment faire preuve de clémence quand il s’agit d’une sorte de triche, qui plus est sur l’enjeu majeur de la préservation de l’environnement ? Concrètement, une vingtaine de grands groupes industriels ont été épinglés mi-février dans un rapport international de l’ONG Carbon Market Watch pour avoir tout simplement minoré leur bilan carbone, notamment en termes de gaz à effet, et donc être passé pour plus vertueuses qu’elles ne l’étaient vraiment. On appelle ça du greenwashing.
Apple, Microsoft, Stellantis, Carrefour… Quatre noms qui ne vous sont pas inconnus, et qui justement font partie des 24 grandes entreprises qui n’auraient pas tenu leurs engagements en matière de politique climatique. Après un examen approfondi de leur déclaration sur leur bilan carbone, l’ONG Carbon Market Watch a observé un important décalage entre la communication et la réalité. En cause, la compensation carbone. Clairement, les entreprises pointées du doigt en abuseraient, au point que le nombre d’arbres qui pourraient être plantés grâce à leurs crédits carbone ne pourraient pas tous être plantés sur une seule planète Terre !
Pour Gilles Dufrasne de Carbon Market Watch, je cite « il y a tromperie sur la marchandise … C'est une critique du manque de clarté et de transparence de la part de ces entreprises qui choisissent de faire des grandes campagnes de communication et de marketing pour se dire neutre en carbone, alors que derrière, il y a toutes ces nuances qui font qu'en réalité, tous leurs produits continuent d’avoir un impact très significatif » fin de citation. Au total, les 24 groupes épinglés dans le rapport de l’ONG -vous pouvez le consulter dans la description de cet épisode- et bien ces 24 groupes représentent tout de même 4% des émissions totales de gaz à effet de serre du monde ! En France, il semblerait que le faux bilan de Carrefour soit l’un des plus problématiques.
Rapport : https://carbonmarketwatch.org/publications/combating-corporate-greenwashing-through-regulation/
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
D’après l’association Respire, la France n’a pris aucune mesure pour lutter contre les particules fines PM 2,5. D’après elle, c’est pourtant ce type de particule qui est le plus dangereux pour la santé humaine.
À en croire les explications de l’association, les particules fines PM 2,5 sont je cite « les plus dangereuses pour la santé ». Concrètement, il s’agit de particules dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres. Si l’on parle beaucoup de l’interdiction des particules PM10, les PM 2,5 sont beaucoup plus fines et toxiques, car elles pénètrent les tissus en profondeur. Selon l'OMS, les PM 2,5 tuent plus de quatre millions de personnes par an, et une exposition chronique à ces particules augmente le risque de cancer, ainsi que de maladies chroniques telles que le diabète de type 2 et l'hypertension artérielle. D’après le directeur de l’association Respire, Tony Renucci, dont je cite les propos recueillis par France Info, « elles passent complètement en dehors des radars aujourd'hui en France ».
Dès lors, quelles solutions appliquer pour diminuer les concentrations de particules fines ? Accentuer les Zones à faibles émissions ? « On ne sait pas encore si les ZFE sont pleinement efficaces telles qu'elles sont appliquées en France puisqu'il n'y a pas de contrôle » regrette Tony Renucci. Faire baisser la vitesse alors ? Pas suffisant d’après lui. Je le cite, « Je ne peux pas dire que ce n'est pas efficace, mais la vitesse parfois est un faux débat. On va par exemple polluer plus si on s'arrête, si on redémarre, si on s'arrête. Si on roule tranquillement à une vitesse soutenue sur de grands axes où il y a peu d'habitations à côté, ce n’est pas vraiment le même débat. Je ne peux pas dire que c'est une mauvaise chose, mais dans ce cas, il fallait plutôt mettre en place la circulation différenciée si vous voulez avoir un réel impact » fin de citation.
Que faire de plus dans ce cas ? Pour lui, le principal problème se trouve du côté des pics de pollution. Je le cite « Aujourd'hui, la réglementation n’observe des pics que sur les particules PM10. Tout le monde dit "particules fines", mais ce ne sont pas des particules fines. Les particules fines sont les PM 2,5 qui sont les plus dangereuses pour la santé […] Il y a eu un gros pic de pollution fin novembre, début décembre. On n'a rien vu et aucune mesure n’a été prise. Derrière, qu'est-ce qui se passe ? On a eu de gros pics de grippe, de bronchiolite, de Covid. On le sait que c'est directement lié comme le montre une étude du CNRS datant de l’an dernier. Il faut changer la loi. Il faut vraiment observer les pics à partir des particules fines PM 2,5. Il faut qu'on ait des mesures automatiques qui s'appliquent, y compris des obligations, des restrictions » fin de citation. Reste désormais à savoir si le gouvernement se penchera sur ce problème de la pollution aux particules fines ou si cela restera une question de second rang.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C’est un ouvrage de 320 mètres de haut, quasiment équivalent à la taille de la tour Eiffel, en pleine mer, qui vient d’être présenté par la société norvégienne Wind Catching Systems. Ce projet vise à compléter le nombre d’éoliennes offshore déjà en place par un assemblage d'une centaine de mini-turbines capables de générer plus d'électricité « propre ».
Selon trois ingénieurs de la société, cette structure permettrait de réduire l'espace dévolu aux éoliennes situées au large des côtes. Nommée Wind Catcher, cette toile d’araignée géante serait constituée de 115 mini-turbines, semblables à de petites éoliennes, et permettrait de générer deux à cinq fois plus d'énergie qu'un dispositif traditionnel. Si les pales d'une éolienne classique mesurent jusqu'à 115 mètres, Wind Catching Systems promet de réduire leur taille à 15 mètres. D’après le journal Ouest-France, Wind Catcher devrait produire deux fois et demie plus d'énergie qu'une éolienne pour une surface similaire… à ceci près que le volume couvert par la structure sera multiplié par deux.
Au total, l'électricité produite par les éoliennes offshore via ce dispositif devrait être quintuplée par rapport à un ouvrage terrestre. S'ajoutent à cela les gains liés à sa durée de vie d'environ 50 ans, contre trente ans en moyenne pour une éolienne classique d'après l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME). Avant de lancer officiellement ce projet, une expérimentation aura lieu à Mehuken sur la côte sud-ouest de la Norvège au cours de l’année. Les sociétés Ferd, North Energy ou encore General Motors Ventury se sont déjà placées en tant qu’investisseur potentiel. Si Wind Catcher avait déjà pu bénéficier de 2 millions d’euros d’investissement, une nouvelle enveloppe de 850 000 euros leur a été accordée il y a quelques semaines. Reste à savoir si les murs d’éoliennes seront davantage acceptés par les riverains
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Des scientifiques se penchent sérieusement sur la possibilité de remplacer le plastique de nos appareils électroniques par un champignon appelé Fomes fomentarius. Peut-être l’avez-vous déjà vu, il s’agit d’un champignon en forme de sabot de cheval, dont la particularité est de présenter différentes couches aux propriétés uniques.
Je cite Pezhman Mohammadi, l'un des auteurs de l'étude, « nous avons vraiment été impressionnés par la structure de ce champignon. Car lorsque la nature fait quelque chose, c'est dans un but particulier, et non juste pour faire joli ». Ainsi, le chercheur et son équipe ont tenté d'appliquer différentes couches du Fomes fomentarius à des produits du quotidien. L'une d'elles donne naissance à un pare-brise plus résistant... La couche du milieu, plus douce, pourrait reproduire du cuir. De son côté, la couche la plus dure étant similaire à du bois, pourrait éventuellement être utilisée comme combustible.
Les applications potentielles de ce champignon sont nombreuses. Ceci dit, d'autres études ont également démontré l'intérêt des champignons en tant que matériau de construction, mais aussi en tant qu’emballage, et même en tant que textile. C’est ainsi qu’un prototype d'écouteurs a été développé à partir de mycélium, l’une structure composant le champignon. Le plastique de nos appareils électroniques pourrait donc être complètement remplacé par ce mycélium à l’avenir, soit une matière naturelle beaucoup plus écologique et aux propriétés similaires au plastique. Ceci dit, les scientifiques précisent qu’il leur faut encore un peu de temps afin de pousser leurs tests, et voir si une production en masse est possible. Il ne faudrait pas que la récolte de ce champignon ne mette en péril la biodiversité locale. Par ailleurs, les scientifiques estiment qu’il faudrait modifier son génome pour renforcer les propriétés les plus pertinentes. Reste à savoir si cette piste aboutira à quelque chose de concret ou si cela restera comme beaucoup d’autres idées du domaine de la théorie.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'hydrogène est souvent considéré comme un carburant propre et une alternative efficace aux hydrocarbures, ce qui serait très efficace dans des secteurs comme l'aviation et le transport maritime. Cependant, la grande majorité de l'hydrogène utilisé dans le monde est actuellement produite à partir de combustibles fossiles, on appelle ça de l’hydrogène gris, ce qui entraîne des émissions de gaz à effet de serre importantes, contrairement à l’hydrogène vert, produit grâce à l’électricité issue de sources renouvelables.
Concrètement, l'hydrogène vert s’obtient par électrolyse de l'eau mais ne représente que 1% de la production totale dans le monde. Ses procédés de fabrication sont également coûteux, en raison de l’importante quantité d’énergie consommée, et utilisent de l’eau douce, jusqu’à neuf litres pour produire un kilogramme d'hydrogène. Un contexte problématique qui a poussé le chercheur Nasir Mahmood du MRIT de Melbourne à explorer une autre méthode plus viable pour l’avenir et néanmoins peu énergivore. Je le cite : « On peut aussi penser à l’eau de mer pour produire de l’hydrogène. Or, le principal obstacle à l'utilisation de l'eau de mer est le chlore, qui peut être généré comme sous-produit. Si nous devions répondre aux besoins mondiaux en hydrogène sans résoudre ce problème, nous produirions 240 millions de tonnes de chlore par an, ce qui représente trois à quatre fois les besoins mondiaux. Il ne sert à rien de remplacer l'hydrogène produit par des combustibles fossiles par une production d'hydrogène qui pourrait nuire à notre environnement d'une autre manière » fin de citation.
Ainsi, Nassir Mahmood et son équipe ont mis au point un catalyseur spécialement conçu pour fonctionner avec l'eau de mer. S'il affiche de bonnes performances, il pourrait surtout être fabriqué à moindre coût car son fonctionnement nécessite très peu d'énergie. Il peut donc être utilisé à température ambiante, contrairement à d’autres catalyseurs actuellement utilisés dans la production d’hydrogène, ce qui le rendrait relativement facile à produire à grande échelle. En somme, cette technologie permettrait de réduire considérablement le coût de l'électrolyse d'eau de mer, suffisamment en tout cas pour atteindre l'objectif du gouvernement australien qui souhaite que la production d'un kilogramme d'hydrogène vert ne coûte pas plus cher que celle de l'hydrogène issu des combustibles fossiles. La prochaine étape sera le développement d'un prototype qui devra confirmer si le concept est applicable à grande échelle ou non.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C’est une nouvelle qui fait froid dans le dos… Sans mauvais jeu de mots, puisque Des chercheurs basés en Corée du Sud et aux Etats-Unis estiment que si les calottes glaciaires du Groenland et de l'Antarctique continuaient de fondre à la même vitesse qu’aujourd’hui, ou pire, si cette fonte s’accélérait, le niveau des océans augmenterait de plus d’un mètre quarante.
Concrètement, ces chercheurs se sont basés sur les données du GIEC pour aboutir à cette conclusion. Je cite France Info qui a résumé leur étude publiée dans la revue Nature Communications, « en cas de poursuite des politiques climatiques actuelles, la fonte en Antarctique et au Groenland se traduirait par une hausse d'environ un demi-mètre du niveau des eaux. Ce chiffre grimperait à 1,40 mètre dans un scénario du pire, en cas de hausse importante des émissions de gaz à effet de serre, liées aux activités humaines et à l'utilisation des énergies fossiles (comme le pétrole, le gaz et le charbon) » fin de citation
Il est également précisé qu’une accélération de la fonte et une désintégration incontrôlable de ces calottes glaciaires pourraient intervenir plus tôt que prévu. Je cite Fabian Schloesser de l'université d'Hawaï et coauteur de l'étude. « Notre modèle a des seuils entre 1,5°C et 2°C de réchauffement - 1,8°C étant notre meilleure estimation - pour l'accélération de la perte de la glace et l'augmentation du niveau des mers » fin de citation. À noter que sur le plan historique, les températures ont déjà grimpé de près de 1,2°C dans le monde depuis l'ère pré-industrielle. Ce chiffre monte même à +1,7°C pour la France. Au-delà de ces seuils de températures, la désintégration des calottes glaciaires serait inévitable d’après les scientifiques. D’après les données les plus récentes, le Groenland et l'Antarctique auraient perdu plus de 500 milliards de tonnes de glace chaque année depuis l'an 2000, soit l’équivalent de six piscines olympiques par seconde.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les scientifiques ont énuméré une série de cercles vicieux qui permettent au réchauffement climatique de s'auto-alimenter dans un nouvel article publié dans la revue scientifique One Earth. Selon eux, ces cercles vicieux, aussi appelés « boucle de rétroaction » contribuent à accélérer le réchauffement de la planète, entraînant ainsi les conséquences désastreuses que l’on connaît pour l'environnement et la vie humaine.
Par exemple, avec la fonte de la banquise, de la surface blanche est perdue. Or, celle-ci réfléchissait davantage les rayons du Soleil que l'océan, qui lui est plus sombre. Conséquence, on observe une hausse des températures et une fonte accrue de la banquise. En épluchant la littérature scientifique à leur disposition, les chercheurs ont dénombré 41 boucles de rétroaction climatiques au total, dont 27 positives, c'est-à-dire renforçant le réchauffement de la planète, sept négatives, et sept à l'effet encore incertain.
L’intensité de ces boucles de rétroaction climatique peut varier dans le temps, et si certaines peuvent agir sur le très long terme, elles peuvent aussi un jour ou l'autre avoir une fin (le permafrost complètement dégelé, la banquise complètement disparue). Je cite l’étude, « si nous pouvons avoir une bien meilleure compréhension des boucles de rétroaction et faire les changements nécessaires (...) nous pourrions encore avoir le temps de limiter les dégâts […] À l'inverse, si les pires risques posés par les boucles de rétroaction et les points de basculement ont été sous-estimés, le futur d'une planète habitable pourrait être en jeu » fin de citation.
Bien que ces cercles vicieux puissent sembler décourageants, les scientifiques précisent qu'il existe des moyens de briser ces cycles et de réduire les effets du réchauffement climatique. En prenant des mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et protéger les écosystèmes, il est donc possible de limiter les conséquences du réchauffement climatique pour l'avenir de notre planète et de ses habitants.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le géant de l’informatique IBM et la NASA vont travailler ensemble pour développer une intelligence artificielle capable de décoder les perturbations climatiques et de prédire les événements météorologiques extrêmes.
Au cœur de cette démarche, deux trésors : les données de l’agence spatiale américaine et les connaissances d’IBM dans l’IA. Je cite Rahul Ramachandran, chercheur au Marshall Space Flight Center de la NASA dans l’Etat de l’Alabama, « la Nasa gère aujourd’hui 70 pétaoctets de données et nos prédictions tablent sur environ 250 Po à gérer vers 2025 » fin de citation. Un volume énorme, forcément riche d’enseignement si l’on parvient à croiser certaines informations. Pour ce faire, la NASA compte s’appuyer sur la puissance de calcul des ordinateurs IBM et espère même créer sa propre IA afin de mieux anticiper et de comprendre les catastrophes climatiques.
D’ailleurs, si vous avez testé ChatGPT, alors vous avez pu remarquer que l’IA était capable de répondre avec précision à vos instructions. C’est à peu près le même genre d’outil de haut niveau qu’IBM souhaite développer. De la même manière que ChatGPT génère du texte et Dall-E des images, le modèle d’IBM, codéveloppé avec les données de la Nasa, servira de base à des IA à vocations scientifiques. Ces IA pourront notamment aider chercheurs, activistes et autres services de secours à lutter contre les dérèglements climatiques. Je cite de nouveau Rahul Ramachandran, « imaginez des équipes de secours qui analysent l’image d’un pays frappé par d’importantes inondations. Avec une IA parfaitement entraînée, il serait possible de déterminer très rapidement quelles sont les zones les plus touchées grâce au corpus d’images satellites passées et actuelles » fin de citation. Même si les communications sont coupées, l’analyse des images serait suffisante pour faire un état des lieux précis.
Parmi tous les projets communs d’IBM et de la NASA, on trouve une IA entraînée sur, je cite, « 300 000 articles scientifiques spécialisés dans les sciences de la Terre ». Cette IA devrait fonctionner un peu comme ChatGPT, à savoir devenir une encyclopédie de savoir facilement consultable. Ce module a pour but d’être intégré au cœur des systèmes de données de la Nasa. À noter qu’ici, tout sera public, qu’il s’agisse des données de la NASA ou des modèles d’IBM qui seront placés sous licences open source, et donc consultables, réutilisables et adaptables pour le grand public. La question est désormais de savoir si IBM et la Nasa prévoient de concevoir un « ChatGPT climatique » accessible à tous !
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous le savez, l’Europe tente de mettre fin au plastique à usage unique depuis un certain temps. Seulement, force est de constater que les mesures internationales contre les pailles jetables ou les sacs plastiques restent insuffisantes. En 2021, le monde a tout simplement battu son record de production de déchets plastiques à usage unique, qu’il s’agisse de gobelets, de couverts ou autres coton-tige… pour un total de 139 millions de tonnes de plastique. Un chiffre absolument énorme, d’autant qu’il représente 6 de plus de plastique à usage unique produit comparé à 2019, soit deux ans plus tôt seulement.
Ce constat tiré d’une étude de l’ONG Minderoo n’a évidemment rien de réjouissant… L’organisation déplore un nouveau record malgré je cite, « les efforts mondiaux pour réduire la pollution plastique ». Pour les auteurs du rapport, les mesures de lutte contre la pollution plastique ne sont pas prises assez rapidement face à la quantité de plastique produite, et ne sont pas non plus suffisamment efficaces. Plus encore, cette hausse représente une augmentation d’un kilo de plastique par habitant, sans compter les 450 millions de tonnes de gaz à effet de serre émis pour produire ce plastique et l’incinérer. Autre problème de taille : une grande partie de cette production n’est pas recyclée et part directement dans les océans ou dans les rivières. Pour le fondateur de Minderoo, la faute est à mettre sur le compte des compagnies pétrolières qui ne cessent de promouvoir le plastique en tant que matériaux d’avenir économique. Sur l’ensemble de la planète, seules deux grandes entreprises situées à Taïwan et en Thaïlande, à savoir le conglomérat Far Eastern New Century et la société Indorama Ventures, le plus grand producteur mondial de PET recyclé pour bouteilles, sont dans une démarche d’utilisation du plastique recyclé.
Face à ce constat d’échec, la seule solution est donc de durcir la réglementation. Les Nations unies travaillent depuis l’an dernier sur je cite « le tout premier traité mondial sur la pollution plastique », qui devrait prendre la forme en 2024 d’un accord juridiquement contraignant qui porterait sur l’ensemble du cycle de vie du plastique, de sa production et de sa conception à son élimination.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
On parle régulièrement dans ce podcast de techniques de géo-ingénierie visant à modifier le climat de la Terre pour lutter contre la pollution et le réchauffement climatique. Aujourd’hui pour réduire l’impact de l’effet de serre, des chercheurs suggèrent d’utiliser de la poussière de la Lune pour bloquer une partie des rayons du soleil avant qu'ils n'atteignent notre atmosphère.
Des chercheurs de l'université de l'Utah, ont annoncé dans une étude avoir trouvé une solution contre le réchauffement climatique… celle-ci est plutôt surprenante puisqu’elle consiste à disperser de la poussière lunaire directement depuis la surface de la Lune en direction du soleil à l’aide de fusées. Je cite les chercheurs, « nous avons identifié des orbites qui permettent aux grains de poussière de fournir de l'ombre pendant des jours », fin de citation. Ces derniers mettent aussi en avant les avantages de cette méthode, comme le fait que la poussière est une ressource abondante sur la Lune et que l’envoyer en direction du soleil pour créer un écran de protection nécessiterait moins de dépense énergétique qu'un lancement depuis la Terre.
Leur étude a cependant créé une certaine méfiance au sein de la communauté scientifique. De la poussière lunaire pourrait effectivement être utilisée comme parasol, mais je cite « avec la bonne forme de particule, la bonne taille et exactement au bon endroit », ce qui n'a rien d'évident pour Stuart Haszeldine de l'université d’Édimbourg. Les auteurs précisent que l'avantage d'utiliser de la poussière réside précisément dans sa capacité à se dissiper rapidement. Ainsi, le bouclier solaire resterait en place le temps nécessaire avant de se disperser, et les particules ne tomberaient pas sur la Terre. En effet, la poussière est davantage exposée à d'autres facteurs que la gravité, tels que les vents solaires ou diverses radiations, ce qui est à la fois un avantage et un inconvénient pour le côté éphémère. Ce bouclier serait ainsi voué à être dispersé rapidement. Vous l’avez compris, il s’agit surtout d’une solution temporaire, le temps de régler de nombreux soucis en amont sur Terre, à moins que cela ne soit une excuse pour les pollueurs afin de ne pas faire d'efforts.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Grâce aux territoires d’outre-mer, la France est la deuxième plus grande zone maritime au monde. Ceci dit, elle ne montre pas l'exemple concernant la pêche durable d’après le directeur scientifique de l'association Bloom Frédéric Le Manach.
Concrètement, la pêche durable implique la protection des espèces marines menacées, l'amélioration des méthodes de pêche pour minimiser les captures accessoires et la réduction de la pollution en mer. Mais selon l'Ifremer, les objectifs de 100% de pêche durable fixés pour 2020 au niveau européen sont loin d'être atteints. Je cite Frédéric Le Manach au micro de France Info, « Le gouvernement et le président Macron communiquent énormément sur un niveau de protection de 30% des eaux françaises, mais on a moins de 1% des eaux en métropole qui sont protégées.
En Europe, peu de pays font mieux que la France. En revanche, le Royaume-Uni a pris un peu le contre-pied de la politique européenne. Pour lui, le directeur scientifique de Bloom que je cite, « c'est vraiment le premier pays, en tout cas au sens de l'Europe géographique, à interdire le chalutage de fond de ses aires marines protégées » fin de citation. De quoi a priori avoir un impact bénéfique sur la reconstitution des écosystèmes marins. À noter que la France a un rôle particulièrement important puisque, avec les États-Unis, ce sont les deux pays qui ont la plus grosse zone marine au monde.
Pour répondre à ces défis, l'association Bloom recommande à la France de renforcer ses efforts en matière de pêche durable en adoptant des mesures telles que la surveillance accrue de la pêche, la promotion de méthodes de pêche plus durables et l'investissement dans la recherche et le développement. Elle précise également que la disparition des bateaux de pêche de type chaluts sont voués à disparaître, puisqu’ils sont extrêmement impactants et très énergivores.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Volkswagen est l'un des plus grands constructeurs automobiles au monde, et avec la croissance du marché de l'électrique, la marque allemande a décidé de se concentrer sur cette technologie sans émissions de CO2 lors de la conduite. Avec cette gamme de véhicules électriques appelée ID, Volkswagen vise à devenir l'un des leaders de ce marché en pleine croissance.
Depuis l'introduction de la première voiture de la gamme ID en 2019, Volkswagen a vendu plus de 500 000 véhicules électriques dans le monde entier. La gamme ID comprend une variété de véhicules, allant des petites citadines aux grands véhicules utilitaires. Sur le demi-million de véhicules Volkswagen ID. écoulés, pas moins de 330 000 ventes étaient à mettre au crédit d'un seul modèle, à savoir une certaine ID.4. Les voitures de la gamme ID sont appréciées pour leur design élégant, leur performance silencieuse et leur faible coût d'exploitation, ou tout du moins plus bas que les modèles à combustion comparables. En plus de la gamme ID, Volkswagen investit également massivement dans la technologie de batterie et les infrastructures de recharge pour soutenir la transition vers un avenir électrique. La marque a annoncé un investissement de 56 milliards d'euros dans les véhicules électriques, la mobilité durable et la production de batteries d'ici 2025. Cet investissement permettra également à Volkswagen de développer des véhicules autonomes, renforçant encore sa position sur le marché de l'électrique.
En outre, Volkswagen s'engage à réduire les émissions de gaz à effet de serre de ses véhicules d'au moins 40% d'ici 2030. Cet objectif ambitieux montre que la marque est déterminée à jouer un rôle actif dans la lutte contre le changement climatique. Si la gamme ID. semble largement séduire les automobilistes, il reste toutefois une section à peaufiner pour le constructeur, à savoir toute la partie software. Dans cette optique, Volkswagen Group aurait présenté tout récemment au conseil de surveillance un plan d'investissement sur 5 ans, lequel prévoit non seulement une accélération de la production, mais aussi (et surtout) une stratégie logicielle remaniée.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le gouvernement français a annoncé que les voitures de collection pourront continuer à rouler dans les zones à faibles émissions (ZFE) sous certaines conditions. Cette décision a été prise pour permettre aux propriétaires de véhicules anciens de continuer à les utiliser et de les faire rouler sur les routes françaises.
Avec une pollution bien plus importante que les véhicules récents, les véhicules de collection n’étaient pas les bienvenus dans les villes où les ZFE sont déjà en place. La solution : faire reconnaître son véhicule comme objet d’art.
Pour ce faire, il faut une carte grise dite de collection. Par ailleurs, la voiture doit avoir plus de 30 ans, être 100 % d’origine, et avoir un contrôle technique à jour. Dans ce cas, il n’y aura plus de restriction de circulation en ZFE. Dans le même temps, le contrôle technique passe de deux à cinq ans. La Fédération des véhicules d’époque, qui a négocié cette autorisation, explique que les voitures de collection ne sont pas si polluantes que ça pour l’environnement. Je cite Jean-Louis Blanc, président de la Fédération française des véhicules d'époque, « elles consomment très peu de diesel, roulent quinze fois moins que la moyenne et en général pas dans le centre des villes. Ça n’aurait aucun effet sur la qualité de l’air de les interdire" » fin de citation.
Si l’on ignore précisément le nombre de véhicules anciens prêts à rouler sur les routes de France, selon les chiffres de l'Association Nationale des Véhicules d'Epoque (ANVE), il y en aurait environ 5 000 immatriculés avant 1976. Les propriétaires de ces véhicules sont souvent des passionnés qui tiennent à les entretenir et à les faire rouler pour les conserver en bon état. Malgré les débats en cours sur les ZFE et les voitures de collection, il est clair que le gouvernement français veut prendre en compte les besoins de ces propriétaires de véhicules anciens. La mise en place de la taxe annuelle pour les véhicules de collection circulant dans les ZFE est un pas en avant pour concilier les deux objectifs.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La France augmente son nombre de zones à faibles émissions (ZFE) pour lutter contre la pollution de l'air. Depuis le 1er janvier dernier, de nouvelles villes sont concernées afin de limiter la concentration de particules fines et de dioxyde d'azote, extrêmement nocives pour la santé.
Si vous ne le savez pas déjà, les ZFE sont des zones où la circulation des véhicules les plus polluants est limitée ou interdite. Les véhicules à moteur diesel qui datent de plus de 10 ans sont particulièrement visés. Pour pouvoir circuler dans ces zones, il faut soit rouler en véhicule neuf, soit être titulaire d'une vignette Crit'Air. Les ZFE concernent d'ores et déjà 11 agglomérations françaises, dont les premières ont été Lyon, Grenoble et Paris. Pour assurer la mise en place effective des ZFE, de nombreux contrôles ont été mis en place afin de vérifier que les véhicules qui ne respectent pas les normes d'émission seront interdits de circulation. Une réglementation qui n’est pas toujours respectée, ou qui tarde à être appliquée dans certains cas, le gouvernement ayant décidé de donner aux collectivités locales la possibilité de demander des dérogations, permettant ainsi aux véhicules les plus anciens de circuler dans les ZFE.
Les résultats de la mise en place des ZFE sont déjà visibles dans certaines villes européennes, où la qualité de l'air s'est considérablement améliorée. En Allemagne, par exemple, des villes comme Stuttgart (depuis 2008), ou encore Fribourg, songent même à faire disparaître les ZFE. Les taux d'azote et de particules fines ont baissé dans les villes concernées de manière durable, explique le ministère des transports Allemand. D'ici 2025, 43 agglomérations françaises de plus de 150 000 habitant devront intégrer sur leur territoire une ZFE, forçant ainsi un certain nombre d’usagers à s’adapter en utilisant les transports en commun ou en passant aux mobilités vertes, ou tout du moins, avec très peu d’émissions de CO2.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le Samsung Galaxy S23, le dernier smartphone de la marque coréenne, se distingue par son engagement en faveur du développement durable. L’entreprise a annoncé que les composants recyclés utilisés dans la fabrication du S23 ont été multipliés par deux par rapport à son prédécesseur, soit plus de 20% du total des matériaux utilisés pour la production du Galaxy S23. La marque affirme également que ce chiffre reflète sa volonté de promouvoir une économie circulaire dans l'industrie de la technologie.
On en trouve partout, jusqu’au packaging, désormais constitué de papier recyclé à 100%. Même les encres qui teintent le corps du téléphone sont d’origine naturelle. Le verre de l’écran est quant à lui constitué à 22%, de verre recyclé. Les boutons de volume et de mise en marche du téléphone, sont faits à partir d’énormes barils d’eau en plastique recyclé. L’extérieur de ces boutons, lui, est constitué d’aluminium recyclé, tout comme le tiroir de la carte SIM. Du plastique recyclé, on en trouve aussi dans les haut-parleurs, conçus avec d’anciens filets de pêche récupérés au fond des océans. Le film de protection qu’on décolle avant d’allumer son smartphone pour la première fois est pour sa part fabriqué avec du plastique issu de bouteille d’eau.
Si ces matériaux auxquels la firme coréenne offre une seconde vie ne représentent que quelques grammes sur chaque téléphone, on peut facilement imaginer qu’en en vendant plusieurs millions, l’impact écologique pourrait être important, dans le bon sens. À noter également que Samsung a travaillé avec des partenaires du secteur pour développer des solutions de recyclage pour les composants électroniques, ce qui a permis de réduire ce type de déchets et d'assurer une gestion durable des ressources. Dans sa démarche de verdissement de son activité, Samsung a annoncé son engagement à atteindre un taux de 100% de composants recyclés dans la production de ses produits d'ici 2030. Un objectif ambitieux, assorti d’un coup de com’ rondement mené, et qui sur la forme justifierait une hausse de prix, compris entre 959 à 1.839 €, soit 60 à 110 € de plus, selon les modèles, que le S22. La sortie de la gamme Samsung Galaxy S23 est prévue le 17 février.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le secteur de l'énergie renouvelable a connu un développement très important ces dernières années, avec un investissement croissant dans les technologies solaires et éoliennes. Et comme le rapporte le journal économique les Echos, le renouvelable a pour la première fois dépassé le gaz en termes de production d'électricité sur le vieux continent.
L’an dernier, l’Union européenne comptait 22 % de sa production d'électricité issue de l’éolien et du solaire, dépassant ainsi la part du gaz dans le mix énergétique, qui lui était de 20%. Forcément, le contexte international avec la guerre en Ukraine et la fin des livraisons de gaz russe ont leur part de responsabilité dans ce constat. Ceci dit, il convient d’élargir un peu le raisonnement puisqu’en réalité, il s'agit davantage d'une accumulation de plusieurs facteurs. Tout d’abord : l’opération massive de maintenance du parc nucléaire français, qui a réduit significativement la production d’électricité sur le continent. Dans le même temps, les épisodes de sécheresses ont réduit la performance des centrales hydroélectriques, le tout, entraînant un changement notable comme je le disais, du mix énergétique continental.
À noter que les investissements dans les énergies renouvelables se sont poursuivis malgré les difficultés, favorisés en particulier par la baisse des coûts de fabrication ainsi qu’une véritable volonté politique. D’ailleurs, il s'agit d'une tendance mondiale, les États-Unis renforçant eux aussi leurs investissements dans des projets solaires et éoliens. Si cette progression est un pas important pour atteindre les objectifs climatiques mondiaux, il reste encore beaucoup de travail à faire avant d’y parvenir. L'Agence Internationale de l’Energie recommande d’ailleurs aux différents gouvernements de continuer à soutenir les énergies renouvelables en investissant dans la recherche et le développement, ainsi que dans les infrastructures nécessaires pour stocker et transmettre cette énergie. Reste à voir si cette tendance se poursuivra à la hausse ou si un ralentissement interviendra dans les mois à venir suite à la reprise des importations d’énergies et le retour du nucléaire français rénové.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La résurrection du Dodo, l'oiseau éteint depuis plusieurs siècles, pourrait être possible grâce à la technologie. Une start-up basée aux États-Unis appelée Colossal est en train de travailler sur un projet qui permettrait de ramener le Dodo à la vie. Ce projet utilise la biotechnologie moderne pour recréer des oiseaux proches du Dodo à partir d'autres espèces apparentées.
Sur le principe, Colossal dit vouloir la dé-extinction, soit faire revivre une espèce disparue, en annulant purement et simplement son extinction. Si l’on savait déjà que le mammouth et le Tigre de Tasmanie étaient au sommet de sa liste, voilà que s’y ajoute aujourd’hui le Dodo, suite à un financement de 150 millions de dollars provenant de plusieurs investisseurs inconnus. Selon les chercheurs de la start-up, la première étape de ce projet consiste à reconstituer le génome du Dodo. Pour cela, l’utilisation de ciseaux génétiques (similaires à CRISPR-Cas9) sera indispensable. Il faudra ensuite cultiver des tissus, et tout cela en passant par le biais de plusieurs espèces cousines, comme le poulet. C’est donc une reconstitution étape par étape qui attend les chercheurs, et c’est seulement après que la phase d’incubation des œufs pourra commencer.
Cerise sur le gâteau de l’insolite, l’idée serait carrément de réintroduire le Dodo dans son habitat naturel. À noter que ce projet de résurrection fait l’objet de nombreuses critiques éthiques notamment. La méthode utilisée pour recréer le Dodo n'a jamais été utilisée pour recréer une espèce éteinte et il y a beaucoup d'incertitudes quant à la façon dont les choses se passeront. Malgré les critiques, les fondateurs de Colossal espèrent développer une sorte de « boîte à outils » génétique qui pourrait s’appliquer à la résurrection et à la réintroduction d’autres espèces d’oiseaux éteintes à cause de l'Homme.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'Autorité Nationale des Jeux (ANJ) a récemment critiqué l’idée de lancer un « Loto de la Biodiversité », sur le modèle du « Loto du patrimoine », mais visant à collecter des fonds pour la protection de la biodiversité. Selon l'ANJ, ce jeu serait « trop addictif pour les jeunes », ce qui pourrait les inciter à dépenser de l'argent sans en mesurer les conséquences.
Concrètement, chaque billet à gratter acheté contribuera à financer des projets concrets de protection de la biodiversité, tels que la restauration d'habitats naturels, la mise en place de programmes de protection pour les espèces en danger et l'amélioration de la qualité de l'air et de l'eau. Malgré ces bénéfices pour la biodiversité, l'ANJ s'inquiète de l'effet addictif que ce jeu pourrait avoir sur les jeunes. Selon l'ANJ, les jeux d'argent peuvent être particulièrement attirants pour les jeunes, qui, poussés par l’appât du gain et l’intérêt de participer à une bonne cause pourraient ne pas mesurer pleinement les conséquences financières qu’implique ce genre de jeu. Inscrit dans la Loi de finance 2023 après l'utilisation de l'article 49.3 de la Constitution, ce jeu de grattage qui sera distribué par la Française des jeux doit rapporter 10 à 15 millions d'euros à l'Office français de la biodiversité la première année.
En réponse à ces critiques, les organisateurs du « Loto de la Biodiversité » ont affirmé qu'ils prennent ces inquiétudes très au sérieux et qu'ils travaillent activement à mettre en place des mesures pour minimiser les risques pour les jeunes. Cela comprend la vérification de l'âge des joueurs pour s'assurer qu'ils ont au moins 18 ans, ainsi que des limites sur le montant que les joueurs peuvent dépenser. Malgré ses efforts pour minimiser les risques pour les jeunes, l'ANJ recommande aux parents et aux responsables de surveiller attentivement les activités en ligne de leurs enfants et de discuter avec eux des conséquences potentielles des jeux d'argent en ligne.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Connaissez-vous la start-up Renaissance Fusion ? Il est fort probable que non, et pourtant, retenez bien ce nom, Renaissance Fusion, car c’est peut-être grâce à elle que l’on percera le secret de la fusion nucléaire, et donc que l’on résoudra une grande partie de nos problèmes d’énergie, et par extension, la fin de la pollution liée à la production d’énergie.
Concrètement, cette start-up vient de lever 15 millions d'euros pour développer sa technologie de fusion. Une somme relativement modeste dans un milieu qui demande des ressources conséquentes, mais qui marque quand même une étape importante dans le développement de sources d’énergies propres et inépuisables pour la start-up. Car si vous ne le saviez pas déjà, la fusion nucléaire est considérée comme l'un des plus grands défis scientifiques de notre temps. Le concept consiste je cite à « fusionner deux noyaux atomiques en un seul, plus lourd, libérant au passage une énorme quantité d'énergie », un peu comment ce qui se produit à l'intérieur du Soleil… autrement dit, l’exact inverse de la fission nucléaire qui se produit dans les réacteurs nucléaires actuellement et qui produit des déchets. Pour résumer grossièrement, si cette technologie venait à être mise au point de manière stable et sécurisée, elle pourrait tout simplement fournir de l’énergie à grande échelle, sans déchets ni pollution.
Concrètement, Renaissance Fusion se concentre sur la fusion à confinement magnétique. Dans le détail, la start-up a mis au point une technologie innovante qui permet de stabiliser le processus de fusion en utilisant des champs magnétiques très puissants. Si sur le papier, la fusion nucléaire ne semble pas trop compliqué, en réalité, la matière qui entre en fusion est extrêmement instable et doit être stabilisée pour ne pas exploser et faire des dégâts dont on ne peut même pas imaginer la portée. Avec ces 15 millions d’euros, Renaissance Fusion pense être en mesure d'avoir un réacteur en état de marche dans la décennie 2030. Ceci dit, la fusion nucléaire semble à portée de main depuis décembre dernier ! Fin 2022, des chercheurs du laboratoire Livermore en Californie ont en effet réussi à mener une fusion nucléaire produisant plus d'énergie que celle qui a été nécessaire pour la mettre en œuvre. Reste désormais à savoir si leur procédé peut être duplicable pour une utilisation commerciale et quotidienne, ou s’il s’agissait juste d’un one shot.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
D’après le Baromètre annuel Observ'ER , la France devrait peiner à atteindre ses objectifs en matière d'énergie éolienne et solaire cette année. Le gouvernement français avait pour objectif d’atteindre les 25 GW d'énergie issues de l’éolien d'ici la fin de 2023 et d’atteindre 20 GW de capacité solaire. Cependant, les dernières projections d’Observ’ER montrent que le pays ne pourra pas atteindre ces objectifs à temps.
Concrètement, les problèmes techniques et les obstacles administratifs continuent de freiner le développement des énergies renouvelables en France. Les délais d'autorisation sont souvent plus longs que prévu, ce qui ralentit le déploiement de nouvelles installations. De plus, la complexité du processus administratif, associée à la forte opposition de certains groupes, peut également entraver les projets. En septembre dernier, la France comptait à peine 16 GW de capacités photovoltaïques, mais au rythme actuel, le parc national ne devrait compter finalement que 19 GW à fin 2023. Si l’on compare à l’objectif de 2028, entre 35 et 44 GW espéré, on constate en effet que l’on en est encore loin.
Pour de nombreux observateurs, cette nouvelle édition du baromètre Observ’ER montre je cite « le fossé entre les ambitions affichées, les déclarations et la réalité du terrain » fin de citation. Un projet de loi visant à rattraper le retard de la France en matière d'énergies renouvelables a pourtant été adopté en première lecture à l'Assemblée, début janvier, non sans diviser les députés. Cependant, malgré tous ces défis, certains experts estiment que le pays peut encore atteindre ses objectifs si les obstacles actuels sont surmontés. Par exemple, en accélérant les délais d'autorisation, en simplifiant le processus administratif et en gérant les objections des groupes en opposition.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Quand on pense pollution et rejet de CO2, on pense évidemment à l’industrie. Et si l’on regarde un peu plus en détail, c’est la sidérurgie qui est l’une des industries les plus polluantes au monde, entre 7 et 9% des émissions mondiales de dioxyde de carbone. Rien de très étonnant finalement, quand on sait que ce marché représente à lui seul 1 600 milliards de dollars, et que l’on retrouve de l’acier absolument partout autour de nous, dans nos habitations, nos voitures, etc… Quoiqu’il en soit, un verdissement du secteur de l’acier semble inévitable, et c’est justement ce que propose la start-up Boston Metal, qui depuis 10 ans déjà prouve qu'une production d’acier sans émission de CO2 était possible.
Avant toute chose, que signifie l’appellation « acier vert » ? Et bien, il s’agit tout simplement d’un acier produit à partir de ressources renouvelables et qui a un impact environnemental considérablement réduit par rapport à l'acier traditionnel, voire même quasiment invisible puisque les émissions de CO2 sont presque réduite à néant. Ceci dit, si aujourd’hui Boston Metal se développe rapidement, c’est grâce à l’investissement massif de deux géants : Microsoft et ArcelorMittal. Si l’on ne sait pas exactement combien d’argent Microsoft a investi dans la start-up, le spécialiste européen de l’acier ArcelorMittal a pour sa part déboursé 36 millions de dollars, pour une levée de fonds totale qui a atteint les 120 millions. Un beau chèque qui devrait permettre, je cite, « d'accélérer la production d’acier dit vert dans l’usine de Woburn, dans le Massachusetts, et de soutenir la filiale brésilienne de Boston Metal avec la construction d’une première aciérie en 2024, puis en 2026, d’une usine de taille moyenne » fin de citation.
Si vous ne connaissez pas Boston Metal, et bien sachez que la start-up est considérée comme l’une des entreprises les plus prometteuses dans la conception d’acier dit « propre ». C’est en 2013 qu’elle a vu le jour, sur le campus du MIT, après que deux professeurs, Donald Sadoway et Antoine Allanore aient publié un article dans la revue scientifique Nature prouvant qu’il était possible de générer de l’acier en n'émettant quasiment aucun gramme de CO2. Conscients du potentiel immense de leur découverte, les deux hommes se sont empressés de breveter leur technologie sans jamais en dévoiler le détail, qu’ils ont mis à l’œuvre jusqu’à aujourd’hui à l’abri des regards via leur entreprise Boston Metal.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le co-fondateur de Microsoft, Bill Gates, a annoncé un nouvel engagement pour lutter contre le changement climatique. Cette fois, le milliardaire veut lutter contre les émissions de méthane provenant des rots et des pets des bovins.
Concrètement, Bill Gates a annoncé qu'il investirait dans des entreprises et dans des projets de recherche visant à réduire ces émissions, tout comme il l’a déjà fait à hauteur de 12 millions d’euros avec Rumin8. Dans le détail, cette start-up propose une nourriture alternative pour limiter la fermentation des fibres, responsable de la production de méthane dans l’estomac de ces animaux. En l'occurrence, la start-up travaille sur un complément alimentaire à base d'algues rouges qui diminuerait la production de gaz.
Concrètement, l'objectif de Gates est de réduire de moitié les émissions de méthane provenant de l’agriculture, et plus précisément du bétail d'ici 2030. Pour atteindre cet objectif, il a également appelé les gouvernements à faire de même, en soutenant des initiatives similaires dans leur pays. À noter que d’après l’ONU, le méthane est un puissant gaz à effet de serre, dont le pouvoir de réchauffement est plus de 80 fois supérieur à celui du CO2. Outre l'investissement dans des entreprises et des projets de recherche, Gates s'engage également à travailler avec les agriculteurs pour les aider à adopter des pratiques plus durables et à réduire les émissions de méthane. Ceci dit, le milliardaire américain n’est pas la seule grande fortune à se lancer dans un tel projet puisque, tout comme lui, Jeff Bezos, fondateur d’Amazon et Jack Ma, ex-patron d’Alibaba, maison mère de Google, ont eux aussi investi dans Rumin8.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les nombreuses images de décharges marines ou encore du continent de plastique nous ont montré à de multiples reprises que la pollution plastique est un problème majeur pour l’environnement. Elle affecte en effet non seulement les océans en surface, mais aussi les écosystèmes marins, les animaux qui y habitent, les champs, les forêts, les rivières et a également un impact significatif néfaste sur la santé humaine. Pour faire face à ce que l’on pourrait considérer comme une catastrophe, des scientifiques et des ingénieurs se tournent vers les satellites pour surveiller et lutter contre le plastique.
En clair, des informaticiens américains ont mis au point un outil qui exploite les données en libre accès des satellites Sentinel-2 de l'Agence spatiale européenne. Ces derniers observent la Terre en continu depuis 7 ans, en repassant au même endroit tous les 5 jours. Couplé à une puissante intelligence artificielle, cet outil devient un gendarme du plastique depuis l’espace ! À noter que l’IA de cet outil a été entraîné pour reconnaître la signature visuelle des décharges plastiques. Testé en Indonésie, le système a 374 décharges, soit deux fois plus que celles qui sont officiellement recensées. Autre intérêt non-négligeable, le fait que ces satellites puissent traquer les déplacements des déchets plastiques en mer. Ce suivi permet donc de cartographier les routes de déplacement des déchets plastiques et de cibler les zones les plus touchées pour y mener des actions de nettoyage.
À noter que ces satellites peuvent également être utilisés pour surveiller les activités humaines qui sont à l'origine de la pollution plastique. Un atout essentiel quand on sait que cette année, environ 11 millions de tonnes de plastiques devraient être déversés dans l'océan d’après les projections des scientifiques… un chiffre qui pourrait même tripler d'ici 2040, sachant que 90% de cette pollution vient des rivières, où s’amoncellent les déchets avant d’être déversés naturellement dans les mers et les océans.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La couche d'ozone, qui protège la Terre des rayons ultraviolets nocifs du soleil, est en train de se reformer plus vite que prévu. Selon une étude publiée dans la revue Nature début janvier, la couche d'ozone pourrait être complètement réparée d'ici 2066.
Placée sous très haute surveillance depuis 1985, l’évolution du trou dans la couche d’ozone semble aller dans la bonne direction, selon le dernier rapport de l’ONU. Chaque année, en septembre, à la fin de l’hiver polaire, une diminution drastique des niveaux d’ozone atmosphérique engendre un trou dans notre bouclier planétaire. À l’origine de cet accroc : l’utilisation de chlorofluorocarbures (CFC), des gaz utilisés en grande quantité dans de nombreux domaines comme les réfrigérateurs, les climatiseurs et les aérosols. Ceci dit, ces derniers ont été progressivement bannis dans les années 1980 et 1990 grâce à la mise en place de protocoles internationaux tels que le protocole de Montréal.
Je cite l’étude, « [Les CFC], à l’origine, étaient des gaz assez "magiques", parce qu’ils sont tout à fait inoffensifs pour la santé. Ils sont incolores, inodores, ils ne prennent pas feu… Il n’y avait que des avantages à ces gaz quand on a commencé à les introduire dans les années 1970 » fin de citation. Aujourd’hui, les scientifiques ont découvert que les efforts internationaux pour réduire les émissions de CFC ont eu un impact beaucoup plus important que prévu sur la récupération de la couche d'ozone. En utilisant des données satellites et des modèles climatiques, ils ont constaté que la couche d'ozone dans l'hémisphère sud (où elle avait été la plus endommagée) s'est considérablement épaissie au cours des dernières décennies.
Bien que ces résultats soient encourageants, les chercheurs soulignent qu'il est important de continuer à réduire les émissions de CFC et d'autres produits chimiques nocifs pour l'ozone pour s'assurer que la récupération se poursuive. Ils rappellent également que la couche d'ozone n'est pas encore complètement réparée et qu'il reste encore beaucoup de travail à faire pour protéger notre planète contre les rayons ultraviolets nocifs.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le réseau Global Footprint Network a lancé un nouveau calculateur d'empreinte écologique qui permet aux particuliers et aux entreprises de mesurer leur impact environnemental. Gratuit et disponible en ligne (le lien est dans la description de cet épisode), ce calculateur est basé sur les données les plus récentes et les plus fiables à propos des gaz à effets de serre et à l'utilisation des ressources naturelles.
Selon le réseau Global Footprint Network, comprendre son empreinte écologique, c’est comprendre comment les humains utilisent les ressources naturelles et comment cela affecte l'environnement. Ainsi, si vous connaissez l’impact de vos choix sur le monde, alors vous pourrez plus facilement comprendre que, multiplié par plus de 7 milliards de personnes, les conséquences peuvent être lourdes pour l’environnement. Voilà grossièrement résumé l’intérêt de ce calculateur, qui concrètement, permet aux utilisateurs de mesurer leur impact en matière d'énergie, de nourriture, d'habitat, de mobilité et d'autres domaines clés. Évidemment, l’idée n’est pas de culpabiliser qui que ce soit, mais de tendre vers une prise de conscience comme quoi l’abondance, c’est fini, pour paraphraser notre président, et surtout d’aider à réduire notre impact grâce à des conseils pour changer nos habitudes.
Vous vous en doutez, les résultats proposés par l'outil montrent qu’un particulier comme une entreprise peut avoir un impact important sur l'environnement, mais, que des changements simples dans les habitudes de consommation peuvent également réduire cet impact de manière significative. Les utilisateurs peuvent également comparer leur empreinte écologique à celle d'autres pays ou régions, ce qui permet de mieux comprendre les tendances mondiales. De son côté, le réseau Global Footprint Network espère que son calculateur d'empreinte écologique aidera le plus grand nombre à prendre conscience de leur impact personnel et à adopter des pratiques plus durables, tout en soulignant que ces changements d’attitude devront impérativement être soutenu par des politiques et réglementations spécifiques pour être réellement efficace.
Calculateur : https://www.footprintcalculator.org/sponsor/FR/fr
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En 2020, la NASA annonçait la découverte d'une exoplanète, nommée TOI 700 d, qui se trouve dans la zone habitable de son étoile. On dit de cette zone qu’elle est "habitable" car les conditions y sont propices à la présence d'eau liquide, ce qui augmente les chances d’y trouver de la vie.
Dans le détail, TOI 700 d est une exoplanète qui orbite autour d'une étoile naine rouge, située au sein de la constellation de la Dorade dans l'hémisphère sud de notre galaxie, à 100 années-lumière de la Terre. Elle se trouve dans la zone habitable de son étoile, ce qui signifie que les températures à sa surface sont suffisamment chaudes pour que l'eau y soit présente sous forme liquide. Il s’agit d’une découverte importante car c'est la première fois qu'une exoplanète de ce type est découverte dans la zone habitable d'une étoile naine rouge. Ça, c’était en 2020. Trois ans plus tard, la NASA révèle avoir identifié une sorte de sœur jumelle à cette planète, nommée TOI 700 e, de 95 % la taille de notre Terre.
Qu’il s’agisse de TOI 700 d ou e, les chercheurs estiment que les planètes du système TOI 700 mettent probablement le même temps à faire un tour sur elles-mêmes (on appelle ça la période de rotation) qu'à faire le tour de leur étoile (la période de révolution)… Ainsi, ce serait toujours la même face qui serait éclairée. Pour l’instant, ni la NASA ni aucun autre laboratoire ayant travaillé sur le système TOI 700 n’a communiqué plus de détail que ce que je viens de vous expliquer. Si de nombreuses questions restent encore sans réponse, la découverte de TOI 700 e a de quoi faire rêver, d’une part les amateurs d’astronomie, mais aussi tous ceux qui rêveraient que l’espèce Humaine voyage dans l’espace et s’installe sur d’autres planètes, à l’image de nombreuses histoires de science-fiction.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Deep Climate, c’est le nom d’une vaste étude menée par Christian Clot, fondateur du Human Adaptation Institute, dont le but est de tester la résistance humaine face à des conditions météorologiques extrêmes. Ainsi, une équipe de 20 volontaires, 10 hommes et dix femmes sans aucune expérience de l’aventure sont récemment revenu de la première des trois expéditions prévues par Deep Climate, au cœur de la très hostile forêt guyanaise.
Ils ont vécu 40 jours en autonomie dans la forêt guyanaise, sous 35 degrés et 100% d'humidité. Durant cette période, vingt Français âgés de 25 à 52 ans, ont dû à la fois observer l’environnement, marcher plusieurs kilomètres par jour et s’adapter aux dangers de la forêt comme les risques de chute d’arbre et des morsures d’animaux. Durant leur séjour tout comme à leur retour en France, les participants sont suivis par une équipe de scientifiques, dont des chercheurs de l’Inserm, du CNRS, ou de l’Institut du cerveau qui leur font passer toute une batterie de tests pour observer la réaction de leur corps et de leur cerveau à ces conditions météo dont ils n’ont pas l’habitude, mais qui avec le changement climatique pourraient bien devenir monnaie courante.
Après quelques semaines de répit, ces vingt participants se rendront prochainement en Laponie pour un autre séjour d’une quarantaine de jours, mais cette fois pour tester leur résistance physique et mentale au froid extrême. Puis enfin, troisième et dernière étape de ce programme, le désert saoudien, où l’air est sec et brûlant le jour, mais glacial la nuit. D’ailleurs, si vous ne le saviez pas, l'opération Deep Climate est un projet de long terme qui a démarré en 2020 et devrait se poursuivre pendant plusieurs années. Les résultats de cette expédition permettront aux chercheurs de mieux comprendre les répercussions des changements climatiques sur la santé humaine et de développer des stratégies pour aider les populations à s'adapter aux conditions climatiques extrêmes. Les résultats pourront également contribuer à l'élaboration de politiques publiques pour protéger la santé des populations exposées aux changements climatiques. Pour l’heure, on ne sait pas précisément quand les conclusions de cette étude seront rendues publiques.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ces derniers mois, le parc nucléaire français était pour moitié à l’arrêt, faisant craindre une pénurie d’électricité cet hiver, notamment quand les énergies renouvelables et la flambée des combustibles fossiles n’ont pas pu pallier la baisse de production. Dans ce contexte mondial d’inflation et de manque d’énergie, le nucléaire est redevenu pour beaucoup une source d’énergie privilégiée, à l’image du président Macron qui entre son premier et son second mandat, a visiblement changé son fusil d’épaule en faveur du nucléaire. Problème, le nucléaire produit des déchets. Et ces déchets sont autrement plus inquiétants que le CO2, puisqu’ils produisent des radiations nocives durant des milliers d’années, voire plus. C’est donc pour tenter de protéger les humains et la nature de ces radiations que le projet Cigéo a été imaginé à en croire ses initiateurs.
Cigéo, qui signifie Centre industriel de stockage géologique, est un projet visant à stocker les déchets radioactifs de manière définitive dans des couches géologiques profondes à Bure dans le département de la Meuse, soit dans l’Est du pays, entre Nancy et Troyes. Concrètement, les déchets seront stockés dans des containers en acier inoxydable et recouverts de béton pour protéger les couches géologiques environnantes, le tout entreposé dans des cavités creusées à environ 500 mètres sous terre. D’après l'Andra, ce projet est sûr et respectueux de l'environnement, et permettra de protéger les générations futures contre les risques liés à la radioactivité.
Mais vous vous en doutez, de nombreux opposants affirment que le projet est à l’inverse dangereux, à la fois sanitairement, mais aussi financièrement, puisque le coût du projet devrait être de 25 milliards d’euros sur 150 ans, soit plus de 166 millions par an aux frais du contribuable. Ces mêmes opposants affirment aussi qu'il n'y a aucune garantie que les déchets radioactifs resteront en sécurité pendant les milliers d'années nécessaires pour leur décontamination. Malgré ces objections, le projet Cigéo est actuellement en cours d'examen par les autorités françaises, et une décision finale sur son adoption devrait être prise dans les prochaines années. S’il est accepté, les travaux devraient débuter en 2027.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
D’après les chiffres de RTE qui gère le transport de l’électricité en France, les éoliennes ont produit 7,5% de l'électricité consommée en 2020, soit 20,5 TWh. Ceci dit, avec sa nouvelle loi pour les énergies renouvelables, le gouvernement compte bien faire passer la part des énergies renouvelables à près de la moitié du mix énergétique d’ici 2040. Si l’on regarde hors de nos frontières, certains de nos voisins sont bien plus avancés sur le développement des énergies renouvelables. C’est notamment le cas du Royaume-Uni… Ceci dit, qui aurait imaginé que trop de vent forcerait le pays à arrêter ses éoliennes ?
En effet, le Royaume-Uni aurait dépensé plus de 240 millions d'euros rien que l’an dernier pour éteindre ses parcs éoliens. Une décision plus que surprenante quand on sait que le coût de l’énergie a été une part très importante de l’inflation, et par conséquent de la crise économique qui touche le pays depuis l’an dernier. Forcément, en mettant volontairement ces éoliennes à l’arrêt, le pays a perdu des milliers de GWh d’électricité. Mais le plus étonnant encore, c’est que le gouvernement britannique a plus de 800 millions d'euros pour relancer des centrales à gaz, justement pour remplacer cette énergie éolienne définitivement perdue. Au total, cette dérive énergétique du Royaume-Uni aura coûté plus d’un milliard d’euros aux contribuables, et émis 1,5 million de tonnes de CO2 supplémentaires.
Ça c’est pour le constat. Maintenant, penchons-nous sur les causes. En fait, c’est en partie la répartition des grands parcs éoliens du pays, ainsi que les décisions politiques prises par le passé qui ont mené à cette situation où le pays gaspille quasiment autant d'énergie provenant des éoliennes qu'il en utilise. Ces éoliennes en question sont souvent installées dans des zones éloignées des centres de consommation, soit dans le Nord de l’Ecosse ou sur les côtes de l’Atlantique. Ainsi, il peut y avoir des problèmes de transmission sur les réseaux électriques, surtout en termes de synchronisation. En effet, l'énergie éolienne étant variable et imprévisible, une surproduction sans besoin de la part des habitants entraîne une perte d’électricité définitive et à contrario, une sous-production qui ne répond pas aux besoins des usagers entraîne une pénurie.
Autre souci, le manque de clarté entre les politiques énergétiques du pays et celle de l’UE. Depuis le Brexit il y a 3 ans, aucun accord formel sur l'énergie n’a été signé entre l'UE et le Royaume-Uni. Avant le Brexit, le Royaume-Uni était partie intégrante de l'Union Européenne et de son marché de l'énergie intérieur, donc il était lié par les politiques et les règles de l'UE en matière d'énergie. Ainsi, pour limiter ces pertes, le Royaume-Uni compte investir dans les technologies de stockage d'énergie ou encore l'intégration de systèmes de « smart-grid » permettant une meilleure gestion des variations de production d'énergie éolienne.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans le cadre de sa lutte contre le changement climatique, le gouvernement français est parvenu à faire adopter son projet de loi sur les énergies en première lecture à l'Assemblée nationale cette semaine. Objectif : augmenter la part des énergies renouvelables dans la production d'électricité à 32% d'ici 2030, puis à 40% d'ici 2040. Sont concernées, l’éolien, le solaire, la géothermie, la biomasse et les micro-énergies renouvelables.
Parmi les mesures proposées dans le projet de loi, on retrouve la mise en place d'un mécanisme de soutien pour les projets d'énergies renouvelables, notamment pour les projets de petite taille, comme les installations de panneaux solaires sur les toits des bâtiments. Concrètement, un premier fond sera créé pour aider à les financer en ville, puis un second concernera les projets d'énergies renouvelables dans les campagnes et les îles. Reste à savoir de quelles sommes ils seront dotés.
L'autoconsommation d'énergie renouvelable sera également favorisée, en permettant notamment aux particuliers et aux entreprises de produire leur propre électricité à partir de sources renouvelables, et de la consommer sur place, plutôt que de la revendre au réseau électrique. À noter que des incitations financières pour le développement des véhicules électriques et des systèmes de stockage d'énergie sont également prévus, à nouveau, sans que l’on connaisse le montant exact.
Enfin, le projet de loi prévoit des mesures, je cite « pour renforcer la transparence et la qualité de l'information sur les émissions de gaz à effet de serre, ce qui devrait permettre aux consommateurs de mieux comprendre les impacts environnementaux de leur consommation d'énergie » fin de citation. Si ce dernier point est peut-être un peu abstrait et mériterait d'être éclairci par le gouvernement, ce projet de loi devrait accélérer la transition écologique française qui n'avance pas très vite. En effet, l'Hexagone est le plus mauvais élève de l’Europe, le seul à n’avoir pas atteint les objectifs fixés par l’Union européenne 23 % d'énergie décarbonée en 2020... il y a trois ans, la France était sous la barre des 20 %.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La Suède a récemment fait une découverte majeure en matière de terres rares. En effet, plus d'un million de tonnes de matériaux précieux ont été identifiés dans la région de Kiruna, dans le Grand Nord du pays. En clair, il s'agit du plus grand gisement connu sur le continent européen à ce jour… ce qui aura à coup sûr des répercussions positives sur notre industrie technologique.
Si vous ne le saviez pas déjà, les terres rares sont des métaux et des minéraux utilisés dans de nombreuses technologies comme les téléphones portables, les ordinateurs, les batteries électriques ou encore les turbines éoliennes. Ils sont également utilisés dans les technologies de défense, comme les missiles et les systèmes radars. Dans le contexte actuel de dérèglement climatique, de crise de l’énergie et de conflit armé en Ukraine, vous comprenez désormais pourquoi la découverte de ce gisement en Suède tombe à pic. C’est aux chercheurs de l'Université de Uppsala que l’on doit cette découverte. Ces derniers ont utilisé des techniques de prospection géologique avancées pour localiser ces métaux, qui ont révélé un gisement riche en terres dysprosium, yttrium et neodymium notamment.
À noter toutefois que cette découverte est encore à un stade préliminaire et qu'il reste encore beaucoup de travail à faire avant que les terres rares puissent être extraites et utilisées. Je cite Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, lors de son discours sur l'État de l’Union en septembre dernier, « rien que nos besoins en terres rares vont être multipliés par cinq d'ici 2030 » fin de citation.
Ainsi, cette découverte aura à coup sûr des conséquences importantes pour l'industrie technologique en Europe. Actuellement, la plupart des terres rares utilisées proviennent de Chine, qui détient environ 80 % de la production mondiale. Sur le plan écologique, ce gisement suédois permettrait de réduire significativement la pollution liée à leur exploitation. Reste à savoir quel procédé d’extraction sera utilisé, mais d’après le gouvernement suédois, tout sera mis en œuvre pour préserver au maximum la nature. À en croire cette affirmation, l’Europe n’aura donc plus besoin demain d’importer autant de terres rares chinoises qu’aujourd’hui, ce qui réduira sensiblement la pollution importée, à la fois liées aux techniques très polluantes de l’industrie minière chinoise, mais aussi celle liée au transport.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C’est une belle note d’espoir qui nous parvient aujourd’hui, puisque d’après l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), le paysage énergétique mondial change bien plus vite qu’on l’aurait imaginé. Concrètement, la quantité d’électricité issue des sources d’énergies renouvelables devrait dépasser d’ici deux ans celle issue du charbon.
Clairement, le contexte actuel de pénurie d’énergie en Europe a fait bouger les lignes. Si pour beaucoup, développer les énergies renouvelables rime avec préservation de l’environnement, c’est aussi, et de façon plus pragmatique, un enjeu de souveraineté énergétique pour de nombreux pays dépendant, comme en Europe, du gaz Russe par exemple. Ainsi, l'Agence internationale de l'Énergie (AIE) prévoit que l'augmentation de la production dans le secteur du renouvelable soit deux fois plus importantes dans les 5 ans à venir, qu'au cours des cinq dernières années.
Si l’AIE ne dégage là qu’une tendance pour l’Europe, les Etats-Unis de leurs côtés ont adopté une loi sur la réduction de l'inflation qui d’après de nombreux analystes témoigne de l'engagement du pays à investir dans les énergies renouvelables de façon durable. Résultat : les investisseurs privés ont déjà investi près de 10 milliards de dollars dans ce secteur. À noter également que selon les prévisions de l’AIE, la Chine, qui est à la fois le plus gros pollueur du monde et le plus gros producteur d’énergie renouvelable en même temps, devrait concentrer la moitié des nouvelles capacités de production d'énergie renouvelable dans les cinq prochaines années !
Vous l’avez compris, les énergies renouvelables constituent désormais un enjeu stratégique au niveau politique, mais aussi pour l’humanité, et d’après l’AIE, les cinq prochaines années seront déterminantes avec l’arrivée de profonds changements dans le secteur de l’énergie. Pour l’Agence, la capacité mondiale d'énergie renouvelable atteindra 2 400 gigawatts en 2027, soit je cite « la production sur un an, tous secteurs confondus de la Chine » fin de citation. L’AIE observe que la production de charbon devrait donc être dépassée d’ici peu, étant donné que 90% des nouvelles infrastructures énergétiques seront liées au renouvelable. Enfin, l’Agence conclut son analyse en expliquant que durant les cinq prochaines années, le monde devrait produire plus d'énergie sans émissions de CO2 que durant les deux dernières décennies. Reste désormais à savoir si en parallèle, les émissions de gaz à effet de serre baisseront réellement ou non.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Tandis que l’ensemble de la planète partage le constat qu’il faille absolument changer nos habitudes et verdir notre quotidien, nombreux sont les pays à traîner des pieds. Ceci dit, d’autres en première ligne niveau écologie, mettant en place des législations spécifiques, notamment à l’attention des entreprises. Pour sa part, la France est à la croisée des chemins, mais fait des efforts. Si certains les jugent comme étant insuffisants, les entreprises françaises, elles, sont désormais contraintes d’appliquer un certain nombre de règlements et de mesures. Ceci dit, comment se retrouver parmi toutes ses obligations ? C’est justement à cette problématique que l’entreprise Greenly, experte en stratégie bas-carbone, tente de répondre avec un outil permettant à chaque entreprise de s’informer sur les obligations environnementales.
Afin que les entreprises restent à l'affût des réglementations en matière d’écologie, la plateforme Greenly leur propose « Legislation Checker », un outil disponible en seulement quelques clics. Ainsi, petites comme grandes entreprises peuvent utiliser cette plateforme en ligne afin de s’informer et de prendre connaissance des démarches de certification qu’elles peuvent entreprendre. Rien de bien compliqué pour cela, les entreprises volontaires doivent seulement remplir un questionnaire sur le « Legislation Checker » en renseignant par le pays où elles sont basées, leur secteur d’activité, ou encore le nombre d’employés par exemple, afin de vérifier les exigences qui s’appliquent au cas par cas.
D’après le président et cofondateur de Greenly Alexis Normand, que je cite, « réaliser le bilan carbone de son entreprise en ignorant 80 % de ses émissions, mêmes indirectes, c’est s’attaquer au réchauffement climatique sans se donner les moyens de réduire significativement l’impact écologique réel de son activité. Le nouveau Legislation Checker permet aux entreprises de s’engager dans le respect de nouvelles obligations écologiques, et d’accélérer ainsi la transition écologique. La conscience écologique peut aller de pair avec les considérations économiques » fin de citation. Si l’outil semble intéressant sur le papier, reste à savoir s’il trouvera son public, et si les entreprises prendront davantage en compte le côté écologique dans leur activité.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Non, vous ne rêvez pas, on va bel et bien parler de compost humain aujourd’hui puisque l'État de New York aux Etats-Unis est devenu le dernier Etat en date outre-Atlantique à légaliser la transformation des défunts en compost. Ainsi, en seulement quelques semaines via un processus contrôlé, les familles se voient remettre la terre dans laquelle s’est décomposé le corps de leur proche disparu, qui peut ensuite être utilisé pour des cultures, qu’il s’agisse de légumes, de plantes ou d’arbres.
Côté inhumation, il en est une qui a fait beaucoup parler ces derniers temps. Le célèbre footballeur brésilien Pelé, décédé le 29 décembre dernier a eu des funérailles assez étonnantes, puisque le cimetière dans lequel il repose aux côtés de son père est un bâtiment de 14 étages dans la ville de Santos, soit le plus grand cimetière vertical du monde avec environ 14 000 places. Cet édifice inauguré en 1991 aurait été conçu en réponse à un problème que rencontrait la ville : les enterrements dans la boue dus aux nappes phréatiques.
Car ce que l’on ne soupçonne pas toujours, c’est qu’en se décomposant, le corps humain peut libérer de nombreuses bactéries et virus, pouvant causer une contamination de l'eau. Un sujet scruté de près au Brésil, mais aussi en Australie et en Pologne, et qui pour certains observateurs constitue un enjeu majeur de protection de l'environnement au niveau local. Ceci dit, le fait qu’un corps retourne à la terre permet aussi au sol de retrouver un certain nombre de nutriments. Quand les conditions hydrogéologiques et climatiques le permettent, la réutilisation des composés organiques du mort peut donc être envisagée. C’est donc pour cela que certains citoyens soucieux de leur empreinte sur l’environnement optent pour cette alternative. D’autres optent également pour un cercueil en carton. Avec certaines innovations en termes de résistance et d’étanchéité, ces cercueils à base de carton recyclé permettent d’éviter le gaspillage de bois des cercueils traditionnels et mettent entre 10 et 15 ans pour disparaître.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En proie à des épisodes de pollution de l’air de plus en plus fréquents et de plus en plus intenses, les Etats-Unis ont annoncé début janvier la mise en place de normes plus strictes pour la qualité de l'air. Le niveau autorisé de particules fines, dangereuses pour la santé, devrait donc être abaissé, ce qui d’après les autorités permettrait d’éviter 4200 décès chaque année et de faire économiser 43 milliards de dollars en soins de santé d’ici 2032, sans compter les bénéfices collatéraux sur l’environnement.
Concrètement, l'Agence pour la protection de l'environnement (EPA) a annoncé son intention de passer de 12 microgrammes par mètre cube à 10 microgrammes maximum, le niveau autorisé de particules fines PM 2,5 (c’est-à-dire inférieures à un diamètre de 2,5 micromètres, soit 30 fois plus petit qu’un cheveu humain). D’après le patron de l’EPA Michael Regan que je cite, « cette proposition va permettre que tous les quartiers, particulièrement les plus vulnérables, soient protégés d'une exposition à une pollution nocive » fin de citation. Pour rappel, les particules fines proviennent de différentes sources, comme des chantiers, des incendies, mais peuvent aussi résulter de réactions chimiques causées par l’emploi de produits utilisés par les voitures, par des centrales ou des sites industriels. Comme le rappelle le Wall Street Journal que je cite « ces particules fines peuvent rester dans les poumons et avoir des effets nocifs sur la santé [en provoquant] de l’asthme, des infarctus et des morts prématurées » fin de citation.
Pour l’EPA, réussir à abaisser ce seuil sous le gouvernement de Joe Biden, serait une petite revanche sur la mandature de son prédécesseur Donald Trump. En 2020, le gouvernement Trump avait rejeté le renforcement des normes sur les particules fines du secteur industriel, considérant que les règles en vigueur appliquées depuis 2012 étaient suffisantes. Si les associations de défense de l’environnement saluent un pas en avant dans la bonne direction, nombreux sont les observateurs à également demander d’aller encore plus loin et plus vite sur ce sujet.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Si l’on vous dit qu’il est possible de limiter le réchauffement climatique en créant des nuages artificiels, votre première réaction sera sans doute de vous dire « si ça peut aider, pourquoi pas ». Si l’idée est effectivement intéressante, son exécution par la start-up Make Sunsets pose quand même question.
D’après Make Sunsets, le dioxyde de soufre aurait des propriétés réfléchissantes. Leur idée est donc d’en relâcher dans la stratosphère, soit la seconde couche de l’atmosphère terrestre, située environ entre 12 et 50 km au-dessus de nos têtes… le tout afin de renvoyer les rayons du soleil dans l’espace et réduire l’effet du réchauffement climatique. Une opération jugée dangereuse par la plupart des scientifiques, sans pour autant inquiéter l’entreprise. Car quand je vous dis que la méthode pose question, ce n’est pas pour rien. En effet, pour 10 dollars, l’entreprise enverra un ballon chargé de dioxyde de soufre dans la stratosphère, où il restera entre six mois et trois ans… période durant laquelle le dioxyde de soufre serait censé réfléchir les rayons du Soleil, atténuant les conséquences de l'effet de serre. Si l'enseigne ne précise pas quelle quantité de soufre sera relâchée, elle estime qu’un gramme de soufre libéré à 20 kilomètres d'altitude doit compenser les effets d'une tonne de dioxyde de carbone. Une estimation qui, il faut être honnête, varie drastiquement selon les études, et qui est donc peu précise. Toujours selon Make Sunsets, 50 milliards de dollars suffiraient à compenser l'ensemble du CO2 produit par les activités humaines.
Si l’on revient un peu dans le passé, l’idée avait déjà été évoquée il y a quelques années, mais ce n’est pas pour rien qu’elle est controversée. Car au-delà de la question morale que constitue la manipulation du climat, (et oui c’est de cela dont il s’agit avec cette technique), les scientifiques craignent que l'ajout de particules soufrées dans l'atmosphère ne mette à mal la couche d'ozone ou ne modifie le cycle des moussons. À noter que la question du CO2 ne se limite pas au simple réchauffement, mais concerne aussi l'acidification des océans, par exemple. Sur ce point, la start-up se dit pleinement consciente des doutes qui entourent son projet. Ceci dit, elle estime également que sa solution permettrait d’apporter une réponse immédiate à un problème de long terme, et que sans action aujourd’hui, il n’y aura pas, je cite « d’avenir équitable, avec de l'air respirable, pour les générations à venir. Convainquez-nous qu'il existe un moyen plus pratique de gagner du temps pour y arriver et nous nous arrêterons » fin de citation.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
On vous en parle régulièrement dans ce podcast, mais de nombreuses entreprises spécialisées dans la construction d’éoliennes géantes et ultra puissante rivalisent d’ingéniosité pour s’accaparer le titre de « roi de l’éolien ». Et bien en 2023, ce titre est quasiment acquis à Vestas, qui vient d’implanter au Danemark, une éolienne de 280 mètres de haut, assortie de pales de 115 mètres de long, soit la plus grande éolienne du monde.
Si elle est effectivement l’éolienne la plus grande du monde, elle est aussi la plus puissante d’après son constructeur avec une production estimée à 80 GWh par an, de quoi alimenter 20 000 foyers. Ainsi, 38 000 tonnes de dioxyde de carbone seraient a priori économisées d’après Vestas, soit la consommation annuelle de près de 25 000 voitures diesel et essence. Plus précisément, c’est dans le centre d'essais d'Østerild, au Danemark, que cette immense éolienne a été installée. À ce jour, il ne s’agit que d’un prototype soumis à un important programme d'essais. Sa commercialisation devrait avoir lieu à partir de juin prochain. Fait intéressant, cette éolienne a été implantée sur Terre au Danemark, mais a été conçue pour les sites offshores, autrement dit, en mer !
De son côté, l’entreprise Vestas est connue pour être très innovante dans le secteur des éoliennes. En 2020, l'entreprise s'était engagée à améliorer la recyclabilité de ses produits tout en se lançant dans de nouveaux projets comme la conception de robots pour aider à la maintenance de ses éoliennes. Cette nouvelle éolienne géante fait donc partie intégrante de cette dynamique, comme l’explique Anders Nielsen, directeur technique du groupe, que je cite, « avec cette éolienne, nous établissons de nouvelles normes en matière d'innovation technologique, d'industrialisation et d'échelle dans le domaine des énergies renouvelables afin de créer une industrie éolienne offshore durable » fin de citation. La filière de l'éolien offshore est en effet en plein essor. Avec une production plus fiable et des innovations à la hauteur des attentes, l'éolien flottant devrait continuer à s’implanter au large de nos côtes, et continuer d’accroître sa part dans notre mix énergétique, en Europe, et donc en France, mais aussi et surtout aux Etats-Unis prochainement.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les voitures électriques n’ont jamais autant été au cœur des discussions… que ce soit pour leur intérêt écologique, leur empreinte environnementale à la fabrication également, ou bien tout simplement pour savoir si cela vaut le coup de changer son vieux diesel pour un moteur électrique avec la hausse des prix des hydrocarbures, et plus récemment celui de l’électricité. Et bien voilà une nouvelle qui pourra peut-être lever quelques doutes dans votre esprit si vous pensiez craquer pour une Tesla : la marque d’Elon Musk va prochainement proposer ses Tesla Model X et S avec quelques modifications permettant de faire chuter les prix en France ! Elles seront certes moins rapides, mais surtout moins chères qu’actuellement.
Si vous ne connaissez pas grand-chose à Tesla, alors sachez qu’il existe en gros deux types de voitures : la Model X et la Model S. Si cette dernière propose une autonomie plus importante que la première, elle est aussi moins cher, mais cependant offre un peu moins de confort que la Model X. Alors, quels sont les changements concrets ? Et bien une baisse de 25 000€ pour la Tesla Model S et 20 000 euros pour la Model X. On ne va pas se le cacher, il faudra quand même débourser quasiment 122 000€ pour la X avec transmission intégrale Dual Motor et 114 000 pour la S. À noter qu’il existe aussi une version avec trois moteurs dite Plaid, plus performante. Tesla assure je cite que « la nouvelle plateforme Dual Motor emploie deux moteurs à aimant permanent qui garantissent une grande efficience et des performances sans compromis » fin de citation.
Pour les amoureux de la vitesse, les pointes des Tesla Plaid (donc à trois moteurs) sont plus élevées : 322 km/h pour la Model S Plaid et 262 km/h pour le Model X Plaid, contre 250 pour les Model S et X Dual Motor. Une perte de vitesse non négligeable, bien que peu impactante dans la vie de tous les jours. Ceci dit, perdre en vitesse signifie pour Tesla un gain d’autonomie ! Les usagers pourront parcourir respectivement 634 avec la Model S et 576 kilomètres avec la Model X Dua Motor en une seule charge, soit une trentaine de plus que leur version à trois moteurs. Les premières livraisons devraient s’étaler jusqu’au mois de mars 2023.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Une proposition de la Commission européenne vise une réduction du volume de déchets d'emballage dans les 27 pays membres à hauteur de 10 % par pays et par habitant d'ici 2035 par rapport à 2018 (et de 15 % d'ici 2040). Deux leviers seront actionnés pour y parvenir comme la réutilisation des emballages et le taux de recyclage.
Pour y parvenir, Bruxelles entend imposer des « objectifs contraignants » aux entreprises, notamment dans la restauration. D'ici 2030, 20 % des boissons chaudes et froides à emporter devront, je cite « être vendues dans un récipient faisant partie d'un système de consigne, ou les consommateurs devront pouvoir re-remplir leurs propres récipients » fin de citation, puis l'UE compte relever ce taux à 80% d'ici 2040. Pour les plats à emporter, l'objectif serait de 10 % d'ici 2030 et de 40 % à horizon 2040. Le commerce en ligne est lui aussi concerné puisque 10 % des emballages destinés au transport devraient être réutilisables d'ici 2030.
La Commission Européenne propose de fixer des normes communes sur le format des emballages réutilisables et de mettre en place des systèmes de consigne obligatoires pour les bouteilles en plastique et canettes en aluminium. Les producteurs d'emballages en plastiques devront de leur côté intégrer un taux minimal de contenu recyclé, tandis que de nouvelles lois encadreront la fabrication d'emballages à partir de plastiques biosourcés, biodégradables et compostables, avec l'objectif de rendre les emballages « entièrement recyclables ». Enfin, Bruxelles veut interdire les emballages à usage unique pour aliments et boissons lorsqu'ils sont consommés dans les restaurants et cafés, ainsi que les emballages secondaires des canettes, les emballages uniques pour fruits et légumes, ainsi que les bouteilles miniatures de shampoing dans les hôtels... Les mesures s'appliqueront également aux produits importés. Il semblerait que les choses changent enfin dans le domaine des emballages. Une bonne chose, quand on sait que chaque Européen génère environ 180 kg de déchets d'emballages par an. En l'absence d'action, l'UE connaîtrait une augmentation supplémentaire de 19% des déchets d'emballages d'ici à 2030, et même de 46 % pour ceux en plastique d'après la Commission.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Après plusieurs années de discorde et entre pro et anti-éoliennes, le premier parc éolienne en mer de France à Saint-Nazaire en Loire-Atlantique fonctionne désormais à pleine capacité ! Contrairement à d'autres projets similaires que l'on a pu vous présenter dans ce podcast, ce parc-là n'est ni flottant ni le plus grand, mais bien le premier du genre dans le pays, dont EDF a annoncé la mise en service complète en milieu fin novembre.
Au total, le parc comprend 80 éoliennes, situées entre 12 et 20 km des côtes, pour une capacité de production totale de 480 MW. D'après EDF, ce parc éolien en mer peut produire jusqu'à 20 % de la consommation d’électricité annuelle du département de la Loire-Atlantique, soit l’équivalent de la consommation sur 12 mois de 700 000 personnes. La construction du parc éolien de Saint-Nazaire a débuté en 2019, mais le projet était déjà dans les tuyaux depuis une dizaine d’années avant la pose des premiers pilonnes. Pour l'historique, le premier débat portant sur cette installation s’est tenu à l’été 2013 et a abouti à une enquête publique en 2015. En sept ans, le projet a donné lieu à plus de 1500 séances de travail avec les acteurs locaux et plus 300 réunions d’information. C'est dire l'ampleur et l'impact que peut avoir une telle installation au niveau local.
Si les parcs éoliens terrestres suscitent souvent la colère des riverains, en mer, les éventuels opposants sont plutôt les pêcheurs et les défenseurs de l’environnement. Pour les premiers, d’après EDF que je cite, « le parc a été conçu pour réduire autant que possible les nuisances imposées à la pêche pendant la phase de construction, et pour permettre la poursuite des activités dans la zone pendant toute la phase d’exploitation » fin de citation. Concernant les défenseurs de l'environnement, l’entreprise explique que des échanges constructifs avec la Ligue de Protection des Oiseaux, France Nature Environnement ou Bretagne Vivante, ont permis je cite « aux équipes du projet d’acquérir les connaissances nécessaires à la conception du parc, dans le respect de son environnement et de sa biodiversité » fin de citation. La faune comme la flore ont ainsi été scrutées de près pendant les différentes phases de construction et continueront d’être suivies attentivement durant toute la durée de l’exploitation du parc. Au total, une centaine de personnes (responsables d’exploitation, techniciens de maintenance, inspecteurs qualité etc...) va désormais assurer l’exploitation et la maintenance de ce parc éolien en mer pour les 25 années à venir, depuis leur base de La Turballe.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous l'avez remarqué, l'hiver est là et s'annonce particulièrement difficile pour de nombreux pays européens, dont la France. D'après les autorités, il est fort probable que des tensions très importantes aient lieu sur le réseau électrique national dans les prochaines semaines, ce qui pourrait provoquer des coupures de courant. Si certaines zones stratégiques devraient être épargnées par les coupures volontaires, une grande partie du pays reste dans l'ombre. Afin d'aider les habitants à savoir s'ils seront concernés ou pas, un site internet spécifique a été mis en place.
En effet, l'électricité risque de manquer en France dans les semaines à venir, notamment à cause d'un parc nucléaire au ralenti avec 30 des 56 réacteurs à l'arrêt. Ajouter à cela un retard dans le développement des énergies renouvelables et les nombreuses tensions sur le marché à cause de la guerre en Ukraine, et l'on obtient une situation compliquée, qui devrait entraîner des délestages volontaires dès le mois de janvier pour soulager le réseau. Certains foyers seraient alors privés d'électricités pendant environ deux heures lors des pics de consommation. Si un particulier devait un jour être concerné par un délestage, RTE (le Réseau de transport d'électricité) devra impérativement le prévenir trois jours auparavant. Plusieurs rappels seront également effectués jusqu'à l'heure fatidique. Par ailleurs, afin d'éviter les mauvaises surprises, le gestionnaire du réseau électrique a aussi mis en ligne le site internet coupures-temporaires.enedis.fr, permettant à n'importe quel usager de vérifier en tapant son adresse s'il sera impacté ou non par une potentielle coupure.
À noter que ce site affiche également une carte du pays permettant de recenser les délestages en cours par département. De son côté, l'application mobile Écowatt offre une sorte de météo de l'électricité afin de prendre connaissance des tensions sur le réseau. L'utilisateur est ensuite invité à adopter les bons gestes comme baisser le chauffage, couper certains appareils ou autres, afin de diminuer sa consommation, soulager le réseau, et aussi faire des économies.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
D’après un rapport de l'Agence européenne de l'environnement, la pollution aux particules fines a provoqué 238.000 décès prématurés dans l'Union européenne en 2020. Un chiffre en légère hausse sur un an du fait du Covid-19 et qui contraste avec le recul constant ces vingt dernières années, moins 45% entre 2005 et 2020.
Cette hausse s'explique notamment par le fait que le Covid-19 a touché plus durement les personnes présentant des comorbidités liées à la pollution de l'air comme les cancers, maladies pulmonaires ou diabète de type 2. Par ailleurs, je cite le rapport, « si l'on compare 2020 à 2019, le nombre de décès prématurés attribuables à la pollution atmosphérique a augmenté pour les particules fines, mais a diminué pour le dioxyde d'azote et l'ozone. Pour les particules d'ozone, elles sont notamment issues du trafic routier et des activités industrielles, mais leur tendance en 2020 était à la baisse avec un peu plus de 24.000 morts. Cela représente un recul de 3% sur un an. Pour le dioxyde d'azote, un gaz produit principalement par les véhicules et les centrales thermiques, plus de 49.000 décès prématurés ont été enregistrés, soit une baisse de 22% qui s'explique en partie par la diminution du trafic routier pendant la pandémie de Covid-19.
D'après son rapport, l’Agence européenne de l’environnement estime que l'UE est sur la bonne voie pour atteindre son objectif de réduction de plus de 50% des décès prématurés en 2030 par rapport à 2005. Au début des années 1990, les particules fines provoquaient près d'un million de décès prématurés dans les 27 pays de l'UE. En 2005, ce chiffre est passé à 431.000 personnes. Si le nombre de décès qui lui sont liés diminue constamment à l’exception de 2020, la pollution de l'air reste la menace environnementale la plus importante pour la santé des Européens.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Connaissez-vous la petite ville de Cottingham dans l'Est de l'Angleterre ? Avec ses 17 000 habitants, cette bourgade du comté du Yorkshire possède tout simplement le plus grand système de stockage d’énergie par batterie en Europe.
Si l'Union européenne bat des records de production dans le domaine des énergies renouvelables, le Royaume-Uni aussi est plutôt bien lancé dans ce domaine au point d'avancer la mise en service de son site de stockage d'énergie de Cottingham avec 4 mois d'avance. Ceci dit, cette solution répond surtout aux gros besoins du pays en matière d'électricité à l'approche d'un hiver qui s'annonce assez rude et qui devrait amplifier la pénurie énergétique déjà existante. Ainsi, le système de stockage de Cottingham a été développé par Harmony Energy, une entreprise spécialisée dans les énergies renouvelables du North Yorkshire, avec l'aide de technologies avancées développées par Tesla.
Vous le savez sans doute, ce genre de système de stockage d'énergie par batterie retient l'électricité produite à partir de sources renouvelables comme l'éolien ou le solaire, pour ensuite la libérer sur le réseau électrique en cas de forte demande. Dans le détail, l'installation de Cottingham a la capacité de stocker jusqu'à 196 MWh d'électricité et devrait être connectée à Dogger Bank, le plus grand parc éolien offshore du monde, lorsqu'il sera lancé en mer du Nord dans les prochaines années. Dès lors, ce genre de système de stockage devrait permettre au Royaume-Uni d'entamer sa transition écologique tout en sécurisant l'approvisionnement du pays en électricité décarbonnée, puisque l'objectif est aussi de réduire la dépendance aux gaz importé de l'étranger.
Le système de stockage de Cottingham va donc utiliser les technologies d'intelligence artificielle de Tesla pour adapter l'offre d'énergie à la demande. Ce système sera déployé en deux phases. Tout d'abord en ce mois de décembre, puis en mars prochain. Harmony Energy a expliqué je cite « avoir avancé le lancement pour fournir une énergie stable et sûre aux ménages britanniques pendant la période hivernale difficile qui s'annonce » fin de citation. Tout comme le reste du continent Européen, le Royaume-Unis est touché de plein fouet par les perturbations de livraison de gaz en provenance de Russie et d'Ukraine depuis le déclenchement du conflit en février dernier.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Chaque année, le Programme des Nations Unies pour l’environnement récompense des initiatives visant à arrêter et à inverser la dégradation des écosystèmes. Les récipiendaires sont alors nommés « Champions de la Terre ». Dans l'épisode précédent, vous avez pu en découvrir deux, et bien on poursuit aujourd'hui avec deux nouveaux récompensés.
Direction l'Inde, l'oiseau marabout argala, aussi surnommé "avaleur d'os" est un animal qui débarrasse entièrement les carcasses d'animaux morts, quand d'autres charognards ne mangent que la chair la peau. Cette cigogne rend en quelque sorte un précieux service à l'écosystème et à l'être humaine, permettant d'éviter la propagation de maladies. Pourtant, malgré son gabarit imposant (1,50 m de haut pour 2,40 mètres d'envergure, le marabout argala, souffre de multiples persécutions, considéré comme un symbole de mauvais présage. En effet, de nombreux villageois du district de Kamrup où se trouve la plus importante population de l'espèce, coupent les arbres dans lesquels il fait également son nid. Mais d'après les experts, c'est surtout l'assèchement des zones humides pour construire des routes et des réseaux mobiles qui a failli signer son arrêt de mort. Aujourd'hui, l'espèce ne compte que 1200 individus adultes à l'état sauvage, soit moins de 1 % de la population recensée il y a un siècle. C'est donc pour protéger cet oiseau que Purnima Devi Barman a fondé la Hargila Army, une brigade de 10.000 femmes qui s'occupe de soigner les oisillons blessés tombés du nid, ou encore de planter 45.000 arbustes afin d'accueillir de futures populations de marabouts. Pour cet engagement Purnima Devi Barman est devenu Championne de la Terre 2022.
Dans un autre registre, l'ouvrage The Economics of Biodiversity publié en 2021 a révolutionné l'économie d'après ses lecteurs. Le texte met en garde contre le fait que des écosystèmes essentiels comme les récifs coralliens ou les forêts tropicales sont en train de disparaître, avec des conséquences catastrophiques pour les économies et le bien-être des populations. Son auteur n'est autre que Partha Dasgupta, Professeur émérite d’économie à l’université de Cambridge, en Angleterre. Son rapport de 600 pages a ouvert la voie aux travaux de recherche dans le domaine de la « comptabilisation du capital naturel », qui consiste à estimer la valeur de la nature. L'économiste est également à l'origine du concept de « richesse inclusive », qui prend en compte non seulement le capital financier et le capital produit - à la base de l'indicateur du PIB - mais aussi les compétences de la main-d’œuvre (capital humain), le capital social et la valeur de l’environnement (capital naturel). Les Nations unies s'en sont inspirées pour élaborer "l'Indice de richesse inclusive", désormais calculé pour environ 163 pays.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous le savez peut-être, chaque année, le Programme des Nations Unies pour l’environnement récompense des initiatives visant à arrêter et inverser la dégradation des écosystèmes. Les récipiendaires sont alors nommés « Champions de la Terre », et aujourd'hui, on vous propose de découvrir les deux premiers sur les cinq personnes récompensées.
Je cite Inger Andersen, Directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l’environnement, « Les lauréates et lauréats du prix Champions de la Terre de cette année nous donnent l’espoir que notre relation à la nature peut être améliorée [et] démontrent que la restauration des écosystèmes [est] l’affaire de tous : des gouvernements, du secteur privé, des scientifiques, des communautés, ou des ONG » fin de citation. Une phrase d'espoir qui a accompagné la présentation des Champions de cette édition 2022 comme l'ONG Arcenciel.
En effet, vous vous souvenez sûrement des deux terribles explosions qui ont soufflé le port de la capitale libanaise Beyrouth durant l'été 2020. Parmi les premières associations à intervenir dans un paysage apocalyptique de débris de métal, de béton et de verre, se trouvait l'ONG Arcenciel. Au total, c'est près de 9000 tonnes de verre brisé qui ont été collecté par le collectif créé en 1985. Du verre, mais aussi des vêtements et des meubles abandonné dans des décharges à ciel ouvert ou enfoui sous une couche de terre. Mais l'ONG ne s'est pas arrêté là, collectant aussi le matériel médical usagé (seringues, compresses, masques, gants, etc.) qui peut en effet véhiculer des infections en contaminant l’eau et polluer les écosystèmes. Ainsi l'ONG a stérilisé de nombreux kilo de ce type de matériel par la vapeur, un système, qui lui permet de traiter 87 % des déchets hospitaliers du Liban chaque année. Leur mobilisation a contribué à l'élaboration de la toute première loi sur la gestion des déchets dans le pays en 2018, imposant notamment aux hôpitaux de traiter leurs déchets.
Le deuxième ou plutôt LA deuxième Championne de la Terre se trouve au Cameroun. Comme dans d'autres pays d'Afrique, les terres se transmettent de père en fils. Pourtant, les femmes représentent près de la moitié de la main-d'œuvre agricole du continent. Une injustice que Cécile Bibiane Ndjebet a décidé de réparer en co-fondant le Réseau des femmes africaines pour la gestion communautaire des forêts (la REFACOF), qui vise à promouvoir l'égalité dans ce domaine dans une vingtaine de pays africains. C'est donc dans la catégorie « Inspiration et action » grâce à une autre ONG qu'elle a cofondé, Cameroon Ecology, qu'elle a été récompensé. Son organisation vise à restaurer plus de 600 hectares de terres dégradées et de forêts de mangrove afin de former des femmes pour faire revivre au moins 1000 hectares de forêt d'ici à 2030. Depuis 2005, le prix Champions de la Terre a récompensé 93 lauréats, dont 22 dirigeants mondiaux, 57 individus et 14 groupes ou organisations. On se retrouve demain pour découvrir deux autres Champions de la Terre 2022.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Après des années à fermer les yeux sur les problèmes liés aux trottinettes électriques, la ville de Paris réfléchit à des sanctions afin d'assurer davantage de sécurité pour les piétons. Ainsi, les 15 000 trottinettes actuellement en libre-service dans la capitale pourraient être interdites à la circulation.
D'après l'agence de presse Reuters, la mairie de Paris réfléchit à bannir de ses rues les 15 000 trottinettes électriques actuellement proposées en libre-service. Une mesure radicale afin de régler un souci de sécurité majeur pour les piétons. Rien qu'à Paris, les autorités ont dénombré 337 accidents liés à des moyens de locomotion entre janvier et août 2022 (contre 247 sur la même période en 2021). Toujours d'après Reuteurs, les trois opérateurs de trottinettes que sont Lime, Dott et Tier ont déjà proposé une série de mesures pour améliorer la sécurité des piétons, étant donné que leurs licences d'exploitations de la voie publique prennent toutes les trois fin dans deux mois, en février 2023. Un vote du Conseil municipal doit avoir lieu dans les prochaines semaines, mais il n'aura qu'une valeur consultative puisque la décision finale sera prise par la Maire de Paris, Anne Hidalgo.
À l'heure actuelle, le sentiment général est plus à la fin des trottinettes dans Paris plutôt qu'au renouvellement de ces licences. Lancées à Paris en 2018, les trottinettes électriques en libre-service se sont rapidement retrouvées en page fait-divers des média pour leur déploiement anarchique. Pour rappel, la mairie de Paris avait déjà été contrainte en 2020 de prendre des mesures pour recadrer la situation comme des espaces de stationnement imposés et une limitation de vitesse à 20 km/h maximum. Cette même année, le nombre d'opérateurs ayant le droit d'installer des trottinettes avait également été réduit à trois. Pour éviter d'être interdit d'exploitation à Paris, ces derniers proposent plusieurs mesures comme des contrôles d'identité des utilisateurs, la mise en place de plaques d'immatriculation sur les trottinettes ou encire l'interdiction de transporter plus d'un passager. À voir si cette bonne foi apparente des opérateurs suffira pour convaincre la Maire de Paris de laisser les trottinettes circuler librement dans la capitale.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Intéressons-nous aujourd’hui à l’impact environnemental de nos habitudes culturelles… Cela inclut donc le streaming, les liseuses, les CD et autres objets de consommation de culture. Récemment, une étude menée par l'ADEME, Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, nous a donné quelques informations sur ce fameux impact environnemental, en prenant en compte les émissions de CO2, les matières premières nécessaires pour fabriquer ces objets etc…
Côté livre, l’Ademe estime que si vous achetez moins de 10 livres neufs par an, alors il serait préférable de les acheter en version papier que sur liseuse. Et cela vaut le coup pour tous les types de livres jusqu’au roman de 300 pages. Vous l’avez compris, si vous êtes un gros lecteur et que vous faites attention à votre empreinte environnementale, alors privilégiez les livres sur liseuse électronique. Côté film ou musique, de façon générale, acheter un CD ou un DVD pour une ou deux utilisations n’est pas pertinent d’un point de vue environnemental comme le précise l’Ademe. Mieux vaut leur préférer une version numérique.
Ceci dit, il convient de ne pas oublier que le bilan carbone d’un film ou d’une musique en ligne dépend aussi de la connexion et de l'équipement utilisé. L’ADEME estime qu’il faudrait quatre fois plus de CO2 pour fabriquer un ordinateur portable qu’un smartphone. Ensuite, reste à voir si vous téléchargez votre contenu grâce au Wifi plutôt que via la 4G ou la 5G, qui sont clairement plus énergivores. Bref, pour faire court et un peu simpliste, regarder un film ou écouter de la musique avec un smartphone en étant connecté à son Wifi est meilleur pour la planète que d’utiliser la 4G ou la 5G puis consommer son contenu sur ordinateur ou télévision d’après l’ADEME.
Si ces détails vous surprennent, l’ADEME estime qu’appliquer ces conseils ferait une grosse différence. D’après ses projections, consommer sept heures de streaming vidéo par semaine sur une tablette le tout en basse définition et en wifi correspondrait à un parcours de 20km en voiture en termes de pollution. À contrario, 7h de stream vidéo par semaine en haute définition et en 4G reviendrait à 133km en voiture, soit un bilan carbone multiplié par sept. Vous pouvez vous aussi faire votre propre calcul sur le site de l’ADEME, dont le lien est dans la description de cet épisode.
Calculateur ADEME : https://longuevieauxobjets.gouv.fr/impact-co2-du-numerique
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Bilan mitigé pour la COP27... Voilà le sentiment général des différents observateurs réunis à Charm el-Cheikh, en Égypte ces deux dernières semaines. Alors que les émissions de gaz à effet de serre ont de nouveau atteint des sommets en 2022, force est de constater qu'aucune mesure supplémentaire pour les diminuer n'a été prise. Une posture étonnante quand on sait que l'objectif de rester sous 1,5 °C de réchauffement reste toujours d'actualité.
Pour résumer, la COP27 a semblé étrangement vide cette année, malgré la présence de l'élite politique mondiale. Après plus de deux semaines de négociations, le texte sur les réductions d'émissions n'a pas accouché d'engagement révolutionnaire. Pire, de nombreux pays dénoncent un recul sur les ambitions définies lors des précédentes conférences. Je cite François Gemenne, co-auteur du dernier rapport du GIEC au micro de BFM TV, « malheureusement on reprend grosso modo l'accord de l'an dernier de la COP26, il n'y a pas de progrès de ce côté-là » fin de citation. Au chapitre des idées refusées pour accélérer le verdissement de notre société, on retrouve j'ai presque envie de dire « évidemment » la sortie des énergies fossiles, balayée d'un revers de main par plus de 600 lobbyistes du gaz, du pétrole et du charbon invités à la COP 27. Ce qui apparaît comme une mesure bien utile et réellement efficace n'a donc pas été retenue par les participants, préférant se concentrer sur les conséquences terribles du réchauffement climatique comme les catastrophes engendrées par les phénomènes météorologiques extrêmes. Ce fut notamment le cas pour le Pakistan qui a subi les pires inondations de son histoire cet été.
Au menu des discussions, le sujet des catastrophes climatiques a donné lieu à l'adoption d'un texte mentionnant la création d'un fond je cite « pour les pertes et préjudices ». Ce sont les pays les plus riches qui devraient alimenter ce programme d'aide, qualifié de décision « historique », et saluée par le secrétaire général de l'ONU António Guterres. « Cette COP a fait un pas important vers la justice. De toute évidence, cela ne suffira pas, mais c'est un signal politique indispensable pour reconstruire la confiance brisée » fin de citation. Mais comme le résume François Gemenne, que je cite « l'accord de la COP27 est un peu schizophrénique parce que d'un côté on s'engage à payer pour les dégâts, de l'autre on refuse d'en faire davantage pour essayer de limiter ces dégâts » fin de citation.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Sur le littoral de Gibraltar, d’étranges flotteurs métalliques fixés à une ancienne jetée datant de la Seconde Guerre mondiale transforment la houle en électricité. Une technologie mise au point par l'entreprise Eco Wave Power, qui exploite les structures comme les brise-lames et les modifie pour les exploiter en tant que sources d'énergie renouvelables.
Concrètement, les flotteurs sont conçus pour s'adapter aux conditions spécifiques de houle. En cas de petites vagues, il est préférable de déployer plusieurs petits flotteurs. À l'inverse, une poignée de gros flotteurs sont privilégiés en cas de vagues imposantes. Dans le détail, le mouvement des flotteurs actionne un circuit hydraulique dont la pression actionne des accumulateurs basés sur terre dans de grands conteneurs. Cette pression provoquée par les vagues fait tourner un moteur, qui ensuite active un générateur, qui enfin produit de l'électricité envoyée sur le réseau.
Ceci dit, quid des moments de tempête ? En cas d’intempéries violent, le système se verrouille automatiquement en position verticale pour se protéger, puis redescend dans l'eau une fois le gros de la tempête passé. D'après Eco Wave Power, le système parviendrait à convertir environ 50 % de l'énergie des vagues en électricité. Un chiffre quand même bien supérieur au rendement de la plupart des panneaux solaires (qui eux sont entre 15 et 20 %), ou bien les éoliennes (entre 20 et 40 % du vent) et même qu'une centrale électrique au charbon (avec 33 % de conversion de chaleur en électricité).
La quantité d'énergie produite par flotteur dépend des conditions des vagues dans une zone donnée. D'après la cofondatrice et directrice générale de l'entreprise Inna Braverman, chacun des flotteurs (installés sur un deuxième chantier en passe de se terminer à Jaffa, à Tel Aviv en Israël) peuvent produire jusqu'à 10 kWh, soit l'énergie nécessaire pour une dizaine de foyers. D'après elle, ces flotteurs n'auraient aucun impact négatif sur l'environnement. Le fluide qui crée la pression hydraulique dans le système serait également biodégradable. À noter que la première station Eco Wave Power connectée au réseau a été inaugurée à Gibraltar en 2016. Une troisième installation à Los Angeles, devrait également être opérationnelle début 2023.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Saviez-vous qu'il était possible de stocker l'énergie grâce au dioxyde de carbone ? C'est en tout cas ce que propose la start-up Energy Dome avec une batterie au CO2. Si ce système fonctionne réellement et peut être étendu dans tous les secteurs, alors peut-être tenons-nous une solution viable permettant de répondre à une partie du problème des émissions de CO2 ainsi que l'épineuse question du stockage de l'électricité.
C'est à Milan en Italie que l'entreprise est installée. Mais clairement, l'entreprise est prête à partir à la conquête des États-Unis après avoir fabriqué la première batterie CO2 du monde ! Une première à mettre au crédit du continent Européen sur le chemin de la décarbonation. Concrètement, l'installation imaginée par Energy Dome prend la forme d'un... dôme comme son nom l'indique, où du CO2 sous forme de gaz permet de stocker l'électricité. À noter que l'entreprise a débuté ses opérations seulement en 2020 avant d'installer sa toute première batterie au CO2 dans une zone industrielle en Sardaigne et à la rattacher à une connexion électrique existante, prouvant l'efficacité de son système.
Pour grossièrement résumer le fonctionnement du Dome d'après les explications de l'entreprise, quand elle se charge grâce à de l'électricité issue du solaire ou de l'éolien, la batterie comprime le gaz sous forme liquide grâce à une turbine. La chaleur générée par ce processus est stockée. Par la suite, pour décharger la batterie, le CO2 liquide est chauffé grâce à la chaleur précédemment stockée, puis reconvertie en un gaz venant alimenter la turbine, qui produit alors de l'électricité en retour. En clair, le CO2 est toujours contenu, et l'ensemble du système est scellé d'après les explications du fondateur de l'entreprise auprès du média spécialisé Bloomberg. A priori, cette solution ne dépendrait pas de métaux rares comme le lithium, nécessaire à la construction des batteries actuellement comme dans les véhicules électriques. À la fin du mois de septembre, Energy Dome a conclu un partenariat avec Ørsted, géant danois du solaire et de l'éolien offshore et terrestre qui ambitionne d'utiliser Energy Dome comme son fournisseur de batteries géantes. Ensemble, les deux entreprises veulent bâtir un complexe de stockage de CO2 d'une capacité de 20 MW, dont la construction devrait démarrer à partir de l'été 2024 en Europe.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans sa dernière publication, RTE alerte à nouveau les Français sur la probable activation du signal rouge EcoWatt. En clair, ce signal signifie qu'une forte tension est attendue sur le réseau électrique en France cet hiver. Si la période de vigilance a commencé cet automne, on se dirige de plus en plus vers une pénurie partielle d'électricité comme évoqué dans le podcast et dans de nombreux autres médias depuis cet été.
Dans le détail, cette période de tension énergétique, plus particulièrement électrique, devrait s'étendre jusqu'à l'été. Dans ce contexte, le gestionnaire du réseau électrique RTE confirme qu'un recours au dispositif EcoWatt est plus que probable. Si vous ne connaissez pas EcoWatt, je vous invite à écouter l'épisode publié à ce sujet il y a quelques semaines. Pour résumer, il s'agit d'un indicateur permettant de connaître « l'état de santé » du système électrique français selon trois couleurs : vert, tout va bien ; orange, la situation est sous surveillance et on risque de manquer d'électricité ; rouge, la situation est très délicate et sans effort des citoyens pour réduire leur consommation, il y aura à coup sûr des coupures.
Ceci dit, dans la plupart des scénario étudiés par RTE, aucun ne devrait comporter beaucoup de signaux rouges dans les prochains mois. RTE précise que le risque de coupure peut être atténué voire totalement écarté dès lors que la consommation nationale diminue de 1 à 5 %. D'ici la fin du mois de novembre, il semble quasi certain que RTE n'aura pas recours à l'alerte rouge... ce qui n'est pas vraiment le cas pour décembre. Pour éviter cela, le gestionnaire du réseau invite les Français à faire attention, pour que le pic de consommation attendu en janvier soit limité. Sans réduction de la consommation, RTE estime que les risques de coupures sont très importants, même je cite « s'ils dépendront largement des conditions climatiques et de la possible survenu d'une vague de froid, même modérée » fin de citation. Vous l'avez compris, la situation devrait être moins tendue fin février. Reste à savoir si l'avancée des travaux et de la maintenance du parc nucléaire sera suffisante pour répondre à la demande d'électricité dès le début d'année 2023.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ça ne vous a pas échappé, le mois d'octobre 2022 a particulièrement doux dans toute la France avec des températures souvent au-dessus des 15 degrés en moyenne. Et bien d'après le service Européen sur le changement climatique Copernicus, ce mois d'octobre a tout simplement été le plus chaud jamais enregistré en Europe.
Dans un communiqué, Copernicus explique que les températures moyennes ont été je cite « près de 2°C au-dessus de la période de référence 1991-2020 […] Les graves conséquences du changement climatique sont aujourd'hui manifestes et nous avons besoin d'une action climatique ambitieuse lors de la COP27 pour garantir la réduction des émissions afin de stabiliser les températures à un niveau proche de l'objectif de 1,5 degré fixé par l'accord de Paris » fin de citation. Globalement, le continent européen est celui qui se réchauffe le plus rapidement sur la Terre. Sur les trente dernières années, le Vieux continent a enregistré une hausse des températures plus de deux fois supérieure à la moyenne planétaire, pour un réchauffement d'environ +0,5°C par décennie d'après l'OMM, l'Organisation météorologique mondiale et Copernicus. D'ailleurs, au mois d'octobre, certaines régions d'Europe ont été touchées par la double peine « fortes chaleurs / manque d'eau ». Je cite une nouvelle fois Copernicus, « Le temps était plus sec que la moyenne sur la majeure partie de l'Europe du Sud et du Caucase. [Mais partout ailleurs, notamment] la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Scandinavie et une grande partie de l'Europe, le temps était plus humide que la moyenne » fin de citation.
En comparaison avec le reste du monde, ce mois d'octobre a également affiché des températures record au Canada [...] au Groenland et en Sibérie. En revanche, les températures les plus froides par rapport à la moyenne ont été enregistrées en Australie, dans l'extrême est de la Russie et dans certaines parties de l'Antarctique occidental » fin de citation. À noter que depuis la fin du 19e siècle, la Terre s'est réchauffée de près de 1,2°C. La moitié de cette augmentation se serait produite au cours des 30 dernières années. Ainsi, 2022 devrait devenir la cinquième ou la sixième plus chaude jamais enregistrée.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est sans doute l'événement sportif le plus attendu et le plus suivi de la planète : la Coupe du Monde de Football. D'après le comité d'organisation et la FIFA, il s'agira de la toute première édition vraiment écoresponsable, dont le coup d'envoi sera donné à la fin du mois de novembre. Une communication bien rôdé, mais que les opposant le manquent pas de déconstruire en rappelant l’aberration écologique de cette édition qatari et les milliers de travailleurs étrangers morts sur les chantiers de construction des stades.
Dans le détail, la Qatar use d'un mécanisme lui permettant d'étaler les émissions carbones des chantiers de ces stades -car c'est bien ces chantiers qui ont pollués à outrance depuis plus de quatre ans afin de préparer le pays à cet événement planétaire- ... je disais donc que le Qatar va étaler le bilan carbone de ces chantiers sur... 60 ans ! Sept des huit stades construits pour l'occasion devraient continuer de servir après la Coupe du monde, ce qui fait dire au comité d'organisation que leur construction individuelle aurait produit 200 000 tonnes de CO2 seulement. D'après les calculs de l’ONG Carbon Market Watch, ce chiffre serait plutôt de 1,6 million de tonnes de CO2 par stade. Si l'on fait rapidement le calcul, le Qatar estime la pollution totale de ses chantiers à 1,6 million de tonnes de CO2, quand l'ONG avance quant à elle 13 millions de tonnes, et cela sans prendre en compte l'empreinte carbone difficilement chiffrable de leur climatisation, même si une partie sera alimentée par de l'électricité provenant du photovoltaïque. À noter que le Qatar ne prend pas non plus en compte dans ses calculs, la construction des réseaux routiers, hôtels, centres commerciaux ou encore parcs d'attractions sortis de terre spécialement pour l'occasion.
Autre détail, si l'on peut le qualifier ainsi, qui ne rentre pas en compte dans les calculs du Qatar, c'est celui du transport. D'après l'ONG Greenly, le transport des supporters depuis les pays voisins avec des navettes en avion toutes les 10 minutes devrait générer une pollution de 2,4 millions de tonnes de CO2. En effet, tous ne pourront pas être logé sur place. Ceci dit, ces estimations totales sont bien dessous de la réalité pour Alexis Normand, directeur général de Greenly, qui précise qu'il est impossible de connaître avec précision l'empreinte carbone totale de cette Coupe du monde au Qatar. Dernier point de ce bilan, le poids de la pollution numérique. Selon les chiffres de la FIFA, la dernière Coupe du monde en Russie avait généré près de 35 milliards d'heures de visionnage. En se basant sur la consommation moyenne d'un écran LCD et sur l'intensité carbone moyenne de l'électricité dans le monde, Greenly estime que l'empreinte carbone de la retransmission des matchs se situera entre 1 et 2 millions de tonnes de CO2 !
Mais pour compenser tout cela, le Qatar avance qu'il investira dans des crédits carbone, ces tickets qui permettent de polluer en échange de grosses sommes d'argent. S'il fallait ne retenir qu'un chiffre, imprécis certes et loin de la véritable empreinte carbone en prenant en compte tous les éléments énoncés plus tôt, cette Coupe du Monde au Qatar devrait générer au minimum 17 millions de tonnes de CO2, soit l'équivalent, au minimum des émissions totales sur l'année 2021 d'un pays comme la Croatie d'après les données du Global Carbon Atlas.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Si les parkings en plein air sont bien utiles pour garer nos véhicules, ils constituent quand même une perte de place non-négligeable. C'est ainsi que le Parlement français a décidé de rentabiliser cet espace inexploité en couvrant ces parkings par des panneaux solaires, de quoi augmenter significativement la production d'électricité renouvelable du pays.
Début novembre, les sénateurs ont adopté en première lecture le projet de loi sur la Transition énergétique visant à donner un coup de boost au déploiement des énergies renouvelables. Le texte entend accroître l'éolien en mer, mais aussi le photovoltaïque, notamment via l'équipement des parkings extérieurs en panneaux photovoltaïques. C'est en tout cas le cœur de l'article 11 de ce projet adopté par le Sénat. Une fois la loi définitivement adoptée, l'article imposera progressivement le déploiement d'ombrières recouvertes de panneaux photovoltaïques sur les parkings extérieurs de plus de 80 places, au moins sur la moitié de la superficie des emplacements. Si le gestionnaire du parking exploite déjà d'autres moyens de production d'énergie renouvelable, il sera alors exempté de cette obligation.
Au départ, les sénateurs s'étaient mis d'accord pour imposer cette règle à tous les parkings dont la surface dépasse les 2 500 m², mais a finalement décidé de choisir le seuil des 80 emplacements. En réalité, cela augmenterait le nombre de places qui devraient être équipées de panneaux solaires étant donné qu'un parking de 2 500 m² continent en moyenne 100 places de stationnement. Cette obligation devrait entrer en vigueur l'été prochain, précisément au 1er juillet 2023. Grâce à cette mesure, le gouvernement estime la production d'électricité renouvelable issue du solaire devrait être de 11 gigawatts, ce qui équivaut d'après le gouvernement à la puissance d'une dizaine de réacteurs nucléaires.
À noter que les parkings aux capacités plus importantes auront moins de temps pour se conformer à la mesure. Ceux dont la capacité dépasse les 400 places disposeront d'un délai de trois ans, contre cinq ans pour ceux entre 80 et 400 places. Les exploitants de parkings qui refuseraient de se mettre en conformité s'exposeront à une sanction financière mensuelle, avec une base de 50 euros par emplacement non couvert. Le gestionnaire d'un parking de 100 places pourrait ainsi payer jusqu'à 60 000 euros par année de non-conformité. Les parkings consacrés aux poids lourds de plus de 7,5 tonnes ne sont quant à eux pas concernés par cette mesure, ni ceux installés à proximité de ce que l'on appelle des « sites remarquables ». Pour terminer, l'article 7 du projet de loi vise également l'installation de panneaux photovoltaïque aux abords des autoroutes et des routes fortement fréquentées.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Face à la pénurie d'électricité et plus globalement d'énergie qui menace la France cet hiver, il semblerait que l'Hexagone ait déjà commencé à faire des économies. Si la compagne de sensibilisation a peut-être joué un rôle de premier plan, la météo très clémente du mois d'octobre a sans doute été la cause principale de cette baisse.
RTE, le gestionnaire du réseau d'électricité en France, a annoncé il y a quelques jours une baisse de la consommation d'électricité de quasiment 7% dans le pays au mois d'octobre. L'entreprise indique même que sur la dernière semaine d'octobre, la consommation a diminué de 7,6 %, ce qui n'était clairement pas gagné d'avance. D'après RTE que je cite, cette diminution est « essentiellement portée par l'industrie, dans un contexte de hausse des prix de l'électricité » fin de citation.
Parmi les secteurs dont RTE suit la consommation de près, on compte celui de la grande industrie qui est passé de 4 564 gigawattheures en 2021 à 3 985 GWh en 2022, soit une baisse de quasiment 600 gigawattheures. Clairement, il s'agit d'une baisse très importante. Du côté du transport ferroviaire, la baisse est moins évidente, à peine une trentaine de gigawattheures de moins comparé à 2019, où cette consommation était de 584 Gwh. Malgré cette tendance encourageante, RTE précise qu'elle est essentiellement due à la météo anormalement clémente de ces dernières semaines. Mi-octobre, certaines villes affichaient encore des températures au-delà des 20 degrés. En réalité, ce n'est que depuis quelques jours que le froid s'est vraiment installé sur le pays, malgré des disparités selon les régions. De cette façon les besoins en chauffage ont été considérablement réduits, ce qui mécaniquement a fait baisser la demande d'électricité. Reste à savoir si les Français sont réellement prêts à fournir des efforts pour limiter leur consommation d'électricité cet hiver comme incité par les consignes gouvernementales. Concrètement, cela peut passer par des gestes simples comme éviter de laisser brancher les appareils dont vous ne vous servez pas, baisser le chauffage à 19°C ou encore opter pour des ampoules basse consommation.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les 14 sites émettant le plus émetteur de gaz à effet de serre au monde sont tous des sites d'extraction d’énergie fossile, pétrole ou gaz. Une affirmation possible et plutôt fiable grâce à un tout nouvel outil de mesure des émissions de CO2 présenté dans les tous premiers jours de la COP27 en Egypte.
Souvenez-vous de Climate TRAC, cet outil permettant de traquer les émissions de CO2 comme nous vous l’avions déjà présenté dans ce podcast. Mais aujourd’hui, Climate TRAC évolue et s’enrichie en ayant accès à des données satellitaires concernant plus de 72.000 sites à travers le monde, qu’il s’agisse de l’industrie lourde, la production énergétique, l’agriculture, les transports, déchets ou encore l’industrie minière. Piloté par une "coalition" regroupant des laboratoires de recherche entreprises, ONG, et bénéficiant aussi du soutien financé de Google, Climate TRACE a notamment recours à l’intelligence artificielle pour recueillir et analyser toutes ces données, issue en majorité de 300 satellites (Nasa, agence spatiale européenne, programme chinois Gaofen), mais aussi de plus 11 000 capteurs physiques et de diverses bases de données. Durant la présentation des nouveautés de Climate TRACE, on apprend également que toutes les données sont accessibles gratuitement, notamment via une carte interactive dont le lien est dans la description de ce podcast, le tout dans un objectif, je cite « de transparence, de coopération et de responsabilité accrues en faveur de l'action climatique », d’après l'ex-vice-président américain et prix Nobel de la paix Al Gore. Ces données devraient être mises à jour chaque semaine.
Dans le détail, je cite Al Gore, « les 14 sites les plus polluants sont tous des champs de pétrole ou de gaz, le bassin du Permian (bassin de pétrole de schiste au Texas) étant le premier au monde […] Avec les nouvelles données [recueillies par Climate TRACE] sur le méthane et le torchage, nous estimons que les émissions réelles sont trois fois plus élevées que déclaré par ces sites d’extraction d'énergies fossiles […] Les 500 sites les plus pollueurs émettent plus par an que les Etats-Unis (deuxième pollueur mondial) et 51% de ces émissions viennent de centrales électriques ». Dans le détail, le système de calcul est basé sur des algorithmes qui déterminent les données à rechercher selon les sites (chaleur, vapeur, fumées, etc…). D’après Gavin McCormick, directeur de l'ONG américaine WattTime que je cite « à chaque fois qu'un satellite passe au-dessus de ces sites […] il cherche ce qui se passe à cet instant T […] Ainsi, vous rendez plus difficile le greenwashing et la triche » fin de citation.
Site : climatetrace.org/map
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
À la question « le réchauffement climatique a-t-il déjà des effets concrets sur vous ? », peut-être faites-vous partie des 51% des Français sondés qui en effet disent subir régulièrement des conséquences de ce changement climatique. C’est en tout cas ce que révèle un sondage OpinionWay pour l’Ademe (Agence de la transition écologique).
Entre 2021 et 2022, la part des Français estimant ressentir des effets concrets du réchauffement climatique a augmenté de 12 points. Cette prise de conscience toucherait désormais plus de la moitié de la population française, ce qui est clairement cohérent avec l’été terriblement aride vécu il y a quelques mois, où plusieurs incendies dévastateurs et périodes de canicules difficilement supportables ont eu lieu. Aujourd’hui, 8 Français sur dix se disent également conscients qu’un changement climatique est en cours à cause de l’activité humaine. Or, les degrés d’inquiétude varient selon le prisme utilisé. Concrètement, 59% des Français considèrent le changement climatique comme le problème environnemental le plus préoccupant, loin devant la dégradation de la faune et de la flore (40%), la pollution de l'air (27%) et les déchets ménagers et plastiques (26%).
Pour tenter de contrer, au moins localement les effets du changement climatique, les Français seraient plutôt favorable à l'instauration de mesures spécifiques et contraignantes, comme le développement des énergies renouvelables (90% de personnes sont en faveur), la mise en place de taxes dans le transport aérien (67% favorable) ou l'abaissement de la vitesse autorisée sur les autoroutes (46%). Dans ce contexte, il ne vous aura sans doute pas échappé que près de 200 pays sont actuellement réunis à Charm el-Cheikh en Égypte pour la COP27. Reste à savoir si cette mise en lumière annuelle des enjeux climatiques trouvera un écho et amorcera de réels changements… ou si malheureusement, les grandes puissances continueront de traîner des pieds sur cette question.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Au chapitre des innovations technologiques censées réconcilier tech et environnement, voilà que vos vitres pourraient remplacer votre Wi-Fi pour vous connecter à Internet ! En clair, des chercheurs ont mis au point un verre connecté capable de transmettre des données en utilisant la lumière du soleil. Une invention peu gourmande en énergie et qui pourrait effectivement remplacer les technologies actuelles utilisant des ondes.
Si vous vous intéressez à la technologie, alors vous savez peut-être déjà que la transmission des données par la lumière n'est pas une idée nouvelle. En 2021, l'entreprise Oledcomm avait présenté une puce Li-Fi suffisamment petite pour être intégrée dans un smartphone. Mais dans le cas de notre épisode du jour, des chercheurs de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah en Arabie saoudite ont mis au point des fenêtres capables de créer un réseau sans fil en se servant de la lumière du soleil, et cela, grâce à du verre connecté.
Leur invention, présentée dans la revue I3E Photonics repose sur des obturateurs double-cellules à cristaux liquides (ou DLS pour l'acronyme, intégrés directement dans le verre. Contrairement au Li-Fi qui encode les données dans l'intensité de la lumière émise, les DLS modifient, je cite « la polarisation de la lumière qui les traverse... Cette modulation ne serait pas perceptible à l'œil nu, mais pourrait être détectée et décodée par une caméra de smartphone » fin de citation. Clairement, ces fenêtres n'émettent pas de lumière. Elle ne consommeraient donc qu'un seul watt d'électricité et pourraient être alimentées par simple un petit panneau solaire. À titre de comparaison, le Wi-Fi consomme entre 5 et 20 watts. Ceci dit, la vitesse de transmission est à l'heure actuelle limitée à seulement 16 kilobits par seconde. Une petite déception, mais qui n'entache pas l'enthousiasme des chercheurs, qui eux, espèrent l'améliorer pour atteindre une vitesse en mégabits ou gigabits par seconde. Problème, le principal point faible des fenêtres connectées est qu'elles ne fonctionnent que de jour. Elles pourraient donc être utilisées notamment dans les bureaux, puis être complétées par du Wi-Fi lorsqu'il fait nuit. Si elles sont prometteuses, ces fenêtres en verre transmettant des données doivent encore être largement améliorées avant d'être commercialisées et potentiellement révolutionner notre méthode de consommation d'Internet.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous le savez, les animaux ne communiquent pas entre eux de la même manière que les humains. C'est le cas pour les mammifères, mais aussi pour les insectes. Car les danses qu'ils exécutent insectes constituent un langage à part entière, qui leur permet de se coordonner dans leurs tâches. Un phénomène étudié depuis plus de quarante ans désormais, et qui aujourd'hui se voit chamboulé par l'arrivée de l'IA. Cette technologie permet en effet d'aller bien plus loin dans l'interprétation de ce langage.
Pour l'histoire, c'est en 2018 que des chercheurs du Dahlem Center for Machine Learning and Robotics en Allemagne ont conçu le RoboBee, un minuscule robot capable d'imiter la danse des abeilles. Visuellement, le robot ressemble à un simple morceau d'éponge doté d'ailes qui se déplace sur une tige au milieu des autres abeilles. Pas d'humain aux commandes mais une IA, et le moins que l'on puisse dire c'est que cela fonctionne puisque certaines abeilles de la ruche l'ont « écouté ». Concrètement, les abeilles ont suivi précisément les instructions du RoboBee. À l'avenir, le laboratoire va tenter de domestiquer l'ensemble d'une ruche. Pour cela, les chercheurs ajouteront plusieurs robots dans différentes ruches afin de vérifier si les colonies les acceptent comme l'une des leurs.
À noter que l'IA qui dirige cette abeille robot est capable d'analyser des signaux uniques, liés aux comportements des abeilles, afin de créer un langage plutôt que d'essayer d'apprendre le nôtre à ces insectes. En clair, il s'agit de l'approche inverse de celle utilisée pour communiquer avec les singes ces 60 dernières années. Avant, le langage était centré sur l'humain. Mais cette IA a semble-t-il opté pour communiquer avec les abeilles en adoptant leur langage à elles. Ceci dit, réussir à communiquer les abeilles ou tout autre animal dans son langage natal est quelque peu dérangeant pour la communauté scientifique, notamment la chercheuse Karen Bakker de l'Université de la Colombie-Britannique au Canada. D'après elle, les humains pourraient davantage se servir de cette IA pour exploiter les animaux et les insectes plutôt que de chercher à vraiment les comprendre. Par ailleurs, franchir la barrière de la langue avec d'autres espèces, ce qu'on appelle l’anthropomorphisme, pourrait amener l'humain à manipuler les espèces sauvages pour les domestiquer de façon contre-nature. La chercheuse ajoute que cela ne concerne pas que les abeilles, mais l'ensemble des animaux. Reste à savoir si cette IA pourra rester strictement utilisée dans un but scientifique, ou si elle finira un jour ou l'autre par être utilisée à des fins peu éthiques.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Depuis début novembre, l'indice de réparabilité s'est enrichi de quatre nouvelles catégories de produits. Objectif, informer les consommateurs sur le caractère plus ou moins réparable des objets qu'ils sont sur le point d'acheter.
Voilà bientôt deux ans que l'indice de réparabilité est devenu obligatoire en France sur certains produits. Pour rappel, il s'agit d'un outil symbolisé par une note sur 10, visant à informer les consommateurs sur l’achat des produits les plus faciles à réparer en cas de problème ou de casse, le tout dans le but de réduire le gaspillage, et par extension la pollution. À ce jour, cet indice concerne cinq types de produits : les ordinateurs portables, les télévisions, les lave-linge à hublot, les tondeuses à gazon, mais aussi et surtout les smartphones. Dans le détail, plusieurs critères rentrent en compte pour établir la note, à savoir la documentation, la facilité de démontage, la disponibilité de pièces détachées, mais aussi le prix. Ainsi, chaque fabricant doit calculer cet indice de la manière la plus juste possible, et qui impose à certains de revoir la structure même de leurs produits.
Depuis début novembre, l'indice concerne désormais quatre nouvelles familles de produits supplémentaires : les lave-vaisselle, les lave-linge à capot, les aspirateurs ainsi que les nettoyeurs à haute pression. D'après Véronique Denise, Présidente du Gifam (le Groupement des marques d’appareils pour la maison) que je cite, « l’indice moyen est de 7,2/10 pour les produits des adhérents de notre groupement. Un score qui est même meilleur en moyenne sur les produits électroménagers que sur les produits électroniques comme les télévisions TV et les smartphones » fin de citation. Problème, de nombreuses associations pointent du doigt diverses lacunes concernant ce système, notamment à propos des coefficients attribués aux différents critères. En ce qui concerne les smartphones par exemple, un produit peut obtenir une excellente note, même si ce dernier affiche un très mauvais score en ce qui concerne la simplicité de démontage. Enfin, d’après 60 millions de consommateurs que je cite, « seuls 42 % des produits [étaient] mis en vente avec le logo visible à proximité du prix [en décembre 2021] » fin de citation. S'il part d'une bonne intention et s'inscrit dans la loi anti-gaspi pour faciliter les réparations plutôt que de jeter, l'indice de réparabilité a encore un peu de travail devant lui pour s'imposer comme une aide incontournable dans le choix des consommateurs lors d'un achat.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Comment stocker les particules fines émises par les freins et les pneus des voitures avant qu'elles ne soient rejetées dans l'air ? Car en effet, si les voitures électriques n’émettent pas de gaz à effet de serre lors de la conduite, elles émettent au moins des particules fines dangereuses pour la santé. C’est donc pour régler ce problème que l'agence aérospatiale allemande a sollicité une grande marque automobile pour créer la toute première voiture sans aucune pollution du tout : la Zedu-1
Concrètement, l’agence aérospatiale allemande s’est associé au HWA, le département compétition du groupe Mercedes-AMG, afin de fabriquer la première voiture présentée comme 100% verte. Pour ce faire, les ingénieurs impliqués dans ce projet ont surtout travaillé sur les pneumatiques. Le caoutchouc est en effet responsable de 61% des particules émises par les véhicules électriques selon une étude de l'Ademe (l’agence de protection de l’environnement), sans oublier les freins, également très sensibles à l'abrasion, autrement dit, l’usure par frottement.
Baptisée Zedu-1 (pour Zero Emission Drive Unit), cette voiture possède un tout nouveau type de carénage, recouvrant quasiment l'intégralité des roues pour limiter les frottements. Un petit aspirateur situé à l'avant de l'auto filtre également la totalité des particules et les stocke, dès lors que la vitesse ne dépasse pas les 50 km/h. Au-delà, l'efficacité du dispositif oscillerait entre 70% et 80%. Les disques des freins sont quant à eux directement montés sur le moteur électrique, où ils baignent dans l'huile afin de réduire l'abrasion, et les préserver bien plus longtemps qu’habituellement. Si cette nouvelle voiture est prometteuse, elle nécessitera encore beaucoup d’amélioration de l’aveu des constructeurs pour être mise sur le marché. Il est en effet difficile par exemple de changer les pneus crevés lorsqu'ils sont encapsulés à l'intérieur de la carrosserie... Ceci dit, cette innovation commence déjà à donner des idées à la concurrence, comme Audi, qui a récemment annoncé le développement d'un filtre à particules embarqué pour véhicules électriques.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Prochainement, Paris, Copenhague et Londres serviront de villes pilotes pour le programme « Énergie Bas carbone 24/7 pour les Villes », initiée par Google et le réseau C40 des maires engagés contre la crise climatique. On en parle en détail dans cet épisode.
Répondre à la demande de consommation d'électricité avec des sources bas carbone, et ce, à chaque instant de la journée, telle est l'ambition du programme « Énergie Bas carbone 24/7 pour les Villes ». Mais vivre uniquement avec les énergies bas carbone n'est pas une évidence pour autant puisque l'éolien et le solaire sont « intermittentes », autrement dit, elles ne sont disponibles que dans lorsqu'il fait beau et qu'il y a du vent. Je cite la ville de Paris, qui jouera le rôle de cobaye, « ce projet s'inscrit pleinement dans les objectifs du plan Climat de la Ville qui prévoit que d'ici à 2030, 45% de l'énergie consommée devra être d'origine renouvelable, dont 10% produite localement » fin de citation. En 2019, la quantité d'énergie renouvelable et de récupération consommée dans la capitale s'élevait à 18,4 %. Précisément, la consommation électrique de Paris s’élevait à pratiquement 31 térawatt-heure (TWh) en 2018.
Avant tout, la première phase du programme sera de dresser une cartographie des énergies dans chacune des villes pilotes. Je cite Caroline Golin porteuse du projet chez Google, « vous ne pouvez pas résoudre un problème si vous ne savez pas quel est le problème » fin de citation. Ainsi, Google mettra à disposition des villes participantes un outil capable de rassembler des données pour identifier les moments où le réseau électrique est le plus alimenté par des sources d'énergie bas carbone. Mais l'approvisionnement en électricité verte pose question. Comment utiliser à Paris, l'énergie solaire provenant du sud, et l'énergie éolienne provenant de l'ouest ? Pour Caroline Golin., l'enjeu sera de faire franchir les frontières à l'énergie, mais également je cite, « d'intégrer les petits réseaux dans les grands [en] rendant la distribution plus flexible [au niveau des villes] » fin de citation. Traduction, il faudra mettre le paquet sur le stockage de ces énergies avec le développement des batteries, et développer d'autres sources moins dépendantes du climat comme la géothermie ou l'hydrogène. En attendant que le programme soit officiellement lancé, Google compte bien montrer la voie et rappel à l'envie que son objectif d'ici 2030 est que ses centres de données (data center) et bureaux partout dans le monde fonctionnent entièrement à l'énergie bas carbone.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
On en a déjà parlé sur le réseau Chose à Savoir, l'Arabie Saoudite a lancé la construction de The Line, sa cité futuriste en forme de ligne haute de plus de 500 mètres et longue de plus de 170 km dans le désert. Si le projet est présenté comme « la ville de demain », force est de constater que la réalité n'est pas aussi chatoyante que ce que la communication du pays laisse penser. Fin octobre, plusieurs média du Moyen-Orient ont rapporté de nombreux manquement sur le plan humain et écologique.
Annoncé officiellement il y a moins de trois mois, The Line est déjà en travaux d'après l’entreprise spécialisée dans la photographie aérienne Ot Sky, qui a publié des images prises par drone. On y voit notamment les premières fondations où des ouvriers travaillent, ainsi que des camions de chantier. Ainsi, le tracé de la ligne est presque déjà terminé. Mais comme je vous le disais, ce projet pose plusieurs problèmes, tout d'abord écologiques, avec des conséquences sur les ressources en eaux notamment, sans oublier la flore et la faune sauvage. À ce stade difficile de l'avancée du chantier, difficile de dire précisément quels seront le coût pour la nature, mais déjà, les défenseurs de l'environnement sont sur le qui-vive. Difficile de leur donner tort quand on sait que le chantier s'étale sur 170 kilomètres de long. Mais au-delà de ça, et à l'image des voisins du Qatar, c'est surtout la situation humaine qui fait froid dans le dos.
En effet, la ville du futur est pointée du doigt par certains médias de cette région du monde, comme megaphone.news, un site libanais dont les propos ont été relayés par Les Echos en France mi-octobre. Ainsi, on apprend que trois hommes ont été condamnés à mort par des tribunaux d’exception saoudiens. L’un de ces trois hommes était militant, et aurait été tué en 2020 par les forces de l’ordre saoudiennes, après avoir publié des vidéos sur les réseaux sociaux, s’opposant déjà à la construction de The Line. Je le cite, « je serai tué et ils m’accuseront d’être un terroriste parce que j’ai refusé d’être déplacé et de quitter mon domicile » fin de citation. Un témoignage glaçant qui sonnait à l'époque comme une prédiction, et qui par ailleurs montre bien que le problème humain ne date pas d'hier sur ce projet. Au total, environ 20 000 membres de la tribu des Howeitat ont été forcés de quitter le territoire où s'est implanté le chantier de The Line, un territoire qu'elles occupaient depuis des siècles. Et puis de l'autre côté du spectre, il y a des dirigeants occidentaux que l’Arabie Saoudite a employé au prix fort pour venir coordonner les travaux de construction de la ville. Selon le Wall Street Journal, le royaume proposerait de rémunérer ces recrues près d’un million de dollars par an.
Pour rappel, ce projet se veut aussi vert que possible, sans route, ni voiture, ni aucune émission polluante. Je cite la communication du gouvernement saoudien, « The Line utilisera des énergies 100 % renouvelables et 95 % des terres seront préservées pour la nature ». Pour réaliser ce projet faramineux, plus de 500 milliards de dollars ont été mis sur la table. The Line devrait s’étendre sur 170 km de long pour une surface totale de 26 000 km carrés construit. Concrètement, tout est censé se passer dans les airs, car l’objectif du prince d’Arabie Saoudite à l'origine de ce projet est de construire une ville de gratte-ciel pouvant héberger 9 millions d’habitants et plus de 5 millions de touristes par an. Point d'orgue de la démesure, qui n'a pas manqué de faire réagir, notamment les occidentaux, The Line est censée accueillir les Jeux asiatiques d’hiver en 2029... donc en plein désert.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Face aux consignes répétées du gouvernement français d'économiser de l'énergie en vue de l'hiver compliqué qui s'annonce, plusieurs outils ont été développé pour aider la population à surveiller leur consommation d'énergie, mais aussi à savoir si l'électricité venait à manquer près de chez eux. C'est notamment le cas d'ÉcoWatt, une application conçue par RTE que je vous propose de découvrir dans cet épisode.
Si vous ne le saviez pas déjà, le réseau électrique va sans doute être sous tension ces prochaines semaines. Plusieurs raisons peuvent expliquer cela, notamment les fortes chaleurs de cet été qui ont réduit la capacité de production des barrages hydroélectriques, mais aussi et surtout un parc nucléaire quasiment amputé de la moitié de sa capacité. En effet, 25 des 56 réacteurs dispersés à travers le pays ne fonctionnaient toujours pas début octobre. Sur ces 25, une quinzaine l'était pour cause de maintenance, quand le reste souffre de problème un peu plus préoccupant comme la corrosion. Dès lors, on comprend mieux pourquoi le gouvernement tente de pousser les français à la sobriété.
Dans ce sens, RTE (le Réseau de transport de l'électricité) a mis au point un site permettant de surveiller l'état du réseau électrique en temps réel. Nommé ÉcoWatt, cet outil, qui est aussi une application pour smartphone, prend la forme d'une sorte de météo de l'électricité, et informe l'utilisateur lorsque le réseau électrique est sous tension, autrement dit, lorsque la demande est forte et où les coupures risquent d'arriver. Concrètement, lorsque le signal est vert, cela signifie qu'il n'y a aucun problème. La couleur orange informe en revanche d'un réseau électrique sous tension, quand la rouge elle annonce de possible coupure d'électricité à venir. Problème, quand le signal est rouge, cela signifie que les coupures d'électricité sont jugées je cite « inévitables si nous ne baissons pas notre consommation ». L'application ÉcoWatt donne également des prévisions quotidiennes avec des détails heure par heure, et des notifications peuvent également être envoyées lorsqu'une période de tension est détectée. ÉcoWatt encourage également les particuliers à adopter des gestes simples et efficaces pour réduire leur consommation et donc leur facteur comme la baisse du chauffage quand il ne fait pas trop froid, la généralisation de l'éclairage LED ou simplement débrancher ses appareils quand on ne les utilise pas. Reste à savoir si tout cela permettra de faire nous faire passer l'hiver sans trop de soucis électriques.
Site : https://www.monecowatt.fr/
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Alors que les difficultés liées au manque de carburant dans les stations-services en France commencent peu à peu à disparaître, force est de constater qu'il est toujours assez compliqué de faire le plein de sa voiture. Ainsi, le site data.gouv.fr propose une carte interactive pour vous aider à trouver une station-service aux alentours de chez soi et à connaître en avance le prix du carburant, le tout grâce à l'open data.
Concrètement, cet outil permet de rechercher près de chez soi une station-service disposant de carburant. La plateforme permet à l'utilisateur de filtrer les résultats de sa recherche en fonction du type de carburant qu'il souhaite, qu'il s'agisse du Sans Plomb 95 (E10), Sans Plomb 95, Sans Plomb 98, Gazole, GPL ou du Superéthanol E85. Ainsi, la carte avertit l'utilisateur si une station est en situation de pénurie et indique les prix des différents carburants disponibles. Et pour éviter toute confusion ou de tomber sur de fausses informations, la date et l'horaire de mise à jour est indiquée pour chaque station répertoriée. Par ailleurs, un graphique de l'évolution des prix sur l'année est aussi intégré ainsi que le tarif moyen et médian de chaque carburant pour se faire une idée de l'évolution des prix des hydrocarbures depuis janvier.
Si cet outil ne vous convient pas, vous pouvez toujours opter pour d'autres solutions comme le site penurie.mon-essence.fr qui indique en temps quasi réel les stations en situation de pénurie partielle ou totale en France grâce aux informations fournies par les utilisateurs du site. Autre carte, celle de TotalEnergies sur le site internet du groupe, qui a priori est régulièrement mise à jour et permet de connaître en détail les prix et la disponibilité des carburants dans les stations du groupe, qui depuis plusieurs semaines proposent une remise de 20 centimes par litre en plus de l'aide accordée par le gouvernement. Côté applications, Waze, Gasoil Now, Gaspal ou encore Essence & Co sont de bonnes alternatives pour avoir d'autres informations fiables quasi instantanément.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les émissions de gaz à effet de serre sont en hausse constante depuis la fin du COVID avec la relance de l’industrie. Problème, ces émissions accélèrent le réchauffement climatique qui ne cesse de dérégler la nature de plus en plus violemment. Petite lueur d’espoir toutefois, ces émissions de CO2 devraient atteindre leur pic en 2025 avant de redescendre progressivement les années suivantes
D’après l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les émissions mondiales de gaz à effet de serre devraient atteindre un « point haut » en 2025, notamment à cause d’une « réorientation profonde » des marchés mondiaux de l'énergie depuis le mois de février et le début de la guerre en Ukraine. C’est la première fois que les trois scénarios étudiés par l'agence identifient un pic de consommation de chacune des énergies fossiles (charbon, gaz, pétrole). Je cite, Fatih Birol, directeur exécutif de l'AIE qui s’exprimait sur Twitter, « ce n'est pas suffisant pour éviter de graves impacts climatiques, mais c'est un progrès par rapport à la situation dans laquelle nous étions il y a quelques années » fin de citation.
Dans le scénario central, qui se base sur les engagements déjà annoncés par les gouvernements en matière d'investissements climatiques (comme l’inflation Reduction Act aux Etats-Unis, Fit for 55 et RePowerEu en Europe ou encore Transformation verte au Japon…), les émissions mondiales de CO2 plafonneraient à 37 milliards de tonnes en 2025, puis devraient descendre à 32 milliards de tonnes en 2050. Malgré ces efforts, les températures moyennes devraient augmenter d'environ 2,5 degrés d'ici 2100, ce qui est je cite « loin d'être suffisant pour éviter des conséquences climatiques sévères ». L'AIE souligne également le besoin d'investissements important dans les énergies propres qu'elles soient vertes ou simplement décarbonées comme le nucléaire, le solaire et l’éolien, ainsi que qu’un coup d’accélérateur dans des domaines comme les batteries électriques ou les électrolyseurs qui produiront l'hydrogène destiné à décarboner l'industrie notamment.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans la lutte contre le réchauffement climatique, le consortium Carbon Mapper fait le pari de déployer une constellation de satellites dite « hyperspectrale » pour mesurer rapidement et précisément les émissions de gaz à effet de serre à travers le monde. Son objectif, repérer en temps réel les sources d’émissions importantes de méthane et de dioxyde de carbone pour les réduite plus efficacement. Cette constellation, c’est l'entreprise Planet qui la fournira. .
En réalité, il s'agit de la deuxième constellation à haute résolution de l'entreprise Planet, qui avait déjà dévoilé Pelican en avril dernier. Le nom de cette nouvelle constellation dite « hyperspectrale » Tanager, qui a été présentée lors de la 73e édition du Congrès international d’astronautique à Paris en septembre. Concrètement, Tanager sera capable de fournir des données avec une résolution de 30 mètres dans plus de 400 bandes spectrales. Objectif affiché, je cite « améliorer la compréhension des émissions mondiales de méthane et de dioxyde de carbone (CO2) et en accélérer la réduction », fin de citation.
Dans le détail, cette constellation sera le « bras armé » du consortium Carbon Mapper qui fait le pari de repérer, localiser, quantifier et suivre les émissions ponctuelles et les fuites de méthane et de dioxyde de carbone (CO2). En fait, l'idée serait de rendre les données recueillies accessibles au public. De cette manière, Carbon Mapper estime d'une part que cela permettra aux gouvernements de surveiller le respect des pactes internationaux et d’autre part, de contraindre les décideurs politiques et les « pollueurs » à mettre en place des mesures pour atténuer ces émissions. Car limiter les émissions de ces deux gaz, particulièrement celles du méthane, qui est bien plus puissant que le CO2, serait logiquement assez efficace pour lutter contre le réchauffement climatique.
Concernant l''imagerie hyperspectrale, cette technologie offre en effet un vaste éventail de perspectives étant donné qu'elle divise le spectre en une multitude de bandes, ce qui permet aux analystes d'examiner des phénomènes dans de nombreuses couleurs différenciées qui échappent généralement à l’œil humain. Les données hyperspectrales par ailleurs utiles dans de nombreux domaines et présentent un grand potentiel comme pour l'agriculture, la défense et le renseignement, ou encore le secteur de l'énergie. Bien utilisées, elles peuvent également révéler et prévenir des risques sociaux, environnementaux et climatiques avec un niveau de détail extrêmement avancé.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Selon un rapport du Global CCS Institute, le marché du captage du dioxyde de carbone émis par les différents secteurs industriels serait en plein essor sur l'ensemble de la planète ! Une excellente nouvelle pour cette technologie plébiscitée par de nombreux politiques et une partie des défenseurs de l'environnement pour réduire les émissions polluantes dans l'atmosphère.
Ok, le captage du CO2, se développe, c'est super... Mais j'ai presque envie de dire, enfin ! Car d'après le Global CCS Institute, la quantité de CO2 n'a jamais été aussi élevée dans l'air. Dans le détail, ce marché du captage du carbone serait en augmentation de 44 % entre octobre 2021 et octobre 2022. Pour la plupart des industriels, ces projets de captages visent à extraire le CO2 des centrales, usines et autres bâtiments rejetant du gaz carbonique, que ce soit des centrales électrique, des raffineries de pétrole ou des aciéries pour ne citer qu'eux. Concrètement, seules trente installations de captage du CO2 sont en service actuellement dans le monde, et onze sont en construction. Des chiffres bien modestes, mais auxquels doivent quand même s'ajouter 153 autres projets de captage et de stockage du dioxyde de carbone en cours de développement. Sur les 194 projets en cours à l'échelle mondiale, 61 ont démarré cette année. C'est en partie pour cela que l'on peut considérer que le marché est en train de connaître une petite révolution.
La majorité des projets sont liés au pétrole et au gaz. Dans le détail, 60 % des projets sont soutenus par des entreprises liées aux énergies fossiles. Parmi toutes, trente de ces installations utilisent déjà le carbone capturé pour je cite la « récupération assistée du pétrole », autrement dit une technique qui consiste à injecter le CO2 dans le sol pour faire remonter le pétrole difficile à atteindre. Pas de quoi rassurer les militant écologiques qui craignent que ces efforts de captage du CO2 ne contribuent pas suffisamment à la transition écologique. Des groupes comme Food & Water Watch, The Indigenous Environmental Network ou Friends of the Earth, estiment, je cite que la « plupart de ces projets sont en réalité du greenwashing à grande échelle » fin de citation. Difficile de leur donner tort, étant donné que si ce sont des entreprises liées aux combustibles fossiles qui mettent en place ces projets, il paraît assez illusoire de croire que c'est pour sauver la planète, alors qu'en parallèle, ces dernières continuent à commercialiser des énergies polluantes à des milliards de consommateurs.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
D'ici peu, la France passera à l'heure d'hiver. Historiquement, passer de l'heure d'été à l'heure d'hiver était censé économiser de l'énergie. Or, il se trouve que cette logique a été quelque peu bousculée ces dernières années. Pour enterrer encore un peu plus ce principe de changement d'heure, une chercheuse britannique estime justement rester à l'heure d'été permettrait de faire encore plus d'économie d'énergie.
Comme relaté dans le journal The Guardian, la chercheuse Aoife Foley de l'université Queen's de Belfast estime que rester à l'heure d'été permettrait aux ménages britanniques de réduire leur facture énergétique de 400 livres chaque année. Une économie à la fois d'énergie, mais aussi et surtout d'argent non-négligeable dans un contexte d'inflation monstrueuse du coût de la vie outre-manche. À noter que cette logique pourrait s'appliquer à n'importe quel pays d'Europe, en plus du Royaume-Uni. D'après elle, la demande d'énergie est extrêmement forte en hiver entre 17h et 19h le soir, au moment où la nuit tombe. D'après sa logique, que je cite, « en renonçant à ce changement d'heure, nous économiserions de l'énergie parce qu'il ferait plus clair le soir. Ainsi, nous pourrions réduire la demande en électricité commerciale et résidentielle lorsque les gens quittent le travail plus tôt et rentrent à la maison plus tôt. Conséquence, la demande en éclairage et en chauffage sera réduite. Ce qui signifie qu’il faut moins d’éclairage et de chauffage » fin de citation.
Une telle mesure serait en effet la bienvenue dans un contexte de crise énergétique causée par la guerre entre l'Ukraine et le Russie. La chercheuse poursuit en évoquant les conditions météo à venir, je cite, « il est probable que nous commencions à rationner l'énergie très sérieusement pour éviter de plus gros problèmes en décembre et janvier, lorsque les réserves de gaz commenceront à s’épuiser ». D'après plusieurs sondages, la majorité des citoyens européens seraient en faveur de la suppression du changement d'heure, qui n'a à ce jour pas encore été abandonné. Si la chercheuse n'a pas pris en compte les économies que pourraient faire les commerces ou industries, je cite, « des réductions plus importantes encore de coût ou de pollution pourraient être constatées » fin de citation. Pour finir, Aoife Foley estime que la demande en énergie pourrait chaque soir être réduite de 10 % sans ce changement d'heure.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Fin octobre, la première ministre française Elisabeth Borne a lancé 22 chantiers de son programme de planification écologique. Des chantiers censés concernés tout le monde et dans plusieurs secteurs de la vie quotidienne. Problème, Elisabeth Borne a été un peu avare de détails, empêchant par la même de nous faire une idée précise de son action.
Soyons clair, on ne sait pas précisément à quoi correspondent ces 22 chantiers. En effet, la cheffe du gouvernement s'est contentée, je cite « d'assumer une écologie de la responsabilité, où l'on refuse le simplisme et l'on dit aux Français [...] que les solutions sont complexes. Elisabeth Borne a expliqué que des leviers avaient été identifiés en se basant sur des indicateurs pouvant, je cite « paraître complexe ou abstrait ». Une façon de ne pas rentrer dans les détails en assumant que le grand public ne comprendrait pas de quoi il s'agit. Quoiqu'il en soit, ces 22 chantiers prioritaires s'articulent autour de six thématiques de la vie quotidienne : se déplacer, se loger, se nourrir, produire, consommer et préserver nos écosystèmes (les sols, les forêts, l'eau, les océans). La Première ministre a également rappelé que les premiers véhicules électriques à 100 euros par mois devraient être disponibles début 2024.
À voir si ces changements seront acceptés par la population... Car il faut se souvenir qu'en 2018, le président Emmanuel Macron avait dû abandonner un projet de taxe carbone suite au mouvement des gilets jaune dénonçant un coût du carburant trop élevé. Sur ce point, la première ministre assure que c'est je cite « à eux qui émettent le plus, et qui ont le plus de moyens d'accompagner le plus notre transition écologique en montrant l'exemple dans leurs comportements et en investissant pour financer l’innovation » fin de citation. Concernant les plus modestes, Elisabeth Borne a promis de les accompagner notamment dans leurs emplois, et assuré que la transition sera, je cite « synonyme de mieux vivre même si le défi est immense […] nous devons faire en huit ans, plus que ce que nous avons fait en 32 ans en matière de baisse d'émissions » fin de citation. Sur ces belles paroles, reste encore et toujours à savoir quels sont ces 22 chantiers prioritaires mis en place dans la stratégie « France Nation Vertes » et surtout comment ils seront mis en place.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Début octobre, la Marine française a commencé une première campagne d'exploration des fonds marins allant jusqu'à 6000 mètres à l'aide d'un drone. L’idée est en effet de mieux connaître les fonds marins dans un but militaire, mais cette campagne pourrait aussi avoir un certain intérêt sur le plan écologique et scientifique.
Le drone en question porte le nom de Hugin, aussi connu comme étant un drone sous-marin autonome, loué auprès du norvégien Kongsberg Maritime d’après les précisions de la Direction générale de l'armement, qui explique également que l’opération devrait coûter environ quatre millions d'euros pour plusieurs sorties en mer. Plus précisément, cette campagne vise à définir les équipements dont la France doit se doter dans le cadre de sa stratégie pour les fonds marins, annoncée en février. En effet, les fonds marins sont d’une importance capitale pour l’armée française, car c’est notamment là que peuvent survenir d’importantes menaces comme les quatre énormes fuites de gaz survenues sur les deux gazoducs Nord Stream reliant la Russie à l'Allemagne. Des fuites provoquées selon les premières enquêtes par un sabotage.
Ceci dit, les fonds marins sont longtemps restés hors de portée par manque de technologie suffisamment performante. Aujourd’hui, l’intérêt que leur portent les États et les entreprises est clairement croissant, que ce soit pour l'extraction pétrolière et gazière, l'acheminement énergétique ou bien la pose de câbles sous-marins, par lesquels transitent aujourd'hui 99% des communications numériques mondiales. Au vu du contexte mondial actuel, le manque de carburant, la possible pénurie d’énergie cet hiver et les besoins de capacités internet puissantes, vous comprenez bien pourquoi de nombreux pays veulent les exploiter. Côté géographie, la France est clairement privilégiée grâce à la deuxième plus vaste zone économique exclusive au monde. Plus que les ressources, l’hexagone souhaite surtout préserver sa liberté d'action maritime et protéger ses intérêts grâce à deux robots sous-marins qui surveillent et interviennent avec un bras dans les fonds marins. Problème, ces derniers ne vont pas à plus de 2000 mètres de profondeur, d’où l’idée de s’équiper d’un drone AUV pour pouvoir atteindre 6000 mètres et ainsi être en mesure de couvrir 97% des fonds marins.
Plus concrètement, la France se concentre désormais sur les zones abyssales, soit au-delà de 4000 m de fond. Des profondeurs qui restent néanmoins très mal connues puisque 95 % des abysses restent inexplorés à l’heure actuelle. Quels secrets nous cachent-elles ? D’après la communauté scientifique, leur exploration pourrait apporter de nombreuses informations quant à l’apparition de la vie sur Terre. Les grands fonds sont en effet cartographiés avec bien moins de précision que la Lune. L’Humanité a d’ailleurs envoyé plus d’humains dans l’espace que dans les profondeurs des océans jusqu’à ce jour.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Que diriez-vous si l'on pouvait produire de l'hydrogène vert grâce au pétrole ? Je parle bien d'hydrogène sans émission de CO2 ! Impossible ? Et bien peut-être pas. Une entreprise américaine a justement réussi à produire un hydrogène neutre en carbone grâce au pétrole et grâce à des micro-organismes. Une innovation passionnante qui pourrait changer beaucoup de choses !
En parlant de micro-organisme, nous sommes nombreux à ne pas les porter dans notre cœur, voir parfois à en avoir une peur irrationnelle. Ceci dit, certains sont plutôt utiles voir précieux dans certains cas. La levure, l'alcool, le fromage, trois exemples de produits qui n'existeraient tout simplement pas sans les micro-organismes, sans compter les répercussions en cascade que cela aurait. Et bien sur ce même principe d'utiliser les micro-organismes pour améliorer notre quotidien, la société américaine Cemvita Factory compte produire un hydrogène vert, sans émission de CO2 en injectant des micro-organismes génétiquement améliorés dans les puits de pétrole vides, où ces derniers se nourriront des résidus de cette énergie fossile pour produire de l'hydrogène. En effet, de nombreux puits de pétrole désormais inexploités conservent encore du pétrole, trop cher à extraire pour les compagnies de forage.
Petit problème, les micro-organismes choisis par Cemvita produisent à la fois de l'hydrogène, mais aussi du CO2. Or, l'hydrogène ne pourra pas être vert si du CO2 est produit en même temps. On appelle cela l'hydrogène gris. Concrètement, Cemvita promet d’accoler à ces anciens puits de pétrole, transformés en fermes de production d’hydrogène, des systèmes de captage de CO2, afin que le carbone ne soit pas rejeté dans l’atmosphère, mais puisse être stocké en sous-sol. Ainsi, on ne peut pas parler d'hydrogène vert, mais au moins d'hydrogène neutre en carbone. Reste à savoir si les compagnies pétrolières qui opèrent près de ces puits joueront effectivement le jeu de capter et stocker les rejets de CO2 des micro-organismes.
Par ailleurs, ces fameux micro-organismes « génétiquement améliorés » devront être sans danger pour l'homme et l'environnement. Cemvita devra ainsi obtenir une validation préalable des autorités pour mener à bien ce projet. Ceci dit, Cemvita tient à rassurer en expliquant avoir réalisé de premiers essais sur site avec une production qui dépasse ses attentes. Les niveaux d’hydrogène seraient en effet trois fois supérieurs à la valeur de référence atteinte en laboratoire. De quoi encourager les experts de la société à promettre une production d’hydrogène à des coûts qui pourraient être inférieurs à ceux de la filière de production d'hydrogène classique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est une découverte qui pourrait bien nous en apprendre beaucoup sur notre passé et sur la planète. Un fragment d'ADN dit sedaDNA, pour ADN de sédiment ancien en français a été découvert dans la mer de Scotia, à mi-chemin entre l'Amérique du Sud et l'Antarctique. Une trouvaille qui permet de mieux comprendre l'évolution de la vie à des âges très lointains sur notre planète bleue.
D'après l'Université de Tasmanie qui a participé à l'étude, publiée ensuite dans la revue Nature Communications, il s'agirait à ce jour des plus anciennes traces d'ADN découvertes sous l'eau. En effet, les sédiments d'ADN les plus vieux dataient jusqu'à présent de 650.000 ans environ. En fait, ce type de sédiments d'ADN peut être découvert dans différents lieux, comme des caves, dans le permafrost, ou encore dans les fonds marins. Dans le détail, ces zones regroupent les meilleures conditions climatiques pour permettre la préservation de ces ADN, soit des températures glaciales, un niveau d'oxygène très bas, et une quasi-absence des rayons UV. Des paramètres que l'on trouve également dans la mer de Scotia d'après l'étude, qui en fait une zone de recherche privilégiée pour les scientifiques à propos de la vie et du climat du passé.
Cet ADN ancien serait a priori intact. Ceci dit, il n'a pas encore été totalement identifié, malgré le fait qu'il a été extrait du fond de l'océan en 2019. Durant trois ans, ce dernier a passé une longue période en processus de décontamination et de contrôle, afin de vérifier son âge. Par ailleurs, il était nécessaire d'isoler cet ADN ancien des autres ADN plus récents qui l'entouraient. En plus de cet ADN, l'équipe a également découvert des diatomées, autrement dit des organismes marins unicellulaires vieux de 540 000 ans, et qui sont très importants pour la vie, puisqu'ils produisent un quart de l'oxygène que nous respirons, en plus d'être à la base de la chaîne alimentaire sous-marine. L'étude de ces micro-organismes permet donc de mieux cerner l'évolution naturelle du climat d'autrefois, et de la comparer au réchauffement climatique actuel. L'équipe de chercheurs souligne d'ailleurs l'importance de savoir comment l'écosystème marin du pôle Sud a déjà réagi dans un passé très lointain aux variations de températures. En effet, l'ouest de l'Antarctique est l'une des régions du monde les plus touchées par le changement climatique lié aux émissions de gaz à effet de serre.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Si le recyclage des produits technologiques est un enjeu majeur dans la transition écologique du secteur, de nombreuses entreprises adoptent une position étonnamment différente. Au lieu de donner une seconde vie à leurs appareils utilisés, certains géants font le choix de les détruire purement et simplement.
D'après les révélations du journal Financial Times, le patron de l'entreprise Techbuyer Mick Payne, spécialiste dans l'achat, la remise à neuf et la revente d'équipements informatiques, les GAFAM seraient de très mauvais élèves en matière de recyclage des disques durs. Je cite son aventure, retranscrite pas le site siecledigital.fr, « alors qu'il se rendait dans le centre de données d'un grand groupe technologique, Mick Payne propose à l'entreprise de reprendre l'ensemble des disques durs usagés, voués à être remplacés dans peu temps. Il promet une somme assez conséquente tout en s'engageant à effacer toute donnée présente dans les appareils de stockage. Réponse sans appel de l'entreprise : elle refuse et affirme qu'un camion va récupérer tous ces disques durs afin de les déchiqueter. Une décision incompréhensible pour Mick Payne » fin de citation.
Dans le détail, tous les 3 à 5 ans, l'ensemble des appareils de stockage de données des data centers sont remplacés par du neuf afin de garantir une performance optimale. Comme le précise siecledigital.fr, cela ne veut pas dire que le disque dur n'est plus fonctionnel, mais simplement qu'il est moins performant. D'après le Financial Times toutes les entreprises contactées par le journal ont affirmé qu'elles préféraient les détruire plutôt que de les vendre, même si le prix était intéressant. La raison ? Une peur panique de voir leurs données fuiter. Il y a quelques semaines au mois de septembre, la Securities and Exchange Commission des États-Unis a en effet infligé une amende de 35 millions de dollars à la banque Morgan Stanley pour ne pas avoir correctement effacé les données des clients après le démantèlement des serveurs de la banque, dont une partie avait été mis aux enchères alors qu'ils contenaient toujours des données bancaires.
Côté écologie, une étude du laboratoire national d'énergies renouvelables des États-Unis affirme que chaque année, 20 millions de disques durs sont mis hors service rien que dans le pays. 20 millions qui font donc parti des 54 millions de tonnes de déchets électroniques produits chaque année dans le monde. Cependant, les métaux rares qu'ils contiennent sont pour la plupart recyclables. D'après le laboratoire, la réutilisation d'un disque dur éviterait d’émettre quatre fois plus d'émissions de dioxyde de carbone que de le détruire. Si pour l'instant, la tendance est à la destruction de ce matériel considéré comme obsolète, les GAFAM, notamment, semblent être conscients du problème. Google a récemment indiqué que 27% de ses composants utilisés dans ses serveurs étaient remis à neuf, formater puis réutilisé dans la mesure du possible, quand Microsoft affirme que d'ici 2024, 80 % de ses disques durs déclassés seront réutilisés. À voir si ses promesses seront tenues.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Alors que l'industrie technologique tente de se verdir en mettant l'accent sur les matériaux recyclés, en choisissant des énergies renouvelables pour les produire, il semblerait que les consommateurs ne suivent pas cette tendance. D'après une récente étude, plus de 16 milliards de smartphones seraient encore en circulation dans le monde, dont un tiers ne serait pas recyclé, et même je cite « voué à devenir des déchets électroniques ».
D'après l'organisation Waste Electrical and Electronic Equipment (W3E), 16 milliards de smartphones seraient toujours en circulation dans le monde, dont 5,3 milliards deviendront les déchets électronique cette année, donc sans être recyclés. Une tendance que l'organisation a flairée depuis un moment, je cite, « malgré la valeur de l'or, du cuivre, de l'argent, du palladium et d'autres matériaux rares recyclables, les experts s'attendent à ce que la majorité des smartphones disparaissent dans des tiroirs, des placards, des armoires ou des garages, ou soient jetés dans des poubelles destinées à la mise en décharge ou à l'incinération » fin de citation. Selon l'organisation, il est donc impératif de recycler nos anciens smartphones, d'une part parce que cela permet aux propriétaires de récupérer quelques euros, mais aussi et surtout pour éviter que ces derniers ne finissent à l'incinération.
Toujours d'après la W3E, plus de 45% des personnes interrogées dans 6 pays européens conserveraient leur ancien smartphone « au cas où », tandis que 15 % indiquent avoir pour projet de le vendre ou de le donner ultérieurement. D'autres, environ 13 % des sondés, leur accordent aussi une valeur sentimentale, quand 9 % espèrent que leur ancien smartphone prendra de la valeur dans les années à venir. Preuve de cette tendance alarmante, Samsung a révélé l'an dernier que son programme de recyclage n'avait repris que 0,0019 % des smartphones vendus depuis 2015. Quand on sait qu'en début d'année, la firme sud-coréenne était la première marque en termes de vente de smartphones avec 1,39 milliard d’appareils vendus en 2021, on peut donc aisément comprendre que le problème, sur cette question précise, ne vient pas des entreprises, mais bel et bien des consommateurs.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous connaissez sans doute le classement des 100 personnalités les plus influentes du monde établi par le magazine Time chaque année. Cette année, le célèbre média américain a dévoilé ce classement en portant en une celle qui a reçu le prix Pritzker Innovators et le prix National Geographic pour sa défense de la forêt de Leuser à Sumatra.
La plume derrière la rédaction du portrait de Farwiza Farhan n'est autre que la célèbre primatologue Jane Goodall. L’Indonésienne qui a obtenu une amende de 26 millions de dollars contre un géant de l’huile de palme est donc nommée personnalité la plus influente de l’année par le magazine Time, dans la catégorie « engagement ». Peu connu de l'occident, Farwiza Farhan habite l’île de Sumatra, la troisième plus grande forêt tropicale du monde qui se réduit chaque année à cause de la déforestation pour produire de l'huile de palme. Or, s’il n’y a plus d’arbres, il n’y a plus d’eau, soit un vrai fardeau pour les femmes de la région, obligées d’aller toujours plus loin pour en trouver. Comme l'explique France Info que je cite, « c’est ce cycle d’appauvrissement qui a poussé Farwiza Farhan à créer son association, Haka, pour donner un poids juridique à la forêt de Leuser, dernier endroit au monde où cohabitent ensemble tigres, rhinocéros, Orangs-outans, éléphants et humains.
Pour mieux défendre cet écosystème, Farwiza Farhan tout d’abord réunit les représentants des villages, des hommes, et les a convaincues qu’ils seraient plus forts en incluant l’autre moitié de la population, les femmes, fines connaisseuses de la forêt, mais traditionnellement mises de côté. Elle a ensuite créé le premier groupe de femmes rangers, pour faire des rondes, localiser les braconniers et cartographier les coupes d’arbres illégales. Des preuves ont ensuite été compilées, donnant lieu à une plainte contre PT Kallista, un géant de l’huile de palme. Dans cette affaire, la justice a tranché en faveur des habitants, infligeant 26 millions de dollars d’amende pour coupe illégale de bois à l'entreprise. Une victoire qui a aujourd'hui 6 ans, mais qui ne satisfait pas Farwiza Farhan, souhaitant agir en amont de la déforestation. Elle travaille donc aujourd'hui à mettre en valeur cette forêt et rappelle que la technologie de pointe pour capter le carbone et le retirer de l’atmosphère existe déjà : il s'agit des arbres.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Plus les semaines passent, et plus les infos qui nous parviennent en termes d'espace, notamment sur le futur de l'Humanité, font penser à des scénarios de science-fiction. Aujourd'hui, c'est au tour de l'Australie d'y aller de sa proposition : faire pousser des plantes sur la Lune d'ici 2025. Une mission qui entend servir de laboratoire pour expérimenter en matière de sécurité alimentaire et de changement climatique.
Nouvelle preuve s'il en fallait que le changement climatique est bien réel et menace l'Humanité, le Niger a décidé fin août de provoquer la pluie à l’aide de produits chimiques pour faire face à la sécheresse qui a engendré cette année une sévère crise alimentaire dans le pays aride. D'après l'AFP, cette technique consiste à introduire un mélange d'argent, de sodium et d'acétone dans les nuages à l'aide d'un avion pour faire tomber la pluie. Si le Niger est donc contraint à de telles mesures pour éviter la famine, l'Australie elle voit encore plus loin, plus précisément sur la Lune ! Concrètement, des scientifiques australiens veulent faire pousser des plantes sur la Lune d'ici 2025 dans le cadre d'une nouvelle mission de colonisation. Je cite leur communiqué, « ce projet est une première étape vers une culture des plantes pour l'alimentation, la médecine et la production d'oxygène, qui sont toutes cruciales pour l'établissement d'une vie humaine sur la Lune » fin de citation.
Brett Williams, biologiste des plantes à l'université du Queensland dans l'est de l'Australie, a notamment précisé que les graines seront transportées par le vaisseau spatial Beresheet 2 au cours d'une mission spatiale privée israélienne. Après l'alunissage et une fois en terre, les graines seront arrosées dans une chambre scellée sous l'œil de scientifiques chargés de surveiller tout signe de germination. Les plantes en question seront d'ailleurs choisies en fonction de leur capacité à résister à des conditions météorologiques extrêmes, mais aussi en fonction de la vitesse de croissance. Pour Caitlin Byrt, professeure à l'université nationale australienne que je cite, « si l'on peut créer un système pour faire pousser des plantes sur la Lune, alors on peut créer un système pour faire pousser des aliments dans certains des environnements les plus difficiles sur Terr » fin de citation. Reste à savoir si cette mission ira dans un premier temps sur la Lune, et si les plantes peuvent effectivement pousser dans l'espace.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est un accord que l'on pourrait qualifier d'historique qui a été signé la semaine dernière à Montréal au Canada. En effet, 193 États ont annoncé vouloir atteindre la neutralité carbone dans le secteur aérien d'ici 2050, le tout sous l’œil de l'Organisation de l'aviation civile internationale (Oaci), une agence des Nations unies.... Une bonne nouvelle pour un transport souvent pointé du doigt pour son impact sur l'environnement.
Je cite le tweet de l'OACI, c'est « un accord historique sur un objectif collectif ambitieux à long terme de zéro émission de carbone […] Nous continueront de plaider pour que les États fassent preuve de beaucoup plus d'ambition et d'investissement afin que l'aviation soit entièrement décarbonée d'ici à 2050 ou avant » fin de citation. À noter que cet accord est toutefois loin de satisfaire les ONG de défense de l'environnement, qui dénonce notamment le fait qu'il ne soit pas juridiquement contraignant. En clair, si les États ne respectent pas cet accord, aucune sanction n'est prévue. Il s'agit plus d'un engagement pour donner une belle image verte de son pays, ou tout du moins de ses ambitions dans ce domaine, que d'une véritable promesse avec conséquences de la part des pays signataires. À noter que le secteur aérien est responsable d'environ 3% des émissions mondiales de CO2, et que plus de la moitié des émissions du secteur aérien sont causées par les 1% de voyageurs qui se déplacent le plus. En France, le ministre délégué chargé des Transports, Clément Beaune, s'est réjoui, je cite d'une « avancée majeure, car sans décarbonation, il n'y aura pas d'avenir pour l'avion » fin de citation.
En parlant d'aviation, et surtout de jets privés, les députés Renaissance devraient prochainement déposer un amendement pour que la taxation du kérosène, qui alimente ces avions privés, s'aligne sur la taxation du carburant du quotidien. Je cite Jean-Marc Zulesi, député des Bouches-du-Rhône à l'origine de cette idée, « aujourd'hui, la taxe sur ces avions d'affaires non-commerciaux est de 42,13 euros, il s'agit de la porter à 76,82 euros [...] pour que chacun puisse participer », à la lutte contre le dérèglement climatique, fin de citation. Le député défend, je cite « une mesure structurelle, qui s'inscrit dans une écologie pragmatique, de terrain ». L'amendement devrait être rapidement débattu à l'Assemblée nationale, et en cas d'adoption, être mis en application le 1er janvier 2023.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Outre la fonte des glaces et la hausse du niveau des océans, le réchauffement climatique aurait aussi des effets inattendus en mer Méditerranée. D'après le département des Nations unies « Climate Action » consacré au changement climatique, la mer Méditerranée n'arriverait plus à absorber les gaz à effet de serre qui s'accumulent dans l'atmosphère. En clair, elle jouerait de moins en moins son rôle de régulateur du climat, tout comme les autres océans.
Pour résumer, la Méditerranée entrerait dans une phase de stratification, soit la séparation de l'eau entre plusieurs couches : une couche de surface, une couche intermédiaire et une couche en profondeur. Plus le réchauffement augmente, moins l'eau pourrait se mélanger. Ajoutez à cela le fait que cet été fut particulièrement chaud en Méditerranée, ce qui fait penser à « Climate Action » que la mer ne serait plus en mesure d'absorber les gaz, et commencerait même à en rejeter. Comment c'est possible ? Et bien à mesure que la stratification augmente, les différences de densité entre les couches augmenteraient également. Conséquence, des cristaux de carbonate commenceraient à se former, émettant alors du CO2. Ainsi, 15 % des gaz émis dans l'atmosphère au-dessus de la mer Méditerranée proviendraient de ces cristaux.
Ce processus pourrait même s'accélérer à cause de deux facteurs : la hausse continue de la température de l'eau, et la pollution qui permet aux cristaux de s'agglutiner. Par ailleurs, les faibles mouvements des marées et des courants de la région empêcherait cette pollution de s'éloigner de sa source, et donc ne permettrait pas sa dilution comme c'est le cas dans d'autres mers et océans. Le département « Climate Action » suppose par également que ces cristaux ont probablement besoin d'un noyau pour se former, à savoir les micro-plastiques. Si vous ne le saviez pas déjà, la mer Méditerranée est en effet l'une des plus polluée au monde par les micro-plastiques.
Faits Divers sur Apple Podcast / Spotify / Deezer / Google Podcast / Castbox
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les producteurs de films et séries vont eux aussi devoir passer au vert ! Tout du moins en France… car pour bénéficier des aides du Le Centre National du Cinéma et de l’image animée (CNC), les producteurs devront désormais calculer et communiquer leur bilan carbone sur chaque film ou série. Les studios de jeux vidéo et d'animation seront également concernés par cette mesure à l’avenir.
D’ici quelques mois, le 31 mars 2023 précisément, je cite, les « producteurs d’œuvres cinématographiques (long et court métrage) et d’œuvres audiovisuelles (série et unitaire), appartenant au genre de la fiction et du documentaire devront présenter leur bilan carbone lorsqu'ils formuleront une demande d'aide » fin de citation. Dans le détail, ils devront calculer les émissions de CO2 produites lors du tournage en se basant sur le transport, la restauration des équipes, les moyens techniques mis en place et tous les à-côtés inhérents à une production audiovisuelle, quelle que soit sa nature. À noter que les opérations de post-production seront également à prendre en compte. Les producteurs n’auront que quelques mois pour s'adapter, même jusqu’au 1er janvier 2024, ce critère ne rentrera pas en compte. En clair, les producteurs commenceront cette démarche le 31 mars prochain, une façon de faire accepter la mesure et de la faire rentrer dans les habitudes, pour que dès le 1er janvier 2024, celle-ci soit automatique, puisqu’à partir du nouvel an 2024, les aides seront conditionnées en fonction de ce bilan carbone.
Cette quête du verdissement du secteur audiovisuel et du divertissement, le CNC compte l’accélérer puisque les films et séries d'animation, les œuvres immersives et les jeux vidéo seront eux aussi concernés dans un futur proche, sans que l’on connaisse la date exacte pour l’instant. Pourquoi pas en même temps que les autres me direz-vous ? Sans doute parce que le CNC souhaite juger de l'efficacité de son dispositif, et potentiellement l'améliorer avant d’engager une extension à d'autres branches. En effet, le Centre National du Cinéma et de l’image animée est de plus en plus attentif aux questions de sociétés comme l’écologie depuis quelques années. En 2021, l’organisme avait déjà lutté contre les violences sexistes et sexuelles en imposant des formations à la prévention du harcèlement au sein des équipes de tournage avant d’accorder les aides.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ce n'est pas un secret, le Bitcoin est une technologie qui divise. Considérée par certains comme le futur de l'humanité, d'autre voient en elle une dérive de la technologie ou encore une source de pollution inutile. Si l'ensemble de l'écosystème des cryptomonnaies semble vouloir se verdir, la transition du Bitcoin semble quant à elle bien plus difficile que prévue.
Cela fait maintenant de longs mois que le Bitcoin est pointé du doigt pour sa consommation électrique comparable à celle de pays entiers comme la Finlande ou le Mali. D'après l'université de Cambridge, la part des énergies renouvelables dans la consommation mondiale du Bitcoin n'aurait que très peu progressé entre 2021 et 2022, seulement 3% supplémentaires, pour moins de 40% d'électricité verte. À noter que le Bitcoin est décentralisé et très peu transparent, ce qui le protège tout de même des éventuelles réglementations imposées par les politiques. D'ailleurs, peu importe la réglementation, elle ne pourrait s'appliquer qu'au minage et à l'intérieur des frontières du pays où elle a été prise. Autrement dit, le fonctionnement interne du Bitcoin et celui de la blockchain ne serait pas concerné.
Dans le monde, la Russie et la Chine représentent une large part des mineurs. Problème, ces pays produisent encore beaucoup de leur électricité grâce à des centrales thermiques, charbon, gaz, pétrole etc... sans compter que les énergies vertes ne sont pas une priorité pour eux en ce moment. Ceci dit, il convient de noter certains efforts pour réduire le lourd impact des cryptomonnaies sur l’environnement. Cet été, les développeurs de l'Ethereum ont notamment décidé de changer radicalement leur système via une sorte de mise à jour appelée : The Merge, Ce changement devrait en théorie réduire de 99 % la consommation d'énergie nécessaire au minage de cette crypto. Un véritable bond en avant qu'il convient de saluer, même si, il faut bien l'avouer, les débuts de The Merge ont été assez mouvementé.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
D'après la revue Journal of Geophysical Research : Oceans, la montée du niveau de la mer serait plus rapide en Chine que dans le reste du monde. Est-ce dû à des caractéristiques propres au pays ? Ou cela est-il lié à son impact sur l'environnement ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
La montée des eaux touche tout le monde, avec une élévation moyenne de 3,6 mm par an au XXIe siècle, contre 1,4 dans les années 1900. Ceci dit, cette augmentation serait entre 3,9 et 5 mm par an en Chine selon les régions. D'après une étude publiée dans la revue Journal of Geophysical Research : Oceans que vous pouvez retrouver dans la description de cet épisode, signée par l'équipe du Pr Dongxu Zhou, chercheur au ministère des ressources naturelles de Qingdao, le réchauffement plus rapide des mers chinoises, ainsi qu'une pression atmosphérique plus faible au-dessus de la région serait l'une des causes principales de ce phénomène. Comme le relate le site Geo que je cite, « des vents puissants, comme celui qui s'engouffre dans le détroit de Taiwan, seraient susceptibles de pousser les masses d'eau vers certaines zones, faisant grimper davantage le niveau de la mer » fin de citation. Dans leur article, les chercheurs expliquent aussi que les volumes importants d'eau douce s'écoulant dans les mers chinoises ont contribué à cette montée des eaux, soit un total de plus de 1200 milliards de mètres cube chaque année. Le pays compte en effet plusieurs cours d'eau parmi les plus grands du monde, comme le Yangtze, troisième plus long fleuve sur Terre, mais aussi le fleuve Jaune, ou bien la rivière des Perles.
Cette situation étonnante a déjà été évoquée d'une autre manière en 2010 dans la revue Science. Si certains fleuves d'Asie comme le Brahmapoutre risquent à terme de s'assécher avec la fonte et la disparition des glaciers, d'autres en revanche comme le fleuve Jaune pourraient, au contraire, gonfler avec la hausse des précipitations. Ainsi, le réchauffement, les variations de pression atmosphérique, les courants marins, ou apports d'eau douce venant des fleuves, toutes ces pistes permettent d'expliquer d'une manière ou d'une autre la montée des eaux plus rapide en Chine qu'ailleurs. D'autres travaux scientifiques devront être menés pour préciser cela. Comme le précise Geo citant les auteurs de l'étude, « avec un littoral de 18.000 km rien que pour son territoire continental et sans compter les nombreuses îles, plus de 40 % de la population et 60 % de l'industrie du pays sont situés dans des zones côtières de faible altitude, ce qui en fait l'une des régions du monde les plus vulnérables à l'élévation du niveau de la mer ».
Journal of Geophysical Research : Oceans : https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1029/2022JC018994
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Quand on parle d'énergie renouvelable, ce n'est pas l'hydrogène qui nous vient naturellement en tête. Pourtant, il s'agit d'une alternative vraiment intéressante, surtout s'il s'agit d'hydrogène vert. Dans ce domaine, l'entreprise Lhyfe vient de lancer un démonstrateur destiné à produire de l’hydrogène renouvelable en mer, ce qui constitue une première mondiale.
Preuve de la confiance et de l'ambition des instances européennes dans cette énergie, plus de 10 millions de tonnes d'hydrogène renouvelable devraient être produits sur le continent chaque année d'ici 2030. Il y a quelques jours, un pas de plus a été fait en ce sens par l'un des leaders français du marché, Lhyfe, qui produit déjà depuis septembre 2021 plus de 300 kilos d'hydrogène vert par jour à partir d'énergie éolienne sur son site de Bouin en Vendée. C'est à Saint-Nazaire cette fois que la société a inauguré le tout premier démonstrateur au monde de production d'hydrogène renouvelable offshore nommé Sealhyfe. Ceci dit, les barrières à lever autour de la production d’hydrogène en mer sont nombreuses, comme la connexion à une source renouvelable (une éolienne dans ce cas), le pompage de l'eau de mer et sa désalinisation, le principe d'électrolyse pour en retirer l'hydrogène, sans oublier le fonctionnement automatique du système sur une plateforme flottante.
Dans un premier temps, Lhyfe devrait tester son système à quai pendant six mois avant de l'installer pendant un an à un kilomètre d'une éolienne flottante au large du Croisic, le tout pour constater l'impact du mouvement de la plateforme sur les équipements et pouvoir répondre aux agressions de l'environnement comme la corrosion, les chocs ou les variations de température qui pourraient accélérer l'usure des pièces. Autre interrogation, la structure va-t-elle parvenir à fonctionner durablement en milieu isolé hors périodes de maintenance ? Réponse après la phase de test. L'objectif affiché par Lhyfe est de produire 400 kilos d'hydrogène par jour à un prix abordable, autrement dit, qui ne sera pas plus cher que celui de l'hydrogène gris, obtenu grâce aux énergies fossiles.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Sur les six premiers mois de l'année 2022, les émissions de gaz à effet de serre de la France sont restées quasi stables par rapport au premier semestre de 2021, soit une baisse anecdotique de 0,6%. Ceci dit, les chiffres officiels font également état d'une hausse des rejets de CO2 dans le secteur de l'énergie, ce qui s’explique en partie par plusieurs réacteurs nucléaires à l'arrêt ainsi que la crise du gaz et du pétrole.
Si la France s'est engagée à réduire ses émissions de 40 % d'ici 2030, voir même atteindre une baisse de 55% pour tenir compte de nouveaux objectifs européens, difficile d'imaginer que cette barre sera atteinte. Ceci dit, d'après l'organisme Citepa, mandaté pour réaliser l'inventaire français des émissions de GES, les différents secteurs d'activité évoluent de manières très diverses. Tout d'abord, le secteur de la production d'énergie a connu une hausse de 7,6 % et cela je cite « en lien avec les nombreux arrêts de centrales nucléaires en 2022 ». L'indisponibilité de la moitié du parc nucléaire pour cause de maintenances devrait réduire la production électrique issue du nucléaire à seulement 280 TWh cette année, soit un plus bas historique. Dès lors, pour produire suffisamment d'électricité, la France a notamment eu recours aux centrales à gaz un peu au charbon, ce qui explique cette hausse des émissions de CO2 contrairement au nucléaire qui de ne rejette que la vapeur d'eau.
Autre secteur à regarder de près, celui des transports qui a également vu ses émissions augmenter sur la période de 7,0 %. En guise d'explication, Citepa explique je cite que « la suite du rebond post covid 2020 et la crise énergétique » ont joué un rôle certain. À l'inverse, le secteur des bâtiments affiche une baisse de 12,5 %, tout comme l'industrie manufacturière et de la construction avec -5,2 %. Une tendance en partie expliquée par la crise de l'énergie d'après Citepa, ainsi qu'une météo plus douce qui aurait permis de faire des économies de chauffage. On ne va pas se le cacher, il faudra faire beaucoup plus d'effort pour atteindre les objectifs de réduction du CO2 rejeté dans l'atmosphère. Une problématique très délicate puisqu'il ne sera sans doute pas facile de concilier développement économique et écologie sans sacrifier certains secteurs ou certaines pratiques polluantes.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La crise de l'énergie n'a pas fini de faire la une de l'actualité, notamment autour du gaz. Si la Russie a cessé de délivrer du gaz à l'Europe via les gazoducs Nord Stream 1 et 2 , ces deux lignes d'approvisionnement sous la mer Baltique sont toutes les deux touchées par des fuites gigantesques. Quelles sont les conséquences de cette pollution massive au gaz ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
C'est à la toute fin du mois de septembre, lundi 26 et mardi 27, qu'on été repérées trois grandes fuites de gaz au large de l'île de Bornholm au Danemark, entre le sud de la Suède et la Pologne. Ce triste phénomène est même visible depuis les airs puisque la surface de l'eau bouillonne par endroit sur un diamètre de 200 mètres pour la plus petite fuite, et jusqu'à 1 km. Si de nombreuses voies déplorent des sabotages, difficile de savoir comment se sont réellement produites ces fuites aux conséquences très sérieuses pour l'environnement. Car le gaz qui s'échappe contient du méthane, l'un des pire en terme d'effet de serre. D'après le dernier rapport du GIEC, le groupe d'experts sur le climat, un tiers du réchauffement déjà constaté serait dû au méthane dont les taux d'émissions ont atteint des niveaux record en 2021.
Je cite Marielle Saunois, chercheuse au Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (LSCE), « même s'il est émis en moins grande quantité que le CO2, le pouvoir de réchauffement [du méthane] est bien plus fort. Sur une échelle de 100 ans, un kilo de méthane est équivalent à 28 kilos de CO2 en termes de réchauffement de l'atmosphère », fin de citation. D'après les spécialistes, une grande partie du gaz relâché par les fuites se retrouveraient directement dans l'atmosphère. À noter que lorsqu'ils ont été percés, les gazoducs étaient à l'arrêt, mais contenaient tout de même du gaz. Difficile de savoir précisément quelle quantité de gaz s'est échappée jusqu'à aujourd'hui, car seule la société Gazprom, basée en Russie a la main sur les chiffres, qu'elle ne communique pas pour l'instant. D'après une ONG allemande, la fuite avoisinerait plus 356 000 tonnes. Pour le climatologue Zeke Hausfather, cette quantité représenterait 6,4 millions de tonnes de CO2, soit je cite « l'équivalent des émissions d'un million et demi de voitures sur un an » fin de citation. Pour le LSCE, cette fuite ne serait pas nulle, mais n'aurait pas de conséquences majeures pour autant. À voir si des conséquences inattendues ne pourraient pas être observées dans les semaines à venir.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Inutile de vous rappeler que la sobriété énergétique est un enjeu majeur, notamment à l'approche de l'hiver pour éviter les coupures de courant. D'ailleurs, avez-vous déjà pensé à une solution dans ces cas-là ? Comme un générateur par exemple, ou des batteries ? Outre ces deux options, il en existe une troisième qui pourra peut-être vous être utile à la fois à la maison, mais aussi et surtout en déplacement si vous êtes adepte du camping en pleine nature ou des excursions loin de la civilisation... je veux parler des panneaux solaires portables EcoFlow.
L'EcoFlow Delta 2 de son nom complet est une station électrique, une sorte de grosse batterie, qui a été présentée lors du salon des nouvelles technologies IFA de Berlin. D'après son fabricant, l'équipement serait suffisamment puissant pour alimenter plus de 90 % des appareils ménagers : comme les téléphones, ordinateurs, téléviseurs, consoles de jeux, éclairage, ou encore lave-linge, réfrigérateur, micro-ondes, et robot de cuisine. Si sa puissance est intéressante, le vrai plus de cet équipement, c'est qu'il n'a pas besoin d'être branché sur secteur ! Grâce à ses panneaux solaires portables, il est possible de recharger la station en continu. L'un de ses atouts phare : son poids de seulement 12 kg, ce qui permet de le transporter absolument partout. Avec une puissance de sortie de 1.800 W, l'EcoFlow Delta 2 peut recharger jusqu'à 13 équipements en simultanés grâce à quatre prises classiques en 220 V, deux prises USB-A 12 W, deux prises USB-C charge rapide jusqu'à 100 W ainsi qu'une prise allume-cigare 12 V.
Compatible Bluetooth et WiFi, la batterie dans laquelle est stockée l'électricité des panneaux solaires peut se connecter à un smartphone avec l'application EcoFlow, permettant de surveiller tous les paramètres de fonctionnement de la station. Avec un maximum de 500 W, la station Delta 2 est entièrement rechargée entre trois et six heures. Si la Delta 2 semble être l'outil parfait des baroudeurs pour ne pas être à court d'électricité, il est également possible de l'utiliser à la maison en cas de panne de courant. Dans ce cas, il est même possible d'augmenter la capacité de la station en ajoutant une deuxième batterie Delta 2, et ainsi atteindre une capacité de 2.048 Wh.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Samsung, l'une des plus grandes entreprises de la tech compte passer le cap du zéro émission de carbone en 2050. Un objectif que beaucoup considèrent comme irréalisable, malgré un plan d'action visiblement bien préparé.
Son engagement en faveur du climat, Samsung compte l'appliquer à la fois sur ses avancées technologiques ainsi que sur le recyclage et les énergies renouvelables. L'entreprise souhaite développer de nouveaux produits moins énergivores, utiliser davantage de plastiques recyclés, développer la réutilisation de l'eau dans ses usines à travers le monde, ou encore étendre la collecte des déchets électroniques à 180 pays au lieu de 50 actuels. Pour atteindre son objectif, Samsung compte également utiliser la technique de captation du carbone, applicable à ses usines de semi-conducteurs. L'idée serait donc de stocker, voir réutiliser les 18 millions de tonnes de gaz à effet de serre rejetés chaque année... en chauffage par exemple.
En parallèle de l'annonce de cet objectif et du détail de son plan, Samsung a également communiqué sur son adhésion au RE100, une initiative rassemblant des multinationales s'étant engagées à atteindre une consommation d'énergie entièrement verte dans les décennies à venir. Kim Soo-jin, responsable de la stratégie Environnement, Social & Gouvernance de Samsung, affirme qu'en tant qu'entreprise technologique, le groupe abordera les questions environnementales par le biais de la technologie. En sachant que l'entreprise est l'une des plus importantes en terme de tech, on peut facilement penser que son impact sera très important sur l'ensemble du secteur et participera à faire changer les mentalités, et par conséquent enclencher un profond changement positif pour le climat. Ceci dit, restons prudent quant à ces effets d'annonce qui peuvent parfois s'apparenter à du greenwashing... En effet, il y a parfois un fossé entre la communication et la réalité climatique. Reste à savoir si Samsung engagera ses changements rapidement ou seulement dans quelques années.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est une nouvelle qui a de quoi dérouter... Le gouverneur de l'état de Californie aux États-Unis a signé la semaine dernière une loi permettant de laisser les cadavres se décomposer dans la nature, selon une méthode bien cadrée quand même, mais avec l'objectif d'être plus respectueux de l'environnement lors des sépultures que la crémation ou l'enterrement.
Il sera bientôt possible d'être respectueux de l'environnement même après sa mort. C'est en tout cas l'objectif d'une loi en Californie qui entrera en vigueur en 2027. Au lieu d'être incinérées ou enterrées, les personnes décédées pourront être transformées en compost. En clair, le corps du défunt sera placé dans une structure contenant des matériaux naturels comme des copeaux de bois ou de la paille pendant au moins 30 jours. Une fois entièrement décomposé, il sera rendu à ses proches qui pourront utiliser le compost pour faire de l'engrais pour les tomates et la salade... Petite boutade évidemment, même si l'être humain est capable de tout.
Quoiqu'il en soit, l'idée est bel et bien je cite de « proposer une technique plus respectueuse de l'environnement que l'inhumation, qui peut libérer des produits chimiques dans le sol, ou que la crémation, qui utilise des combustibles fossiles et libère du CO2 dans l'atmosphère » d'après Cristina Garcia, membre de l'Assemblée de Californie à l'origine de cette loi. Et contrairement à ce que l'on pourrait penser, la Californie n'est pas le premier état en passe de légaliser cette sépulture alternative. L'État de Washington, le Colorado, l'Oregon, et le Vermont, ont déjà légalisé le compost humain... une opération qui coûte quand même entre 5000 et 7000 dollars selon les entreprises. En France, cette technique nommée « humusation » est tout simplement interdite. En 2016, le ministère de l'Intérieur avait répondu je cite que « son introduction dans le droit français soulèverait des questions importantes, notamment sur l'absence de statut juridique des particules issues de cette technique et de sa compatibilité avec des articles du code civil » fin de citation. Si vous ou vos proches souhaitez rester écolo jusqu'au bout, plusieurs alternatives existent comme l'urne funéraire biodégradable, le cercueil en carton, en bambou ou en papier mâché, et même des cimetières dit « naturels » soumis à des normes environnementales strictes, mais encore peu répandues en France.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Avec la crise énergétique qui touche l'ensemble de la société, les salles de cinéma doivent elles aussi passer au vert pour espérer survivre, et cela après une crise sanitaire qui leur a déjà fait très mal. Dans le but de faire des économies, mais aussi pour préserver la planète, la Fédération nationale des cinémas français a dévoilé un plan de sobriété énergétique pour diminuer leurs factures d'électricité et de gaz.
Les salles de cinéma sont en pleine mutation. Lors du Congrès annuel de la Fédération nationale des cinémas français à Deauville la semaine dernière, les exploitant de salles obscures ont évoquer tous les scénarios pour faire revenir les spectateurs et diminuer leurs frais. En effet, difficile d'assumer de grosses factures d'énergie quand d'après le CNC, seulement 98 millions de billets ont été vendus depuis le début de l'année. Un chiffre particulièrement bas qui représente une baisse de 30 % par rapport à 2019 à la même époque, l'année avant le COVID.
C'est je cite « avec la volonté d'être irréprochable sur les questions écologiques » que le président de la FNCF Richard Patry a incité l'ensemble du secteur à aller vers un modèle « moins énergivore et plus écologique ». La part énergie nécessaire au bon fonctionnement d'une salle de cinéma dépasserait les 3% du chiffre d'affaire d'une salle et parfois même 10% dans les établissements les plus anciens d'après le Richard Patry. Je cite « c'est bien sûr un impératif citoyen mais aussi, disons-le, une obligation économique face à l'envolée des coûts d'énergie, surtout après les 300 jours de fermeture que nous avons dû subir à cause de la crise Covid » fin de citation. En effet, comme l'a annoncé la première ministre Elizabeth Borne, d'éventuelles coupures d'électricité pourront avoir lieu cet hiver. À ce titre, les entreprises seraient les premières à ne plus recevoir de courant, donc hypothétiquement les salles de cinéma aussi.
Concrètement, la fédération a mis en ligne une charte de sobriété. Il est préconisé par exemple d'éteindre les enseignes lumineuses quand les cinémas ne sont pas ouverts, de même que les lumières dans les salles vides. Également, il est conseillé de suivre l'objectif gouvernemental consistant à mettre le chauffage à 19°C au maximum, et arrêter la climatisation. Les gros travaux d'isolation, l'utilisation de matériaux écoresponsables et une réfection des systèmes de chauffages et de climatisation sont également à l'étude mais nécessitent des transformations profondes et coûteuses. Du point de vue technologique, le remplacement des projecteurs actuels par des projecteurs laser, beaucoup moins énergivore, est aussi fortement recommandé. Face à la montée en puissance difficilement maîtrisable des plateformes de streaming, l'argument écologique sera peut-être un plus pour faire revenir certains spectateurs sensibles à la question de l'environnement.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est une nouvelle qui a de quoi faire réfléchir : internet pollue autant, que 1140 tours du monde en voiture... et cela rien que pour la France. Dans le détail, les sites web français généreraient 8 millions de kilos de CO2 chaque année à cause du poids des fichiers téléchargés ou encore du manque d'optimisation du code. Une pollution qui menacerait presque de dépasser celle de l'aéronautique dans peu de temps si rien n'est fait.
Outre l'impact environnemental du secteur de la tech, l'un des plus gros émetteurs de CO2 n'est autre qu'Internet. D'après une étude de Razorfish, agence digitale appartenant au groupe Publicis, en collaboration avec GreenIT, les sites web français rejettent à eux seuls pas moins de 8 millions de kilos de CO2 par an ! À titre de comparaison, cela représente 45 millions de kilomètres parcourus en voiture, soit 1140 tours du monde. L'étude pointe également du doigt les 119 millions de litres d’eau par an consommés pour refroidir les serveurs sur lesquels ils sont hébergés, ce qui représente la consommation moyenne d'un Français pendant 2244 ans. S'il sont alarmants, ces chiffres s’expliquent par la conception des sites web. D'après Razorfish, ils seraient très mal conçus, notamment ceux des entreprises du CAC 40. Je cite Charlotte Dollot, directrice générale de Razorfish France, « il était nécessaire […] de créer un électrochoc en provoquant la comparaison, pour que chaque entreprise puisse se mesurer aux normes du marché ». Pour Frédéric Bordage, le fondateur de GreenIT que je cite « si l’on veut garder nos équipements plus longtemps, il faut que les sites web soient plus légers ».
Pour cela, les administrateurs de sites peuvent déjà adopter quelques réflexes simples dès maintenant, comme par exemple réduire la taille des images publiées, retravailler le code du site pour l’alléger ou encore simplifier le parcours de l’internaute pour trouver une information afin qu’il passe moins de temps à la chercher. Oui, il faut bien démarrer quelque part, car si rien n'est fait, la situation ne devrait qu'empirer avec le temps. Aujourd’hui, une page web pèse en moyenne 155 fois plus lourd qu’il y a 10 ans. D’après une étude du Sénat, l’industrie numérique représente à ce jour 2 % des émissions de gaz à effet de serre, dont 79 % produit rien que par l'activité entourant les smartphones. Si rien n’est fait, l'empreinte d'Internet et du numérique dépassera celle du secteur aéronautique d’ici 2040 avec 7 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Connaissez-vous le glacier Thwaites, situé en Antarctique ? Si vous n'en avez jamais entendu parler, c'est tant mieux, car il s'agit ni plus ni moins d'un bloc de glace surnommé « le glacier de la fin du monde ». Grâce à un véhicule sous-marin, des scientifiques ont pu constater que l'édifice naturel avait connu des phases de recul très rapide, au point de faire craindre à un effondrement d'ici peu.
Vous vous demandez sûrement, « pourquoi un tel nom : glacier de l'apocalypse, ou de la fin du monde ? ». Et bien tout simplement parce que s'il venait à fondre, cela entraînerait une élévation significative du niveau des océans dans le monde, entre un et trois mètres. En effet, il s'agit d'un véritable mastodonte naturel, de 600 kilomètres de long et 120 km de large. Problème, sa fonte a déjà commencé et semble même s'accélérer d'après Alastair Graham, géophysicien marin à l'université de Floride du Sud. Profitant d'un été pauvre en glace de mer, lui et son équipe ont notamment étudié les crêtes laissées comme des empreintes par les mouvements du glacier. Je le cite « nos résultats laissent penser que ce glacier a connu des phases extrêmement rapides de recul » fin de citation, ce qui suggère au passage que la fonte des glaces pourrait se faire cinq à dix fois plus rapidement que celle que nous connaissons aujourd'hui.
Je cite Alastair Graham, « le glacier Thwaites ne tient plus que par un fil. Une fois qu'il se sera retiré au-delà d'une crête peu profonde, nous devrions nous attendre à observer des changements importants sur de courtes périodes, peut-être même d'une année à l'autre » fin de citation. Si beaucoup de questions restent en suspens, les calottes glaciaires de l'Antarctique ne sont pas aussi lentes à réagir au réchauffement climatique qu'on pouvait le penser jusqu'à aujourd’hui. C'est même tout le contraire. Je cite Graham, « il semble bien qu'un tout petit coup de plus porté au glacier Thwaites pourrait mener à la catastrophe ». La réduction des gaz à effet de serre et un changement radical de notre mode de vie semble donc plus que nécessaires pour éviter de vivre un hypothétique scénario à la Waterworld.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Signe fort de la volonté de nombreuses ville de limiter la place de la voiture en ville, le vélo a entamé un retour en force sur nos routes, avec une augmentation de 11% des usagers sur un an. Parmi les villes où la fréquentation cycliste est en forte hausse, on retrouve Strasbourg, Grenoble, Nantes ou encore Lille.
D'après le baromètre du réseau Vélo & Territoires, l'utilisation du vélo a augmenté de 11% sur les 9 premiers mois de 2022 par rapport à la même période en 2021 et de 33% par rapport à 2019. Cette analyse repose sur un échantillon de 297 bornes réparties à travers le pays, permettant de compter le nombre de passage de cyclistes chaque jour. Et c'est en ville que cette pratique a le plus augmenté, avec une moyenne de 1300 passages de vélo par jour devant chaque borne. À cela, Vélo et Territoires propose deux explications : la reprise du travail en présentiel ainsi que l'absence de pluie cet été. En campagne, les chiffres restent stables, ce que l'association explique par le fait que l'usage du vélo est, je cite « sans doute davantage orienté vers le loisir [tout en étant] plus sensible à la météo ». À noter également l'augmentation du tourisme à vélo qui serait en plein essor, puisque la fréquentation des itinéraires EuroVelo serait de +13% sur un an.
Cette tendance, le gouvernement français l'a prise en compte et compte même l'accentuer en dotant le fond du plan vélo de, je cite « 250 millions d'euros en 2023, dont 200 millions seront [consacrés] aux infrastructures et 50 millions au stationnement » fin de citation. À noter que ce plan vélo sera doté en principe de 500 millions d'euros jusqu'en 2025. Selon le président de la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB), cité par le journal Le Parisien, « l’Etat n’aura jamais mis autant d’argent sur une seule année pour aider au développement du vélo. C’est une bonne nouvelle, car cela permettra à des villes périurbaines et rurales de pouvoir enfin s’y mettre ». Selon le site du ministère de l'Écologie que je cite, « les cinq premiers appels à projets lancés entre 2019 et 2022 ont connu un franc succès, avec 933 projets lauréats pour un total de 365 millions d’euros de subventions, répartis sur près de 600 territoires » fin de citation. Le plan vélo court désormais jusqu’en 2027.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'application Google Maps multiplie les fonctions intéressantes et les déploie petit à petit dans toutes les régions du monde. Dernièrement, le service de navigation permet aux utilisateurs d'emprunter à la fois des trajets moins polluants et surtout plus économes en carburant. Les algorithmes ont même été entraînés à prendre en compte le type de motorisation du véhicule.
On en avait déjà parlé dans ce podcast, mais à l'époque, la fonction n'était disponible qu'aux Etats-Unis, au Canada et en Allemagne. Voilà qu'aujourd'hui, la suggestion d'itinéraires écoresponsables et plus économes en carburant arrive dans la version française de Google Maps ainsi que dans 40 pays d'Europe. Outre les trajets plus rapide, le service de navigation de Google propose désormais des itinéraires moins gourmands en carburant lors d'un trajet en voiture. Concrètement, l'automobiliste pourra comparer les deux options et choisir l'option qu'il préfère entre l'économie de carburant et la réduction de CO2 ou la vitesse. Pour optimiser cette fonction, Google Maps tiendra compte du type de motorisation du véhicule (essence, diesel, hybride ou électrique). D'ici quelques semaines, les usagers pourront ajouter cette information et ainsi bénéficier d'une estimation encore plus précise du gain en termes de consommation de carburant et d'énergie.
Je cite Google, « depuis son lancement aux États-Unis et au Canada, nous estimons que cette fonctionnalité aurait déjà entraîné une réduction de plus de 500 000 tonnes d'émissions CO2, soit l'équivalent de 100 000 voitures à moteur thermique retirées de la circulation » fin de citation. Avec l'introduction des itinéraires économes en carburant à travers l'ensemble du continent Européen, le GAFAM pense pouvoir atteindre une réduction d'un million de tonnes de CO2. L'entreprise explique avoir développé des algorithmes d'apprentissage automatique en combinant les modèles de circulation issus de Google Maps, les types de moteurs les plus courants par régions avec les données du Laboratoire national des énergies renouvelables du Département américain de l'énergie (NREL) et celles de l'Agence européenne pour l'environnement. Comme le rappelle Google que je cite, « en 2020, le transport routier était la principale source d'émissions de CO2 dans toute l'Union européenne [y compris le Royaume-Uni et l'Islande], représentant 26 % des émissions totales de CO2 » fin de citation.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous l'avez sans doute remarqué, le vintage, la seconde main, est un concept assez à la mode ces derniers temps, à tel point qu'un défi sur ce thème a lieu tout au long du mois de septembre : le Second Hand September. Prêt à le relever ? On vous explique de quoi il s'agit dans cet épisode.
Pour l'historique, c'est en 2018 que l’organisation Oxfam a lancé son défi “Second Hand September” (Septembre de la Seconde Main en français) qui depuis revient tous les ans. Le principe est simple : durant les 30 jours du mois de septembre, n'acheter que des habits d'occasion au lieu de vêtements neufs. Comme nous l'avons expliqué à plusieurs reprises dans ce podcast, choisir la seconde main ou l'occasion dans le domaine du textile permet d'éviter le fort impact environnemental lié à sa production. Aujourd'hui, l’industrie de la mode serait responsable d'environ 10% des émissions de CO2 dans le monde, sans compter qu'elle consomme énormément d'eau. D'après le média NOWU, fabriquer un seul T-shirt nécessiterait l’équivalent en eau de 70 douches.
Autre point positif de cette démarche, la réduction des déchets. Toujours d'après NOWU, chaque seconde dans le monde, c'est environ un camion poubelle de tissu qui est brûlé ou enfoui faute de recyclage ou de réemploi. Ceci dit, les choses évoluent, notamment en France. D'après une étude de l’Institut Français de la Mode, plus d’un Français sur trois aurait acheté au moins un vêtement de seconde main en 2021. Alors si vous aussi vous souhaitez relever le défi du Second Hand September, sachez que ce n'est pas trop tard. Pas besoin de vous inscrire sur une plateforme, seul votre bonne conscience compte. Vous pouvez dès lors vous tourner vers des friperies, des sites spécialisés de revente en ligne comme Vinted ou Videdressing, ou alors tout simplement faire le tour de vos proches pour savoir s'ils ont des vêtements qu'ils ne souhaitent plus porter ou qu’ils sont prêts à donner.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Si vous êtes adeptes du bateau pour vous rendre en Corse, alors sachez qu'un nouveau ferry de l'armateur La Méridionale vous permettra de faire le trajet sans émettre de particules fines. Un filtre, présenté comme étant « totalement novateur dans le monde maritime » permettrait de capter 99% des particules fines, et donc de réduire pratiquement à néant la pollution de l'air engendrée lors de chaque trajet.
« Une première mondiale ». Voilà comment est qualifié ce nouveau ferry zéro émission par le patron de la compagnie La Méridionale, Marc Reverchon. Dans le détail, le filtre installé sur les quatre moteurs du navire permet d'éliminer 99 % des oxydes de soufre (SO2) mais aussi 99,9 % des particules fines et ultrafines, qui sont parmi les principaux polluants de l'air émis par les navires. D'après Damien Piga, directeur de l'innovation chez AtmoSud, l'organisme régional de surveillance de la qualité de l'air que je cite « [ces filtres] vont bien plus loin que ce qu'impose la réglementation, en traitant toutes les émissions de particules » fin de citation. À noter que depuis 2020, la teneur en soufre des carburants marins est limitée à 0,5 %, contre 3,5 % auparavant. À partir de 2025, elle sera même limitée à 0,1 % en Méditerranée.
Pour l'historique, les premières expérimentations menées par La Méridionale dans ce domaine datent de 2018. Installer ces filtres permettait notamment de ne pas avoir recours aux « scrubbers », ces équipements posés sur les cheminées des paquebots, et qui consistent à laver les fumées avec de l'eau de mer et à stocker le soufre filtré à bord du bateau... Les filtres de ce ferry reprennent en réalité un principe bien connu des centrales thermiques. Comme l'explique l'Agence France Presse que je cite, « une poudre de bicarbonate de sodium est injectée à la sortie des moteurs, dans le collecteur des gaz d'échappement. Le bicarbonate va réagir chimiquement sur les particules présentes dans ces gaz d'échappement, puis finir sa course dans un filtre composé de sacs, sur lesquels il va se déposer et capter les particules et métaux lourds » fin de citation. À noter que la Méridionale n'en est pas à son coup d'essai en termes de « verdissement » du secteur maritime. En 2016, la compagnie avait été la première en Méditerranée à brancher électriquement ses navires à quai à Marseille pour limiter les émissions polluantes.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Près de Belfort, une start-up a mis au point des dalles de parking en plastique recyclé, capables de stocker l'eau de pluie, puis de la restituer dans les sols. Une solution alternative au béton et autres revêtements pas forcément très respectueux de l'environnement et qui a surtout l'avantage de pouvoir se recycler à l'infini.
Purple Solo, c'est le nom de cette dalle d'un nouveau genre dont la particularité est d'être perméable à l'eau de pluie. Par ailleurs, le fait d'être entièrement constituées de plastiques recyclés initialement destinés à être enterrés ou incinérés est un signe encourageant du verdissement du secteur du bâtiment, ou a minima, un premier pas. D'après le co-fondateur de la start-up Purple Alternative Surface Pierre Quinonero, que je cite, « il y a un espace de 5 millimètres entre chaque dalle qui va laisser l'eau s'infiltrer dans le sol » fin de citation. Sur la forme, les plaques sont creuses et peuvent retenir 40 litres d'eau par m2, lesquels sont restitués progressivement dans le sol ensuite. Le plastique des dalles lui vient de déchetteries situées en Haute-Saône. Cette matière, le co-fondateur explique qu'elle fait partie je cite des « trois millions de tonnes de plastique qui, chaque année, ne sont pas recyclés parce que ça serait trop compliqué ou trop cher » fin de citation. Une fois collecté, le plastique est transformé par Plaxer, installé dans le Haut-Rhin. L'occasion pour cette entreprise partenaire je cite de « contribuer au recyclage des déchets » fin de citation, pour compenser leur cœur de métier qui est justement la fabrication de plastique.
Même si cette dalle est en plastique, Pierre Quinonero veut malgré tout croire aux vertus écologiques de la Purple Solo. Je le cite, « à chaque fois qu'on fait trois places de parking [avec ces dalles], on arrive à recycler une tonne de plastique » fin de citation. À noter que si la durée de vie de la Purple Solo est estimée à 30 ans, cette dalle est quasiment recyclable à l'infini affirme son créateur. Je le cite « on a un système de consigne : quand on vend un parking, on récupère les dalles abîmées pour les utiliser à nouveau pour en fabriquer de nouvelles » fin de citation. Après avoir vendu ses premières dalles en avril, la start-up compte aujourd'hui plus de 100 clients pour des commandes échelonnées jusqu'en 2024.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
On le sait, nos voisins italiens sont très sensibles quand on évoque leur patrimoine culinaire et peuvent rapidement s'emporter... contre les touristes étrangers tout d'abord, mais aussi contre leurs propres compatriotes ! Début septembre, un scientifique prix Nobel de physique a suggéré de changer légèrement la méthode de cuisson des pâtes pour économiser de l'énergie... ce qui a déclenché une véritable polémique !
En ce mois de septembre, le prix Nobel de physique 2021, Giorgio Parisi, a décidé de s'attaquer à un sujet sensible dans son pays : les pâtes. Alors que nous vivons une période de tension énergétique, et que l'hiver à venir menace d'apporter avec lui son lot de coupures de courant et de gaz, la Commission européenne préconise de réduire la consommation d'électricité aux heures de pointe. En France, le gouvernement a déjà préconisé de baisser le chauffage à 19 °C en cette fin d'année. Chez nos voisins italiens, Giorgio Parisi estime que cuire différemment les pâtes permettrait un gain d'énergie non-négligeable. Dans un post Facebook, le scientifique préconise de faire bouillir de l'eau, comme d'habitude, avant d’y insérer les pâtes. Mais, au lieu de laisser l’eau bouillir pendant six à douze minutes (selon le type de pâte), il faudrait selon lui que le feu soit au "minimum", le plus important étant de laisser le couvercle sur la casserole afin de conserver la chaleur. Dans ce message, le physicien cite également la méthode d'un certain Alessandro Busiri Vici, qui, lui, coupe carrément le gaz ou la plaque de cuisson une fois que les pâtes sont plongées dans l'eau bouillante.
L'ennui, c'est que les pâtes sont sacrées en Italie. Ainsi, le chef Antonello Colonna refuse cette idée en expliquant que les pâtes seront « caoutchouteuses », quand des internautes ne se sont pas gêné pour moquer copieusement le physicien. Pourtant, l'idée est loin d'être idiote. D'après le chimiste Dario Bressanini que je cite, « nous savons depuis 200 ans que ce n’est pas le fait de faire bouillir l’eau, de la voir bouillonner, qui fait la cuisson, mais la température de l’eau, qui transmet la chaleur aux pâtes, au riz ou à un œuf » fin de citation. À noter également que l'association Unione Italiana Food (les représentants des fabricants de pâtes en Italie) avait mis en avant l'utilité de garder le couvercle sur la casserole lorsque l'eau des pâtes est en ébullition, permettant d'après elle un gain d'énergie de 6 %, ainsi qu’une baisse des émissions de CO2. Reste à savoir si un consensus est possible et si une recommandation officielle pourra être trouvé... ce qui ne semble pas être une mince affaire !
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous l'avez peut-être suivi pendant son traditionnel marathon annuel de 50 heures, le Zevent s'est déroulé le week-end dernier sous le signe de l'écologie. Au total, plus de 10 millions d'euros ont été récoltés pour financer cinq associations luttant en faveur de l'environnement. Une véritable prouesse réalisée par 57 streamers, dont certains ont tiré à boulets rouges sur le président Emmanuel Macron qu'ils accusent d'inaction et de récupération politique.
10 182 126€. Voilà le montant exact récolté par les streamers du ZEvent, réunis du 9 au 11 juillet à Montpellier à l'initiative de Zerator, comme chaque année depuis 2017. Au total, cinq associations se partageront la cagnotte : Sea Shepherd, la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux), The Sea Cleaners, Time for The Planet et le WWF. Je cite Yves Verilhac, directeur général de la LPO, « le ZEvent, on en rêvait […] C'est bluffant de voir tous ces talents qui nous donnent une opportunité énorme pour démultiplier notre action. Nous avons beaucoup de projets, dont certains ne peuvent pas aboutir faute de moyens, comme la lutte contre l'extinction de l’oiseau Monarque de Fatu Hiva ou pour sauver le vautour gypaète » fin de citation.'
Comme le rappel le média 20minutes que je cite « cette édition 2022 n’avait pourtant pas commencé sous les meilleurs augures. Depuis son annonce, […] les polémiques s’étaient succédé [comme] le choix de l’association sélectionnée initialement : The Good Planet, [qui] avait été [...] accusée de greenwashing » fin de citation. À noter également l’absence de streamers très populaires comme Michou, Kameto, Inoxtag ou Maghla qui avait fait planer la menace d’un « flop », une expression reprise ironiquement durant toute la durée de l’événement. Qu'à cela ne tienne, les streamers présents ont rivalisé d'ingéniosité pour pousser leur communauté à donner. Etoiles a notamment invité l’acteur Alain Chabat pour animer une version inédite de Questions pour un Streameur, son adaptation de « Question pour un Champion » teinté d'une certaine ambiance « Burger Quizz » ; quand Rivenzi et Ponce se sont affrontés dans un match de catch sur un vrai ring, avec les lutteurs Aigle Blanc et Kuro de la fédération APC.
Un « flop » qui a pourtant tout l'air d'une franche réussite, et qui a également été salué par le président Emmanuel Macron en personne dans une vidéo. Un message qui n’est pas bien passé, notamment du côté d’Antoine Daniel, je le cite « j’en peux plus qu’il fasse sa promo sur notre dos », dénonçant également une « propagande » de la part du chef de l’Etat. De son côté, la streameuse Angle Droit n'a pas hésité à insulter Emmanuel Macron, pointant du doigt l’inaction du gouvernement sur les questions climatiques. Quoiqu'il en soit, l'édition 2022 a sans doute été la dernière dans ce format, les organisateurs souhaitant je cite « réduire la voilure et revenir à quelque chose de plus local » fin de citation.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Pour contrecarrer la pénurie d'électricité qui menace l'Europe et en particulier la France cet hiver, peut-être pourrait-on s'inspirer des Américains, plus précisément de la Californie, où l'envoi d'un SMS a la population a fait plonger la demande d'électricité d'1,2 gigawatt. Cela représente la consommation de plus d'un demi-million d'habitants.
Pour le contexte, la Californie fait face à de très fortes chaleurs et une sécheresse extrême depuis le début de l'été. Une situation difficilement soutenable pour les habitants, et qui a provoqué un pic historique de demande d'électricité début septembre avec 52 gigawatts consommés. De quoi alerter les autorités californiennes qui ont réagi en envoyant un SMS à la population. Une alerte un peu à l'improviste dont le gouverneur de Californie Gavin Newsom a salué l'efficacité, expliquant que cela avait permis d'éviter une panne de courant sur un réseau électrique pratiquement au bord de la rupture.
Pour la petite histoire, il est 17h30 quand l'opérateur du réseau électrique décrète son plus haut niveau d'urgence. Dans la foulée, le Bureau des services d'urgence de Californie décide d'envoyer un SMS aux habitants susceptibles de subir une coupure d'électricité. À 17h48, ce sont donc 27 millions de personnes qui reçoivent sur une notification sur leur téléphone portable, décrite comme similaire à celle reçue en cas de catastrophe naturelle imminente. Message bien reçu par les Californiens, entre 17h50 et 17h55, la demande d'électricité plonge de 1,2 gigawatt ! Une réactivité incroyable qui force le respect, d'autant que l’État de Californie estime qu'1,2 gigawatt permet d'alimenter 750 000 foyers Concrètement, le SMS explique je cite que « la chaleur extrême met à rude épreuve le réseau électrique de l'État […] des coupures de courant peuvent se produire à moins que vous n'interveniez […] Éteignez ou réduisez l'alimentation [en électricité] non essentielle si votre santé le permet, dès maintenant, et jusqu'à 21h » fin de citation. 45 minutes après l'envoi du SMS, la demande avait plongé de 2,6 gigawatts.
Conséquence, dès 20 heures le niveau d'urgence était abaissé, malgré des températures record. Dans la capitale de l’État Sacramento, le thermomètre affichait 47°C. Comme le note le site Clubic, que je cite, « si ce système d'envoi de message d'alerte par SMS est plein d'enseignements positifs, certaines villes de la baie de San Francisco (comme Alameda ou la célèbre Palo Alto) n'ont pas entendu le message, provoquant systématiquement des coupures de courant. Voilà qui pourrait être une idée intéressante dont les autorités françaises voir européennes pourraient s'inspirer pour réguler la consommation d'électricité cet hiver.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C’est l’un des projets les plus ambitieux d’Europe, la Suisse s’apprête à creuser un tunnel sous-terrain raccordé à de grandes plateformes logistiques, dans lesquelles des véhicules autonomes transporteront colis, denrées alimentaires et autres produits de villes en villes en permanence, et cela sur un réseau de 500 km.
Si vous ne le saviez pas déjà, le secteur des transports est un émetteur très important de gaz à effet de serre en France, à hauteur de 31% des émissions nationales en 2019. Il est donc primordial de pouvoir trouver une solution pour le verdir, tant sur le plan des transports individuels, que sur celui des marchandises. Une solution qui se trouve peut-être en Suisse ? En effet, due à la taille réduite du territoire et à la géographie peu favorable de ce pays enclavé dans les Alpes, une extension des infrastructures de transport n’est pas possible sur terre. Alors pourquoi ne pas passer sous terre ? C’est toute l’ambition du projet Cargo sous terrain : un long tunnel creusé à travers le pays, qui irait du Lac Léman au Lac de Constance.
D’après les éléments déjà connus, le premier tronçon de ce grand réseau serait opérationnel d’ici 2031 et relierait les villes de Härkingen-Niederbipp et de Zurich, soit 70 kilomètres de tunnel estimé à 3 milliards de francs suisses. Concrètement, chaque tronçon sera relié à des hubs logistiques à proximité de centres logistiques déjà existants afin d’assurer la liaison avec les systèmes de transport actuels (comme le rail ou la route). L’idée est également d’assurer le concept de « dernier kilomètre » dans les villes grâce à des véhicules électriques. Ces plateformes logistiques intermédiaires seront équipées de véhicules automatisés qui fonctionneront 24h/24 et se déplaceront sur des rails à induction dans des tunnels à trois 30 km/h. Le tout a évidemment été pensé pour fonctionner grâce aux énergies renouvelables. Ceci dit, aucun détail technique sur ce point bien précis n’a été communiqué pour l’instant.
D’autres liaisons sont également prévues, vers Bâle, Berne, Lausanne et Genève pour un total de 500 km de réseau souterrain, creusés d’ici 2045. Le projet devrait permettre je cite « « un délestage des villes jusqu’à 30 % pour le trafic de livraison et 50 % pour les émissions de bruit ». Comme l’explique le média Les Horizons, « il va falloir creuser ces tunnels, concevoir les logiciels et les véhicules autonomes, ce qui ne sera pas neutre en carbone. Mais à long-terme, l’entreprise précise que cela pourrait avoir un impact positif significatif sur l’environnement et la santé publique. Après avoir obtenu le feu vert du parlement et le fondement légal du projet en décembre 2021 Cargo sous terrain rentre désormais dans une phase opérationnelle avec de nombreuses études de faisabilité et concertations avec les territoires concernés par ce projet ainsi que la conception de la partie logicielle pour la navigation des véhicules et la bonne gestion des flux de marchandises ».
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est un rituel que nous sommes nombreux à accomplir : un petit tour sur Internet, un dernier message, et hop, on met le smartphone en charge avant de s'endormir. Ceci dit, en cette période de crise énergétique, ce n'est peut-être pas la meilleure chose à faire. Et même en temps normal d'ailleurs.
Alors qu'une pénurie d'électricité menace la France cet hiver suite à l'arrêt de la moitié de nos réacteurs nucléaires pour maintenance ou travaux, le gouvernement multiplie les messages pour nous inciter à faire des efforts et éviter les coupures de courant. Si le premier conseil des dirigeants a été de débrancher les box en cas de départ du domicile, voilà que les smartphones sont désormais dans leur viseur. Car en effet, nous sommes nombreux à laisser nos téléphones en charge toute la nuit. Si l'on débranche systématiquement le câble du téléphone, qu'en est-il du chargeur en lui-même ? Et bien je vous le donne en mille, il reste bien souvent branché à la prise ! Or, ce dernier consomme pourtant de l'énergie en permanence, même lorsque aucun smartphone n'y est raccordé. Petit conseil de l'ADEME, si le chargeur est chaud, c'est que du courant est consommé, et ce, inutilement si aucun appareil n'est branché. Il est donc recommandé de débrancher son chargeur une fois la batterie pleine ou d'opter pour de courtes charges durant la journée et de débrancher ensuite vos adaptateurs.
Ce geste, aussi vertueux et écologique soit-il, ne vous fera pas baisser votre facture d'électricité pour autant. D'après une expérience menée par le fournisseur Engie en 2020, même en laissant six chargeurs branchés en permanence, je cite, « ces accessoires consomment en moyenne 0,3 watt. Supposons ensuite que ces six chargeurs soient branchés en permanence pendant une année. Cela nous fait un total de 2,6 kWh par an » fin de citation. Autrement dit, une facture d'à peine 40 centimes par an d'après les tarifs EDF en vigueur à l'époque, et à peine plus aujourd'hui dû à l'inflation. Si ce montant reste anecdotique, peut-être est-il préférable d'y voir le gain écologique ? Multiplié par des dizaines, voir centaines de millions de chargeurs utilisés en France, cela pourrait tout simplement faire une grosse différence. Car je vous le rappelle, Enegie parle-là de chargeur de smartphone. Mais il ne faut pas oublier non plus les chargeurs d'ordinateur et tous les autres câbles pour appareils électroniques.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous l'avez tous constaté, le prix de l'électricité est en forte hausse depuis quelque temps, et cela ne va malheureusement pas s'améliorer dans les prochains mois. De quoi entraîner des coûts supplémentaires pour tous les consommateurs et plus particulièrement pour les possesseurs de voiture électrique.
Comme affirmé par le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire, la hausse des prix de l'électricité va se poursuivre en 2023. Cette hausse devrait être d'autant plus importante avec la fin du bouclier tarifaire. Car si vous ne le saviez pas, le prix de l'électricité a tout simplement explosé dans de nombreux pays d'Europe contrairement à la France, qui en comparaison, ne subit qu'une hausse modérée. En Autriche par exemple, l'Agence nationale de l'énergie évoque une hausse de 256% du prix de gros de l'électricité sur un an dans le pays. Du côté des Pays-Bas, la hausse est si importante que pour aider les ménages, l'Etat a réduit sa TVA sur l'électricité de 21 à 9%. Certains fournisseurs ont même signé des contrats pour s'approvisionner à hauteur de 1000€ le mégawattheure pour 2023, quand ce tarif n'était que de 85€ il y a seulement 12 mois. En France, le plafonnement du prix de l'électricité à seulement 4% supplémentaire sera maintenu jusqu'en 2022. Mais une fois terminé, que va nous réserver l'année 2023 ?
Concrètement, tout le monde paiera son électricité plus chère, ce qui est d'autant plus vrai pour les conducteurs de voitures électriques. Avec une hausse estimée entre 20 et 40%, ce qui reste modeste comparé au reste de l'Union Européenne, les recharges de véhicules seront directement impactées, que ce soit en borne de recharge extérieure, ou au domicile de l'automobiliste. Ceci dit, plusieurs mécanismes sont à l'étude pour éviter que rouler en voiture électrique ne coûte plus cher qu'en voiture diesel ou essence. De son côté, le fournisseur d'énergie EDF prépare le lancement de l'option Tempo, divisée en trois tarifs différents pour inciter les consommateurs à profiter davantage du concept d'heures creuses. Résultat, les conducteurs de voiture électriques auront tout intérêt à planifier leurs recharges, notamment la nuit, pour limiter leurs factures. Côté tarif des bornes de recharge, rien n'a été communiqué pour l'instant. Les exploitants n'ont donné aucun signal quant à un éventuel gel des prix, leurs prix n'étant pas limités par le gouvernement. Le gouvernement qui de son côté n'a pour l'instant pas étudié la possibilité de subventionner l'électricité dédiée aux bornes de recharges pour aider spécifiquement les voitures électriques.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Et si l'avenir des batteries passait par les coquilles de crabes ? Inule de vous en prendre à moi si vous vous dites qu'on part dans un délire totalement grotesque, car il s'agit d'une invention de la nouvelle invention de chercheurs de l'université du Maryland aux États-Unis. Ces derniers expliquent en effet qu'un élément présent dans les carapaces de crabes permettrait de rendre les batteries plus facilement biodégradables et carrément de changer en profondeur l'industrie des batteries.
Peut-être le savez-vous, il existe aujourd'hui deux types de batteries : l'une appelée batterie acide-plomb, et l'autre lithium-ion. Au-delà de leurs différences en termes de puissance et de caractéristiques, ces deux types de batteries ont un point commun : la pollution liée à leur fabrication, de l'extraction des matières premières jusqu'au recyclage. C'est donc avec la ferme intention de verdir ces objets, que des chercheurs du Center for Materials Innovation situé sur le campus de l'Université du Maryland aux États-Unis, travaillent sur une solution alternative : les cellules de chitine.
Dans un article de la revue Matter, que vous pouvez retrouver en description de cet épisode, les chercheurs expliquent que les crustacés (crabes, crevettes, homards), possèdent dans leurs exosquelettes des cellules riches en chitine. C'est grâce à cette molécule de la famille des glucides que leur carapace est dure et résistante. Ce composé organique est également présent dans les champignons ainsi que chez certains insectes, et est utilisé en médecine et en cosmétique pour ses propriétés cicatrisantes, notamment dans le cadre de brûlures. Vous allez me dire, c'est super ça, mais quel rapport avec les batteries ? Et bien justement, les chercheurs ont réussi à synthétiser une sorte de gel grâce à cette molécule, couplé à un traitement chimique et à de l'eau. Sans rentrer dans le détail, je vous laisse aller lire l'étude pour approfondir le sujet, les chercheurs ont réussi je cite « à créer des piles moins chères et plus sûres », bref une batterie renouvelable. En effet, la batterie ne serait ni corrosive, ni inflammable contrairement aux autres.
Par ailleurs, il ne faudrait que 5 mois pour que les deux tiers de la batterie ne se décompose naturellement d'après les chercheurs. Passé cette période, seuls les composés métalliques comme le zinc restait à recycler. Côté recharge, après 1000 cycles, cette batterie à base de carapace de crabe conserverait 99,7% d'efficacité. Elle pourrait donc être rapidement chargée et déchargée sans que ses performances n'en soient affectée, et pourrait même devenir une option viable pour stocker l'énergie renouvelable venant du solaire et de l'éolien.
Étude : https://www.cell.com/matter/fulltext/S2590-2385(22)00414-3
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est une nouvelle qui devrait un peu redorer l'image des cryptomonnaies sur le plan écologique. Ethereum, la deuxième monnaie virtuelle la plus utilisée dans le monde juste derrière le Bitcoin, débute en ce mois de septembre une transition vers un nouveau mode de sécurisation de la blockchain, assorti d'un plan visant à réduire ses émissions carbones de plus de 99% en seulement quelques semaines.
À ce jour, on estime que l'extraction de la cryptomonnaie Ethereum consomme chaque année environ 72 térawattheures, pour une empreinte carbone a priori équivalente à celle de la Chine. Ceci dit, tout devrait changer très rapidement. Car tout comme le Bitcoin, la monnaie virtuelle Ethereum est actuellement basée sur un système de « preuve de travail » et de minage. Or, avec son nouveau projet de fusion vers une nouvelle technologie, la fondation à la tête d'Ethereum souhaite justement mettre fin au minage. Si vous ne le savez pas déjà, ce processus permet de résoudre des équations ultra complexes à l'aide de puissants ordinateurs, et donc nécessite énormément d'énergie pour fonctionner. D'ici peu, Ethereum utilisera à la place un processus de « preuve de participation » (proof-of-stake), dans lequel le réseau sera sécurisé par des utilisateurs qui « stakent », qui plantent de la cryptomonnaie et s'engagent à agir honnêtement au risque de la perdre.
Je cite Alex de Vries, économiste hollandais gérant du site Digiconomist., « cela pourrait réduire fortement les besoins électriques liés à l'utilisation d'Ethereum. […] une réduction d'au moins 99 % (probablement 99,9 %) devrait être atteinte […] C'est comme si la consommation d'électricité du Portugal, disparaissait du jour au lendemain » fin de citation. Cela représente également la consommation d'énergie d'un quart de tous les centres de données dans le monde combinés. À noter que de son côté, le Bitcoin ne devrait pas passer au proof-of-stake de si tôt. Si les derniers rapports suggèrent que plus de la moitié de l'énergie consommé par le réseau Bitcoin provient de sources renouvelables, le minage n'en reste pas moins très énergivore. C'est donc un changement de méthode qui devrait être envisagé pour verdir les cryptomonnaies, à l'instar d'Ethereum. Sauf que du côté du Bitcoin, on considère que le minage, ou proof-of-work offre une véritable décentralisation, ce qui fait l'ADN des cryptomonnaies.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est désormais officiel : les premiers trains de passagers à hydrogène au monde sont sur les rails ! Et là, on ne parle pas de transport de marchandise, mais bel et bien de passager. Son nom : Coradia iLint. Direction l'Allemagne pour le découvrir où cinq trains sont déjà en circulation sur quatorze commandés.
Pour trouver des détails sur cet engin, il faut se tourner vers le constructeur Alstom. Concrètement, les trains à hydrogène Coradia iLint circulent depuis le 24 août sur la ligne de Bremervörde, en Basse-Saxe, et ont coûté plus de 93 millions d'euros. Pour l'historique, ces trains ont été présentés pour la première fois au salon InnoTrans 2016 à Berlin, et à l'époque déjà, représentaient une véritable alternative au diesel. Leur conception a eu lieu à Tarbes dans le sud-ouest de la France et bénéficie du soutien du ministère allemand de l'Économie et des Transports. Mais pour être totalement honnête, plusieurs trains Coradia iLint circulait déjà en Allemagne depuis 2018 pour la livraison de marchandise. Avec le temps, ces trains devraient remplacer la quinzaine de modèles diesel qui circule actuellement sur la ligne.
D'ailleurs, leurs avantages sont nombreux. Aucun rejet de CO2 (seule de la vapeur d'eau s'échappe du train), très peu de bruit et une vitesse de pointe intéressante de 160 km/h contre 80 à 120 km/h actuellement sur cette ligne de Bremervörde. Pour rappel, la France s'équipera prochainement aussi de trains à hydrogène. La SNCF a en effet commandé ses premières rames pour équiper les régions Auvergne Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est et Occitanie. Si les premiers trajets tests de ces TER à hydrogène sont prévues pour fin 2023, l'ouverture au grand public elle n'est prévue que pour fin 2025. Côté caractéristique technique, Alstom explique que ses trains à hydrogène disposent d’une autonomie allant jusqu’à 600 kilomètres, et peuvent transporter 220 passagers à 160 km/h. Si l'investissement total allemand n'est pas connu, celui de la SNCF est de 8 millions d'euros, complété par 215 millions d'euros des régions concernées, 8 millions d'euros d'Alstom et 47 millions d'euros de la part de l'Etat.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Si les Accords de Paris sur le climat engageaient les signataires à réduire drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre pour limiter la hausse des températures à 1,5°C... il semble que ce seuil soit clairement inatteignable. D'après une nouvelle étude de la revue Nature Climate Change, si les températures continuent d'augmenter aussi rapidement qu'aujourd'hui, et finissent par dépasser +5°C, l'ensemble de la vie marine serait réduite à néant d'ici la fin du siècle.
Pour parvenir à cette conclusion alarmiste, les chercheurs à l'origine de cette étude ont observé pas moins de 25 000 espèces, dont je cite « des poissons, des bactéries, des plantes et des protozoaires vivant dans les 100 premiers mètres des océans du monde » fin de citation. Ils ont ensuite modélisé leur évolution selon les différents scénarios émis par le Giec, dont un dépassant les 5 °C de réchauffement. Le résultat est digne d'une dystopie apocalyptique. Tout d'abord, dans les cas où l'on dépasserait les +3 °C, 87 % de la vie des océans disparaîtrait d'ici la fin du siècle. Or, si cette hausse parvenait à être limitée à moins de 2 °C, ce risque d'extinction diminuerait de 98 %. Parmi les espèces marines menacées de disparition, les grands prédateurs sont en première ligne, ainsi que les poissons situés dans les zones de pêche.
À l'inverse, les petits poissons à l'espérance de vie courte pourraient quant à eux survivre à de telles conditions climatiques. Côté histoire, les chercheurs comparent cette éventuelle extinction de masse à celle s'étant produite il y a 252 millions d'années, qui reste aujourd'hui l'extinction la plus importante connue sur Terre, où 95 % des espèces marines et 70 % des vertébrés terrestres avaient été éradiqués. À noter que les prévisions d'extinction ne cessent d'augmenter ces trois dernières années... En 2019, les chercheurs estimaient que 17% des espèces marines étaient concernées par un risque de disparition. Un pourcentage qui est passé à plus de 60% l'année suivante en 2020. Rien d'étonnant à cela, puisqu'avec de plus en plus de données en possession des chercheurs, ces derniers peuvent affiner avec précision leur modélisation et proposer des conclusions de plus en plus pointues, bien que très inquiétantes, il faut le dire. Je vous mets le lien de l'étude dans la description de l'épisode si vous souhaitez la consulter.*
Étude de Nature Climate Change : https://www.nature.com/articles/s41558-022-01437-y
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Il y a quelques jours, nous vous expliquions que plus aucune partie de la planète n'était pure. En d'autres termes, chaque centimètre carré de la Terre, y compris les zones les plus éloignées de nous comme l'Arctique ou les hauts plateaux tibétains étaient contaminés par des polluants, notamment des polluants dits « éternels » ou PFAS pour l’acronyme. Ceci dit, des scientifiques ont annoncé fin août avoir découvert une méthode pour détruire ces polluants à priori éternels.
Avant de rentrer dans le détail de cette méthode de destruction des PFAS, il est important de savoir d'où viennent ses polluants éternels. Leur première apparition remonte aux années 1940, et on les retrouve encore aujourd'hui dans des emballages, des shampoings ou même des cosmétiques. Avec le temps et en utilisant les produits qui en contiennent sans qu'on le sache, ces polluants se répandent dans l'eau, le sol, les nappes phréatiques, rivières, lacs, océans, et même dans l'air. C'est donc pour cette raison qu'une étude suédoise expliquait mi-août que l'eau de pluie était désormais impropre à la consommation. À noter que ces PFAS peuvent avoir des conséquences sur la fertilité des humains, et même favoriser des risques de cancers.
Ceci dit, des chimistes américains et chinois sont parvenus à trouver une méthode pour détruire ces polluants, loin des méthodes actuelles qui requièrent des traitements puissants comme l'incinération à très haute température ou l'irradiation par ultrasons. Car ce qui leur donne ce caractère quasi-indestructible est la liaison carbone-fluor qui les compose. Dans la revue science, les chercheurs expliquent que chez certains types de PFAS, à l'une des extrémités de leur molécule, un groupe d'atomes peut être ciblée par un solvant couplé à de l’hydroxyde de sodium (ou pour simplifier, un composant commun du savon), le tout chauffé à une température entre 80 et 120°C, ce qui provoque des réactions chimiques en chaîne aboutissant à la destruction du polluant. Cette découverte pourrait donc ouvrir un jour la voie à la décontamination de nombreux sites pollués dans le monde, pour peu que des applications en situation réelle soient trouvées.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
On vous en parle de temps en temps dans ce podcast, mais la voiture électrique d'Apple, baptisée simplement Apple Car est en cours de développement depuis plusieurs années. Ceci dit, elle n'a jamais été aussi proche de sa sortie, prévue en 2025. Dès lors, quelles sont les nouveautés ? Pourquoi le groupe Apple le communique-t-il pas plus dessus ? Petit tour d'horizon de ce serpent de mer de l'automobile électrique dans cet épisode.
Tout comme le casque de réalité virtuelle, la voiture électrique d'Apple n'a pas officiellement de date de sortie, même si les premières indiscrétions laissent penser que 2025 serait l'année de commercialisation du véhicule. Ceci dit, ce qui alimente les spéculations, c'est le fait qu'Apple continue de déposer des brevets de conception de son premier véhicule connu sous le nom de « Projet Titan ». D'ailleurs, les derniers en date permettent d'en dire un peu plus sur certains éléments comme la carrosserie. En effet, l'Apple Car devrait être équipée de quatre portes coulissantes de formes symétriques. Comme le soulignent certains observateurs, c'est à se demander si la voiture aura un avant et un arrière étant donné que des sièges, pour ne pas dire fauteuils, pourront pivoter pour que les passagers se retrouvent face à face. Concrètement, il s'agit plutôt d'une sorte de salon roulant.
Côté commandes, les brevets mentionnent l'utilisation d'un contrôleur, comme dans les jeux vidéo. Difficile de dire s'il s'agira d'un volant, d'une manette ou d'un joystick, ceci dit, il permettra je cite de « diriger et contrôler le fonctionnement du véhicule » et de passer d'un mode à l'autre : manuel, semi-autonome & autonome. Mais qui dit électronique et internet dit aussi données personnelles, puisque le véhicule enregistrera des informations propres à chaque utilisateur pour je cite « contrôler les systèmes de véhicules automatisés afin de prendre et de déposer les utilisateurs à des endroits désignés ». Aucune indication claire n'a été dévoilée. Reste à savoir où finiront ces données une fois collectées. Quoiqu'il en soit, un concept virtuel en 3D avait déjà été présenté l'an dernier, permettant d'avoir une première idée du design de la voiture aux accents SUV. La présence d'écran tactile répondant à la voix ainsi que l'intégration de l'assistant Siri avait également été évoqué. Pour le reste, aucune donnée technique, que ce soit pour la batterie, le moteur ou la conduite n'avait été dévoilée.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Alors que les manques d'eau et d'électricité touchent toute l'Europe ainsi qu'une bonne partie de la planète cet été, les datacenters sont directement impactés, au point que les principaux fournisseurs Amazon et Microsoft ont du renoncer à en ouvrir davantage en Irlande. Ceci dit, il n'est pas impossible que d'autres annulations, voir fermetures, ne soient prononcés par mesures écologiques prochainement.
Deux milliards d'euros. C'est le budget réservé par Amazon Web Services et Microsoft pour renforcer la présence de leurs datacenters en Europe. Or, le fournisseur public d'électricité irlandais EirGrid avait mis en garde l'an dernier sur une possible pénurie d'électricité en raison d'une demande excessive en énergie, en particulier de la part des datacenters déjà existant dans le pays. Si leur consommation restait aussi importante, plusieurs pannes générales pourraient avoir lieu. En conséquence, les autorités ont donc décidé de ne pas accorder l’accès à l'électricité à d’éventuels nouveaux datacenters, mettant un coup d'arrêt brutal aux plans d'Amazon et Microsoft, malgré un accord préalable du gouvernement pour installer d'autres centres de données. En guise de plan B, Amazon construit actuellement un datacenter à Londres, quand Microsoft s’intéresse à plusieurs villes dont Madrid, Francfort ainsi que Londres.
Dans ce contexte de pénurie d'eau, utile notamment au refroidissement des serveurs, et prochainement d'électricité, les besoins énergétiques énormes des centres de données posent question. Au Pays-Bas, la consommation d'eau des datacenters était visiblement largement sous-estimée, notamment du côté de Microsoft. Si l'entreprise déclarait n'avoir besoin que de 12 ou 20 millions de litres d'eau par an, le journal Noordhollands Dagblad révèle que cette dernière serait en réalité de 84 millions de litres. Une nouvelle difficile à avaler pour les citoyens étant donné qu'un seul centre de donné consommerait autant que 1750 Néerlandais en un an. La polémique n'est d'ailleurs pas prête de s'arrêter puisqu'un expert indépendant engagé par Microsoft estime de son côté que la consommation d'eau s'élèverait à 100 millions de litres en 2022. De son côté, le gouvernement a décidé d'imposer des régulations strictes, quand l'Europe souhaite obliger les datacenters à plus de transparence. Une chose est sure, le fait que les géants du numérique rechignent à donner des infos sur le sujet participe évidemment à retourner publique contre les centres de données.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Peut-être en avez-vous entendu parler, une importante quantité d'eaux usées a pollué la Manche et la Mer du Nord (dont les côtes françaises) ces dernières semaines en provenance du Royaume-Uni. Un drame écologique pour plusieurs observateurs qui ont rejeté la faute sur le gouvernement britannique qui, face à cette polémique, a décidé de réduire à zéro les rejets d’eaux usées en mer d’ici 2050 en investissant considérablement pour moderniser ses systèmes d’égouts.
Près de 66 milliards d’euros seront mis sur la table pour par les compagnies de distribution d’eau pour rénover les systèmes d’égouts. S’il s’agit d’un héritage historique de l’époque victorienne du 19e siècle, plus de 15 000 conduites se déversent encore dans la mer aujourd’hui. Problèmes, des eaux usées non traitées peuvent ainsi être déversées en grande quantité, surtout lorsque le réseau est saturé en période de fortes pluies ou d’orage comme en août. Au plein cœur de l’été, ce sont donc de nombreuses plages du Royaume-Uni qui ont été interdites à la baignade en raison du risque sanitaire.
Concrètement, les compagnies de distribution des eaux devront rénover d'ici 2035 les conduites se déversant à proximité de zones de baignade comme le prévoit le plan gouvernemental présenté fin août. Les autres canalisations devront quant à elles être rénovées au plus tard d’ici 2050 pour que plus aucune goutte d’eau usée ne soit renvoyée à la mer. Ces travaux entraîneront vraisemblablement un coût supplémentaire pour les consommateurs d'ici 2030 qui devrait s’élever à environ 12 livres par an et par foyer, et plus de 42 livres à l'horizon 2050, soit une cinquantaine d’euros en plus à rajouter sur la facture. Ceci dit, cette décision n’a pas été saluée par tout le monde aux Royaume-Uni. L'opposition libérale-démocrate a qualifié ce plan je cite de « cruelle plaisanterie » et estimé qu'il y aurait toujours 325 000 déversements d'eaux usées par an en 2030, dans la mer, les lacs et les cours d'eau. Pas sur non plus que les citoyens voient cette mesure d’un bon œil malgré sa portée écologique certaine, eux qui depuis quelques semaines dénoncent un coût de la vie exorbitant avec une inflation record et des salaires trop faibles. Depuis le mois de juillet, le pays ne cesse de faire face à des vagues de grèves successives et presque généralisées en guise de protestation, paralysant ainsi une importante partie de la société.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'un des enjeux majeurs pour la France en matière d'environnement, mais aussi pour le monde car c'est commun à tous les pays, est de décarboner son industrie. En effet, l'industrie représente environ 18% des émissions de gaz à effet de serre en France, avec en tête de gondole : la chimie, la sidérurgie ainsi que la production des matériaux de construction.
Si la France veut tenir ses objectifs environnementaux dans le cadre France 2030, le pays doit réduire ses émissions de 30% en moins de 10 ans, et de plus de 80% d'ici 2050. Des pourcentages très important, et qui ne laissent plus vraiment de doute, il faut décarboner l'industrie. Alors la décarbonation, c'est quoi ? Ce terme désigné l'ensemble des mesures permettant à une entité, un pays par exemple, de réduire ses émissions de gaz à effet de serre afin de limiter l'impact sur le climat. Jusqu'ici, rien de bien compliqué. Mais malheureusement, les difficultés et obstacles sont nombreux. Par exemple, certaines usines fonctionnent en permanence et ne peuvent donc pas mettre leurs machines à l'arrêt au risque de créer un certain manque, notamment pour celles qui produisent des matières premières comme le verre, l'acier ou bien les produits chimiques. Dans cette situation, installer des dispositifs de décarbonation peut s'avérer difficile. En réalité, la majorité des travaux de ce type se font en amont de la construction d'une nouvelle usine.
Dès lors, quelles techniques peuvent garantir une réduction drastique des émissions ? Il est tout d'abord possible de valoriser la biomasse comme les déchets forestiers ou agricoles, le bois, la paille etc... en la transformant en électricité ou en chaleur verte. Chez la start-up CarbonLoop, on utilise un système de pyrolyse qui vient chauffer la matière à 500°C sans oxygène, donnant ainsi du charbon végétal qui capte tout le carbone produit lors du processus ainsi qu’un gaz de synthèse. Évidemment, on peut aussi penser à la captation du carbone qui est ensuite renvoyé dans le sol et se cristallise en matériaux. Ou bien il est également de possible de produire de l'hydrogène vert avec la chaleur récupérée. Quoiqu'il en soit, il est important de noter que le GIEC, le groupe d'expert pour le climat de l'ONU considère le biochar et l'hydrogène comme des solutions d'avenir. Car comme le disait, les végétaux rejettent tout le carbone qu'ils ont capté au cours de leur vie quand ils sont brûlés. Empêcher leur combustion grâce à la pyrolyse permet ainsi de gérer le carbone en circuit fermé, et donne du biochar en résidu. Quant à l'hydrogène vert, la France a lancé un grand plan de développement pour cette énergie, qui est par ailleurs fortement dépendante de la production d'électricité renouvelable, solaire, éolien ou hydroélectrique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Face au changement climatique, aux sécheresses, à l'artificialisation des sols et aux catastrophes climatiques qui anéantissent régulièrement les récoltes des agriculteurs, quelle sera l'avenir de notre alimentation ? Peut-être cultivera-t-on des plantes en intérieur et sans soleil ? C'est en tout cas la solution proposée par Robert Jinkerson, ingénieur à l'Université Riverside en Californie.
Je le cite « nous avons cherché à identifier une nouvelle façon de produire des aliments qui pourraient dépasser les limites normalement imposées par la photosynthèse biologique […] Nous avons pu cultiver des organismes producteurs de nourriture sans aucune contribution de la photosynthèse biologique » fin de citation. Voilà à quoi pourrait ressembler l'agriculture de demain d'après Robert Jinkerson et les personnes ayant participé à une étude publiée dans la revue Nature Food. Plus besoin de soleil, seulement de l'eau puisée dans le sol et le dioxyde de carbone capté dans l'air ambiant pour produire des sucres et de l'oxygène nécessaire à la croissance de la plante.
Concrètement, l’innovation des chercheurs repose dans leur technologie permettant de récupérer de l'acétate, le mélange entre le dioxyde de carbone, l’eau et l’électricité, lequel sert ensuite de base à la culture des plantes en lieu et place de l’énergie solaire. À noter que le soleil n'est pas totalement exclu puisque l'électricité provient de panneaux solaires. Les plantes ne poussent pas grâce à l’exposition directe, seulement grâce à l’acétate récupéré au cours de la première étape. Et d'après les chercheurs, ce processus s'avère je cite « plus efficace pour transformer l’énergie solaire en nourriture, par rapport à la production alimentaire qui repose sur la photosynthèse biologique » fin de citation.
Dès lors, à quoi va servir cette photosynthèse artificielle ? Et bien à augmenter les rendements des cultures tout d'abord. Cela concernerait je cite « les haricots, les tomates, le riz [ou encore] les pois vert [tous] capables d’utiliser le carbone de l’acétate lorsqu’ils étaient cultivés dans l’obscurité » fin de citation. Seconde utilisation : surmonter les conditions climatiques de plus en plus difficiles et qui ont un impact sur l’agriculture. Sécheresses, inondations, sols pollués inutilisables ou à la surface réduite... bref, de vraies menaces pour la sécurité alimentaire de l'humanité. La photosynthèse artificielle pourrait permettre de contrecarrer cela dans un environnement contrôlé, peu gourmand en ressources, et dépendant peu des aléas climatiques. S'ajoute à cela une troisième utilisation potentielle : l'agriculture spatiale ! Cette technologie a d’ailleurs été soumise au Deep Space Food Challenge, un concours de la Nasa pour récompenser de nouvelles approches pour minimiser les apports, tout en maximisant la production alimentaire. Et plus globalement, je cite les chercheurs, la photosynthèse artificielle pourrait constituer un « changement de paradigme […] En augmentant l’efficacité de la production alimentaire, moins de terres sont nécessaires, ce qui réduit l’impact de l’agriculture sur l’environnement » fin de citation.
L'étude : https://www.nature.com/articles/s43016-022-00530-x
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est une nouvelle dont on se serait bien passée dans un contexte de quasi sécheresse dans plusieurs départements de France, mais aussi dans de nombreuses régions du monde... l'eau de pluie ne serait pas consommable pour les être vivants. La faute aux produits chimiques dits « éternels », les PFAS. D'après une étude de l'Université de Stockholm en Suède, une limite planétaire a même été dépassée.
Je cite les chercheurs à qui l'on doit cette étude, « il n'y a nulle part sur Terre où l'eau de pluie serait propre à la consommation, d'après les données que nous avons utilisées » fin de citation. Pour tenir un tel discours alarmiste, Ian Cousins et son équipe ont étudié des données compilées depuis 2010 et montré je cite que « même en Antarctique ou sur le plateau tibétain, les niveaux présents dans l'eau de pluie sont au-dessus des recommandations proposées de l'Agence de protection de l'environnement des États-Unis (EPA) » fin de citation. Considérées par beaucoup comme des régions vierges de toute pollution, ces zones reculées auraient en réalité des niveaux de PFAS « 14 fois supérieurs » aux recommandations pour l'eau potable. Dans le détails, ces PFAS sont aussi connus comme étant des « produits chimiques éternels » puisqu'ils se dégradent très très lentement. On les retrouve principalement dans les emballages, les shampoings, ou encore dans le maquillage.
D'autres études suggèrent que les PFAS peuvent avoir des effets sur la fertilité, le développement des fœtus et entraîner des risques accrus d'obésité ou de certains cancers (prostate, reins et testicules) ainsi qu'une augmentation des niveaux de cholestérol. D'après Ian Cousins, les PFAS sont je cite « si persistants et omniprésents qu'ils ne disparaîtront jamais de la Terre [...] On a rendu la planète inhospitalière à la vie humaine en la contaminant de manière irréversible, ce qui fait que plus rien n'est propre. Et au point que ce n'est pas assez propre pour être sûr » fin de citation. Petite note d'espoir cependant, les niveaux de PFAS dans l'organisme des êtres humains auraient je cite « diminués de façon assez significative ces 20 dernières années [et] le niveau ambiant des PFAS dans l'environnement est resté le même ces 20 dernières années » fin de citation. Le scientifique conclut son analyse en expliquant que d'après lui, il faudra apprendre à vivre avec ces produits chimiques omniprésents autour de nous. Vous pouvez retrouver le lien renvoyant vers cette étude dans la description de cet épisode.
L'étude : https://pubs.acs.org/doi/10.1021/acs.est.2c02765
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Début août, le congrès américain a voté une loi pour lutter contre le réchauffement climatique, permettant sur le papier de réduire drastiquement les émissions de CO2 du pays. Une loi voulue par le président Joe Biden et qui pourrait bien avoir des conséquences concrètes très rapidement.
Il aura fallu plus d'un an et demi au Sénat américain pour adopter ce plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Un plan à 430 milliards de dollars qui sonne comme une victoire pour le président américain Joe Biden. Dans le détail, la loi devrait permettre au pays de réduire de 40 % ses émissions de CO2 d’ici à 2030, par rapport aux taux enregistrés en 2005. Cela grâce au développement des énergies renouvelables, notamment la production d'électricité issue de l'éolien et du solaire. Une partie du budget sera également dédiée à la recherche sur la séquestration de carbone, la conversion à l’hydrogène et les petits réacteurs nucléaires, autant de points qui sont déjà à l'étude et en développement en France.
Ceci dit, c'est un signal fort qu'envoient les Etats-Unis au monde entier sur la question du réchauffement climatique. Mais sur le plan international, cette nouvelle est contrebalancée par le retrait de la Chine des négociations sur le changement climatique. En effet, la visite de Nancy Pelosi à Taïwan début août a profondément vexé le gouvernement de Xi Jinping, qui a aussitôt déclaré qu’une ligne rouge avait été franchie. Qu’il s’agisse d’un prétexte de la Chine afin de continuer de polluer, ou bien d’une véritable répercussion de ce qu’elle a perçu comme une provocation, je cite « il n’y a aucun moyen de résoudre les problèmes les plus urgents du monde entier sans un dialogue et une coopération efficaces entre les Etats-Unis et la Chine » fin de citation signée Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies. Si les États-Unis restent le premier émetteur de CO2 par habitant avec un niveau moyen de 17,6 tonnes d’émissions de GES, la Chine émet quant à elle depuis plusieurs années davantage de CO2 que l'ensemble des pays développés, soit 14 000 millions de tonnes. D'après le cabinet Rhodium Group qui réalise ce genre de mesures, je cite « c'est plus que le triple des niveaux de 1990 et cela représente une hausse de 25 % sur la dernière décennie » fin de citation. Au total, la pollution de la Chine représente 27% des émissions de gaz à effet de serre mondiales.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Alors que le changement climatique est un phénomène de plus en plus palpable avec le dérèglement des saisons et la multiplication des catastrophes naturelles, plusieurs secteurs ne semblent pas si concernées que cela par ces enjeux. C'est le cas de l'aviation privée, notamment les jets, mais aussi de l'industrie des yachts ! Dès lors, un compte Twitter propose de traquer les émissions de CO2 émis par le moyen de transport le plus polluant au monde, les superyachts, avec, vous allez l'entendre, une facture environnementale très salée.
Sur Twitter, le compte « Mega yacht CO2 tracker » suit les déplacements des milliardaires à bord de leurs superyachts pour en calculer le coût environnemental. Ainsi, de nombreux noms comme Symphony, Idol, Paloma ou Baton rouge peuvent être suivi en temps quasi réel... il s'agit des noms des superyachts des milliardaires français Bernard Arnault, Thomas Leclercq, Vincent Bolloré et Martin Bouygues. L'Idol, propriété de l'héritier Thomas Leclercq, avait notamment fait parler de lui, suite au mouvement social mené en 2019 par son l'équipage, payé à l'époque 3.40 € de l’heure pour travailler 105 heures par semaine à bord. Aujourd'hui, c'est son bilan carbone pour la seule journée du 15 août qui fait débat. Je cite le compte Twitter « l'Idol aurait produit environ 3.7 tonnes de CO2 en consommant 1440 litres de carburant […] Si Thomas compte faire pipi sous la douche pour compenser cette empreinte carbone, ça lui prendra 3795 ans, 9 mois et 2 jours (à raison de 2.6g de CO2 économisé en moyenne chaque jour) » fin de citation. Mais en terme de pollution pour un superyacht français, la première place revient au Symphony de Bernard Arnault avec une consommation de 657 litres de carburant par heures selon les données du constructeur. Avec d'immenses réservoirs de 256 000 litres, le navire posséderait une autonomie de 5500 milles marins, soit plus de 10 180 kilomètres. Et ses émissions de CO2 alors ? Tenez-vous bien, le Symphony de Bernard Arnault émettrait 16 000 tonnes de dioxyde de carbone par an, ce qui équivaut quand même à la totalité de ses émissions par déplacements en jet privé !
Ceci dit, comment sont calculées les émissions CO2 des superyachts ? Dans le détail, le compte s'appuie sur le Système d'identification automatique, rendu obligatoire pour les bateaux de plus de 300 tonnes effectuant des voyages internationaux depuis 2007. Ces données comprennent l’identification, la position et la vitesse des navires, disponibles via des systèmes comme Marine Traffic. Je cite le compte Twitter, « pour calculer les émissions de CO2 de chaque navire, on reconstruit la trajectoire et la vitesse de chaque yacht, chaque jour, et on croise avec les données de consommation de carburant des moteurs principaux publiées par les constructeurs des moteurs » fin de citation. Ceci dit, cette méthode de calcul ne révèle que les émissions émises par les déplacements, et non pas le CO2 émis par l’utilisation des piscines, SPA, salles de sport, équipement high tech, ni même d’éventuels tours en hélicoptère. Chaque total peut donc être largement majoré. Aujourd'hui, on compte à peu près 6000 superyachts aux quatre coins du globe.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Aujourd'hui, place à une histoire sacrément déplaisante pour un nouveau propriétaire de Tesla Model S aux Etats-Unis. Lors d'une visite au Tesla Center, ce dernier a vu l'autonomie de sa voiture électrique d'occasion amputée de 128 km, le forçant à payer des frais supplémentaires exorbitants. Tous les détails dans cet épisode.
Si vous ne connaissez pas très bien Tesla, sachez que l'un des gros point fort de la marque est son système de mise à jour logicielle, permettant ainsi d'introduire régulièrement de nouvelles fonctionnalités. Mais visiblement, la marque s'en serait également servie pour brider la voiture d'un de ses clients. Dans cette histoire, la victime est le propriétaire d'une Model S 90kwh d'occasion qui était auparavant une Model S de 60 kwh. La mise à jour pour augmenter l'autonomie avait été effectuée de façon tout à fait officielle et légale. À noter qu'au début de la commercialisation de la Model S, Tesla utilisait un pack de batterie dont la capacité était verrouillée par voie logicielle. Cela offrait la possibilité d'étendre l'autonomie du véhicule après coup. Tesla évitait ainsi d'avoir à produire différentes versions de la Model S.
Récemment, ce fameux client s'est rendu dans un centre Tesla pour y effectuer une mise à niveau de sa connexion Internet. Sauf qu'une fois l'intervention terminée, l'autonomie de sa voiture avait diminué de 128 km ! Pour retrouver sa configuration initiale, l'homme devait alors débourser plus 4 400 €. Face au refus de Tesla de faire machine arrière sur l'intervention, l'homme a décidé de publier sa mésaventure sur les réseaux sociaux. Son cas est rapidement devenu viral, remontant jusqu'aux oreilles de la direction qui a finalement décidé de résoudre le problème de son client. Un happy ending comme on les aime, même si le site Electrek souligne à juste titre qu'il est assez inexcusable que Tesla ait recours à ces pratiques commerciales. Je cite le média « Tesla a gagné 2 milliards de dollars au dernier trimestre. Il n'y a aucune raison d'essayer de soutirer 4 500 dollars à un client qui n'a rien fait de mal. Il a fallu que l'histoire devienne virale pour que Tesla s'occupe de la situation » fin de citation.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est l'une des mauvaises nouvelles du mois d'août, une nouvelle étude publiée au dans la revue Communications Earth & Environment suggère que l'Arctique, se réchauffe de 0,75°C par décennies. Une hausse près de quatre fois plus rapide que le reste du monde ces quarante dernières années. Cette découverte pourrait expliquer beaucoup de choses, mais aussi avoir des conséquences assez importantes sur la montée des eaux.
Dans le détail, des chercheurs norvégiens et finlandais ont analysé quatre séries de données de températures recueillies par satellites depuis 1979 sur l'ensemble du cercle arctique. Leur conclusion est sans appel, l'Arctique s'est réchauffé en moyenne de 0,75°C par décennies, soit quasiment quatre fois plus vite que le reste de la planète. Une estimation qui vient donc accentuer l'analyse du groupe d'experts sur l'évolution du climat des Nations unies (GIEC), qui en 2019, estimait je cite que l'Arctique se réchauffait « de plus du double de la moyenne mondiale » fin de citation. De fois x2, on passerait donc à x4. À noter que l'étude a également relevé d'importantes variations, comme le secteur eurasien de l'océan Arctique, situé près de l'archipel norvégien du Svalbard et l'archipel Russe de Nouvelle-Zemble. Ici, la température serait montée de 1,25 °C par décennie, soit environ sept fois plus rapidement que le reste du monde.
Dès lors, comment expliquer la différence d'analyse entre le GIEC et ces chercheurs finlando-norvégiens ? Grâce à l'obsolescence des précédentes modélisations du climat arctique. En effet, les modèles permettant d'anticiper le réchauffement des continents sont en constante évolution. Ainsi, les données disponibles à ce jour, couplées au développement incessant de la technologie et des supercalculateurs permet d'être encore plus précis qu'il y a trois ans. Je cite Antti Lipponen, membre de l'Institut finlandais de météorologie et coauteur de l'étude, « le changement climatique est causé par l'homme et à mesure que l'Arctique se réchauffe, ses glaciers vont fondre, ce qui aura une incidence globale sur le niveau des mers […] il se passe quelque chose dans l'Arctique et cela nous affectera tous » fin de citation. Selon le Giec, le niveau de la mer est monté de 20 cm depuis 1900. Or, le rythme de cette hausse a presque triplé depuis 1990 et, selon les projections, les océans pourraient encore gagner 40 à 85 cm d'ici la fin du siècle. De son côté, la calotte glaciaire du Groenland pourrait approcher du "point de bascule" de la fonte, et ainsi libérer une quantité d'eau glacée incommensurable, capable d'élever le niveau des océans jusqu'à six mètres.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous le savez sans doute, les avantages des disques durs SSD sont nombreux. Plus rapide, meilleure efficacité énergétique... les SSD commencent petit à petit à séduire les foules. Ceci dit, l'innovation n'est pas toujours synonyme de vertu environnementale. En effet, des chercheurs estiment que cette technologie aurait une empreinte carbone beaucoup plus élevée que les disques durs classiques.
Plus précisément, les SSD auraient une empreinte carbone deux fois plus importante que les disques durs traditionnels. C'est la conclusion d'une étude sur différents appareils et composants informatiques au cours de leur durée de vie menée par des chercheurs de l'Université de Wisconsin-Madison et de l'Université de Colombie-Britannique. Ces derniers ont constaté que les SSD auraient je cite « un facteur intrinsèque de stockage (ou SEF pour l’acronyme) beaucoup plus élevé avec une moyenne de 0,16 contre seulement 0,02 pour les disques durs classiques » fin de citation. Si vous ne le saviez pas déjà, le SEF désigne le taux d'émissions de CO2 par rapport à la capacité totale de stockage. Plus globalement, les chercheurs expliquent que les disques durs SSD produisent les émissions les plus élevées de tous les composants des systèmes auxquels ils sont intégrés, soit 38 % des émissions totales d'un PC. En comparaison, un disque dur traditionnel peut être responsable d’environ 9 % des émissions d'un système, une carte graphique de 11 %, un CPU de 4 %, une carte mère de 17 %, la RAM de 9 %, le bloc d'alimentation de 4 % et le châssis de 6 %.
Comme de nombreux objets, cette pollution vient surtout du processus de fabrication. En fait, chaque élément d'un SSD est couteux, qu'il s'agisse de puces ou de contrôleurs, tant en termes d'électricité que de matériaux. En comparant un SSD et un disque dur classique de 1 To sur deux périodes de cinq et dix ans, les chercheurs sont parvenus à plusieurs conclusions assez intéressantes. Tout d'abord, la consommation d'énergie des disques SSD était nettement inférieure, 57 kWh pour un disque SSD sur cinq ans d'utilisation contre 184 kWh pour un disque dur classique. Mais si l'on regarde du côté des émissions de CO2 de manière globale, en additionnant production et utilisation sur cette même période, le SSD émettrait le double de gaz à effet de serre, soit 184 kg. L’étude conclut que la durée de vie des SSD devrait être encore améliorée afin de pouvoir compenser à long terme ces émissions élevées lors de la production. Cela ne veut pas dire qu'il faut bannir leur utilisation puisqu’elle permet déjà de réduire la consommation énergétique de vos ordinateurs... seulement ne pas les changer trop souvent.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les amateurs d'équipement informatique le savent parfaitement, l'un des composants les plus gourmand en électricité n'est autre que la carte graphique. Si le secteur a connu des progrès techniques colossaux ces dernières années, force est de constater que la consommation électrique a elle aussi explosée pour subvenir au besoin de performance des usagers. Ce qui n'est pas sans poser de sérieux problèmes, notamment ces derniers mois avec la crise de l'énergie que nous connaissons et le coût de plus en plus élevé de l'électricité. Ceci dit, il semblerait que les futures cartes graphiques du constructeur Nvidia consommeront moins d'énergies que prévues. Doit-on y voir un signe écologique ? Tous les détails dans cet épisode.
Si les futures cartes RTX 4000 n'ont pas encore été présentées officiellement, une chose est sure, ces cartes graphiques seront de véritables monstres de puissance. On sait par exemple que la RTX 4070 Ti sera équivalente à la force de frappe de la RTX 3090 Ti actuelle, tandis que le fleuron de cette génération, la RTX 4090, sera quant à elle 82 % plus puissante que la RTX 3090. De quoi faire monter les usagers en pression et en excitation à l'idée d'intégrer un tel élément à leur PC. Ceci dit, la puissance à un prix. D'après les premiers détails révélés sur les réseaux sociaux, une RTX 4000 devrait osciller entre 800 et 900 W de consommation, de quoi sacrément saler la facture d'électricité.
Mais sur Twitter, l'utilisateur kopite7kimi, habitué à sortir des scoops avant les annonces officielles explique que la puissance de la gamme RTX 4000 sera réduite. Réduite par rapport à la consommation de 800 W annoncée ou par rapport à la consommation de la gamme RTX 3000 précédente ? Rien ne permet de le savoir pour l'instant. Cette annonce n'a toutefois pas manqué de faire réagir les internautes qui ont pris cette information très au sérieux. L'un d'eux explique d'ailleurs que pour réduire la consommation d'électricité, Nvidia a forcément dû réduire la fréquence d'horloge, autrement dit, la vitesse de la mémoire. Quoiqu'il en soit, et si tout cela s'avère exact, les RTX 4000 seraient donc moins puissantes que prévue, ce qui tend à confirmer les rumeurs qui circulent depuis le début du mois d'août. Reste à savoir s'il s'agit d'une démarche volontairement écolo de Nvidia ou d'un choix économique lié au contexte de crise de l'énergie.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Alors que la chaleur nous fait suer à grosses gouttes, nous n'avons sans doute jamais autant apprécié les pauses fraîcheurs et les apéros. Mais dans un contexte de réchauffement climatique et de pénurie d'eau, hors de question de boire n'importe quoi. C'est pourquoi je vous propose un petit tour d'horizon des boissons les plus vertes, qui émettent le moins de CO2, et de celle qui au contraire polluent beaucoup lors de leur production.
L'été est forcément synonyme de fête. Entre la plage, les apéros et les barbecues, difficile de trouver une saison plus propice pour se retrouver en famille ou entre amis dans un cadre agréable. Mais qui dit fête dit aussi alcool... et désolé de vous l'apprendre, mais si vous voulez consommer responsable et faire attention à la planète, alors faites une croix sur l'alcool... ou tout du moins réduisez votre consommation le plus possible... en particulier celle de vin et d'alcool fort. Ces derniers rejettent en moyenne 6 kilogrammes de CO2. Raison numéro une de cette forte pollution, les transports et les emballages utilisés. À choisir, optez plutôt pour la bière qui a une empreinte carbone quatre fois moins importante. Et si vous n'aimez pas la bière et voulez quand même du vin, dirigez-vous vers les cubi. Dernier point, la production d'alcool nécessite également une importante consommation d'eau. Dans un contexte de sécheresse, à vous de voir ce qui vous convient ou non.
Autres boissons populaires mais non alcoolisées cette fois, le thé et le café. Désolé, mais ces deux-là ne sont pas idéale non plus pour l'environnement, en particulier à cause du coût carbone de leur importation. À noter également que par endroit, le café est responsable de la déforestation, et que le thé est souvent aspergé de pesticides. Dès lors, en éliminant alcool, thé et café, que nous reste-t-il ? Les sodas ? Certainement pas. Car si l'alcool consomme beaucoup d'eau, c'est largement pire pour les soda. Car pour en produire un litre, il faut pas moins de 5 litres d'eau !
Vous trouvez que je casse l'ambiance ? Rassurez-vous, vous pouvez toujours vous rabattre sur les smoothies ou les milk-shakes, qui eux sont bien moins polluants. En effet, du lait, des fruits et des légumes, vous pouvez en trouver à côté de chez vous. Pour peu qu'ils soient bio ou reconnus par un label de qualité et vous serez au top. Ceci dit, gare aux fruits et légumes que vous choisissez, car 44% du trafic aérien des produits alimentaires concerne les fruits. Partez donc davantage sur des fruits et légumes locaux et de saison. Petit conseil, laissez votre boisson deux heures au frigo avant dégustation pour une sensation de fraîcheur optimale.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Depuis quelques années maintenant, le gouvernement français investi massivement dans la production d'hydrogène, et plus précisément d'hydrogène vert, de quoi faire de la France l'un des leaders dans ce domaine en Europe. Une décision sans doute assez intelligente vu la découverte de plusieurs chercheurs de l'Université de Deakin en Australie. Ces derniers ont en effet trouvé le moyen de stocker de l'hydrogène sous forme de poudre, un état plus stable que le liquide ou le gaz, qui permettrait de le transporter plus facilement, et qui est définitivement bienvenue dans un contexte de crise du gaz orchestrée par la Russie.
Concrètement, cette découverte se base sur une réaction chimique provoquée par de la mécanochimie. Traduction : quand le nitrure de bore est placé sous forme de poudre et mélangé à grande vitesse avec des billes de métal, le gaz, en l’occurrence l'hydrogène, se stocke dans la poudre à température ambiante ! Ce procédé s'appelle le Ball-miling. Enfin, les scientifiques vont venir chauffer la poudre pour libérer l'hydrogène et ainsi pouvoir le récupérer tout en aspirant la poudre qui pourra ensuite être réutilisée pour stocker à nouveau du gaz.
On ne dirait pas comme ça, mais il s'agit quand même d'une petite révolution. Comme l'explique le professeur Chen, Directeur du secteur de nanotechnologie à Deakin que je cite « la méthode actuelle de stockage de l'hydrogène consiste à utiliser un réservoir à haute pression ou à refroidir le gaz jusqu'à sa forme liquide. Ces deux méthodes nécessitent de grandes quantités d'énergie, ainsi que des processus et des produits chimiques dangereux » fin de citation. Au-delà de l'hydrogène, cette méthode pourrait aussi s'appliquer à l'industrie pétrolière d'après les chercheurs, remplaçant ainsi le processus de cryogénie actuellement utilisé. En théorie, cette méthode permettrait alors de réduire le gaspillage énergétique de 90 %. Un résultat à peine croyable qui a poussé les chercheurs à valider et revalider des dizaines de fois leur protocole pour être sûr de ne pas s'être trompé.
Très concrètement, cette découverte pourrait tout simplement révolutionner le monde de l'énergie et je pèse mes mots. Car si vous ne le saviez pas déjà, le processus de cryogénie représente environ 15% de l’énergie utilisée dans le monde. Imaginez un peu les économies d'énergies possibles dans un contexte où le monde se prépare à en manquer cruellement. Ceci dit, je cite le professeur Chen « pour passer du laboratoire à une échelle industrielle plus grande, nous devons vérifier que ce processus est économique, plus efficace et plus rapide que les méthodes traditionnelles de séparation et de stockage des gaz ». S'il y a des raisons de se réjouir et d'espérer un meilleur futur sur le plan énergétique, reste encore répondre à certaines questions importantes.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Qu'on le veuille ou non, les fortes chaleurs estivales à répétitions depuis plusieurs années, les incendies, la fonte des glaces et la multiplication des catastrophes naturelles prouvent qu'il y a bel et bien un phénomène de changement climatique. Un réchauffement pour être plus précis qui perturbe la production d'électricité et menacerait même internet (je vous invite à écouter l'épisode consacré à ce sujet si ce n'est pas déjà fait). Dès lors, un changement de comportement individuel vers plus de sobriété est plus que nécessaire. Mais pour que les effets s'en ressentent, encore faut-il cibler les petits gestes qui pourraient avoir un impact concret comme le fait de couper le Wi-Fi. C'est en tout cas l'un des cheval de bataille du gouvernement Français.
Alors que des pénuries d'énergies pourraient intervenir en France d'ici la fin de l'année, le gouvernement multiplie les recommandations à destination des foyers, comme le fait de débrancher le Wi-fi et les équipements numériques en cas de départ du domicile pour plusieurs jours. Car si vous ne le saviez pas déjà, les box internet représentent quand même 2% de la consommation électrique annuelle des Français, soit autant que les machines à laver. Dans plusieurs documents publiés en juillet par l'ADEME (l'agence pour l'énergie et l'environnement), on apprend qu'une box internet consomme près de 100 kwh d'électricité par an, soit un coût annuel d'environ 16€. Ajouter à cela un décodeur TV, avec 87 kwh et une télévision pour environ 190 kwh, et la facture globale monte environ à 65€ l'électricité par an.
Dès lors, de simples gestes comme débrancher ces équipements en cas de départ prolongé, au-delà d'un jour, permettent de faire baisser significativement la facture d'électricité -qui par ailleurs va forcément augmenter avec la flambée des prix de l'énergie- et en plus permettront d'économiser cette fameuse énergie. Par ailleurs, vous ne le savez peut-être pas, mais entre 15 et 50 équipements sont en veille dans nos maisons et appartements. La famille des appareils multimédia et informatique représentent d'ailleurs 13,5% de notre consommation électrique, et même quasiment 5% de l'électricité totale consommée dans le pays. Définitivement, il n'y a pas de petits gestes ni de petites économies.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
À l'heure où les énergies renouvelables sont en pleine expansion, nombreux sont les sceptiques à pointer du doigt le caractère polluant des éoliennes. Il faut en effet du béton et un certain nombre de matériaux souvent pas réutilisables pour construire une éolienne. Face à ce constat un peu décevant, l'Institut de recherche technologique mutualisé (IRT) Jules Verne, accompagné de plusieurs acteurs de l'industrie comme Arkema, Engie ou encore Suez, s'est lancé le défi de créer une pâle éco-responsable et recyclable du nom de Zebra.
Comme l'explique Vianney de Lavernée, responsable du développement durable chez Engie Renouvelables, partenaire de l'IRT Jules Verne à l'origine de cette pâle d'éolienne, je cite, « Zebra est né d'une réflexion stratégique sur la question de la fin de vie des éoliennes [et] du recyclage de la nacelle et des pales. C'était le talon d'Achille de l'éolien. De 90 % de recyclabilité, nous voulions nous approcher le plus possible des 100 % [pour] faciliter le recyclage en fin de vie, réduire la consommation d'énergie et les déchets en phase de fabrication et de recyclage des pales » fin de citation.
Le projet Zebra (pour Zero wastE Blade ReseArch) développe une pale de 62 mètres fabriquée à partir d'une résine thermoplastique, connue pour ses propriétés recyclables mais aussi malléables à faible température, ainsi que de nouveaux matériaux en fibre de verre. D'après Vianney de Lavernée que je cite à nouveau « en fin de vie, ces deux composants sont facilement séparés » fin de citation. Après une année de développement, de tests des matériaux et d'essais de procédés au niveau des sous-composants, l'un des partenaires LM Wind Power a, je cite « conçu et fabriqué la plus grande pale thermoplastique au monde au sein de son usine en Espagne. Les essais sur la durée de vie démarreront dans les prochaines semaines et la validation des méthodes de recyclage est prévue à la fin de l'année » fin de citation. À noter également que ces avancées sur la fin de vie des éoliennes ont aussi été intégrées dans un label dénommé TED, pour Transition Énergétique Durable. Neuf engagements devront être pris et respecter pour l'obtenir. Des engagements qui n'ont pas encore été détaillé, mais qui d'après Enegie sont, je cite « le reflet de notre méthode pour le développement et l'exploitation vertueux de l'éolien et du solaire, en France aujourd'hui, [et]demain à l'international ».
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Face aux multiples pénuries et difficultés que connaît le secteur de la tech ces dernières années, Microsoft a décidé de changer de stratégie en prolongeant la vie de ses serveurs cloud. En clair, les serveurs permettant aux clients de profiter de la plateforme Azure vont voir leur durée de vie passer de quatre à six ans. Une prise de risque à double tranchant puisque si la société américaine souhaite d'un côté faire des économies, elle risque de l'autre d'inquiéter ses clients ainsi que les fabricants de processeurs.
Lors de l'annonce des résultats du dernier trimestre fin juillet, la directrice financière de Microsoft Amy Hood a mis l’accent sur les avantages de ces changements. Selon elle, les investissements faits par l’entreprise ont augmenté l’efficacité des serveurs cloud de Microsoft, ce qui permet aujourd’hui d’augmenter leur durée de vie de deux ans supplémentaires. En 2023, la société devrait donc faire 3,7 milliards de dollars de recette supplémentaire d'après ses calculs. Si l'entreprise ne rentre pas dans les détails des améliorations de ses infrastructures cloud, les changements impliqueront à coup sûr une utilisation prolongée des composants présents dans les serveurs, ce qui ne devrait pas réjouir AMD, Intel et Ampere, les fournisseurs historiques du GAFAM. Car qui dit augmentation de la durée de vie des serveurs dit aussi moins de commandes de nouveaux composants, et donc une baisse des recettes.
Plus que les fournisseurs, ce sont les clients qui sont les plus inquiets dans cette affaire, puisqu'ils dépendront désormais d'infrastructures vieillissantes. En six ans, les fabricants auront probablement produit plusieurs nouvelles générations de processeurs, sans compter d'autres innovations en termes d’amélioration des réseaux. Microsoft pourrait-il se faire dépasser par la concurrence ? Pas si sûr. En effet, les serveurs d’Amazon Web Services, principal rival de Microsoft sur ce marché, ont une durée de vie de cinq ans. Et même si Amazon reste le leader mondial des services cloud avec 33 % des parts de marché, Microsoft maintient une position forte avec 22 %. Difficile de taxer Microsoft de greenwashing sur ce coup-là puisque cela aura des répercussions directes sur la pollution de l'entreprise, qui ira inévitablement à la baisse dans le secteur du cloud. Reste à savoir si les clients accepteront ces changements au nom de la sobriété, ou si les performances l'emporteront sur l'écologie.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
À l'heure où la recherche de carburants alternatifs aux énergies fossiles est une priorité, des chercheurs brésiliens se sont mis en tête de convertir le méthane, l'un des gaz les plus polluant du monde, en biodiesel pour voitures, camions etc...
Quand je disais que le méthane était l'un des gaz les plus polluant du monde, c'est véridique, puisqu'à émission égale avec le CO2, le méthane est 25 fois plus puissant que le dioxyde de carbone. Autrement dit, un kilo de méthane = 25 kilos de CO2. À noter toutefois qu'il n'y a pas autant d'émissions de méthane que d'émissions de dioxyde de carbone. En 2021, les émissions mondiales CO2 atteignait un niveau record avec 36,3 milliards de tonnes, pour « seulement » 357 millions de tonnes de méthanes. Pour résumé, l'impact du méthane sur l'environnement était environ 4 fois inférieur que le CO2 l'an dernier. Qu'à cela ne tienne, le CH4 doit lui aussi être combattu. Dès lors, des scientifiques de l'université de São Carlos au Brésil ont réfléchi à un moyen d'exploiter ce méthane rejeté dans l'atmosphère. Et à la différence des méthodes classiques pour obtenir ce biodiesel, aussi appelé méthanol dans ce cas, les chercheurs expliquent que leur procédé est beaucoup plus doux et bien moins énergivore. La technique étant assez complexe à comprendre, et pour éviter d'être trop approximatif, vous retrouverez l'article décrivant en détail cette technologie via le lien dans la description de cet épisode.
Bien que le gaz naturel soit tout de même considéré comme un combustible fossile, sa conversion en méthanol émet moins de CO2 que les autres combustibles liquides de la même catégorie d'après une étude publiée dans la revue Chemical Communications. Je cite les chercheurs, « dans l'industrie chimique, cette conversion se fait via la production d'hydrogène et de CO2 en au moins deux étapes, et dans des conditions de température et de pression très élevées. Notre réussite à obtenir du méthanol dans des conditions douces, tout en dépensant moins d'énergie, est une avancée majeure » fin de citation. Les recherches n'en sont pour le moment qu'à leurs débuts, mais l'espoir de pouvoir réutiliser le méthane et l'empêcher de polluer l'atmosphère est grand. Reste à savoir si ces chercheurs brésiliens parviendront à créer un système de recyclage à grande échelle.
Article : https://pubs.rsc.org/en/content/articlehtml/2022/cc/d2cc01757a
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans l'épisode d'hier consacré à la captation du CO2, nous expliquions que les premiers résultats de cette technologie censée décarboner l'atmosphère n'étaient pas si satisfaisant que cela malgré son immense potentiel. Quoiqu'il en soit, de nombreuses entreprises misent beaucoup d'argent dans ce secteur pour se verdir comme le constructeur aéronautique Airbus. Le leader européen des avions basé près de Toulouse souhaite en effet explorer le stockage du carbone sous terre aux côtés de plusieurs compagnies aériennes de renom.
Airbus, Air France-KLM, easyJet, British Airways, Lufthansa ou encore Virgin Atlantic...autant de compagnie qui ont annoncé il y a peu avoir signé une lettre d'intention autour de la capture directe du carbone et de son stockage dans le sol. Dans le détail, l'idée de ce consortium est de mettre à profit la technologie de captage direct à l'aide de puissants ventilateurs alimentés grâce à de l'énergie issue de panneaux solaires. Le captage du carbone, ou dans ce cas précis la DACCS, permet de filtrer l'air pour en capter le CO2 avant de le stocker de manière sûre et permanente dans des réservoirs géologiques sous-terrain.
Si certains estimeront que par ce biais, l'industrie aéronautique cherche surtout à laver son image de pollueur, force est de constater que la communication du consortium est assez transparente en réalité. En effet, ces entreprises sont bien conscientes de ne pas pouvoir capter à la source les émissions rejetées dans l'atmosphère. Dès lors, la solution la plus adaptée d'après eux serait de le captage du carbone dans l'air, ce qui lui permettrait d'extraire plus ou moins l'équivalent des émissions émises dans l'atmosphère du fait de leurs activités. D'ailleurs, Airbus explique qu'il ne s'agit que d'un complément aux autres solutions utilisées pour réduire les émissions de carbone, comme le carburant d'aviation durable.
Ce partenariat a été conclu avec la société 1PointFive, qui a démarré la construction d'un site de captage et de stockage de CO2 dans l'état du Texas aux Etats-Unis, qui devrait être opérationnel d'ici 2024 avec une capacité de capture d'un million de tonnes de CO2 par an. C'est environ la capacité d'absorption d'environ 40 millions d'arbres.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est une technologie dont on vous parle régulièrement dans ce podcast qui a un fort potentiel pour nous aider à réduire les émissions de CO2, je veux bien entendu parler de la captation du carbone. Si de nombreux projets mettant en avant ce procédé se multiplient partout dans le monde, des chercheurs estiment que les quantités réellement éliminées de l'atmosphère sont moindres.
Ce coup de froid nous vient de l'Imperial College London en Angleterre. Les chercheurs de cette institution ont noté qu'entre les annonces et la quantité de carbone réellement capté et stocké, l'écart serait de 19 à 30 %. En 2021, la capacité mondiale de capture de CO2 était estimée à 40 millions de tonnes sur 12 mois, pour 26 installations opérationnelles. À noter que ces installations ne sont pas tenues de communiquer la quantité de carbone réellement capturée. Aucune loi ou règlement ne les y oblige. Et justement, comme expliqué il y a quelques instants, il existerait un vrai écart entre le réel et les données annoncées par les différents projets. Mais tout ne serait pas négatif pour autant, car selon les chercheurs, c'est près de 200 millions de tonnes de CO2 qui ont été captées et stockées entre 1996 et 2020.
Par ailleurs, les chercheurs soulignent que des chiffres plus précis qui incluraient la quantité captée, la quantité transportée, la quantité stockée chaque année ainsi que les mesures d'assurance qualité prises sur les installations permettraient d'avoir une meilleure vision du déploiement à grande échelle des technologies de captage et de stockage du carbone, tout en surveillant les réductions des émissions de gaz à effet de serre à court terme. Dans son dernier rapport, la commission sur les transitions énergétiques qui regroupe des industriels, financiers, producteurs d'énergies et ONG environnementale explique que d'ici 2050, le monde devra probablement capter et utiliser ou stocker de 7 à 10 milliards de tonnes de CO2 par an, ce qui équivaut à environ 18 à 25 % des émissions actuelles. Il reste donc encore un long chemin à parcourir et surtout l'obligation de multiplier les outils technologiques pour séquestrer le carbone, tout en faisant baisser nos émissions en adaptant notre comportement vers plus de sobriété.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Si les pays du Golf sont connus pour la démesure de leur projet, comme par exemple les immenses stades climatisés pour la Coupe du Monde de Football au Qatar, ou la tour Burj Khalifa à Dubaï aux Émirats Arabes Unis, il semblerait que le plus dingue d'entre tous ne sorte de terre en Arabie Saoudite : un immeuble de 170 km de long capable d'accueillir plusieurs millions d'habitants.
« The Line » ou la ligne en français. C'est le nom donné à ce projet pharaonique, difficilement concevable d'ailleurs, et presque tiré d'un scénario de science-fiction. Dévoilé initialement l'an dernier, ce projet monumental vise à construire un bâtiment géant en ligne droite de 170 km de longueur, pour 500 mètres de haut et 200 mètres de large en plein cœur du désert. Concrètement, le projet est pensé pour n'avoir ni route, ni voiture, ni émission carbone. Cette ville d'un nouveau genre, baptisée Neom, a pour ambition d’accueillir 9 millions d’habitants, pour un coût total d'environ 500 milliards de dollars, financé entièrement par l’Arabie saoudite. À noter que les travaux ont déjà débuté et que la date de livraison est pour le moment fixée à 2030.
S'il n'est pas difficile de se représenter l'extérieur du bâtiment, qu'en est-il de l'intérieur ? Et bien d'après les premiers visuels communiqués par l'Arabie Saoudite, l'intérieur comportera beaucoup de végétation gérée par des robots... L'intelligence artificielle sera également de la partie et de nombreux services comme des commerces ou des loisirs situés à moins de cinq minutes du domicile devraient également être disponible. Ceci dit, comment se déplacer dans cet ensemble des 170 km ? En train souterrain zéro carbone, tout simplement. D'après les concepteurs du projet, ce dernier permettra de relier les deux extrêmes de la ville, ou plutôt de l'immeuble, en seulement vingt minutes. Comble de la démesure, des parcs, un aéroport ainsi que des zones industrielles et agricoles devraient également être implantées. En somme, une telle concentration permettrait d'économiser de l'espace, du temps et de l'énergie tout en assurant un confort de vie sans commune mesure avec celui des villes saoudiennes actuelles.
Enfin, le site serait entièrement alimenté par des énergies renouvelables et présenterait, je cite « un microclimat tempéré toute l'année avec une ventilation naturelle ». Des affirmations qui n'ont pas vraiment convaincu les sceptiques, lesquels pointent du doigt la démesure du projet et son manque de transparence sur les données scientifiques et techniques ainsi que les garanties écologiques qu'il porte.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est une invention qui pourrait nous aider à repenser la façon dont nous concevons les transports en communs, aussi bien en ville, mais surtout en campagne. En effet, trois designers allemands ont développé un concept de tramway électrique qui circule sur des voies ferrées réaffectées.
« Concevoir un concept de mobilité pour les zones rurales en mettant l'accent sur les caractéristiques régionales ». Tel était l'intitulé du concours « The Future Mobility Competition », organisé par le magazine de design Dezeen en partenariat avec la start-up britannique Arrival. Rien de compliqué pour Lea Haats, Erik Mantz-Hansen et Konstantin Wolf qui ont imaginé « Abacus », un concept de tramway électrique circulant sur des voies ferrées réaffectées sur trois kilomètres entre le village de Gross Rönnau et la petite ville de Bad Segeberg. L'idée de ses trois designers allemands originaires de Kiel est née d'un constat assez simple, je cite « l'État Schleswig-Holstein, a connu un déclin rapide de l'infrastructure ferroviaire au profit de la route. Il n'y a pratiquement aucun transport public qui assure une liaison fiable entre chaque village et la ville la plus proche […] Au cours des 100 dernières années, plus de la moitié des lignes ferroviaires dans le nord de l'Allemagne ont disparu ou ont été supprimées […] la revitalisation de [ces] voies a un fort potentiel, non seulement pour réduire le trafic et les émissions, mais aussi pour reconstruire un pont entre la ville et la campagne » fin de citation.
D'après ses développeurs, ce tram électrique au design cubique moderne avec de grandes fenêtres à en croire les premiers concepts visuels, permettrait de réduire le temps de trajet et d'offrir une alternative à la voiture dans les zones rurales. Pas de conducteur au volant, tout est automatique. Selon le design du projet, les composants électriques et électroniques sont intégrés dans les piliers à l’avant et à l’arrière du tram, tandis que la voie ferrée contient une ligne électrique. C’est elle qui met en mouvement le tramway alimenté par induction. Je cite les auteurs du projet, « il n'est donc pas nécessaire d'utiliser de grosses batteries, ce qui permet de réduire le poids et l'impact sur l'environnement » fin de citation. Autre innovation, le tram serait très peu élevé dans un souci de mobilité pour tous... Également, fini stations et gares. Au lieu des arrêts programmés, des capteurs présents sur le tram repéreraient les voyageurs désireux de monter à bord grâce à la reconnaissance des formes. Un signe de la main suffirait donc pour demander l'arrêt du tramway et laisse les passagers monter à son bord. Un projet intéressant, mais qui n'est pas sans laisser quelques questions en suspens. Reste à savoir si une entreprise serait intéressée pour le développer et lui donner vie, en Allemagne comme ailleurs dans le monde.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Non, ce n'est pas une blague ni un moyen de capter votre attention pour faire de l'audience, internet est bel et bien menacé par le réchauffement climatique. Il y a quelques jours, les 40°C qui ont asséché l'Angleterre ont tout simplement mis à mal les services cloud de Google et Oracle. En clair, des pannes ont eu lieu sur certains systèmes de refroidissement, rendant alors bien difficile le maintien des serveurs à des températures correctes. Plusieurs appareils ont d'ailleurs dû être mis hors service pour limiter la casse et les risque de pannes prolongés.
Si vous ne le savez pas déjà, un serveur web n'est ni plus ni moins que l’hébergeur qui vous permet d'accéder à pratiquement tout sur internet. Pour permettre à tout le monde d'en profiter, ces infrastructures consomment énormément d'énergie et rejettent beaucoup de chaleur. La question de leur refroidissement est donc logiquement au cœur des discussions. Mais face à la hausse répétée des températures, ce défi est de plus en plus difficile à relever. D'ailleurs, outre Google et Oracle, de nombreux autres data centers de Londres se sont également retrouvés en surchauffe et ont dû employer des méthodes clairement pas écolo, comme envoyer des salariés sur les toits avec des tuyaux d'arrosage pour tenter de rafraîchir les bâtiments ! Si de nombreuses solutions que l'on vous propose de découvrir régulièrement dans ce podcast sont testés pour rendre les centres plus verts et moins sensibles à la chaleur, la montée des eaux pourraient aussi faire du mal.
En effet, en 2018 une étude de l'université du Wisconsin-Madison indiquait déjà qu'en l'espace de 15 ans, soit d'ici 2032, plus de 6.000 kilomètres de câbles de fibre optique actuellement enterrés se retrouveront sous l'eau rien qu'aux États-Unis. En France, plusieurs villes comme Marseille ou le Havre devront également réfléchir à l'avenir de leurs data centers avant que ceux-ci ne se retrouvent sous l'eau. Face à cette météo instable et toujours plus extrême, les professionnels et entreprises s'adaptent en doublant leurs équipements, leurs liaisons, leurs sources d'alimentation électrique et même leurs données pour garantir un service continu et limiter les pertes de data. Une solution qui a ses avantages pour répondre à une situation de crise, mais qui signifie aussi inévitablement une consommation d'électricité toujours plus importante pour les fermes de serveurs, qui à ce jour monopolisent plus d'1 % de l'électricité dans le monde.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Il y a peu, l'état de Californie aux Etats-Unis a adopté une loi visant à réduire drastiquement les emballages plastiques non-recyclables et le polystyrène dans les dix prochaines années. Une législation qui a de quoi réjouir l'ONG écologiste The Nature Conservancy, pour qui il s'agit je cite « de la plus exigeante du pays contre le plastique ».
Concrètement, le texte n'attend plus que la signature du gouverneur Gavin Newsom pour entrer en vigueur. Si l'on regarde un peu dans le détail, on peut y lire qu'au moins 30% des emballages plastiques vendus ou utilisés en Californie devront être recyclables d'ici 2028, pour ensuite passer à 65% quatre ans plus tard, au 1er janvier 2032. L'incinération ou la conversion des déchets plastiques en combustibles, encore très fréquente aujourd'hui, ne font dès lors pas partie des formes de recyclage autorisées. À noter que la loi s'attaque aussi à la pollution des emballages alimentaires en polystyrène, très prisés par les Américains dans le secteur de la restauration à emporter, notamment pour les gobelets et les plats. À moins que les producteurs ne soient capables de prouver qu'au moins un quart de ces emballages sont recyclables d'ici 2025, ils ne pourront plus du tout être utilisés dans l'état. Un objectif que les défenseurs de l'environnement jugent toutefois irréaliste et qui revient d'après eux à une interdiction pure et simple des emballages alimentaires en polystyrène.
Si la Californie est un état riche qui se targue d'être à la pointe en termes de protection de l'environnement, force est de constater qu'environ 85% des déchets plastiques échappent au recyclage et finissent dans des décharges. En 2021, le taux de recyclage du plastique dans l'ensemble du pays était de seulement 5%. Par ailleurs, la nouvelle loi californienne ne se contente pas d'édicter des règles pour le recyclage, elle rend directement les industriels responsables du financement de ces mesures. Les entreprises ou « entités » qui refuseraient de se conformer à cette loi s'exposent à une amende de 50.000 dollars par jour.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous connaissez tous ce nom : MIT, acronyme de renommée mondiale du célèbre Massachusetts Institute of Technology. Et bien c'est peut-être d'eux que viendra l'une des solutions majeures pour contrer le réchauffement climatique et préserver la planète. Face à l'indiscipline des humains et la difficulté de faire changer mentalité et comportement, le MIT a mis au point une solution dite « d'urgence » pour sauver la Terre, et ce depuis l'espace. Tous les détails dans cet épisode.
Pour comprendre cette option proposée par le MIT, il convient de penser le problème du changement climatique différemment. En admettant dans un scénario catastrophe qu'il serait trop tard pour inverser par nos proches actions le changement climatique et limiter la hausse des températures, les chercheurs du MIT ont imaginé un concept nommé Bubble Space, c'est-à-dire le déploiement dans l’espace d’une sorte de radeau composé de petites bulles gonflables afin de protéger la Terre d’une petite portion des radiations solaires. Dès lors, en déviant légèrement la lumière, on dévie aussi partiellement la chaleur. Ce réseau de bulles ferait à peu près la taille du Brésil et serait constitué de boucliers gonflables en silicium fin, remplies de liquides ioniques et renforcées en graphène. Cet ensemble formerait alors une sorte de disque géant et serait placé dans l’espace à un point de Lagrange entre notre planète et son étoile, soit là où les forces gravitationnelles du Soleil et de la Terre créent une orbite stable.
D'après les scientifiques, en détournant précisément 1,8 % des radiations solaires avant qu’elles ne touchent notre planète, je cite « nous pourrions totalement inverser le réchauffement climatique ». Rien que ça. Pour rentrer dans le détail, on parle-là de géo-inginierie, un terme qui englobe l’ensemble des techniques destinées à modifier le climat et l’environnement de la Terre à grande échelle. Une technologie qui n'est toutefois pas sans risques pour la Terre et ses habitants puisque les conséquences d’une telle manipulation des radiations solaires restent méconnues. Si sur le principe, il y a de quoi se montrer enthousiaste, reste encore à démontrer la faisabilité technique du projet. Les chercheurs expliquent que pour créer ce bouclier géant, il faudrait peut-être fabriquer les bulles directement dans l’espace. Je cite « le gonflage in situ des bulles implique des tâches complexes en robotique et en navigation […] dans nos laboratoires du MIT, nous avons testé des bulles dans des conditions spatiales qui pourraient être l’une des structures les plus efficaces pour dévier le rayonnement solaire ». Affaire à suivre donc !
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Si l'on a tendance à croire que les risques de tsunami sont essentiellement cantonnés au pacifique ou à l'océan indien, et bien sachez que l'Unesco estime que ce phénomène destructeur pourrait également toucher les côtes de la Méditerranée ! Lors de la conférence des nations unies sur les océans fin juin, l'Unesco a annoncé le déploiement à l'échelle mondiale de son programme de préparation aux tsunamis.
Concrètement, l'ensemble de la population côtière susceptible d'être touchée par cette catastrophe naturelle sera formée à ce risque d'ici 2030. Tel est l'objectif de ce programme de l'Unesco. Comme l'organisme que je cite, « donner l'alerte ne suffit pas pour sauver des vies... il faut aussi que les populations sachent quels sont les gestes à adopter pour se protéger » fin de citation. Et très clairement, la Méditerranée est une zone à risque en raison des séismes sous-marins qui s'y produisent entre l'Afrique du Nord, l'Italie et la Corse. Ces séismes ont en effet le potentiel pour générer un tsunami sur les côtes du sud-est de la France, en particulier sur la Corse et la Côte d'Azur. D'après l'Unesco que je cite à nouveau, « les statistiques montrent que la probabilité d'une vague de tsunami de plus de 1 mètre en Méditerranée dans les 30 prochaines années est proche de 100 % ».
Concrètement, qui sera concerné par ce programme déjà expérimenté auprès de 40 communautés dans 21 pays, dans les régions des Caraïbes, du Pacifique et de l'océan Indien ? En Méditerranée, les îles grecques de Kos et Samos ou bien la ville d'Alexandrie en Égypte ont déjà commencé à appliquer le programme, et l'Italie et la France devraient également y être confronté dans un futur proche. Pour l'expert des océans de l'Unesco Bernardo Aliagra que je cite, « le principe général est que là où il y a eu un tsunami, il y aura [à nouveau] un tsunami » fin de citation. En août 2004, la baie de Marseille avait été touchée par un petit tsunami d'intensité 2 sur 6, soit la même force que celui qui avait frappé le Var il y a 113 ans, en juin 1909. Et si l'on remonte encore plus loin, on retrouve des traces de tsunami dans les archives en juillet 1899, septembre 1860, mais aussi en 1843 et même en 1817. Si elle peut paraître douce et calme, la Méditerranée est en réalité un danger en sommeil. À charge désormais pour les villes côtières concernées d'élaborer un plan de réduction des risques en cartographiant les zones dangereuses, mais aussi et surtout sensibiliser et éduquer leurs habitants sur cette question.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Quand on pense plastique, on pense directement pollution. Mais que diriez-vous si l'on vous proposait des sacs plastiques qui pouvaient se dissoudre dans l'eau ? Serait-ce une bonne idée, ou plutôt une fausse bonne idée ? Car qui dit plastique dans de l'eau dit aussi micro-plastiques... et contrairement à d'autres matières, les micro-plastiques sont quasi impossibles à faire disparaître. Quoiqu'il en soit, une entreprise chilienne a mis au point des sacs en plastiques, mais aussi en toile qui disparaissent purement et simplement au contact de l'eau.
SoluBag, c'est le nom de cette entreprise chilienne qui, il y a quelques années maintenant, a mis au point un sac plastique entièrement soluble dans l'eau. Lors d'une conférence de presse, le patron Roberto Astete a même poussé la performance à l'extrême en plongeant un de ses sacs dans une carafe d'eau, avant de la boire. Je le cite : « nos sacs restent dans la nature seulement cinq minutes, contre 150 à 500 ans pour les sacs plastiques traditionnels » fin de citation. Selon l'entreprise, ces sacs ne coûtent pas plus cher à fabriquer et peuvent s'adapter aux chaînes de production actuelles : il suffit juste de changer la formule. À noter que le Chili est l'un des premiers pays d'Amérique du Sud à avoir banni l'utilisation des sacs en plastique traditionnels.
Ceci dit, comment est fait ce sac plastique soluble ? Et bien rassurez-vous, pas à base de pétrole. Enfin ça, c'est ce que disent les fondateurs, mettant en avant un dérivé de roche calcaire utilisé comme liant de l'alcool poly-viny-lique, autrement dit un polymère qui se dissout entièrement dans l'eau. Mais comme expliqué par le bureau d'étude M. & Mme Recyclage, ce n'est pas parce qu'il n'est plus visible que le plastique a disparu. Je cite « pour voir si un plastique hydrosoluble n’est pas nocif pour l’environnement, il faut donc vérifier que deux choses : si la matière est correctement digérée par la nature & si sa digestion ne nuit pas à l'environnement » fin de citation. Si l'on regarde en détail, le brevet de Solubag précise que les sacs sont en PVA, soit l'alcool poly-viny-lique. Il s'agit du plastique hydrosoluble le plus produit au monde, sauf que plusieurs études s'accordent sur le fait que cette matière n'est pas vraiment biodégradable. Soluble oui, mais biodégradable, pas vraiment, puisqu'il lui faut la présence de bactéries assez spécifiques pour disparaître (des bactéries présentes dans la boue notamment comme Pseudomonas Alcaligenes présente dans les rivière notamment). D’ailleurs, les produits Solubag ne mentionnent nulle part une certification tierce de biodégradation en eau salée. De quoi mettre la poussière sur le tapis en quelque sorte car s'il n'est plus visible, ce plastique serait quand même largement présent dans une forme microscopique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L’un des critères qui commence petit à petit à devenir un réflexe quand on veut faire construire sa maison ou quand un promoteur construit un immeuble ou autre, c’est l’impact qu’auront ces bâtiments sur l’environnement. Ceci dit, difficile d’avoir des mesures précises sans faire appel à une armée d’experts souvent très coûteuse. C’est donc dans le but de faciliter cette expertise que l’ADEME, l’agence française pour l’environnement, en partenariat avec CSTB et Efficacity, a mis au point UrbanPrint, un logiciel permettant de calculer les répercussions environnementales pas seulement des constructions, mais de tous les aménagements neuf ou en rénovation !
Pour l’historique, UrbanPrint a été développé en 2017 par le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB), Efficacity et l’Ademe pour mettre en évidence, à chaque phase du projet, les enjeux clés et les leviers d’action en termes d’impact environnemental, économie circulaire, épuisement des ressources, santé, et biodiversité. Concrètement, UrbanPrint s’appuie sur la méthode « Quartier Energie Carbone », une méthodologie capable de quantifier rapidement l’ensemble des répercussions d’un projet. Cela permet donc de mieux choisir les matériaux et méthodes de construction, mieux penser la gestion de l’eau et des déchets ou encore les systèmes énergétiques etc…
À noter que le logiciel propose également différentes échelles d’évaluation, que ce soit au niveau d’un bâtiment, d’un quartier, ou des espaces extérieurs, mais aussi deux prismes d’analyse : à savoir une vue « Aménageur dédiée aux performances et aux impacts associés aux ouvrages et services urbains … ainsi qu’une vue « Usager qui intègre les autres impacts liés aux biens de consommation, aux voyages, à l’alimentation ». D’après les partenaires d’UrbanPrint que je cite « ce dernier prisme permet notamment de traduire la performance environnementale du quartier au travers de l’empreinte carbone moyenne de ses usagers » , et donc de savoir si l’aménagement a été suffisamment bien pensé pour que les comportements de ces usagers soit automatiquement vertueux.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Peut-être en avez-vous entendu parler, la NASA travaille actuellement sur un projet de mini-réacteur nucléaires sur la Lune. Ceci dit, quelle quantité d'énergie pourra-t-il fournir ? Quelles sont les spécificités d'un tel projet ?
Si très peu d'infos filtrent sur ce projet, le chantier du mini-réacteur nucléaire sur la Lune avance bien. L’agence spatiale américaine a en effet choisi les trois entreprises qui travailleront à sa conception : Lockheed Martin, Westinghouse et IX, une coentreprise réunissant Intuitive Machines et X-Energy. Ce trio aura une période d’environ un an pour mener à bien le projet, avec l'appui de plusieurs partenaires, notamment Boeing, Maxar, Aerojet Rocketdyne, Creare et BWXT.
Quoiqu'il en soit, installer un système nucléaire sur la Lune marquera à jamais l'histoire de la conquête spatiale, mais encore faut-il que ce dispositif soit capable de fonctionner pendant au moins dix ans. Dans le détail, la Nasa prévoit un programme plutôt modeste concernant la puissance délivrée, environ 40 kilowatts (kW). Cette puissance, si on la compare au parc nucléaire français est... 22 000 fois inférieures... Donc autant dire que l'énergie produite par ce réacteur sera très très limitée. Ceci dit, un mini-réacteur de ce type peut alimenter jusqu’à 30 foyers en continu pendant dix ans, ce qui suffit potentiellement pour les débuts de l’installation d’une base plus durable sur la Lune, dans le cas d'un objectif de colonisation de la Lune. Les premières livraisons devraient survenir d’ici à la fin de la décennie dans le cadre du programme Artémis, qui signe en effet le retour des astronautes américains sur la Lune.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Face au réchauffement climatique et à la menace de submersion que la montée des eaux fait planer sur les îles, certains pays réfléchissent à des solutions tout droit sorties de jeux vidéos. Aux Maldives, il est aujourd'hui question de construite une ville flottante, qui sera capable d'accueillir 20 000 habitants d'ici 2027.
Direction Malé, où à quelques kilomètres de la capitale des Maldives se trouve l'emplacement de la future ville du pays... une ville construite sur l'eau et composée de 5000 éléments dont des logements, des restaurants, des écoles et des magasins. Les premiers concepts visuels devraient être dévoilés sous peu. Concrètement, les premiers habitants pourront emménager dès le début de l'année 2024 et voir le projet se terminer à l'horizon 2027, pour à terme, accueillir 20 000 personnes. D'après Waterstudio, le cabinet d'architecture qui a conçu la ville (et oui, un tel nom ne s'invente pas, et je ne suis pas sûr qu'il s'agisse d'une coïncidence, bref, d'après ce cabinet) que je cite, « la ville flottante devrait ressembler exactement aux villes normales, avec des routes sablonneuses et de belles maisons colorées » fin de citation.
Dans le détail, l'objectif est de proposer une solution alternative pour ne pas subir la montée des eaux. Avec ses 1190 îles, dont 80% se situent à moins d’un mètre au-dessus du niveau de la mer, les Maldives pourraient être un des premiers pays à être totalement submergés d'ici 2100, d'après National Geographic. Pour l'historique, le projet est né d'une collaboration entre le gouvernement des Maldives et le promoteur immobilier Dutch Docklands qui a déjà travaillé avec le cabinet Waterstudio pour concevoir 3000 bâtiments flottants à travers le monde, notamment aux Pays-Bas. À noter que les différents éléments de cette ville sont d'abord construits dans un chantier naval, puis ancrés à une grande coque sous-marine en béton vissée au fond de la mer, ce qui devrait les empêcher de dériver tout en les laissant fluctuer au gré des vagues ou de la montée des eaux. Sur le plan écologique, des bancs de corail artificiels fabriqués à partir de mousse de verre seront reliés à la partie inférieure de la ville. D'après les concepteurs du projet, cela contribuera à stimuler la croissance du corail naturel. Autre objectif, rendre la ville autosuffisante avec de l'électricité issue de l'énergie solaire ou encore des refroidissement à eau pour la climatisation. Pour rappel, en avril dernier, les Nations unies avaient annoncé la construction de la première ville flottante du monde au large de Busan, en Corée du Sud, connue sous le nom d'Oceanix City, censée proposer de nouveaux logements, notamment aux réfugiés climatiques.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Si un jour vous vous baladez en Arctique et que vous tombez nez à nez avec ce qui ressemble à un vaisseau alien entouré d'une bouée de sauvetage, ne paniquez pas, cela signifie que vous êtes tombé sur la Tara Polar Station. Ce laboratoire aura pour mission de découvrir tout un tas de secret sur la biodiversité en Arctique et anticiper les conséquences du changement climatique sur l'ensemble de la planète.
Alors est-ce un ovni ou un bateau ? Il est vrai que la différence n'est pas facile à faire... Ceci dit, il faut bien avouer que les premières images font penser à un mélange des deux. Si la Tara Polar Station ne devrait être terminée qu'en 2024, ses dimensions entretiennent clairement une certaine confusion. 26 mètres de long pour 14 de large, soit 400 m² en aluminium... autrement dit, une sorte de boule qui ne manquera pas de faire penser à une soucoupe volante comme évoquée par le président de la Fondation Tara Océan, Étienne Bourgois. Enfin, sur la glace, on parlera davantage d'igloo pour le coup. Un igloo doté d'un moteur tout de même, alimenté en biocarburant d'huiles de cuisson recyclées, permettant de limiter son empreinte environnementale.
Contrairement aux bateaux qui sillonnent l'océan Arctique uniquement entre juillet et septembre, cette station restera en place toute l'année. Objectif : étudier la variation de la biodiversité sur les quatre saisons, du dégel de la glace en automne à la prolifération des algues au printemps. Autre question à laquelle tentera de répondre la Tara Polar Station : y a-t-il des espèces inconnues présentes dans cette partie du globe ? Oubliez les ours polaires, phoques et autres baleines, là on parle davantage de microorganismes. Et pour Antje Boetius, professeure de géomicrobiologie à l'Institut Max Planck en Allemagne, il y a je cite « jusqu'à 90% de choses inconnues parmi ce qui vit là-bas ».
Deux panneaux solaires et deux éoliennes assureront l'alimentation en électricité, sans oublier une mini-station d'épuration qui évitera de rejeter de l'eau sale. L'eau courante elle, sera obtenue par désalinisation d'eau de mer, puisque je cite « la glace est encore très chargée en sel ». Pour sa part, l'équipage sera composé de 20 personnes l'été dont moitié de scientifiques et de 12 personnes l'hiver, sans oublier un capitaine, un médecin, un ingénieur mécanicien et un chef cuisinier, je cite « très important pour le moral notamment pendant la nuit australe qui dure 140 jours par moins 40 degrés en moyenne ». Deux chiens Husky compléteront l'équipage pour alerter sur la présence d'ours polaires dans les environs. Si l'idée a germé il y a cinq ans, le soutien du gouvernement français à hauteur de 13 millions d'euros a été déterminant. Début de la première expédition prévu en 2025.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Saviez-vous que la Chine tente de mettre au point une centrale solaire dans l'espace afin de convertir la lumière du soleil et la renvoyer vers la Terre ? D'après les médias d'état, le pays aurait franchi une étape cruciale dans ce projet qui pourrait quand même relever d'une technologie verte très intéressante pour l'avenir.
À en croire le média chinois CGTN, la Chine serait sur le point de réussir la construire d'une centrale solaire dans l'espace, enfin, d'ici 2028 tout de même. Via cette centrale, le pays compte convertir la lumière du soleil en électricité afin de la renvoyer vers la Terre pour alimenter le pays. Ce projet porte le nom de Zhuri et est porté par le fabricant China Academy of Space Technology ou CAST pour l'acronyme. Concrètement, l'énergie solaire est convertie en micro-ondes. À noter que la lumière du soleil est plus brillante dans l'espace que dans notre l'atmosphère et qu’elle y brille toute la journée. Par la suite, l'énergie des micro-ondes est transmise par une antenne placée dans l'espace puis réceptionnée par une autre antenne à la surface de la terre. Les micro-ondes sont alors converties en électricité, ce qui en fait une énergie propre et renouvelable. Les tests effectués les plus récents ont été effectués en juin et se sont avérés concluants d'après la centaine de chercheurs déployés sur ce projet.
Pour ces derniers, le défi principal est de minimiser les pertes d'énergie lors des changements de forme. Ces derniers se sont alors penchés sur la lentille qui permet de collecter la lumière, et au prix de longues heures de travail, sont parvenus à des tests plus que satisfaisants, au point de leur faire penser qu'ils avaient désormais trois ans d'avance sur leur calendrier initial. Selon les ingénieurs du CAST, une expérience de transfert de haute tension dans l'espace et de transmission d'énergie sans fil pourrait être possible en 2028. Le satellite pourrait être capable de produire 10 kilowatts et de transporter un quart des réseaux de cellules solaires. En 2030, ces derniers espèrent produire 100 kilowatts, et jusqu'à deux gigawatts d'ici 2050 grâce à une énorme centrale solaire commerciale avec une antenne d'environ un kilomètre et un réseau cellulaire dans l'espace.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Malgré un niveau record de construction de panneaux solaires et d'éoliennes l'an passé, les énergies renouvelables ont été rattrapées par le rebond des fossiles et mise à mal par la demande générale en énergie. D'après un rapport, la transition énergétique serait même carrément remise en cause.
Je cite le rapport des 650 experts de l'énergie du réseau REN21 intitulé « Rapport sur la situation mondiale des énergies renouvelables 2022 -dont le lien est dans la description de cet épisode si vous souhaitez le consulter-, « la part des renouvelables dans la consommation mondiale d'énergie a stagné en 2021, malgré des installations record de capacités renouvelables » fin de citation. Si l'on élargit le spectre, en 10 ans, leur part du total est passée de 8,7% en 2009 à (j'ai envie de dire seulement) 11,7% en 2019, barrages et biocarburants inclus. En 2020, cette part a légèrement grimpé à 12,6%, et pour 2021, ce chiffre n'est pas encore connu, mais ne devrait pas marquer une accélération bénéfique à une transition énergétique prochaine. Je cite à nouveau, « on ne voit pas s'opérer de transition mondiale vers les énergies propres […] cela rend bien peu probable la tenue au cours de cette décennie d'objectifs climatiques pourtant essentiels » fin de citation.
Concernant les émissions de CO2, les experts notent une augmentation de 6% sur l'année dernière. Ceci dit, et c'est plutôt une bonne nouvelle, les nouvelles capacités électriques renouvelables ont atteint 316 gigawatts ajoutés en 2021, soit 17% de plus qu'en 2020, permettant ainsi de verdir pour la première fois 10% de l'électricité consommée dans le monde. Une augmentation qui n'a malheureusement pas suffi à elle seule pour répondre à une hausse de 5% de la demande électrique, forçant certains pays à recourir aux centrales à charbon et au gaz. Je cite Rana Adib, directrice exécutive de REN21, « malgré les promesses de relance verte faites pendant la pandémie, cette occasion historique a été perdue […] Depuis la hausse des prix et la crise avec la Russie, on assiste à une frénésie dans la recherche de ressources fossiles […] C'est une marche arrière alarmante […] Pourtant, la transition est possible si nous investissons dans les économies d'énergie, l'efficacité et les renouvelables […] et si on ne réussit pas maintenant, je ne sais pas quand on va réussir » fin de citation. Une analyse aussi froide qu’effrayante, et qui pointe à nouveau les incohérences entre les discours et les actes des différents décisionnaires, qu'il s'agisse d'entreprises ou de gouvernements.
Rapport : https://www.ren21.net/the-renewables-2022-global-status-report-in-150-words/
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Connaissez-vous la plateforme « Je décarbone » ? Il y a fort à parier que non puisque ce service a été lancé mi-juin, et se veut être je cite « le Tinder du carbone pour les entreprises ». Objectif : permettre aux entreprises souhaitant réduire leurs émissions de CO2 ou leur consommation d'énergie de trouver des solutions, et à celles qui apportent des solutions techniques justement, de trouver des clients.
L'initiative est portée par de nombreux industriels issus, je cite des « nouveaux systèmes énergétiques » et est financée par l'ADEME, l'agence française pour l’environnent dans le cadre du plan France Relance. Je cite sa présidente Sylvie Jéhanno, « l'idée est de ne pas reproduire ce qui s'est passé dans le photovoltaïque où la plupart des panneaux solaires viennent d'Asie [...] il va y avoir beaucoup de projets de décarbonation, c'est une opportunité pour l'industrie française [qui joue un jeu] très collectif » fin de citation. En effet, il n'existe quasiment pas de fabrication de panneaux solaires en Europe en raison des prix trop élevés, mais aussi à cause de la concurrence agressive de la Chine avec ses prix cassés. D'après la déléguée générale du Comité stratégique de la filière des industriels des nouveaux systèmes énergétiques, Aurélie Picart que je cite « c'est une course de vitesse au déploiement de solutions qui va permettre de faire baisser les prix et de rester dans la course de la compétitivité » fin de citation.
Concrètement, Je décarbone propose trois grandes thématiques selon qu'une entreprise cherche à faire des économies d'énergie, à réduire ses émissions de CO2 par ou encore à capturer le CO2 émis pour le valoriser. Parmi les premiers inscrits sur ce Tinder du carbone, on retrouve notamment Aztep qui propose des solutions de chaleur solaire concentrée haute température pour je cite « profiter de chaque heure de soleil afin de réduire sa consommation de gaz ». Bultane de son côté propose d'introduire des petits électrolyseurs directement dans une chaudière à gaz afin de fabriquer de l'hydrogène dans le brûleur. Et pour éviter qu'il ne s'agisse d'un outil uniquement de pub, je cite « il y aura une modération organisée par la filière, en particulier chez les porteurs de solutions qui devront préciser si leur technologie est 'origine France' ou pas » fin de citation.
Un projet qui aura pris 18 mois avec une task force interministérielle mise en place par Bercy, le ministère de la transition énergétique, Matignon, l'ADEME et la banque publique d'investissement. Le site est accessible gratuitement après inscription (le lien est dans la description de l'épisode), et sera soumis à un premier bilan d'activité le 7 septembre prochain.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Il y a quelques jours, TotalEnergies a annoncé un accord avec Adani Entreprises Limited (AEL), le plus grand conglomérat privé indien dans le domaine de l’énergie et des infrastructures, afin de « créer un acteur géant de la production d'hydrogène vert ». Cette nouvelle entité sera-t-elle uniquement réservée à l'Inde ? La verra-t-on aussi arriver en France ? Tous les détails dans cet épisode.
Concrètement, Total Energies a conclu un accord pour obtenir 25% des parts d'Adani New Industries Limited ou ANIL pour l’acronyme. Ainsi, le champion français des carburants peut, je cite « créer un acteur géant de la production d’hydrogène vert ». Comme l'explique le communiqué que je cite « ANIL sera la plateforme exclusive d’AEL et de TotalEnergies pour la production et la commercialisation d’hydrogène vert à grande échelle en Inde [et donc pas en France pour l'instant]. ANIL vise, comme premier jalon, une production d’un million de tonnes d’hydrogène vert par an d’ici à 2030, en s’appuyant sur de nouvelles capacités de production d’électricité renouvelable d’environ 30 gigawatts » fin de citation. Pour l'heure, il est prévu que 5 milliards de dollars soient investis dans un électrolyseur de 2 GW, alimenté par l'électricité d'un parc solaire et éolien de 4 GW.
D'après Total, cet investissement marquerait je cite « une nouvelle étape de l'alliance stratégique entre les deux groupes, [qui deviendrait alors] le plus grand conglomérat privé indien dans le domaine de l’énergie renouvelable et des infrastructures […] La stratégie d’hydrogène bas carbone de Total vise notamment à décarboner l’intégralité de l’hydrogène consommé par ses raffineries européennes d’ici 2030 » d'après le PDG de Total Energies Patrick Pouyanné. Le président du groupe Adani, Gautam Adani, a pour sa part salué un partenariat, je cite « en ligne avec son ambition de devenir le plus grand acteur de l'hydrogène vert au monde ». Inutile de dire que le développement de l'hydrogène vert en Inde est une bonne chose et pourra sans doute améliorer la vie des indiens s'il est utilisé avec intelligence. La pollution de l'air en Inde, principalement causé par les industries et les véhicules polluants, affiche régulièrement des niveaux 30 fois supérieurs aux limites fixées par l'OMS, causant ainsi plus d'un million de décès prématurés chaque année, sans compter les effets nocifs pour l'environnement et l'atmosphère dans une autre mesure.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
On vous en a déjà parlé dans ce podcast, l'Australie est l'un des plus gros pollueurs de la planète, essentiellement pour son utilisation et son exportation massive de charbon. Ceci dit, avec un récent changement de Premier ministre, le pays a pris un virage écologique bienvenue quoiqu'un peu tardif au vu de la situation actuelle. Si le nouveau Premier ministre veut accélérer drastiquement la lutte contre le changement climatique, a-t-il au moins les moyens de combler le retard accumulé lors des précédentes mandatures ? Tous les détails dans cet épisode.
Le 16 juin dernier, le Premier ministre de centre-gauche Anthony Albanese a presque doublé l'objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour 2030, visant désormais les 43%. Un travail titanesque devra donc être entrepris prochainement pour tenter de réduire les émissions du pays, comptant tout de même pour plus d'un pour cent des émissions totales de gaz à effet de serre dans le monde. À noter également que le pays est extrêmement dépendant de ses exportations de charbon à l'étranger, ce qui n'est pas pour arranger la situation. Le charbon exporté d'Australie représente à lui seul entre 3 et 5% du CO2 rejeté dans l'atmosphère chaque année, faisant du pays l'un des plus gros pollueurs de la planète. Plus précisément, l'Australie est le deuxième exportateur mondial de charbon et l'un des principaux exportateurs de gaz. Les combustibles fossiles représentent environ un quart des exportations australiennes, essentiellement à destination du Japon, de la Chine et de la Corée du Sud à en croire la Reserve Bank of Australia. Au niveau national, environ 70% de l'électricité provient du charbon et du gaz selon le gouvernement.
Dès lors, le gouvernement fait face à des limites économiques dans son projet. Car d'après les analystes de la banque centrale, la demande internationale de charbon pourrait chuter de 80% d'ici le milieu du siècle, plongeant le pays dans une crise énergétique profonde si rien ne changeait. Ce serait donc également une course contre la montre dans laquelle s'est engagé l'Australie. Dès lors, certaines initiative se mettent en place comme celle du milliardaire Mike Cannon-Brookes, ardent défenseur de l'environnement qui a proposé de racheter plusieurs centrales électriques à charbon dans le but de les fermer d'ici 2030. Une offre évidemment rejetée par les propriétaires, mais qui n'augure rien de bon pour ces entreprises polluantes à en croire David Ritter, directeur général de Greenpeace Australie que je cite « chaque entreprise qui fait ces mêmes erreurs peut s'attendre à avoir de vrais perturbations, très très rapidement » fin de citation. En effet, le changement climatique a lourdement perturbé la vie des Australiens, notamment en 2019 et 2020 quand le pays a dû faire face à d'immenses feux de forêts ayant ravagé une superficie équivalente à celle de la Finlande, faisant une trentaine de morts et décimant des millions d'animaux.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous n’avez pas pu y échapper si vous résidez en France métropolitaine, une importante vague de chaleur touche le pays depuis plusieurs jours. Ainsi, nombreux y voient le signe concret du dérèglement climatique et demandent à redoubler d’efforts avant qu’il ne soit trop tard. L’un des chantiers prioritaires concerne l’énergie, plus précisément l’augmentation des énergies renouvelables en parallèle d’une diminution de notre usage des ressources fossiles. En Europe, l’éolien prend de plus en plus d’envergure, comme en Allemagne et en Espagne.
Intéressons-nous à l’Allemagne tout d’abord où le développement des énergies renouvelables est devenu une priorité. Récemment, le gouvernement a présenté un projet de loi prévoyant de consacrer davantage de place aux éoliennes, avec quelques différences régionales en fonction de l'exposition aux vents. Aujourd’hui, les éoliennes couvrent quasiment 1% de la surface du pays, soit 3575 km², et devraient doubler à 2% d’ici 10 ans. Ceci dit, pour le ministre de l’économie à qui l’on doit ce projet, Robert Habeck que je cite « Il y a dans de nombreuses régions des résistances, des inquiétudes et des peurs […] Il faudra les prendre au sérieux. Mais il y a une grande différence entre prendre les inquiétudes au sérieux, et les laisser provoquer un blocage. ». 80% de la consommation d’électricité du pays doit être couvert par les renouvelables d’ici 2030, selon le gouvernement. En 2021, elles ne représentaient que 42% du mix énergétique en Allemagne.
Pour sa part, l’Espagne est le 2e pays d’Europe (derrière l’Allemagne justement) et le 5e dans le monde en termes de puissance éolienne. D’après le gestionnaire du réseau, l’éolien est même devenu la première source d’électricité dans le pays, et ce, grâce à 20 ans d’investissement continu dans cette technologie plus que dans le solaire contrairement aux idées reçues. Ainsi, l’éolien représente 23% du mix énergétique espagnol, 21% pour le nucléaire et 17% pour le gaz. Une proportion qui devrait doubler d’ici 2030 à en croire les objectifs du gouvernement dans son Plan national en matière d’énergie et de climat. Dans le détail, 46% de l’électricité espagnole provenait l’année dernière des énergies renouvelables, éolien en tête, mais aussi avec une belle part de solaire et d’hydraulique. En 2030, cette part devrait passer à 74%. Selon les experts, l’Espagne dispose d’un fort potentiel en matière d’énergies renouvelables, d’où l’intérêt pour les investisseurs. Concernant l’éolien, 600 projets sont actuellement en cours d’examen, d’après l’Association espagnole de l’énergie éolienne, notamment en matière d’éoliennes flottantes. D’après les chiffres les plus récents de RTE datant de 2019, la part de l’éolien en France n'était que de 6,3% du mix énergétique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Alors qu’ils étudiaient l’Antarctique et ses mystères, notamment pour répondre à certaines questions sur le réchauffement climatique, un groupe de chercheurs a contre toute attente découvert un nouveau monde sous-marin caché depuis des millénaires sous ce continent de glace. Préparez-vous, on part à la découverte de ce nouveau monde dans cet épisode.
C’est précisément dans la mer de Ross, soit à plus 3500 km de la Nouvelle Zélande en direction du Sud, juste en dessous de l’Océan Austral, que c’est rendu un groupe de chercheur mené par le docteur Denise Fernandez, spécialiste des interactions entre l’océan, la glace et l’atmosphère. Je la cite, « nous voulons comprendre la mécanique de la mer de Ross et comment elle pourrait changer selon différents scénarios climatiques » fin de citation. Durant leur expédition, les chercheurs ont analysé des images satellites de la banquise et ont été interpellé par une rainure située dans la glace. Je cite l’océanographe Craig Stevens, « nous pensions qu’il s’agissait d’un estuaire » fin de citation, relançant ainsi l’hypothèse émise depuis des années que des rivières secrètes serpenteraient sous les calottes glaciaires de l’Antarctique. Pour en avoir le cœur net, ces derniers ont alors décidé de creuser cette fissure en faisant fondre près de 500 mètres de glace.
Une fois le demi kilomètre de profondeur atteint, quelle ne fut pas leur surprise de découvrir des centaines d’amphipodes, de petits crustacés d'environ un centimètre de taille, circulant dans une rivière. Je cite le professeur Stevens, « dans une expérience normale, voir l'une de ces choses vous ferait sauter de joie. Nous en étions inondés […] Il y a clairement un processus écosystémique important qui se déroule ici, sur lequel nous ferons plus de recherches en analysant des échantillons d'eau pour tester des nutriments » fin de citation. Alors en plus de la découverte de ces petits organismes, l'équipe a observé que le tube d'eau avait une structure étrange et était assez étroit, avec beaucoup d'ondulations. D’après les chercheurs, reste désormais à trouver une explication pour cette découverte. Ceci dit, je cite à nouveau le professeur Stevens, « cela change notre compréhension actuelle et nos modèles de ces environnements. Cela va prendre du temps pour comprendre ce que cela signifie pour les processus de fonte. Quoiqu’il en soit, de grands changements sont en cours » fin de citation.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans un domaine aussi sensible et spécifique que la santé, difficile de faire cohabiter les notions d’hygiène et d’écologie. Cependant, force est de constater que le milieu hospitalier génère une certaine pollution malgré toutes les précautions indispensables à prendre. Face à ce constat, certaines pratiques commencent à changer.
Opération « Zéro Emission Nette », c’est le nom -traduit en français bien sûr- du premier programme écolo au monde mené dans un hôpital, plus précisément à l’hôpital de Solihull dans le West Midlands en Angleterre. Fin mai, le personnel de l’établissement a réalisé une opération d’un cancer de l’intestin en réduisant ses émissions carbones, notamment en utilisant du liquide anesthésiant au lieu du gaz, réduisant ainsi l’usage des appareils électriques. Plus près de chez nous, en France, le CHU de Toulouse a mis en place je cite « un Green bloc » censé améliorer le traitement des déchets en salle d’opération. Dans le détail, ces derniers sont divisés en deux catégories : les Déchets Assimilés aux Ordures Ménagères (DAOM), et les Déchets d’Activité de Soins à Risques Infectieux (DASRI). En effet, ces deux types de déchets ne sont pas traités de la même manière. Si les DAOM sont compactés avant d’être incinérés, les DASRI eux ne le sont pas, ce qui génère plus de CO2. Autre point d’importance, le matériel à usage unique d’après la SFAR, ce qui permettrait je cite de « réduire de 53% le volume de déchets » s’il était mieux géré. À Marseille, les hôpitaux universitaires ont pour leur part décidé d’abandonner le protoxyde d’azote pour éviter de polluer inutilement.
Des mesures nécessaires donc étant donné que selon le site spécialisé reseau-chu.org, une opération générerait en moyenne 27 kg de déchets. Plus globalement le secteur hospitalier produirait plus de 700 000 tonnes de déchets par an d’après la SFAR, la société française d’anesthésie et de réanimation. En octobre 2021, le Ségur de la santé a fixé un objectif de réduction de la consommation énergétique dans les établissements de 40 % en 2030 et de 60 % en 2050. Selon l’ADEME, les établissements du secteur de la santé représentent 2 % de la consommation d’énergie nationale, notamment à cause du chauffage et de la climatisation.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Avez-vous entendu parler de l’expédition Tara Océan ? Si oui, vous voyez sans doute où je veux en venir, et dans le cas contraire, retenez bien ce nom Tara Océan, puisque d’après la revue Science, elle pourrait tout simplement être le point de départ d’une toute nouvelle stratégie de lutte contre le réchauffement climatique. En effet, les chercheurs embarqués à bord de cette expédition ont découvert de nouvelles espèces de virus, certaines impliquées dans le stockage du carbone en mer. Installez-vous confortablement, on part direction l’océan !
Tout remonte au mois d’avril dernier quand une équipe de scientifiques révélait avoir identifié plus de 5.500 espèces de virus à ARN - des virus dont le matériel génétique est constitué d'acide ribonucléique, par opposition aux virus à ADN- dans des échantillons recueillis à bord du voilier français Tara. On y avait d’ailleurs consacré un épisode de Choses à Savoir Tech Verte que je vous invite à écouter si ce n’est pas déjà fait. À l’époque, certains chercheurs craignaient que certains de ces virus ne soient dangereux pour la santé et ne provoquent à l’avenir de nouvelle pandémie peut-être plus virulente encore que les différents variants de la COVID. D’autres en revanche, suggéraient que certains de ces virus pourraient jouer un rôle majeur dans l'écosystème marin. Ce n’est pas un secret, les océans séquestrent 30% du CO2 émis dans l’atmosphère. Dès lors, le milieu marin est considéré comme un puit de carbone naturel gigantesque et indispensable à la bonne santé de la Terre. Et si le CO2 se dissout en grande partie dans l’eau sous forme d’acide carbonique, certains végétaux marins microscopique comme le phytoplancton consomment eux aussi une bonne part de ce CO2. Le phytoplancton étant un organisme vivant, il peut lui aussi être infecté par des virus, et c’est là que l’hypothèse des chercheurs est intéressante.
En analysant la génétique du phytoplancton, les chercheurs sont parvenus à identifier au moins 11 virus pouvant avoir un impact particulièrement important sur la séquestration du carbone en mer. D’après Matthew Sullivan, professeur de microbiologie à l’Université de l’Etat de l’Ohio, certains virus ARN « contrôleraient » la séquestration du carbone dans les océans, empêchant que ce dernier ne soit libéré à la mort des végétaux marins et ne participe au réchauffement de l’atmosphère. Dans ce cas précis, les phytoplancton mort sombreraient dans les profondeurs. Quelle conclusion tirer de ce résultat ? Si certains diront qu’il faut augmenter le nombre de ces virus pour piéger naturellement encore plus de carbone dans les océans -ce qui n’est pas vraiment une super idée, car jouer avec les virus, la science-fiction nous a montré que ça menait souvent au pire-, et bien les chercheurs estiment que leurs résultats permettront de mieux cerner de cycle du carbone sur la planète, afin d’anticiper un peu plus efficacement les conséquences du changement climatique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Bonjour à toutes et à tous… La surveillance des terres, des eaux, des espaces verts et de tout autre environnement naturel est devenu primordial pour les chercheurs et les scientifiques afin de déterminer à que point la nature se dégrade à cause de l’activité humaine, ou à l’inverse, à quel point elle est capable de se régénérer. C’est dans l’optique de faciliter ce travail que Google a récemment lancé Dynamic World, une application en ligne permettant d’afficher quasiment en temps réel les modifications des sols avec une résolution de 10 mètres.
Fondé sur Google Earth, ce service présente l’occupation des sols du monde entier sur des cartes qui ne datent que de quelques jours et avec une résolution de 10 mètres, soit pour paraphraser, presque en temps réel. Je cite Google sur le sujet, « Dynamic World est l’un des plus grands sets de données sur l’occupation des sols à l’échelle mondiale produits à ce jour ». Alors pour essayer cette application, rendez-vous simplement sur dynamicworld.app. Une fois sur le site, il suffit de sélectionner une région du monde puis de zoomer, exactement comme on le ferait sur Google Earth. L’application ajoute ensuite automatiquement neuf types d’occupation des sols : eau, arbres, herbe, végétation submergée, agriculture, broussaille, bâtiments, terrain nu, et le duo neige/glace. De plus, si vous indiquez une date de début et de fin, il est alors possible de comparer l’évolution de l’occupation des sols par un simple glissement de la souris.
Si l’on connaissait déjà le service Géoportail proposé par le gouvernement, Google réalise un véritable tour de force grâce à son intelligence artificielle capable de différencier toutes les caractéristiques d’une carte et de les cataloguer, contrairement à Géoportail où les données ne sont pas mises à jour régulièrement. À noter que les données de Dynamic World sont totalement publiques, ce qui permettra aux chercheurs de les utiliser pour créer leurs propres cartes en y ajoutant des données locales et spécifiques par exemple. Je cite Google, « grâce à notre modèle d’intelligence artificielle analysant les images du satellite Copernicus Sentinel-2 dès qu’elles sont disponibles, plus de 5 000 images Dynamic World sont produites chaque jour, fournissant des données sur l’occupation des sols datant de juin 2015 à aujourd‘hui » fin de citation.
Dynamic World : https://www.dynamicworld.app/explore
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Connaissez-vous la marque Lightyear ? À moins de vous intéresser aux voitures électriques, plus précisément des Pays-Bas, alors il y a fort à parier que non. Ceci dit, retenez bien ce nom, puisque son premier véhicule la Lightyear Zero, également considéré comme la première voiture solaire au monde, devrait permettre de conduire sans émission de CO2 ni particules fines pendant 700 kilomètres, le tout en se rechargeant.
À regarder la Lightyear Zero pour la première fois, c’est surtout son design épuré, élégant et courbé qui saute aux yeux. En clair, il s’agit davantage d’une berline à la Tesla que d’une citadine électrique comme la Renault Zoe. Et clairement, rien n’est laissé au hasard pour faire de cette auto une vraie voiture verte ! 5 m² de panneaux solaires montés sur le toit et le capot de la voiture, une carrosserie en fibre de carbone recyclée, des caméras en guise de rétroviseurs, un intérieur tapissé de microfibres, de faux cuire dérivés de plantes et de tissus en bouteilles recyclées. Et si cela n’est pas suffisamment moderne pour vous, un grand écran tactile propose une navigation compatible avec Android Auto et Apple CarPlay.
Au total, la voiture pourra transporter cinq adultes. Ceci dit, il vous faudra dépenser un quart de million d’euro pour vous l’offrir, soit 250 000 euros. Un prix prohibitif pour bon nombre de conducteurs, mais si jamais vous êtes intéressé et que vous avez les moyens, alors ne perdez pas de temps, seuls 946 unités seront disponibles à l’achat ! Cependant, l’entreprise souhaite rendre les voitures solaires accessibles à tous avec la Lightyear 2, qui devrait arriver aux alentours de 2024/2025, et qui cette fois sera produite à grande échelle pour un prix plus abordable, s’inscrivant ainsi dans une stratégie d’évolution pensée avec minutie du côté de Lightyear.
Sur le papier, c’est joli tout ça, mais concrètement, comment ça marche ? Et bien charque jour, grâce à l’exposition au soleil de ses panneaux, la Lightyear Zero sera capable de gagner 70 km d’autonomie. Autrement dit, en cas de trajet quotidien de quelques dizaines de kilomètres, la voiture pourrait théoriquement ne jamais avoir besoin d’être branché. Ceci dit, cela vaut surtout, pour les pays d’Europe du Sud où l’ensoleillement est plus important tout au long de l’année. En cas de charge, les ingénieurs de la Lightyear Zero promettent une autonomie longue de 625 km par charge avec une batterie de 60 kwh. Couplez cela avec les 70 km permis par le solaire et on obtient en effet près de 700 km d’autonomie.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'un des phénomènes naturels les plus dévastateurs au monde reste l'ouragan. Ceci dit, cet événement climatique, bien qu'étudié de très près par les météorologues, recèle de grands mystères sur certains points. C'est donc avec l'ambition de le comprendre davantage que des scientifiques américains se sont mis en tête de reconstituer artificiellement des tempêtes de catégories 6 en laboratoire.
Malgré ce que peuvent dire les sceptiques, le changement climatique a de lourdes conséquences sur les conditions météorologiques, on le voit de plus en plus avec la multiplication des catastrophes naturelles ces cinq dernières années. Aux États-Unis, des chercheurs de la Florida International Univeristy ont justement décidé de concevoir un simulateurs d’ouragan capable de reproduire des conditions extrêmes de tempêtes, de vents et de pluie, afin de mieux comprendre ces phénomènes naturels et être capable de mieux les anticiper. Ceci dit, était-ce vraiment nécessaire de recréer artificiellement des conditions d'ouragans extrêmes ? D'après les scientifiques, c'était même carrément nécessaire !
Concrètement, 12 ventilateurs géants disposés dans un entrepôts permettent aux scientifiques de simuler des vents jusqu'à 320 km/h, considérés comme les vents d'une tempête de catégorie 6. À noter toutefois que l'échelle Saffir-Simpson, qui mesure l'intensité des cyclones et des ouragans, s'arrête à 5. Les scientifiques cherchent donc à étudier des phénomènes hors-classe, bien plus destructeurs que les ouragans classiques. Dans le détail, les chercheurs estiment que leurs recherchent permettront aux populations de savoir comment mieux se préparer, notamment dans la construction des structures, des bâtiments, des ponts, des routes, ainsi que des systèmes qui pourraient résister à des ouragans très violents.
Pour rappel, les ouragans ne se forment que dans les zones tropicales. Ils apparaissent généralement entre mai et septembre, quand la température à la surface de l’eau est la plus élevée, soit supérieure à 26°C, avec une sur une profondeur d’au moins 50m, et un taux d'humidité supérieure à 40%. Pour qualifier une tempête d'ouragan, il faut que ses vents soient supérieurs à 118 km/h. D'après Richard Olson, directeur du Centre de Recherche International sur les Ouragan (IHRC) que je cite, « le changement climatique rend les tempêtes plus complexes et moins prévisibles » d'où l'importance cruciale de ces recherches en laboratoire pour percer leurs secrets et comprendre leurs comportements.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Si l'on savait déjà que le tabac était un véritable poison pour la santé des êtres vivants, pour ne pas dire les humains (car il y a aussi des animaux que l'on a fait fumer en laboratoire par le passé pour mener des expériences, mais c'est une autre histoire...) et bien il semblerait que le tabac soit également désastreux pour la santé de la planète. C'est tout du moins ce qu'affirme l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans un document intitulé « Le tabac, poison pour notre planète ».
Je cite Rüdiger Krech, directeur de l'OMS pour la promotion de la santé, « l'industrie du tabac est l'un des plus grands pollueurs que nous connaissons ». Dans son dernier dossier, l'OMS se penche sur l'empreinte environnementale du secteur dans son ensemble, de la culture des plants à la fabrication des produits du tabac, en passant par la consommation et les déchets. Les premiers chiffres cités sont sans équivoque. L'industrie du tabac est responsable de la perte de 600 millions d'arbres, mobile 200.000 hectares de terres et 22 milliards de tonnes d'eau pour la culture des plants de tabac, et émet environ 84 millions de tonnes de CO2 selon le rapport de l'OMS. Je cite à nouveau Rüdiger Krech, « les produits du tabac, qui sont les détritus les plus souvent jetés de la planète, contiennent plus de 7000 composés chimiques qui, une fois jetés, se répandent dans l'environnement » fin de citation.
Tenez-vous bien, ce sont plus de 4500 milliards de mégots de cigarettes qui finissent chaque année dans la nature. Mais d'après l'OMS, le pire c'est que chacun d'entre eux peut polluer jusqu'à 100 litres d'eau... 4500 milliards fois 100, je vous laisse faire le calcul. Par ailleurs, les dangers du tabac pour la santé ne se limitent pas à la consommation et aux déchets... près d'un quart des cultivateurs souffrent de la maladie du tabac vert, une forme d'empoisonnement à la nicotine par la peau. En contact constant avec des feuilles de tabac, ces cultivateurs consomment l'équivalent de nicotine contenue dans 50 cigarettes par jour, d'après l'OMS, qui souligne que le secteur emploie également un grand nombre d'enfants. Dès lors, où est cultivé le tabac ? Comme vous pouvez vous en doutez, dans des pays plutôt pauvres, où l'eau et les terres sont souvent rares, et où ces cultures prennent la place d'une production alimentaire autrement plus importante pour la population locale. Pour finir, l'OMS explique que la culture du tabac est également responsable d'environ 5% de la déforestation dans le monde, et contribue à l'épuisement des réserves d'eau.
Rapport de l'OMS : https://www.who.int/publications/i/item/9789240051287
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Et si l'avenir des semi-conducteurs se trouvait dans les ruches d'abeille ? L'idée peut paraître totalement folle, certes, mais des chercheurs de l'université de l'Etat de Washington ont développé une puce électronique à base de miel, rendant ce composant plus écologique et renouvelable que les autres.
C'est dans une étude publiée dans le revue Journal of Physics D que les chercheurs détaillent leur méthode et les caractéristiques de leur puce. D'après eux, le miel pourrait être utilisé pour concevoir des puces dites « neuromorphiques » ou « memristor », c'est-à-dire conçues pour imiter le fonctionnement des neurones et des synapses du cerveau humain. Concrètement, les chercheurs se sont inspiré de la manière dont le cerveau traite et stocke les informations. Leur composant électronique permet donc d’imiter la plasticité cérébrale. En d’autres termes, ce memristor est une version organique du transistor, le composant qu’on retrouve dans la plupart des circuits électroniques. Pour mettre au point ce type de puce, les chercheurs ont placé du miel solide entre deux électrodes métalliques. Cette structure leur a permis d’imiter le fonctionnement d’une synapse, la zone où deux neurones entrent en contact. Je cite Feng Zhao, l'auteur de l'étude, « c’est un dispositif très petit avec une structure simple, mais qui a des fonctionnalités similaires à celles d'un neurone humain. Si nous pouvons coupler des millions ou des milliards de ces memristors à miel ensemble, alors ils pourraient littéralement donner vie à un système neuromorphique aussi fonctionnel qu'un cerveau humain » fin de citation.
Si l'enthousiasme du professeur Zhao a de quoi faire sourire, il faut quand même préciser que ces puces neuromorphiques ont plusieurs atouts. Dans un premier temps, elles permettraient d'obtenir une puissance presque comparable à celle d'un cerveau humain. Ensuite, comme le précise l'étude que je cite « le miel ne se détériore pas », ce qui garantit une longévité très importante à ces puces. À noter enfin que la consommation d'énergie serait également réduite. Sur le plan écologique, ces puces sont biodégradables et facilement renouvelable précise le rapport. En effet, pour se débarrasser d'un memristor, il suffirait simplement de le plonger dans l'eau pour qu'il s'y dissolve. Face à la pénurie de métaux rares et de composants informatiques, le miel pourrait bien se révéler être l'outil et l'atout principal des industriels pour répondre à la demande mais aussi verdir un secteur technologique très polluant. Reste à savoir si cette innovation de l'université de l'Etat de Washington trouvera un écho auprès des grandes entreprises.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous vous en êtes sans doute rendu compte, mais on aime bien vous présenter des innovations parfois décalées en terme de batterie dans ce podcast. Ceci dit, dans ce domaine, l'un des champions incontesté reste Tesla. En effet l'entreprise d'Elon Musk a littéralement révolutionné le milieu des voitures électriques en proposant une autonomie bien supérieure à ses concurrents. Sur ce point, il faut savoir que Tesla possède son propre centre de recherche ouvert en juin 2016 au Canada : le Tesla Advanced Battery Research (TABR). En partenariat avec l'université de Dalhousie en Nouvelle-Écosse, ce centre compte notamment parmi ses professeurs et chercheurs un certain Jeff Dahn, pionnier mondialement reconnu sur la question des batteries lithium-ion. Avec ses équipes, ce dernier aurait mis au point un batterie capable de tenir un siècle !
C'est dans un article publié dans la revue Journal of the Electromechanical Society qui Jeff Dahn et son collègue Michael Metzger ont fait cette annonce. Leurs travaux, cofinancés par Tesla, n'ont pas eu recours aux habituels matériaux présent dans les batteries. Si le lithium était toujours l'un des composants de base, les chercheurs ont également utilisé du nickel, du manganèse, du cobalt et dy graphite, le tout je cite « à un faible voltage d'environ 3,8 volts ». Ces nouvelles cellules baptisées NMC532 ont rendu des résultats très prometteurs d'après Jeff Dahn et son équipe. Tout d’abord, à des températures de 40, 55 et même 70°C, la densité énergétique de leur batterie était supérieure à celle des cellules d’une batterie classique, tout comme les cycles de vie. Enfin, les pertes au fils des charges étaient elles aussi réduites.
Avec de tels résultats, qui sont un peu abstraits et compliqués à comprendre je vous l'accorde mais très bien détaillés dans l'article si cela vous intéresse -le lien est dans la description du podcast- et bien les chercheurs du TABR estiment que leur modèle de batterie pourrait dépasser les cent ans de vie. Rien que ça. La clé d'une telle longévité d'après eux semble se trouver dans l’utilisation d’un électrolyte à base de sel de Lithium. Prochaine étape pour les équipes de Jeff Dahn, travailler sur un adaptation à la recharge rapide. Reste à savoir ce qu'Elon Musk décidera de faire avec cette avancée tout de même très intéressante. Si la question de la capacité de stockage n'a pas été évoquée, c'est avant tout parce que le travail des chercheurs portait sur la durée de vie de la batterie. À l'heure où l'électrique se généralise et où le recyclage des batteries pose un vrai problème, rallonger leur durée de vie ne peut être rien d'autre qu'un atout pour soulager l'environnement.
L'article : https://iopscience.iop.org/article/10.1149/1945-7111/ac67b5/pdf
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Si l’électrique représente une solution certaine pour réduire notre dépendance aux énergies fossiles, il n’en reste pas moins que les batteries posent un certain nombre de problèmes. Si la filière du recyclage se met progressivement en place, certaines entreprises misent sur une tout autre approche : la réparation des batteries, ce qui permet à la fois de prolonger la durée de vie des objets et limiter la multiplication des déchets. C’est le cas de la startup française Doctibike à Villeurbanne, près de Lyon, qui a réparé et reconditionné pas moins de 40 000 batteries en 2021.
Concrètement, l’idée de Doctibike est de remplacer les composants des batteries usés ou abîmés afin de leur donner un second souffle et prolonger leur durée de vie avant de les remettre sur le marché. Le principe paraît simple et efficace, mais dans la réalité, comment reconditionne-t-on une batterie ? Et bien en remplaçant les cellules usagées par des neuves, le tout étant ensuite remonté dans son enveloppe d’origine. Les cellules défectueuses sont ensuite recyclées. C’est donc tout naturellement que l’on retrouve un large choix de batteries, chargeurs et accessoires directement en vente sur le site de Doctibike, 2500 références au total. Récemment la startup a également ouvert une filiale sur l’île de la Réunion pour étendre son activité.
Si la réparation ou le reconditionnement des batteries ne vous est pas familier, sachez que cette méthode permet d'offrir une seconde vie à votre vélo électrique à moindre frais, d’autant qu'un cycliste garde en moyenne le même vélo environ 13 ans et que la durée de vie estimée d'une batterie n’excède presque jamais les 5 ans. Plutôt que de racheter une batterie neuve tous les 5 ans, ou pire, racheter un vélo complet, pourquoi ne pas tenter les batteries reconditionnées ? Quand un vélo électrique coûte en moyenne 2000€ et une batterie neuve plus de 500 euros en moyenne, faire le choix du reconditionner peut bien souvent vous faire économiser plusieurs centaines d’euros.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'un des gros reproches fait au métro parisien, au delà du fait d'être régulièrement bondé ou peu sécurisé, reste la pollution de l'air. En effet, en freinant, les rames de métro émettent de nombreuses particules fines assez polluantes. Face à ce qu'elle considère comme un problème sanitaire majeure, Ile-de-France Mobilités (IDFM) a lancé fin mai je cite « un plan d'action continu » pour améliorer la qualité de l'air dans le métro et le RER en diminuant les émissions et en améliorant la ventilation.
Mais pour combattre la pollution de l'air, encore faut-il bien connaître la qualité de l'air et mieux informer le public précise IDFM. Pour se faire, l'organisme va s'appuyer sur un partenariat noué avec avec l'observatoire de la qualité de l'air Airparif afin de compléter les mesures fournies par les huit stations des réseaux RATP et SNCF tout en ajoutant des mesures ponctuelles dans d'autres stations et rames. Je cite le communiqué de IDFM, « l'une des priorités est la transparence des données collectées avec davantage de données disponibles en accès libre pour mieux informer les voyageurs […] Nous voulons aussi faire évoluer les trains du métro et du RER pour diminuer les sources d'émissions » avec de nouveaux systèmes permettant de réduire les émissions de particules liées au freinage, sans oublier le développement « de nouveaux outils pour améliorer la ventilation et plus globalement la circulation de l'air ».
Dans le détail, une solution visant à piéger les particules devrait être mise en place Gare de Lyon, Avenue Foch il s'agira d'un dispositif de captation passive des particules, une filtration mécanique sera installée Porte de Clichy et enfin un dispositif de filtration à eau à Neuilly-Porte Maillot. Autant de mesures qui s'inscrivent dans un contexte où la pollution de l'air est scruté avec attention. En mars 2021, l'association Respire avait porté plainte contre la RATP pour « tromperie aggravée » et « blessures involontaires », mettant en cause les niveaux de pollution de l'air dans le métro parisien. Ce à quoi le tribunal judiciaire de Paris avait répondu qu'il existe en effet « un niveau critique de la pollution de l’air dans les enceintes ferroviaires souterraines de la RATP ». La RATP qui répète que la qualité de l'air reste une priorité pour elle.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est un projet pilote unique et inédit en Europe que le département de la Vendée s'apprête à accueillir : le projet Jourdain. Objectif : transformer les eaux usées en eau potable, et ainsi permettre d'assurer nos besoins en eaux face à la multiplication des épisodes de sécheresse.
À ce jour, moins d'1% des eaux polluées sont recyclées. Touchée régulièrement par le manque d'eau, la Vendée a donc décidé de remédier au problème avec l'implication du syndicat des eaux de Vendée, Vendée Eau, ainsi que le groupe Veolia. Résultat, le projet Jourdain devrait débuter son expérimentation dans quelques semaines. Dans le détail, au lieu de rejeter les eaux en pleine mer, une partie de l'eau provenant de la station d'épuration, plus précisément celle des Sables d'Olonne, sera récupérée et traitée afin d'être réinjectée dans les circuits d'eau potable. Actuellement, la réutilisation des eaux usées et traitées n'est possible que pour l'irrigation agricole ou l'arrosage des espaces verts. L'eau provenant de cette station d'épuration subira donc un traitement au sein d'une unité d'affinage actuellement en construction à Château-d'Olonne, puis sera filtrée et désinfectée à deux reprises afin d'éliminer les micropolluants comme les résidus médicamenteux ou les substances issues des produits ménagers, ainsi que les virus et les bactéries. Enfin, cette eau sera acheminée vers le barrage de Jaunay ou elle sera rejetée et mélangée aux eaux de la rivière avant de rejoindre naturellement l'usine de production d'eau potable de Jaunay qui à son tour la rendra consommable de nouveau.
L'expérimentation devrait durer un an, avec un rythme de 150 mètres cubes d'eau traités par heure. En 2027, cette cadence devrait quadrupler pour atteindre 600 mètres cubes par heure. Pour le président de Vendée Eau Jacky Dallet, le département doit répondre à la fois à des contraintes écologiques, mais aussi à une augmentation permanente de la population. Je le cite, « les pluies sont de plus en plus aléatoires et compliquent le remplissage des 13 retenues du département […] À terme, l'idée est de retrouver à l'horizon 2030/2050, 8 millions de mètres cube d'eau qui sont aujourd'hui rejetés en mer » fin de citation. Reste le défis de convaincre les habitants que ces eaux, même si elles proviennent des toilettes, seront aussi propres à la consommation après traitement que l'eau des rivières.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En terme de déchets, nombreuses sont les entreprises à proposer des systèmes et prestations de recyclage. On ne va pas s'en cacher, plus il y en aura, mieux ce sera. Ceci dit, avez-vous déjà entendu parler de Keenat, EcoMégot, R'mask ou encore Freegum ? Et bien concrètement, la première propose des solutions sur le recyclage des déchets grâce aux trois autres, qui ne sont ni plus ni mois que ses filiales, toutes spécialisées dans un type de recyclage bien précis.
Tout d'abord, intéressons-nous à Keenat. Cette entreprise sociale et solidaire a été créée en 2018, avec l'objectif de se mettre au service des collectivités et des entreprises pour des missions de consulting et d’aide à la gestion des déchets. Ce n'est donc pas à proprement parler une technologie de recyclage, mais plus une méthode de sensibilisation à la protection de l'environnement et à la réduction des déchets, qui elle s'appuie sur trois filiales : Freegum, spécialisée dans le recyclage des chewing-gums ; R’mask pour la gestion des masques à usage unique, et EcoMégot pour le traitement des mégots de cigarettes.
Si d'autres entreprises se sont déjà spécialisées dans le recyclage des masques, c'est beaucoup moins le cas dans le domaine des chewing-gums, mais aussi et surtout dans celui des mégots de cigarettes. Concrètement, EcoMégot accompagne les collectivités, les entreprises, les écoles, les hôpitaux et de nombreux autres structures dans la création d'espaces zéro mégot. Objectif : stopper les déchets inutiles et impulser des changements de comportements vis-à-vis de la pollution des mégots. Egalement, des cendriers EcoMégot sont disposés auprès des partenaires et clients pour être ensuite récupérés et traités dans des entrepôts en France. Monaco, Saint-Cloud, de Lyon, Bordeaux Métropole, CDiscount, Amazon, Total, Mc Donald's, La Française des Jeux, le Stade Toulousain ou encore l’Olympique de Marseille font partie de ceux qui lui ont déjà fait confiance. Les mégots récoltés sont recyclés en panneaux de sensibilisation, exposés ensuite un peu partout pour informer la population.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le mois dernier, le programme des Nations Unies pour l'Environnement a récompensé son « Champion de la Terre », distinguant une personnalité ou plutôt une vie engagée en faveur de l'environnement. C'est notamment le cas de Sir David Attenborough, réalisateur et naturaliste britannique de 96 ans.
Créé en 2005, le titre de « Champion de la Terre », la plus haute distinction de l'ONU, récompense le leaders environnementaux et je cite « ceux qui prennent des mesures audacieuses pour protéger notre monde ». Dans ce domaine, c'est le travail du réalisateur Sir David Attenborough qui a été primé. Âgé de 96 ans aujourd'hui, c'est en 1954 que le naturaliste commence sa carrière à la BBC avec la série Zoo Quest. L'objectif de l'émission était de partir sur les traces d'animaux rares afin de les faire connaître au grand public. Mais la consécration du travail d’Attenborough arrive seulement 25 ans plus tard en 1979 avec la réalisation de la série documentaire Life on Earth qui retrace l’histoire du vivant depuis l’aube des temps. Elle sera visionnée par par plus de 500 millions de personnes.
Si dans un premier temps Attenborough se consacre au vivant avec l'envie de montrer au monde je cite « la merveille spectaculaire de la nature », le réalisateur se transformera peut à peu en défenseur de la nature avec Can We Save Planet Earth (Peut-on sauver la Terre) ou encore Saving Planet Earth (Sauver la Terre). Un travail qui lui permettra de décrocher trois Emmy Awards et même la reconnaissance de la Reine d'Angeletrre Elizabeth II qui l'adoubera en personne par deux fois, en 1985 et en 2000. Plus récemment, le film David Attenborough : Une vie sur notre planète honore le nonagénaire en retraçant toute une vie de combat au service de la nature.
À l'automne dernier, David Attenborough est également monté à la tribune lors de la COP26 à Glasgow pour interpeller directement les dirigeants et leur demander d'agir. Je le cite « si en travaillant séparément, nous sommes une force puissante pour déstabiliser notre planète, en travaillant ensemble, nous sommes sûrement assez puissants pour la sauver » fin de citation. La directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l'Environnement Inger Andersen a salué un homme devenu une je cite une « source d’inspiration » lors de la remise de son prix, le qualifiant de messager qui a parlé pour la planète bien avant tout le monde.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Connaissez-vous Qarnot ? Il y a fort à parier que non et pourtant, voilà une entreprise qui pourrait jouer un rôle de premier plan à l’avenir pour lutter contre une pollution numérique croissante. En effet, Qarnot commercialise de la puissance de calcul informatique et valorise la chaleur émise par ses infrastructures en la réemployant pour décarboner chauffer d’autres bâtiments. Partons à la rencontre de ce pionnier du numérique responsable dans cet épisode !
Qarnot, c’est l’idée originale que Paul Benoit et Miroslav Sviezeny ont eu en 2010 afin de proposer des calculs informatiques haute-performance. Mais plus que de proposer de simples performances, les deux entrepreneurs ont décidé de se saisir d’un problème majeur du secteur : la chaleur émise par les data centers. Après trois ans de recherches et développement, Qarnot a développé un concept dit de « radiateur-ordinateur » et un autre dit de « chaudière numérique » afin de valoriser cette chaleur perdue pour en faire une ressource renouvelable dont pourraient profiter les bâtiments. Concrètement, Qarnot commercialise de la puissance de calcul à des entreprises, mais aussi la chaleur produite par ses infrastructures pour contribuer à la décarbonation du secteur du chauffage des bâtiments. Cette démarche n’a d’ailleurs pas tardé à attirer de plus en plus de promoteurs immobiliers et de collectivités.
Historiquement installée en Île-de-France, Qarnot se déploie aujourd’hui en région, en particulier à Nantes où elle vient d’ouvrir une antenne afin d’asseoir son implantation dans un territoire de plus en plus soucieux des enjeux environnementaux. D’ailleurs, l’entreprise peut compter sur le soutien de l’agence Nantes Saint-Nazaire Développement. À noter que le territoire est déjà pionnier en matière d’énergies renouvelables, notamment avec le déploiement des éoliennes marines, ou encore l’implantation de plusieurs entreprises à fort potentiel comme Lhyfe qui produit de l’hydrogène et Beem Energy, un fournisseur d’énergie verte. Pour rappel, le chauffage représente environ 60% de la consommation d’énergie d’un bâtiment. Le développement de sources de chaleur renouvelables et alternatives constitue donc une vraie priorité à la fois sur le plan environnemental, mais en termes de pouvoir d’achat afin de ne plus être dépendant des énergies fossiles et des prix du marché.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Pendant près de six mois, des ingénieurs sont parvenus à alimenter un microprocesseur uniquement à l'aide de l'énergie générée par des algues. Les détails de leur méthode ont été publiés dans une étude intitulée « utiliser la photosynthèse pour alimenter un microprocesseur ».
Direction l'Angleterre pour bien comprendre cette histoire. Face aux défis climatiques, énergétiques ou bien simplement sur la question des ressources qu'impose la technologie aujourd'hui, des chercheurs de l'université de Cambridge ont opté pour une option pas banale pour alimenter un ordinateur : l'énergie des algues. Je cite leur rapport : « le système, qui fait la taille d’une pile AA, contient un type d’algue non toxique appelée Synechocystis, qui récolte naturellement l’énergie du soleil par photosynthèse. Le petit courant électrique ainsi généré interagit ensuite avec une électrode en aluminium et est utilisé pour alimenter un microprocesseur » fin de citation. À la différence d’une véritable batterie, cette petite capsule ne fait pas que stocker de l’énergie, mais en génère. Je cite à nouveau, « notre appareil photosynthétique ne se décharge pas comme une batterie, car il utilise continuellement la lumière comme source d’énergie ».
Si le concept est très intéressant, à quoi peut-il servir concrètement ? Selon les chercheurs, il s’agirait d’une solution complémentaire pour alimenter « un très grand nombre de petits objets » du quotidien. Ces derniers ont d'ailleurs alimenté un microprocesseur ARM Cortex M0+, une sorte de micro-ordinateur utilisé justement dans les montres connectées par exemple. À noter que le constructeur de composants électroniques ARM a participé activement à cette expérience en construisant et fournissant le processeur. Au total, le système de pile-algue a permis au microprocesseur de fonctionner pendant six mois, dans un environnement calme, devant une fenêtre, à la lumière du jour. Et comme je vous le disais, les universitaires de Cambridge estiment que leur invention pourrait littéralement changer la manière dont nous construisons les petits objets connectés. Ces derniers estiment que le lithium, aujourd’hui utilisé pour les piles, ne pourra jamais être produit en quantité suffisante dans le monde pour pouvoir alimenter tous les futurs objets du quotidien, d'où l'idée de trouver une solution alternative avec cette pile-algue
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Il y a peu, nous vous expliquions que le premier ministre de l'Australie Scott Morrison comptait poursuivre les exportations de charbon de son pays tant qu'il y aurait de la demande. Une position bancale et quelque peu risquée pour le chef d'état conservateur qui pouvait se retourner contre lui lors des élections parlementaires. Et bien ça n'a pas raté, les préoccupations écologiques des citoyens l'ont emporté puisque c'est le travailliste Anthony Albanese qui a remporté les élections avec un programme pour la planète plus ambitieux que son prédécesseur.
À bientôt 60 ans, l'ex-chef de l'opposition de centre-gauche Anthony Albanese a promis de réduire de 43% les émissions de carbone d'ici 2030 et de transformer l'Australie en « superpuissance » des énergies renouvelables. Un changement de cap radical comparé à Scott Morrison, même si le nouveau premier ministre a botté en touche sur le sujet de l'exportation du charbon qui, il faut le noter, reste un des moteurs de l'économie du pays et compte de nombreux partisans chez les travaillistes. Au parlement, les travaillistes sont d'ailleurs à deux sièges de remporter la majorité absolue, ce qui leur permettrait de gouverner sans l'appuie d'autres partis. Si à cette heure les résultats finaux ne sont pas encore connus, tout porte à croire que cette majorité absolue sera acquise, permettant d'appliquer sans la moindre contestation un programme écologique ambitieux.
Parmi les autres objectifs du nouveau premier ministre australien, on retrouve la mise en place d'une commission nationale de lutte contre la corruption, l'accord aux populations aborigènes du droit constitutionnel d'être consultées sur les politiques qui les concernent, et le développement des systèmes de garde d'enfants abordables. Sur le plan diplomatique, Anthony Albanese est attendu sur la question de la Chine, les relations entre Pékin et Canberra étant particulièrement tendues depuis deux ans, même si selon lui, je cite « c'est la Chine qui a changé, pas l'Australie. L'Australie devra toujours défendre ses valeurs ».
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Saviez-vous que le port spatial de l'Europe, installé à Kourou en Guyane, consomme près de 20% de toute l'électricité produite sur ce territoire d'Outre Mer et pollue dans les même proportions ? Face à cela, ce site que l'on appelle CSG pour Centre Spatial Guyanais, piloté par le CNES (centre national d'études spatiale), a décidé d'entamer sa transition écologique en produisant de l'électricité issue d'énergie renouvelable et en limitant sa pollution.
L'ennemi n°1 du CSG n'est autre que l'humidité. C'est donc pour cela qu'a été installé un puissant système de climatisation, sans quoi le climat tropical guyanais risquerait d'endommager les bâtiments industriels, le matériel de pyrotechnie ou encore des satellites à plusieurs millions d'euros. Problème cette climatisation consomme énormément d'électricité. Dans l'optique de faire baisser cette consommation et réduire la dépendance du centre vis-à-vis de son fournisseur principal EDF, le CNES a décidé d'installer deux centrales photovoltaïques et deux unités de biomasse d'ici 2023 pour un coût estimé entre 140 et 180 millions d'euros.
Autre mesure dans ce souhait d'économiser de l'électricité, le futur lanceur Ariane 6 sera assemblé en position horizontale, dans une infrastructure ne mesurant que 20 mètres de haut. Une sacrée différence de climatisation donc en comparaison avec Ariane 5 qui était assemblée dans des bâtiments de 110 mètres de plafond. La seconde phase de transition concernera aussi la production d'hydrogène et de méthane pour les moteurs de fusées. L'hydrogène sera réservé aux lanceurs lourds type Ariane, quand le méthane sera utilisé pour les lanceurs réutilisables type Callisto. Côté pollution, des ruches d'abeilles ont été installées aux abords de certains sites depuis 2017. Les abeilles prélevées sont je cite « passées au microscope électronique, ce qui est plus précis et moins cher que des capteurs traditionnels pour savoir exactement quelles particules sont en suspension, dans quelles zones ». Si le centre spatial part de zéro, sa directrice, Marie-Anne Clair souhaite atteindre 90% d'énergies renouvelables en 2025.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La maire de Paris Anne Hildago veut faire passer le périphérique de ceinture grise à ceinture verte, et ce, en plantant des arbres qui remplaceront une voie de circulation. Un pas de plus vers l’éviction progressive de la voiture dans la capitale et sa couronne malgré le fait que plus d'un million d'automobilistes l’empreinte tous les jours.
C'est une annonce qui intervient une semaine après la proposition de verdir l'avenue des Champs-Élysées. Désireuse de tourner la page de ses déboires à la présidentielle, Anne Hidalgo reprend sans tarder son rôle de maire de Paris en mettant un coup d'accélérateur sur un dossier bouillant : celui de la transformation du périphérique. L'annonce a été faite lors d'une conférence de presse réservée aux participants de Jeux Olympiques de Paris 2024. En clair, la voie du périphérique réservée aux bus des athlètes, aux voitures des officiels, aux forces de l'ordre et aux secours durant la compétition sera pérennisée à l'issue de l'événement et réservée aux bus, taxis et au covoiturage. D'après l'adjoint écologiste aux mobilités d'Anne Hidalgo, David Belliard, le périphérique de comptera plus que trois voies en 2030 contre quatre actuellement. La place gagnée sera alors convertie en zone verte avec la plantation de 20 000 arbres, soit un total de 70 000 de plus dans la capitale et ses alentours d'ici la fin de la décennie.
Cette nouvelle ceinture verte passera aussi par la rénovation des portes de Paris, transformées en places, dont 5 seront livrées avant 2024. Objectif : proposer un cadre de vie plus harmonieux, et plus agréable d'après la marie. Petite subtilité toutefois dans ce dossier, même si le périphérique est une infrastructure municipale, la mairie doit absolument avoir l'accord de l'État pour engager ces travaux. Selon la préfecture de police, le périphérique fait ainsi partie des voies pour lesquelles la maire de Paris doit je cite « communiquer les projets de modification avant leur mise en œuvre ». Pour l'instant, « seul le principe d'une voie réservée [pour les JO] a été validé » précise la préfecture.
De son côté, l'opposition de droite ne voit pas du tout ce projet d'un bon œil. Dans un communiqué, le parti les Républicains estimait je cite que « pas la moindre étude d'impact n'a été versée au débat pour analyser les conséquences d'une telle décision pour les Parisiens et les Franciliens » fin de citation. De son côté, la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse, avait fin 2021 organisé une consultation en ligne dans laquelle 90% des votants s'étaient opposés à la suppression d'une voie sur le périphérique. Selon la région, 40% des trajets sont de banlieue à banlieue et 80% des usagers e sont pas parisiens.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Connaissez-vous le projet Dromotherm ? Probablement pas, et pourtant, il pourrait s'agir d'une grande avancée en terme de production d'énergie renouvelable. Lancé pleinement en 2019, ce projet est un démonstrateur qui valorise durant toute l’année l’énergie thermique de la route pour ensuite chauffage des bâtiments à proximité. En captant puis en stockant l'énergie solaire, la route peut ainsi devenir productrice d'énergie renouvelable.
Porté à la fois par la région Auvergne Rhône-Alpes, le Locie (Laboratoire Optimisation de la Conception et Ingénierie de l'Environnement), le Cerema (centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement), l'Institut Pasteur ainsi que les entreprise Eiffage et Elydan, le projet Dromother vise clairement à développer de nouveaux modes de production d'énergie renouvelable. Et quoi de mieux que d'utiliser le goudron des routes pour cela ? En effet, l'été étant de plus en plus chaud, les routes pourraient devenir des systèmes de récupération d'énergie solaire à part entière. D'après le Cerema que je cite « les routes constituent un gisement d’énergie thermique très important... Il ne faudrait utiliser que 5 % de la surface totale des routes en France pour couvrir les besoins de chaleur du pays pour un an » fin de citation.
Concrètement, le projet s'appuie sur la géothermie de subsurface. L'idée est donc de développer une route récupératrice d’énergie, qui capte l’énergie thermique au niveau du revêtement de la chaussée puis la stocke à proximité d’un bâtiment et la diffuse via un réseau de chaleur ou du chauffage collectif. D'après les explication de Cerema, la chaleur du soleil s’infiltrerait dans des massifs remplis de sable et de gravier, saturés en eau et connectés via un échangeur géothermique à une pompe à chaleur. À noter que faire circuler de l'eau dans le sol contribuerait aussi à réduire les îlots de chaleur. Et une fois l'hiver venu, la chaleur stockée servirait à chauffer des bâtiments et à produire de l’eau chaude via une pompe à chaleur. Un premier prototype est déjà en phase de test depuis 2015 à Egletons en Corrèze, et un second devrait également voir le jour cette année sur le site de l’université Savoie technolac. D'après le Cerema, les tests effectués sur les deux prochaines années seront déterminants pour préparer une éventuelle commercialisation du système.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est une info qui est passée relativement inaperçue ces derniers jours et qui pourtant pourrait changer beaucoup de choses... en mal. Il y a peu, des chercheurs ont identifié des projets d’extraction de charbon, pétrole et gaz, déjà en opération ou sur le point d'être lancé, et dont les émissions de CO₂ cumulées feraient tout simplement exploser le réchauffement climatique. D'après la revue Energy Policy, le monde compte aujourd’hui 425 « bombes climatiques » -c'est le nom de ces projets- réparties dans 48 pays et prêtes à annihiler les efforts déployés pour préserver la planète.
Le champ lexical que j'utilise est sans doute un peu trop alarmiste mais il est à la hauteur de l'enjeu que représentent ces « bombes climatiques ». Car entre le projet Red Hill en Australie, Montney Play ou Christina Lake au Canada, la mine de Hongshaquan en Chine, celles de Hambach et de Garzweiler en Allemagne pour ne citez qu'eux, ce sont potentiellement 1 milliards de tonnes de CO2 qui pourraient être rejetées durant la durée d'exploitation de ces 425 projets d'extraction d'énergies fossiles. D'après eux, cette liste déterminera, en grande partie l’avenir de la planète. Comme le rappelle le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres, il est absolument nécessaire de sortir du charbon, du pétrole et du gaz, et je cite « d'accélérer la fin de notre dépendance aux combustibles fossiles. »
D'après Kjell Kühne, l'un des auteurs de l'étude parue dans Energy Policy, la question des énergies fossiles, responsables tout de même de 80 % des émissions de gaz à effet de serre, n’a jusqu’ici pas suffisamment été au cœur des négociations climatiques. Je le cité « l’idée des “bombes climatiques” est beaucoup plus tangible et peut aider à savoir comment on peut avoir un impact important et concret dans chaque pays » fin de citation. Au total, plus de 170 des 425 projets et infrastructures n’avaient pas démarré leur production en 2020, sans compter qu'un tiers des projets pétroliers et gaziers proviendraient de sources « non conventionnelles » comme la fracturation hydraulique et les forages offshore en eaux profondes, susceptibles de provoquer davantage de pollution chimique ou des marées noires. Par ailleurs, ces projets d'exploitation de ressources fossiles n'ont pas que des conséquences écologiques... Au Mozambique, des fermiers et pêcheurs auraient déjà été exproprié dans la perspective de construire une usine de gaz naturel liquéfié dans la province de Cabo Delgado. Si la COP26 de novembre dernier à Glasgow en Écosse avait abouti à l'engagement des gouvernements à réduire progressivement le charbon, il n'en est rien concernant le pétrole et le gaz, qui représentent pourtant 60% des émissions de gaz à effet de serre liées aux énergies fossiles.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
D'après un rapport du gouvernement australien, près de 91% de la grande barrière de corail aurait déjà été touché par un épisode de « blanchissement ». La faute à des vagues de chaleurs de plus en plus importantes et qui pourraient entraîner la disparition de ce joyau naturel bien plus vite que prévu. Cette disparition est-elle inéluctable ou reste-t-il encore un peu de chance pour sauver les coraux ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode !
Sur près de 719 récifs étudiés, 654, soit 91%, présentent un niveau élevé de blanchiment des coraux. Entre septembre 2021 et mars 2022, l'autorité maritime de la Grande Barrière de corail à qui l'on doit ce rapport, a procédé à des relevés sur les récifs, établissant que les eaux ont commencé à se réchauffer fin décembre et que les trois principales régions où se situe la barrière ont été frappées par ce phénomène, qui se traduit par une décoloration en raison de l'expulsion des algues qui donnent ses couleurs au corail. À noter que les coraux blanchis ne sont pas mort, et peuvent même se rétablir si les conditions s'améliorent. Mais d'après le rapport, « les coraux fortement blanchis présentent des taux de mortalité plus élevés ».
Le timing n'est pas anodin non plus, ce rapport a en effet été publié dix jours avant les élections fédérales australiennes, qui se tiendront ce weekend, samedi 21 mai pour être précis, lors desquelles la politique gouvernementale en matière de protection de l'environnement et de lutte contre le changement climatique sera au cœur des enjeux. Je cite Lissa Schindler, militante à l'Australian Marine Conservation Society, « même s'il est de plus en plus fréquent, le blanchissement n'est pas normal et nous ne devons pas l'accepter comme un état de fait ». En effet le premier ministre Scott Morrisson ne semble pas plus touché que cela par le changement climatique, lui qui a assuré qu'il continuerait d'exporter du charbon tant que la demande existera. D'après Lissa Schindler, « les deux principaux partis doivent se rendre à l'évidence : leurs objectifs climatiques ne sont pas suffisants pour le récif » fin de citation. D'ici quelques jours, l'Unesco doit décider d'une éventuelle inscription de la Grande Barrière de corail sur la liste des sites dit « en péril », après une menace d'exclusion du patrimoine mondial en 2015, qui a poussé l'Australie a lancer un plan de protection nommé « Reef 2050 ».
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
D'après l'agence internationale de l'énergie, l'installation de panneaux solaires, d'éoliennes et autres technologies utilisant les énergies renouvelables devrait battre un nouveau record au niveau mondial en 2022. Ce devrait notamment être le cas en Chine et en Europe, avant un ralentissement annoncé dès 2023. À quel point les capacité de production peuvent-elles augmenter ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
En 2021, les nouvelles infrastructures exploitant les énergies renouvelables ont permis d'atteindre 295 gigawatts de capacité supplémentaire. Une tendance qui manifestement se poursuit en 2022 malgré la crise économique engendrée par la guerre en Ukraine, puisque 320 nouveaux GW d'électricité verte devraient être produit en 2022, soit l'équivalent des besoins en courant de l'Allemagne sur un an. Dans le détail, le photovoltaïque représenterait 60% de cette croissance, suivit d'un rebond de l'éolien, qui avait connu une sacré dégringolade avec -32% en 2021 d'après l'AIE.
Concernant l'éolien offshore, les installations inaugurées en 2022 devraient surpasser de 80% celles de 2020. Fin 2022, la Chine, pionnière dans ce domaine, devrait dépasser l'Europe pour devenir la première région du monde en terme de capacités d'éoliennes marines. Si l'on regarde plus globalement, l'essor des dispositifs permettant d'exploiter les énergies renouvelables est particulièrement marqué en Chine, en Inde, dans l'UE, en Amérique latine grâce à un puissant soutien de la population. En Europe justement, la croissance du renouvelable a bondi de 30% en 2021, à 36 GW, dépassant le record de 35 GW en 2011, il y a dix ans. Toujours d'après l'Agence Internationale de l'Énergie, Les projets dans les tuyaux pour 2022 et 2023 pourraient donc réduire de façon assez drastique la dépendance de l'UE au gaz russe. A contrario, la croissance globale des énergies renouvelables devrait stagner, voire reculer en 2023 si l'on prend en compte les les politiques en place aujourd'hui, la progression du solaire ne parvenant pas à compenser un déclin de 40% dans l'expansion des projets hydroélectriques.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ce n’est pas la première fois que l’on parle des arbres et de la nature pour contrer le dérèglement climatique dans ce podcast. Si les plantes, le sol, les arbres et les océans bien sûr permettent de stocker du CO2, le raisonnement comme quoi planter des arbres permettrait de sauver la planète est-il vraiment fondé ? Je veux dire, est-ce que c’est aussi simple que cela ? Et bien au risque de vous décevoir, non, ça ne l’est pas, et je vous explique pourquoi dans cet épisode.
La seule équation simple et efficace sur laquelle il est impossible d’avoir un doute, c’est que si l’on veut contrer le réchauffement climatique ou a minima, le limiter, il faut réduire nos émissions de CO2. Cela passe donc par réduire la consommation d’énergie fossile, privilégier les transports en commun et les mobilités douces comme le vélo par exemple, limiter ses voyages en avion, consommer local et éviter les importations de l’autre bout du monde, ou encore plus simple, éviter le gaspillage d’électricité, d’eau, ou de chaleur dans son foyer. Ceci dit, on est bien d’accord que sans volonté politique mondiale, ces petits gestes ne serviront pas à grand-chose, si ce n’est vous permettre d’avoir la conscience tranquille, ce qui est déjà très important. Ensuite, le combat contre les émissions de CO2 massives et incontrôlées passe aussi par le développement de technologie pour l’industrie comme le captage du carbone par exemple. Dans un autre registre, planter des arbres joue également un rôle. En effet, le CO2 est une sorte de carburant pour les arbres qui le consomme pour se développer. D’après une étude de 2011, les arbres absorberaient plus de carbone par respiration qu'ils n'en émettent par décomposition.
Dans cet esprit, la Chine envisagerait de planter des arbres sur une superficie représentant quatre fois la taille du Royaume-Uni. Ceci dit, certains scientifiques se montrent un peu moins enthousiastes. Ces derniers rappellent en effet que les feuilles des arbres absorbent plus la lumière du soleil que les champs ou les sols nus. Les forêts renvoient donc moins d'énergie solaire vers l'espace, ce qui entraîne un réchauffement. En suivant cette logique, la transformation des forêts en terres agricoles durant l’ère industrielle, donc aux 18 et 19e siècle, n'aurait eu que peu d'impact sur le climat. Quoiqu’il en soit, le débat est lancé et les chercheurs font désormais appel à des modèles informatiques et à des ensembles de données de plus en plus vastes et complets dans l'espoir de déterminer quel est réellement l'impact des forêts sur le climat.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Face aux quantités de données toujours plus importantes consommées par les internautes et le recours de plus en plus fréquent aux data centers pour abriter du contenu, vous êtes nombreux à vous demander comment verdir ces centres de données et les rendre moins polluant ? Et bien rassurez-vous, le CNRS s'est saisit de cette question il y a plusieurs mois déjà et aurait un schéma bien tracé pour y parvenir.
D'après le rapport 2021 de The Shift Project, la consommation des centres de données représentera environ 5 % de l’électricité mondiale en 2025. Je cite « entre 2010 et 2018 […] le nombre de serveurs a augmenté de 30 %, la capacité de stockage a été multipliée par 26 et le trafic réseau par 11. La cryptomonnaie Bitcoin engendre à elle seule 10 % de la consommation des centres de données » fin de citation. Si l'on ajoute à cela le déploiement de la 5G, le CNRS constate que les centres ne sont remplis en moyenne qu’à 30 %, et note que les géants du Web produisent maintenant leur propre énergie verte pour une grande partie de leurs data centers. Si ce constat global peut aussi bien inquiéter que rassurer sur les différents points abordés, le CNRS précise qu'il est nécessaire d'accentuer les efforts, comme avec les projet Datazero, dont l’objectif principal est de créer des centres de données consommant au maximum 1 mégawatt sans recourir à un fournisseur d’énergie externe.
Financés par l’Agence nationale de la recherche (ANR), ces projets s’appuient avant tout sur le photovoltaïque et l’éolien, puis stockent l’énergie dans des batteries pour les fluctuations quotidiennes, ainsi que dans des piles à combustible pour des fluctuations de saison. D'après les conclusions de la première phase de développement, cet objectif d'un mégawatt par data center serait tout à fait atteignable. Concrètement, Datazero est basé sur un algorithme je cite « permettant de dimensionner le centre en fonction des besoins des utilisateurs en nombre de serveurs informatiques d’abord, puis en équipements électriques ensuite (panneaux photovoltaïques, éoliennes, batteries, piles à combustible) » fin de citation. D’autres algorithmes sont également utilisés, notamment pour maximiser l’efficacité énergétique de l’ensemble. Les développeurs se sont inspirés de la théorie des jeux, de la programmation linéaire et des algorithmes génétiques pour concevoir une architecture permettant de limiter la redondance matérielle, tout en conservant une qualité de service maximale et une empreinte carbone minimale.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Face aux réchauffement climatique, une startup australienne a mise au point des drones capables de planter 40 000 arbres par jours. Plus précisément, le drone largue des graines qui, une fois plantées donneront naissance à des arbres. Objectif : participer à l'enrayement de la déforestation d'ici la fin de la décennie.
Souvenez-vous, lors de la COP26 en novembre dernier, plus de 180 pays se sont engagés à combattre la déforestation, avec un budget de 16,5 milliards d'euros mis sur la table. Dans ce contexte, l'entreprise australienne AirSeed a mis au point un drone capable justement de planter 40 000 graines d'arbres par jour ! Concrètement, les machines effectuent un premier vol au-dessus de la zone définie où une intelligence artificielle détermine avec précision les endroits où planter les futurs arbres. À noter que le système est complètement autonome où le drone peut expulser jusqu'à deux graines par seconde. D'après le PDG d'AirSeed Andrew Walker, cette technique serait 25 fois plus rapide et 80% moins chère que les méthodes traditionnelles avec une pouce d'arbre, une pelle et une truelle.
Pour que chaque arbre puisse grandir pleinement, les graines sont enveloppées dans du biochar, une poudre de charbon obtenue grâce à la dégradation de déchets agricoles, qui est capable de séquestrer du carbone. Et en plus de protéger les jeunes pousses des oiseaux, des insectes et des rongeurs, cette matière écologique améliore la rétention de l'eau et des nutriments du sol. Un avantage certain qui booste les ambitions d'AirSeed : la startup espère en effet planter 100 millions d'arbres par an dès 2024. Ceci dit, la concurrence sera rude, puisque d'autres entreprises sont également sur ce créneau comme le canadien Flash Forest, ou encore SeedBalls Kenya qui compte également disperser des graines depuis des avions ou des hélicoptères, sans oublier le petit robot A’seedbot qui plantera lui aussi des graines mais dans les zones les plus fertiles du désert saoudien.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
44 milliards de dollars. C'est la somme qu'Elon Musk, patron de SpaceX et Tesla a dû débourser il y a quelques semaines pour devenir le nouveau patron de Twitter. Une somme colossale, voir démesurée pour beaucoup d'observateurs, et qui mérite encore plus d'être discutée quand on sait qu'il s'agit à peu de chose près de la somme qui sera consacrée en 2023 par les Etats-Unis à la lutte contre le changement climatique.
Validé en mars dernier, le budget pour l'année 2023 des Etats-Unis prévoit une enveloppe de 45 milliards de dollars. Une somme qui sera déployée pour accélérer le développement de technologie verte, aider la création d’emplois dans ce domaine, ou encore soutenir les communautés touchées par les catastrophes climatiques comme la montée des eaux, les vagues de chaleur ou les tornades. 45 milliards de dollars, c'est donc le budget qu'une super puissance comme les États-Unis est prête à mettre sur la table pour combattre la crise climatique. De son côté, Elon Musk, consacre une somme quasi identique à l'achat de Twitter je cite « pour s'amuser, sans forcément de rentabilité financière », fin de citation, ce qui pourrait pose quelque peu question. Ceci dit, si le gain n'est pas financier, l'intérêt d'Elon Musk est forcément ailleurs comme une meilleure image pour ses futurs projets entrepreneuriaux et ses idées par exemple, lui qui expliquait début 2021 lors des premiers pas de Joe Biden à la Maison Blanche, être super excité de lutter contre le changement climatique avec le nouveau président.
Depuis, les engagements en faveur de la planète de la part d'Elon Musk sont restés assez discret. Et pour certains observateurs, débourser 44 milliards de dollars juste pour s'offrir un réseau social peut paraître, encore une fois, un peu déplacé. Car même dans le monde de la tech et des GAFAM, payer une telle somme semble déraisonnable. En 2014, Whatsapp avait été rachetée par Facebook pour 22 milliards... YouTube avait coûté, et j'ai envie de dire seulement 1,6 milliard à Google en 2006... et plus récemment, c'est Microsoft en 2016 qui s'était adjugé LinkedIn pour 26 milliards de dollars.
Dans un autre registre, Twitter annonçait fin avril, avant la prise de pouvoir d'Elon Musk, que les publicités climatosceptiques seraient désormais interdites. Je cite « nous pensons que le négationnisme climatique ne doit pas être monétisé sur Twitter, et que les publicités déformées ne doivent pas détourner les conversations importantes sur la crise climatique » fin de citation. Pour déterminer ce qui relève du déni climatique ou du climatoscepticisme, Twitter fait savoir qu’il s’appuiera sur les connaissances scientifiques actuelles et plus précisément sur les travaux du Giec, cet organisme qui rassemble les pays membres de l’ONU et qui s’appuie sur l’expertise de milliers de spécialistes du climat dans le monde. D'après son dernier rapport, il nous resterait à peine trois ans pour inverser la tendance du réchauffement climatique, sans quoi les dommages causés à la planète serait irréversibles d'après les scientifiques.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Si le Bitcoin et compagnie ont été accusés de consommer énormément d'électricité et de grandement polluer la planète, plusieurs signes indiquent que les mineurs et autres acteurs du secteur agissent concrètement pour verdir leur activité. Mais au-delà d'utiliser de l'électricité décarbonnée, les cryptomonnaies peuvent-elle réellement devenir sans impact sur la planète ? C'est tout du moins ce qu'affirment plusieurs acteurs du secteur que je vous de découvrir dans cet épisode.
Selon les chiffres du Cambridge Bitcoin Electricity Network, le Bitcoin représenterait 23 % de la consommation électrique des data centers dans le monde, soit environ 153 térawatts-heure par an. Une donnée très importante qui a poussé plusieurs fermes de minages à se tourner vers les énergies vertes, comme Marathon Digital Holdings ou encore BigBlock Datacenter. Comme évoqué la semaine dernière, près de 6 mineurs sur 10 utiliseraient de l'électricité issue d'énergie renouvelable en 2022, malgré certaines différences observables d'un pays à l'autre. Et cette tendance vers le minage vert pourrait s’amplifier dans les prochains mois. En effet, plusieurs importantes compagnies comme Tesla ont déjà fait part de leur intérêt pour ce sujet, de même que certains pays comme le Salvador qui a adopté cette devise comme monnaie nationale.
Autre facteur important : le contexte économique. Je cite Sébastien Gouspillou, patron de BigBlock Datacenter au micro de BFM Crypto, « la transition vers le vert se fait à cause du prix des hydrocarbures. Cette année, je parie qu’on aura un bitcoin vert à 85 % […] Pour nous, chaque mineur qui va sur du charbon est juste stupide » fin de citation. Reste désormais à savoir si ces fermes de minage sont réellement vertes ou pas. BigBlock Datacenter se dit également soucieux du recyclage des machines (cartes graphiques, ordinateurs...) et je cite « stocke toutes les carcasses avant de les envoyer dans un centre de tri en Afrique du Sud ». Difficile de le savoir précisément étant donné la disparité des situations en fonction des pays. Si l'on peut croire la bonne foie des entreprises européennes, en Chines, ces dernières sont majoritairement alimentées par des énergies fossiles.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est la bonne nouvelle de la semaine en terme de cryptomonnaies : l'utilisation d'énergies renouvelables aurait augmenté de moitié pour le minage du Bitcoin l'an dernier. C'est en tout cas ce qu'à annoncé le Bitcoin Mining Council dans un rapport que je vous propose de découvrir dans cet épisode.
Dans cette étude, 44 entreprises qui représentent la moitié de la production du Bitcoin dans le monde, ont eu de plus en plus recours aux énergies vertes l'an dernier pour miner cette précieuse monnaie virtuelle. Autre chiffre encourageant, le minage du Bitcoin ne demanderait que 0,16 % de l'énergie mondiale et n’émettrait que 0,09 % des émissions de carbone de la planète... Au final, la consommation d'électricité du Bitcoin aurait été réduite de 25% en un an.
Si le rapport se veut optimiste, les détracteurs des cryptomonnaies soulignent que ces chiffres peuvent être manipulés, car les mesures effectuées ne vont pas plus loin que le premier trimestre 2021, date où le Bitcoin Mining Council n’existait pas encore. De plus, les chiffres qui permettent de déduire l’utilisation du mix énergétique sont seulement comparés avec la consommation d'électricité aux États-Unis, ce qui limite un peu le champ de vision, étant donné que l'Europe et l'Asie sont également des territoires très actif en matière de minage. De leur côté, les acteurs de l’industrie crypto clament haut et fort que le Bitcoin sera miné avec 85 % d'énergies renouvelables en 2025, et qu’il sera entièrement « vert » en 2050. À noter que plus de 19 millions des bitcoins ont déjà été minés sur 21 millions. D'après les dernières estimations, l'ultime jeton devrait être miné dans plus d'une centaine d'années, aux alentours de 2140.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'une des conséquences majeures du changement climatique reste la hausse des températures, et par conséquent celle des océans. D'après une étude parue dans la prestigieuse revue Science, si l'on ne réduit pas rapidement les émissions de CO2 pour limiter à 2°C maximum la hausse des températures, les océans pourraient tout simplement être décimés d'ici 2300, avec la disparition de milliers d'espèces animales et végétales.
Dans le détail, les chercheurs à l'origine de cette étude ont utilisé des modèles analysant le lien entre le réchauffement climatique, la baisse des quantités d'oxygène dans l'eau qui en découle, et les quantités d'oxygène nécessaires pour la survie des espèces. Les résultats obtenus sont sans équivoques : si les émissions de gaz à effet de serre continuent de s'accélérer, alors les océans pourraient connaître d'ici l'année 2300 une extinction de masse comparable à celle survenue il y a 250 millions d'années. À cette époque, la biodiversité marine avait été réduite à son strict minimum sous l'effet combiné d'une hausse des températures et d'un déclin de l'oxygène dans les océans. C'est exactement cette trajectoire que nous suivons en ce moment. Et selon ce scénario, ce sont les océans tropicaux qui perdraient le plus d'espèces, entraînant également des migrations d'espèces vers d'autres zones plus fraîches pour survivre.
À noter que ces disparitions de masses toucheraient en particulier les espèces polaires qui n'auraient dès lors plus aucun endroit où se réfugier. Petite note d'espoir toutefois, si l'on parvenait à limiter le réchauffement à 2°C, cette disparition des espèces serait réduire de 70% d'après l'étude. Un moindre mal qui éviterait une extinction de masse, mais n'empêcherait pas la disparition d'un certain nombre d'entre elle tout de même. Je cite les scientifiques, « parce que les extinctions marines n'ont pas progressé autant que celles sur terre, notre société a le temps de renverser la vapeur en faveur de la vie dans les océans […] Où exactement se situe notre avenir entre le meilleur et le pire scénario sera déterminé par les choix de société faits » fin de citation.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Et si la solution aux problèmes de durée de vie des batteries se trouvait dans le nucléaire ? Je sais, ça peut faire peur comme ça et c'est un sujet assez controversé selon les sensibilités politiques... Seulement des chercheurs anglais se sont aperçus qu'ils pourraient utiliser des déchets radioactifs pour les incorporer dans des batteries, ce qui permettrait de rendre ces mêmes batteries quasiment inépuisables. Seul problème : la faible puissance de ce type de batterie.... Si l'idée a de quoi interroger, il est tout de même possible d'y voir un certain nombre de bénéfices que je vous détaille dans cet épisode.
Avant toute chose, connaissez-vous le carbone 14 (ou 14C) ? Il s'agit d'un des isotopes du carbone naturellement présent dans la nature. Mais le carbone 14 peut aussi se former de manière artificielle comme dans le cœur d'un réacteur nucléaire. Inutile de préciser que ce carbone 14 issu du nucléaire est radioactif et que ses effets peuvent durer près 5700 ans. Et bien c'est justement parce que cette radioactivité est millénaire que des chercheurs de l'Université de Bristol en Angleterre ont eu l'idée de le réemployer dans des batteries. En fait, les chercheurs veulent extraire le carbone 14 des blocs de graphite issus des anciens réacteurs nucléaires démantelés au Royaume-Uni pour en faire des diamants artificiels.
Ces diamants radioactifs pourraient alors servir de batteries presque immortelles. En effet, les chercheurs expliquent que le diamant peut se comporter comme un semi-conducteur, un peu comme le silicium qui permet de produire de l'électricité photovoltaïque à partir des rayons du soleil. Là, le diamant produit de l'électricité non pas photovoltaïque mais bêtavoltaïque, grâce à l'énergie émise par la désintégration radioactive du carbone 14. Le diamant utilisé dans les batteries serait constitué de fines couches de gros grains cristallins, une structure conçue pour empêcher les fuites de rayonnement et minimiser le danger pour la santé humaine. D'après les chercheurs que je cite, « les particules bêta de carbone 14, bien qu'énergétiques, ne voyagent pas très loin. Elles sont encapsulées dans une matrice dense, ce qui signifie que la probabilité que la batterie émette un rayonnement capable de pénétrer la peau humaine est négligeable » fin de citation.
Seul problème, car il y en a un, sinon cela ferait un moment que le nucléaire aurait été utilisé à cette escient, ces batteries aux diamants radioactifs sont bien moins efficaces que les autres. À titre de comparaison, la capacité de stockage d'une pile AA par exemple, est de l'ordre de 700 joules par gramme. Celle d'une batterie au diamant radioactif serait d'environ 15 J/g. Or, la pile AA se vide en seulement quelques heures ou quelques jours, quand celle au diamant radioactif peut tenir près de 6.000 ans avant que le courant produit soit divisé par deux. Autres atouts des batteries au diamant radioactif : leur petite taille et leur robustesse, car elles tiennent dans moins d'un centimètre cube, ne sont sensibles ni aux hautes températures, ni à l'humidité, ni aux environnements corrosifs. La société Arkenlight, qui travaille au développement industriel de ces piles avec l'Université de Bristol espère commercialiser un premier produit dès la fin 2023.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Si l'énergie éolienne a beaucoup de potentiel, sa principale technologie du même nom n'en est pas moins critiquée sur de nombreux points. Rendement trop faible, intermittence, perturbation des oiseaux, gâchis du paysage... Les arguments sont légions. C'est donc pour tenter de réconcilier l'opinion général avec cette énergie que la startup allemande Kitekraft a mis au point d'immenses cerfs-volants capables de produire de l'électricité sans les inconvénients que je viens de vous énoncer.
Direction Munich en Allemagne où Kitekraft propose ses cerfs-volants reliés au sol via un câble de plusieurs centaines de mètres. Concrètement, l'appareil reste au sol lorsqu'il pleut, mais plane à travers les nuages dès lors que la météo est au beau fixe. Huit petits moteurs l'aident à décoller et à atterrir. Ses rotors eux, se transforment en éoliennes miniatures une fois que l'engin commence son travail, c'est à dire à effectuer des figures en forme de huit, poussé par la force du vent. Le courant généré transite ensuite par le câble, puis se retrouve directement injecté dans le réseau. En flottant à plusieurs centaines de mètres du sol, ces éoliennes volantes réussissent à capter des vents bien plus puissant, tout en restant très peu visible à l’œil nu et donc suffisamment discret pour ne pas créer de gêne visuelle ni sonore.
Par ailleurs, ces éoliennes aéroportées façon cerf-volant seraient bien plus économes en matériaux que leurs pendant terrestre. D'après une étude de l'association Airborne Wind Europe publiée en 2021, un parc de cerfs-volants de 50 mégawatts requerrait 913 tonnes de matériaux pour une durée de vie de 20 ans, contre 2 868 tonnes pour un parc éolien standard composé d'acier, de béton et de plastique. La start-up allemande évoque même un gain de plus de 90% et rappelle que cette sobriété permet de réduire considérablement l'empreinte carbone de l'installation. Si Kitekraft n'est qu'en phase de test avec ses prototypes pour l'instant, l'idée serait de commercialiser ses premiers exemplaires d'ici à 2024 avec une base en aluminium de dix mètres d’envergure, capables de produire jusqu’à 100 kW. Par la suite, un modèle deux fois plus grand devrait voir le jour, permettant de produire jusqu'à cinq fois plus d'énergie.
Selon les chiffres de l’Association mondiale de l’énergie éolienne, la puissance cumulée de toutes les éoliennes en service sur la Terre était de 840 GW en 2021... De quoi assurer plus de 7% de la consommation mondiale d’électricité. Si la quasi-totalité de ces installations s'appuient sur des éoliennes terrestres et offshore, cette troisième voie offerte par les éoliennes cerf-volant pourrait tout à fait se montrer complémentaires, voir supplanter à l'avenir les éoliennes classiques.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Connaissez-vous la startup californienne Living Carbon ? Il est fort probable que non et pourtant, si son projet finit par aboutir, cela représenterait une petite révolution pour la protection de l’environnent. Car vous le savez, les arbres sont de précieux alliés comme les plantes et les océans pour séquestrer le carbone que nous émettons dans l'atmosphère. Cette quantité étant limitée, l'objectif de cette entreprise spécialisée dans les biotechnologies serait de modifier génétiquement les arbres pour augmenter cette capacité de stockage du CO2.
Pour que les arbres capturent plus de carbone l'entreprise veut leur ajouter des gènes de citrouilles et d’algues vertes afin de stimuler la photosynthèse, ce qui mécaniquement augmenterait la quantité de carbone qu’ils sont capables de stocker. Pour rappel, la photosynthèse permet aux plantes de convertir le carbone en sucre et nutriments. Comme l'explique Yumin Tao, directeur scientifique de l’entreprise, le processus dépend essentiellement d’une enzyme centrale, appelée RuBisCo, qui extrait le dioxyde de carbone de l’air mais capture dans le même temps de l’oxygène. Cette réaction, nommée « oxygénation », produit une substance toxique appelé glycolate qui je cite gaspille non seulement de l'énergie, mais provoque une perte importante du carbone qui avait été capturé, et donc qui est à nouveau libéré dans l'air » fin de citation.
Si Yumin Tao n'explique pas comment citrouilles et algues vertes permettraient concrètement d'atteindre un tel résultat, il affirme qu'en mêlant plantes et technologie, Living Carbon pourrait je cite « améliorer la biomasse de plus de 50 % [au sein de l’arbre], ce qui est probablement impensable avec les méthodes traditionnelles » fin de citation. Pour l'instant, l’expérience ne se limite qu'aux peupliers, puisqu'il s'agit d'une espèce facile à manipuler par la technologie mais aussi très bien connue des scientifiques. D’après les premiers résultats, les quantités de glycolate observées ont bien été réduites. Pour rappel le glycolate est une substance qui en gros force l'arbre à rejeter du carbone, comme on l'a vu précédemment. Ceci, la technique de Living Carbon ne pourrait pas être appliquée sur tous les arbres puisque je cite Yumin Tao « certains arbres qui contiennent essentiellement les mêmes éléments génétiques ont des taux de photosynthèse différents simplement à cause des interactions entre les gènes ». Son partenaire, l’Université de l’Oregon va maintenant entrer dans une phase de quatre année de tests en pleine nature pour confirmer les résultats obtenus en laboratoire. À terme, Living Carbon espère pouvoir augmenter durablement la capacité de stockage de carbone des arbres, et ainsi, contrer ou à minima limiter l'action des gaz à effet de serre.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous connaissiez le maïs OGM destiné à pousser sans avoir besoin de beaucoup d'eau ? Et bien aujourd'hui, place au moustiques génétiquement modifiés, qui au lieu de résoudre les problèmes de faim dans le monde, pourraient tout simplement sauver la biodiversité, ou a minima, la préserver. Je sais, ça peut paraître étonnant étant donné qu'avec un demi-million de victimes chaque année, le moustique est l'espèce la plus meurtrière pour l'Homme. Qu'à cela ne tienne, une société britannique est bien décidée à relâcher deux milliards de moustiques OGM pour justement réguler de façon naturelle la population des moustiques, et ainsi préserver l'environnement.
Depuis plusieurs années, des entreprises comme l'américain Google ou l'anglais Oxitec expérimentent de nouvelles manières de diminuer la population de moustiques. L'entreprise Britannique a par ailleurs déjà procédé à des lâchers de moustiques OGM ces dernières années, avec un résultat assez satisfaisant qui aurait permis de limiter leur prolifération. Plutôt que de relâcher à nouveau 750 millions de moustiques OGM dans la nature Oxitec devrait prochainement en libérer deux milliards ! Ceci dit, de quels moustiques parle-t-on ? Concrètement ce seront tous des mâles appartenant à l'espèce Aedes aegypti. Objectif : que ces derniers se reproduisent avec des femelles, qui donneront naissance à des larves non-viables. En clair, ces larves mourront toutes avant l'âge adulte, empêchées par les gênes du mâle de produire une protéine nécessaire à leur développement.
D'après les scientifiques, ces moustiques génétiquement modifiés seraient inoffensifs pour l'environnement. Il s'agirait même d'une méthode a priori moins risquée que le fait d'assécher les zones humides où prolifèrent les moustiques, ou bien de pulvérisation de l’insecticide qui tue également d'autres insectes comme les abeilles. Ainsi, cette technique réduirait mécaniquement la population de moustique sans l'éradiquer totalement. La modification génétique apportée ne serait pas non plus néfaste pour l'alimentation de leurs prédateurs, comme les oiseaux et les chauves-souris d'après les chercheurs, ni même pour l'homme, étant donné qu'il ne s'agit que de mâles et que ce ne sont que les femelles qui piquent.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Quand de nombreux pays tentent de réduire leurs énergies fossiles, le plus gros pollueur de la planète -la Chine- a décidé de faire l'exact inverse en augmentant sa production de charbon cette année. Pourquoi le gouvernement a-t-il changé son fusil d'épaule peu de temps après voir annoncé des efforts massifs pour atteindre la neutralité carbone dans les décennies à venir ? Il semblerait que les intérêts à court terme soient tout simplement plus fort que les préoccupations environnementales.
Au total, la Chine produira 300 millions de tonnes de charbon supplémentaires en 2022, ce qui représente une hausse de 8% par rapport à l’année dernière, où 4 milliards de tonnes de charbon avaient été produites, et qui constituait déjà à l'époque un record historique. Concrètement, les mines actuellement exploitées produiront davantage. Ensuite, de nouvelles mines devraient prochainement être ouvertes, notamment dans la zone d’Ordos en Mongolie intérieure, ainsi qu'au nord du pays où les réserves sont estimées à 2 milliards de tonnes. Au final, la Chine solidifie un peu plus sa place de producteur n°1 de charbon avec la moitié de la production mondiale. À noter que son mix énergétique dépend à 60% de cette énergie fossile, ce qui mécaniquement, fait également du pays le premier pollueur du monde... Augmenter la production de charbon ne devrait certainement pas arranger les choses.
En fait, la Chine vise un objectif économique à très court terme, à savoir je cite « maintenir une vie normale [et poursuivre le développement économique du pays dans une logique de croissance et d’essor de la consommation interne] ». Pour ce faire, il lui faut donc beaucoup d'électricité, qui à coup sur proviendra du charbon. Autre objectif, intensifier son indépendance énergétique et carrément se passer de toute importation à moyen terme. Un tel constat est étonnamment contradictoire avec la volonté affichée du pays de lutter contre le réchauffement climatique. À l'automne dernier, le pays s’était engagé à atteindre son pic d’émissions en 2030 pour atteindre la neutralité carbone en 2060 via des investissements massifs dans les énergies alternatives. Sur ce point, trois nouvelles centrales nucléaires seront construites dans les années à venir. Également, le pays poursuit son projet emblématique : produire dans le désert de Gobi 455 gigawatts d'électricité d'ici 2030, soit quasiment le double de la production totale des États-Unis. Paradoxalement, la Chine représente à la fois l’essor du pire avec le charbon, mais aussi le développement du meilleur étant donné qu'elle est leader dans la production d'énergies renouvelables.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les effets du changement climatique se font de plus en plus ressentir ces dernières années avec des vagues de chaleur régulières, notamment en ville. C'est donc pour tenter de vivre au frais que le studio de design Framlab, basé en Norvège et aux Etats-Unis, travaille sur un projet de boîtes placées au-dessus des rues, entre les bâtiments, intitulé : Projet Oversky. Actuellement présenté à une exposition consacrée à l’architecture et au changement climatique en Suède, ce système pourrait avoir bien des vertus. Je vous détaille tout ça dans cet épisode.
D'après les concepteurs d'Oversky que je cite, « le revêtement des modules utilise une technique appelée refroidissement radiatif. Grâce à l'ingénierie nanophotonique, une structure de matériau semblable à de la mousse avec des poches d'air à l'échelle nanométrique est conçue pour réfléchir la lumière du soleil et le rayonnement dans une bande étroite du spectre lumineux » fin de citation. Traduction : cette structure agira comme une sorte de miroir, épargnant le sol de subir l'effet grille pain avec le béton ou le goudron. Par ailleurs, la structure de la mousse devrait permettre de canaliser et collecter l'eau de pluie qui refroidira l'intérieur des boîtes, et grâce à un réseau de tuyaux, permettra d'alimenter les bâtiments voisins avec cette même eau de pluie. À noter que l'eau pourra également être aspergée sous forme de brume directement dans les rues. De plus, un revêtement extérieur en dioxyde de titane devrait permettre la purification de l'air en décomposant les polluants atmosphériques.
Par ailleurs, chaque module ne resterait pas vide d'après les designers, qui y voient déjà des lieux culturels, des studios d'art, des bureaux ou même des salles de cinéma, avec accès par escalier depuis la rue. Pour l'instant, aucune estimation du coût n'a été révélé pour ce projet. Mais étant donné qu'il s’agit avant tout d’un projet de recherche, je cite Framlab, « il est important de souligner qu'Oversky cherche à explorer des moyens alternatifs et zéro émission pour garder nos villes au frais » fin de citation. Les modules placés au-dessus des rues doivent s’intégrer dans une stratégie plus globale d’atténuation de la chaleur des villes, expliquent les designers. Si Oversky ne peut pas voir le jour en tant que tel, la recherche sur les matériaux pourrait être utilisée dans d’autres applications. À cette allure, les chercheurs estiment que la température sur l'ensemble du globe pourrait augmenter de 4 degrés d'ici 2100.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
D'après une étude du Programme des Nations Unies pour l'Environnement, réintroduire une vingtaine de grands mammifères dans la nature permettrait de restaurer la biodiversité sur près d'un quart du globe, et donc de contrer le réchauffement climatique. Si ce constat peut paraître étonnant, il n'en est pas moins intéressant à bien égards. Aller, je vous propose de plonger un peu plus en détail dans cette étude.
D'après cette fameuse étude de l'organisation Resolve et du Programme pour l'Environnement des Nations Unies, l'Unep, certains grands mammifères parfois mal aimés pourraient tout simplement changer une bonne partie de la planète. Dans le détail, 7 prédateurs et 13 herbivores ont été identifiés comme étant indispensables à l'équilibre écologique de différentes régions du globe :
-en Europe, il s'agirait de faire revenir le bison, le castor d'Eurasie, le renne, le loup et le lynx
-en Asie, on parle davantage de chevaux et des loups sauvages dans l'Himalaya, ce qui augmenterait de 89 % le nombre de grands mammifères dans la région.
-pour l'Afrique, comptez davantage sur les hippopotames, les guépards, antilopes et lions, ce qui permettrait sans doute de doubler la biodiversité.
-en Amérique du Nord, la réintroduction ciblée ou l'amélioration de la protection des ours noirs, du bison et du glouton pourrait également avoir un impact majeur sur la faune et la flore.
-et enfin en Amérique du Sud, la réintroduction du jaguar, du cerf des pampas, du cerf des marais et du pécari à lèvres blanches permettrait de je cite de « renaturer des centaines de milliers de kilomètres carrés ».
Alors, réintroduire des animaux c'est bien. Mais comment cela aidera la nature ? Selon l'Unep, seulement 15 % des terres du globe sont actuellement occupées par de grands mammifères. La réintroduction de ces espèces clés, sur des zones identifiées et adaptées, permettrait à la biodiversité de se restaurer sur un quart la Terre grâce à leur action sur la chaîne alimentaire. Par exemple, la réintroduction du loup dans le parc national Yellowstone aux États-Unis dans les années 1990 a permis aux rivières et prairies de se régénérer, car ils forcent les herbivores, comme les cerfs, à se déplacer sans cesse. La végétation a pu davantage se renouveler et se diversifier, permettant à de nombreuses espèces menacées de se multiplier à l'image des castors, qui à leur tour ont permis aux poissons des rivières de davantage se reproduire, et ces poissons de nourrir d'autres espèces.
Côté émission de CO2, une plus grande biodiversité végétale et animale permet de séquestrer davantage de dioxyde de carbone dans le sol. Tout comme les océans, les forêts et les prairies sont de véritables puits de carbone. L'équation est simple, plus la diversité végétale est importante, plus le CO2 peut-être capturé de façon naturelle dans le sol.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous le savez, internet joue un rôle important dans ce qu’on appelle la pollution numérique… Et pour cause, la consommation électrique des services de streaming, des sites d’hébergement de vidéo, des jeux en ligne ou encore de certains médias sont responsables d’une part importante des émissions de CO2 imputées au web. Dès lors, il revient aux internautes d’adapter leurs comportements sur internet s’ils souhaitent préserver la planète. C’est donc dans cette optique que l’extension web Carbonalyser a été développée par un groupe bien connu dans ce domaine : The Shift Project. Petite présentation en détail de ce qui pourrait prochainement devenir l’un de vos outils préférés.
Carbonalyser est une extension web pour le navigateur Firefox, permettant d'analyser votre navigation internet en arrière-plan et fournir de précieuses infos sur votre comportement. En cliquant sur l’icône, vous pouvez alors visualiser le top 5 des sites les plus consommateurs en bande passante qui vous visitez, connaitre votre temps de navigation, la quantité totale de données transférées, les estimations de la consommation électrique totale engendrée par votre navigation en kWh, ainsi que son équivalent en grammes de CO2 émis. Pour mieux comprendre votre impact environnemental, l’extension propose même une conversion de vos émissions de CO2 en kilomètres parcourus en voiture ou en nombre de recharges de smartphone. À noter qu’une version pour Google Chrome est en cours de développement. Pour les connaisseurs, le projet est disponible sur GitHub de manière totalement libre.
Pour fournir des chiffres suffisamment précis, Carbonalyser se base sur trois consommations électriques distinctes :
-la consommation électrique du terminal utilisé (donc un smartphone, tablette ou un ordinateur)
-la consommation électrique des infrastructures réseau ;
-et la consommation électrique provenant des serveurs impliqués dans les transferts de données.
Ensuite, l'ensemble de la consommation électrique est converti en émission de GES. Sur ce point, Carbonalyser prend en compte le facteur d'émission de CO2 du mix électrique, donc les sources d'énergie utilisées pour la production d'électricité dans la zone géographique de l'utilisateur. En France ce facteur d'émission est en moyenne de 0,035 kilogrammes de CO2 par kWh.
À ce jour, le numérique représente 3,7 % des émissions totales de CO2 dans le monde. Dans le détail, la vidéo en ligne génère 60 % des flux de données, soit plus de 300 millions de tonnes de CO2 par an. Dans les 40 % restants, la moitié du trafic est générée par des usages hors vidéo et l'autre moitié par le streaming TV, les communications vidéo type Google Meet ou Skype ou encore les jeux-vidéos et plus étonnant, la vidéosurveillance.
Ajouter l’extension Carbonalyser : https://addons.mozilla.org/fr/firefox/addon/carbonalyser/
Rapport « Lean ICT - Pour une sobriété numérique » : https://theshiftproject.org/article/pour-une-sobriete-numerique-rapport-shift/
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Direction Manningtree en Angleterre pour l'histoire du jour. Cette petite ville de 800 habitants au bord de la mer du Nord vient d’obtenir le statut de "free plastic community", ou "ville sans plastique" en français, décerné par l’association de protection de l’environnement Surfers Against Sewage. Le couronnement de deux ans de travail acharné pour convaincre, changer les habitudes et réinventer le quotidien. Pourtant rien n'était gagné d'avance. Car ce n'est pas la ville, ni une quelconque entité administrative qui a décidé de cela, mais une mère de famille de 40 ans du nom de Bekki Bibko. C'est en 2020 alors qu'elle trie ses poubelles qu'elle réalise que le bac de recyclable déborde autant que celui des ordures ménagères. Son constat : trier ne fait pas baisser les quantités de déchets. Désireuse de faire changer les choses, elle se tourne alors vers les commerces, les entreprises, parvenant même la mairie à se rallier à sa cause. Est alors organisée une première marche de ramassage des déchets autour du village rassemblant 70 personnes
Rapidement, l'initiative prend de l'ampleur et évolue. Fini les sacs poubelles, place aux sacs réutilisables. La fois suivante en fin de parcours, plusieurs arbres sont plantés sur une place. Deux ans plus tard, c'est l'intégralité du village qui est engagée aux côté de Bekki Bibko pour réduire la production de déchets plastiques et ainsi préserver l'environnement. Depuis, la fête annuelle s'est également transformée pour devenir un événement zéro déchets, au point d'obtenir ce fameux label "ville sans plastique". Pour Bekki Bibko, ce label prouve qu'il est possible de se passer des déchets. Je cite ses propos rapportés par la BBC, « je pense que nous sommes tous les locataires temporaires de cette planète, et il est de notre devoir de laisser ces territoires en bon état [...] pour cela, il y a la question des déchets, mais j’espère qu’on pourra entamer des changements plus forts, sur les transports, l’agriculture, et plus nous serons nombreux, plus nous pourrons le faire » fin de citation.
En 2019, plus de 460 millions de tonnes de plastiques ont été produites dans le monde, générant 353 millions de tonnes de déchets, dont moins de 10 % ont été recyclées, sans compter que près d'un quart ont été abandonnées dans des décharges sauvages, brûlées à ciel ouvert ou rejetées dans la nature, d'après les dernières données de l’OCDE.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'une des principales critiques énoncée contre l'énergie du soleil n'est autre que son intermittence. En effet, pour produire de l'électricité grâce aux panneaux photovoltaïques, il faut du soleil. Ceci dit, tout cela pourrait bientôt devenir obsolète grâce à l'invention de chercheurs suédois : une solution capable de produire de l'électricité grâce à l'énergie solaire, mais sans avoir à se préoccuper du beau temps ! Ça peut paraître étonnant, mais ne vous en faites pas, je vous détaille tout ça dans cet épisode !
Des chercheurs de l’université Chalmers en Suède expliquent avoir trouvé je cite « une façon radicalement nouvelle de produire de l'électricité à partir de l'énergie solaire […] indépendamment de la météo et de l'emplacement géographique, le tout sans provoquer d'émissions de CO2 » fin de citation. Concrètement, la technologie proposée se base sur le Molecular Solar Thermal Energy Storage Systems, que l'on abrégera en Most pour plus de lisibilité... Au cœur de ce système, une molécule composée de carbone, d’hydrogène et d’azote, spécialement conçue de manière à ce qu’elle se transforme lorsqu’elle est exposée à la lumière naturelle... En clair, ses atomes se réarrangent pour devenir particulièrement riche en énergie, le tout pouvant être ensuite stocké sous forme liquide pour une une utilisation ultérieure, la nuit ou l'hiver en cas de besoin par exemple. Un catalyseur libère alors l’énergie stockée sous forme de chaleur tout en redonnant à la molécule sa forme d’origine, la transformant ensuite en électricité via un générateur thermoélectrique, prenant la forme d'une puce ultramince, qui pourrait être intégrée dans des smartphones, des écouteurs ou des montres connectées par exemple. Voilà grossièrement résumé le principe du Most.
Mais au-delà de cette avancée déjà très intéressante, les chercheurs assurent que l’énergie peut être stockée de cette façon pendant 18 ans. En conclusion, je cite le communiqué des chercheurs « cela signifie que nous pouvons utiliser l’énergie solaire pour produire de l’électricité indépendamment de la météo, de l’heure de la journée, de la saison ou de l’emplacement géographique. Jusqu’à présent, nous n’avons produit que de petites quantités d’électricité, mais les nouveaux résultats montrent que le concept fonctionne vraiment. Cela semble très prometteur. » fin de citation. Une fois au point et pleinement efficace, ce système pourra peut être rehausser la part d'électricité verte produite dans le monde qui aujourd'hui n'est que de 15% contre 85% pour l'électricité issue des combustibles fossiles.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Afin de venir en aide aux populations les plus démunies, un architecte néo-zélandais a inventé un dispositif permettant de se procurer à la fois de la lumière et de l'eau potable. Son installation tire aussi bien parti de l'énergie solaire que du sel contenu dans l'eau de mer, et qui a reçu l'an dernier le Lexus Design Award.
Le manque d'eau potable touche environ 2 milliards de personnes sur la planète, soit pratiquement un quart du monde. Pour réparer cette inégalité avec les pays développés, l'architecte néo-zélandais Henry Glogau a mis au point le Solar Desalination Skylight. Ce dispositif prend la forme d'un lustre accroché au plafond, aux parois transparentes, installé des deux côtés du toit et équipé d'un tube en plastique d'environ un mètre de long. En plaçant son extrémité dans une bassine remplie d'eau salée et en actionnant à la main une petite pompe, l'eau remonte jusque dans la lampe. Les rayons du soleil chauffent sa partie supérieure durant la journée, ce qui transforme l'eau liquide en vapeur, laquelle est évacué dans un système de condensation permettant de récolter de l'eau douce via un petit robinet. Le sel capté au cours de ce processus n'est pas jeté, puisqu'il sert à alimenter douze batteries contenant du cuivre et du zinc. L'énergie produite est alors suffisante pour activer des bandes LED permettant d'éclairer une pièce durant toute la nuit.
Pour l'instant, le Solar Desalination Skylight a été testé en conditions réelles à Antofagasta au Chili, et a permis à la famille qui en bénéficiait d'obtenir chaque jour environ 44 centilitres d'eau potable. Un résultat assez faible mais tout de même très encourageant. Récompensé par le Lexus Design Award 2021, Henry Glogau espère désormais déployer le Solar Desalination Skylight à grande échelle, quitte à utiliser des matériaux encore moins chers pour la fabrication, comme des canettes ou des bouteilles plastiques recyclées.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C’est une découverte que l’on pourrait croire tout droit sortie d’un scénario de science-fiction… Des chercheurs américains ont expliqué que le nombre de groupes biologiques dans lesquels sont classés les virus dont nous connaissons l’existence à ce jour ne serait pas de 5 comme proposé par le prix Nobel de médecine David Baltimore, mais plutôt de 10. Alors comment passer du simple au double ? Et bien avec la découverte de plus de 5500 nouveaux virus inconnus repérés dans l’océan.
Dans le détail, des chercheurs de l’université de l’Ohio aux Etats-Unis ont analysé près 35.000 échantillons d’eau issus de plus de 120 régions différentes dans le monde, pour un résultat effarant : la découverte de plusieurs milliers de virus à ARN jusque-là inconnus. L'astuce employée par les microbiologistes était de travailler sur une protéine partagée par tous les virus à ARN, ou plus précisément, le gène qui code cette protéine, car il comporte de petites différences qui peuvent aider à distinguer un type de virus d'un autre. Concrètement, les chercheurs ont examiné une base de données de séquences d'ARN de plancton collecté par l'expédition Tara Oceans, notamment parce que le plancton est un hôte commun pour les virus à ARN, le tout en partant du principe que plus des gènes sont similaires, plus les virus qui les portent sont probablement étroitement liés. Grâce à l'intelligence artificielle et à une analyse approfondie, ce sont donc 5.504 nouveaux virus à ARN qui ont été mis à jour. Les scientifiques croient même avoir trouvé en Taraviricota – c’est le nom un groupe biologique présent dans tous les océans -, le chaînon manquant dans l'évolution des virus à ARN que la communauté scientifique recherche depuis longtemps.
À noter que les virus à ARN jouent un rôle majeur dans la nature, puisqu’en infectant toutes sortes d'organismes, ils influencent les environnements et la chimie des organismes. Ils pourraient ainsi avoir un rôle à jouer sur la façon dont les océans s'adaptent au changement climatique, et sur la façon dont les océans absorbent et stockent la moitié du carbone que nos activités rejettent dans l'atmosphère. Cependant, les chercheurs ignorent toujours quels organismes ces nouveaux virus à ARN infectent, notamment parce que les fragments de génomes dont ils disposent sont incomplets et particulièrement difficiles à déchiffrer. Si vous ne le saviez pas déjà, les virus à ARN diffèrent des virus à ADN classiques, puisqu’ils évoluent beaucoup plus rapidement, on en a eu la démonstration avec la COVID-19. Ceci dit, les virus à ARN dans leur diversité infectent aussi bien les humains que les plantes ou les animaux.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous habitez sans doute à proximité sans y prêter attention, surtout si vous êtes en ville, les friches et bâtiments abandonnés sont légion sur notre territoire. Autant de murs qui aujourd’hui ne servent à rien malgré un potentiel de réutilisation bien présent. Mais depuis 2018, la loi Climat et Résilience fait figurer l’objectif de zéro artificialisation nette des sols d’ici 2050… autrement dit, l’interdiction d’artificialiser davantage de terres que celles qui ont été abandonnées. La base de cette politique consiste donc à renaturer des espaces laissés à l’abandon et donc à réhabiliter les friches. C’est là qu’entre en jeu Bénéfriches, un outil conçu par l’ADEME, l’agence française pour l’environnement… et vous allez voir, son utilité dépasse de loin ce qu’on pourrait imaginer.
Mis au point l’an dernier Bénéfriches est un tout nouvel outil développé pour le compte de l’ADEME avec le soutien du bureau d’études Arcadis et d’Efficacity. S’il s’adresse avant tout aux collectivités et aux aménageurs, tout le monde pourrait éventuellement en avoir l’utilité puisqu’il permet d’évaluer les coûts ainsi que les bénéfices socio-économiques et environnementaux liés à la reconversion des friches, comparée à l’inaction ou à l’extension urbaine. Dans le détail, Bénéfriches analyse les différents scénarios possibles telles que la reconversion des friches en logements, la renaturation, l’implantation de parcs photovoltaïques, le développement de projets d’agriculture urbaine, la réhabilitation de bâtiments existants, ou encore l’occupation temporaire dans l’attente de d’une reconversion ultérieure. C’est ensuite dans un simple tableau Excel que les impacts de chaque scénario sont évalués : sur les émissions de gaz à effet de serre, l’étalement urbain, les riverains ou encore la santé et l’emploi.
Pour le moment, des essais ont été menés à Sevran, à l’occasion d’un projet de reconversion de la friche industrielle Kodak en parc paysager à haute valeur écologique. Dans ce cas précis, Bénéfriches a permis d’estimer les bénéfices socio-économiques d’une telle reconversion à 23,6 millions d’euros. L’outil a également estimé que 90% de ces bénéfices iraient aux riverains, lesquels verraient leur qualité de vie, la valeur de leur bien immobilier ou encore la qualité de l’air augmenter significativement. À ce jour, l’ADEME estime à 150 000 hectares la surface des friches en France, qu’il s’agisse d’anciennes activités industrielles, commerciales ou agricoles. Entre 2010 et 2016, l’Ademe a aidé à financer 95 opérations de réhabilitation de friches en apportant 38,5 millions d’euros, sur un total de 217 millions d’euros de travaux de dépollution.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Si nous extrayons la plupart de nos matériaux directement depuis le sol pour en faire des batteries, des puces ou encore des cartes graphiques par exemple, le fond des océans pourraient également regorger d'importantes quantités de métaux, comme le cuivre, le zinc, l'or, l'argent ou le plomb... Autant de ressources connues depuis déjà une dizaine d'années suite à la découverte des cheminées hydrothermales, à environ 4.000 mètres de profondeur. Face à des besoins toujours plus importants pour construire les technologies vertes de demain, faut-il exploiter les fonds océaniques ? Cela ne risquerait-il pas de détériorer la biodiversité sous-marine ? Tant de questions auxquelles il n'est pas si facile de trouver une réponse ferme et définitive.
D'après la communauté scientifique, plus d'un million de tonnes de sulfures de fer sont produites tous les cent ans par ce processus de minéralisation que sont les cheminées hydrothermales. En sommes, ce sont des quantités similaires aux gisements terrestres. On sait aujourd'hui que les plaines abyssales, donc tout au fond des océans sont à cette heure très riches en minerais, et plus particulièrement en manganèse, fer, cuivre, nickel et cobalt. Pourtant, leur origine est assez mal comprise par les scientifiques. Difficile de savoir donc si le processus de formation est rapide ou lent, même si ces derniers optent plutôt pour la deuxième option. Quoiqu'il en soit, c'est une véritable mine d'or qui sommeille au plus profond des océans, et qui intéresse de plus en plus les sociétés minières. En effet, le potentiel commercial est bien réel avec l'augmentation des prix des métaux et la demande croissante des constructeurs. Certaines compagnies se sont d'ailleurs déjà lancées dans la mise au point d'équipements de minage comme des robots capables d'opérer à grande profondeur, dans l'attente d'obtenir une autorisation d'exploitation des fonds océaniques.
Cette idée d'exploiter les fonds marins, les scientifiques ne la voient pas d'un très bon œil. D'après le consortium européen chargé d'évaluer les résultats de premiers tests d'exploitation sous-marin, les considérations écologiques sont toutes aussi importantes que l'aspect économique, puisqu'il est encore trop tôt pour savoir si les dommages causés seraient permanents ou non. Les scientifiques estiment que chaque opération minière détruirait chaque année entre 200 à 300 km2 de vie marine. D'après eux, dix ans seraient encore nécessaires pour comprendre le fonctionnement de ces écosystèmes et envisager un début d'exploitation dans des conditions optimales. Pour l'heure, les premières études expliquent que les dommages seraient visibles pendant plusieurs décennies, affectant notamment les éponges, les coraux et les anémones. Qu'à cela ne tienne, Nauru, un petit état au cœur du pacifique vient d'exiger que les conclusions sur les impacts environnementaux soient publiées pour 2024, sans quoi l'exploitation minière des fonds marins pourrait débuter dans moins de 20 mois.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous en avez sans doute entendu parler, le dernier rapport du GIEC, le groupement des scientifiques pour le climat, annonce qu'il ne nous resterait que 3 ans pour éviter la catastrophe planétaire du dérèglement climatique. Dans ce même rapport, les experts du Giec formulent plusieurs recommandations pour limiter les effets du changement climatique, qui vous allez le voir, pourraient rapidement être mises en œuvre et cassent certaines idées reçues.
Dans tous les scénarios, que ce soit pour limiter le réchauffement à 1,5 °C ou à 2°C, des changements rapides et profonds s'imposent pour obtenir des réductions immédiates des émissions de gaz à effet de serre annonce le GIEC. Ces émissions doivent en effet être divisées presque par deux (-43%) d'ici 2030, soit dans 7 ans et demi, avant d'atteindre le zéro émission au début de la décennie 2050... Un changement radical et profond qui serait encore possible à condition d'agir rapidement. Je cite la première option du GIEC, « décarboner la production d'électricité et électrifier les usages pour parvenir à une consommation d'énergie bas carbone ». En effet, d'ici 2050, la quasi-totalité de la production mondiale d'électricité devrait provenir de sources zéro ou bas-carbone si l'on veut changer les choses. Sans surprise, cela passerait pas le développement massif du solaire, de l'hydroélectrique ou encore de l'éolienne. Malgré des hausse spectaculaire (+170% pour le solaire et + 70% pour l'éolien) entre 2015 et 2019, les énergies renouvelables ne pèsent que 8% de la production électrique mondiale totale.
Dès lors, quid du nucléaire? En France, 70% de la production d'électricité provient de cette technologie, plaçant l'hexagone parmi les bons élèves terme d'émissions de CO2. À ce propos, le GIEC ne prend pas position et ne formule aucune recommandation. En revanche, les experts insistent sur l’importance des politiques d'urbanisme, puisque d'après eux, toutes les villes pourraient atteindre le zéro émission en intégrant davantage de zones piétonnes pour limiter les besoins de transport, en favorisant les constructions zéro énergie -ces bâtiments qui produisent et consomment la même quantité d'énergie- ou bien en développant les habitats collectifs, d'après eux moins gourmands en ressources que les habitations individuelles.
Côté émissions de CO2, le GIEC appelle je cite « au déploiement de dispositifs de captation du dioxyde de carbone, pour contrebalancer les émissions résiduelles », fin de citation. Cela peut prendre plusieurs formes : naturelles, dans un premier temps, avec le reboisement ou l'agroforesterie afin d'optimiser la capture du CO2 par les sols et la biomasse, ou bien de façon artificielle avec les capteurs au dessus des cheminées pour l'industrie. Enfin, le GIEC évoque également nos modes de consommation, préconisant d'intensifier le recyclage et d'adopter des réflexes de sobriété à tous les niveaux. L'alimentaire pourrait également être un levier important peut-on lire dans le rapport avec un régime alimentaire plus sain et durable à base de céréales, légumineuses, fruits et légumes, noix et graines mais aussi de viande, à condition que l'élevage soit je cite « résilient, durable et faiblement émetteur de gaz à effet de serre ». Qui dit alimentation dit aussi gaspillage alimentaire, où là aussi, un vrai effort devrait être fait. Ceci dit, le GIEC conclut en expliquant que cette dernière partie n'est pas la solution la plus efficace, puisque devenir végétarien ou même totalement vegan réduirait moins les émissions de CO2 que d'éviter un seul vol long-courrier par an. En cumulant toutes les solutions évoquées dans le rapport, la réduction potentielle des émissions mondiales de gaz à effet de serre serait de 40 à 70% d'ici 2050.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous souvenez-vous de l'agrivoltaïsme, que l'on vous a déjà présenté dans un précédent épisode ? Si vous ne voyez pas de quoi je parle, il s'agit tout simplement de poser des panneaux solaires dans les champs, au milieu des vaches et des cultures pour produire de l'électricité. Une solution complémentaire qui pourrait modifier, voir moderniser, le visage de l'agriculture. Si le terme agrivoltaïsme n'a pour l'instant aucune définition précise ni réglementaire, les projets se multiplient, signe de la popularité et des opportunités grandissantes que ce système peut offrir. TSE, expert en développement photovoltaïque en France, et l'un des principaux producteurs d'énergie solaire souhaite atteindre le gigawatt d'installations agrivoltaïques d'ici 2025, avec pour commencer, la mise en service de dix sites pilotes d'ici la fin de l'année 2023, qui servira de démonstrateur à son dispositif intitulé : « canopée agricole ».
Concrètement, ces dix démonstrateurs se composeront d'ombrières équipées de panneaux photovoltaïques rotatifs. Cela signifie qu'il sera possible, tout comme les tournesol, de les bouger selon la rotation du soleil pour qu'il produisent en permanence de l'électricité de l'aube au crépuscule. Ces panneaux seront accompagnés de 400 capteurs, le tout disposé à cinq mètres au-dessus du sol grâce à des poteaux espacés chacun de 27 mètres. D'après TSE, leur emprise au sol serait très limité, seulement 0,5 % du champ où ils seraient installés. Je cite TSE « cette solution sera compatible avec l'utilisation de la plupart des engins agricoles (moissonneuses-batteuses, tracteurs etc.) et permettra le maintien de toutes les activités de grandes cultures comme le blé, le maïs, etc.) ainsi que l'élevage de vaches, de mouton, de chevaux etc... » fin de citation.
Les parcs -de trois mégawatts (MW) chacun- seront installés sur des parcelles agricoles de 6 hectares. Je cite « TSE a sélectionné les exploitations pilotes selon leur capacité d'innovation, leurs cultures et élevages ainsi que la superficie de leurs parcelles, principalement de tailles moyenne afin de pouvoir couvrir davantage de projets et de régions [...] Des essais agronomiques seront menés pendant neuf ans pour comparer les résultats sous l'ombrière et sur la zone témoin » fin de citation. À noter que chaque site permet à l'agriculteur qui l'héberge de percevoir un revenu locatif pendant quarante ans. Le premier site pilote sera inauguré en septembre prochain en Haute-Saône.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
D'après l'Organisation Mondiale de la Santé, près de 99% de la population mondiale respirerait un air pollué. Qu'il s'agisse de particules fines ou de gaz à effet de serre, les polluants sont nombreux et inquiètent grandement les scientifiques. Dès lors, quelles sont les zones les moins respirables possible ? Retenez votre souffle, on part toute suite à leur découverte !
Avant toute chose, il est important de noter que l'OMS possède une base de données d'environ 6000 villes dans 117 pays. De quoi faire une synthèse assez fiable de la qualité de l'air dans le monde. Et bien dans la quasi totalité de ces villes, le seuil de pollution fixé par l'organisme serait dépassé. Chaque année, plus de 7 millions de personnes meurent de la pollution de l'air sur la planète, sans compter l'apparition de nombreuses maladies. Dans le détail, l'OMS prend en compte plusieurs critères pour établir ses bilans, dont le principal est la teneur de l'air en dioxyde d'azote. Ce gaz toxique à l'odeur piquante provient principalement des centrales thermiques et des moteurs à combustion comme le diesel et est donc très présent sur les routes fréquentées. Le fait de s'y exposer régulièrement peut déclencher de l'asthme, des difficultés à respirer et de la toux.. trois symptômes que l'on retrouve beaucoup plus souvent à l'hôpital lors des pics de pollution au dioxyde d'azote.
En Europe, c'est à Chypre que les proportions de dioxyde d'azote sont les plus importantes, avec des niveaux jusqu'à 4 fois le seuil maximal de 50 microgrammes par mètre carré sur plusieurs jours consécutifs. Le transport, la combustion des déchets et l'industrie et plus étonnant : le sable du désert transporté par les vents, sont quelques unes des raisons avancées pour expliquer cette importante pollution. Dans le reste du monde, l'Inde est également fortement touchée avec 60% des particules fines provenant majoritairement des foyers et de l'industrie. La Chine fait également face à ce problème avec des zones urbaines très denses, où la population côtoie bien souvent l'industrie comme en Inde. D'après l'OMS, les pays riches comme les Etats-Unis ou bien ceux de l'Union Européenne sont moins concernés, car possédant davantage d'outils pour analyser l'air justement et réagir en conséquence. Cependant, l'OMS précise que tous les pays, quel que soit leur niveau de richesse, ont des niveaux trop élevés de dioxyde d'azote dans l'air.
En guise de solution, le dernier rapport du GIEC préconise un renforcement des véhicules électriques et une refonte des modes de transport en commençant par abandonner les moteurs thermiques essence et diesel. Le recours aux énergies vertes comme le solaire ou l'hydroélectrique est également plébiscité ainsi qu'une meilleure gestion des déchets, et un changement des modes de consommation pour se tourner davantage vers les circuits courts et le local. Rien de révolutionnaire, mais des solutions visiblement suffisantes pour améliorer la qualité de l'air et faire respirer la planète.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
À quelques mois de la Coupe du Monde 2022 de football au Qatar, le pays hôte multiplie les opérations de communication pour mettre en avant l'aspect vertueux de ses stades et le sérieux qu'il porte à la protection de l'environnement. Ceci dit, d'après de nombreux observateurs, ce discours de façade cache une réalité bien plus sombre. Cette Coupe du Monde 2022 de football est-elle une aberration écologique ? Les infrastructures ont-elles réellement été pensées pour n'avoir aucun impact sur l'environnement ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
D'après les observateurs ayant eu la chance de visiter les stades flambant neuf qataris, tout est fait pour donner une illusion de grandiose et d'éco-résponsable. Le meilleur emblème n'est autre que le Stade 974, une structure d'acier composée de 974 conteneurs de pêche rouge, bleu ou jaune. Cetteenceinte tout juste sortie de terre accueillera les phases de poule de la Coupe du Monde, et est présentée par le Qatar comme étant je cite « neutre en carbone, avec une durabilité inédite ». Le chef du projet, Mohammad Al Atwaan explique je cite que « l'on peut reconstruire un stade de 40 000 places ici au Qatar ou partout dans le monde. On peut aussi faire deux stades de 20 000 places ou des stades de 10 000 ». Bref, l'enceinte serait démontable et transportable à l'envie. Le stade 974, c'est son nom, est toutefois le seul des 8 stades utilisés lors de cette compétition à ne pas être climatisé, sans doute pour faire office de vitrine verte avec les parcs et les pistes cyclables qui l'entourent.
Rien à voir donc avec le stade Al Janoub au sud de Doha, qui tout le long de la pelouse est équipé de bouche d'aération censé climatiser le stade. D'après France Info qui a pu le visiter, je cite « l'idée est d'arriver à 24 degrés au centre de la pelouse et entre 24 et 27 degrés dans les tribunes ». Par ailleurs, d'autres climatisations moins puissantes sont également glissées sous chaque siège mais qui, je cite « ne seront pas mis en marche si ce n'est pas nécessaire. En cas d'activation, le toit du stade sera fermé pour garder l'air frais pour le lendemain », explique les organisateurs qataris. Le pays étant très petit, nombre de fans ont été invités à réserver des hôtels à Bahreïn et aux Emirats Arabes Unis, à 30 minutes de Doha en avion. Entre le coût environnemental des trajets à venir pour acheminer les spectateurs, la dépense énergétique sans doute énorme de la climatisation et plus de 6500 travailleurs migrants morts dans la construction des chantiers, ce mondial n'aura de vert que la pelouse.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Au chapitre des moyens de transport propres de demain, la France mise à la fois sur la voiture électrique mais aussi et surtout sur le train avec la SNCF. Le groupe ferroviaire développe d'ailleurs de nouveaux trains légers et modulables dont l'objectif sera de relier les petits villages de campagne isolés, et ce, dans seulement quelques années. À quoi ressembleront-ils et comment vont-ils fonctionner ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
D'après la SNCF, le train de demain devrait permettre je cite « une mobilité pour tous, décarbonée ». Si l'aspect zéro émissions de CO2 a longtemps été mis en avant avec l'arrivée de trains à hydrogènes en région, celui de la mobilité pour tous avec la réouverture de petites lignes en campagne notamment a pour sa part été laissé au placard. Ceci dit, il semblerait que la SNCF ait changé d'avis avec la mise en place prochainement de nouvelle petites lignes rurales afin de mieux relier les territoires tout en proposant une alternative à la voiture. Le noms des trains qui les parcourront sont d'ailleurs tout trouvés : Flexy et Draisy, développé dans le cadre du programme Tech4Mobility, dédié aux innovations en matière de transport. Concrètement, ils arpenteront les très petites lignes pas toujours desservies par le TER. À noter qu'un véhicule similaire rail-route mais fonctionnant avec un moteur hybride a déjà été mis en place au japon avec jusqu'à présent des résultats très prometteurs dans la réduction des coût d'exploitation ferroviaires.
Si l'on s'attarde plus en détail sur chacun d'entre eux, Flexy est une navette électrique d’une capacité de neuf places assises, capable de rouler à la fois sur rail et sur route. Elle pourrait être déployée en libre-service sur les petites lignes ferroviaires fermées dont la longueur varie entre 10 et 30 km. Sa mise en service est prévue pour 2025, après une première expérimentation sur une ligne pilote prévue courant 2024. De son côté, Draisy devrait redynamiser les petites lignes d'une centaine de kilomètres dès 2027. Ce train très léger d'après l'entreprise devrait être en mesure d’embarquer 80 voyageurs, dont 30 places assises, et promet d'être 60% moins cher qu’un TER classique d'après la SNCF.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Pour écouter Choses à Savoir Gaming, rien de plus simple !
Apple Podcast:
https://podcasts.apple.com/us/podcast/choses-%C3%A0-savoir-gaming/id1614359335
Spotify:
https://open.spotify.com/show/5BzWe50r3lOSY5cOsFj5oj?si=2e765f85c9e7482e
Deezer:
https://deezer.com/show/3505927
Google Podcast:
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Parmi les différents concours visant à faire émerger les technologies propres de demain se trouve celui du réseau Pexe. Cette année, cinq éco-entreprises se sont vu décerner un prix. De quoi parle-t-on ? Tous les détails dans cet épisode.
Fin mars, c'est à Bercy, donc au cœur du ministère de l'économie qu'une poignée d'éco-entreprises du réseau Pexe a été récompensée à l'occasion du 13e forum annuel. Sur 80 dossiers de candidature reçus, les membres experts du Pexe ont sélectionné dix finalistes par thématique : gestion durable de l'eau et de la biodiversité ; déchets et économie circulaire ; efficacité énergétique et énergies renouvelables ainsi que bâtiments et constructions durables. Dans le domaine de l'eau et de la biodiversité, c'est Acwa Robotics qui a été primé pour ses robots autonomes en forme de torpille conçus pour explorer et cartographier les réseaux d'eau potable. Ces derniers sont aussi capables de repérer des traces de corrosion ou une réduction de l'épaisseur des tuyaux. L'objectif est donc de lutter contre l'obsolescence des réseaux d'eaux, et d'éviter tout renouvellement de canalisation inutile. Le lancement commercial d'Acwa est prévu pour l'année prochaine.
De son côté, le projet AlgX de la société Eranova a remporté le 1er prix en terme de traitement des déchets. L'idée de l'entreprise est de collecter des algues vertes pour les transformer en sacs poubelle. Un processus qui émettrait dix fois moins de CO2 qu'en plasturgie traditionnelle. Environ 10 000 tonnes de plastiques biosourcés devraient être produit d'ici 2023 d'après Eranova. Vient ensuite Airseas, la filiale maritime d'Airbus qui a été distingué dans la catégorie énergie pour sa propulsion à vent nouvelle génération. Plus précisément, on parle ici de sa voile de kite géante nommé « Seawing ». Lors de ses premiers essaies, la toile de 500m² avait permis de réduire de 20% la consommation de carburant des navires.
Dans le domaine du bâtiment, c'est la société Néolithe qui a été récompensée pour son granulat de déchets en forme de cube, qu'elle a nommé « anthropocite ». En clair, les déchets de la construction non recyclable, soit environ 50% des déchets du secteurs sont broyés pour être réutilisés dans la fabrication de béton ou pour la construction de routes. Une première plateforme de tri devrait voir le jour en septembre prochain avec l'objectif de produire 500 000 tonnes de granulat par an dès 2026. Pour terminer, la solution Wall E+ a reçu la récompense « coup de cœur » du réseau de Eco-masterclass et de l'Ademe, agence de la transition écologique. S'inspirant des constructions Lego, Wall E+ propose des bâtiments à monter en kit, en fibre de verre, résistant, légers et sans risque de corrosion.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'un des projets porté par l'Union Européenne dans sa stratégie digitale est de développer un double numérique de la Terre pour simuler les effets du changement climatique et tester différentes solutions. De quoi parle-t-on concrètement ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Pour l'historique, la Commission européenne a lancé le 30 mars le programme « Destination Terre » afin je cite « d'améliorer notre compréhension du changement climatique [et de] trouver des solutions aux niveaux mondial, régional et local » fin de citation. Parmi les outils utilisés, on trouve notamment une modélisation digitale de la Terre dont l'objectif sera d'être parfaitement identique pour simuler le changement climatique et tester différents scénarios de lutte. Pour se faire une enveloppe de 150 millions d'euros sera allouée à son développement. D'ici fin 2024, le système final dit « DestinE » comprendra une plateforme de services centrale gérée par l'Agence spatiale européenne. Elle fournira des outils, des applications et des services d'aide à la décision fondés sur un système informatique hébergé sur un cloud je cite « ouvert, flexible et sécurisé ». Le tout s'appuiera sur des données scientifiques du programme Copernicus, complétés par d'autres sources comme les données environnementales fondées sur les capteurs et les données socio-économiques.
Concrètement, deux types de simulation seront menés, la première concernant les risques induits par les conditions météorologiques ainsi que ceux liés aux inondations, aux sécheresses, aux tremblements de terre, éruptions volcaniques et tsunamis. Pour prendre l'exemple des inondations, ce double virtuel de la terre aidera les villes à tester des actions plus précises pour sauver limiter les dégâts. La deuxième simulation portera quant à elle sur l'adaptation au changement climatique et fournira des capacités d'observation et de simulation dans le but d'atténuer le changement climatique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ce n’est pas la première fois que l’on vous parle de ça dans ce podcast, mais le recyclage du textile est à la fois une solution et une nécessité pour une filière assez polluante. C’est pourquoi L’éco-organisme Refashion organise depuis 2010 le Challenge Innovation, qui soutient des projets visant à renforcer la place de l’économie circulaire dans l’industrie textile. L’an dernier, cinq projets ont été identifiés et soutenus financièrement par Refashion. C’est justement d’eux dont il est question aujourd’hui.
Mais avant de commencer, il faut savoir que 47% des vêtements et chaussures usagés non réutilisables sont recyclés à ce jour en France... des matières premières qui sont ensuite réutilisées par exemple dans l’isolation de maison. Mais ce secteur reste bien entendu perfectible. C’est pourquoi Refashion a sélectionné 5 projets sur 110 venus de 25 pays différents l’an dernier pour faire avancer ce domaine. Avec en premier lieu, TISSIUM INDUSTRIE, d’un projet de la société Maximum, qui produit du mobilier à partir de déchets industriels. Maximum a développé un matériau composite rigide, le Tissium, entièrement constitué de déchets textiles. L’objectif est de produire ce Tissium à grande échelle pour le marché de l’ameublement et de l’aménagement.
Vient ensuite REVIVAL, une entreprise implantée dans le nord de la France qui souhaite se positionner comme la première plateforme industrielle de recyclage de chaussures en France. Leur projet : créer un démonstrateur d’utilisation de l’EVA issu du recyclage des semelles de sneakers pour en faire des sous-couches de parquet pour habitations. Le troisième lauréat n’est autre que MISTERY, un projet collaboratif visant à réaliser un prototype capable d’utiliser des capteurs optiques pour la caractérisation des textiles ménagers usagés. GREENCOSE est pour sa part un procédé de recyclage chimique développé par l’entreprise franco-britannique INDUO, et permet de recycler les textiles à base de coton. Le projet est notamment appuyé par le Gemtex de l’ENSAIT et le CETI. Pour finir, AURAreFIL, un projet développé par Recyc’Elit, et qui a pour vocation de mettre au point un procédé de recyclage chimique pour transformer des textiles polyesters usagés non-réutilisables en fils polyester recyclés dans la région Auvergne Rhône-Alpes.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous le voyez à la pompe, le prix de l'essence et du gazole a explosé ces derniers mois. Si le coup de pouce de 15 à 18 centimes décrété par le gouvernement devrait faire baisser la facture d'une dizaine d'euro en moyenne sur un plein, cette envolée des carburants a fait éclater une vérité que de nombreuses personnes refusaient d'admettre : notre dépendance au pétrole. C'est donc avec l'honorable intention d'aider le grand public que l'Agence Internationale de l’Énergie (AIE) a établi une liste d'une dizaine de recommandations pour dans un premier temps réduire, et à terme sortir du pétrole. Que peut-on faire ? Est-ce simplement des conseils du quotidiens déjà entendu des centaines de fois ou de vraies solutions de fond ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
C'est sur fond de guerre en Ukraine et dans un contexte ou le baril de pétrole a largement dépassé la barre des 100$ unité, que l'Agence Internationale de l’Énergie (AIE) a publié mi-mars cette fameuse liste pour réduire notre consommation de pétrole. Si ces mesures étaient mises en place, l'agence estime que près de 3 millions de barils de pétroles pourraient être économisées chaque jour dans les quatre mois, soit une économie globale de 329,4 millions de barils en un trimestre, ce qui représente une grande quantité d'énergie fossile. Si l'on rentre dans le détail, l'AIE propose de :
-Réduire la vitesse maximale sur les autoroutes d’au moins 10 km/h,
-Réinstaurer le télétravail jusqu’à trois jours par semaine partout où c’est possible,
-Interdire la circulation des voitures en ville le dimanche,
-Rendre l’utilisation des transports en commun moins chère et encourager encore plus les mobilité douces comme la marche ou le vélo,
-Rendre systématique la circulation alternée en ville,
-Inciter au covoiturage,
-Promouvoir une conduite souple pour les camions de marchandises,
-Encourager le train plutôt que l'avion,
-Éviter les voyages en avion si une alternative existe,
-et renforcer l’adoption de véhicules électriques et de véhicules à faible consommation
Comme vous avez pu l'entendre, rien de véritablement nouveau à première vu. Mais peut-être est-ce parce qu'un certain nombre de ces mesures sont déjà mises en place ou en cours de développement en France ? En effet, ces recommandations valent pour le monde entier et pas seulement pour l'Hexagone. Certaines villes ont déjà interdit la voiture en ville le dimanche, de nombreuses politiques de renforcement des transports en commun sont mises en place, le covoiturage s'est imposé de lui même avec l'explosion des prix du carburant, la promotion du train est également mise en place depuis un certain nombre d'année et la voiture électrique a le vent en poupe.
Ceci dit, d'après l'AIE, si ces mesures visent à nous faire économiser de l'argent, elles sont beaucoup mieux reçues que si elles sont présentées dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. Un paradoxe assez étonnant qui démontre que le pouvoir d'achat reste la priorité de nombreux citoyens. En France, le pétrole représente un peu moins d'un tiers de notre consommation totale d’énergie.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Avez-vous déjà entendu parler du concept d'Heure de la Terre ou Earth Hour en anglais ? Concrètement, il s'agit d'une grande opération davantage symbolique que véritablement efficace consistant à éteindre les lumières pendant une heure. Avec cette description, je suis sur que ça vous évoque quelque chose. Pour sa 15e édition cette année, l'opération a eu lieu le samedi 26 mars à l'initiative de WWF. De quoi s'agit-il concrètement ? Quelle solution pouvons-nous mettre en place pour davantage de sobriété énergétique ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Comme l'explique Arnaud Gauffier, chargé de programme du WWF France que je cite « cette initiative vise à nous faire prendre conscience de l'impact qu'on a sur le climat ». Si de nombreuses municipalités à travers le monde ont suivi cette initiative, WWF rappelle je cite à nouveau « que l'éclairage public ou privé représente à peine 10% de la consommation d'électricité. Ce n'est donc pas en éteignant la lumière une heure qu'on va avoir un impact fort sur le climat. C'est surtout un moyen de sensibiliser et de ne pas oublier des enjeux comme la biodiversité » fin de citation. En parlant de biodiversité, l'ONG ajoute que la pollution lumineuse est un vrai enjeu puisqu'elle perturbe les animaux. Une question à laquelle de plus en plus de ville sont sensibles, qui ont décidé d'éteindre les éclairages à partir d'une certaine heure pour je cite « préserver les zones noir. Dans une bonne partie de l'Europe occidentale aujourd'hui, l'être humain ne voit plus les étoiles la nuit » fin de citation.
Comme on vient de le préciser, cette initiative est purement symbolique. Elle vise donc à pousser les gens à revoir leur modes de consommation et à s'impliquer dans davantage de sobriété énergétique. Pour Arnaud Gauffier, Le meilleur moyen de limiter sa consommation d'électricité, c'est de limiter sa consommation de données et je cite « de ne pas trop regarder de vidéos en streaming. Netflix, Amazon ou Disney+ en 4K, ce n'est vraiment pas l'idéal pour limiter les rejets de gaz à effet de serre » fin de citation.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Direction l'Australie aujourd'hui où la société Fortescue Metal Group développe un train électrique capable de recharger ses batteries en roulant ! L'occasion de décarboner un secteur encore gourmand en carburant, bien que beaucoup plus propre que l'avion ou la voiture. Tous les détails de ce projet dans cet épisode.
Baptisé Infinity, ce train nouvelle génération serait essentiellement destiné au transport de minerai de fer. Son fonctionnement est simple, tout du moins sur le papier : utiliser la force gravitationnelle générée lorsqu'il se trouve en descente par exemple pour produire de l'électricité et recharger ses batteries. À terme, l'idée serait de supprimer l'étape de la recharge pour le trajet retour, ou pour être plus clair, le train n'aurait besoin que d'une seule recharge pour faire un aller retour. Une sacré économie financière mais aussi énergétique pour la compagnie puisque le groupe Fortescue compte aujourd'hui une flotte de 54 locomotives diesel. En 2021, l'entreprise aurait même consommé 82 millions de litres de carburant à elle seule.
En France, le gouvernement mise pour sa part sur le train hydrogène avec une commande de 12 rames pour les TER de quatre régions, Auvergne Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est et Occitanie dans la mise en circulation est prévue pour fin 2025. Un projet dont la facture s'élève à 231 millions d'euros et dont l'intérêt réside surtout dans l'autonomie de ce carburant vert, puisqu'il permet de rouler même sur les lignes qui ne sont pas ou plus électrifiées. D'après la SNCF, le train à hydrogène dispose d’une autonomie allant jusqu’à 600 kilomètres, en transportant 220 passagers à 160 km/h. À noter que l'objectif de la compagnie et de l'Etat est d'atteindre je cite « zéro émission nette » d'ici 2050.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous commencez à le savoir tant on vous en parle régulièrement dans ce podcast, le secteur de la tech se met au service de la nature ou tout du moins tente de réduire son empreinte environnementale depuis de longue années. Aujourd'hui, direction la Corée du Sud qui proposait la semaine dernière de participer au reboisement d'une forêt près de la ville d'Andong au centre-est du pays, et ce grâce au Metaverse. De quoi parle-t-on concrètement ? C'est ce que je vous propose de voir dans et épisode.
L'objectif assumé de cette initiative menée par le gouvernement Coréen : atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, ou tout du moins, s'en rapprocher. Concrètement, c'est via un partenariat avec la société Dunamu, notamment gérante de la plateforme de cryptomonnaie Upbit que ce projet a pu voir le jour. Dans le détail, 5000 participants ont eu l'occasion de faire un geste pour la planète depuis le Metaverse. En clair, il fallait tout simplement planter un arbre virtuel sur la plateforme pour que le Service Forestier d'Andong en plante deux dans le monde réel. L'occasion de participer au reboisement d'un écosystème ravagé par les flammes ces derniers temps... En effet, ladite forêt a été victime du quatrième incendie le plus dévastateur répertorié en Corée du Sud, pour des dégâts estimés à plus de 57 millions de dollars et des dizaines d'hectares de forêts en cendre.
Pourtant, sur le principe, le Metaverse tel qu'il est conceptualisé, à savoir un monde virtuel façon Matrix ou Ready Player One n'est pas vraiment compatible avec la protection de la nature. Cette notion est au cœur des conversations depuis la fin de l'été dernier, notamment grâce à l'intérêt que lui porte Mark Zuckerberg, patron de Facebook, qui a d'ailleurs décidé de rebaptiser son groupe en Meta, acronyme de Metaverse, marquant ainsi dans son ADN l'importance et la place prépondérante que prendra ce concept d'univers virtuel dans ses futurs projets. En effet, qu'il s'agisse des réseaux sociaux, des casques de réalité virtuelles, des ordinateurs et surtout des serveurs toujours plus énergivores pour offrir la puissance nécessaire pour créer cet univers, l'impact écologique est très important. Et pourtant... cette technologie pourrait bien faire respirer la planète ! Car si son usage venait à devenir professionnel et surtout à domicile, permettrait de réduire drastiquement l'impact écologique lié aux transports pour se rendre sur son lieu de travail. Idem pour les conférences, séminaires et rencontre qui imposent de se déplacer parfois de loin. Bref, le Metaverse pourrait bien être une solution, ne serait-ce que sur la problématique des transports, puisque d'après le Breakthrough Institute spécialisé dans ce type de comparaison, le Metaverse serait dans tous les cas de figure moins polluant qu'un véhicule, même électrique.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Nombreux sont les lanceurs d'alertes qui depuis un certain temps maintenant dénoncent la présence de substances chimiques potentiellement dangereuses dans des articles de sports, des équipements de cuisine, des joueurs ou encore des objets pour bébés. Bonne nouvelle, les consommateurs pourront dorénavant identifier si tel ou tel article est mauvais pour la santé grâce à l'application Scan4Chem. Tous les détails de cet outil dans cet épisode.
Tout d'abord, il faut savoir que cette application est née dans le cadre du projet européen « Life Ask Reach » dont le but est d'inciter les industriels à abandonner les substances chimiques dans leurs produits. Dans le détail, le règlement européen « Reach » précise l'existence d'un « droit de savoir » dans son article 33 obligeant les fournisseurs et fabricants à informer les consommateurs, à leur demande, sur la présence de substances extrêmement préoccupantes (SVHC). Vous l'avez compris, les industriels ne sont tenus de communiquer ces infos que si le consommateur les demandent. Pour faciliter l’accès, l’application Scan4Chem a été déployée dans quinze pays européens dont la France, l’Allemagne, la Serbie, le Luxembourg, la Croatie, la république Tchèque, l’Autriche, la Lettonie, l’Estonie, la Lituanie, la Grèce, le Portugal, le Danemark, la Suède, et la Pologne). Objectif : atteindre les 30 millions de requêtes.
Dans le détail, l’application est connectée à une base de données européenne contenant des informations sur les SVHC, les substances extrêmement préoccupantes présentes dans les articles. En France, 440 marques sont renseignées dans cette base depuis un an. Mais d'après Lifa Ask Reach que je cite « un effort reste à fournir pour nombre d’entre elles afin de confirmer leur engagement dans le projet, en enregistrant leurs articles dans la base ». Pour l'heure, l’application compte déjà 28,900 articles recensés en Europe, dont 3200 rien qu'en France. Pour les curieux, Scan4Chem est complètement gratuite sur IOS et Android. Le mode d'emploi est d'ailleurs très simple, il vous suffit de scanner le code-barres de l'article grâce à l’appareil photo du smartphone pour obtenir les informations sur les substances qu’il contient. Et si jamais l’information n’est pas indiquée dans la base de données, l'utilisateur peut envoyer une requête au fabricant. En cas d'absence de réponse de la part du fabricant sous 30 jours, une relance de l'application lui sera automatiquement envoyé. Concernant les achats en ligne ou quand l’article n'a pas de code-barres, le client peut utiliser la fonction « recherche manuelle », pour trouver un article grâce à son nom et sa marque. Cela peut aller d'un vêtement aux jouets, en passant par les articles de sport, l'électronique, l'alimentaire, le bricolage et même les matelas, à l'exception je cite « des produit ménagers, des cosmétiques et des produits d'hygiène » d'après l'application.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Avec une augmentation régulière de 30% chaque année, le marché du vélo à assistance électrique est en plein essor... En France, ce marché est même évalué à un milliard d'euro et devrait poursuivre sa croissance sur les cinq prochaines années. Seulement, la production de vélo électrique provient majoritairement d'Asie. Un véritable problème en ces temps de pandémie et de guerre où les chaînes d'assemblages tournent au ralenti et où les importations sont perturbées. Ceci dit, nombreuses sont les entreprises à ne plus vouloir être dépendantes de l'Asie, préférant relocaliser leur activité en France avec une valeur ajouté écologique. De quoi parle-t-on concrètement ? Quelles sont les start-ups françaises capable de relancer une industrie du vélo en France ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Commençons tout d'abord par Cyclik. Cette jeune entreprise lyonnaise a fait de pari de lancer des vélos conçus en bambou et en lin dans l'hexagone. Deux matériaux écologiques produit localement et qui permettent donc de réduire drastiquement l'impact sur l'environnement et les ressources au moment de la production. Je cite le fondateur de Cyclick Félix Hébert, « le bambou est une plante à la croissance très rapide qui ne nécessite aucun engrais et consomme très peu d’eau. Cela en fait un des matériaux les plus renouvelables et les moins énergivores qui existent. Il possède également des propriétés mécaniques exceptionnelles, puisque sa capacité de résistance est largement supérieure à celle de l’acier » fin de citation. Baptisés Relief, la fabrication de ces vélos électriques émettraient 35 fois moins de CO2 que pour les vélo en carbone ou en acier, dont la quasi intégralité sont fabriqués en Asie. L'entreprise espère en vendre 500 exemplaires d'ici la fin de l'année 2022 à la fois sur leur site, mais aussi grâce à Décathlon, leur distributeur principal.
Autre strat-up française innovantes : WhaTT, dont la particularité est de proposer je cite « une double transmission », ou encore Teebike ou Virvolt qui elles se concentrent sur le retrofit. Comprenez par là, la conversion des vieux vélos en vélos électrique sans en fabriquer de nouveau. Du côté de Bordeaux, on retrouve Gouach qui pour sa part construit des batteries pour vélo 100% réparables, faisant ainsi chuter le bilan carbone des batterie de plus de 70%. Au total, toutes ces innovations devraient permettre de créer plus de 100 000 emplois sur le long terme, voir le très long terme puisque l'horizon annoncé est 2050. La France pourra également compter sur l'essor du vélo tourisme dans le années à venir avec un marché qui dépasse aujourd'hui les 5 milliards d'euros par an et qui fait de l'hexagone le deuxième pays le plus apprécié des cyclotouristes en Europe, juste derrière l’Allemagne.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est l'un des sujet principaux quand on parle d'environnement et de consommation excessive : l'empreinte carbone du numérique. Si l'on vous en a déjà parlé à de nombreuses reprises dans ce podcast, nous n'avons jusqu'à présent encore jamais évoqué le BEREC, le groupe des régulateurs télécoms européens. À quoi sert-il ? Est-ce vraiment une institution capable d'aider à limiter l'empreinte carbone du numérique ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Avant tout, il faut savoir que le BEREC est un organisme indépendant dont le siège se trouve à Riga en Lettonie, et réunit en son sein les régulateurs des 27 pays de l'Union européenne. Si le BEREC existe, c'est parce que les régulateurs télécoms de l'UE considèrent qu'ils ont un rôle à jouer dans l'amélioration de la fiabilité des données ainsi que la robustesse et l'harmonisation de toutes les méthodologies qui permettent d'évaluer aujourd'hui l'empreinte environnementale du numérique. C'est un peu obscure dit comme ça, je vous l'accorde, mais dès le mois de juin, le BEREC lancera un flux de travail dédié à évaluer la soutenabilité des réseaux et des services de télécoms sur la base de critères bien précis et communs pour tous les régulateurs.
Autre priorité fixée par le BEREC, je cite « encourager la transparence et mener une régulation par la donnée au bénéfice des utilisateurs » fin de citation. Que ce soit sur les produits ou les servies numériques, la transparence environnementale sera déterminante pour offrir aux utilisateurs ce que l'institution appelle « le pouvoir du choix », avec l'espoir de créer des incitations positives dans le secteur. En ce sens, le BEREC mettra ses outils de régulation au service de l'environnement, comme la gestion du spectre, la coordination du génie civil ou encore la mutualisation de certaines parties des réseaux. À noter que le régulateur français ARCEP fait partie des pionniers en matière de soutenabilité du numérique avec le représentant irlandais (ComReg) et finlandais (Traficom). Reste à savoir si ce travail conjoint portera ses fruits dans les prochains mois ou s'il faudra attendre plusieurs années pour voir les choses évoluer.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Connaissez-vous Carbios ? Il y a fort à parier que non, mais pas pour longtemps, étant donné que cette entreprise promet tout simplement de créer un plastique recyclable l'infini. Comment est-ce possible ? Est-ce une vrai avancée ou simplement de la poudre aux yeux ? Tous les détails de ce projets dans cet épisode.
Pour être clair, des chercheurs ont mélangé deux enzymes d'une bactérie dévoreuse de plastique pour créer une super-enzyme capable de dégrader le PET, de son nom scientifique polyéthylène téréphtalate, qui représente environ 18% de la consommation de plastique dans le monde. On l'utilise notamment pour fabriquer des bouteilles d'eaux, de soda, de gel douche, des barquettes alimentaires et même les vêtements étiquetés polyester. Pour le directeur scientifique de Carbios Alain Marty que je cite « nous projetons la construction de la première usine au monde de biorecyclage de PET […] Grâce au soutien de nos actionnaires, de l'État et de la région Grand-Est, elle ouvrira en 2025 en Meurthe-et-Moselle pour traiter 50.000 tonnes de déchets PET par an » fin de citation.
Comparé aux 82 millions de tonnes de PET produites chaque année dans le monde, cela semble bien peu. Ceci dit, il s'agit là d'un premier pas et carrément d'une première si le PET pouvait être recyclé plus de 6 fois comme c'est le cas à l'heure actuelle. Dans le détail, je cite « le procédé déconstruit le plastique […] nous séparons tous les types de polymères qui constituent le PET afin de retrouver les constituants de base sous forme de paillettes blanches que les plasturgistes peuvent réutiliser, repolymériser pour concevoir de nouveaux produits en PET, de qualité équivalente au matériau vierge issu de la pétrochimie » fin de citation. Le tout grâce à cette super-enzyme baptisée C-ZYME dont je vous parlais en préambule capable de scinder avec précision les différents composants, un peu à l'image des ciseaux génétiques utilisés en médecine. Si les résultats sont à la hauteur des attentes de Carbios, ce procédé devrait être exploité dans une vingtaine d'autres sites de plasturgie, notamment ceux de son partenaire thaïlandais Indorama Ventures, l'un des principaux fabricant de plastique dans le monde.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Après les verres en verre puis en plastique, le future consiste-t-il en des verres fait à base de vers de farine ? Oui, je sais, dis comme ça c'est assez confus avec tous ces homonymes. Mais c'est pourtant une vrai solution si vous avez compris où je voulais en venir. Dans le cas contraire, ne vous en faites pas, je vous explique tout ça dans cet épisode.
Pour l'historique, ces verres, donc les récipients, à base de vers de farine, l'animal, ont été développé par deux designers américaines, Charlotte Böhning et Mary Lempres. Plus précisément, ces vers de farine sont des larves de ténébrions meuniers, et possède un certain talent pour le recyclage : la digestion du polystyrène. À noter qu'en 2015, des chercheurs de la précieuse Université de Stanford aux Etats-Unis ont démontré que 100 vers de farine pouvaient manger jusqu'à 40 milligrammes de mousse de polystyrène chaque jour, sans impact sur leur santé. C'est donc en partant de ce constat que les deux designers ont commencé à élever des vers en les soumettant à ce régime alimentaire. La phase suivante est somme toute un peu moins sympathique puisque qu'une fois les vers arrivés à maturité, elles prélèvent leur exosquelette dans le but d'en extraire un biopolymère appelé chitine, c'est ça qui confère notamment aux insectes et crustacés la solidité et la souplesse de leur carapace. Cette chitine est ensuite traitée pour donner une mousse résistante à l'eau et aux chocs, mais aussi plus flexible et élastique que le polystyrène produit à base de pétrole, tout en ayant des propriétés antifongiques et antimicrobiennes naturelles, la toxicité en moins.
Cette mousse baptisée Chitofoam peut ensuite être chauffée puis réutilisée pour façonner de nouveaux produits ou enterrée pour une décomposition totale en trois semaines seulement. À noter que les designers ont déjà mis aux point des gobelets et des emballages de cacahuètes grâce à ce procédé et sont dans l'attente d'une production à grande échelle. Cette invention pourrait en effet représenter une bonne solution pour les utilisateurs de polystyrène, notamment France, qui ont signé l'été dernier une charte dans laquelle ils s'engageait à développer une filière visant à recycler en 2025 100% des emballages composés de polystyrène, contre seulement 4% aujourd'hui. Pour atteindre cet objectif, l'industrie misera avant tout sur les solutions chimiques, mais le potentiel des vers de farine a déjà séduit plusieurs spécialistes comme la start-up lorraine Worm Generation, qui prévoit d'ouvrir d'ici 2023 une ferme dans laquelle elle produira des farines animales avec des vers nourris au polystyrène.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Connaissez-vous le 3DEXPERIENCE Lab ? Il est fort possible que non, et pourtant, il s’agit là d’un incubateur de startup très intéressant financé par Dassault Systèmes avec l’objectif de produire de l’énergie verte de façon innovante. Aujourd’hui, focus sur deux des entreprises qu’ils soutiennent : EEL Energy et AES. Si le premier s’inspire du mouvement des vagues, le second mise davantage sur l’économie circulaire et le recyclage. Tous les détails dans cet épisode.
Commençons par EEL Energie, qui depuis 2011 travaille sur un système de membrane ondulante imitant le mouvement du poisson afin de produire de l'électricité. D’après le directeur général de l’entreprise Franck Sylvain que je cite : « L'ondulation est le meilleur moyen pour avancer […] le poisson voilier [est d’ailleurs l’animal le plus rapide du monde avec une vitesse qui] peut atteindre 110 km/h. Partis de ce constat, il nous semblait logique de travailler à récolter l'énergie créée par le pouvoir d'ondulation. » fin de citation. Rien de spectaculaire sur la forme, la membrane ondule sous la pression du fluide en mouvement. Ces déformations sont ensuite transformées en électricité via un système électromécanique placé sur la surface de la membrane. Ce système offre d’ailleurs plusieurs avantages comme le fait de quantifier l’énergie produite par une source qui n’est pas intermittente, mais aussi l’absence de nuisance sonore et visuelle contrairement aux éoliennes. La start-up cherche aujourd’hui à lever environ 15 millions d’euros pour poursuivre son développement.
Autre invention, celle des allemands d’AES qui prend la forme d'une mini-usine de recyclage, complètement autonome et pilotable à distance, en conception depuis deux ans et demi. En clair, une fois le processus de recyclage effectué, une huile est récoltée et pourra ensuite être utilisée dans de multiples cas. D’après Marco Karber, managing partner de l’entreprise que je cite : « l'huile produite peut ensuite être utilisée pour générer de l'électricité ou de la chaleur, ou pour fabriquer de nouveaux plastiques. ». Pour l’instant AES ne récolte que les déchets des maisons de retraite et des producteurs de plastique, mais comptent également se rapprocher d’entreprises engagées dans le nettoyage des océans.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
À l'heure ou le prix des carburants n'a jamais été aussi haut (malgré un légère baisse ces derniers jours) vous êtes sans doute nombreux à vous intéresser aux autres modes de transport à la fois pour pouvoir faire des économies mais aussi sans doute par envie de préserver la planète. Aujourd'hui, je vous propose de vous intéresser à un carburant dont on parle peu et qui pourtant pourrait être une alternative assez intéressante : l'huile végétale. Cela peut-il réellement fonctionner, et si oui, comment ? Toutes les réponses dans cet épisode.
Vous l'ignorez peut-être, mais rouler uniquement à l'huile végétale est illégale en France. L'hexagone est d'ailleurs le seul pays du continent à l'interdire puisque partout ailleurs sur les routes européennes, il est en effet possible d'utiliser ce type de carburant. Enfin, pour être précis, la France interdit l'usage de 100% l'huile végétale pour se déplacer sur les routes. Car pour les travaux agricoles et bien ce liquide écologique est parfaitement toléré. En fait, cette interdiction de déplacement à l'huile végétale est dû à de possible ennuis mécaniques qui pourraient survenir dans un moteur diesel et donc créer des accidents. Car oui, l'huile végétale ne fonctionne correctement que dans un moteur diesel. C'est en effet un liquide assez visqueux qui provoque parfois des dépôts dans les injecteurs ainsi que dans les chambres à combustions. Ceci dit, il est tout à fait possible de mélanger huile végétale et diesel pour réduire son empreinte carbone et limiter les risques.
Pour être encore plus précis, dans le cas d'un moteur diesel à injection indirecte (je ne vais pas vous détailler ses spécificités et son fonctionnement, mais en gros, cette méthode permet d'améliorer la combustion du diesel malgré l'emploi d'une injection basse pression), donc dans le cas d'un moteur diesel à injection indirecte, il est possible de choisir un système approprié type Bosch qui permet de rouler avec un carburant composé à moitié d'huile végétale. Pour les moteurs diesel à injection directe type TDI, HDI ou DCI, ce sont les sigles que vous retrouvez parfois à l'arrière des voitures, et bien dans ce cas, vous ne pouvez mettre que 30% d'huile végétale maximum dans votre réservoir. À noter que les portions d'huiles végétales que je viens de vous présenter sont parfaite pour l'été, mais qu'au fur et à mesure où l'on rentre dans l'hiver, il faut impérativement diminuer la part d'huile végétale. D'ailleurs, les huiles pouvant servir de carburant et donc mélangées avec du gasoil sont l'huile de colza, de tournesol, de lin, d'amandes, et même l'huile de friture.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Si 2020 a été une année de recul en terme d'émissions de CO2 dans le monde, il semblerait que la tendance ne se soit malheureusement pas poursuivi l'an dernier. D'après l'Agence Internationale de l’Énergie, les émissions de dioxyde de carbone auraient même atteint un niveau record en 2021. De quoi s'agit-il concrètement et quelles seront les conséquences d'un tel pic ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Il faut bien l'avouer, le timing de cette annonce est assez curieux. En pleine crise énergétique en Europe ou le gaz et l'électricité battent des records mais aussi dans le reste du monde avec l'envolée des prix pour le baril de pétrole, l'Agence Internationale de l'Energie a annoncé que les émissions de CO2 de l'humanité ont tout simplement atteint un niveau record à 36,3 milliards de tonnes. Du jamais vu, et une augmentation qui compense largement la baisse observée en 2020 du fait de la crise sanitaire. Selon les experts de l'agence, ces mauvais chiffres s'expliquent par trois facteurs : tout d'abord un rebond de l'économie, ensuite des conditions météorologiques défavorables, et pour finir la flambée des prix du gaz qui a eu pour effet d'augmenter les consommations de charbon, ce qui n'est clairement pas une bonne nouvelle puisque brûler du charbon émet deux fois plus de CO2 que le gaz.
Si l'on s'intéresse aux pays en particulier, c'est la Chine qui a contribué le plus à cette hausse avec près de 12 milliards de tonnes CO2 émises en plus, soit un tiers de la hausse mondiale, et ce à la faveur d'une économie qui a poursuivi sa croissance malgré la pandémie de la Covid-19. À noter que cette croissance chinoise était assortie d'une demande énergétique toujours plus importante, et qui, comme je vous le disais précédemment, a fait bondir l'utilisation du charbon dans les centrales électrique du pays. Bonne nouvelle toutefois, la part des énergies renouvelables et du nucléaire a été supérieur à celle de l'électricité issue du charbon, atteignant un niveau record de 8.000 térawattheures, soit 500 TWh de plus qu'en 2020. Si elle pollue beaucoup de part son industrie, la Chine enregistre également une forte percée des énergies renouvelable notamment grâce aux panneaux solaires et aux éoliennes. L'hydraulique qui fait habituellement la force du pays n'a malheureusement pas suivit en 2021 à cause de nombreux épisodes de sécheresses.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les amateurs de voitures et d'environnement seront ravi d'apprendre que ces derniers jours, deux voitures iconiques du 20e siècles ont été dévoilées en version électriques. En effet, la fameuse Ford Mustang Fastback de 1967 signera bientôt son retour sans le moindre rejet de gaz à effet de serre, tout comme le célèbre Combi Volkswagen dont on vous avait déjà parlé dans ce podcast il y a quelques temps. Tous les détails sur ces come-back sans émission de CO2 sur route dans cet épisode.
Si la plupart des constructeurs automobiles n'ont pas d'autres choix que de tout miser sur de nouveaux modèles de véhicules électriques ou hydrogènes à cause de l'interdiction de commercialiser des voitures essence et diesel d'ici 2035 en Europe, d'autres compagnies ont activé la carte nostalgie en remettant au goût du jour des véhicules ultra populaires auprès des automobilistes et passionnés d'auto de manière générale. À commencer par la firme britannique Charge qui la semaine dernière a présenté une toute nouvelle Ford Mustang Fastback de 1967 100% électriques. Que les fans les plus pointilleux se rassure, le châssis de ce nouveau modèle est bel et bien celui de la célèbre marque au cheval.
Si tous les détails techniques n'ont pas encore été révélés, on sait toutefois qu'elle disposera d'une batterie de 64 kWh et d'une transmission intégrale, sans oublier une puissance de 544 ch obtenue grâce à deux moteurs électriques. La marque Charge promet ainsi une autonomie de 320 kilomètres seulement... c'est assez décevant en effet, mais explique pouvoir atteindre le 0 à 100 km/h en moins de 4 secondes, ce qui reste une excellente performance pour une voiture électrique. Alors vous vous doutez bien que ce modèle de collection ne revient pas sur le devant de scène sans quelques petites contraintes. Le nombre d'exemplaires tout d'abord, limités à 499, chacun affiché au prix astronomique de 420 000 euros.
Mais laissons la Mustang Fastback électrique de côté pour s'intéresser au véhicule préféré des baroudeurs, le Combi Volkswagen qui fera son retour en fin d'année sous le nom de ID Buzz. Cinq ans après l'annonce de son retour en version électrique, Volkswagen a présenté la semaine dernière les caractéristiques de ce véhicule de 4 mètres 71 de long pour 2 mètres de larges et 3 mètres d'empattement. En jargon automobile, l'empattement est la distance entre les axes des roues avant et arrière. Deux versions seront disponibles, une familiale pour les particuliers et une cargo pour les professionnels. Sous le capot trônera un moteur de 150 kw alimenté par une batterie lithium-ion de 77 kwh pour une vitesse maximale de 145 km/h. Reste encore à connaître l'autonomie du véhicule qui n'a pas été précisée par le constructeur.
Désireux de relancer son véhicule phare en version 100% écolo, Volkswagen n'y est pas allé par quatre chemin puisque la quasi intégralité des pièces de l’habitacle seront faites en matériaux recyclés, 10% de plastique récupéré dans les océans et 90% de bouteilles en plastiques recyclées. Autre touche modernité, un écran 10 pouces placé au centre du poste de conduite équipé d'Apple CarPlay et d'Android Auto. Enfin, et tout comme la Mustang Fastback, le prix aura sans doute de quoi refroidir de nombreux automobilistes, puisqu'il faudra débourser 60 000 euros environ pour la version familiale.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Après le calculateur d'empreinte carbone des sites internet dont on vous a parlé l'an dernier, focus aujourd'hui sir l'adOOhcc, un outil de l'Union de la Publicité Extérieure pour mesurer les émissions de CO2 des campagnes de pub papier et digitale. De quoi s'agit-il concrètement et comment fonctionne-t-il ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Au-delà de la pollution visuelle, les affiches publicitaires peuvent également être une source de pollution à plusieurs égards. Au niveau de l'impression, pour les flyers, tracs et magazines que l'on ne regarde pas et qui sont jeté à la poubelle par exemple. Ou encore à la surconsommation d'électricité, et même aux modes de tournage quand il s'agit d'un clip vidéo pour la télévision ou les plateformes. Bref, les formes de pub sont aussi diverses que variées, et ce constat s'applique aussi à leurs coût pour l'environnement. C'est pourquoi l’Union de la Publicité Extérieure a mis en place adOOHcc (pour advertising Out Of Home calculateur carbone), développé avec le cabinet Axionable.
En clair, cet outil permet de mesurer les émissions de CO2 des campagnes de pub en toute simplicité. Concrètement, il intègre tous les formats et calcul l’ensemble du cycle de vie d'une campagne, des matières premières utilisés pour la fabrication, au transport en passant par l'installation, l'exploitation et la fin de vie. Ceci dit, l'outil est davantage pensé pour les professionnels ou collaborateurs désireux de garder un œil sur le côté pollution d'une campagne de pub. Les internautes curieux peuvent eux aussi s'amuser à estimer l'impact d'une campagne de pub à proximité de chez eux pas exemple pour se faire une idée. Mais en l'absence de certaines données, le résultat ne sera qu'approximatif.
D'ailleurs, adOOHcc a pour vocation de s'intégrer dans les futurs contrats climat introduits par la loi Climat et Résilience. Ces contrats ont pour objectif de concrétiser les engagements des professionnels de la publicité en faveur d’une réduction des émissions de CO2. Grâce à cet outil gratuit en ligne, les membres de l’UPE pourront répondre je cite « aux attentes des annonceurs et des agences en matière de mesure des émissions de CO2 pour les accompagner dans leur stratégie environnementale » fin de citation. Pour les curieux, le lien du site est dans la description du podcast.
Calculateur : http://carbone-calculateur-adoohcc.upe.fr/
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Il y a peu, le European Startup Prize for Mobility a dévoilé les dix startup innovantes dans le secteur de la mobilité durable sélectionnés pour son édition 2022. Si l'on parle ici de mobilité, les champs d'actions sont bien plus large qu'on peut le penser, s'étendant jusqu'à l’accessibilité et les data par exemple. Quelles startup sortent du lot ? Petit tout d'horizon dans cet épisode.
Il aura fallu attendre près de six mois pour que l'initiative ne dévoile les projets retenus pour son édition 2022. Créée en 2017 sous l’impulsion de la Présidente de la Commission des transports et du tourisme au Parlement européen Karima Delli, le prix European Startup for Mobility mélange à la fois public et privé et à pour objectif de soutenir le développement des startups les plus innovantes dans le secteur de la mobilité durable sur le continent. Cette année, seul dix projets ont été retenu sur les 500 candidatures, et cela sur la base de trois critères : le modèle d’affaires de l’entreprise, son impact environnemental et social ainsi que sa portée à l’échelle européenne.
Du côté des mobilités partagées et des véhicules électriques, on retrouve BAQME. Cette startup hollandaise a créé une plateforme de partage de vélos-cargos électriques pour réduire l’usage de la voiture en ville sur de courtes distances. Avec plus de 200 vélos en libre service, elle opère pour l'instant à Rotterdam et La Hague. Niveau recharge intelligente, on retrouve Bia Power avec sa plateforme pour recharger les véhicules électriques donc, et surtout optimiser les recharges. Un outil pratique qui pourra peut-être être couplé avec GO Sharing qui propose depuis son application mobile des scooters, vélos et voitures électriques à louer. Enfin en bout de chaîne, on retrouve Nowos qui est spécialisé dans la réparation de batteries lithium ainsi que le recyclage des matières premières qu’elles contiennent.
Pour les innovations des secteurs ferroviaire et de l'aviation, on retrouve OTIV, et ses systèmes d’assistance et d’autonomie pour les trains qui circulent en ville ou en zone industrielles. Zeleros Hyperloop, comme son nom l'indique développe pour sa part un hyperloop européen capable de relier différentes villes qui n'ont pas encore été citées à plus de 1000 km/h sans aucune émission de gaz à effet de serre. Pour le secteur de l'aviation, Storkjet développe un logiciel développé afin d'aider les compagnies aériennes à réduire leurs émissions de CO2 tout en économisant du carburant.
Dernière catégorie, les data avec Heex dont l'objectif est d'extraire des données jugées pertinentes afin d’aider les constructeurs automobiles et entreprises spécialisées dans l’IA à développer des voitures autonomes. Une innovation qui là encore pourrait être complété par Vianova qui, en utilisant les données des véhicules connectées aide les villes et les opérateurs à construire des systèmes de transport plus efficaces et durables. Et enfin, Revolve-wheel dont le travail en matière d’accessibilité a suscité l'intérêt du jury. À noter que les startups lauréates recevront leur prix le 19 mai prochain à l'occasion du sommer ChangeNow.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Il y a peu, près de 200 acteurs des technologies vertes se sont réunies à Barcelone pour le Global Digital Power Forum. Cette grand messe de la tech verte avait cette année pour thème Lighting Up a Low-Carbon Smart Future (mettre en avant un futur intelligent bas-carbone). Tout ça s'est tenu en parallèle du Mobile World Congress avec Huawei comme meneur de jeu. De quoi s'agit-il ? Toutes les réponses dans cet épisode.
Je cite Fang Liangzhou, vice-président de Huawei Digital Power, « les leaders de l’industrie ont partagé leurs idées sur la façon d’innover dans les réseaux et les centres de données verts à faible émission de carbone et la manière de promouvoir le développement des énergies propres […] Huawei soutient activement et participe aux actions de lutte contre le changement climatique pour aider ses clients à devenir neutres en carbone. Nous innovons continuellement dans la production d’énergie propre, la numérisation de l’énergie, le transport électrique, les infrastructures énergétiques TIC vertes et l’énergie intelligente intégrée » fin de citation. Si Huawei se congratule sur ses initiatives, que signifie énergie intelligente intégrée ? Et bien difficile de le savoir précisément.
Les précisions de Huawei nous apprenne je cite que « l’efficacité énergétique des salles d’équipement peut être améliorée de 55% à 75% après l’expansion et la reconstruction des capacités. En outre, des technologies innovantes, telles que le refroidissement précis et l’augmentation intelligente de la tension, éliminent la nécessité d’ajouter des salles d’équipement, de remplacer les câbles et d’ajouter des climatiseurs » fin de citation. Alors si ces différentes innovations sont à saluer, il est toutefois peu probable qu’elles compensent nos besoins en électricité. La solution semble désormais évidente : la sobriété énergétique.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Et si le secteur industriel pouvait se décarbonner grâce à des mini-réacteur nucléaires ? C'est en tout cas ce que pense Jimmy, startup française spécialisée dans cette technologie. En quoi le nucléaire pourrait permettre d'éviter les gaz à effet de serre émis par l'industrie ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Pour l'historique, Jimmy a été fondée l'an dernier par Antoine Guyot et Mathilde Grivet avec pour ambition de contribuer à la décarbonation de l’industrie grâce à une nouvelle application de la fission nucléaire. En clair, Jimmy veut proposer une alternative durable aux industries nécessitant beaucoup de chaleur. De la chaleur qui comme vous le savez provient souvent d'énergie fossiles, qui quand elles sont brûlées produisent énormément de gaz à effet de serre. L'idée de Jimmy est donc de concevoir des générateurs thermiques sur la base de mini-réacteurs nucléaires, puis de les vendre aux industriels pour créer de la chaleur décarbonée.
Côté technique, la startup utilise la fission nucléaire, donc avec de l’uranium, dans des mini réacteurs nucléaires qui se branchent directement aux installations existantes. Je cite les fondateurs « avec Jimmy et notre offre unique, nous souhaitons apporter le savoir-faire nucléaire français pour créer la première industrie décarbonée compétitive mondiale. Mettre le pragmatisme technologique au service de l’écologie, décarboner l’industrie tout en augmentant sa performance ». Si un tel positionnement ne manquera pas de leur attirer les foudres des anti-nucléaires, le plan de la startup est déjà bien établi. Jimmy compte installer ses premiers mini-réacteurs fin 2025 et devrait également recruter une dizaine d’ingénieurs pour finaliser la conception de sa solution. Reste également à mettre en place des partenariats avec des fournisseurs industriels pour la production de son générateur. À noter que l’entreprise va également débuter les premières procédures réglementaires auprès de l’Autorité de Sûreté Nucléaire afin de se conformer au cadre réglementaire existant.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Il y a quelques jours, le GIEC publiait un nouveau rapport sur l'état toujours plus alarmant du changement climatique et des phénomènes météos extrêmes. Si ce rapport est tristement passé sous les radars auprès du grand public en raison de l'actualité internationale, Météo France semble pour sa part se l'être approprié, au point de s'engager à aider ville et entreprises à anticiper les caprices de la natures. Tous les détails dans cet épisode.
Concrètement, Météo France a signé un contrat avec le ministère de la Transition Écologique pour la période 2022-2026. Trois priorités ont été fixées, la première consistant je cite « à contribuer à la connaissance du climat, mieux comprendre son évolution, et collaborer aux exercices de simulation climatique internationaux ainsi qu'aux rapports menés par le GIEC. Deuxièmement, éclairer les décideurs et acteurs économiques dans leurs démarches d'adaptation au changement climatique grâce à de nouveaux services. Et enfin, poursuivre la sensibilisation de tous les publics aux conséquences du changement climatique » fin de citation.
Dans les fait, comment cela va-t-il se traduire ? Météo France veut tout d'abord améliorer ses prévisions concernant les phénomènes météorologiques dangereux. Dès lors, les vigilances et alertes en cas d'intempérie seront mis en place deux jours à l'avance contre seulement 24 heures aujourd'hui. Pour rentrer dans le détail, Météo France compte recourir davantage à l'intelligence artificielle et utiliser des données issues de systèmes d'observation participatifs, mais aussi des réseaux sociaux, de webcams et même d'objets connectés, en complément des systèmes d'observation traditionnels. Cela permettra d'après eux de mieux observer le temps qu'il fait et d'améliorer ses prévisions.
Parmi les autres outils développés et qui seront mis à disposition des collectivités et des entreprises, on retrouve Climadiag, un outil de sensibilisation pour aider les entreprises à prendre conscience de du changement climatique. En clair, Climadiag permet d'identifier les stratégies que doivent développer les entreprise pour faire face aux risques climatiques qui les concernent. Dans un autre registre, Climsnow, destiné aux stations de ski, permet pour sa part de quantifier la fiabilité de l'enneigement, entre neige naturelle damée et neige de culture. L'idée est je cite de « permettre aux stations de ski d'utiliser les informations fournies par Climsnow pour ensuite planifier des choix d'investissement en se basant sur des projections de l'état futur du manteau neigeux » fin de citation.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Au chapitre des technologies pour capter le CO2, il se trouve que la nature est sans doute l'une des machines les plus aboutie qui soit. C'est en tout cas le constat de l'entreprise CarbonWorks qui développe un processus pour capter des milliers de tonnes de dioxyde de carbone grâce à des micros algues ! Tous les détails dans cet épisode !
CarbonWorks est le fruit du travail conjoint de Suez et Fermentalg avec pour objectif d’accélérer le développement et la commercialisation des solutions de capture et de bioconversion du CO2 par la « photosynthèse microalgale ». Traduction : capter le CO2 grâce à de minuscules algues. En septembre dernier, CarbonWorks installait son premier démonstrateur en Gironde. Cette plateforme permet notamment des pollutions émanant d'une unité de méthanisation agricole attenante et de produire un biocomposant à base d'algue pouvant ensuite être réemployé en tant que fongicide naturel pour les vignobles. Je cite Guillaume Charpy, président de l'entreprise :« nous disposons d’une technologie unique au monde qui nous permet de transformer le CO2 en bio composant pouvant être valorisé en tant que fongicide naturel mais aussi en produit d’alimentation pour l’animal et l’homme » fin de citation.
Face à l'engouement de cette technologie ainsi que les nombreuses opportunités qu'elle représente, un tour de table a été mené par plusieurs société dont BNP Paribas, Bpifrance, Demeter Investment Managers et même la région Nouvelle-Aquitaine. C'est donc 11 millions d'euros au total qui ont été levés et qui permettra à la deeptech de renforcer son développement, notamment en construisant je cite : « un photobioréacteur de taille semi-industrielle en Gironde, dont la mise en service est prévue en 2023 » fin de citation. Cette récolte permettra également à CarbonWorks de tripler ses effectifs au cours des deux prochaines années pour intensifier son développement technique et commercial. Pour Guillaume Charpy que je cite à nouveau : « Une fois que nous aurons trouvé notre modèle économique, nous viserons l’installation de notre technologie auprès d’industries qui souhaitent réduire leurs émissions de CO2 et nous chercherons à nouer des partenariats avec des industriels de l’agriculture et de l’alimentation durable » fin de citation.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Aujourd’hui, focus sur une entreprise qui vient tout simplement de devenir la première de France à recevoir le label « Ocean Approved », qui récompense les actions menées pour réduire l’impact des data centers sur les écosystèmes marins. De quoi s’agit-il concrètement ? Quel est l’intérêt de ce label ? En quoi Interxion est-elle différente ? Toutes les réponses à ces questions dans cet épisode.
Lancé l’an dernier par la Fondation de la Mer en partenariat avec Bureau Veritas et le ministère de la Mer, ce label « Ocean Approved » distingue les entreprises engagées dans la préservation des écosystèmes marins. Concrètement, ce label fait renvoie à un référentiel fondé sur l’Objectif de développement durable n°14 des Nations Unies, comprenant 10 leviers d’action et 44 indicateurs. Avec cet outil, les entreprises peuvent ainsi calculer leur impact sur les océans et donc se fixer des objectifs pour améliorer leurs résultats.
De son côté, Interxion France avait déjà conscience de son impact sur l’environnement, et a rapidement décidé de limiter son empreinte carbone en fournissant des data centers éco-responsables alimenté par des énergies renouvelables produites en France. Je cite « Interxion est ainsi le premier opérateur de data centers à avoir atteint la neutralité carbone en France en 2020 ». L’entreprise a ensuite commencé à identifier ses points faibles. À l’issue d’une évaluation de la matérialité, de la cartographie des impacts directs et indirects et du plan d’action mis en place, Interxion a été certifiée Ocean Approved ce qui je cite « vient reconnaître son engagement en faveur des océans. Nous avons utilisé le Référentiel Océan pour structurer notre engagement et agir concrètement. […] Cette initiative vient concrètement soutenir nos engagements en nous intégrant dans un processus pour la préservation des océans basé sur des indicateurs concrets et fiables » fin de citation.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Avec la préoccupation croissante de la protection de l’environnement, plusieurs gestes simples se sont imposés dans notre quotidien comme le tri, le recyclage ou tout simplement le fait de privilégier les moyens de transports doux comme le vélo par exemple. Ceci dit, comment faire pour se retrouver parmi toutes les initiatives à mettre en place ? C’est la question que pose l’application The Good Habits dont une version bêta est actuellement disponible sur la plateforme EDF Pulse & You. Toutes les informations sur cette application dans cet épisode.
Pour commencer, la plateforme EDF Pulse & You réunit depuis plus de 5 ans maintenant, des chefs d’entreprise et des start-ups ainsi que des particuliers désireux de s’engager pour créer un monde meilleur en échangeant des idées et en votant pour les meilleures contributions. C’est donc sur cette base que l’application The Good Habits a été développée par Cassandre Milius que je cite « en allant rencontrer les gens, je me suis rendue compte que chaque individu a ses propres moteurs pour changer. Certains le font pour préserver leur santé, d’autres pour alléger leur esprit, ou encore pour faire des économies à la fin du mois. […] Avec The Good Habits, vous allez par exemple découvrir qu’il y a plein de raisons de choisir d’utiliser des cotons lavables. Parce que c’est moins cher. Parce que c’est meilleur pour la peau. Ou parce que c'est bon pour la planète. Et ce que j’espère, c’est que chacun pourra y trouver sa propre motivation » fin de citation.
Vous l’avez compris, l’application accompagne ceux qui veulent changer sans culpabiliser, en tenant compte de leurs envies et de leurs rythmes et en mettant en avant ce que de nouvelles habitudes peuvent leur apporter dans l’immédiat. Autre levier sur lequel la fondatrice compte beaucoup : la bienveillance. Parce que je cite « l’écoresponsabilité c’est un chemin fait d’essais et d’erreurs où l’on progresse par l’expérience et surtout en s’entraidant les uns les autres » fin de citation. The Good Habits se veut donc un lieu où l’on partage son expérience et ses recettes maisons qui peuvent vous aider et préserver la planète.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Connaissez-vous l’agrivoltaïsme ? Pour être honnête, il y a peu de chance que vous en ayez entendu parler tant cette pratique n’en est qu’à ses débuts, mais si jamais c’est le cas, alors vous savez qu’il s’agit d’un moyen assez intéressant pour aider les agriculteurs à tirer profit des panneaux solaires pour les aider à s’adapter au changement climatique tout en produisant de l’énergie renouvelable. Récemment, l’INRAE et Engie ont lancé un démonstrateur de haies agrivoltaïques avec l’objectif de généraliser ces haies panneaux-solaires au plus d’exploitation possible. En quoi cela consiste-t-il et est-ce vraiment intéressant pour les agriculteurs ? C’est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Aujourd’hui, la plupart des projets agrivoltaïques se basent sur des ombrières pilotées par de l’intelligence artificielle. Concrètement, ces dispositifs permettent d’orienter les panneaux solaires en fonction de plusieurs paramètres météo afin de protéger les cultures des intempéries ou des fortes chaleurs. Or, ce n’est pas cette approche qu'ont suivi l’INRAE (l’institut national de recherche pour l’agriculture) et le fournisseur d’énergie ENEGIE. Leur projet baptisé « Camelia va étudier durant 3 ans les bénéfices de haies solaires, composées de panneaux solaires bifaciaux verticaux. Je cite Aline Chapulliot, Responsable des nouvelles offres chez Engie Green : « l’objectif premier de ce démonstrateur sera d’étudier la performance agronomique du système […] de mesurer les impacts et les bénéfices que ces haies solaires vont avoir sur les cultures » fin de citation.
Cette performance agronomique sera ensuite évaluée par INRAE sur l’une de leur plateforme regroupant des bovins, vaches et taureaux donc, dans le Puy-de-Dôme. Je cite : « l’INRAE va étudier l’effet des haies sur le micro-climat de la parcelle, sur des paramètres comme le vent, l’ombre, l’évapotranspiration ou l’humidité dans le sol, mais aussi leur effet sur la quantité et la qualité de biomasse » fin de citation. Autre objectif : étudier le fonctionnement de ces haies solaires et permettre d’anticiper son déploiement à plus grande échelle. Car l’un des dangers inhérents à l’agrivoltaïsme est de voir des parcelles agricoles où la production d’électricité deviendrait prioritaire sur la production agricole. Un problème rapidement mis en avant par la filière et qui est en train de trouver son cadre juridique grâce au parlement français et à l’AFNOR qui fournira une certification pour assurer un développement responsable.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C’est une info qui va en faire sourire plus d’un mais qui pourrait quand même nous inspirer dans pas mal de domaines. Des scientifiques britanniques ont tout simplement mis au point une batterie capable de générer de l’électricité, et ce grâce à des citrons ! Une performance unique au monde qui leur a même valu un certificat du prestigieux Guiness World Records. Tous les détails dans cet épisode.
Dans le détail, c’est grâce aux scientifiques de la Royal Society of Chemistry de Manchester en Angleterre que je peux vous parler de cette histoire aujourd’hui. Cela remonte tout de même à plusieurs mois, le 15 octobre dernier pour être précis, mais ces derniers ont réussi à créer une batterie électrique grâce à 2 923 citrons ! Leur méthode consistait à insérer une bande de cuivre et une bande de zinc à chaque extrémité afin je cite le « le jus de citron agisse comme un électrolyte tandis que le zinc et le cuivre étaient les électrodes » fin de citation. Mesurée à l'aide d'un voltmètre, la tension électrique générée par cette batterie atteignait 2 307,8 volts, surpassant ainsi le précédent record établi en 2020 de 1 521 volts avec 1 964 citrons.
Pour être honnête, la puissance de la batterie ne dépassait pas les 2W, ce qui serait largement insuffisant pour faire fonctionner la majorité des appareils électriques. Mais a visiblement été suffisamment puissant pour actionner un système de feu d’artifice, symbolisant le début d'une course de karting. Si jamais vous vous demandez ce qu’il est advenu des citrons, et bien sachez qu’ils ont été récupérés pour faire du biogaz. D’après les scientifiques les batteries tout solides font partie des plus prometteuses, mais de leur aveu, il reste encore un long parcours avant une éventuelle commercialisation.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
D’après un rapport des ONG Oxfam et Greenpeace France la semaine dernière, les 63 français les plus riches émettraient autant de gaz à effet de serre à eux seuls que la moitié des français. On ne parle bien entendu par d’eux en tant que personne, mais davantage de leur patrimoine, leurs entreprises, les actions dans des compagnies polluantes qu’ils peuvent posséder etc… Qu’est-ce que cette statistique peut bien vouloir dire dans les faits ? C’est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Clairement, ce qui distingue cette étude des autres, c’est qu’elle prend en compte l’intégralité du patrimoine financier des personnes concernées. En ressort une empreinte carbone globale qui n’est donc pas très envieuse pour les 63 personnalités françaises les plus riches. Je cite l’étude, « Avec au moins 152 millions de tonnes équivalent CO2 en une année, le patrimoine financier de ces 63 milliardaires émet autant que le Danemark, la Finlande et la Suède réunis. Trois milliardaires français émettent, via leur patrimoine financier, plus qu'un cinquième des Français » fin de citation. Encore plus éloquent, le rapport pointe du doigt la famille propriétaire des magasins Auchan qui émet à elle seule je cite « autant que 11 % des ménages français, soit plus que tous les habitants de la région Nouvelle-Aquitaine » fin de citation.
À titre de comparaison, d’après le rapport de l'organisation World Inequality en 2022, un humain émet en moyenne 6,6 tonnes de dioxyde de carbone (CO2) par an. En Europe, 50 % de la population du continent émet 5 tonnes par an, contre 3 tonnes pour l'Asie de l'Est, et 10 tonnes pour l'Amérique du Nord. En conséquence, Greenpeace France et Oxfam préconisent l'instauration d'un ISF climatique et d’une autre taxe sur les dividendes pour les entreprises qui ne respectent pas l'Accord de Paris.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Parmi les nombreuses compétitions organisées en France, en Europe et sur les autres continents pour créer les technologie vertes de demain, on trouve le prix du génie écologique. Concrètement, les candidats sont invités à concourir sur des projets liés à l’écovégétalisation et à la restauration d’écosystèmes dégradés. Leurs travaux seront présentés fin avril. De quoi s'agit-il ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Respecter la biodiversité, restaurer les milieux naturels, améliorer les trames écologiques... Voilà en trois exemples résumé l'esprit de cette compétition et les quelques solutions que peut apporter le génie écologique dans sa gestion des espaces naturels. Cette édition 2022 est co-organisé par l’association fédérative des acteurs de l’ingénierie et du génie écologique (A-IGÉco), le centre de ressources génie écologique de l’Office français de la biodiversité (OFB), le ministère de la Transition écologique ainsi que l'organisme Plante & Cité. Objectif : partager les bonnes pratiques en faveur de la biodiversité et mettre l’accent sur une discipline encore méconnue. Cette année, focus sur les milieux urbains en montrant justement ce que peuvent apporter ces techniques dans les villes.
Un mot également sur le Prix spécial "Milieux urbains" qui récompensera un projet portant spécifiquement sur un ou des milieux urbains (restauration écologique de berges urbaines, désartificialisation et restauration des fonctions des sols etc...). Pour ce prix, les projets seront jugés sur leur aspect exemplaire, mais également dans l’intégration des acteurs locaux dans leur élaboration et leur mise en œuvre. Au total, cinq catégories seront récompensées : restauration d’écosystèmes, de populations ; gestion des espèces envahissantes ; amélioration des trames écologiques ; réhabilitation des services liés aux écosystèmes et au sol ; pratiques de gestion des espaces naturels. La remise des prix et la présentation des lauréats aura lieu quant à elle à l'automne prochain.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Tandis que la ministre de la Transition Ecologique Barbara Pompili a inauguré en début de semaine l'usine Alstom qui fabriquera le Coradia iLint, c'est le nom de ce train à hydrogène français, l'Allemagne elle possède déjà une usine de ce calibre qui pour sa part tourne à plein régime. Tous les détails dans cet épisode.
Concrètement, c'est à Salzgitter en Basse-Saxe que l'on trouve cette usine allemande. Son carnet de commande : 14 trains en cours de construction pour la région de Francfort, 27 pour la région Basse-Saxe, où devrait être inauguré, et c'est une première mondiale, une ligne commerciale emprunté uniquement par des trains à hydrogène. Au vu des capacités de productions assez importantes, les demandes arrivent des quatre coins de l'Europe comme l'explique le chef du projet Stefan Schrank que je cite : « Les essais que nous menons dans d'autres pays européens, comme les Pays-Bas, l'Autriche, la Suède, la Pologne, ou encore la France ont au moins permis aux autorités locales et aux opérateurs locaux de constater que cette nouvelle technologie fonctionne, et qu'elle offre un bon niveau de fiabilité et de disponibilité. » fin de citation.
Effectivement, l'hydrogène est au cœur des discussions ces derniers temps, et suscite l'admiration des décideurs politiques comme Emmanuel Macron. Ceci dit, les achats de ce genre de train sans émission de CO2 son ralenti par les coûts assez important. Le train produit en Allemagne est en effet plus cher d'un tiers que les trains classiques. Mais d'après le constructeur, la rentabilité d'un tel investissement se fait entre 10 et 12 ans et ses trains auraient une durée de vie trois fois plus importante.
À noter cependant que ce train utilise encore trop souvent de l'hydrogène gris, c'est à dire l'hydrogène généré via des combustibles fossiles sans que des gaz à effet de serre soient captés. Ce dernier génère tout de même 10 tonnes de CO2 pour chaque tonne d'hydrogène produit. Ainsi, pour le ministre écologiste des Transports de Bade-Wurtemberg, Winfried Hermann, je cite « la technologie des piles à combustible présente dans les trains à hydrogène est une option permettant d'être techniquement neutre pour le climat. La condition est que l'hydrogène doit être produit à partir d'énergie renouvelable (l'hydrogène vert donc). Il y en a encore trop peu aujourd'hui et nous devrons l’importer de pays où il y a beaucoup de soleil et de vent. » fin de citation. Dès lors, pour sécuriser ses approvisionnements en hydrogène vert, l’Allemagne a conclu des accords avec des pays comme le Chili, le Maroc et la Namibie...
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous vous êtes sûrement demandé au moins une fois ces deux dernière années : que faire de nos masques usagés ? La réponse logique serait le recyclage. Sauf que le recyclage en matière de santé, c'est délicat. Ceci dit, il est une entreprise du département de la Vienne, plus précisément à Châtellerault, qui a tout simplement mis au point un système pour créer des objets à partir de nos millions de masques usagés, et cela en toute sécurité. Toute les explications dans cet épisode.
Plaxtil, c'est son nom, a été lancé en 2020 dès que les français se sont mis à consommer de grandes quantités de masques. Rapidement, l'entreprise a su créer autour d'elle un véritable circuit notamment grâce à la complicité des lieux publics et privés pour accueillir leur boîtes de collecte dans toute la France. Derrière cette idée, Jean-Marc Neveu et Olivier Civil pour qui le recyclage de ces masques devait être une priorité. Je les cites : « on a des centaines de petites PME, d'artisans, de commerçants, de cabinets médicaux, cabinets dentaires, qui jouent le jeu, des coiffeurs... qui commandent leur boîte et qui participent aussi au recyclage à leur niveau » fin de citation. Au total, plus de 25 millions de masques usagés à travers le pays ont été transformés en de nouveau objets ces deux dernières années.
Alors comment cela fonctionne-t-il ? Les masques sont d'abord désinfectés grâce à des rayons UV, puis broyés pour en faire des confettis, eux mêmes transformés en une pâte. Cette dernière est ensuite découpée en petites billes de plastique qui seront fondues puis moulée pour façonner un cendrier, un pot à crayons, un rapporteur, ou encore un support photo pour ne citer que cela. À noter que les charlottes pour cheveux ou encore les surblouses du personnel soignant sont également recyclées et s'intègrent pleinement dans cette initiative de Plaxtil. Et aujourd'hui, l'entreprise attire de nombreux partenaires, comme la marque de vêtement Kiabi ainsi que d’autres acteurs majeurs du luxe. En 2021, Plaxtil a réalisé un million d'euros de chiffre d'affaire, et avec une croissance en pleine expansion, pense le doubler l'année prochaine.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Alors que la saison des récoltes de betterave vient de s'achever, saviez-vous que cette dernière peut être utile dans bien des domaine, notamment technologiques ? Et avec plus de 3,4 millions de tonnes ramassées en 2020-2021 en France, soit le deuxième rendement le plus important en Europe derrière l’Allemagne, le potentiel est bien là. De quoi parle-t-on concrètement, c'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Outre la production de sucre qui est l'une des principales options pour transformer une betterave, ce légume est une matière première présente dans de nombreuses choses, comme l'alcool pour les gels hydroalcoolique, les cosmétiques, les parfums, ou encore le bioéthanol carburant. En effet, les résidus de sucre sont fermenté puis distillé afin de produire du bioéthanol. Ce carburant liquide est ensuite incorporé dans l'essence, jusqu'à 10% dans le Sans Plomb 95-E10 et entre 60% et 85% dans le Superéthanol-E85. Ce dernier permet notamment de réduire d'environ 50% les émissions de CO2 et de 90% celles de particules fines par rapport à l'essence. C'est aussi l'un des carburant les plus économiques du marché avec un prix moyen à la pompe de 75 centimes le litre. Cela permet ainsi d'économiser plus de 500 € pour 13 000 km parcourus, malgré une surconsommation de 25% par rapport à l'essence.
Ceci dit, si vous êtes tenté par le bioéthanol pour faire rouler votre véhicule, sachez qu'il est impératif de le convertir ! Si vous n'avez pas de modèle type « flexifuel », un simple boîtier de conversion monté sur votre voiture essence suffit. En effet, les diesels ne sont pas concernés. Concrètement, il suffit d'installer dans votre moteur un boîtier spécifique permettant de mélanger dans un même réservoir l’E85 avec n’importe quelle essence, dans n’importe quelles proportions. Pour éviter les arnaques, optez pour un dispositif homologué par l’État et installé en moins de deux heures par un professionnel agréé. À noter que la conversion doit également s’accompagner d’une modification de la carte grise pour rester dans le cadre légal.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Et si les véhicules hydrogènes de demain avaient des réservoirs plat ? C'est l'idée lancée par la marque Bosch et le constructeur BMW afin de les rendre moins encombrants. Qu'est-ce que ça pourrait bien changer ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Plus précisément, c'est le consortium baptisé FlatHyStorn qui est derrière cette idée de réservoir plat, et qui est d'ailleurs soutenu par le gouvernement fédéral allemand. Objectif : qu'il soit moins encombrant et qu'il permette de développer des véhicules plus confortables, dont les premiers prototypes devraient être construit avant la fin de l'année. Alors pour être précis, l'idée est que ces nouveaux réservoirs d'hydrogène occupent le même espace que celui dédié habituellement aux batteries dans les voitures électriques. Dès lors, cela implique des réservoirs à hydrogène beaucoup plus plats qu'aujourd'hui afin d'être placés entre les essieux de la voiture, ce qui est tout bonnement impossible aujourd'hui avec les modèles cylindriques utilisés. Et clairement, l'avenir n'est pas radieux pour ces derniers, puisque leur forme circulaire est une véritable contrainte pour les ingénieurs ayant en charge la conception de l'habitacle des voitures hydrogènes.
Il se pourrait bien que les réservoirs plat soient donc l'avenir en quelques sorte... tout du moins quand on parle de l'hydrogène. Un tel système permettrait de démocratiser un peu plus encore les voitures propulsé avec ce carburant. De son côté, BMW n'a pour l'instant présenté qu'un seul véhicule hydrogène : l'iX5 Hydrogen, dont la commercialisation doit démarrer cette année. Cela signifie-t-il que la marque compte produire d'autres véhicules du genre ? Affaire à suivre.
Quoiqu'il en soit, une voiture hydrogène permet de parcourir de grandes distances sans produire la moindre émission de CO2 puisque le véhicule ne rejette que de la vapeur d'eau. De plus, leur plein ne prend que quelques minutes contrairement à une recharge électrique. Toyota, Honda et Hyundai sont aujourd'hui les constructeurs les plus impliqués dans le développement de ce type de voitures.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
D'après le célèbre éditeur de carte GPS TomTom, les embouteillages liés au trafic routier à Paris seraient responsable de 13% des émissions de CO2 liés aux véhicules. Outre Paris, cette étude s'intéresse également à d'autres capitales comme Londres, Berlin et Amsterdam. Quels enseignements retirer de cette étude ? Le trafic routier est-il réellement responsable de la pollution de l'air à Paris ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
L'équation n'a rien de compliqué : plus de bouchon = plus de pollution. Ceci dit, d'après une étude menée chaque année par TomTom, la conséquence de ces embouteillages sur la qualité de l'air est assez lourde. Le spécialiste des cartes GPS a analysé la situation dans plusieurs capitales européennes, dont Paris, Londres, Berlin et Amsterdam en s'intéressant plus précisément au CO2. Concernant Paris, le trafic routier a donc généré 13,8 mégatonnes de CO2 l'an dernier, dont 13,4% proviennent directement des embouteillages, soit 1,85 mégatonne. Je cite l'étude, « en moyenne, le trafic routier produit 28 000 tonnes de CO2 au cours d’une journée de circulation fluide, tandis qu’au cours d’une journée de circulation encombrée, ce chiffre atteint 45.500 tonnes ». L'étude pointe également du doigt le poids du diesel dans ces émissions, puisque ces véhicules représentent je cite « près des trois-quarts (71%) du volume de trafic en Ile-de-France... ce qui contribue chaque année à l’émission de 11,1 Mt de CO2 dans l’atmosphère, soit 81% des émissions totales du trafic en région parisienne. » fin de citation.
Concrètement, l'interdiction du diesel en 2024 dans le Grand Paris suite à la mise en place de Zones à faibles émissions devrait permettre de réduire sensiblement les émissions de CO2. Autre chiffre intéressant, l'étude annonce je cite « qu'une augmentation de seulement 1% de la proportion des véhicules électriques dans le trafic permettrait d'éliminer 143.000 tonnes d'émissions de CO2, soit environ l'équivalent de la quantité de CO2 absorbée en un an par une forêt de la taille de la capitale (à savoir 125 km2) » fin de citation. D'après les données de AAA Data, c'est près de la moitié des voitures immatriculées en Île-de-France qui ne pourront plus circuler.
Chez nos voisins, à Londres par exemple, le trafic automobile a émis 14,8 Mt de CO2 en 2021, soit 7% de plus que Paris, mais avec un parc automobile plus important et un réseau routier beaucoup plus étendu d'après TomTom. À Berlin, le trafic n'a émis que 4 Mt de CO2 et à Amsterdam, que 840.000 tonnes en 2021.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Décidément, il nous reste encore beaucoup de choses à découvrir et à comprendre sur notre belle planète bleu. Une étude publiée dans la revue Science Advances et menée par une équipe de chercheurs internationaux venus de Norvège, Suisse, France, Royaume-Unis, Allemagne, Espagne et Etats-Unis met en lumière le rôle des écosystèmes marins profonds dans le processus de captage du carbone par les océans. De quoi s'agit-il réellement ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Concrètement, les chercheurs ont séquencé en très grand nombre l'ADN de centaines d'échantillons de sédiments récoltés dans les profondeurs des océans au cours de 15 campagnes réalisées autour du monde entre 2010 et 2016. Ces analyses ont ensuite été intégrées à d'autres données issus d'expéditions parallèles cette fois sur les couches d'eau photiques (la zone marine traversée par la lumière et où les végétaux peuvent vivre) et aphotiques (là où la lumière ne pénètre pas) dans l'Océan. Sans rentrer dans le détail, les analyses montrent que les sédiments marins prélevés dans les abysses contiennent au moins trois fois plus de biodiversité. Ainsi, la biodiversité est un facteur principal du transfert et du stockage du carbone atmosphérique au fond de l'Océan pour des millénaires. Si les abysses venaient à être dénaturés, polluées ou exploité par l'Homme, c'est donc la capacité de tous les océans à capter le CO2 qui serait menacée. Autrement dit, sans les abysses, le réchauffement climatique serait terriblement pire qu'aujourd'hui.
Si vous ne le saviez pas, le gaz carbonique présent dans l’atmosphère se dissout dans les océans, puis est capté par les algues microscopiques qui se développent à la surface des mers, et fait la photosynthèse avec la lumière. Le carbone, l’azote et le phosphate dans l’eau sont ainsi transformés en particules de matière. À la mort des algues, ces particules chutent dans les profondeurs, formant des sédiments renfermant du carbone. C’est ce qu'on appelle la séquestration du carbone par la « pompe biologique ». En mettant de côté les activités humaines, on estime ainsi que l’atmosphère contiendrait deux fois plus de gaz carbonique sans cette pompe biologique des océans. Au même titre que les forêts séquestrent du carbone, la biologie marine contribue à la régulation de la concentration de gaz carbonique dans l’atmosphère.
Pour résumer, ce travail révèle l'importance immense des fonds marins, en tant que réservoir de biodiversité et d'après les chercheurs, la nécessité de les protéger. Ces derniers mois, des discussions avaient lieu pour légiférer sur l'exploitation minière en haute mer, ce qui pourrait avoir de lourdes conséquences sur cette fameuse séquestration du carbone.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La semaine dernière se tenait à Brest le One Ocean Summit censé trouver des solutions pour protéger les océans. Trois jours de discussions entre chefs d'états, entreprises et ONG qui se sont soldé par plusieurs engagements assez concret. De quoi parle-t-on ? Cela sera-t-il suffisant pour préserver les océans ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Pour commencer, ce sont une trentaine de chefs d'états et de gouvernement qui ont promis vendredi dernier d'en faire plus pour protéger les océans. Tout d'abord, au niveau continental, l a présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé le lancement d'une coalition comptant les 27 Etats membres de l'UE et 16 autres pays pour conclure un traité destiné à protéger la haute mer. Parmi les pays engagés, on retrouve des pays très importants comme la Chine, les Etats-Unis et je viens de le dire, l'ensemble de l'union européenne. Côté définition, la haute mer commence où s'arrêtent les zones économiques exclusives des Etats, soit à 200 milles nautiques des côtes, et représente près de la moitié de la superficie de la planète. Reste désormais à savoir ce que contiendra ce traité puisqu'aucune ligne de son futur contenu n'a été évoqué.
La lutte contre le plastique est également au cœur des initiatives avec la mise en place d'un accord international contre la pollution plastique... Pollution estimée à 8,3 milliards de tonnes depuis les années 50. De plus, France, Grèce, Italie, Colombie, Corée du Sud et États-Unis ont rappelé leur ambition de 100% de réutilisation ou de recyclage des matières plastiques ainsi que l'abandon de toutes les utilisations à usage unique, ce qui permettra je cite « l'engagement mondial pour une nouvelle économie des plastiques ».
Autre objectif et non des moindres, le lancement d'une coalition pour le carbone bleu. Vous le savez, l'océan a une grande capacité de captation du CO2 notamment grâce aux mangroves qui constituent de véritables prairies sous-marines. Le One Ocean Summit souhaite dès lors protéger ces écosystème... un appel lancé par la France et la Colombie au travers d'une coalition internationale qui devrait prochainement financer la restauration des mangroves abîmées. Ce sommet a également abordés la question des fonds marins, en promettant d'intensifier leur cartographie, ainsi que de lutter contre la surpêche et la pêche illicite, ou bien encore de créer plus d'aires protégés. Reste à savoir si les paroles sont assortis des actes attendus.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous le savez, le vent est une formidable source d’énergie renouvelable pour produire de l’électricité. En Europe, de nombreux pays dont la France misent sur les éoliennes, que ce soit sur terre ou en mer. Ceci dit, l’Hexagone est plutôt à la traîne par rapport à ses voisins dans ce domaine. Qu’est-ce que cela signifie ? Où en est-on réellement ? C’est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
La semaine dernière, Emmanuel Macron annonçait depuis Belfort une hausse des capacités renouvelables, soit 100 GW pour le photovoltaïque, 40 GW pour l’éolien terrestre et 40 GW pour l’éolien offshore. Mais à bien y regarder, ce dernier chiffre est très inférieur au potentiel réel de la France estimé à environ une soixantaine de GW, ce qui n’est pas anodin puisque les experts estiment que 10 GW d’éolien correspond à la puissance de 6 réacteurs nucléaires. Par ailleurs, en 2022, la France ne compte qu’une seule éolienne en mer en exploitation intitulée Floatgen au large du Croisic en Loire-Atlantique depuis 2018.
Sur les trois prochaines années, sept parcs éoliens offshore d’une capacité de 3,6 GW au total devraient voir le jour, 80 éoliennes au large de Saint-Nazaire, 62 éoliennes au large de Saint-Brieuc et 71 éoliennes au large de Fécamp… Un total de 214 éoliennes qui fait bien pâle figure en comparaison avec les 5560 éoliennes en mer déjà mises en service en Europe, essentiellement au Royaume-Unis qui est d’ailleurs le leader européen en la matière avec 42% du total. L’Allemagne n’est pas loin derrière avec 1500 éoliennes, ce qui représente un peu plus de 30%, suivi des Pays-Bas (10%) la Belgique (9%) et le Danemark (7%).
Ceci dit, si la France bénéficie de la seconde capacité en matière de vent et de la seconde puissance maritime mondiale en termes de surface, force est de constater que les objectifs ne sont clairement pas ambitieux. D’ici la fin de l’année, l’Hexagone devrait avoir 4 usines de fabrication d’éoliennes en mer, soit un tiers des usines du continent. Tous les ingrédients sont donc réunis pour faire du vent un atout majeur dans la transition écologique française. Mais autre bémol, la France serait d’après la Commission Européenne le seul pays des 27 à ne pas avoir atteint ses objectifs fixés à 23% d’énergie renouvelable en 2020. Ce total était d’à peine 20%.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Connaissez-vous la marque Koenigsegg ? Il s'agit d'un constructeur automobile suédois spécialisé dans les supercar... Et bien depuis peu, la marque a annoncé avoir conçu un moteur électrique innovant qui allie puissance et légèreté puisqu'il ne pèse que 30 kg. De quoi parle-t-on précisément ? Est-ce fiable ? Et puis, est-ce que ça marche ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
C'est un tour de force très impressionnant que vient de réaliser Koenigsegg avec son moteur électrique intitulé Quark. Le constructeur suédois a en effet mis au point un moteur électrique avec rapport poids/puissance encore jamais vu, en utilisant une technologie inédite baptisée « Flux Raxial ».Concrètement, le constructeur annonce 335 ch, avec une puissance de crête de 250 kW et 600 Newton mètre de couple, le tout pour seulement 30 kg de poids total. Une légèreté obtenu grâce à l'utilisation d' acier de qualité aérospatiale, de fibre de carbone et d'un refroidissement direct.
Dans le détail, le terme « raxial » est la contraction de « radial » et « axial », et parvient à concilier le meilleur des deux technologies. On pourra notamment le retrouver sous le capot de la supercar hybride Gemera, annoncé à 1.700 ch et alimenté par du superéthanol E85. À noter que Koenigsegg a couplé deux moteurs Quark via un convertisseur « Terrier » et qui développe un total de 670 ch. Outre la Gemera et d'autres modèles à venir, Koenigsegg compte également proposer son moteur électrique sous licence à d'autres constructeurs. Il n'est donc pas impossible de le voir arriver sur certains modèles en France dans les années à venir.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Qui a dit que les déserts étaient hostile et qu'on ne pouvaient pas y habiter confortablement ? Aux Etats-Unis, plus précisément dans le désert du Nouveau-Mexique se dressent des maisons écolo nées au tout début des années 1970. Était-ce un mouvement éphémère ou une véritable tendance de fond ? Comment ces maisons fonctionnent-elles ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Sur la forme, ce sont de drôles de maisons tout droit sortie d'un film de science fiction. Pourtant, elle sont bien réelles et n'ont rien de fictif. Les Américains les appellent les "earthship" ou "vaisseau terrestre" en français. Ces habitations auto-suffisantes pourraient clairement ressembler aux maisons du futur. D'ailleurs, une grande partie de l'ossature est fabriquée à partir de déchets, qu'il s'agisse de pneus, de canettes, de bouteilles en plastique... bref, tous les matériaux employés sont aussi efficaces que ceux que l'on utilise habituellement pour isoler une maison. Si la forme des murs est incurvée façon igloo, c'est justement pour conserver la chaleur.
À l’extérieur, de la terre et des plaques d’isolants recyclés viennent sceller les murs de la maison. Côté énergie, l’électricité est entièrement produite par des panneaux solaires et sert uniquement pour l’éclairage. Pour ce qui est de l'eau, les maisons sont équipées d’une citerne pour stocker les eaux de pluie. Pour réduire encore plus le gaspillage, les toilettes sont généralement sèches. Enfin pour l'alimentation, il est également possible de produire sa propre nourriture sur place, les maisons comprenant généralement des serres où l’on peut faire pousser des fruits et des légumes, et certains Earthships intègrent même un espace réservé à l’élevage. À ce jour, plus d’un millier de maisons de ce genre existent déjà aux Etats-Unis, ce qui intrigue de plus en plus de personnes à l'étranger.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La semaine dernière, le premier ministre, Jean Castex confirmait qu'une enveloppe d'1,7 milliards d'euros allait être alloué au site sidérurgique d'ArcelorMittal à Dunkerque. Le premier producteur d'acier au monde a pour objectif de diminuer ses émissions de 4 millions de tonnes de CO2 d'ici 2030, autrement dit, passer de 12 millions actuellement à moins de 8 millions. Une telle enveloppe est-elle suffisante ? Comment sera-t-elle employée ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Concrètement, deux des trois hauts-fourneaux du site de Dunkerque seront remplacés avant 2030 par des unités capables de fonctionner à partir d'hydrogène, ce qui devrait permettre une réduction de 35% des émissions de CO2. Ainsi, dès 2027, l'acier y sera produit à partir d'hydrogène et non plus de charbon. Autre champ d'action, l'utilisation d'acier recyclé. À terme, un kilo d’acier produit par ArcelorMittal contiendra jusqu’à un quart d’acier recyclé. Mais au-delà des innovations technologiques, cet investissement devrait également entraîner des changements au sein du personnel. La direction annonce en effet des reconversions ainsi que des départs sur les nouvelles installations en exploitation et en maintenance. A noter qu'ArcelorMittal travaille déjà à une deuxième phase d'innovations visant à atteindre la neutralité carbone en 2050.
A noter que le dunkerquois entame une mutation profonde, pas uniquement menée par ArcelorMittal. En effet, l'installation prochaine d'une gigafactory de batterie électrique de la marque Verkor, jeune startup Grenobloise, d'ici 2024, montre bien qu'après avoir été l'épicentre de l'industrie française, le Nord se convertit désormais en centre névralgique de l'industrie électrique à la fois française mais aussi européenne. En effet, Verkor fournira les batteries des futurs modèles de l'alliance Renault – Nissan – Mitsubishi installé non loin, tout comme le groupe ACC qui fournira le groupe Stellantis, comprenez les constructeurs Peugeot et Citroën entre autre. Au total, ce sont plusieurs milliers d'emploi qui seront créé dans tout le département grâce à la construction de cette nouvelle filière.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Peut-être avez-vous entendu cet appel de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) que je cite, « il faut changer nos habitudes pour une consommation plus sobre et plus responsable ». Début février, l'agence présentait les résultats d'une opération de sensibilisation pour désencombrer son logement, afin de tendre vers une consommation plus sobre. Quel est le résultat de cette opération ? Quelle conclusion en tirer ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Dans le détail, 21 familles ont été accompagnées par un coach pendant 7 mois pour faire le tri dans leurs affaires. Objectif : prendre conscience de leur surconsommation. Cette opération baptisée "Osez changer : mieux consommer et vivre plus léger" visait en effet à promouvoir une consommation plus responsable. Dans l'ensemble, les familles participantes se sont aperçues qu'elles avaient beaucoup de choses en double. D'après l'Ademe, cette accumulation est particulièrement vraie en ce qui concerne les jouets, les appareils électriques et les vêtements. Si certaines familles pensaient posséder une trentaine d’appareils électrique dans leur foyer, elles en possédaient en réalité près d'une centaine, dont certains jamais utilisés. En moyenne, une famille française détiendrait entre 4 et 28 écrans, ordinateurs, tablettes, smartphones et télévisions confondus. Côté chaussures, les adultes ayant participé à l'opération ont découvert qu'ils avaient à peu près deux fois plus de paires que ce qu'ils pensaient et trois fois plus que ce dont ils estimaient avoir besoin.
Au terme de l'expérience, les familles participantes se sont séparées d'environ 30% de leurs objets toutes catégories confondues et de 35 % de leurs textiles, soit plus de 280 objets dont 176 vêtements en moyenne par foyer. Au terme de cette étude, l'Ademe affirme qu'il y a eu un "électrochoc" des foyers face à l'accumulation d'objets... Une opération jugée "bénéfique" par la plupart des participants qui auraient changé leurs habitudes de vie pour une consommation plus responsable et bienveillante envers l'environnement. Pour l'Ademe que je cite « donner une seconde vie aux objets, soit par la vente, soit par le don, a un fort impact social et environnemental. Cela permet de prendre du recul sur les raisons de l'accumulation d'objet, en parvenant à distinguer les achats de nécessité et les achats de plaisir », fin de citation. Et vous, êtes vous déjà engagé dans cette démarche ou allez-vous vous laisser tenter ? N'hésitez pas à nous le dire en laissant un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est une promesse qui est enfin tenue, les conducteurs de voitures électriques hors modèles Tesla pourront désormais utiliser les Superchargeurs de la marque. Initié au Pays-Bas, ce programme d'ouverture aux autres voitures électriques reste pour l'instant limité à seulement 16 stations à travers la France. Détails et explications dans cet épisode.
Pour expliquer cette ouverture timide, Tesla explique qu'il s’agit de réaliser les derniers calibrages du réseau avant de l'ouvrir de manière plus étendue. Tout d'abord, qui pourra aller charger son véhicule sur un Superchargeur ? Réponse simple : tous les véhicules disposant d’un connecteur de charge rapide de type Combo. Ensuite, pour savoir si un Superchargeur près de chez vous fait partie des 16 déjà ouvert au grand public, vous pouvez consulter l’application Tesla et regarder sur la carte en utilisant le filtre « Superchargeurs ouverts aux véhicules non-Tesla ». Côté paiement, il faudra quand même avoir un compte Tesla et régler sa recharge via l’application. À ce niveau là, le tarif en vigueur est logiquement plus élevé que pour les propriétaires de Model X et autres Model Y, aux alentours de 57 centimes d'euro le kWh, variable d'une station à l'autre. À noter que Tesla propose également un abonnement de 13€ par mois permettant de faire fait baisser le tarif du kWh sous les 40 centimes. Enfin comme pour les propriétaires de Tesla, le constructeur applique une pénalité si vous laissez votre véhicule complètement chargé sur une borne, entre 50 centimes et jusqu'à 1 euro la minute.
À noter également que la Supercharge sera gratuite dans 27 stations en France, Allemagne, Norvège et Suède durant certaines plages horaires. Concrètement, Tesla a ciblé les routes de montagnes menant aux stations de ski des Alpes. Les charges gratuites auront lieu je cite « avant 10 heures et après 18 heures, du vendredi au dimanche entre le 11 février et le 27 février ». A ce niveau là, aucun de ces sites n’est ouvert aux véhicules électriques non Tesla.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Quand on parle d'intelligence artificielle, c'est un peu la foire d'empoigne, entre les pros IA qui ne jurent que par le progrès technologique, et ceux qui prônent la sobriété énergétique. Pourtant, d'après certains observateurs, développer l'IA à fond maintenant permettrait de nous faire gagner beaucoup de temps à l'avenir... Plus précisément, on va parler aujourd'hui d'intelligence artificielle prédictive.
Vous le savez, l’intelligence artificielle a montré de belles capacités en matière d'écologie, notamment le fait de mieux surveiller les systèmes de production, détecter de manière anticipée des feux de forêt ou encore reconnaître les déchets plastique dans les océans pour guider les bateaux de récupération…Bref, vous avez compris la logique... Mais bien entendu, une IA puissante est également très gourmande en électricité et en ressources non renouvelables. Et c'est là ou l'IA prédictive entre en jeu ! Car au lieu de voir cette technologie avec des œillères pour le meilleur ou pour le pire, l'IA prédictive propose d'élargir nos horizons et d'essayer d'anticiper le futur avec une précision démentielle, permettant à l'humanité de faire de meilleurs choix.
Concrètement, qu'est-ce que ça signifie ? Si on l'applique à la réduction du gaspillage alimentaire, l’intelligence artificielle prédictive peut tout simplement faire des merveilles. D'après certains observateurs, elle permettrait à un magasin de 1000 m2 d'économiser 10 tonnes de déchet chaque mois. Dans les chaînes de restauration, l'IA permettrait d’anticiper la quantité de plats nécessaire à chaque service... Idem pour le secteur du transport alimentaire qui permettrait d'optimiser les trajets, mais aussi d’économiser l’énergie liée à la conservation des aliments etc... Car clairement, l'alimentaire a profondément besoin de solution, puisque ce secteur représente à lui seul 26% des émissions mondiales de gaz à effet de serre...
Autre domaine d'action possible : détecter des pollutions avant qu’elles ne s’étendent, ajuster les politiques d’urbanisme, prédire les catastrophes météorologiques... Les cas d’usage sont nombreux, et je vous accorde qu'il est encore assez difficile d’en mesurer les impacts concret, mais cette ia s’inscrit pleinement dans la transition écologique. Combinée à une consommation responsable et raisonnée, il ne fait aucun doute que l'IA prédictive pourrait officiellement devenir une technologie verte à part entière. Reste à savoir si certaines grandes entreprises comme les GAFAM se saisiront du sujet pour la développer.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Connaissez-vous le projet EuGeLi ? Pour une grande majorité d'entre vous, j'imagine que non... Nos auditeurs alsaciens eux, peut-être. Il s'agit d'une unité d'extraction de lithium construite sur une centrale géothermique d'Alsace et qui a délivrée ses premiers cristaux en fin d'année dernière via un procédé presque neutre en carbone. Tous les détails dans cet épisode.
Vous le savez peut-être, l'une des priorités de la France sur la question de la transition écologique est de s'assurer une certaine forme de souveraineté énergétique, afin de pallier à la demande d'électricité notamment avec l'avènement à venir de la voiture électrique. Mais qui dit voiture électrique, dit batteries, et donc lithium. Pour se faire, un nouveau plan de sécurisation de l'approvisionnement de l'industrie en matières premières minérales a été mis en place, et les premiers effets se font déjà ressentir, puisqu'il y a quelques jours, le Bureau national de recherche géologiques et minières a annoncé la production, en décembre dernier, je cite « des premiers kilogrammes de carbonate de lithium de qualité batterie » issus d'eau géothermale européenne. Dans le détail, ce lithium provient du traitement des saumures d'une unité pilote de la centrale d'Électricité de Strasbourg. D'après le BRGM, que je cite à nouveau, « l'Alsace constitue un important réservoir pour ces saumures, lesquelles sont actuellement exploitées pour la production d'électricité et de chaleur. Elles sont très souvent enrichies en lithium grâce aux interactions eau-roches qui se produisent en profondeur. Elles constituent une ressource de lithium dormante en Europe et qui attend d'être valorisée ».
Ce lithium est le résultat de deux ans de travail mené dans le cadre du projet européen EuGeLi (pour European Geothermal Lithium Brine). Alors, pour extraire le précieux métal sans massacrer la nature, il suffit de puiser de l'eau salée très chaude (jusqu'à 180 °C) et concentrée en « lithium dilué » entre 2 600 et 5 000 mètres de profondeur. Le procédé d'extraction s'appuie ensuite sur un matériau qui je cite « capte de façon sélective le lithium de la saumure ». Une fois le lithium dilué et précipité, la saumure puisée est réinjectée dans le sous-sol. D'après les estimations du BRGM et d'Eramet, 90 % du lithium est ainsi extrait de l'eau souterraine avec une concentration avoisinant 180 milligrammes par litre. À terme, la cadence de production d'une telle unité d'extraction est estimée à 3 800 tonnes par an. Avec cette technique innovante, les responsables du projet EuGeLi affirme je cite « que la technologie d'extraction directe permet de traiter directement la saumure sans la dépressuriser, et donc sans relâcher de CO2 ». Reste à savoir si cette filière française aura un avenir et trouvera des débouchés dans l'industrie à l'avenir.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Après deux éditions en ligne, le salon Autonomy Paris revient les 16 et 17 mars prochain au parc des expositions de la Porte de Versailles. Objectif : promouvoir les mobilités intelligentes et durables tout en exposant les solutions nouvelles pour repenser nos modes de transports. Tous les détails sur ce salon dans cet épisode !
Après une première édition en 2016, le salon grand public et professionnels Autonomy s'établiera cette année au parc des expositions de la porte de Versailles à Paris afin de réfléchir sur 8 thématiques centrales que sont : la micro-mobilité et la mobilité active, la mobilité au service de la ville intelligente, la mobilité électrique, les applications en lien avec les services de mobilités dans les villes, les paiement pour un trajet, les véhicules autonomes, la mobilité partagée, la mobilité en entreprise ainsi que la logistique du dernier kilomètre en ville. Durant deux jours, près de 300 intervenants sont attendus pour discuter de chaque thématique de 9h à 18h.
D'ailleurs, durant cette édition 2022, entreprises, startups et acteurs internationaux comme Lyft par exemple illustreront les diverses opportunités qui s’offrent à la population en termes de mobilités intelligentes et durables. De son coté, Microsoft présentera son offre permettant de développer je cite « une planification urbaine durable et l’innovation des villes intelligentes », tandis que la MACIF échangera sur la manière dont le monde de l’assurance doit s’adapter aux nouvelles solutions de mobilité durable. Voilà les grandes lignes du programmes, et nul doute que certaines annonces et conclusions tirées des conférences et tables rondes seront mis sur le devant de la scène prochainement. Précisons quand même que pour assister à ce rendez-vous d'envergure sur les questions de mobilité, il sera impératif de présenter son Pass Vaccinal à l’entrée du parc.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est une proposition des candidats de gauche à la présidentielle, l'ISF climatique, sous entendu, un impôt de solidarité sur la fortune en l'indexant sur l'impact carbone des placements financiers des ménages les plus riches. De quoi s'agit-il en détail, c'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Supprimé par Emmanuel Macron en 2017 et remplacé par un impôt sur la fortune immobilière, l'ISF est de retour, porté par Anne Hidalgo, Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon en ces temps d'élection présidentielle. Sauf que cette fois, il ne s'agit pas d'un simple impôt sur la fortune. Si l'on remonte un peu le fil de l'histoire, cet ISF climatique a été proposé en premier lieu par l'ONG Greenpeace en octobre 2020. Je cite « Avec le mouvement des 'gilets jaunes', on s'est posé la question des inégalités climatiques. L'idée, c'était de mettre sur la table des propositions de politiques publiques systémiques, provocatrices, capables de susciter de la controverse » fin de citation. En fait, en réinstaurant l'impôt sur la fortune sous une nouvelle forme, l'ONG propose de combiner fiscalité écologique et justice sociale. Comme le souligne le Laboratoire sur les inégalités mondiales lui aussi favorable à cette mesure, je cite : « une taxation progressive sur la propriété d'activités polluantes pourrait accélérer les désinvestissements [dans ces activités], réduire le niveau de pollution des plus riches et générer des ressources pour augmenter les investissements dans des infrastructures bas carbone » .
Concrètement, comment cet ISF écolo sera-t-il appliqué si l'un des trois candidat est élu à l'Elysée en avril prochain ? Pour le savoir, revenons d'abord sur l'ISF classique. Jusqu'en 2017, l'impôt de solidarité sur la fortune concernait tous les contribuables dont le patrimoine excédait 1,3 million d'euros. L'ISF climatique, dans sa première version imaginée par Greenpeace, reprend les contours de l'ancien impôt de solidarité sur la fortune, en y ajoutant un volet climatique. Je cite, "il s'agit d'inclure l'empreinte carbone des avoirs financiers dans le calcul de l'ISF ». Cet impôt serait donc modulé en fonction de l'impact climatique des placements financiers des ménages les plus riches. Car il faut comprendre que chaque grande fortune française finance, par ses placements, des activités plus ou moins polluantes. Pour calculer un éventuel malus, il faudrait définir l'empreinte carbone moyenne des types de placements. Et d'après les première estimations, cet ISF climatique pourrait rapporter environ 10 milliards d'euros à l'état chaque année. Reste désormais à savoir comment il prendra forme dans les programmes détaillés de chaque candidat.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Si cette innovation parvient à se développer rapidement, alors elle pourrait tout simplement bouleverser le secteur de l’automobile électrique. En effet, des chercheurs américains affirment avoir résolus un souci majeur pour nombre de batteries : leur faible autonomie. Coupler du lithium avec du soufre, le tout mélangé à du Kevlar recyclé, permettrait de quintupler l’autonomie des batteries, et même atteindre les 1 000 cycles. Pas d’inquiétude, je vous explique tout ça dans cet épisode.
Cette percée scientifique est à mettre au crédit de chercheurs de l'Université du Michigan aux Etats-Unis, publiés dans la revue Nature Communication. Concrètement, ces derniers ont réussi à créer un nouveau type de membrane à partir de Kevlar recyclé, le même que celui des gilets pare-balles, et qui pourrait aider au développement des batteries lithium-soufre, décrites comme étant jusqu’à cinq fois plus performantes que les modèles actuellement utilisés. En fait, cette membrane est résistante aux températures extrêmes, ce qui lui permettrait d’atteindre la barre des 1 000 cycles de recharge, soit une durée de vie approximative de dix ans.
S’ils ne rentrent pas dans le détails du processus chimique que je serai bien incapable de vous retranscrire correctement tant c’est un sujet complexe, les chercheurs sont tout de même parvenu à prouver que l'utilisation d'un réseau de nanofibres d'aramide, ou pour résumer des fibres synthétiques solides et résistantes à la chaleur que l’on obtient en recyclant le Kevlar notamment, et bien cela augmenterait significativement l'espérance de vie d'une batterie lithium-soufre, sans jamais impacter sa capacité, son intégrité ni même sa sécurité. Pour résumer grossièrement, cette technologie fonctionne aussi sur des batteries lithium-ion, mais ici, l’idée est de favoriser l'essor des modèles lithium-soufre a priori bien plus performants. Car hormis leur capacité supérieure, les batteries au lithium-soufre ont un avantage certain en termes de durabilité. Le soufre est en effet beaucoup plus abondant que le cobalt intégré dans les électrodes lithium-ion. Reste désormais à savoir si des industriels s’empareront de cette technologie pour développer des batteries beaucoup plus performantes, mais aussi plus vertes car plus faciles à recycler.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
D'après le Stockholm Resilience Center, en Suède, le monde aurait franchit une « cinquième limite planétaire », celle je cite de « l'introduction d'entités nouvelles dans la biosphère ». En clair, il s'agit de pollution chimique et plastique qui n'existent pas à l'état naturel. En quoi est-ce vraiment grave et comment y remédier ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Avant tout, il faut savoir que cette notion de « limite planétaire » a vu le jour en 2009, portée par le Stockholm Resilience Center lui-même, puis reprise par l'ONU et la Commission européenne. Au total, neuf « limites planétaires » ont été définies, je cite « le changement climatique, l'érosion de la biodiversité, la perturbation des cycles biogéochimiques de l'azote et du phosphore, les changements d'utilisation des sols, l'acidification des océans, l'utilisation mondiale de l'eau, l'appauvrissement de l'ozone stratosphérique, l'augmentation des aérosols dans l'atmosphère et enfin l'introduction d'entités nouvelles dans la biosphère ». Jusqu'à maintenant, quatre limites sur neuf avaient été franchies : le changement climatique, l'érosion de la biodiversité, la perturbation des cycles biogéochimiques de l'azote et du phosphore, les changements d'utilisation des sols... mais comme je vous le disais en introduction, une cinquième l'a également été récemment.
D'après les chercheurs, il existe en effet de nombreuses façons pour que les produits chimiques et les plastiques aient des effets négatifs sur l'environnement, de l'exploitation minière à la gestion des déchets. Mais finalement, le franchissement de cette « limite planétaire » n'a rien d'étonnant pour le CNRS vu les taux d'augmentation de produits chimiques et de plastique. En 2016, les humains ont rejeté 11 millions de tonnes de plastique par an dans les océans. Un chiffre qui depuis ne cesse d'augmenter. Pour l'ONU que je cite, « la quantité de ces déchets plastiques solides émis par les villes sont destinés à doubler d’ici à 2040... la quantité de plastique rejetée dans les océans devrait presque tripler et celle de plastique présente dans les océans, quadrupler », tout ça à cause des politiques actuelles.
Concrètement, franchir une « limite planétaire » ne se traduit pas par un basculement direct et instantané. En réalité, franchir une « limite planétaire » est surtout considéré comme étant irréversible. Dès lors, quelle solution peut être mises en place pour remédier à la situation ? Pour de nombreux observateurs, il n'y aura rien de plus efficace qu'un changement de mode de consommation, à commencer par un peu de sobriété, comme la réduction des importations, comprenez par là les achats en ligne dans des pays étrangers, mais aussi privilégier les circuits courts, tout en comptant sur les pouvoirs publics pour développer le recyclage.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Tourisme durable et mobilité douce, c'est là le double objectif de Bloom Campers. La startup installée à Vannes dans le Morbihan propose en effet de louer des combis Volkswagen rétrofités, autrement dit, convertis à l'électrique tout en conservant le charme de l'ancien. Je vous propose de partir à sa rencontre dans cet épisode.
Bloom Campers, c'est l'aventure de deux jeunes passés par l'école Audencia de Nantes : Agathe de Brunier et Nicolas Gumy. Leur point commun, l'amour du rétrofit et de la nature et des voyages. D'ailleurs, le rétrofit est devenu une tendance très sérieuse depuis peu, puisque cette notion a carrément été inscrite dans la loi Climat et Résilience, qui fixe comme objectif d’atteindre un million de véhicules à moteur thermique transformés en électrique d'ici 2030. D'après l'Ademe, agence de l'environnement, le rétrofit permet d'économiser environ 56% de CO2 par rapport à la production d’un véhicule électrique neuf. Pour l'instant, force est de constater que la pratique est réservée à une poignée de voitures, notamment les vintages polluantes comme les combis Volkswagen.
Ce sont d'ailleurs ces véhicules mythique réservés aux baroudeurs que Bloom Campers proposera à la location d'ici peu, afin de proposer des road trips plus respectueux de la planète. Alors au delà de ce tourisme écoresponsable, la startup souhaite également installer des agences à proximité des gares pour faire office d'alternative aux locations de voitures thermiques par les agences bien connues du secteurs. Comme l'explique Nicolas Gumy que je cite « nous avons une flotte de 6 combis qui vont arriver ces prochaines semaines et qui vont être progressivement électrifiés en 2022. À terme, l’idée va être d’ouvrir une quinzaine d’agences dans toute la France ».
Du côté de la conversion, Bloom Campers s'est associé à une autre startup : Retrofuture, entreprise pionnière dans le secteur du retrofit en France. Car la mission principale de Bloom Campers sera bien je cite « de gérer la location, les prestations, mais aussi la vente de combis retrofités à des franchises ou des particuliers intéressés par ce genre de véhicules ». À l’avenir, le retrofit pourrait bien servir à convertir des véhicules plus classiques et éviter aux particuliers d'avoir à changer de voitures surtout s'ils n'ont pas les moyens de se procurer une électrique.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
À l'heure la technologie est omniprésente dans nos vie malgré la nécessité d'en réduire nos usages pour sauver la planète, il semblerait que l'un des objets les plus polluants de notre quotidien ne soit pas celui auquel on pourrait penser a priori. Si certains penseraient spontanément aux smartphones, l'ADEME et l'Arcep viennent de signer un rapport pointant du doigt les télévisions.
Ce rapport en question de l'Agence de l'environnement et de l'Autorité de régulation des communications a été remis au gouvernement d'Emmanuel Macron pour mettre en lumière l’empreinte environnementale du numérique en France. D'après l'Arcep, on apprend que l'économie du numérique est responsable de 2,5 % de l’empreinte carbone française, chiffre qui par ailleurs ne cesse d'augmenter. Les terminaux eux, donc les objets que l'on utilise au quotidien, sont responsables de 65 à 90 % de l'impact environnemental mesuré, et dépassent largement les deux autres segments de l'étude, à savoir les réseaux et les centres de données.
En parlant des terminaux, le plus polluant n'est autre que la télévision, avec un impact estimé entre 11 % et 30 %. Si l'on en achète moins souvent que d'autres appareils, leur fabrication nécessite une quantité très importante de matériaux et d’équipements. Viennent ensuite les ordinateurs portables , les smartphones et tablettes, puis les ordinateurs fixes, devant les box TV, consoles de jeu et pour finir les imprimantes. En ce qui concerne les réseaux, les fixes consomment plus d'électricité contrairement aux réseaux mobiles.
À bien y regarder, le rapport relève que 78 % de l’empreinte carbone du numérique a pour origine la phase de fabrication, contre 21 % pour la phase d'utilisation. De quoi pousser l'Arcep à insister sur je cite « l’importance des politiques visant à allonger la durée de vie des équipements numériques à travers la durabilité, le réemploi, le reconditionnement et la réparation des produits ». Si cette étude permet de préciser un peu plus les problématiques liées à l'empreinte environnementale du numérique, force est de constater qu'elle n'est pas non plus révolutionnaire. Un autre rapport devrait sortir en avril prochain, avec cette fois pour axe d'étude : les projections d'impact du numérique à 2030 et à 2050 sur la base de quatre scénarios établis par l'ADEME... scénario qui n'ont à ce jour pas encore été révélé.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Au chapitre des batteries respectueuses de l’environnement, celle que je vous présente aujourd’hui sera sans doute l’une des plus vertes jamais mise au point. Des chercheurs de l’Université de Nanyang à Singapour ont mis au point une pile contenant en son cœur une feuille de papier de cellulose. En clair, une fois déchargée, cette dernière ne met qu’un mois pour se décomposer complètement sans laisser polluer la nature. Comment fonctionne-t-elle concrètement et a-t-elle vraiment un avenir ? C’est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Avec plusieurs dizaines de milliards d’objets électroniques en circulation dans le monde, le recyclage des batteries devient un enjeu majeur pour l’avenir. Toutefois, ne serait-il pas préférable d’utiliser des batteries biodégradables plutôt que de toujours chercher des minerais et matériaux rares ? C'est la question à laquelle ont tenté de répondre des chercheurs de Singapour. C’est dans la revue Advance Science que ces derniers ont publié leurs recherches : une batterie de 4 cm² et d’une épaisseur de 0,4 mm capable d'alimenter un petit ventilateur électrique pendant 45 minutes. Si les performances sont pour le moment limitées, cette pile est somme toute assez révolutionnaire dans sa conception. Au cœur de la batterie se trouve une feuille de papier de cellulose qui fait office de séparateur entre les électrodes, renforcée par une couche d’hydrogel pour la rendre imperméable.
Concrètement, l'anode et la cathode sont sérigraphiées avec de l'encre conductrice sur les deux côtés du papier. L'encre de l'anode est constituée de zinc et de noir de carbone, contre du manganèse et du nickel pour l’encre de la cathode. Une fine pellicule d'or est également ajoutée sur les électrodes pour booster la conductivité, le tout étant au final immergé dans l'électrolyte. La pile dispose également d'un atout supplémentaire : sa souplesse. Elle peut être tordue ou pliée sans être endommagée.
Et pour le côté biodégradable alors ? Et bien lorsque la pile est déchargée, il suffit simplement de l’enfouir dans le sol, laquelle disparaît au bout d’un mois seulement d’après les chercheurs. Pour ce qui est du nickel ou du manganèse présent dans l'encre, ces substances ne vont pas disparaître instantanément. Mais une fois oxydés, ils seront proches des minéraux naturels. Il en va de même pour le zinc. A noter qu’au-delà du côté biodégradable, les chercheurs assurent que la pile pourra tout aussi bien être rechargeable et sa flexibilité pourrait lui permettre d'être utilisée dans n'importe quel accessoire connecté en tant que batterie.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L’histoire que je vous propose aujourd’hui pourrait être tirée tout droit d’un film de science-fiction catastrophe, et pourtant, elle est bien réelle. En effet, un groupe de chercheurs et d’artistes australiens se sont associés pour imaginer un concept de boîte noire pour enregistrer méthodiquement les dernières étapes qui pourraient mener à la fin de l’humanité. De quoi s’agit-il concrètement ? C’est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Si vous ne connaissez pas le principe des boîtes noires, et bien il s’agit tout simplement d’une boîte consistant à enregistrer un maximum de données et à les conserver peu importe les conditions. Par exemple, il y a une boîte noire dans tous les avions, qui enregistre toutes les opérations menées par l'équipage. En cas d'accident, elle permet de comprendre ce qui a mené au crash. Et bien là, c’est exactement le même principe que je vous présente aujourd’hui, mais cette fois, dédiée au crash de l’humanité. Dans le détail, cette gigantesque boîte noire devrait enregistrer au jour le jour, des données sur la façon dont nous combattons le changement climatique, la surconsommation, notre rapport à la nature etc... Concrètement, l’idée est de laisser de précieuses informations à disposition des générations futures voir même pourquoi pas à des civilisations extraterrestres, pour que les êtres vivants en possession de ces données puissent comprendre ce qui a mené à la chute de l’espèce humaine.
Je vous l’accorde, ça n’a rien de réjouissant et on partirait presque sur un délire de science-fiction. Mais ce que je vous raconte là est pourtant bien réel puisque l'engin est en cours de construction dans un endroit désigné comme étant le plus sûr de la Terre pour sa stabilité géographique et politique : la côte ouest de la Tasmanie, juste en dessous de l’Australie. Concrètement, cette boîte noire de la terre devrait mesurer dix mètres de long, soit la taille d’un camion quasiment, et prendre la forme d'un abri bus retourné. Son armature sera faite d’une couche de 7 centimètres d'acier trempé et de granit afin de la protéger des catastrophes. À l’intérieur, une série de disques durs alimentés par énergie solaire et connectés à Internet permettront d’enregistrer les températures du globe, l'acidification des océans, des données sur l'utilisation des terres, les dépenses militaires, les consommations d'énergie, la croissance de la population mondiale, ainsi que des Unes des journaux ou encore des publications sur les réseaux sociaux.
Si tout cela fait très film catastrophe, l’idée des chercheurs et des artistes est aussi de pourvoir à tout moment accéder à ces données et demander des comptes à nos dirigeants politiques en leur affichant ce qui sera présenté comme je cite « un compte rendu impartial des événements ». Vous l’avez compris, derrière ce catastrophisme se cache en réalité la volonté de faire avancer les choses.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est sans faire de bruit, voir dans l'indifférence la plus totale que le gouvernement français a lancé une nouvelle plateforme intitulée « longue vie aux objets ». L'idée est de mettre à disposition des français un outil pour consommer entre autre des appareils électroniques de façon responsable. De quoi s'agit-il, et est-ce vraiment un outil capable de changer les choses ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Pour le contexte, vous savez que la France a instauré depuis le 1er janvier 2021 l'indice de réparabilité notamment sur les smartphones, on vous en a parlé à plusieurs reprise dans les épisodes précédents. Cette indication vise purement et simplement à réduire le gaspillage des produits électroniques et pousser les acheteurs à consommer de manière plus responsable. Et bien en ce début d'année, cette stratégie se voie renforcée de la plateforme « longue vie aux objets », propulsée par l'Agence de la transition écologique (ADEME). Dans le détail, ce site met à disposition des internautes un annuaire, grâce auquel ils peuvent trouver un professionnel pour partager, acheter d'occasion, réparer, donner, louer ou vendre un produit. Et clairement, presque tous les objets sont concernés, des outils de bricolages aux congélateurs en passant par les instruments de musique, les télévisions, les smartphones ou bien le matériel de sport.
Au total, près de 128 000 professionnels à travers la France sont recensés sur la plateforme. Également, un outil de diagnostic de panne est également mis à disposition du public. Concrètement, l'utilisateur n'a qu'à envoyer sa question dans un chatbot, lequel pourra demander des précisions au besoin avant de poser un diagnostic sur la probable nature de la panne, et enfin aiguiller l'utilisateur vers la solution la plus adaptée, le tout en quelques minutes. Un onglet "actualités" permettra également de se tenir informer des nouveautés et événements en matière de réparabilité, sans oublier une section dédiée aux tutoriels pour entretenir ou réparer soi-même son appareil.
Site : https://longuevieauxobjets.gouv.fr/
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La technologie va-t-elle sauver la planète, en particulier du réchauffement climatique ? Spontanément, je serais tenté de vous dire, « mais évidemment que la technologie va sauver la planète ». Et force est de constater qu'au rythme où se développent les innovations, on est en droit de le penser. Mais cela sera-t-il suffisant ? Si l'Union Européenne veut que toutes les ventes de véhicules neuf en 2030 soit des modèles électriques, et si la France comme d'autres pays à travers le monde vise la neutralité carbone d'ici 2050 en moyenne, pas sur que les efforts de notre continent suffisent. Et pourtant, l'innovation technologique est là, avec des moteurs électriques de plus en plus fiables et de plus en plus performants, des transports en communs qui se verdissent, tout comme l'avion qui petit à petit se met au diapason des autres moyens de transport, ou bien les capteurs de CO2 pour l'industrie etc... Et bien pour de nombreux chercheurs comme Julian Allwood de l'université de Cambridge, le fait d'être optimiste sur le sujet, c'est là tout le problème.
Comme il l'explique pour France Info, je cite, « cela fait longtemps que je m'inquiète du techno-optimisme. Il bloque toute action sérieuse d'atténuation du réchauffement climatique […] La technologie ne résoudra pas le changement climatique parce qu'elle ne peut pas être déployée à l'échelle suffisante dans les temps » fin de citation. Pour Allwood comme pour d'autres, le facteur-clé sera le temps. En d'autres termes, aura suffisamment de temps pour développer les technologies adéquates pour produire de l'énergie verte, pour déployer des capteurs de CO2, pour réduire nos déchets ou booster le recyclage ? Par ailleurs, Allwood explique que pour réussir, il faudrait des projets d'envergure mondiale. Sur le cas du captage de CO2, l'expert Jean-Marc Jancovici précise je cite que « si nous voulions reprendre dans l'air la totalité de nos émissions de CO2, il faudrait y consacrer toute la production d'électricité mondiale et que celle-ci soit décarbonée ». Voilà rapidement illustré ce point précis de la généralisation des technologies qui mériterait son propre épisode, j'en ai bien conscience.
Par ailleurs, il faut bien avouer que notre consommation d'électricité, toujours de plus en plus importante, n'arrange pas les choses. L'équation est simple, si la demande d'électricité est forte, alors il faut en produire plus. Et les chiffres le montrent bien, les énergies fossiles ainsi que le nucléaires produisent beaucoup plus d'électricité que les énergies renouvelables intermittentes comme l'éolien ou le solaire. Sur ce point, nombreuses sont les ONG et les associations de protections de l'environnement à inciter à la sobriété énergétique. Moins d'électricité demandé = moins d'électricité à produire et donc moins de gaz à effet de serre rejeté dans l'atmosphère. À noter que par le passé, les économies d'énergie réalisées ont souvent provoqué l'augmentation des usages et donc de la consommation d'énergie. C'est ce qu'on appelle « l'effet rebond ». Si l'on prend l'exemple du numérique, la 5G consomme moins d'énergie par octet, mais inévitablement, multiplie le nombre d'octets échangés, ce qui revient au même finalement.
Le sujet est très vaste, et je pourrais continuer encore longtemps... Ceci dit, une tendance se dégage clairement, oui la technologie est une arme redoutable pour sauver la planète, mais encore faut-il que notre comportement soit adapté en terme de consommation. À noter que de nombreux chercheurs rappellent qu'atteindre la neutralité carbone en 2050 ne servira pas à grand chose si le climat s'est déjà réchauffé de 2 degrés. Car d'ici là, les catastrophes climatiques seront sans doute devenues monnaie courante malheureusement.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Au chapitre des trottinettes électriques, il est un constructeur que personne n'avait vu venir lors du salon des nouvelle technologie de Las Vegas cette année, j'ai nommé Bugatti. Vous avez bien entendu, Bugatti ! Le constructeur de voiture de luxe a dévoilé un prototype de trottinette électrique conçue avec la start-up américaine Bytech, qui pourrait avoir une autonomie de 35 km.
Si vous avez toujours rêvé de rouler en Bugatti, alors c'est peut-être l'occasion de votre vie. Bon, ce ne sera pas sur 4 roues mais sur 2, et tout en silence. La trottinette Bugatti Bytech serait équipé d'un moteur de 700 W, et pourrait atteindre jusqu'à 30 km/h en mode sport. À noter que la batterie serait amovible avec une autonomie de 35 kilomètres. Côté recharge, comptez environ quatre heures pour pour que celle-ci soit complète. Enfin côté finition, l'engin sera fabriqué à partir d'un alliage en magnésium qui lui permettra de ne pas dépasser les 16 kilos en terme de poids. Ça c'est pour pour les caractéristiques, maintenant, qu'en est-il de l'esthétique ?
Les fans reconnaîtront au premier coup d’œil la couleur bleu, typique de Bugatti, ainsi que le logo en guise de badge à l'avant avec les lettres blanches sur fond rouge. Petite particularité, la trottinette projettera les lettres EB sur le sol à l'arrière du deux roue, soit les initiales de son fondateur Ettore Bugatti. Enfin, le bolide sera également équipé de clignotants et d'un tableau de bord digital. Au risque de décevoir les plus enthousiastes, aucune date de commercialisation ni fourchette de prix n'a été communiqué à ce jour. Ceci dit, il s'agit du premier véhicule 100% électrique de la marque, première étape vers le tout électrique imposé aux constructeurs en Europe dans les années à venir. Mais le plus drôle dans tout ça, c'est que Bugatti n'est pas le seul constructeur de prestige à se lancé sur le marché très concurrentiel de la trottinette... BMW, Audi et même Lamborghini espèrent eux aussi conquérir ce marché.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'un des plus grands sites sidérurgiques de France se dotera bientôt de son propre dispositif de captage et stockage de dioxyde de carbone. L'exploitant du site, Arcelormittal, déclarait dans un communiqué début janvier je cite que « la fin de la phase de construction était imminente, permettant la connexion du pilote à l'usine ». De quoi parle-t-on concrètement ? Ce capteur de CO2 va-t-il réellement changer quelque chose aux émissions polluantes du site ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Concrètement, le dispositif baptisé DMX se compose d'une série de modules de captage et stockage du CO2, dont une partie est empilée telle une tour de 22 mètres de haut. Ces modules s'appuient sur la technologie dite de « solvant démixant », qui permettrait de consommer 35 % d'énergie en moins par rapport aux capteurs de CO2 standards. Les premiers tests visant à évaluer l'efficacité de ce dispositif devraient avoir lieu entre mars et mai prochains. Une fois validés, le démonstrateur devrait capter environ 4 400 tonnes de CO2 par an pour commencer. Pour ses deux constructeurs ETCI et Axens, l'objectif est de capter un million de tonnes de CO2 par an, soit 3000 tonnes par jours, ou si vous préférez 125 tonnes à l'heure ou encore 2 tonnes à la minutes, et ce, dès 2025 ! Ainsi, Arcelormittal espère pouvoir réduire de 8 % les émissions de son site de Dunkerque d'ici 2030.
Pour l'historique, l'installation du démonstrateur DMX s'inscrit dans le cadre du projet « 3D » pour DMX Demonstration in Dunkirk en anglais, en partie financé par le programme Horizon 2020 de l'Union européenne. Je cite Arcelormittal, « ce pilote industriel vise à valider des solutions techniques reproductibles de captage et de stockage du CO2 » fin de citation. Après le Nord, un autre projet similaire est en cours d'élaboration en Normandie depuis juillet dernier, mené par TotalEnergies et Air Liquide. Ici l'idée est de mettre en œuvre une chaîne de captage et stockage de CO2 afin de décarboner le bassin industriel normand.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Alors que l’Union Européenne proposait dans les derniers jours de 2021 de décerner un label vert à l’énergie nucléaire, nombreux étaient les observateurs à s’interroger sur un tel choix. En effet, cela signifierait que le nucléaire serait considéré comme aussi propre que l’éolien, le solaire ou l’hydroélectrique. A peine publié, le projet de la Commission a été immédiatement critiqué par la plupart des mouvements verts et des organisations écologistes. Cela a été notamment le cas en Allemagne et en France, mais pas en Finlande où l’énergie nucléaire a toute sa place dans la transition énergétique. Les Finlandais y voient même le seul moyen de produire de l’électricité en grande quantité et en permanence d’énergie décarbonée.
Pour Atte Harjannes, président du groupe parlementaire des Verts en Finlande que je cite « évidemment que l’énergie nucléaire est durable ». Dans une interview pour le journal allemand Die Welt, il explique que la Ligue verte a renoncé en 2020 à sa position antinucléaire, en prenant en compte la réalité scientifique. Sur la question des déchets nucléaires qui pollueront l’Europe pendant des siècles, l’homme politique explique je cite que « la quantité de déchets est très faible par rapport à l’énorme quantité d’énergie neutre en CO2 que produit une centrale nucléaire. On peut stocker ces déchets en toute sécurité, contrairement aux gaz à effet de serre émis par une centrale à charbon ou à gaz » fin de citation. Pour lui, tout est une question de priorité. Pour les finlandais, il s’agit de devenir neutre en carbone d’ici 2035, un objectif atteignable d’après lui grâce au nucléaire. Les déchets radioactifs représentent là un autre débat.
Dans le détail, le porte-parole des Verts du Parlement finlandais estime que la proposition de label vert pour le nucléaire en Europe est « un compromis ». Je cite, « il est juste que l’énergie nucléaire soit ainsi classée… Ce qui est absurde, c’est que le gaz naturel le soit aussi » fin de citation. En effet, le projet de label vert européen ou taxonomie européenne vise également à classer le gaz naturel comme énergie verte bien qu’il s’agisse d’une énergie fossile. Pour Atte Harjannes, le fait que l’Allemagne se soit battu pour que le gaz naturel soit classé comme vert était tout simplement une erreur. Avec l’entrée en service de l’EPR d’Olkilutoto fin décembre, la Finlande compte aujourd’hui 5 réacteurs nucléaires en service. À noter que tout comme l’EPR de Flamanville en France, l’EPR finlandais aura connu un long retard à l’allumage, soit précisément 12 ans.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'un des défis pour préserver la planète réside dans notre consommation d'internet. En effet, les nouvelles technologies demandent toujours plus de ressources, de bande passante et de stockage pour être utilisées aux quatre coins du monde. Pour tenter de résoudre ce problème, la start-up française Stratosfair développe un réseau de datacenters bas-carbone avec un double objectif : préserver l'environnement et renforcer la souveraineté sur les données françaises et l'attractivité des territoires. De quoi s'agit-il concrètement ? Et cela peut-il réellement fonctionner ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Pour l'historique, Stratosfair a été fondé en 2020 par Béranger Cabaret après avoir été alerté par les chiffres de la pollution numérique. L’entrepreneur a donc réfléchi à quoi pourrait ressembler le datacenter idéal selon lui, et est rapidement arrivé à une conclusion : un centre de données français, local et bas-carbone et au service du territoire sur lequel il est implanté. On est là clairement dans une démarche d'économie circulaire locale, où la chaleur des serveurs serait récupérée pour alimenter des bâtiments ou des bureaux par exemple. Petite subtilité, Stratosfair souhaite que ses datacenters soient hébergés dans des conteneurs réhabilités et montés sur des plots de béton pour limiter son emprise au sol. L’idée n’est donc pas de créer de grandes infrastructures, mais de se limiter volontairement à des centres de petite taille pour les dupliquer facilement.
Concrètement, le premier datacenter de Stratosfair devrait être mis en activité en juin prochain à Lanester en Bretagne, non loin de Lorient. A son bord, 16 armoires techniques qui hébergeront et centraliseront les données, même si l'entreprise souhaiterait doubler cette capacité dans les années à venir. Ces armoires seront ensuite louées sous forme d’abonnement mensuel à différentes entreprises locales. À Lanester, l’entreprise fera notamment appel à de l'électricité provenant du photovoltaïque en complément du réseau classique. La chaleur elle sera utilisée pour chauffer une serre urbaine. D’autres régions devraient prochainement accueillir leur propre datacenter Stratosfair, en particulier le Grand Est et les Hauts de France.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous le avez, l'un des grand enjeux en terme de technologie et d'environnement reste les batteries. En effet, pour diminuer drastiquement les émissions de gaz à effet de serre liées au transport notamment, les véhicules électriques semblent indispensables. Or, ces véhicules ont besoin de batteries, construites soit en Chine, soit aux Etats-Unis. Si jusqu'ici le continent Européen était dépourvu d'usine de batterie, voilà qui est désormais de l'histoire ancienne puisque la firme suédoise Northvolt a annoncé avoir assemblé fin décembre, sa première cellule de batterie électrique. Qu'est-ce que cela peut changer pour l'Europe ? Est-ce une bonne nouvelle ? Tous les détails dans cet épisode.
C'est en effet un nouveau chapitre de l'histoire de l'industrie européenne qui vient de s'ouvrir grâce à Northvolt. En développant et en assemblant une cellule de batterie en Suède, la firme lance tout simplement le coup d'envoi d'une filière de batterie pour voiture électrique sur le vieux continent. Lorsqu'il tournera à plein régime, le site devrait pouvoir équiper chaque année jusqu'à un million de véhicules électriques. Et clairement, cette gigafactory suédoise a pour ambition de concurrencer Tesla et sa propre gigafactory allemande. Plus précisément, c'est dans le nord-est du pays à Skellefteå que cette immense usine est installée. D'ailleurs, la position géographique de cette usine n'est pas un hasard. Elle est en effet située à seulement 200 km du cercle arctique, une zone riche en ressources pour les batteries. La mise en service de cette usine se fera progressivement en ce début d'année, avant de livrer ses premières commandes commerciales dans les mois à venir.
Concrètement, l'objectif de Northvolt : produire jusqu'à 60 gigawattheures et équiper un million de véhicules électriques, le tout chaque année. Alors jusqu'en 2024, sa capacité devrait rester limitée à 16 GWh annuels, et à l'équipement de 300 000 véhicules. Quoiqu'il en soit, l'entreprise a déjà signée pour 30 milliards de dollars de contrats, ce qui permettra d'assurer l'activité de l'usine durant de longues année. Parmi ses clients se trouvent les constructeurs BMW, Scania, Vokskwagen, Volvo Cars et Polestar, soit une bonne partie du marché européen. Outre l'automobile, la gigafactory équipera aussi d'autres usine ainsi que des fournisseurs d'électricités pour du stockage d'énergie. À noter que l'usine emploie d'ores et déjà plus de 500 personnes de 56 pays différents et devrait en accueillir 2 500 de plus dans les prochaines années. Avec tant de perspectives et de possibilités, Northvolt a déjà prévu de bâtir une deuxième giga usine en Europe dans les années à venir.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'était l'une des nouveauté du 1er janvier 2022, les opérateurs affichent désormais les émissions de gaz à effet de serre engendrées par notre consommation de données mobiles. Rien de révolutionnaire dans le fond, la plupart des gens savent qu'internet est un vecteur important de pollution, notamment à cause des data centers... mais cette mesure a au moins le bénéfice de montrer concrètement que notre comportement individuel sur internet pourrait clairement être adapté afin de préserver la planète. De quoi s'agit-il concrètement ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Si vous ne le saviez pas déjà, le numérique représente en France 2% des émissions de gaz à effet de serre, selon l'Arcep, l'autorité de régulation des télécoms. Et bien évidemment, avec le développement des plateformes de streaming, des intelligences artificielles, du gaming et de la réalité virtuelle, tout ça pour un usage grand public, il est quasiment sur et certains que ce chiffre devrait augmenter dans les années à venir. Certains observateurs estiment même que le numérique pourrait très vite représenter jusqu'à 7% des émissions si aucun effort n'est fait.
Dans le détail, le simple fait de se connecter sur un réseau social type Twitter, Instagram ou Facebook, nécessite de faire fonctionner un serveur informatique, stocké dans un immense centre de données. Ce centre de donnée consomme beaucoup d'électricité pour fonctionner, et a besoin de beaucoup d'eau pour refroidir. C'est principalement là que réside la pollution du numérique, sans compter tous les autres paramètres liés de près ou de loin aux data centers et qui sont invisibles pour un utilisateur lambda comme la fabrication des datacenters, l’extraction des matériaux rare pour faire fonctionner ces machines etc... Et si l'on prend l'exemple des réseaux sociaux, en fait c'est pareil pour n'importe quelle pratique... regarder un film ou une série sur une plateforme vidéo, le streaming de jeux vidéo, les partages de fichiers... bref, chaque action sur internet engendre de la pollution.
Mais pour en revenir à cette mise en avant des émissions de CO2 sur les facture internet, Raphael Guastavi, responsable du numérique et de l'environnement à l'Agence de la transition écologique (ADEME), explique qu'il y a une façon simple de réduire son empreinte : utiliser le Wifi ! Car en effet, utiliser ses données mobiles sollicite des infrastructure assez gourmandes en énergies. A contrario, le Wifi n'utilise pas les mêmes infrastructures et se montre mon gourmand en énergie d'après l'ADEME. Reste qu'un certain nombre d'observateur craignent que cette mesure ne soit qu'un premier avertissement pour nous préparer à l'instauration prochaine d'une taxe carbone sur les forfaits Internet. Rassurez-vous, rien de tel n'a été évoqué pour l'instant.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous le savez, l'un des meilleurs moyens pour faire des économies, réduire sa consommation et par extension préserver la planète, est de passer par le reconditionné au moment d'acheter ses appareils électroniques. D'ailleurs, peut-être vous en a-t-on offert à Noël ? Si cette tendance est porteuse, il faut toutefois faire très attention et ne pas se tromper. Ainsi, un appareil reconditionné est-il aussi fiable qu'un neuf ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Preuve de l'engouement pour les objets reconditionnés, la vente de smartphone de seconde main représentait 15% du marché en 2021. En 2015, plus de 700 millions d'appareils de ce genre ont été mis sur le marché dans le monde. Alors avant de rentrer dans le détail, que signifie le terme « reconditionné » ? Contrairement à un produit d'occasion qui est directement remis sur le marché en l'état, un produit reconditionné retourne chez le vendeur où il est soumis à toute une batterie de tests et de vérifications afin de le remettre à neuf. Si des réparations son nécessaires, alors elles sont effectués... si des pièces doivent être changées, elles sont changées. Au final, l'objet se présente en état « reconditionné à neuf » et est remis en vente moyennant une grosse remise entre 30% et 70% selon l'équipement. D'ailleurs, la transparence est la règle d'or du reconditionné. Si un objet présente une imperfection, elle est systématiquement signalée. Si une pièce a été changée, là aussi, elle également signalé.
À noter qu'un produit reconditionné n'a pas forcément été utilisé très longtemps par son précédent propriétaire ; il peut même ne jamais avoir servi. Concernant la fiabilité, notamment des smartphones qui sont de loin les objets les plus reconditionnés sur le marché, et bien il faut noter qu'ils sont tous vendus avec une garantie d'au moins 6 mois, voir plus dans certaines enseignes. Par ailleurs, de nombreux labels permettent de distinguer un bon produit d'un autre. Concernant les iPhones, Apple propose son propre label de certification... mais il y a aussi Mobile Certifié Reconditionné décerné par l'association Rcube.org, considéré tout de même comme le premier référentiel européen en matière de téléphones reconditionnés.
En clair, oui, même reconditionnés, la majorité des smartphones sont fiables. Reste toutefois à faire confiance à son bon sens pour faire le bon choix. Car si un smartphone est en reconditionné comme neuf avec un prix qui pourrait paraître encore un peu élevé, c'est sans doute qu'il est vraiment en très bon état. Si en revanche il est reconditionné à neuf mais à un prix assez bas, soyez méfiant, il peut s'agir d'une arnaque. Au delà de ça, les défaillances techniques ne sont pas impossibles. C'est pourquoi il faut toujours faire attention aux mises à jours et faire en sorte que le smartphone bénéficie de la dernière version de son système.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Bonjour à toutes et à tous, et excellente année 2022 ! Tous mes meilleurs vœux et merci d’être fidèle à Choses à Savoir Tech ! D’ailleurs, qui dit nouvelle année dit nouveauté sur le réseau Choses à Savoir puisque nous lançons un tout nouveau podcast intitulé Apprendre l’anglais avec l’actu. Donc si vous aimez l’actu et qu’en plus vous avez envie d’apprendre l’anglais, alors n’hésitez pas à lui donner sa chance. Vous y découvrirez Ben, prof d’anglais qui enseigne sa langue en s’appuyant au quotidien sur l’info. Rien de bien compliqué pour le trouver, vous pouvez soit aller sur chosesasavoir.com ou bien chercher Apprendre l’anglais avec l’actu sur votre application d’écoute favorite. Quoiqu’il en soit, pas d’inquiétude, vous trouverez le lien du podcast dans la description de l’épisode.
Et pour bien démarrer l’année, je vous propose de parler des voitures électriques du constructeur Sony. Oui, oui, vous avez bien entendu, Sony, le géant japonais de l’électronique, qu’il s’agisse de smartphone ou de télévision. Pour être honnête, les ambitions de Sony dans ce domaine ne datent pas d’hier. Au CES de Las Vegas 2020, le japonais avait déjà exprimé sa volonté de se positionner sur le marché des véhicules électriques. Deux ans plus tard, au CES 2022 qui s’est achevé ce weekend, Sony a enfin dévoilé deux modèles : les Vision-S 01 et Vision-S 02.
Concrètement, il s’agit d’une berline et d’un SUV, dont les lignes ne sont pas sans rappeler les véhicules de Tesla. L’intérieur est volontairement très futuriste avec des capteurs pour l'authentification du conducteur, des commandes vocales, et une connectivité 5G pour permettre des mises à jour régulières du système que Sony continue d’améliorer. Côté motorisation, Sony laisse entendre que son prototype serait doté d'un moteur par essieu pour une puissance totale de 544 ch, et un 0 à 100 km/h en moins de 5 secondes. Une belle prouesse compte tenu du poids du véhicule de presque 2,5 tonnes.
Vous l’avez compris, les Vision-S 01 et Vision-S 02 ne sont pour l'instant que des prototypes, mais Sony a bel et bien l'ambition de devenir un acteur de majeur de l'industrie automobile. Et pour éviter toute confusion, la marque prévoit de créer une autre société baptisée « Sony Mobility au printemps prochain. Dans son communiqué de presse, Sony précise que les véhicules Vision-S seront conçus afin je cite « d'améliorer la sécurité des conducteurs sur les routes, améliorer l'adaptabilité et favoriser le divertissement ». Il semblerait donc que les technologies développées permettront d'analyser l'environnement en temps réel, et ainsi permettre au conducteur d'avoir accès à un maximum d'informations. Et si Sony n'évoque pas de commercialisation, il précise que sa berline Vision-S 01 est bel et bien en phase d’essai routier en ce moment même.
Apprendre l'anglais avec l'actu : https://chosesasavoir.com/podcast/apprendre-langlais-avec-lactu/
Spotify : https://open.spotify.com/show/5Kq4DX0GV2nTFu221swpbO?si=b66bcefb8008404a&nd=1
Apple Podcasts : https://podcasts.apple.com/fr/podcast/apprendre-langlais-avec-lactu/id1597905890?l=en
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Souvenez-vous, en septembre dernier à Marseille Emmanuel Macron annonçait la création du projet Odysseo censé préserver l'écosystème de la mer méditerranée. Aujourd'hui, l'initiative semble bien partie, mais où en est-on justement ? Quels sont les résultats attendus ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Mi-décembre, le premier ministre Jean Castex était en visite à Marseille pour assurer le service après vente du plan de rénovation de la ville intitulé « Marseille en Grand ». Comme le rappel France Info,un milliard et demi d'euro seront alloué à la municipalité pour améliorer la sécurité, les transports public ou encore rénover les écoles, les hôpitaux et les logements sociaux. En parallèle de ce projet, le premier ministre en a également profité pour observer l'avancée du projet Odysseo, avec en guise de première étape, trouver des locaux. En effet, c'est vraiment le tout premier niveau de déploiement, mais d'après Cyprien Fontveille, co-fondateur d'Odysseo que je cite : « des lieux d'implantation à proximité du Vieux-Port ont été identifié. Cela permettra de sensibiliser aux questions liées à la transition écologique et environnementale en Méditerranée. Il devrait donc ouvrir d'ici 2026 puisque c'est l'annonce du président de la République » fin de citation.
Alors un bâtiment c'est très bien, mais concrètement, que propose le projet ? Tout d'abord, il est question de la pollution du port. D'après une étude de la fondation, les bateaux de plaisance pourraient se déplacer à l'énergie propre dans les zones les plus fragiles, avec un moteur électrique par exemple, ce qui permettrait de préserver une bande de 300 m de la pollution aux hydrocarbures. Par ailleurs, la mise aux normes environnementales des 450 000 bateaux immatriculés sur la Méditerranée française permettrait aussi de créer des milliers d'emplois locaux et relancerait même une filière marine en grande difficulté. En réalité, Odysseo n'est pas qu'une simple action environnementale. Avec ses différents champs d'intervention, la fondation pourrait carrément dessiner les contours d'un projet économique majeur et vert pour la métropole marseillaise.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est peut-être la bonne nouvelle de cette fin d'année marquée par une COP26 sans relief, les forêts tropicales se régénéreraient beaucoup plus vite qu'on ne le pensait. C'est en tout cas le constat de chercheurs français et ivoiriens, d'après qui une forêt tropicale coupée pour y faire des cultures pourrait se régénérer en vingt ans seulement. Comment est-ce possible ? De quoi parle-t-on précisément ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
C'est dans la revue scientifique Science que les chercheurs ont publiés leurs conclusions mi-décembre : les forêts tropicales reprendraient leurs droits sur les terres déforestées en seulement 20 ans. Dans le détail, les chercheurs se sont demandé combien de temps il fallait pour recréer des zones de forêts tropicales, auparavant coupées pour la culture du soja, du cacao ou de l'huile de palme. Pour obtenir une réponse, l'équipe composées de chercheurs du CIRAD, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement, a analysé 2200 parcelles de forêt en Afrique et Amérique du Sud. Et leur conclusion est sans appel, si l'on laisse faire la nature sans réaliser de plantations sur cette période de 20 ans, alors les arbres tropicaux finissent par repousser, en lieu et place des anciennes zones de culture et d'élevage. Les chercheurs ont même repéré des arbres de la hauteurs d'un immeuble de 5 étages ! Enfin, sur cette période de vingt ans, 80% de la fertilité du sol est également restaurée ainsi que 80% de la diversité végétale d’une forêt primaire.
Ceci dit, comment une forêt peut-elle repousser sans intervention de l'homme ? Et bien la réponse est simple : grâce aux graines restées enfouies dans le sol. La forêt est également restaurée grâce aux graines de la végétation environnante qui peuvent être transportées par le vent ou les animaux. En clair, cela signifie que planter des arbres ne serait pas forcément utile en réalité, si ce n'est pour gagner du temps. Cette bonne nouvelle ne doit cependant pas minimiser l’impact de la déforestation, car comme l'explique France Info, s’il ne faut que vingt ans pour retrouver 80% de l’aspect d’une forêt tropicale, il faut attendre au moins un siècle pour que les arbres grossissent et retrouvent leur capacité de stockage initiale du carbone.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Là où l'homme abandonne ses constructions, la nature reprend évidemment ses droits. C'est le constat qu'à pu faire l'artiste-photographe Jonk, qui aujourd'hui propose ses meilleurs clichés dans un livre intitulé Naturalia II. De quels lieux parle-t-on ? Quel est l'intérêt de cet album ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Si la technologie nous permet de faire progresser l'humanité, elle n'est parfois pas d'une grande aide quand la nature décide de reprendre ces droits. Dans Naturalia II, Jonk présente le retour en force de la nature. Je le cite : « quoi que l'homme construise, quoi que l'homme abandonne, tout est repris par la nature. Au final, il n'y aura plus de trace de l'homme. Je souhaite surtout faire réfléchir sur notre place sur la Terre, notre relation avec la nature, et montrer qu'il faut que nous nous montrions tous humbles face à elle », fin de citation. Dans le détail, le photographe s’est rendu 6 fois à Tchernobyl entre 2015 et 2021. Là-bas, les bâtiments abandonnés disparaissent parfois déjà sous la végétation, mais ce fut aussi l’occasion de faire de sacré rencontres. Je le cite à nouveau : « pendant mon dernier voyage à Tchernobyl en mai dernier, je suis tombé sur les fameux chevaux de Przewalski. Ils étaient quatre ou cinq sur le bord de la route. J'ai eu une chance exceptionnelle de les voir. Au Japon, je me suis fait attaquer par les chauve-souris. À Taïwan, ce sont des araignées que j'ai rencontrées et notamment des Giant Orb Spiders qui peuvent faire la taille d'une tête humaine ! » fin de citation.
Un travail poussé par sa “conscience écologique”. Mais pour le photographe, ces lieux sont loin de renvoyer un message négatif. S’ils sont la preuve de l’impact de l’Homme sur la planète, le photographe garde espoir en l’avenir. Je le cite: « nous sommes encore loin de l’engagement nécessaire pour faire réellement bouger les choses, mais elles vont clairement dans le bon sens. Des millions d’initiatives voient le jour, positives et fédératrices. J’espère que mes photos et le message qui les accompagnent apporteront une petite pierre à l’édifice. » Au total, ce sont donc 221 photos prises dans 17 pays différents qui nous permettent de comprendre que la nature est bien plus forte que l'homme. À noter que les fans d'exploration et de beaux paysages seront ravis, la préface est signée Yann Arthus-Bertrand.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Deux ans après son lancement, le mouvement Time for the planet fondé par six entrepreneurs lyonnais a déjà réuni 32.000 associés et a collecté près de 7 millions d’euros, avec un objectif : lutter contre le changement climatique. Pour se faire, trois innovations ont été imaginées : Carbon Impact, Leviathan Dynamics et Beyond The Sea. De quoi s’agit-il ? C’est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Dans le détail, ce mouvement ambitionne d’être je cite « un outil d’investissement citoyen à but non lucratif pour le climat », avec l’objectif de proposer à terme une centaine d’innovations contre les gaz à effet de serre. Les entreprises créées via ce mouvement s’engagent en retour à rendre leurs innovations accessibles gratuitement en open source pour je cite « permettre le développement de nouvelles filières regroupant beaucoup plus d’entreprises que la centaine initialement créée » fin de citation. Alors bien entendu, tout le monde ne bénéficie pas du soutien de Time for the Planet… en fait, la sélection se fait en 3 étapes pour je cite : « détecter les meilleurs scientifiques et les meilleures innovations ».
Première étape : faire un tri parmi les innovations proposées. Car depuis son lancement, Time for the Planet a déjà évalué près de 300 entreprises sur des critères d’impact environnemental local, mondial, la possibilité de déployer leurs innovations en open sources ou encore leur potentiel économique. Deuxième étape : l’étude du Comité scientifique composé de 14 experts venant du CNRS, Negawatt, ou INRAE… Bref, des instituts scientifiques prestigieux. Au total, 20 dossiers seulement ont été retenus. Enfin, troisième et dernière étape, la validation des sept innovations retenues par les 32.000 associés en Assemblée générale… ce qui, en bout de processus, a permis à trois innovations d’être lancées sur le marché.
Comme je vous le disais, la première s’intitule Carbon Impact et vise à installer de l’olivine (un minéral issu de roche volcanique) en bordure d’océan. D’après ses fondateurs, l’énergie des vagues et des courants permettrait alors d’accélérer la captation du CO2 par ce minéral à hauteur de 322 millions de tonnes chaque année, soit quasiment l’empreinte carbone de la France ! À noter que cette technologie serait aussi 10 fois moins chère que les autres technologies de capture du carbone. Vient ensuite Leviathan Dynamics, qui présente une climatisation fonctionnant à l’eau et qui n’émet aucun gaz à effet de serre. Simple et efficace. Enfin, le Beyond The Sea est un concept de cargo tracté par une voile identique à celle conçue pour le Kitesurf, mais en beaucoup plus grosse évidemment. Utiliser le vent comme source d’énergie principale permettrait alors de réduire de 30 % la consommation de carburant, ce qui représente une réelle économie en termes de gaz à effet de serre quand on sait que la durée de vie moyenne d’un navire est d’environ 25 ans.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans un contexte de lutte contre le changement climatique, nombreux sont les observateurs qui s'interrogent sur la place de la voiture en ville. Si certains maires comptent franchir le pas en les interdisant dans les années à venir, la ville espagnole de Pontevedra elle l'a déjà fait ! Elle est en effet mondialement connue pour avoir réussi à supprimer le trafic automobile dans ses rues. Comment est-ce possible ? Quels sont les bénéfices d'une décision si radicale ? C'est ce que je vous propose de voir dans ce épisode.
Depuis qu'elle a commencé à restreindre l'accès des voitures à ses rues en 1999, soit il y a 22 ans, Pontevedra a tout simplement diminué de 61% ses émissions de CO2. Dans cette ville moyenne d'Espagne de la taille de Poitiers qui compte 84 000 habitants, cela fait de nombreuses années que les voitures ne sont plus les bienvenues. Pour être honnête, elles n'ont pas été banni entièrement, mais tout a été mis en place pour dissuader les conducteurs de l'utiliser, comme la suppression des places de stationnement au profit de parkings souterrains payants, une vitesse limitée à 20 km/h, et même 10 km/h dans le centre historique où seuls les véhicules des professionnels, des résidents et des personnes handicapées sont autorisés à circuler. Autant de contraintes qui ont finalement poussé les habitants à repenser leurs déplacements.
Qui dit contraintes dit également solutions. En fait, cette révolution urbaine a été possible grâce à la mise en place d’immenses parkings de dissuasion -c'est comme cela qu'on les nomme en Espagne- entièrement gratuits pendant vingt-quatre heures. Concrètement, chaque parking est accessible à moins d'un quart d'heure de marche, peu importe où l'on se trouve dans la ville. Conséquence, 70% des déplacements s'effectuent aujourd'hui à pied. Dans le centre historique, les trottoirs ont été supprimés, des bancs ont été installés, sans compter l'aménagement de nombreux espaces verts et aires de jeux pour enfants, et les rues à double sens ont tout simplement disparu. Bien évidemment, cette piétonnisation de l'espace public ne s’est pas faite du jour au lendemain, et les contestations ont été assez virulentes, notamment chez les commerçants. Ceci dit, aujourd’hui, personne ne veut revenir en arrière.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Si les eaux usées sont traitées en station d'épuration, les eaux de pluies elles, se mélangent souvent avec nos déchets et finissent même parfois par les emmener jusqu'en mer. C'est donc pour éviter que les plastiques notamment ne se retrouvent sur nos plages ou dans le ventre des poissons que la startup Vertuoso a mise au point des réceptacles filtrant installés dans les déversoirs des villes, et en aval des courts d'eaux. Comment cela fonctionne-t-il ? Est-ce une solution utile ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Vertuoso est une startup assez récente, née en 2019 suite à un constat simple de Benjamin Blanchard et de son associé Romain Garcin : tous nos déchets finissent inévitablement à la mer s'ils ne sont pas récupérés comme les emballages, les particules de pneus, les graviers de chantier ou encore les bouteilles. En ville, les déversoirs, là où s'agrègent les cours d'eaux, sont d'après Benjamin Blanchard je cite « comme un grand entonnoir où s'accumulent tous les déchets urbains ». C'est justement ici que Vertuoso souhaite installer ses cages métalliques pour stopper le parcours de ces déchets et nettoyer l'eau. Comme l'explique Romain Garcin que je cite, « Vertuoso analyse d'abord les endroits stratégiques où installer les cages en fonction du réseau d'eau pluviale et propose ensuite aux pouvoirs publiques la stratégie la plus adapté ».
Concrètement, à quoi ressemble le dispositif ? Il s'agit en réalité d'un réceptacle en acier de 16 mètres carrés, composé de mailles de 5 à 12 millimètres. Ce conteneur est généralement ramassé une fois par mois, ou bien après un fort épisode de pluie. Mais pour le cofondateur Benjamin Blanchard que je cite « il ne faut pas attendre qu'il soit plein, car cela pourrait empêcher la bonne filtration des déchets ». En effet, la cage récolte aussi les feuilles mortes, les branches d'arbres et tout autre déchet organique qui, s'il n'est pas enlevé, peut boucher l'installation. Ceci dit, ces déchets végétaux là peuvent également servir de capteur. Les cofondateurs expliquent qu'ils ont en effet remarqué que les feuilles étaient bien souvent enduites de suie issue des particules de pneus ou encore d'huile moteur. Autant de polluants quasi invisibles qui finalement ne se dilueront pas dans l'eau.
La start-up n'a pour l'instant installé qu'une seule cage à Draguignan, mais serait en discussions avancées avec d'autres municipalités du sud-est comme Saint-Raphaël, Fréjus, Roquebrune et Marseille ; avec un objectif de dix réceptacles installés d'ici la fin 2022. Et si vous vous demandez ce que deviennent les déchets une fois récupérés, et bien les cofondateurs expliquent que le plastique usagé peut être transformé en de la matière première vierge par exemple, ou bien les graviers récupérés pour servir sur d'autres chantiers.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous en avez sans doute entendu parler ces derniers mois, le président américain Joe Biden a lancé son plan « Build Back Better » ou « mieux reconstruire » en français, plan de relance de l'économie américaine de 2000 milliards de dollars. Parmi toutes les subventions proposées, un volet concerne l'achat de véhicules électriques, et crispe particulièrement la communauté internationale, notamment l'Europe. De quoi s'agit-il ? Part-on vraiment vers une guerre économique avec les États-Unis ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
900 dollars de financements pour l'achat d’un vélo électrique, 7 500 pour une moto et 12 500 pour une voiture… Trois des nombreuses aides accordées par la maison blanche pour aider les américains à verdir leurs moyens de transport, et plus largement, reconstruire la classe moyenne. En effet, si le pays a annoncé vouloir atteindre le zéro carbone d'ici 2050, il ne faut pas oublier que les Etats-Unis sont le deuxième plus gros pollueur de la planète derrière la chine, voir même premier si l'on prend en compte l'ensemble des gaz à effet de serre rejetés dans l'atmosphère depuis des siècles. Quoi qu'il en soit, ce sont donc 300 milliards de dollars qui sont consacrés à la transition écologique et aux énergies renouvelables, en grande partie sous forme de crédits d'impôts. Je cite « le crédit d'impôt pourra atteindre 12 500 $ pour un véhicule électrique fabriqué aux États-Unis dans des usines administrées par les syndicats, pour une famille de la classe moyenne ».
Si la Chambre des Représentants a déjà acté ce texte qui doit désormais être validé par le Sénat, les dirigeants européens eux, ne cachent pas leur colère. En effet, les états membres de l'Union Européenne se sont joints au Mexique et au Canada pour dénoncer le protectionnisme américain de ce plan réservé aux véhicules américains. En clair, la communauté internationale craint que l’industrie automobile mondiale ne soit déséquilibrée. Pour Valdis Dombrovskis, commissaire européen au commerce, conditionner ces crédits d'impôts à des voitures produites dans des usines syndiqués aux États-Unis force un peu la main des consommateurs, ce qui d'après lui entre directement en conflit avec les accords de l’Organisation Mondiale du Commerce, tout en portant préjudice aux Américains employés par des constructeurs européens.
À voir ce que le sénat américain décidera, puisque l'avenir de ce plan de relance est désormais dans leurs mains. Si cette offre peut faire rêver les consommateurs, nombreux sont ceux redoutant une hausse de l'inflation et une mauvaise répartition des crédits d'impôt, considérés par certains comme « des subventions pour les riches ».
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La semaine dernière nous vous proposions un épisodes à propos des dernières infos sur l'Hyperloop. Focus aujourd'hui sur la France, et plus précisément la ville de Nancy qui projette d'avoir son propre moyen de transport identique : l'Urbanloop. De quoi s'agit-il et en quoi est-il différent ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Avant de rentrer dans le détail, petit question : un Hyperloop à la française est-il par essence moins ambitieux que son cousin américain ? Et bien en réalité, non ! Il s'agit d'un projet jugé par beaucoup comme plus réaliste et plus facile à mettre en œuvre, sans être moins efficace pour autant ! Pour le directeur du projet Jean-Philippe Mangeot que je cite, « l’Hyperloop, c’est un maxi TGV supersonique, nous on est un mini métro écologique ».
Au total, depuis deux ans 9 écoles, une centaine d’étudiants et 3 laboratoires ont été mobilisés sur ce projet avec un budget de 500 000 euros... Objectif : mettre en œuvre un réseau de transport inédit, à savoir de petites capsules posées sur des rails qui font des boucles en ville à la vitesse moyenne de 60 km/h. En réalité, ce mini métro écologique est pensé pour les territoires qui ne peuvent pas accueillir de métro et qui cherchent quand même des moyens de transport en commun innovants. Mais pour les responsables d’Urbanloop, la première mise en service ne devrait pas intervenir avant au moins 3 ans, soit fin 2024 au plus tôt. Pour l’heure, une piste d'essai sur un kilomètre est en construction près de Nancy. Je cite le directeur du projet « on veut montrer qu’on peut consommer autant qu’un scooter électrique sur 3 stations et plus d'un kilomètre de rail. Ce serait un record du monde ».
En fait, l’Urbanloop repose ainsi sur trois piliers : une infrastructure simple à installer, une vitesse moyenne permettant de concurrencer la voiture et une faible consommation énergétique.Car contrairement à l’Hyperloop qui cherche à propulser des capsules à très haute vitesse dans un environnement pressurisé, l’Urbanloop se contente de faire avancer ses capsules, ce qui permet d'avoir des rails modulaires qui circulent dans des tuyaux de la largeur d’un trottoir, aussi bien semi-enterrés, que souterrains ou aériens. Dans le détail, chaque personne est prise en charge par une capsule individuelle qui se déplace vers sa destination sans interférer avec d’autre réseau de transport. Et contrairement au tramways et métros, les capsules Urbanloop ne marquent pas l’arrêt à chaque station mais uniquement à la destination finale choisie par l’utilisateur. Reste désormais à savoir si son potentiel sera accompagné par davantage de ville pour qu'il puisse voir le jour à l'avenir.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ce n'est pas un secret, le secteur de l'aviation est très polluant, mais depuis plusieurs mois déjà, les compagnies multiplient les annonces en faveur de l'écologie. Après les avions à hydrogène d'Airbus par exemple, c'est au tour de la compagnie Flying Green de faire parler d'elle.
Ce projet très ambitieux porté par Pascal Frochot, un ancien d’Air France et d’Air Lib vise à créer la toute première compagnie aérienne écoresponsable en 2023, qui s’appuiera sur les technologies les plus avancées en matière de réduction des émissions de CO2. Dans le détail, Flying Green compte s'appuyer sur les biocarburants, qui seront utilisés dans une flotte d’avions de dernière génération, avec des procédures plus vertes en vol comme au sol. Après, il faut bien avouer qu'à part ça, très peu de détails ont fuités en réalité... D'après les indiscrétions de France Info, la rentabilité et la viabilité du business model, qui ne sera pas low cost, auraient été validées avec l'aide d'Airbus. Reste désormais à Flying Green d'acheter ses avions... ce qui ne sera pas une mince affaire, car, hormis la banque publique d'investissement de France, l'entreprise n'a pas encore de partenaires financiers solide.
Autre détail important : quelles destinations seront proposées aux passagers, et à quel prix ? En effet, si les carburants alternatifs sont meilleurs pour l'environnement, ils sont aussi beaucoup plus cher, d'autant qu'à ce jour, la filière est encore peu développée. Flying Green projette de démarrer ses activités à Orly avec trois Airbus 320 NEO, entre avril et juin 2023.
Enfin, si l'on fait un pas de côté et que l'on l'intéresse à l'écopilotage prôné par Flying Green, il se trouve que AirFrance a déjà mis ce système en place. Ainsi, remplacer les feuilles de vol par des tablettes a permis d'économiser près de 20 millions de feuilles de papiers d'après la compagnie, et d'alléger d'autant les avions. Des tablettes qui ont également l'avantage d'aider en temps réel les pilotes à choisir le meilleur roulage au sol, avec un seul moteur par exemple, mais aussi les meilleures trajectoires pendant le vol. D'après la compagnie, ce sont donc entre 3 et 4% de carburant qui sont économisés chaque année, soit quasiment 200 000 tonnes. S'il reste encore beaucoup à faire, les choses vont indéniablement dans le bon sens.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
On le savait depuis déjà un moment, le constructeur automobile Renault avait annoncé que sa mythique 4L allait revenir sur le marché en version électrique pour fêter les 60 ans du modèle... Ce que l'on imaginait pas en revanche, c'est que cette nouvelle version soit carrément capable de voler !
Pour l'historique, la Renault 4L ou R4, c'est comme vous préférez, est apparue pour la première fois en 1961... A l'époque, il s'agissait d'une voiture compacte populaire, baptisée en référence à son moteur de 4 chevaux fiscaux, et dont le succès fut tel, que la 4L originelle s'est vendue à plus de 8 millions d'exemplaire, faisant d'elle la deuxième voiture française la plus vendue derrière la Peugeot 206. Et bien pour les 60 ans de cette voiture emblématique, Renault avait laissé entendre qu’elle ferait son grand retour en version électrique. Mais, ce que Renault a oublié de dire, c'est que la 4L roulerait, ou plutôt, volerait au dessus des routes, puisque cette nouvelle version est en réalité un quadricoptère.
Pas de doutes, il s'agit bien de la R4. Les lignes sont reconnaissables au premier coup d’œil et bien que la carrosserie soit en fibre de carbone et les feux à LED, le design est quasi identique. Ses quatre hélices rappellent celles des drones et remplacent littéralement les roues. Côté caractéristiques techniques, la AIR4, en 3 lettres A-I-R, est équipée d’un ensemble de batteries de 90 000 mAh et peut s’élever jusqu’à 700 mètres de haut, avec une vitesse maximale plus que correcte : environ 90 km/h. Évidemment, avec une telle description, la AIR4 ne rentre pas du tout dans la catégorie des voitures... Il s'agit plutôt d'un concept, d'un premier test pour investir pleinement sur le marché naissant des taxis volants, qui d'ici moins de 10 ans qui pourrait bien changer complètement nos mobilités, notamment en ville.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est une technologie de transport que de nombreux observateurs attendent avec impatience : l'Hyperloop. Si le système n'est pas encore opérationnel, l'entreprise américaine Hyperloop TT vient de dévoiler l'aménagement et les technologies qui équiperont la cabine de sa capsule de transport. Elle sera d'ailleurs installée dans le prototype actuellement testé dans le centre de recherche et développement à Toulouse, sur l'ancienne base militaire de Francazal où se trouve un tunnel d'essai de 320 mètres de long.
Dans le détail, la cabine pourra accueillir jusqu'à 30 passagers, avec notamment des places aménagées pour les personnes à mobilité réduite. Dans un communiqué, Hyperloop TT explique qu'une fois assis, les passagers auront accès à un environnement sonore immersif et personnalisé grâce à des haut-parleurs intégrés dans l'appuie-tête et dotés de la technologie de réduction du bruit ambiant. Les sièges seront également pourvus d'une caméra à reconnaissance faciale, d'un système d'air conditionné individuel, d'un écran tactile et d'une zone de recharge sans fil pour les appareils électroniques. Un système biométrique permettra également aux voyageurs d'effectuer des paiements et, s'ils le souhaitent, de diffuser le contenu de leur smartphone ou ordinateur portable sur l'écran en face d'eux.
L'Hyperloop étant une technologie de transport sans rejet de CO2 lors d'un trajet et surtout à très grande vitesse (environ 1223 km/h) dans un tube pressurisé, la capsule sera bien évidemment dépourvue de fenêtres. Le système d'éclairage alternera entre un mode jour et nuit selon l'heure du trajet, et il se dit que l'air de la cabine sera purifié contre les virus et autres microbes, sans que l'on sache précisément quel système sera utilisé dans ce cas. L'Hyperloop étant destiné à être une version survitaminée du train, il y aura évidemment un espace restauration, des toilettes et des compartiments bagages.
Près de 10 ans après avoir lancé son projet, Hyperloop TT est en passe de le concrétiser. L'entreprise a même signé un accord en 2018 pour produire une première ligne commerciale à Abou Dabi aux Émirats arabes unis. Sauf que depuis, rien de bien concret à se mettre à sous la dent. Hyperloop TT a également développé une version transport de marchandise en partenariat avec l'opérateur du port de Hambourg en Allemagne où, là non plus, aucune date précise n'a été communiquée à ce jour.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
À cause de sa faible production d'électricité, la France pourrait connaître des problèmes de pénurie et de coupures dans les prochains mois. Un scénario qui s'est déjà produit l'an dernier et qui pourrait bien se reproduire jusqu'en 2025. Pourquoi et comment en est-on arrivé là ? Quelles sont les éventuelles solutions ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Concrètement, cette situation périlleuse est liée à la maintenance décalée des centrales nucléaires, à la fermeture définitive des deux réacteurs de celle de Fessenheim l’an dernier et à une production faible pendant l’hiver des énergies renouvelables comme le solaire et l'éolien. De ce fait, RTE (le gestionnaire du réseau de transport d’électricité) a averti début décembre qu'en 2022, la France pourrait connaître de sérieux problèmes d’approvisionnement, surtout si l’hiver est rude. Car en effet, tout dépendra de la météo de cet hiver. RTE en a d'ailleurs profité pour présenter je cite « un nouveau dispositif d’information permettant de préciser progressivement tout au long de l’hiver à venir le niveau de sécurité d’approvisionnement en électricité». Trois paramètres sont pris en compte: les températures (qui affectent le niveau de consommation), les conditions de vent et la disponibilité du parc nucléaire. Par ailleurs, RTE précise qu’aucune difficulté n’est toutefois à prévoir si les conditions météorologiques restent normales pour la saison.
Alors qu'en est-il des risques jusqu'en 2025 ? Si RTE avait prédit que l’hiver 2020-2021 allait être difficile, il s'est finalement bien passé grâce à une météo plutôt douce, mais aussi et surtout grâce à la pandémie qui a lourdement pesé sur l'activité économique et la demande en énergie du secteur industriel. Ceci dit, la pandémie a également eu d’autres conséquences comme le fait de retarder de plusieurs années le calendrier de maintenance des centrales nucléaires et donc leur niveau de production. D’ici 2025, pas moins de 21 réacteurs sur les 56 en service doivent entrer en maintenance... une procédure qui nécessite l’arrêt complet du réacteur, et qui est indispensable pour la poursuite de leur activité. Comme l’explique RTE, certaines opérations de maintenance peuvent durer plus longtemps que prévu. L’an dernier, par exemple, un réacteur situé dans le département de l'Ain a été stoppé plus d’un an au lieu de six mois. Alors si une vingtaine de réacteurs venaient à être en maintenance en même temps, la production d'électricité serait tout simplement en chute libre.
Ajoutez à cela les retards répétés de l’entrée en service du réacteur EPR nouvelle génération de Flamanville qui devrait commencer à produire au mieux en 2023… et atteindre sa pleine puissance au printemps 2025. Il faudra aussi attendre 2025, avant que les champs d’éoliennes marines commencent à produire en quantité, sans compter l’arrêt définitif l’an dernier des deux réacteurs de la centrale nucléaire de Fessenheim.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Qu'on le veuille ou non, la protection de l'environnement et les comportements responsables prennent de plus en plus d'ampleur dans la société, même si certains regrettent que ce soit trop lent. Et bien force est de constater que les industriels ont bien compris que cette tendance était porteuse, au point pour certains de proposer du luxe écolo. C'est le cas de Silent Yachts qui commercialise officiellement Silent-60, un nouveau navire ultra-moderne et pensé pour être durable... Seul inconvénient, son prix : 2,39 millions d'euros.
Au delà de son prix réservé bien entendu aux plus fortunés, ce bateau fabriqué en Thaïlande nous intéresse davantage pour la démarche que propose Silent Yachts avec ce modèle. Car le Silent-60 est le fruit de plus de 15 ans de recherche à partir de l'expérience d'Heike et Michael Kölher, un couple d'anciens navigateurs avec à leur compteur plus de 75 000 miles nautiques parcourus dans leurs vies. Concrètement, ce yacht de 17 mètres de long par 9 de large est recouvert de 42 panneaux solaires, ce qui lui offre 100 miles nautiques d'autonomie par jour, soit environ 185 kilomètres. Côté moteurs, l'engin en compte 2, de 340 kW chacun, alimenté par des batteries de 286 kwh. Ceci dit, ce bateau n'est pas100% électrique... ses créateurs sont en effet partis sur une base hybride puisqu'il embarque aussi avec lui 1000 litres de fuel en cas de coup dur en pleine mer.
Toutefois, il est également intéressant de s'attarder sur la 3e motorisation du Silent-60 : une voile de 13 m2. Hissée à plus de 120 m de haut dans les airs, cette bâche en kevlar est capable de tracter l'engin de 30 tonnes à 5 miles nautiques par heure. Et si jamais vous avez les moyens, alors vous peut-être préférerez-vous le Silent-64, sont grand frère... qui a notamment relié Carthagène à la Barbade en seulement 16 jours. Et la compagnie Silent Yacht ne compte pas s'arrêter là, les modèles Silent-80 et Silent-100 seraient déjà dans les cartons... de quoi peut-être verdir un secteur qui je cite « pollue plus que certains pays en développement, comme le Burundi en Afrique », d'après Gregory Salle, chercheur au CNRS.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Peut-être en avez-vous entendu parler, GreenTech Forum, premier événement professionnel national dédié à la réduction de l’empreinte environnementale du numérique avait lieu les 30 novembre et 1er décembre dernier à L’Espace Grande Arche à Paris. Au programme : des conférences, des ateliers et des solutions de tech verte. De quoi s’agit-il concrètement ? C’est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
À l’initiative de cet événement, l’agence Formule Magique, sous la houlette du syndicat Syntec Numérique… L’objectif était très simple : promouvoir des pratiques responsables afin de permettre aux acteurs publics et privés de réduire leur impact numérique sur l’environnement. Une cinquantaine d’exposants et environ 1 000 professionnels se sont donnés rendez-vous pour parler services solutions technologique verte… mais ce n’est pas tout, plus d’une vingtaine de conférences pour comprendre les enjeux de l’impact environnemental du numérique ont été proposé… près d’une quarantaine d’ateliers également pour apprendre à déployer concrètement une stratégie numérique responsable, sans oublier de nombreux espaces d’exposition et de networking pour échanger avec des experts.
Si sur la forme il ne s’agit que d’un simple salon dédié au numérique et à l’environnement, la directrice du Green Tech Forum et Directrice Associée de Formule Magique Aube Jeanbart a une vision bien plus profonde des choses… Je cite : « nous sommes convaincues que le numérique représente des opportunités majeures d’innovation au service de la transition écologique. GreenTech Forum contribue aussi à fédérer toute une communauté et à entretenir une relation annuelle entre tous les experts. Ainsi, Formule Magique est heureuse d’accompagner les organisations privées ou publiques, de toutes tailles et de tous secteurs qui souhaitent intégrer le numérique dans leur trajectoire environnementale ». Si l’édition 2021 s’est achevée il y a quelques jours, le premier bilan ne devrait plus tarder à sortir, et de ce fait donner une première indication sur ce concept de GreenTech, et si les entreprises se sont montrées réceptives.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Et si la végétation faisait son retour dans nos foyer et au bureau pour purifier l'air ? C'est l'idée lancée par la stratup Power of Moss, qui commercialise à la fois des toitures et des murs végétalisés pour améliorer la qualité de l'air en intérieur et lutter contre la chaleur. De quoi s'agit-il, et comment le retour de la végétation en intérieur peut concrètement nous aider ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Pour les fondateurs Arthur Lejeune et Josse Le Blan, tout est parti d'un constat très simple : leurs anciens lieux de travail manquaient de végétation. En 2019, et après plus d’un an de recherche et développement, la start-up Power of Moss voit le jour à Lille grâce à des incubateurs comme Euratechnologies et des structures comme Hodéfi ainsi que le Réseau Entreprendre Nord. Concrètement, les produits de la startup sont fabriqués pour limiter au maximum la consommation d’eau et d’électricité... Dans le détail, la mousse attire les polluants et microparticules grâce au système d’irrigation implanté et à l’eau de pluie (en ce qui concerne les toitures). Cette mousse va ensuite les filtrer puis les transformer en phytomasse avant de relâcher de l’oxygène et de l’humidité.
Et clairement, Power of Moss a de solides arguments pour défendre ses produits. En effet, de nombreuses études ont démontré le lien entre présence de nature dans les bureaux et bonheur des salariés. En plus d’avoir des bienfaits sur le rythme cardiaque ou la tension artérielle, la présence de phytomasse apaise et aiderait même à être plus concentré et efficace. Je cite Josse Le Blan, co-fondateur de la startup : « on est sur une période de transformation de l’espace de travail, qui doit être un peu plus inspirant et accueillant. Avec nos murs, on améliore la qualité de l’accueil des collaborateurs. On est entouré de végétation, c’est beaucoup plus apaisant, et on a des retours très positifs. » À noter qu'en France d’après l’ANSES (l'agence nationale de sécurité sanitaire), les français passeraient 85% de leur temps dans un espace clos, que ce soit dans leur foyer, au travail, dans les transports en commun ou dans tous les autres lieux recevant... bref, des lieux qui regorgent souvent de polluants et substances nocives pour la santé, d'où l'avantage de Power of Moss... La startup souhaite d'ailleurs doubler ses effectifs dès 2022, et commercialiser de nouvelles gammes, des formats différents et notamment des produits adaptés aux particuliers.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est un constat que de nombreux scientifiques ont effectué, la forêt amazonienne est au plus mal. Sans action forte de la part du gouvernement pour stopper la déforestation, certains prédisent un funeste destin au poumon vert de la planète. Où en est concrètement la situation ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Entre juillet 2020 et août 2021, le Brésil a déforesté plus de 13 235 kilomètres carré de forêt amazonienne, soit l'équivalent de la taille du Liban. Un triste record qui ramène le pays au début des années 2000, soit sa pire période de destruction de l’Amazonie. Dans le détail, les scientifiques estiment que chaque hectare contiendrait près de 600 arbres, soit 60 000 arbres par kilomètres carré. Pour aller encore plus loin, ce sont donc 800 millions d'arbres qui ont été coupés sur cette période, soit 2,8 millions d’arbres chaque jour, et quasiment 32 arbres par seconde. Un chiffre qui monte même à plus d'un milliard d'arbres abattus si l'on prend en compte les dommages collatéraux comme la création d'une route par exemple.
Cela ne vous a peut-être pas échappé mais ces chiffres ont été dévoilés à peine quatre jours avant la 26e COP. Un timing quasi parfait pour les dirigeants brésiliens, qui ont donc pu s'engager, sans trop attirer l’attention internationale, à cesser la déforestation avant 2030, et à réduire de 50% ses émissions de gaz à effet de serre. Sauf que ces dernières année, le Brésil s’est beaucoup engagé sur le papier, tout en faisant exactement le contraire sur le terrain. Si jusqu'à présent, la communauté internationale était impuissante face à ce constat, des sanctions planent désormais au dessus de la tête du président Bolsonaro. Le 17 novembre dernier, la Commission européenne a proposé d’interdire les importations de soja et de viande issues des zones déforestées... une mesure que les Etats-Unis pourraient également adopter. Ceci dit, il s'agit d'une réaction que les ONG brésiliennes réclamaient depuis longtemps, mais qui n'est clairement pas suffisante à leurs yeux.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ce n'est pas un secret, le transport de marchandise est un véritable fléau pour l'environnement, qu'il s'agisse du transport par camion, par avion, ou bien par bateau entre les continents. En Norvège, un bateau cargo électrique et autonome a relié le port de Porsgrunn, au Sud-Est du pays au port de Brevik, soit un peu plus de dix kilomètres, en transportant 120 containers remplis d’engrais. Une prouesse et un véritable espoir pour verdir un jour le secteur des transports de marchandise.
Son nom, le Yara Birkeland... Il s'agit du tout premier cargo électrique au monde monde, avec 80 mètres de long pour 3 200 tonnes. Il y a peu, le cargo a débuté ses deux années d’essais au cours desquelles les techniciens auront la charge de corriger les éventuelles erreurs et peaufiner le système de navigation autonome, au point d'éventuellement faire disparaître le personnel navigant d'ici quatre ou cinq ans à bord du bateau. Dans le détail, le navire possède huit compartiments de batteries en lieu et place d'une salle des machines, ce qui lui confère une capacité de 6,8 MWh provenant d'hydroélectricité renouvelable... c'est l'équivalent de 100 Tesla.
Le navire va ainsi permettre de supprimer plus de 40 000 trajets en camion chaque année, mais ne permettra d'éliminer que 678 tonnes de CO2 sur un secteur qui émet tout de même 3 % de toutes les émissions carbone recensées dans le monde. On parle là du trafic maritime... Et si ce secteur veut réduire sa pollution de 40 % d’ici 2030, les chiffres montrent en réalité que ce taux est en hausse ces dernières années. Et d'après les experts, les cargos autonomes électriques ne représentent pas une solution envisageable pour les longs trajets sur l’océan. Ils sont en réalité fait pour des trajets courts et sur des eaux stables... car sur une longue distance, il faudrait aussi équiper les ports de chargeurs de batteries. C'est donc un défis technique et infrastructurel qu'il convient désormais de relever.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Et s'il était désormais possible de regarder n'importe quel contenu en 3D sur internet sans que cela ne consomme énormément de ressources ? C'est le pari tenté par la startup lyonnaise Arskan, qui vient de mettre au point une technologie je cite « moins gourmande en C02 que le streaming ».
Dans le détail, le projet mené par Arskan s'intitule Low Impact 3D Visualisation technology for Environment, que l'on peut raccourcir en LIVE. En clair, ce procédé vise à compresser et décompresser progressivement les données, ce qui rend le fichier moins émetteur de C02 que le streaming utilisé actuellement pour visualiser des données 3D. Si l'on traduit, la technique consiste à déconstruire un fichier 3D puis à l'envoyer en une fois à l’appareil sur lequel il sera visualisé. Le modèle est ensuite reconstruit progressivement et ce, sans passer par internet, en fonction de ce que veut voir l’utilisateur. Une excellente solution, à ceci près qu'elle se limite à un contingent restreint de support comme les cartes 3D, les modélisation d'objets, ou d'autres secteurs bien spécifiques. Pour l'instant, difficile de dire si cette technologie trouvera une application dans le secteur du divertissement comme les séries, les films ou les jeux vidéos en relief.
Une chose est sur, c'est que le projet LIVE est très prometteur. Il a même reçu le soutien de l’Ademe dans le cadre du plan France Relance avec une aide financière de 100.000 euros qui permettra à la startup d’industrialiser son innovation. Je cite Asmaâ Agouzoul, directrice recherche et développement d'Arskan : « cette aide intervient à une étape déterminante de notre développement. Elle va nous permettre de changer d’échelle et de déployer nos solutions à l’international ». À noter que l'entreprise a été lauréate du programme Scale Up Excellence de la French Tech en mai dernier puis du concours d’excellence i-Nov décerné par Bpi france et l’Ademe en juin. De quoi pousser Arskan vers les sommets de la deeptech et surtout de la tech verte.
Voilà pour cet épisode dédiée au projet LIVE, cette technologie de visualisation 3D économe. N'hésitez pas à nous dire ce que vous en avez pensé en commentaire et n'hésitez pas non plus à vous abonner au podcast si ce n'est pas déjà fait, ainsi vous serez les premiers informés lors de la sortie des futurs numéros.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Il y a quelques mois, je vous expliquais dans le podcast Choses à Savoir Tech que le Salvador allait devenir le premier pays à utiliser le Bitcoin comme monnaie nationale. Une annonce tout simplement historique puisqu’aucun pays dans le monde n’avait jusqu’à présent décidé se convertir entièrement aux cryptomonnaie. Et bien aujourd’hui, je vous propose la deuxième partie de cette histoire puisque le président salvadorien Nayib Bukele ambitionne désormais de construire la toute première « Bitcoin City » au monde, alimentée par l’énergie géothermique d'un volcan.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le Salvador se prépare à faire un bond de géant dans le futur. Alors si ce projet peut paraître démagogique pour les uns, ou pleinement ambitieux pour les autres, une chose est sûre, c’est que le président Bukele compte bien le mener à son terme, peu importe les critiques ! L’annonce a d’ailleurs été faite au terme d’une manifestation nationale baptisée « Bitcoin Week ». Dans le détail, le jeune président de 40 ans a annoncé que cette citée serait implantée dans le golfe de Fonseca serait écologique, avec comme source d’énergie le volcan voisin de Conchagua. Les premières esquisses du projet laissent penser que la ville serait en forme de cercle et les bâtiments disposés de telle sorte qu’ils représenteraient le symbole du Bitcoin depuis le ciel.
La grande question est désormais de savoir, comment financer une telle ville ? Car il faut bien l’avouer, un petit pays comme le Salvador peut difficilement payer seul une telle infrastructure. Au final, le président Bukele prévoit d'émettre un milliard de dollars d’obligations en 2022, le tout adossé à des bitcoins. Pour faire simple, le Salvador devrait ainsi avoir les moyens de financer à la fois sa ville, mais aussi 50% de ses nouvelles infrastructures de minage qui serviront ensuite à rembourser la dette liée au projet. Enfin, si aucun écueil ne vient troubler le processus, la première pierre de la « Bitcoin City » devrait être posée dans les prochains mois.
Sur la question du fonctionnement, cette ville unique ne serait a priori pas concernée par le système de l’impôt. Au lieu de taxer la propriété, le revenu ou les gains, sa gestion devrait essentiellement reposer sur la taxation des transactions en cryptomonnaies. Côté énergie, l’intégralité de l’approvisionnement proviendra d’une centrale géothermique qui prendra sa source sur le volcan de Conchagua. Si aucun détail n’a été communiqué sur le sujet pour l’instant, on peut déjà imaginer que les habitations iront puiser l’énergie nécessaire au chauffage en sous-sol dans les environs du volcan avec des pompes à chaleur… L’électricité devrait semble-t-il être produite par une centrale géothermique située sans doute sur les pentes du volcan. Pas d’inquiétude, le volcan est a priori inoffensif… jusqu’à présent, aucun scientifique n’a été en mesure de dater la dernière fois que ce volcan était en activité.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Bonne nouvelle pour tous les fans d’informatique attachés à l’environnement, l’entreprise Atos et Circular Computing s’associent pour proposer le tout premier ordinateur certifié neutralité carbone au monde. Qu’est-ce que ça signifie ? Quels sont les enjeux d’une telle alliance ? C’est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Si vous ne connaissez pas Circular Computing, sachez que cette entreprise reconditionne à grande échelle des ordinateurs portables des marques HP, Dell et Lenovo… des ordinateurs de seconde main mais de qualité identique à celles des ordinateurs neufs d’après la compagnie. Comment c’est possible ? Et bien grâce à leur certification BSI Kitemark, qui assure que le processus de reconditionnement permet au final d’avoir un ordinateur portable aux performances au moins équivalentes, voire supérieures, à celles du produit neuf.
De son côté, si Atos a décidé de s’associer à Circular Computing, c’est avant tout pour renforcer son programme « Scaler, the Atos Accelerator », destiné à des startups et des PME pour créer je cite « des solutions digitales innovantes axées sur la décarbonation ». Pour le vice-président d’Atos Jason Warren que je cite : « Circular Computing s'est imposée comme un choix de premier plan pour notre programme Scaler et constitue un formidable allié dans notre démarche en faveur du numérique décarboné. Notre approche conjointe permettra de réaliser des économies tangibles, non seulement pour notre entreprise, mais surtout pour la planète et pour nos clients » fin de citation.
De son côté, le fondateur de Circular Computing Rod Neale explique je cite « que l’industrie du numérique a pendant longtemps fourni en toute légitimité des produits qui avaient déjà été utilisés, en les appelant ‘remis à neuf’… mais les consommateurs ont besoin de garanties et d'une cohérence qui vont au-delà de ce que l'on n'obtient avec un produit simplement ‘remis à neuf’. L’ambition de Circular Computing est d’offrir à nos clients l'ordinateur portable le plus durable possible et de répondre à leurs besoins technologiques sans rogner sur la performance, ni même sur l’esthétique des produits » fin de citation. Reste désormais à voir comment se traduira concrètement cette alliance qui ouvre la voie à une accélération du numérique vert.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Et si l’on catapultait les satellites dans l’espace au lieu de les envoyer à bord d’une fusée ? C’est l’idée lancée par la startup américaine SpinLaunch, et qui à bien y regarder n’est pas si bête que ça. En effet les arguments écologiques et financiers pourraient bien pousser de nombreuses entreprises à recourir à cette technique.
Fondée en 2014, la start-up américaine ambitionne en effet de placer des satellites en orbite grâce à un système similaire à la catapulte. Dans le détail, il s’agit d’un disque rotatif de 50 mètres de haut, composé d'un tambour central dont le balancier électrique peut atteindre jusqu’à 450 tours par minute. Pour l’instant, ce système n’a été concrétisé que sur un prototype à l'échelle 1/3… Cela signifie que la version finale de la machine sera 3 fois plus grande. En tout cas, le premier test mené fin octobre dans le désert du Nouveau-Mexique aux Etats-Unis a montré que l’énergie cinétique de la rotation pouvait propulser un projectile de trois mètres de haut à plusieurs milliers de kilomètres heures. Autrement dit, un test parfaitement concluant et très encourageant.
Alors malgré le succès de ce premier essai, le projet ne cesse d’attirer les moqueries des plus sceptiques. D’après certains spécialistes, le dispositif devra faire preuve d’une précision d'orfèvre pour devenir viable, et le matériel électronique supporter une accélération latérale de près de 10 000 G. Autant dire qu’avec cette pression, n’importe quel être vivant serait réduit en bouillie. Pas de quoi inquiéter l’entreprise qui assure avoir éliminé 90% des risques et prévoit une trentaine de vols d'essais supplémentaires au cours des huit prochains mois pour peaufiner les derniers détails.
D'après le fondateur de SpinLaunch, cette catapulte permettrait de diviser la consommation de carburant par quatre par rapport aux lanceurs traditionnels, et le coût global d’un lancement par 10. La start-up a désormais pour objectif de pouvoir lancer des projectiles d’environ 200 kg, et donc de partir à la conquête du marché en pleine croissance des microsatellites. Pour se faire, SpinLaunch a déjà récolté près de 100 millions d’euros auprès d'investisseurs de renom comme Google et Airbus.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Il y a quelques jours, une panne de serveur a brièvement empêché des milliers de Tesla de démarrer… si bien que certains utilisateurs se sont retrouvés bloqués, soit à l’extérieur de leurs véhicules, soit pour certains à l’intérieur de la voiture sans possibilité d’en sortir ! La faute à une surcharge du réseau d'après le fondateur de la marque Elon Musk. On vous explique tout en détail dans cet épisode.
Vendredi dernier, le 19 novembre, Twitter s’agitait comme bien souvent autour d’un sujet, Tesla. Sauf que cette fois, rien à voir avec les excentricités de son patron Elon Musk. En réalité, de nombreux conducteurs expliquaient ne pas être capables de démarrer leur voiture électrique par le biais de l'application mobile. Tesla permet en effet aux conducteurs de démarrer leur véhicule très facilement via l'application éponyme pour smartphone, en se rendant dans la rubrique « Contrôles », puis en appuyant sur « Démarrer ». Vous imaginez bien qu’avec une telle fonctionnalité, de nombreux utilisateurs ont pris l'habitude de démarrer leur Tesla avec leur téléphone, et donc de ne plus s’encombrer avec les clés de la voiture. Malheureusement pour eux, vendredi soir, l'application ne répondait plus.
Dans le détail, il semblerait que ces perturbations étaient liées je cite Elon Musk « à l’augmentation accidentelle du trafic sur le réseau ». En d’autres termes, une panne de serveur. En se baladant sur Twitter vendredi soir, on pouvait donc lire des milliers de témoignages identiques venus du monde entier, comme aux États-Unis, au Canada, au Danemark en Allemagne et en Corée du Sud. Pour en citer quelques-uns : « Je suis coincé à une heure de chez moi parce que j'utilise mon téléphone pour démarrer ma voiture ». Un excès de confiance dommageable alors que Tesla a quand même prévu une carte électronique pour déverrouiller les portes et éviter ce genre de situation. « Des centaines de propriétaires de Tesla sont coincés en dehors de leur voiture ? Je suis l'un d'eux. Ils ont dit qu'on aiderait l'environnement en possédant une voiture électrique, mais marcher n'est pas ce à quoi je pensais », ironise un autre conducteur dont la carte était restée dans l'habitacle de la voiture. Au final Tesla est une voiture comme une autre, et posséder une clé est quand même sacrément utile quand le cloud est hors service.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Face au changement climatique, la technologie fait office de rempart et de solution privilégiée par les experts. Dans la foulée de sa conférence GTC 2021, NVIDIA a déclaré son intention de construire le superordinateur Earth-2 pour lutter contre le changement climatique à l'aide de modélisation très fidèles. Comment fonctionne ce supercalculateur ? Peut-il être un allier solide pour préserver la planète ? C'est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Concrètement, Earth-2 serait capable de simuler le climat à l'échelle planétaire et avec une résolution de l'ordre du mètre, d'après NVIDIA. En clair, cette technologie pourrait aussi servir à "créer des mondes alternatifs", sur le modèle du métaverse. Pour le cofondateur de NVIDIA Jensen Huang que je cite "la simulation du climat se fait à des résolutions de 10 à 100 kilomètres à l'heure actuelle. Il nous faut être plus précis pour modéliser les changements du cycle global de l'eau, qui conduit par exemple à l'intensification des tempêtes et des sécheresses dans différentes parties du monde" fin de citation. Et contrairement à la simulation météorologique, qui modélise principalement la physique atmosphérique, la modélisation du climat nécessite des simulations courant sur plusieurs décennies et prenant en compte à la fois les facteurs physiques, chimiques et biologiques terrestres, maritimes et atmosphériques, sans oublier l'activité humaine, principale cause du réchauffement global.
NVIDIA ambitionne donc d'atteindre une résolution de l'ordre du mètre, suffisamment précise pour simuler l'interaction des nuages avec la lumière du soleil. Une performance qu'elle pense être possible grâce à ses cartes graphiques de hautes performances et l'utilisation d'une intelligence artificielle appliquée à la physique. Reste à savoir quels seront les caractéristiques techniques de ce superordinateur et où il sera installé. Quoiqu'il en soit, NVIDIA promet que Earth-2 sera "le supercalculateur le plus efficace énergétiquement au monde". Une bonne nouvelle pour la lutte contre le changement climatique mais aussi un excellent coup de com' pour le constructeur de composants informatiques qui même s'il dit le contraire, s'engouffre un peu plus dans la brèche du Metaverse. Si vous ne savez pas ce qu'est le Metaverse, je vous invite à écouter l'épisode de Choses à Savoir Tech que nous avons réalisés il y a peu sur le sujet.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Si les voitures électriques sont bien souvent valorisées par le fait qu’elles n’émettent pas de gaz à effet de serre ni de particules fines lors d’un trajet, cette technologie fait face à de nombreuses critiques, sur son autonomie, mais aussi sur la pollution de ses batteries. Aujourd’hui, c’est au tour du constructeur Volvo de critiquer les voitures électriques. Le constructeur suédois estime que leur production est plus polluante que pour les voitures diesel ou essence.
Pour prouver ses dires, Volvo a publié une étude sur le bilan carbone complet de la fabrication de son modèle C40 Recharge, la seconde voiture électrique de la marque. Objectif, la comparer avec la production d'un XC40 avec moteur thermique. Les résultats montrent que la fabrication d'un C40 Recharge génère 70% d'émissions de Co2 supplémentaires par rapport au XC40. À noter que les deux véhicules sont construits dans la même usine Volvo, sur la même chaîne d'assemblage et qu'ils partagent un grand nombre de composants.
D'après le constructeur automobile, c'est la production de la batterie électrique qui augmente la quantité de CO2. Une voiture électrique arriverait donc sur le marché en ayant déjà pollué davantage qu'une voiture à combustion. C'est seulement à partir du moment où elle arpentera les routes se montrera finalement plus écologique qu'un véhicule thermique. Pour qu’une version électrique parvienne à rattraper l'excédent de CO2 émis pendant sa conception, elle devrait selon Volvo impérativement rouler plus de 200 000 km avant de passer par la case recyclage.
Alors critiquer c’est bien, mais le constructeur suédois propose aussi des solutions. Afin de réduire la quantité de CO2 lors de la production des batteries électriques, Volvo recommande de se tourner vers les énergies propres dès la fabrication. Ainsi, un C40 aura une empreinte CO2 d’environ 27 tonnes pendant son cycle de vie si l'électricité provient de sources propres. Si ce n'est pas le cas, un C40 Recharge peut générer plus de 50 tonnes de CO2.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C’était une spécificité française… Depuis 2010 les smartphones devaient obligatoirement être commercialisés avec des écouteurs pour je cite « limiter l’exposition de la tête aux émissions radioélectriques lors d’une communication ». Et bien une décennie plus tard, il semblerait que le vent ait tourné et que les préoccupations écologiques l’aient emportées sur la santé puisque le Parlement a adopté début novembre la proposition de loi visant je cite « à réduire l’empreinte environnementale du numérique ».
Pour justifier la fin de cette obligation, le sénateur de l’Ain Patrick Chaize à l'origine de la proposition de loi précise je cite que « les écouteurs filaires, fournis de manière systématique avec les smartphones, constituent une source importante de gaspillage, alors même que le marché des écouteurs et systèmes d’écoute de meilleure qualité, filaires ou sans fil, est en expansion ». Inutile de préciser que certaines marques vont certainement sauter sur l’occasion pour ne plus en inclure. À cause de la loi de 2010, elles étaient contraintes de fabriquer un emballage spécial pour le marché français, et donc d’augmenter le prix du smartphone. Quant à la question sanitaire, Patrick Chaize rappelle je cite que « les instances d’expertise internationales, comme l’OMS ont jusqu’à présent réfuté l’existence d’un lien de cause à effet entre une exposition aux champs électromagnétiques produits par les téléphones et des maladies chroniques ».
Quelle conséquence cette décision va-t-elle avoir ? Et bien désormais, les fabricants de smartphones devront seulement je cite « assurer la disponibilité d’écouteurs compatibles avec le smartphone pendant sa période de commercialisation ». Traduction : laisser la possibilité au client d’acheter facilement ces écouteurs dans le commerce. Reste désormais à voir quelle stratégie les constructeurs adopteront… Chez Apple, le choix est fait depuis un an déjà dans le reste du monde avec la suppression pure et simple des écouteurs dans la boîte de ses nouveaux iPhones.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
On vous en a parlé la semaine dernière, la COP 26 se tenait à Glasgow en Écosse avec pour objectif de renforcer la lutte contre le réchauffement climatique. Si de nouveaux engagements ont été pris et que des accords ont été signés, force est de constater que le compte n'y est pas. Du bla bla pour la militante Greta Thunberg, une profonde déception pour les ONG et même des excuses de la part du président de la conférence Alok Sharma… Alors pourquoi la COP 26 n’a-t-elle pas été satisfaisante ? Réponse dans cet épisode.
Le moins que l’on puisse dire c’est que cette 26e COP était très attendue, notamment parce qu’elle devait renforcer les Accords de Paris signés en 2015. Si les premiers jours ont été plutôt encourageant avec des engagements pris pour réduire les émissions de méthane ou la déforestation, et bien au final, aucune annonce forte n’est venue conclure l’événement. D'après le dernier rapport du Programme pour l'environnement de l'Organisation des Nations unies (Unep), les engagements actuels pris par environ 150 pays conduiraient, s'ils étaient tenus, à une réduction de 7,5 % des émissions des gaz à effet d'ici 2030… alors qu'il faudrait une baisse de 55 % pour que le réchauffement climatique soit limité à +1,5 °C. Pire, pour le site Climate Action Tracker, les engagements pris à Glasgow nous mènerait vers un réchauffement à 2,4 °C d'ici la fin du siècle.
Concrètement, que contient le « Le Pacte de Glasgow » adopté il y a quelques jours ? Sans rentrer dans le détail, on peut le résumer en une phrase : « demander aux pays de renforcer leurs objectifs 2030 pour les aligner sur ceux de l'Accord de Paris d'ici la fin de 2022 ». Rien de bien révolutionnaire, si ce n’est la possibilité de je cite « combler certaines des failles du marché carbone ». Pour rappel, le marché carbone est un système qui consiste à faire payer aux entreprises ou pays le coût que représente pour l’environnement leurs émissions de gaz à effet de serre. Pour résumer : tu pollues, tu payes, ou alors tu réduis tes émissions polluantes.
On peut le dire sans trop se tromper, cette COP 26 était essentiellement une parade pour les grandes nations, l’occasion de se montrer et pour certains de tenter de se positionner comme leader dans la lutte contre le réchauffement climatique… De leur côté, les petits pays espéraient surtout repartir de Glasgow avec une enveloppe financière pour compenser je cite « leurs pertes et préjudices face à la multiplication des catastrophes naturelles, et les aider à diminuer leur empreinte environnementale ». Il n’en est rien finalement, leur proposition de créer un nouveau système de financement a été bloquée, en particulier par les États-Unis qui redoutaient les implications juridiques d'un tel engagement.
Quoiqu’il en soit, la COP 27 aura lieu l’année prochaine en Egypte, et sauf surprise, ne devrait pas non plus être révolutionnaire. Le pays dirigé par Abdel Fattah al-Sissi a déjà fixé pour ligne directrice je cite « le financement climatique pour faire progresser les pays africains dans ce domaine, tout en s’assurant que les pays riches tiennent leurs engagements financiers ». A priori une histoire de gros sous plus que d’écologie.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous le savez, on vous parle régulièrement des concours et autres appels à projets concernant les technologies qui à la fois nous faciliteront la vie demain tout en préservant la planète. Et bien aujourd’hui, place à l’Easy Mobility Challenge, un concours de start-ups innovantes dans le domaine des mobilités organisé chaque année par le constructeur automobile SEAT et la chaîne Canal+. La finale de ce concours, ce sera le 30 novembre prochain… un événement qui récompensera les meilleures inventions consacrées aux mobilités de demain, et auquel vous pouvez vous aussi participer en votant sur internet pour votre invention préférée ! Alors qui d’Atmos Gear, de Tesc Innovation, de Greenmoov’, de DigiTall Paris ou de Symone remportera votre voix ? Toutes les clés pour faire votre choix dans cet épisode.
Parmi les 5 finalistes se trouve AtmosGear, créée par Mohamed Soliman. La start-up conçoit et commercialise des rollers à assistance électrique afin de donner un vrai coup de boost aux mobilités douces en ville. Car si le marché des trottinettes électriques explose, les passionnés de glisse eux avaient été clairement laissé de côté par les inventeurs jusqu’à présent. Ensuite, on retrouve également Tesc Innovation et son système de recharge sans contact pour les véhicules électriques. En clair, il s’agit d’un système directement inspiré des smartphones que l’on peut désormais recharger par induction. En associant voiture et induction, la startup espère ainsi populariser un système de recharge à la fois écologique et rapide pour le grand public.
Côté vélo, Symone de son petit nom, est une cabine-remorque qui permet d’embarquer plusieurs véhicules, ainsi que les passagers sur des longs trajets… sans conduire ! Un peu comme dans les ferrys. Peut-être d’ailleurs que cette dernière sera à la une de l’application mobile Greenmoov’, dont l’objectif est de faciliter les trajets écoresponsables en ville en mettant en relation des propriétaires de vélos, trottinettes, ou encore hoverboard avec des particuliers qui aurait besoin de ces équipements pour se déplacer. Une sorte de UBER écolo sans chauffeur… Et enfin, DigiTall Paris propose un antivol connecté donc le but assumé est de réduire le vol de voitures de 85%.
Beaucoup de bonnes volontés et surtout d’excellentes idées qui à coup sûr profiteront de ce coup de projecteur offert par le Easy Mobility Challenge pour s’installer dans notre quotidien à l’avenir. Mais qui dit concours dit compétition. Reste à savoir qui remportera cette édition 2021 !
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Au chapitre des questions simples que tout le monde s’est déjà posées au moins une fois, mais auxquelles personne n’a pris le temps de répondre se trouve l’empreinte carbone d’un mail. En effet, tous les services numériques polluent… pas tous à la même échelle bien entendu, mais au final, que se passe-t-il quand on envoie un mail ? Quel est son impact sur la planète ? Vous êtes au bon endroit, c’est exactement à cette question que nous allons tenter de répondre dans cet épisode.
Selon l'organisation Carbon Literacy Project, un e-mail standard génère environ 4 g de CO2. Ajoutez une pièce jointe d’1 Mo, et vous pouvez multiplier ce chiffre par 12, soit quasiment 50 grammes de CO2… En clair, envoyer une photo de vacances à dix amis reviendrait à faire un trajet de 500 mètres en voiture. Concrètement, l’e-mail que vous envoyez transite par un centre de données comme Google ou Yahoo, c’est selon votre boite mail, dont la plupart sont situés aux Etats-Unis. Imaginez donc que pour transférer des documents à votre collègue de bureau, toutes les données que vous lui envoyées doivent passer par l’autre bout du monde, transitant par des dizaines de routeurs, de serveurs et autres ordinateurs, avant d’atterrir sur son écran… Autant d'équipements qui bien évidemment consomment eux aussi de l'énergie pour fonctionner.
Si cela se limitait aux mails que nous envoyons et recevons à des fins professionnelles et familiales, ce ne serait pas si grave. Mais cela devient véritablement un problème quand on y ajoute les montagnes de messages promotionnels, publicitaires et autres qui s’accumulent dans nos boîtes sans jamais être ouvert. D’après ContactLab, un internaute français reçoit en moyenne 39 mails par jour. Au total, ce serait plus de 280 milliards d'emails qui étaient envoyés chaque jour dans le monde en 2018, d'après le cabinet d'études Radicati Group… Chiffre qui a n’en pas douté à bien augmenté depuis en raison de la pandémie de COVID 19 notamment.
Petit calcul rapide. Si un mail génère 4 g de CO2, et que 280 milliards d’emails étaient envoyés chaque jour en 2018, ce sont donc 410 millions de tonnes de CO2 qui ont été généré cette année-là. À titre de comparaison, le transport aérien mondial a produit, et j’ai envie de dire « seulement », deux fois plus de pollution, soit 859 millions de tonnes de CO2 en 2017, d'après l’Association internationale du transport aérien (IATA). Mais comme je vous le disais, la pollution liée aux mails est largement sous-estimée car elle ne prend en compte ni les spams (qui représentent la moitié des messages reçus), ni le développement du télétravail ces derniers temps. Or, même les messages non ouverts polluent, soit environ 0,3 g de CO2. Ce qui est d’autant plus stupéfiant qu’au total, 80 % des e-mails ne sont jamais ouverts.
Un conseil pour finir, n’hésitez pas à vider vos boites mails ! D’après la start-up Foxintelligence, les internautes gardent en moyenne entre 10.000 et 50.000 emails non lus dans leur boîte de réception. Autant de données qui sont stockées dans des datacenters, et qui consomment chaque année 200 TWh d’électricité, soit 0,3 % des gaz à effet de serre émis dans le monde.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Au classement des informations insolites, celle que je m’apprête à partager avec vous est sans aucun doute dans le haut du panier. Elle n’en reste pas moins très sérieuse, puisque c’est la marque allemande BMW qui l’a annoncé… le constructeur automobile allemand souhaiterait développer des propulsions au méthane et au biogaz, que l’on trouve notamment dans le fumier des animaux de ferme. Pour se faire, BMW s’est associée avec les fermes laitières de California Bioenergy afin de capter le méthane du fumier et de le transformer en électricité.
Pour être précis, le méthane récupéré par BMW devrait permettre d’alimenter chaque année 17 000 véhicules en énergie. Si ce chiffre peut paraître modeste, il ne faut pas oublier qu’il ne s'agit que d’une étape pour le constructeur afin de développer cette source d’énergie à grande échelle. D’ailleurs, pour le PDG Ross Buckenham que je cite, « le système développé par BMW sera capable de générer une charge d'un mégawatt 24h/24 et 7j/7, améliorant considérablement la qualité de l'air local tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre ».
Au-delà de générer de l'électricité, la captation du méthane est aussi un moyen de réduire l'impact de ce gaz sur le climat. En comparaison avec le CO2, les émissions de méthane sont extrêmement basses. Mais contrairement au dioxyde de carbone, le CH4 a un impact beaucoup plus important avec un effet de serre quasiment 20 fois supérieur. Ainsi, le contenir et l'utiliser pour le chauffage ou, dans le cas de BMW, pour la propulsion de nos véhicules, sont des alternatives très intéressantes. C’est en tout cas ce que résume Adam Langton, le Directeur des services énergétiques au département d'eMobilité connectée de BMW que je cite, « ce partenariat représente un moyen innovant d'aider à stimuler les investissements dans les énergies renouvelables. » À noter que face à la difficulté financière du secteur agricole, ce genre de partenariat devrait apporter une source de revenu bienvenue pour de nombreux paysans.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Et si l’espace devenait notre principal allié pour préserver la planète ? Il y a quelques jours, le programme européen Copernicus a dévoilé son futur outil de surveillance des émissions de gaz à effet de serre, présenté comme le plus précis jamais élaboré grâce à des satellites. En quoi consiste-t-il ? Sera-t-il vraiment efficace ? C’est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Intitulé CO2MVS pour Capacité européenne de surveillance des émissions anthropiques de CO2, ce nouvel outil s'appuiera sur toute la constellation de satellites déployés par l'Agence spatiale européenne (ESA) et l'Organisation européenne pour l'exploitation de satellites météorologiques (EUMETSAT). Dans le détail, ces satellites sont capables de couvrir la planète je cite « en quelques jours seulement et de mesurer les concentrations atmosphériques de CO2 et de méthane avec une grande précision ». D’après le communiqué de Copernicus que je cite, « les satellites seront même capables d'observer des sources individuelles de dioxyde de carbone et de méthane, comme les centrales électriques et les sites de production de combustibles fossiles ». Autre avantage, le CO2MVS sera également capable de fournir des données détaillées au niveau régional pour évaluer l'évolution des émissions par rapport aux objectifs de réduction locaux. Avec cet outil, impossible de réfuter les quantités de GES rejetées dans l’atmosphère.
Ceci dit, comment quantifier le taux exact des émissions mesurées ? Concrètement, les données recueillies seront intégrées dans des modèles informatiques de l'atmosphère et de la biosphère terrestres préalablement développés par des scientifiques programme CO2MVS. Je cite, « les satellites mesurent déjà les changements dans les concentrations de dioxyde de carbone dans l'atmosphère, mais cela concerne principalement les variations du cycle naturel du carbone, comme les feux de forêt, la photosynthèse et la respiration de la végétation… en fait, il n'a pas encore été possible d'estimer les émissions provenant uniquement de sources anthropiques », relative à l'activité humaine si vous préférez. Un problème qui semble désormais résolu grâce à ce nouveau système.
Il faudra tout de même attendre 2026 avant que CO2MVS soit pleinement opérationnel, et donc être l’un des artisans principaux du 2e inventaire mondiale des émissions de gaz à effet de serre en 2028. Pour rappel, le premier inventaire, évaluant les progrès du monde vers la réalisation des objectifs climatiques sera achevé en 2023.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Si le plastique a amorcé une lente décrue dans notre société depuis un certain temps, une question demeure : consommons-nous encore beaucoup de plastique ? Et le recycle-t-on suffisamment en France ? Il s’agit un effet d’un enjeu majeur, quand on sait que 73% des déchets répandus sur les plages dans le monde sont du plastique, et que 5000 milliards de morceaux de plastiques flottent actuellement dans les océans.
Bien évidemment, la pollution au plastique dans le monde n’est pas due uniquement à la France et à sa consommation de plastique. Dire l’inverse serait idiot. D’ailleurs, selon la coalition d'ONG Rethink Plastic, la France fait partie des cinq bons élèves européens dans la lutte contre le plastique jetable, même si, je cite la coalition, « la loi pourrait souffrir d'un défaut d'application, notamment en ce qui concerne les contrôles et les sanctions ». Dans le détail, la lutte concrète contre le plastique a commencé en 2020 avec la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, qui prévoit je cite « la sortie des emballages en plastique à usage unique d'ici 2040, et recycler 100% de son plastique d’ici la fin d’année 2025. Mais force est de constater que 22 mois après la promulgation de la loi, les résultats sont loin de ceux escomptés. En France, seulement 28 % du plastique est recyclé.
Ainsi, comment atteindre cet objectif en seulement 4 ans ? Pour la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili que je cite, « avant de recycler le plastique, ce qu'il faut, c'est d'abord diminuer le plastique à usage unique ». Et pour réduire, il faut légiférer et investir… dans des outils, mais aussi des plans d’aides aux industriels pour changer leurs process et faire en sorte que le recyclage soit constamment pris en compte. Côté législation, plusieurs produits ont été interdits en début d’année, comme les gobelets en plastique, les pailles et les boîtes en polystyrène… Mais vous le remarquez peut-être autour de vous, il n’est pas rare d’en trouver encore dans les commerces. Prochaine étape en 2022 : l’interdiction des emballages en plastique sur les fruits et légumes, même si cela ne concernera pas tous les emballages. En effet, trouver des alternatives d'emballages de certains fruits comme les framboises est semble-t-il assez compliqué à en croire la ministre, raison pour laquelle une période de tolérance sera accordée aux industriels concernés.
Au final, atteindre le zéro plastique d’ici 2040 paraît quelque peu compromis à ce rythme. Si les pouvoirs publics sont toujours aussi motivés pour remplir cet objectif, le discours a quelque peu été modifié pour mettre en avant un palier intermédiaire : 20 % de réduction d'ici fin 2025, en parallèle de 100% de recyclage des plastiques. A noter tout de même qu’en 2020, année de crise sanitaire, la quantité d'emballages plastique a augmenté de 2 %.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Alors que la COP 26 se termine bientôt à Glasgow en Ecosse, cet événement à visiblement inspiré un certain nombre d'entreprises, dont les GAFAM à renforcer leur lutte pour la préservation des ressources et de l’environnement. En première ligne, on retrouve notamment Microsoft, qui a annoncé fin octobre son ambition d’économiser près de 6 milliards de litres d’eau par d’ici 2024 dans ses centres de données. Simple coup de communication ou véritable engagement écologique qui pourrait changer les choses ? C’est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Si cet objectif est ambitieux pour certains, d’autres estiment que c’est carrément colossal voire irréalisable sur une si courte période. En effet Microsoft compte réduire sa consommation d’eau dans ses centres de données de 6 milliards de litres d’ici 2024. Et des centres de données, le géant informatique en exploite déjà plus de 200, dont une centaine de nouveaux sont en construction. Autant d’infrastructures très gourmandes en eau et que Microsoft doit constamment refroidir. Alors comment concilier technologie et écologie ? D’après la vice-présidente de la compagnie Noelle Walsh, de nouvelles solutions sont sur le point d’être trouvées pour réduire ce besoin d'eau de 95 %, dans les datacenters de Dublin en Irlande, Amsterdam aux Pays-Bas et Chicago aux Etats-Unis. Pour ce faire, la firme travaillerait sur un système de refroidissement basé sur l'évaporation. Une première d’après Walsh, pour je cite : « faire fonctionner des serveurs plus denses dans des espaces plus réduits, et devenir Water Positive d’ici 2030 ».
Reste que les services Cloud de Microsoft sont très énergivores et participent considérablement à faire de Microsoft l'une des entreprises les plus polluantes pour la planète. Pour se défaire de cette image, l’entreprise investit dans diverses technologies pour préserver la planète, comme son outil Microsoft Cloud For Sustainability, pour aider d'autres sociétés à enregistrer et répertorier leurs émissions carbones. Vous l’avez compris, Microsoft montre ainsi patte blanche dans un contexte où les résultats de la COP26 sont attendus comme un véritable tournant. En parlant de GAFAM, Microsoft est pour l’instant le seul à réagir en fonction de l’actualité… Amazon, Facebook, Apple et Google n’ayant pas communiqué sur le sujet. Quoiqu’il en soit et quoi qu’on en dise, la volonté et les moyens déployés par Microsoft semblent bien présents… Reste à savoir si les objectifs zéro eau consommés en 2030, et zéro carbone en 2050 seront tenus.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Si vous doutiez encore du réchauffement de la planète, voilà une statistique qui devrait vous faire réfléchir : 98% de la grande barrière de corail serait touchée par le blanchissement, un phénomène étroitement lié à la chaleur des océans. Un article paru dans la revue Current Biology tire d’ailleurs la sonnette d’alarme alors que se tient en ce moment le sommet de l'ONU sur le climat à Glasgow, en Ecosse.
Vous avez bien entendu, le blanchissement a touché 98% de la Grande barrière de corail australienne, et ce depuis 1998. Un chiffre aussi effrayant qu’éloquent. D'après l'auteur de l'article Terry Hughes, chercheur spécialisé sur les récifs coralliens à l'Australian Research Council, la fréquence, l'intensité et l'ampleur des vagues de chaleur marines qui provoquent ce blanchissement ne cessent d'augmenter. Plus précisément, le blanchissement est un phénomène de dépérissement qui se traduit par une décoloration. Il est dû à la hausse de la température de l'eau, celle-ci entraînant l'expulsion des algues qui donnent au corail sa couleur et ses nutriments. Inscrite au Patrimoine mondial par l'Unesco depuis 40 ans, la Grande barrière a subi trois épisodes sans précédent de blanchissement lors des canicules de 2016, 2017 et 2020, pour au final, n’épargner que 2% seulement de cet immense écosystème sous-marin.
Bonne nouvelle toutefois, des chercheurs assuraient en juillet dernier que les coraux montraient des signes de guérison depuis la dernière vague de blanchissement. Mais il faut bien avouer que les perspectives à long terme de cette barrière de 2300 km de long sont très mauvaises. Outre la chaleur de l’eau, le récif est également menacé par les cyclones, de plus en plus fréquents avec le changement climatique, mais aussi par l'acanthaster pourpre (une étoile de mer dévoreuse de coraux qui a proliféré en raison de la pollution et des ruissellements agricoles)
.
Pour Sean Connolly, du Smithsonian Tropical Research Institute que je cite, « le corail a encore besoin de temps pour se rétablir avant une autre vague de chaleur. Sans ça, les bébés ne pourront ni se disperser ni s'installer et repeupler les parties appauvries du récif ». Connolly estime je cite « qu’il est crucial d'agir pour freiner le changement climatique »… un message adressé à la fois à son premier ministre Scott Morrison, mais aussi à l’ensemble de la communauté internationale réunie à Glasgow pour la COP 26. Le chef d'État australien s’est d’ailleurs engagé à atteindre la neutralité carbone en 2050.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Deuxième épisode de notre trilogie sur la COP 26 qui se tient en ce moment à Glasgow en Ecosse, et quoi de mieux que de la poursuivre avec une histoire inspirante, et un peu décalée. Vous en avez l’habitude, que ce soit dans Tech ou Tech Verte, on aime bien vous proposer des histoires qui sortent de l’ordinaire. Aujourd’hui, place à Benjamin, qui fin octobre s’est lancé comme défi de rejoindre Glasgow avant le début de la COP 26 grâce à un voilier et un vélo.
À peine 760 kilomètres à vol d’oiseau et un peu plus de 920 par la route séparent Lille de Glasgow. Un challenge clairement réalisable pour Benjamin de Molliens, parti neuf jours avant le coup d’envoi de la conférence mondiale pour le climat. Si l’on fait le calcul, par la route cela revenait en moyenne à 102 kilomètres par jour pour arriver le 31 octobre, date de début de la COP 26. Une simple formalité finalement pour celui qui se décrit comme un éco-aventurier adepte de ce genre d’expédition. Car dans sa vie, le Breton d'origine (et désormais Lillois) en a déjà fait plusieurs : de sa traversée des Alpes à pied pendant 29 jours, à la descente du canal du Midi en paddle, en passant par un périple de 600 kilomètres à vélo entre la Bretagne et la Normandie. Clairement, Benjamin était prêt pour le défi Glasgow, lui a déjà sillonné la France en respectant un concept bien à lui, celui du triple zéro, je cite : « zéro déchet, zéro matériel neuf et zéro empreinte carbone ». S’il avoue volontiers ne pas être totalement zéro, Benjamin assure qu’il fait tout pour s’en rapprocher au maximum.
Mais alors, de quoi est-il équipé pour un tel voyage entre Lille et Glasgow ? Du stricte nécessaire : un vélo test de la marque Triban, plusieurs sacoches fabriquées à partir d’anciennes toiles de kayak et de crashpads d'escalade (le gros matelas qui sert à amortir la chute des grimpeurs aux pieds des murs) et enfin un sac de couchage pour bivouaquer malgré je cite « les grosses pluies et le bon froid d’Ecosse ». Outre le côté aventure pour lequel il vit, Benjamin de Molliens veut surtout que son voyage ait du sens et porte un message. Je cite : « c’est un objectif assez cool et je me suis dit que pour y aller c’était plus sympa de le faire façon expédition zéro. Ça va sensibiliser, c'est quelque chose de symbolique. Aller à la COP26 en avion, ça n’a pas de sens. » D’ailleurs, l’aventurier n’est pas qu’un simple activiste. S’il se rend à Glasgow, c’est également je cite « pour animer les ateliers de La fresque du climat, qui permettent de comprendre les liens de cause à effet des dérèglements climatiques et d'expliquer comment réaliser des actions à son échelle et à l‘échelle de son entreprise pour réduire son empreinte carbone ».
Ceci dit, et comme de nombreux observateurs, Benjamin n'attend pas grand-chose de la COP en elle-même. Je cite : « c’est une de ces grandes messes politiques où il y a souvent de belles paroles mais peu d’actes. Je n’ai pas envie d’être pessimiste mais en général c’est un peu décevant […] Je souhaiterais que les pays revoient leurs objectifs, qu’ils soient plus stricts concernant leur sortie des énergies fossiles, mais aussi la surconsommation et toutes ces choses qui font que l’on va droit dans le mur ». Son déclic écologique, c’est à San Francisco en 2016 que Benjamin l'obtient en observant des chiffres sur la pollution plastique dans les océans. Mais depuis, sa vision s’est élargie je cite « à d’autres problèmes écologiques importants et intéressants », si bien qu’en 2022, l’aventurier continuera à faire parler de lui, dans le Jura tout d’abord, puis entre Marseille et Paris et enfin dans les Pyrénées.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Chaque année, l'association Cleantech Open France identifie et sélectionne des startups prometteuses pour réussir la transition écologique. Cette année, 9 lauréats ont été retenus, que l’on vous propose de découvrir dans cet épisode.
Mais avant de commencer, Cleantech Open France c’est quoi ? Et bien rien de plus qu’un programme fondé par le groupe Ecosys permettant d’identifier et d’accompagner des startups et PME innovantes dans tout un tas de domaines, qu’il s’agisse de l’énergie, de la mobilité, de la qualité de l’air, de l’eau, etc. Chaque année, les lauréats bénéficient d’un programme d’accompagnement de 6 à 18 mois financé la Climate KIC, une initiative européenne destinée à favoriser la transition vers un monde sans carbone. Et en 2021, 150 entreprises ont candidaté, dont HappyVore, le leader français des alternatives végétales à la viande. La start-up fondée en 2019 propose des produits similaires aux steaks et saucisses, mais fabriqués à base de végétaux. Autre invention côté alimentation, Circul’egg a mis au point une technique visant à transformer les coquilles d’œufs en de la poudre de carbonate de calcium et de membrane coquillière, deux matières utilisées sur les marchés de l’alimentation et de la cosmétique.…
Et parmi les 9 autres lauréats, on retrouve également la startup Blue qui développe une machine transformant le sel, le vinaigre et l’eau du robinet en un produit 4 en 1 : désinfectant multi surface, désodorisant, sans danger et zéro-déchet. Autre entreprise à fort potentiel retenu par le programme : Sylfen. La société spécialiste de l’hydrogène développe pour sa part une solution baptisée Smart Energy Hub, qui facilite l’autoconsommation et le stockage d’énergie renouvelable, notamment dans le secteur du bâtiment. Concernant la pollution, FinX propose de réduire les émissions de GES du transport maritime avec une nageoire permettant une propulsion nautique responsable et silencieuse en remplacement des moteurs thermiques. Dans le domaine de l’industrie, Marklix est un concept visant à révolutionner la conception de pièces détachées en proposant aux constructeurs de créer, sécuriser et distribuer des pièces détachées imprimables en 3D, à la demande et localement.
Parlons eau et environnement à présent avec H2OPE, et son concept collecteur de déchet autonome et passif dans les rivières baptisé River Whale. La machine empêche en effet que les détritus n’atteignent l’océan en les collectant en amont dans les cours d’eaux. En termes d’énergie, Eco-Tech Ceram développe une solution baptisée Eco-Stock : un accumulateur de chaleur conçu à partir de céramiques permettant de récupérer et de stocker la chaleur des cheminées industrielles afin de la réutiliser ailleurs. Dans la même veine, Water Horizon propose pour sa part une technologie similaire mais avec des batteries, et qui là est aussi destinée aux particuliers.
Voilà pour les 9 lauréats de cette édition 2021 du Clean Tech Open France, qui une nouvelle fois démontre l’immense potentiel d’innovation présent dans notre pays pour verdir un peu plus notre société et entretenir l’espoir qu’un jour la technologie puisse aider à sauver la planète.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Depuis quelques jours, plus de 200 pays sont actuellement réunis à Glasgow en Écosse et ce jusqu’au 12 novembre prochain. Objectif : renforcer la lutte contre le réchauffement climatique, malgré l’absence de plusieurs chefs d’états de pays ultra pollueurs. Quels sont les enjeux ? A quoi va réellement servir cette COP 26 ? Et quels sont les premiers engagements pris par les pays présents ? Tour d’horizon d’un événement qui se veut historique à bien des niveaux, dans ce premier épisode !
Vous n’avez pas pu y échapper tant les médias s’en sont fait l’écho, la COP 26 se tient du 31 octobre au 12 novembre à Glasgow en Écosse, plus précisément dans les cinq salles de conférence du Scottish Event Campus. Mais ne vous y trompez pas, cette COP est bel et bien présidée par le Royaume-Uni avec des enjeux que l’on a déjà l’impression d’avoir entendu il y a six ans lors de la signature de l'accord de Paris. Il ne s'agit pas de signer un nouveau traité à Glasgow, mais d'améliorer je cite « les contributions déterminées au niveau national ». En clair les engagements, les actions climatiques mises en œuvres par chaque pays pour tenter de limiter la hausse des températures à 1,5°C. Pour Sandrine Maljean-Dubois, directrice de recherche au CNRS que je cite, « l'idée est donc de théâtraliser ce moment pour que cela pousse chaque pays à aller encore plus loin ».
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les participants sont visiblement très motivés. C’est tout d’abord l’Inde, 3e émetteur de gaz à effet de serre derrière la Chine et les Etats-Unis, qui a créé la surprise lundi. Dans son discours, le premier ministre Narendra Modi a annoncé vouloir atteindre la neutralité carbone d’ici 2070. Une petite révolution pour ce pays qui rechignait il y a encore une semaine à prendre un tel engagement. Une ligne d’horizon somme toute lointaine d’autant que les scientifiques préconisent un zéro carbone mondial au plus tard en 2050 pour éviter une éventuelle catastrophe climatique irréversible.
Dans un autre registre, plus d’une centaine de dirigeants ont pris l’engagement mardi de mettre un terme à la déforestation et à la dégradation des terres d’ici 2030. Parmi les signataires se trouvent notamment la Russie, l’Indonésie, la République démocratique du Congo, la Chine, le Canada et le Brésil. Concrètement, ces pays promettent de faciliter les pratiques commerciales n’engendrant pas de déforestation, d’encourager l’agriculture durable et de réorienter leurs finances vers la protection de ces écosystèmes. Des promesses toutefois jugées trop molles par les défenseurs de l’environnement qui dénoncent je cite « le rythme alarmant auquel les forêts reculent, avec l’équivalent de 27 terrains de football rasés chaque minute dans le monde ».
Pour finir sur les premiers engagements notables de cette COP 26, près de 90 Etats ont également rejoint mardi un « pacte global pour le méthane » à l’initiative des Etats-Unis et de l’Union européenne. Objectif pour la France, l’Allemagne, l’Argentine, le Canada, le Brésil, ou encore l’Irak : la réduction d’au moins 30% des émissions mondiales de méthane d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 2020. S’il s’agit du premier engagement politique mondial en la matière, on notera toutefois l’absence de la Chine, de la Russie et de l’Inde qui pèsent près d’un tiers des émissions à eux trois. Le méthane est en effet le deuxième gaz à effet de serre lié à l’activité humaine après le CO2 et son effet de réchauffement est 29X plus important à long terme.
Si le premier temps fort de cette COP 26 est déjà terminé avec les prises de paroles lundi et mardi des différents leaders politiques, le second se déroulera en fin de COP, les 9 et 10 novembre prochain à nouveau avec des prises de parole des chefs d'Etat et de gouvernement. En attendant, l’événement sera principalement rythmé par des échanges et des pourparlers.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous commencez à le savoir tant on vous en parle régulièrement dans ce podcast, la Chine souhaite devenir le leader mondial des énergies renouvelables dans les années à venir, et même atteindre la neutralité carbone d’ici 2060. Or, le pays reste fidèle à sa réputation de plus gros pollueur de la planète en annonçant il y a peu qu’une centaine de mines avaient été autorisées depuis septembre à accroître leur capacité de production. Une décision tout simplement contraire aux valeurs que le gouvernement communiste souhaite véhiculer aux yeux du monde. Alors comment expliquer un tel revirement de situation ? Réponse dans cet épisode.
La raison principale tient en deux mots : pénurie d’électricité. En effet, la Chine a subi de multiples coupures de courants ces dernières semaines, ce qui a perturbé la production industrielle dans plusieurs régions. En cause, la reprise économique mondiale qui met sous pression les usines chinoise, mais aussi les limitations de production de charbon imposées par ses objectifs climatiques, et le prix réglementé de l'électricité.
En conséquence, la Commission nationale du développement et des réformes (NDRC) a annoncé mi-octobre que 153 mines avaient été autorisées depuis septembre à augmenter leur capacité de production de 220 millions de tonnes de charbon par an. Si l’on rapporte cela à la production totale de charbon en Chine en 2020, cela représente une hausse de quasiment 6%. Mais d’après la Commission que je cite, « cette mesure a été prise afin d'assurer l'approvisionnement en charbon durant l'hiver et le printemps prochain ». Traduction : assurer la production d’électricité du pays. En Chine, l’électricité est en effet produite à 60% par les centrales à charbon.
Reste à savoir si cette mesure sera provisoire ou si elle restera en vigueur pour booster l’industrie chinoise. Si le président chinois Xi Jinping avait promis il y a peu que son pays commencerait à réduire ses émissions polluantes avant 2030, la Commission chinoise souligne dans son communiqué que la production quotidienne de charbon avait récemment atteint un record s’élevant à 11,5 millions de tonnes. Enfin, nul doute que cette mesure d’urgence sera au cœur des discussions lors de la COP 26 qui se déroulera dans moins d’un mois à Glasgow en Ecosse.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous le savez, nourrir l’ensemble de la planète nécessite de produire toujours plus d’aliments et de ressources, et donc d’utiliser des engrais. Ceci dit, parler d’engrais n’est pas nécessairement un gros mot, et il est tout à fait possible d’allier quantité et qualité en utilisant des engrais justement. C’est ce qu’à prouvé une société bretonne en commercialisant un fertilisant 100% naturel et très efficace obtenu à base de lombricompostage.
Alors bien évidemment, c’est quoi le lombricompostage ? Et bien il s’agit d’une technique de compostage mise en place à l’aide de verre de terre et qui fait aujourd’hui les gros titres de certains média grâce à Charles Zaphiropoulo, cofondateur de la société Le Lombrix sur la presqu'île de Crozon, dans le Finistère. Je le cite, « le compost, c’est la dégradation des déchets verts par les bactéries. Dans le lombricompostage, ce sont les vers de terre qui dégrade les déchets, ce qui est beaucoup plus rapide. Les lombrics mangent du marc de café, du crottin, des épluchures... et produisent des déjections directement assimilables par les plantes. » Au final, le jus du compost, aussi appelé thé de compost, est récolté pour faire office d’engrais 100% naturel.
Mais ne vous y trompez pas, la quantité de thé de compost produite dans un bac domestique est généralement assez faible, à peine de quoi nourrir quelques plantes… et il faut d’immenses bacs de compostage pour en récupérer ne serait-ce qu’un bidon. Ainsi, pour nourrir toutes les plantes d’un jardin, mieux vaut utiliser un concentré prêt à diluer comme celui que vend Charles Zaphiropoulo avec Le Lombrix. Pour lui, utiliser de l’engrais n’est pas synonyme de tricherie, mais simplement de bien-être pour les plantes. Je le cite « les plantes ne peuvent pas se satisfaire uniquement d'eau, il faut aussi les nourrir. Au bout d'un moment, les plantes en pot finissent par épuiser le capital de substances nutritives contenu dans la terre ou le terreau. Et c’est là que le thé de compost entre en jeu. »
Niveau dosage, le concentré vendu par Le Lombrix se dilue au dixième, soit 10 cl de produit pour 1 litre d'eau. Mais d’après le cofondateur que je cite à nouveau, « vous pouvez doubler la dose dans le cas d'une plante stressée par un rempotage ou une taille, ça ne l’abimera pas. Inutile d’utiliser le produit plus d’une fois par mois. Le thé de compost est très un engrais naturel très efficace ». Que les jardiniers amateurs se rassurent, utiliser de l’engrais naturel comme le thé de compost n’est pas tricher, c’est simplement prendre soin de ses plantes.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Avec le développement des énergies renouvelables, de plus en plus de fournisseurs d’électricités proposent des offres dites « vertes ». Ceci dit, difficile de se repérer parmi toutes ces propositions et d’être certain de ne pas se faire avoir. C’est pourquoi l’Agence de l'Environnement et de la Maitrise de l'Energie (ADEME) a lancé la semaine dernière VertVolt, un label permettant de distinguer les offres véritablement écolo de celles qui sont parfois trompeuses.
C’est donc le vendredi 22 octobre, journée mondiale de l’énergie, que l’ADEME a lancé son label VertVolt. Objectif d’après l’agence que je cite, « aider les consommateurs à mieux appréhender la multitude d'offres d'électricité vertes qui s'offrent à eux. » En effet, l’écologie est une tendance très lucrative, et il faut être vigilent quand on s’engage dans cette démarche vertueuse pour ne pas se faire avoir. D’après l’ADEME que je cite, « un fournisseur doit acheter à des producteurs d’énergies renouvelables des ‘certificats’ en proportion de l’électricité qu’il vend, pour avoir le droit de commercialiser une offre sous la bannière ‘électricité verte’ ». Car il faut savoir que l’électricité que nous consommons en France n’est pas systématiquement produite dans le pays. En effet, les fournisseurs d’électricité ont la possibilité d’acheter ou de vendre leur électricité à d’autres fournisseurs en Europe via ce système de certificat. Traduction, si vous consommer pour 50€ d’électricité par mois via une offre verte, alors cela signifie que votre fournisseur s’est engagé à acheter pour 50€ de certificat auprès d’un producteur d’électricité verte.
Concrètement, qu’est-ce que cela signifie à propos des offres vertes ? Et bien que même si vous avez souscrit à ce genre d’offre, l’électricité qui arrive dans vos prises n’est pas nécessairement 100% produite par de l’éolien, du solaire ou de l’hydroélectrique. En gardant l’exemple des 50€ de facture d’électricité par mois, votre fournisseur peut en effet acheter 50€ de certificat d’électricité verte et dans la réalité vous fournir de l’électricité issue du nucléaire. Et sachant que le prix des certificats est très bas, il n’est pas rare que ce genre de pratique se multiplie et que les clients se sentent trompé. Et c’est là que VertVolt a toute son importance.
Deux niveaux de labélisation sont proposés. En choisissant une offre labelisée VertVolt de niveau 1, le consommateur aura la certitude de recevoir de l’électricité verte chez lui. Et en choisissant le niveau 2, il aura en plus la garantie de rémunérer des installations d'énergies renouvelables basées France, et donc contribuer réellement au développement de la filière. Par ailleurs, l'ADEME conseille aux fournisseurs qui n'achètent pas d'électricité produite par les centrales nucléaires de faire apparaître la mention « sans nucléaire » sur leurs offres. Plusieurs fournisseurs ont d'ores et déjà des offres labelisées VertVolt comme Enercoop, avec une électricité 100 % verte garantie sans nucléaire. À noter l'ADEME donne également le détail de l'origine de l'électricité, qui dans le cas d’Enercoop se décompose en 70 % d’éolien, 19,5% d’hydroélectricité et énergies marines, 7,5% de photovoltaïque et 1% de gaz renouvelable. Pour l’heure seules 7 offres sont labelisés VertVolt en France, toutes disponibles sur le site ademe.fr.
Site de l’ADEME : https://agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/vertvolt
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Avant de commencer, êtes-vous un Sneakers Addict (ou Snickershead, c’est au choix) ? Si vous accumulez ces chaussures sur des présentoir comme de véritables objets de cultes, alors sans doute que oui ! En effet, les sneakers, ces chaussures de sport détournées pour être portées en ville, sont devenus de véritables objets de collection. Ceci dit, tout le monde ne partage pas cette passion, et certains se contentent seulement de les porter pour leur esthétique et leur confort agréable. Mais derrière ce côté sympathique, il faut savoir que les sneakers sont généralement des objets très complexes composés de dizaines de matériaux différents et donc assez difficile à recycler. C’est en partant de ce constat qu’une entreprise de Haute Savoie s’est lancé dans la conception de sneakers écolo, issue du recyclage tout en respectant les codes qui ont fait la popularité de ce type de chaussure.
Direction Annecy où se trouve la boutique Saola, du nom de cette antilope rare des montagnes du Vietnam, et l’une des 100 espèces animales les plus menacées au monde. Si à première vue rien ne différencie ce magasin de chaussure là d’un autre, on ne trouve ici que des baskets en matière naturelle. Liège naturel, foin, coton bio pour la toile… caoutchouc recyclé et anciennes chaussures broyées pour la semelle. Une composition étonnante imaginée par le fondateur de la marque Guillaume Linossier en 2018 afin je cite, de « minimiser l’utilisation de matières nouvelles ». Seuls des éléments naturels ou recyclés sont utilisés… en clair, pas de cuir ni matières d'origine animale, mais plutôt des algues invasives collectées dans des lacs ou encore des bouteilles en plastique.
En innovant de la sorte, Saola ambitionne clairement de booster le marché de la mode éco-responsable, surtout dans le domaine des sneakers. Pour Maxime Moreau, responsable numérique chez Saola que je cite, « ce qui prime, c’est l’aspect éco-conçu, légèreté et confort. On essaie de mettre en valeur ces trois caractéristiques ». D’ailleurs, est-ce que c’est confortable des sneakers faites à base de liège, de bouteille en plastique et d’algues ? A priori oui, à en croire Alexandre Curdy, vendeur dans un magasin d’Annecy que je cite, « C’est assez léger, c'est confortable… On a l’impression d’avoir un chausson au pied. Le haut de la chaussure fait comme une chaussette. C’est élastique, ça tient bien la cheville. »
Si les modèles sont imaginés à Annecy, les paires de sneakers sont quant à elle fabriqués au Portugal pour maîtriser les coûts. Un petit bémol quasi inévitable pour rendre ces sneakers éco-responsables abordable, dans une société ou le marché de la chaussure et l’industrie textile au sens large est aujourd’hui la deuxième industrie la plus polluante au monde. En France, le nombre de baskets achetées en 2020 représentait à lui seul autant de CO2 rejeté dans l’atmosphère qu'un Boeing 777 qui aurait effectué 4 200 allers-retours entre Paris et New York.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous le savez, la pollution de l’air est un enjeu majeur à la fois pour la santé mais également pour l’environnement. En France, Paris est régulièrement pointé du doigt pour ses pics de pollution… un phénomène en réalité plutôt logique, qui s’explique par une concentration de plus de 2 millions d’habitants, sans compter les personnes qui affluent chaque jour des départements limitrophes pour travailler. Si cette mauvaise qualité de l’air est déjà un problème, cela pourrait l’être encore plus dans trois ans avec l’accueil Jeux Olympiques. Un écueil auquel le Comité d’Organisation des Jeux de Paris 2024 aurait déjà trouvé une solution en installant des aspirateurs à particules au-dessus du village olympique pour protéger les athlètes.
Avez-vous déjà entendu parler du « Para-PM » ? Il y a fort à parier que non, et c’est normal… il s’agit du dernier projet sélectionné par Solideo, la société de livraison des ouvrages olympiques, afin de rendre plus respirable l’air de Paris au moment des jeux. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’invention de la société Française Aérophile est assez impressionnante : une impressionnante machine de 3 mètres par 5, qui sur le principe serait capable d’aspirer les particules fines puis de les détruire.
Dans le détail, le « Para-PM » tire profit d’un phénomène physique lié au champ électrique naturel de l’air. N’étant pas un expert en la matière, je vais tenter de vous résumer le plus simplement possible les observations qui ont mené Jérôme Giacomoni, cofondateur d’Aérophile et spécialiste des ballons captifs à créer le « Para-PM ». En fait, lorsque le potentiel électrique de l’air est augmenté, et bien cet air devient localement conducteur et les particules fines chargées négativement s’accumulent sur des pointes. Je cite Jérôme Giacomoni, « au total nous avons remarqué que nos ballons amassaient sept grammes de particules fines de suie et de carbone par an. Nous nous sommes alors demandé si l’on ne pouvait pas utiliser ce phénomène pour capter la pollution ».
Voilà pour la théorie. Maintenant, comment ça fonctionne en pratique ? Et bien le principe du « Para-PM » consiste à ioniser l'air ambiant pour aspirer et piéger les particules environnantes. Je cite : « notre appareil est capable de dépolluer 36 000 mètres cubes d'air par heure, soit l'équivalent de 15 piscines olympiques. Tout d'abord, il capte des particules ultrafines, de l'ordre de 10 nanomètres, qui sont généralement trop petites pour être filtrées dans les systèmes classiques. Ensuite, le ‘Para-PM’ ne nécessite pas d'énergie contrairement aux pompes qui aspirent l'air, puisqu’au lieu de brasser un mètre cube, l'appareil va uniquement aspirer les 20 microgrammes de particules qui y sont contenues ». Une fois les particules piégées, elles sont décomposées en gaz par lasure photo-catalytique permettant à l’air rejeté d’être deux fois moins pollué. Au total, Aérophile prévoit d'installer neuf modules de 3 x 5 m au cœur du village et espère même pouvoir en installer des milliers au bord des routes, des écoles et des établissements de santé. D’après Jérôme Giacomoni, placer 1.000 « Para-PM » pour 300.000 habitants permettrait de réduire la pollution de 15 % de façon permanente.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La lutte contre le réchauffement climatique passe inévitablement par un renouveau des mobilités, notamment les véhicules sans émissions de CO2. Si l’Europe prévoit la fin des véhicules essence et diesel en 2035, la Norvège elle, prévoit de bannir ces motorisations dès le début d’année 2022 ! Comment est-ce possible, et surtout, est-ce possible ? Réponse dans cet épisode.
Dès le printemps 2022, l'intégralité des ventes de voitures neuves en Norvège pourrait bien n’être que des voitures électriques, hybrides rechargeables ou hydrogène. Si cette volonté du gouvernement se concrétise, le pays scandinave deviendrait le tout premier au monde à basculer dans une ère avec des transports sans émissions de CO2. Bien entendu, les propriétaires de voitures thermiques pourront continuer de rouler sur les routes norvégiennes avec… seulement, plus aucun modèle utilisant du pétrole ne sera mis en vente, la précision est importante. Et d’après une analyse des chiffres de ventes menée par la Fédération automobile norvégienne (NAF), la toute dernière vente d’une voiture essence ou diesel neuve devrait avoir lieu dans moins de six mois, en avril 2022. À l’origine, le gouvernement tablait sur une interdiction en 2025, mais face à l’érosion précipité des ventes de ce genre de véhicule, le pouvoir en place a finalement décidé d’accélérer le calendrier.
Depuis le début de l’année 2021, les ventes de véhicules essence et diesel sont passées sous la barre des 10 % de parts de marché. Rendez-vous compte, cela signifie que 9 voitures vendues sur 10 en Norvège ne rejettent pas ou quasiment pas de CO2. D’ailleurs, le top 15 des modèles les plus vendues se compose essentiellement de voiture électrique, largement dominé par la Tesla Model 3, à l'exception d'un seul modèle hybride rechargeable, le Toyota Rav4, juste derrière à la 2e place. Dans ce classement, le Volkswagen Tiguan est le modèle thermique le plus vendue et n’apparait qu’à la 38e position avec moins de 700 unités.
Ceci dit, il convient d’évoquer également le marché de l'occasion qui bien entendu ne va pas faire disparaitre les voitures diesel et essence du jour au lendemain. D'ailleurs, si la Norvège est en passe de franchir un cap historique, les voitures à moteur thermique représenteraient toujours près de 85 % des véhicules en circulation dans le pays. En France, il faudra attendre encore un moment avant que la vente de voitures diesel et essence ne soit mise à l’arrêt. Un signe encourageant peut toutefois être signalé, les Français n'ont jamais autant acheté de voitures électrifiées, avec une part de marché record de 16,6 % obtenue en août dernier. Un chiffre en constante progression ces dernières années.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En termes d’énergie renouvelable, il en est une dont on ne parle pas souvent et qui pourtant est extrêmement efficace : l’hydroélectrique… les barrages si vous préférez. D’après EDF, premier fournisseur d’électricité provenant des barrages, la France compterait plus de 2300 installations hydroélectriques sur son territoire. Ceci dit, où se situe le plus grand barrage du monde ? Quel est sa puissance ? Est-ce que cette énergie est si efficace et écologique que cela ?
Direction la Chine ! Vous le savez, les ambitions en matière d’écologie du gouvernement chinois sont démesurées, comme le fait de vouloir créer la plus grande éolienne offshore du monde quasiment aussi grande que la Tour Eiffel. Mais qu’on ne s’y trompe pas, le pays est loin d’être un exemple car il est notamment le plus gros pollueur de la planète, loin devant les occidentaux… je vous invite à écouter l’épisode d’il y a deux jours pour en savoir plus. Quoiqu’il en soit, le gouvernement continue de montrer les muscles sur sa politique d’énergie propre avec l’inauguration du barrage de Baihetan au sud du pays, et qui devient tout simplement le 2e barrage le plus grand du monde.
Pour vous faire une idée de ce monstre de béton, le barrage de Baihetan mesure 189 mètres de hauteur et 700 mètres de large. Côté énergie, il est aussi puissant que seize centrales nucléaires, et dès qu’il fonctionnera à plein régime, soit en début d’année prochaine, ce dernier devrait être capable de produire 16 GW d’électricité, et donc d’alimenter des centaines de milliers de foyer. Il a quand même fallu une dizaine d'années et 25 milliards de dollars pour le faire sortir de terre. Si celui-ci vous impressionne, alors vous n’êtes pas prêt pour le barrage des Trois Gorges situé au centre de la Chine, et qui lui, est considéré comme le plus grand barrage du monde en activité. 2335 mètres de long, 185 mètres de haut et plus de 27 millions de mètres cubes de béton nécessaire pour un construction qui s’est étalée entre 1994 et 2012, soit 18 ans ! Le barrage des trois gorges peut produire autant d’électricité que 20 centrales nucléaires.
Ceci dit, sa construction n’a pas été sans polémique. De nombreuses associations écologistes ont dénoncées la pollution engendrée par le chantier, au point que la banque mondiale a refusée de le soutenir financièrement. Quoiqu’il en soit, la Chine se passionne pour les barrages depuis plus de 70 ans déjà. Au sortir de la seconde guerre mondiale, le pays ne comptait que 22 grands barrages. Aujourd’hui, ce chiffre a été multiplié par mille. Un total monumental, et qui l’est encore plus quand on sait que le pays regroupe à lui seul la moitié des barrages de la planète. En effet, 24 000 barrages sur les 50 000 construit dans le monde l’ont été en Chine, ce qui permet au pays d’économiser 13 millions de tonnes de charbon par an et décarboner 17% de son énergie.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Au chapitre des histoires un peu bizarres voir même carrément improbables en termes de technologie, le Royaume-Uni n’est pas en reste. Intéressons-nous aujourd’hui à la famille royale, et plus précisément au prince Charles dont la voiture préférée est une Aston Martin. Il y a quelques années, le fils ainé de la reine Elizabeth II aurait demandé à ce que son véhicule soit modifié pour pouvoir rouler proprement, sans consommer d’énergie fossile. Et au lieu de l’essence, l’hériter de la couronne britannique a opté pour un carburant… plus qu’original !
Si vous vous placez derrières la Aston Martin DB6 MK2 Volante du prince Charles, ce n’est pas une bonne vieille odeur de pétrole que vous respirerez, mais le parfum fondu savoyarde. Vous ne rêvez pas, et je le répète, le parfum fondu savoyarde. Et comme l’explique la chaine de télévision BBC, cette odeur provient en effet du moteur du véhicule. Je sens que beaucoup d’entre vous s’interrogent et restent perplexe à propos de cette info. En fait, cette Aston Martin a été offerte par la reine Elizabeth II en personne en guise de cadeau pour le 21ème anniversaire du prince. Âgé aujourd’hui de 72 ans, le Prince Charles procède donc ce bolide depuis plus de 50 ans, et ce n’est qu’en 2008 que ce dernier a été mis au vert.
Dans le détail, le moteur fonctionne grâce à un mélange constitué de 15% d'essence SP95 et à 85% de bioéthanol. Vous le savez sans doute, le bioéthanol est traditionnellement produit avec à partir de restes de betteraves, des cannes à sucre, du blé ou du maïs. Celui utilisé par l’Aston Martin du Prince héritier est un peu différent, puisqu’il est obtenu à partir de surplus de vin blanc anglais et de lactosérum, un résidu récupéré lors de la fabrication du fromage, d’où l’odeur de fondu savoyarde !
On est d’accord, ce n’est pas ça qui sauvera la planète, mais le Prince Charles peut au moins se targuer d’avoir la première et possiblement seule voiture au monde roulant à la fondue savoyarde, le fromage et le pain en moins. L'initiative pourrait malgré tout en inspirer plus d'un, car le superéthanol E85 est considéré par beaucoup d’observateurs comme un levier de la transition écologique. En France, plus de 2500 stations essences en proposent, et de plus en plus de constructeurs comme Ford proposent des véhicules compatibles. Parallèlement, la marque de luxe Aston Martin compte également se verdir en proposant ses deux premiers modèles 100% électriques à la vente vers dès 2025.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C’est une question que beaucoup de personnes se posent et à laquelle tout le monde n’a pas forcément la réponse… Quel pays est le plus gros pollueur de la planète ? S’il y a énormément de formes de pollutions différentes, on parlera dans cet épisode des émissions de CO2, qui contribuent massivement au réchauffement climatique. Vous allez voir, les chiffres peuvent parfois être très surprenant !
Tout d’abord, il faut savoir que les émissions mondiales de gaz à effet de serre et particulièrement de CO2 ont quasiment triplé entre 1960 et 2019, passant de 15 milliards de tonnes à plus de 40 milliards. Une tendance qui ne semble pas prête de s’inverser qui par ailleurs met en grand péril l'accord de Paris pour rester sous la barre des 2 °C de réchauffement. La faute en grande partie à… la Chine. Loin de moi la volonté de stigmatiser ni pointer du doigt ce pays, mais c’est tout de de même ce que les données du Global Carbon Atlas nous apprennent. En fait, la Chine connait une croissance phénoménale depuis le début du siècle (entre 7 et 10% par an), ce qui va de pair avec l’augmentation de ses émissions de CO2. Ajouter à cela que le pays fonctionne massivement avec des centrales à charbon, l’une des énergies fossiles les plus polluantes du monde, et l’on comprend mieux pourquoi le pays se retrouve tristement leader de ce sombre classement.
Dans le détail, ce sont plus de 10 milliards de tonnes de CO2 qui ont été émises par la Chine en 2019… soit près du double des américains, quatre fois plus que les indiens qui complète le podium et trente et une fois plus que la France avec 324 millions de tonnes. À noter tout de même que si la Chine pollue beaucoup, c’est parce qu’elle produit également beaucoup. Notamment pour le marché occidental. En d’autres termes, cette pollution est également due à notre consommation. En Europe, la France profite d’une industrie nucléaire de pointe, ce qui lui permet de baisser drastiquement ses émissions, contrairement à l’Allemagne et ses usines à charbon qui occupe la 7e place du classement, et pollue quasiment deux fois plus que nous.
Attention toutefois, ces chiffres correspondent à la pollution totale du pays, tout domaine confondu. Si l’on s’intéresse à la pollution par habitant, et bien ce sont les pays du Golf qui sont les moins respectueux de l’environnement. Avec près de 50 tonnes de CO2 par an, le Qatar est le plus gros émetteur de CO2 par habitant, loin devant le Koweït et les Émirats Arabes Unis. Par comparaison, chaque Français émet « seulement » 5 tonnes et demies de CO2 par an. Un ratio par habitant assez élevé et qui s’explique facilement par l’exploitation des énergies fossiles qui fait la richesse du Qatar.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Depuis plusieurs années déjà, l’organisation à but non lucratif The Ocean Cleanup s’affaire à nettoyer mers et océans de ses détritus. D’ailleurs, depuis août dernier, sa cible n’est autre que le vortex du Pacifique Nord entre Hawaï et la Californie, d’une superficie trois fois plus grande que la France. Un challenge immense mais qui semble-t-il est déjà un succès !
Avant de rentrer dans le détail de l’opération, c’est quoi The Ocean Cleanup ? Et bien il s’agit tout simplement d’un projet à but non lucratif lancé en 2013 par un jeune étudiant de 18 ans (à l'époque) en ingénierie aéronautique, le néerlandais Boyan Slat. Le principe est simple : déployer des filets de 600 mètres de long en forme de U sur trois mètres de profondeur afin de recueillir un maximum de déchets marins produits par l’homme. Une fois les conteneurs pleins, les ordures sont traitées puis recyclés.
Jusqu’à présent, le système était passif. Cela signifie que les filets en forme de U se laissaient dériver au gré des courants. Après réflexion, l’équipe a finalement opté pour un système de propulsion bien plus efficace. Concrètement, deux navires avec équipage se placent à chaque bout de la barrière dans le but de la remorquer dans l’eau à une vitesse constante d’environ 3 kilomètres heures. Plus de souplesse et une plus grande efficacité puisque le système peut ainsi être redirigé vers des zones à forte concentration de déchets.
Depuis le mois d’août, ce système a été testé plus de 70 fois, dont le plus récent consistait à remplir entièrement le filet en moins de six semaines dans le vortex du Pacifique Nord. Et d’après l’équipe, ce dernier test fut un véritable succès. C’est sur twitter que le fondateur Boyan Slat a partagé la bonne nouvelle écrivant, je cite « Tout a fonctionné !!! Charge massive. Nous essaierons de partager les images dès que possible ». Et en effet, les quelques photos et morceaux de vidéos présent sur internet sont assez impressionnants. Si les équipes de The Ocean Cleanup sont actuellement en train de traiter ses déchets, on ignore pour l’instant la quantité totale récoltés… même si elle devrait sans doute dépasser plusieurs tonnes. En parallèle, l’organisation s’efforce aussi de nettoyer les rivières grâce à un système de rampe et de bac, empêchant ainsi ces déchets d’atteindre l’océan. D’ici 2040, The Ocean Cleanup espère réduire de 90 % les plastiques et autre déchets flottants dans les océans.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Aussi étonnant que cela puisse paraitre, la technologie du futur pourrait très clairement s’inspirer du passé. Sur les mers et les océans, paquebots et autres bateaux géants pourrait bientôt être propulsés à la voile et non plus aux énergies fossiles. Comment c’est possible ? Et bien grâce au travail acharné de nombreuses entreprises qui ont présentées les résultats de leurs recherches lors du salon Wind For Goods fin septembre, à Saint Nazaire en Loire Atlantique.
S’il ne paye pas de mine à première vue, le transport maritime est tout de même responsable d’une bonne partie de la pollution de la planète. Si rien n’est fait dans les prochaines décennies, les bateaux pourraient même représenter 17% des émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2050. C’est donc pour éviter cela que s’est tenu le salon Wind For Goods fin septembre, faisant la part belle au vent. Et en effet, le potentiel de la propulsion par le vent (aussi appelé propulsion vélique) est tout simplement gigantesque ; bien qu’assez méconnu par le grand public.
Au total, une trentaine d’acteurs étaient présent pour présenter leurs technologies comme le bateau de Grain de Sail, qui effectue des liaisons transatlantiques pour ramener en Bretagne du chocolat et du café en provenance d’Amérique du Sud. De leur côté, les startups AirSeas, Zephyr & Borée et Neoline se sont associés pour proposer les premiers "cargos voiliers” français… L’entreprise Farwind était également de la partie avec ses concepts de voiliers-hydrogène, tout comme D-ICE engineering, qui développe des systèmes et logiciels innovants pour la navigation.
Aussi fou que cela puisse paraitre, les experts du transport maritime voient dans le vent la meilleure solution à l’heure actuelle pour réduire les émissions de CO2 du secteur. L’option est d’ailleurs prise très au sérieux par de nombreux pays comme la Suède qui a récemment dévoilé le cargo-voilier Oceanbird. Car au final, les solutions de propulsion par le vent apportent une puissance vraiment intéressante aux navires, pouvant dans certains cas couvrir jusqu’à 90% des besoins en termes de propulsion.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
À l’instar de Microsoft dont on vous a parlé plus tôt cette semaine, Google tente tout en douceur de se verdir, et par ricochet de verdir le comportement de ses internautes. Depuis quelques jours, de nombreuses nouveautés ont vu le jour à la fois sur le moteur de recherche éponyme, mais également sur ses différents services comme Maps.
Première nouveauté, la possibilité pour tous ceux qui cherchent un vol en avion de trier leurs résultats selon les émissions de dioxyde de carbone provoquées par le trajet, en plus des prix, de la durée ou de l'heure de départ. Pour se faire, l'entreprise explique qu’elle se base sur plusieurs critères comme la nature du trajet, le type d’appareil utilisé, le nombre de siège dans chaque classe, mais aussi et surtout le mode de calcul de l'Agence européenne pour l'environnement. Par extension, les résultats de recherche des hôtels affichent des informations sur les différentes actions menées par les établissements en matière de développement durable, qu’il s’agisse de la réduction des déchets ou de l'économie d'eau par exemple.
Cette option de trajet écolo a également été transposée pour les voitures dans Maps depuis le début du mois aux Etats-Unis et devrait être déployée en Europe dès l’année prochaine en reprenant les mêmes critères. Petite mise en garde toutefois, en choisissant cette option, l’utilisateur empruntera le trajet le plus économique et le moins polluant, mais pas nécessairement le plus rapide comme c’est le cas par défaut dans les paramètres de l’application. Dans le même registre, Google souhaite aussi aider les villes à mieux gérer les feux de circulation, grâce à l'intelligence artificielle. Dans le détail, le GAFAM explique travailler sur une IA capable de prédire la circulation et donc fluidifier le trafic en fonction des données récoltées par Google Maps. L'entreprise espère ainsi faire diminuer les émissions de CO2 aux intersections de 10 à 20%.
Au final, Google a décidé d’offrir le plus d'informations possible aux utilisateurs pour les aider à faire des choix davantage écoresponsables dans le temps. Si certains y verront forcément un coup de communication, il faut bien avouer que cette tentative de responsabiliser les utilisateurs est plutôt une bonne idée de la part de Google. D’ailleurs, le géant américain reste plutôt cohérent sur la question… souvenez-vous il y a un an, le GAFAM annonçait vouloir faire tourner ses centres de données et bureaux du monde entier grâce à des « énergies décarbonées », dès 2030.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En termes d’énergie renouvelable, le solaire, l’éolien et l’hydroélectrique arrivent bien souvent en tête des citations. Ceci dit, il est une catégorie particulièrement efficace et un peu sous-estimée : l’énergie marine. En quoi est-elle intéressante ? Comment en tirer profit ? C’est ce que je vous propose de voir dans cet épisode.
Lorsque l'on parle d'énergies marines renouvelables (EMR), on parle de toutes les technologies capables de produire de l’électricité en exploitant l'énergie de la mer… comprenez par-là, la force des vagues, de la houle, du vent etc… D’ailleurs, plusieurs prototypes ont déjà commencé à démontrer la puissance de l’océan pour produire de l’électricité. C'est notamment le cas, à La Rance en Bretagne, où une usine marémotrice produit chaque année 240 MW, et ce depuis 55 ans. D’ailleurs en 2015, cette installation représentait 17 % de l'énergie produite dans la région. Alors pourquoi ne pas généraliser ce genre d’installation me direz-vous ? Et bien parce qu’elles sont à la fois très couteuses et extrêmement difficiles à raccorder au réseau électrique terrestre.
Avant de poursuivre, attention à ne pas confondre potentiel naturel et potentiel techniquement exploitable. Par exemple, une tempête ou un tsunami dégage une puissance colossale, mais ce n’est pas pour autant que l’on pourrait exploiter cette énergie au vu de la violence de l’événement, ça parait logique. En tout cas, si l’on regarde au niveau national, la France mise tout particulièrement sur l'éolien marin, dont le potentiel est « quasi illimité ». Mais cette technologie est loin de faire l’unanimité, et provoque régulièrement des tensions entre pro et anti éolienne, comme sur le parc offshore de Saint-Brieuc dans les Côtes d'Armor et au large de Noirmoutier en Vendée. Mais au-delà des positions idéologiques, il faut savoir que les éoliennes en mer permettraient assurément de produire beaucoup d’électricité décarbonée en France : entre 30 et 70 GW d’après le syndicat des énergies renouvelables. D’ici 2030, l’objectif serait d'atteindre 15 GW, ce qui représenterait 9 % de la production d'électricité nationale.
Pour finir, élargissons encore un peu plus notre regard. Sur l’ensemble de la planète, le World Energy Council estime que le potentiel énergétique des énergies marines renouvelables serait de deux millions de TWh par an. Un chiffre qui mérite d’être pondéré, puisqu’à leur actuelle, selon notre niveau de connaissance technologique en 2021, seul 100.000 TWh par an seraient techniquement exploitables. Une diminution drastique, certes, mais qui étonnamment, laisse une quantité largement suffisante pour couvrir la demande mondiale ! En 2018, la consommation d’électricité sur l’ensemble de la planète dépassait à peine les 23.000 TWh. Vous le constatez, et en dépit des contraintes précédemment citées, ne pas exploiter davantage les EMR sur la surface de la planète est un véritable paradoxe. En effet, elles ne représentent à ce jour que 0,05 % de la production mondiale d'énergie renouvelable.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous le savez, le champ d’application des intelligences artificielles est absolument sans limite, à tel point que certains chercheurs estiment que cette technologie pourrait sauver l’environnement. Bon, on n’en est pas encore là mais dans ce domaine, l’IA réalise déjà de belles prouesses. Dernièrement, la société DeepMind a mise au point une technologie permettant de prédire avec précision où la pluie tombera dans une fenêtre de 90 minutes.
Il s’agit clairement de l’un des défis les plus difficiles dans le monde de la prévision météorologique. Comme l’explique le célèbre MIT, de multiples facteurs entrent en jeu dans la prévision des pluies à l’instar des changements de température, de la formation de nuages, et du vent… de quoi impacter considérablement la quantité d’eau dans le ciel, ainsi que la taille de la zone sujette aux précipitations. Qu’à cela ne tienne, la société DeepMind, succursale de Google dédiée aux intelligences artificielles a tout simplement créé le DGMR, un nouvel outil capable d’outrepasser ces contraintes, le tout en collaboration avec le service météorologique national du Royaume-Uni, Met Office.
Contrairement aux techniques actuelles qui utilisent des simulations informatiques de la physique atmosphérique, l’IA DGMR se fie aux données radars diffusées tout au long de la journée par différents pays. Cela lui permet de suivre en direct la formation et le mouvement des nuages et donc de générer des simulations instantanées très précises. Et comme une démonstration vaut mieux que de beaux discours, 56 météorologues du Met Office ont accepté de comparer le DGMR avec leurs prévisions météo classiques. Résultat, près de 9 scientifiques sur 10 préféraient les résultats de l’IA à l’instant T pour sa précision. Car comme je vous le disais, le problème des simulations atmosphériques, c’est qu’elles fonctionnent bien sur le long terme, mais sont moins efficaces lorsqu’il faut prédire la météo pour l’heure à venir. Reste à savoir si l’IA serait capable de faire preuve d’autant de précision sur une période de plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Quoiqu’il en soit, l’outil DGMR se révèle être une solution parfaitement complémentaire particulièrement utile et qui pourrait notamment faciliter grandement la gestion des ressources à l’avenir.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Cet été, les actionnaires de Microsoft s’étaient prononcés pour davantage de réparabilité des produits de l’entreprise. Une position en faveur de l’environnement qui en avait étonné plus d’un sur le moment, et à laquelle nous avions consacré un épisode de Tech Verte. Aujourd’hui, place à une petite mise à jour dans ce dossier, d’autant que plusieurs nouveaux éléments valent le coup d’œil.
Pour rappel, c’est via l’organisme As You Sow, spécialisé dans l'impact environnemental des déchets électroniques, que les actionnaires de Microsoft avaient présenté une résolution au mois de juin. Objectif : pousser l’entreprise à se verdir en facilitant la réparabilité de ses produits. Si cet appel était resté sans réponse, les dirigeants se sont finalement exprimés sur le sujet il y a peu, promettant tout d’abord d’étudier la question, puis de prendre des mesures concrètes d’ici la fin de l’année 2022… soit dans un an ! De son côté, As You Sow précise que Microsoft va je cite « déterminer de nouveaux mécanismes pour accroître l'accès à la réparation, y compris pour les appareils Surface et les consoles Xbox ». Traduction, les consommateurs devraient dès 2023 être en mesure de réparer eux-mêmes leurs objets grâce à la mise en vente de pièces détachés, au grand damne des prestataires agréés qui ne devraient plus avoir ce monopole.
On est d’accord, cette annonce peut paraitre décevante, notamment niveau calendrier. Toutefois, difficile de reprocher à Microsoft sa prudence, étant donné que c’est la première fois qu’un fabricant américain accepte de modifier ses politiques de réparation suite à la pression de ses investisseurs. D’ailleurs, le GAFAM est clairement l’un des plus actif en matière d’environnement, n’hésitant pas à multiplier les expériences pour trouver les systèmes les plus respectueux de l’environnement. On peut notamment citer l’immersion de ses serveurs dans des bains bouillants… ce qui permet de réduire la consommation électrique et l’usure des machines de quasiment 20% comparé aux systèmes classiques de refroidissement.
Chez la concurrence, la société de placements Green Century a également déposé une résolution similaire auprès d'Apple. Une bouteille à la mer finalement, quand on sait que la marque à la pomme n’a jamais été exemplaire sur la réparation de ses produits. Le géant américain avait notamment refusé d’aider les boutiques indépendantes à réparer ses produits en gardant pour lui les pièces officielles. Ajouter à cela le fait que les propriétaires d’iPhone 13 ne pourront pas non plus faire changer leur écran chez un réparateur non agréé, puisque cela risquerait de désactiver la technologie Face ID.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ces dernières années, le classement des villes les plus sûres du monde établi par The Economist Intelligence Unit (EIU) était largement dominé par des métropoles asiatiques comme Tokyo, Singapour ou Osaka. Mais d’après CNN, c’est la capitale du Danemark, Copenhague, qui en 2021 serait la plus sûre du monde. Un bond de quasiment 8 place au classement comparé à 2019, en grande partie liée à l’introduction d’un nouveau critère : la sécurité environnementale.
Si Copenhague occupe la première place cette année, c’est en partie grâce à son « faible taux de criminalité, actuellement à au plus bas depuis plus d’une décennie » d’après son maire Lars Weiss. Selon l’homme politique, la capitale du Danemark se caractériserait aussi par « une grande cohésion sociale » et des écarts de richesse relativement réduits. Ceci dit, comment ce classement est-il établi par le Safe Cities Index ? Au total, soixante villes ont été évaluées sur six critères différents comme : la sécurité numérique, sécurité sanitaire, les infrastructures, la sécurité personnelle et nouveauté, la sécurité environnementale. Concernant cette dernière, sont analysés des paramètres comme la qualité de l’air, la gestion des déchets ou l’utilisation des énergies renouvelables.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Copenhague est effectivement un modèle de ville verte. Son but principal : être neutre en carbone d’ici 2025. D’après le rapport, les infrastructures ont en effet été pensées pour que chaque geste du quotidien impacte le moins possible l'environnement. Aujourd’hui, plus de 75% des déplacements se font à vélo (la ville compte 400km de pistes cyclables), à pied ou en transports en commun. Le métro tourne 24h/24 et s’est imposé comme une alternative à la voiture individuelle. Copenhague est ainsi devenue une ville du quart d’heure, ce qui signifie que la quasi-totalité des habitants vit à moins de quinze minutes d’un espace vert. tout est à portée de la main pour favoriser une « proximité heureuse ». Autant d’avancées qui ont permis à la capitale danoise de collectionner les récompenses internationales depuis dix ans, comme le titre prestigieux de Capitale verte de l’Europe en 2014.
Derrière Copenhague figure Toronto au Canada, puis Singapour, Sydney en Australie et Amsterdam. La Big Apple, New York, loupe quant à elle le top 10 et doit partager la 11e place avec Barcelone. Enfin, Paris, seule ville française du classement pointe à la 23e place, première moitié du classement, certes, mais qui est tout de même loin d’être glorieux.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le dérèglement climatique est indéniable et les voitures thermiques (essence et diesel) y sont pour quelque chose. Il est donc plus que nécessaire d’agir rapidement pour accélérer la transition écologique et préserver l’avenir. Ceci dit, des chercheurs de l’université de Kyushu au Japon estiment qu’il serait presque contreproductif de forcer les choses. Une conclusion assez étonnante mais qui vous allez le voir a été murement réfléchi.
Quand on parle automobile, la discussion se concentre souvent sur l'efficacité des voitures et l’émergence des mobilités dites propres comme l’électrique et l’hydrogène, au point de pousser certaines personnes à se séparer de leur voiture essence quand bien même elle serait récente. Si passer aux mobilités sans émission de CO2 est une bonne chose, les chercheurs de l’université de Kyushu estiment qu’il ne faut pas confondre vitesse et précipitation sous l’influence des discours écologiques. Car d’après eux, conserver et utiliser plus longtemps des voitures à bon rendement énergétique - même s'il s'agit de voitures à essence – pourrait grandement aider à limiter les émissions de gaz à effet de serre.
Alors comment est-ce possible ? Pour Shigemi Kagawa, professeur à la Faculté d'économie de l'université de Kyushu, il ne s’agirait que d’une simple équation mathématique. Plus la demande de véhicule propre est forte, plus les émissions de gaz à effet de serre augmentent. Car en effet, l'empreinte carbone d'une voiture ne se résume pas qu’à ses émissions sur la route. Si une voiture électrique ne rejette pas de CO2 lors d’un trajet, sa production engendre en revanche beaucoup de pollution, notamment pour construire les batteries, généralement très gourmandes en matériaux rares et en eau. De ce fait, si tout le monde décidait de passer à l’électrique en même temps, la demande flamberait au même titre que la pollution liée à la production.
En clair, les chercheurs japonais estiment qu’il est préférable d’étaler le passage à l’électrique dans le temps et de ne pas brusquer les conducteurs de voitures thermiques récentes. Pour eux, diminuer les émissions liées à la fabrication de nouvelles auto compenserait largement les émissions supplémentaires produites par les voitures existantes. D’après les chercheurs, si les voitures immatriculées au Japon entre 1990 et 2016 étaient restées 10 % plus longtemps sur la route avant d'être mises à la casse, cela aurait tout simplement permis d’économiser plus de 30 millions de tonnes de CO2. Conseil pratique de Shigemi Kagawa que je cite « la prochaine fois que vous envisagerez d'acheter une nouvelle voiture, demandez-vous d'abord si vous ne pourriez pas encore faire quelques kilomètres supplémentaires avec celle que vous avez déjà ».
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Fin septembre, les deux géants français de l'industrie Plastic Omnium et Alstom ont annoncé dans un communiqué de presse commun qu’ils allaient s’associer pour créer je cite des « solutions de stockage d'hydrogène embarqués pour le ferroviaire ». Après des mois d’annonce de toute part, il semble que l'avenir d'un train à hydrogène français prenne enfin forme, avec un objectif à court terme : faire rouler les premiers trains régionaux dès l’année prochaine.
Pour ceux qui ne le sauraient pas, Plastic Omnium est l’un des acteurs majeurs dans le domaine de la mobilité hydrogène et Alstom le leader mondial des transports ferroviaires durables. Ensemble, les deux fleurons industriels tricolores veulent développer le train à hydrogène du futur. Pour se faire, une équipe spécifique a été mise en place, composée d’employés des deux entreprises qui travailleront main dans la main durant les prochaines années. Dans son communiqué l’alliance Alstom-Plastic Omnium explique je cite que « ces trains pourront effectuer des voyages directs sur des lignes non électrifiées sans recourir aux énergies fossiles, tout en répondant aux défis du développement durable ». En France, plusieurs expérimentations auront lieu dès l’année prochaine, notamment sur le tronçon Tours-Loches en région Centre-Val de Loire, mais aussi sur plusieurs axes de la région Occitanie.
Si le train à hydrogène s’annonce prometteur, il possède également son lot de détracteurs, l’accusant de ne pas être si vert que cela. L’une des techniques les plus efficace et les plus courante pour produire de l'hydrogène reste l’électrolyse. Cela consiste à passer un courant électrique dans un bassin d’eau pour séparer les molécules d’hydrogène de l’oxygène. Or, si cette électricité provient du pétrole, du nucléaire ou du charbon par exemple, l’hydrogène ne peut pas être considéré comme verte puisque sa production engendre d’importantes quantités de pollution en amont. A contrario, l’hydrogène vert est obtenue en utilisant de l’électricité provenant de sources renouvelables comme l’éolien ou le solaire par exemple, et qui sont donc bien plus propres dans le temps.
Si l’on est complètement honnête, le discours expliquant que le train à hydrogène est forcément propre et sans rejet de CO2 est faux. Car tout dépend de l’hydrogène utilisé. Si Alstom, Plastic Omnium et la SNCF veulent vraiment pouvoir l’affirmer au et fort, il faudra veiller à ce que l’hydrogène utilisé dans leur train soit vert. Quoiqu’il en soit, le train à hydrogène reste un enjeu majeur pour le ferroviaire. En 2019, près de 1800 trains continuaient de fonctionner au diesel… un nombre en nette diminution mais encore bien supérieur aux locomotives électriques comme les TGV, qui il y a 3 ans n’étaient qu’au nombre de 464.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les défenseurs de tech responsable l’attendaient avec impatience, et il est désormais là. Le Fairphone 4 est disponible en précommande depuis quelques jours. Cette nouvelle version du plus écologique, durable et réparable des smartphones a droit à une véritable mise à jour technique ainsi qu’à une toute nouvelle esthétique. Tour d’horizon d’un smartphone pas comme les autres à bien des niveaux.
Pour ceux qui ne connaitraient pas Fairphone, il s’agit d’un smartphone neutre en termes de déchets électroniques. Il contient des matériaux provenant de sources équitables et bien souvent recyclés. Autre caractéristique presque unique, le mobile bénéficie d'une garantie de cinq ans sans frais supplémentaires afin d’encourager les consommateurs à conserver leur appareil le plus longtemps possible. Et preuve du sérieux de sa démarche, ce Fairphone 4 affiche une note de durabilité comprise entre 82 et 84/100 à l'indice Eco-rating. Au total, huit modules de rechange sont mis à disposition des utilisateurs pour une réparation facile.
Côté technique, l'écran du Fairphone 4 est de 6,3 pouces avec un affichage Full HD+ et une protection Gorilla Glass 5 de Corning. Les performances sont délivrées par le processeur Snapdragon 750G de Qualcomm qui permet aussi au smartphone de prendre en charge la 5G. Le module photo principal de 48 Méga pixel avec autofocus, stabilisation optique de l'image et flash LED à double tonalité est accompagné d'un capteur ultra grand-angle 120° là aussi de 48 Mp. Le système d’exploitation n’est autre que l’Android 11, avec une assistance logicielle garantie jusqu'à fin 2025 et des mises à jour assurées vers Android 12 et Android 13. Pour vous offrir ce Fairphone 4, comptez tout de même 579 euros pour la version 6 Go de RAM et 128 Go d'espace de stockage, et de 649 euros pour 8 Go de mémoire vive et 256 Go de stockage.
Comme toujours, on se réjouit de voir la marque Fairphone progresser de la sorte, non seulement parce que c’est bon pour la planète, mais aussi parce que cela pousse les autres constructeurs à se verdir. Ceci dit, le Fairphone 4 n’est pas exempt de reproches. Selon les premières observations l’autonomie du smartphone serait clairement inférieure à la moyenne du marché avec seulement 12h au compteur. Autre constat, l’écran serait aussi l’un des pires du marché avec une luminosité maximale très faible et un taux de contraste indigne d’un appareil à 600 euros.
Au final, le concept du Fairphone 4 est toujours aussi intéressant. Mais en pratique, on ne peut s’empêcher de poser sans cesse les mêmes questions. Comment le Fairphone 4 va-t-il vieillir ? Sera-t-il toujours à la hauteur dans deux ans ? Comme de nombreux médias spécialisés l’ont remarqué, il y a fort à parier que le smartphone sera très lent et largement dépassés par les marques concurrentes d'ici peu, d’autant plus que des constructeurs majeurs comme Apple ou Samsung utilisent de plus en plus de composants recyclés et sont bien meilleurs en termes de mises à jour logicielles. Au final, acheter un Fairphone c’est davantage s’engager dans une démarche écoresponsable plutôt que de choisir le high-tech.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Avec son prototype Citroën Skate présenté il y a quelques jours, le constructeur automobile français ne se lance pas sur le marché du skateboard, non, mais imagine purement et simplement le futur des moyens de transports en ville. Leur vision : des véhicules individuels autonome sans émission de CO2 et personnalisable au besoin.
Concrètement, Citroën Skate, c’est quoi ? Rien de bien compliqué en somme. Il s’agit d’un concept de véhicule électrique à la frontière du petit train et de la voiturette de golf sur la forme, capable de se déplacer de façon 100% autonome sans émettre de gaz à effet de serre. Le prototype se déplace à 25 km/h grâce à quatre grosses roulettes et permet aussi bien de livrer des repas, des colis, que de transporter des passagers dans des gares ou aéroports, et même faire office de salle de télétravail ambulante ! Au total, ce sont une soixantaine d’utilité différentes que les designers de Citroën ont imaginé pour ce fameux Skate. Pour Pierre Leclerq, directeur du design, l’idée est carrément je cite « de réinventer ce que vous allez faire pendant le temps du transport avec une grande liberté en termes d'aménagement intérieur ». Pour lui, la mobilité doit rester un plaisir et non un déplacement pare-chocs contre pare-chocs.
Si le véhicule ne risque pas de rouler dans les rues avant quelques années, l'idée est de « lancer la discussion » et répondre aux tendances de la société. D’après la directrice de la stratégie de Citroën Christine Hansen que je cite, « tout l'enjeu est de trouver le bon équilibre entre la technologie et l'infrastructure », à un coût « raisonnable » puisque « l'autonomie coûtera très cher sur un véhicule individuel ». Sur ce point, la réduction des coûts pourrait justement passer par l’usage partagé. Au Japon, Nissan teste depuis 2018 un service de robot-taxi baptisé « Easy Ride », et Toyota des navettes autonomes polyvalentes. Aux Etats-Unis, Cruise, filiale de General Motors, a annoncé en juin que sa navette Origin entrait en préproduction. Waymo, le projet de véhicules autonomes développé par Alphabet, la maison-mère de Google, propose pour sa part un service de robotaxis sans chauffeur à Phoenix dans l’Arizona pour un nombre limité de clients, et à San Francisco pour ses employés.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Face à la pollution de l’air, de nombreuses technologies voient le jour comme le captage du carbone ou encore les carburants verts comme l’hydrogène. Mais à défaut d’investir, certains dirigeants politiques, notamment les maires de certaines villes de France, préfèrent tester d’autres solutions. C’est notamment le cas à Paris, Nantes, Grenoble, Poitiers et dans d’autres grandes villes où certaines portions routières ont vu leur vitesse réduite. La logique voudrait en effet que rouler moins vite engendre moins de pollution, mais qu’en est-il réellement ?
Alors si réduire la vitesse permet mécaniquement, dans un autre registre, de réduire le nombre d’accident mortel, et bien cela permet en effet de réduire aussi la quantité de gaz à effet de serre rejetée… De quoi crédibiliser les défenseurs de cette solution… sauf que cela est en réalité très variable selon les caractéristiques de chaque véhicule. En détail, d’après le Centre d'études et d'expertises sur l'environnement (CEREMA), le poids du véhicule, son modèle, son type de carburant, le démarrage à froid ou à chaud et la densité du trafic routier… tout cela cumulé ferait considérablement varier les rejets de CO2. Conséquence : rouler moins vite ne voudrait pas systématiquement dire polluer moins. C’est parfois même l’inverse dans certains cas.
Exemple concret avec les camionnettes et voitures utilitaires qui à 20km/h consommeraient et émettraient autant de pollution qu’à 130km/h. Ces véhicules sont en effet conçus pour permettre aux professionnels de déplacer des charges importantes et de gros volumes, et donc consomment davantage de carburant qu’une petite voiture citadine. Car rouler en vitesse constante à 20 ou 30 km/h nécessite de créer beaucoup plus de puissance pour avancer. En revanche, une fois lancé à 90 km/h par exemple, le véhicule profite de sa propre vitesse et de son poids pour avancer, ce qui à l’inverse, nécessite moins de puissance et donc moins de carburant. Ceci dit, il convient également de prendre en compte l’état des routes, puisqu’une chaussée mal entretenue dégrade les pneus et engendre une plus grande consommation de carburant, et donc davantage de pollution.
Face à ces constats peu flatteurs, plusieurs dirigeants politiques se sont engouffrés dans la brèche, notamment le candidat Les Républicains à la présidentielle Xavier Bertrand, pointant du doigt l’absurdité de réduire la vitesse à 30 km/h en ville. Or, en ville, la densité du trafic fait que l’on roule davantage par à-coups qu’à vitesse constante. Limiter la vitesse permettrait peut-être de fluidifier le trafic et donc l’installer l’écoconduite, qui consiste justement à ne pas rouler par à-coups pour consommer moins de carburant. Une confusion qui à pousser le CEREMA à préciser je cite « qu’on ne peut pas conclure que des vitesses limitées à 30 km/h sont nécessairement plus négatives en termes d’émissions que des vitesses à 50 km/h ».
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L’automne est à peine entamée que l’UFC-Que-Choisir tire déjà la sonnette d’alarme pour l’année 2022. En cause : l’explosion à venir des prix de l’électricité. L’association de consommateur redoute en effet une hausse massive de 10% en début d'année prochaine, et interpelle directement les autorités pour protéger le porte-monnaie des français.
Pour déterminer cette tendance à la hausse, l’UFC-Que-Choisir s’est notamment basée sur la méthodologie officielle de calcul des tarifs. Dans le détail, l’association a observé ce qu’elle appelle le degré d'exposition du tarif réglementé, et le niveau de ces prix sur les marchés d’ici la fin de l’année. En combinant toutes ces données, c’est donc une augmentation de 10% toutes taxes comprises, soit en moyenne 150€ par foyer, qui pourrait avoir lieu en 2022… ou pas ! Car d’après l’association, cette hausse n'est pas encore officielle, et pourrait donc ne pas avoir lieux du tout, si l'État décidait d’intervenir dans ce dossier.
L'association suggère en effet au gouvernement de revoir la méthode de calcul du tarif réglementé, en augmentant le plafond du volume d'ARENH de 100 à 150 TWh (térawattheures). L'ARENH, c'est le dispositif qui permet aux fournisseurs d'électricité concurrents d'EDF de racheter une partie de sa production nucléaire à un tarif encadré. Or, ce plafond de 100 TWh devrait être largement dépassé pour atteindre les 170 TWh, ce qui poussera les concurrents à s'approvisionner chez d’autres gros fournisseurs étrangers chez qui les prix sont beaucoup plus élevés. D’après l’association, une augmentation de ce plafond à 150 TWh permettrait donc de limiter l'augmentation du tarif réglementé à seulement 1,5% TTC, soit six fois moins qu'attendu !
Autre proposition de l’UFC-Que-Choisir, baisser les taxes et contributions prélevées par l'État comme la TVA, qui représentent au total près d’un tiers de la facture d'électricité des français. Une chose est sûre, si la hausse 10 % se confirme, cela signifiera que le prix de l’électricité aura augmenté de 25% en 3 ans. Un coup dur pour le portemonnaie des français mais sans doute aussi pour la planète étant donné que le prix de l’électricité verte, même s’il devient de plus en plus intéressant avec le temps, reste dans l’ensemble plus élevé que celui de l’électricité classique. Pas de quoi inciter les consommateurs à aller vers le renouvelable donc, eux qui privilégieront sans doute le moins cher au dépend de l’écologie.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La course à l’électrique prend un nouveau virage. Après Tesla, Toyota, et Nio en Chine, voilà que le constructeur BYD -lui aussi chinois- a dévoilé une nouvelle voiture électrique dotée d’au moins 1000 km d’autonomie. S’il ne s’agit que d’un concept-car pour l’instant, la berline baptisée Ocean-X proposerait une transmission intégrale et une nouvelle intégration des batteries dans sa structure.
Dans le détail, la Ocean-X est annoncé comme étant une berline familiale dont les lignes ne sont pas sans rappeler Tesla et Porsches par moment. D’après le constructeur, la silhouette très profilée et basse favoriserait un aérodynamisme optimal. Sous le capot, la E-Plateforme 3.0 de BYD devrait accueillir une motorisation électrique dernière génération. Les technologies dernier cri disponibles sur le marché permettrait également de mieux gérer l’électricité ainsi que le freinage. Avec des porte-à-faux courts à l’avant et à l’arrière, la Ocean-X proposerait un empattement long, particulièrement adapté pour placer une batterie de bonne dimension tout en offrant un habitacle spacieux. À propos des batteries, BYD a opté pour les Blade qui ont pour avantage de réduire le poids tout en optimisant leur capacité.
Une voiture spacieuse et confortable donc, mais néanmoins assez puissante puisqu’elle serait capable d’atteindre les 100 km/h en moins de trois secondes. Du côté de la charge, BYD annonce également une grande évolution avec la possibilité de récupérer 150 km d'autonomie en seulement cinq minutes sur une borne adaptée. Pour gérer la température des batteries et optimiser l’efficience de l'ensemble, le véhicule disposerait en plus d’une pompe à chaleur capable de fonctionner entre -30° C et 60° C.
Avec toutes ces caractéristiques, le moins que l’on puisse dire c’est que sur le papier la promesse est élevée. D’autant que le constructeur n’a pas le droit de se rater en annonçant plus de 1 000 km d’autonomie et une charge rapide permettant de gagner jusqu’à 150 km en seulement 5 minutes. S’il ne tient pas parole, BYD perdra toute crédibilité dans le monde de la voiture électrique. C’est un peu un coup de poker, ça passe ou ça casse. Si aucune date de commercialisation n’a été annoncée, les experts automobiles s’attendent à ce que davantage de détails sur la Ocean-X soient dévoilés d’ici la fin de l’année.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L’un des combats principaux pour préserver la planète aujourd’hui reste la lutte contre le plastique, plus précisément le plastique à usage unique. S’il est théoriquement interdit à la vente depuis le mois de juillet, il n’est pas rare d’en voir encore dans certains commerces. Alors pour contrecarrer ces pratiques illégales et peu couteuse pour les fraudeurs, la fondation Surfrider Europe a lancé une plateforme permettant aux citoyens de répertorier ces lieux qui n’appliquent pas la loi.
« Single Use Rebellion », c’est le nom de cette plateforme. En toute honnêteté, il s’agit davantage d’une campagne de sensibilisation pour encourager les citoyens de l’union européens à dénoncer la vente illégale du plastique à usage unique, et qui se déroule jusqu’au 28 novembre. Dans le détail, les citoyens peuvent donc signaler les distributeurs, les marques, les épiceries locales, et mêmes les pays qui commercialisent illégalement des touillettes, assiettes, cotons tiges, couverts, pailles et emballages alimentaires en plastique non recyclable. L’objectif final de Surfrider, « être sûr que ces plastiques disparaissent du continent pour de bon ».
Pour se connecter à la plateforme, direction le site nosingleuse.org, accessible en huit langues. Une fois en ligne, il faut ensuite cliquer sur « j’ai repéré un plastique suspect », puis photographier le produit aperçu, et enfin renseigner la marque et le lieu dans lequel le produit a été trouvé... le tout sans aucune limite ! Si vous retrouvez le produit dans cinquante endroits différents, alors vous pouvez le signaler cinquante fois, ce ne sera pas un souci. D’ailleurs, ce qui vaut pour les commerces physiques vaut aussi pour les sites internet. Dans le cas d’un achat en ligne, il faut simplement prendre une capture d’écran du site qui vend ces produits à usage unique et indiquer son url.
Enfin, les données collectées permettront à Surfrider et aux autres ONG impliquées dans cette lutte contre le plastique d’établir un état des lieux et de prévoir des actions ciblées contre les marques et États qui ne respectent pas les règles en vigueur. Les premiers résultats de cette campagne seront dévoilés lors de la Semaine européenne de la Réduction des Déchets du 20 au 28 novembre prochain.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les surfeurs et amateurs de sport nautique le savent, il est souvent très difficile de se séparer de sa combinaison, surtout quand elle nous a accompagné durant plusieurs années. Ceci dit, il est désormais possible de lui offrir une seconde vie grâce à l’entreprise Soöruz, basée à La Rochelle. La marque propose de recycler les combinaisons usagées en de nouveaux équipements, mais vend également des tenues de surf écologiques à base de coquilles d’huitres !
Cette démarche des cofondateurs Yann Dalibot et Matthieu Barat débute par la collecte de la "matière première" qui compose les combinaisons : le néoprène (une sorte de caoutchouc). Au total, Soöruz prévoit de recycler 20 000 combinaisons pour l’année 2021 dans plus d’une cinquantaine de points de collectes à proximité des écoles de surf et des magasins de sport dans toute la France. Une fois récupérées, les tenues sont broyées et transformées en un granulat qui servira par exemple à fabriquer des tapis de yoga, rembourrer des coussins ou des sacs de boxe ou encore à la production d’isolant nouvelle génération.
En parallèle, la marque s’est mise à vendre des combinaisons… assez spéciales. Les fondateurs ont en effet décidé de réutiliser des coquilles d’huitres. Ces dernières sont riches en calcaire, ce qui permet de rendre le Bioprene plus résistant. Le Bioprene, c’est le nom donné au mélange de la poudre des coquilles d’huitres, d’huiles végétales, de caoutchouc naturel et de la canne à sucre servant de base à la création de ses combinaisons. L’objectif est à terme de remplacer les matériaux à base de pétrole par ce nouveau mélange. Et pour se faire, on peut dire que les coquilles d’huitres ne manquent pas avec environ 150 000 tonnes jetées par an.
D’après les fondateurs, « la performance est aussi bonne qu’une combinaison en néoprène ». Un constat partagé par de nombreux sportifs, à l’image de la championne olympique rochelaise de planche à voile, Charline Picon. Une chose est sûre, Soöruz est aujourd’hui implantée dans 17 pays et s’apprête à commercialiser cette combinaison dans le monde entier. Cette innovation verte à toutefois un prix environ 320 euros.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
S’il y a un objet qui accapare toute l’attention ces dernières années, c’est bien la batterie. Qu’il s’agisse d’une batterie de smartphone, de caméra ou de vélo électrique, cet objet est devenu tout bonnement indispensable dans notre quotidien. Un constat partagé par le site spécialisé InsideEVs qui s’est récemment fait l’écho d’une véritable explosion de ce marché.
D’après InsideEVs, les ventes de batteries ont tout simplement doublé sur un an, +113% entre juillet 2020 et juillet 2021, pour un total de 20,7 GWh. En tête du classement des pays producteurs -vous l’avez peut-être deviné tant on en parle régulièrement dans ce podcast- on retrouve bien évidemment la Chine. Plus précisément, ces batteries sortent en grande majorité des chaînes de production de la firme CATL. Et peu importe qu'il s'agisse du seul mois de juillet 2021 ou des 7 premiers mois de 2021, la première place du classement revient systématiquement au chinois CATL, suivi du sud-coréen LG et du japonais Panasonic… Un marché au final quasi intégralement dominé par le continent Asiatique…
Dans le détail, entre janvier et juillet 2021, CATL détenait près de 30% de parts de marché pour un total de 41,2 GWh en comptant les batteries pour véhicules commerciaux en plus de celles des particuliers. Un chiffre amené soit à se stabiliser, soit à augmenter pour le plus grand bonheur de la société chinoise tant la demande du secteur automobile est importante. Sur le premier semestre 2021, CATL profite d’ailleurs du rebond de l’après crise COVID avec une augmentation +280% de vente. En clair, le volume de batteries vendues a quasiment été multiplié par 4 comparé à la même période en 2020, ce qui est considérable. Finalement, ces résultats ne sont pas si étonnants que cela… En regardant un peu en arrière, Bloomberg New Energy Finance annonçait déjà en 2017 que le marché de la batterie pour voiture devrait être multiplié par 64 d’ici 2030, et atteindre une puissance totale de 125 gigawatts. Une trajectoire exponentielle qui n’est pas sans rappeler celle des panneaux photovoltaïques sur l’ensemble de la planète entre 2000-2015, mais qui, à n’en pas douter, devrait rapidement devenir plus importante.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Si l’avion est devenu un combat pour de nombreux défenseurs de l'environnement, il semblerait que ce mode de déplacement ne soit finalement pas le plus méchant pour l’environnement, tout du moins en termes de pollution. Car d’après une étude publiée dans la revue Patterns, smartphones, ordinateurs, télévisions, objets numériques en tout genre et centres de données serait responsable de quasiment 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, contre 2,5 % pour l'aviation civile.
Dans le détail, les chercheurs à l’origine de cette étude ont tout d’abord analysé la littérature scientifique déjà existante sur ce sujet ; avant de mettre à jour ces chiffres. Concrètement, les chercheurs ont révisé leur pourcentage à la hausse en prenant en compte les émissions totales liées au cycle de vie des appareils comme la fabrication avec les matières premières et le transport ; l’usage avec la consommation d'électricité et l’entretien ; ainsi que la fin de vie (recyclage, mise en décharge...). S'ajoutent également à cela deux nouveaux usages liés au numérique : les cryptomonnaies et l’intelligence artificielle… Ce sont d’ailleurs ces nouveaux usages qui sont particulièrement énergivores. Au final, en additionnant toutes ces données, le secteur du numérique générerait entre 1,2 et 2,2 gigatonnes de CO2 par an, soit une hausse de 40 % par rapport aux précédentes estimations.
D’après les auteurs de l’étude, les émissions du numérique progressent pratiquement deux fois plus vite que les émissions globales. En imaginant que cette pollution se stabilise d’ici 2050, le numérique représenterait alors plus de 35% des émissions de gaz à effet de serre, soit bien plus que celle de l’avion en définitive. Pour l’heure, les usages des particuliers représentent environ la moitié de ces émissions d’après l’étude. Par exemple, nombreux sont les consommateurs à remplacer leur smartphone tous les deux ans, quand bien même leur ancien modèle serait toujours pleinement fonctionnel. Avec de tels habitudes de consommation, difficile d’imaginer une réduction suffisamment conséquente pour rentrer dans les clous de l’accord de Paris, et limiter le réchauffement climatique à 1.5°… C’est tout du moins la conclusion des auteurs, qui président une croissance continue des émissions dans les prochaines décennies. Malgré tout cela, l’étude se termine sur une note d’espoir concrète, je cite, « si tous les appareils fonctionnaient avec de l’électricité renouvelable, les émissions chuteraient de 86 % pour le secteur du numérique. ».
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Et si ressusciter le mammouth permettait de lutter contre le réchauffement climatique ? C’est l’idée un peu folle mais néanmoins terriblement intrigante qu’ont lancé les ingénieurs de la start-up Colossal il y a plusieurs années, et qui aujourd’hui fait la une des médias en France.
Plus précisément, il s’agirait de créer une race d’éléphant hybride entre le mammouth laineux, disparu il y a plusieurs milliers d’années, et l’éléphant d’Asie, lui aussi en voie d’extinction, mais qui a la particularité de partager plus de 99,6% de l’ADN de son ancêtre ! Côté technique, les chercheurs ont opté pour la désormais célèbre technique des ciseaux génétiques CRISPR, la plus précise pour manipuler l’ADN à ce jour. En clair, introduire une partie du code génétique du mammouth laineux dans des cellules d'éléphant d'Asie permettrait de produire des embryons combinant les caractéristiques les plus intéressantes des deux espèces, à savoir une taille et un poids moins importante comparé à l’éléphant d’Afrique et une résistance au froid bien plus importante que la plupart des espèces animales sur Terre grâce au mammouth.
Ceci dit, pourquoi s’acharner à créer une espèce hybride quand d’autres solutions moins complexes et un peu plus pragmatiques peuvent être mises en place ? Et bien d’après les chercheurs, tout simplement pour ouvrir de nouveaux espaces aux éléphants d'Asie dans lesquels les pachydermes pourraient s'épanouir sans entrer en conflit avec les Hommes… Comprenez par-là l’Arctique. Seulement, comment garantir que cette espèce hybride se sentira à l’aise sur ces terres glacées ? C’est là un grand point d’interrogation auquel les chercheurs de Colossal n’ont pas encore trouvé de réponse. Quoiqu’il en soit, ces derniers expliquent que l'introduction dans la région de leurs éléphants hybrides permettra de remodeler l’écosystème. Selon eux, la disparition des mammouths a favorisé le développement d'une toundra qui reflète moins bien le rayonnement du soleil, accentue la fonte des glaces et donc la libération dans l’atmosphère du carbone emprisonné depuis des milliers d’années. Les mammouths laineux façon Colossal pourraient permettraient donc de piétiner sans cesse la neige et d’empêcher la fonte du pergélisol, aussi connu sous le nom de permafrost, où est enfermé le carbone.
Dans le meilleur des cas, Colossal estime pouvoir donner naissance à un petit éléphant hybride dans environ six ans. Ajoutez à cela quatorze ans pour qu’il devienne adulte et soit en âge de se reproduire, et l’on s’aperçoit très vite que l’on sera déjà en 2040. Compte tenu de l'urgence actuelle, il semblerait que le temps joue clairement en défaveur des scientifiques de Colossal, qui compte tout de même investir 15 millions d’euros dans ce projet.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Qui a dit que jeux vidéo et écologie ne faisaient pas bon ménage ? En tout cas ce n’est certainement pas la startup Ender Ocean qui propose un concept inédit : dépolluer les océans en pilotant des robots à travers un casque de réalité virtuelle. Une approche ludique qui pourrait bien conquérir une partie des gamers sensibles à la préservation de l’environnement. Par contre, ils devront être nombreux pour relever ce challenge, car d’après la revue Sciences, la quantité de plastiques dans les océans pourrait tripler d’ici 2040 et atteindre 29 millions de tonnes si rien n’est fait.
Effectivement, nettoyer les océans en pilotant des robots comme si l’on était dans un jeu vidéo est une idée assez folle… C’est en tout cas le pari tenté par Denis Bled et son équipe depuis 2019 et un appel à projet lancé par l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie ADEME. Dans le détail, je cite l’entrepreneur, “nous développons un jeu vidéo qui va permettre à des joueurs de prendre la main sur des robots sous-marins pour aller collecter des déchets au fond de l’eau comme des filets de pêche, des matières plastiques et tout ce que l’on peut trouver qui sont principalement des gros déchets”.
Petite précision, il s’agit plus de réalité augmentée que de réalité virtuelle, étant donné que les images projetées dans le casque de réalité virtuelle seront les vraies images du terrain, ou tout du moins une reproduction très fidèle, et donc pas un monde créé de toute pièce. Comme je vous le disais, l’idée est d’implanter des robots sous-marins dans des rivières, des étangs, des lacs ou sur les littoraux jouer les éboueurs aquatiques. Et puisque la démarche se veut verte et écologique, ces machines seront bien entendu alimentées par de l’électricité renouvelable, solaire et éolienne. Concrètement, les joueurs n’auront qu’à se connecter sur une plateforme dédiée pour pouvoir démarrer la partie.
Ceci dit, plusieurs étapes seront nécessaires avant d’être lâché en pleine nature à la chasse aux déchets. Dans un premier temps, chaque joueur devra suivre des sessions d’entraînement façon simulateur, puis en mode réel avec de vrais robots dans des centres d’essai. Comme l’explique Denis Bled, le but est de former les joueurs au pilotage. Je le cite “l’expérience est graduelle, c’est-à-dire qu’on commence par des niveaux logiciels pour apprendre. Arrivés à un certain stade on va piloter un robot sous-marin dans un bassin de type centre aquatique où on va pouvoir s’essayer à collecter des déchets dans le fond du bassin etc...”
Mais qui dit jeu vidéo dit également compétition et Ender Ocean le sait bien. La start-up mise ainsi sur un système de points et donc de classement pour fédérer une communauté autour de son activité. À ce jour, le jeu est encore en phase de développement et sa sortie n’est prévue que dans un an, le 8 juin 2022 pour la journée mondiale des océans. S’il faudra attendre encore un peu pour voir les premiers résultats, le principe rencontre déjà un franc succès avec plus de 2000 pré-inscriptions.
https://www.enderocean.com/default/home
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Après plus d’un an de fermeture, les boîtes de nuit et discothèques peuvent enfin reprendre du service depuis cet été, et ce, malgré des températures parfois très très élevées. Ceci dit, cet excès de chaleur est peut-être un mal pour un bien, puisqu’une boîte de nuit nommée SWG3 située à Glasgow en Ecosse a tout simplement décidé de réutiliser cette chaleur pour la transformer en énergie.
Pour atteindre son objectif, le club a tout simplement installé 17 trous de forages de 150 à 200 mètres de profondeur sous la piste de danse. Un système de stockage baptisé Bodyheat devrait ensuite permettre de conserver la chaleur, puis de la réutiliser pour chauffer le bâtiment, notamment en hiver. Si l’infrastructure n’a pas été présentée en détail, la boite de nuit écossaise estime pouvoir ainsi économiser 70 tonnes de CO2 à l’année, à raison de 100 watts générés par chaque personne présente sur la piste. Je cite Andrew Fleming Brown le directeur du club SWG3, « grâce à Bodyheat, nous contribuons à résoudre un problème mondial de manière innovante et nous réduisons considérablement notre consommation d’énergie, ce qui nous rapprochera de notre objectif de devenir un lieu neutre en carbone dans un avenir pas si lointain ».
Pour l’instant, les travaux sont toujours en cours. Le système devrait être inauguré le 7 novembre prochain… Une initiative qui, hasard du calendrier tombe pile en même temps que la COP26 qui se tiendra justement à Glasgow, du 1er au 12 novembre. Si l’on considère qu’il s’agit d’un coup de communication, force est d’avouer qu’il a été rondement mené, avec beaucoup d’intelligence puisqu’il permet de montrer que tous les secteurs doivent rapidement effectuer leur transition énergétique s'ils veulent faire partie du fameux monde d'après. Et sur ce point, le monde de la nuit et de la musique ont encore pas mal d'efforts à faire… Ils sont en effet régulièrement pointés du doigt pour leur empreinte environnementale. Selon The Shift Project, un festival de l'ampleur des Vieilles Charrues émettrait environ 14 000 tonnes de CO2 par édition.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Après Michelin et ses pneus longues durée, c’est au tour du manufacturier Continental de présenter sa toute dernière innovation en matière de pneus du futur : le ContiGreen Concept. Ce type de pneu se veut écologique notamment en utilisant pour moitié des matériaux traçables, renouvelables et recyclés dans le processus de fabrication.
C’est lors du salon IAA Mobility de Munich en Allemagne que Continental a présenté son pneu nouvelle génération. Le ContiGreen Concept fait en effet appel à plusieurs biomatériaux, notamment un caoutchouc naturel issu de pissenlits, des huiles et des résines végétales. Mais ce qui fait la véritable particularité du Conti Green Concept, c'est l'utilisation de bouteilles en plastiques recyclées pour concevoir du polyester, essentiel à la fabrication du pneu. D'après Continental, il ne faudrait qu’une soixantaine de bouteilles pour créer le polyester nécessaire à un jeu de quatre pneus.
Le Conti GreenConcept présente également des avantages en termes de poids puisqu’il ne pèse que 7,5 kg. Toujours d’après l’entreprise, il serait donc 40% plus léger qu’un pneu conventionnel, et permettrait de faire diminuer les émissions polluantes des véhicules thermiques grâce à une résistance au roulement réduite de 25%. Et concernant les véhicules électriques, Continental assure qu’utiliser le Conti GreenConcept permettrait d’allonger l’autonomie d’une batterie de 6% environ.
Il faudra cependant attendre encore un peu, sans doute au milieu de l’année 2022 pour équiper votre voiture avec le Conti GreenConcept. Quoiqu’il en soit, cet investissement dans le pneumatique vert a clairement pour objectif d’améliorer l’image de l’entreprise, qui reste tout de même en phase avec ses ambitions, à savoir devenir le fabricant de pneus le plus respectueux de l'environnement d'ici 2030 et atteindre la neutralité carbone d'ici 2050 au plus tard.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Au-delà des avions et des voitures, il est un secteur de transport qui est lui aussi assez polluant : le transport maritime. Enfin, peut-être plus pour longtemps grâce à la start up Smart’N’Go et ses solutions technologiques visant à faire des économies de carburant et réduire les émissions polluantes des navires.
Derrière Smart’N’Go, on trouve notamment des ingénieurs maritimes, des développeurs, d’anciens marins, des scientifiques, bref, que des professionnels de la mer animés par un but commun : la démocratisation de solutions technologiques pour la marine marchande. Et pour toucher le plus de professionnels possible, la start-up a par ailleurs noué de nombreux partenariats avec la recherche publique comme l’INRIA, CNES et collabore même avec l’agence spatiale européenne pour l’utilisation de ses datas. Car en effet, les solutions proposées par Smart’N’Go se basent en grande partie sur la collecte de données de haute qualité.
Dans le détail, l’entreprise propose trois solutions distinctes. Tout d’abord, la solution Manta. Ici, l’idée est de croiser des études hydrodynamiques de chaque navire avec des données de prévisions météo provenant de l’ESA. Ensuite, l’algorithme mis au point par Smart’N’Go calcule la route optimale pour atteindre sa destination. D’après l’entreprise, en choisissant Manta, les navires s’assurent une réduction de 5 à 10% de leur consommation de carburant.
Deuxième solution : le Kraken. Ici, l’idée est de calculer très précisément le temps estimé pour arriver à destination tout en réalisant un maximum d’économie. Rien de foncièrement différent avec la solution précédente, si ce n’est pas précision des estimations. Et enfin, la solution Cachalot, qui elle facilite la pesée des navires en détectant automatiquement et très précisément la ligne de flottaison. Vous vous en doutez, ces 3 solutions sont évidemment complémentaires et peuvent s’additionner au sein d’une même plateforme baptisée Lagoon. Pour résumer, en les utilisant toutes ensemble, un navire pourra alors optimiser son trajet, son organisation, et donc réaliser des économies tout en réduisant son empreinte environnementale.
Comme vous pouvez le voir, la technologie est un véritable atout pour le secteur du transport maritime qui opère sa transition écologique doucement mais sûrement. A l’instar des voitures, des avions et des trains, certains transporteurs misent même sur de nouveaux modes de propulsion comme l'hydrogène, ou le gaz naturel liquéfié.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La semaine dernière, nous vous proposions un petit état des lieux de la fusion nucléaire. Où en est cette technologie, quelle est son principe, à quelle barrière se heurte-t-elle ? Bon timing au final puisque la semaine dernière, des chercheurs du MIT aux Etats-Unis ont tout simplement fait un bon de géant dans la construction d’un réacteur de taille modeste et potentiellement fonctionnel.
Avant tout, rappelons que le principe d’un réacteur à fusion nucléaire consiste à reproduire dans une enceinte confinée les processus de fusion de l’hydrogène qui se produisent naturellement au cœur d’une étoile. En fusionnant, deux atomes d'hydrogène libèrent une quantité d’énergie immense sous forme de chaleur. Cette énergie peut alors alimenter une turbine à vapeur et donc produire beaucoup d’électricité, le tout avec un taux de pollution presque inexistant.
Mais pour contrôler cette fusion, il faut reproduire les conditions qui règnent au cœur du Soleil, ce qui nécessite de chauffer un plasma à des températures extrêmes. On parle quand même de 150 millions de degrés. Clairement, rien ne résiste à ce genre de température. Alors pour contenir ce plasma et le suspendre loin des parois du réacteur, il est nécessaire d’utiliser un champ de force électromagnétique. Ce champ de force est le plus souvent créé par des électroaimants très puissants. Et c’est justement là que les recherches du MIT entrent en jeu.
Le célèbre établissement scientifique américain s’est associé à la start-up Commonwealth Fusion Systems, pour repenser l’architecture conventionnelle des réacteurs dit tokamaks. En moins de trois ans, cette petite start-up a développé un électroaimant d’un nouveau genre permettant d’émettre un champ magnétique bien plus fort, dans un volume plus réduit, tout en nécessitant moins d’énergie pour son alimentation et son refroidissement. Et comme un champ magnétique deux fois plus puissant permet une puissance de fusion 16 fois plus importante, on comprend rapidement l’intérêt de tels gains sur les électroaimants !
Pour les responsables, ces nouveaux électroaimants permettraient de construire un réacteur 40 fois plus petit que la moyenne. Avec cette démonstration technologique, le MIT et CFS annoncent être dans les temps pour appliquer leur très ambitieux calendrier de développement. Un démonstrateur à échelle réduite nommé SPARC, pourrait ainsi être opérationnel en 2025 et produire au moins deux fois plus d’énergie que la quantité nécessaire pour stabiliser le plasma. La première centrale opérationnelle, reliée au réseau électrique, pourrait alors être mise en ligne dès 2033.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Parmi les technologies les plus en vue pour soulager l’environnement se trouve le captage du CO2. Il faut dire que les géants de la tech comme Bill Gates, Jeff Bezos et Elon Musk sont nombreux à s’y intéresser, davantage parce qu’il s’agit d’une opportunité de business intéressante que vraiment pour sauver la planète. Peu importe, focus aujourd’hui sur une l’usine Orca en Islande qui a ouvert ses portes la semaine dernière, et qui devient tout simplement la plus grande usine de captage de CO2 en activité.
À l’origine de cette usine, on ne trouve pas les GAFAM, mais la start-up suisse Climeworks AG associée à la société islandaise Carbfix. La semaine dernière, leur collaboration a donné naissance à la plus grande usine de captage de CO2 capable d’extraire 4.000 tonnes de gaz à effet de serre par an dans l’atmosphère. Sur le papier, il s’agit d’un chiffre important quand on sait que la quinzaine d'usines du genre actuellement en fonctionnement ne captent que 9.000 tonnes au total. Mais dans la réalité, cette portion est relativement faible quand on la confronte aux 30 milliards de tonnes de CO2 émises dans le monde l’an dernier. S’il l’on fait un rapide calcul, aspirer l’intégralité de la pollution émise dans l’air dans le monde en 2020 nécessiterait 7 millions et demi d’usines similaires.
Quoiqu’il en soit, l'usine Orca, qui signifie Energie en islandais, est un exemple concret de ce qu’il est possible de faire avec la technologie de captation du carbone. Dans le détail, l’air est aspiré par de multiples ventilateurs puis stockée dans huit grands conteneurs avant d’être filtrée. Une fois le collecteur saturé, la température est augmentée pour libérer et isoler un CO2 très concentré, qui est ensuite mélangé à de l'eau puis injecté dans le sous-sol à 1.000 mètres de profondeur où il finira par se transformer en roche. Le système est bien entendu alimenté par de l’énergie renouvelable, en l’occurrence une centrale géothermique située à proximité. Problème, ce système est relativement coûteux. Un défaut dont les concepteurs espèrent se débarrasser avec un développement à grande échelle de leur technologie.
Autre projet à la fois similaire et complémentaire, celui de la société pétrolière américaine Occidental qui développe une grande installation destinée à extraire cette fois un million de tonnes ce CO2 de notre atmosphère par an. Si Occidental parvient à ses fins, alors seul 30 000 usines seraient nécessaires pour purifier l’air des 30 milliards de tonnes de CO2 rejetés en 2020.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L’un des enjeux principaux aujourd’hui du tout électrique reste le recyclage des batteries lithium-ion. En effet, les minerais rares et indispensables au fonctionnement de ce type de batterie sont très difficiles à extraire du sol et provoquent systématiquement de fortes pollutions. Aussi, l’idée est désormais de les recycler. Sur cette question, les Etats-Unis souhaiteraient introduire un protocole standard, unique et commun à tous les industriels pour rendre ce processus systématique et faciliter la seconde vie des batteries.
Problème, développer un standard à l'échelle de tout un pays peut facilement bousculer toute une industrie. Pour faciliter les choses, le laboratoire national Argonne, une entité dépendante du Département américain aux énergies a signé un protocole avec la NEMA, l’association nationale des fabricants d’électronique afin de mettre au point un système de recyclage pour les batteries lithium-ion. En clair, le but sera d'aider les fabricants à mettre au point des designs et des matériaux permettant de faciliter le recyclage des batteries.
Pour être totalement honnête, il s’agit davantage d’un protocole que d’un standard de recyclage puisqu’aucune obligation ne sera imposée. Ce protocole sera donc composé d’un ensemble de règles à suivre, avec des certifications à clé. Car si la préoccupation des industriels tourne aujourd’hui davantage autour de l'efficacité et du coût de production des batteries, Argonne et la NEMA veulent au contraire mettre l’accent sur la durée de vie des batteries et surtout leur fin de vie. Pour Jeff Spangenberger, chef du département recherche et développement du recyclage de matériaux pour Argonne, ce standard pourrais je cite « donner aux fabricants une base pour la quantité de matériaux et les revenus qu'ils peuvent tirer en récupérant cette batterie. Cela leur permettra de comprendre quels matériaux et quels designs sont susceptibles d'améliorer ce taux de recyclage. »
S’il s’agit d’un premier pas pour résoudre le plus gros problème des batteries, notamment dans le secteur très porteur des voitures électriques, rien n’indique qu’il sera appliqué. Il y a pourtant urgence, puisque d’après les experts du secteur, plus de 2 millions de tonnes de batteries Lithium-ion devront être recyclées chaque année dès 2040 rien qu’aux Etats-Unis. C’est trois fois plus que l’Europe qui, à titre de comparaison, s’attend à devoir recycler chaque année plus de 700 000 dès 2035.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C’est une question qui est devenue banale et dont la réponse est plus qu’utile aujourd’hui : comment fonctionne une voiture hybride ? Si le nom donne déjà une indication sur le fait que le moteur utilise deux sources d’énergies différentes, le principe est un tout petit peu plus complexe que cela, et constitue au final une solution très intéressante dans le processus de transition écologique.
Avant tout, il faut savoir que l’hybride a deux avantages principaux : silence et propreté grâce à la propulsion électrique, ainsi que puissance et autonomie grâce au moteur essence ou diesel. Comparé à une voiture thermique classique, une hybride embarque avec elle un système de stockage d’énergie généralement électrochimique, ce qui permet de stocker l'énergie produite lors des décélérations, mais aussi les excédents d'énergie produits dans certaines situations de conduite. De plus, une hybride est conçue pour éviter les pics de consommation de carburant.
Ceci dit, il existe plusieurs types de véhicules hybrides. Tout d’abord, la microhybridation, qui permet simplement d’assurer l’alimentation du tableau de bord et du système électrique à la place du moteur thermique. Son bénéfice : une réduction de la consommation d’environ 5%. Vient ensuite l’hybridation légère ou semi-hybride. Là, le véhicule est équipé d’une batterie de plusieurs centaines de wattheures et permet jusqu’à 30% d’économie sur des trajets. 3e et non des moindres, l’hybridation complète, à l’image de la Toyota Prius, qui permet jusqu’à 50% de baisse de consommation. Et pour finir, l’hybride rechargeable comme la Volkswagen Passat GTE ou l’Audi A3 e-tron, qui elles peuvent rouler pendant plusieurs dizaines de kilomètres comme de vraies voitures électriques.
Enfin, dernier point important pour être complet sur cette question, les solutions d’hybridation. Concrètement, il en existe trois : les hybrides de série, les hybrides parallèles et les hybrides à dérivation. Si les hybrides de série sont plutôt rares, leur moteur thermique fonctionne tel un groupe électrogène pour produire l’électricité nécessaire pour faire avancer la voiture. Les hybrides parallèles, bien plus courantes, proposent deux moteurs distincts, un électrique et un thermique, capables tous les deux de faire avancer la voiture. Et enfin l’hybride à dérivation est une combinaison de ces deux solutions avec une propulsion 100% électrique, soutenue par un moteur thermique pour recharger la batterie ou bien alimenter directement le moteur électrique.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La fusion nucléaire est une technologie qui, si on parvenait à la maîtriser, nous permettrait de générer d’immenses quantités d’énergie contre une infime part de déchets radioactifs, presque inexistante et beaucoup moins dangereuse que ceux générés par la fission nucléaire actuellement utilisée dans les centrales du monde entier. Si cette technologie est si incroyable qu’elle n’y paraît, pourquoi n’est-elle pas encore en vigueur ? Petit tour d’horizon de la situation dans cet épisode.
Avant toute chose, il faut savoir qu’il existe deux façons d’utiliser l’énergie nucléaire : la fusion et la fission comme je viens de vous le dire. La fission, qui est la technique utilisée actuellement dans les centrales nucléaires du monde entier consiste à casser des atomes d’uranium en d’autres petits atomes, ce qui libère une quantité d’énergie très importante, laquelle est ensuite transformée en électricité. La fusion, comme son nom l'indique, est le procédé inverse. On transforme des atomes légers en des atomes plus lourds pour libérer de l’énergie. Sur le papier, maîtriser la fusion permettrait de produire de l’énergie éternellement et en quantité phénoménale sans créer d’importants déchets radioactifs. Sauf que la réalité est un peu plus complexe.
Aujourd’hui, tout le problème de la fusion nucléaire réside dans son gain d’énergie. En d’autres termes, il faut que la fusion génère plus d’énergie que l’énergie dépensée pour faire fonctionner le réacteur. Concrètement, le record actuel a été obtenu en 1997 par le laboratoire JET au Royaume-Uni, où une puissance de 16 mégawatts a été générée… sauf que le réacteur a nécessité 23 mégawatts pour être mise en route, soit un gaspillage de 7 mégawatts. Dans le détail, deux méthodes sont à ce jour utilisées pour générer de l’électricité via fusion nucléaire : le confinement magnétique et le confinement inertiel. Historiquement, c’est le confinement magnétique qui fédère le plus les scientifiques. Cette technique consiste à utiliser des aimants puissants pour confiner le combustible appelé plasma durant un long moment. Le confinement inertiel lui n’est apparu que plus tard et utilise des lasers pour arriver au même résultat, mais consomme beaucoup plus d’énergie pour fonctionner.
Ses deux méthodes ont donné naissance à plusieurs configurations, dont les plus efficaces aujourd’hui reprennent le système de confinement magnétique… Toutes vous les présenter nous prendrait plusieurs épisodes, alors permettez-moi simplement de vous parler de la plus populaire de toute : le tokamak, inventé au milieu des années 60 en URSS. Sans rentrer dans le détail, c’est également cette configuration qui a été choisie par Iter, le réacteur de démonstration en construction dans le sud de la France. Son objectif est de démontrer un gain de 10. Autrement dit, si le plasma est chauffé par 50 mégawatts, la puissance générée par la fusion devrait être de 500 mégawatts. 35 pays sont actuellement investis dans ce projet et les premières démonstrations sont attendues pour dans minimum 15 ans. Et oui, développer ne serait-ce qu’un réacteur fonctionnel prend beaucoup de temps. D’après les prévisions scientifiques les plus optimistes, les premiers réacteurs fonctionnels pourraient entrer en fonction aux cours de la décennie 2030 et donc jouer un rôle très important après 2050, soit dans la 2e partie du 21e siècle.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Avec l’explosion de notre consommation d’internet, l’un des enjeux principaux des centres de données n’est autre que le refroidissement de leurs serveurs. Cette question est d’autant plus importante que d’ici 2025, les data centers représenteront 20% de la consommation d’électricité dans le monde et 10% des gaz à effet de serre. Or plusieurs alternatives existent pour réduire l’impact environnemental de ces data centers plus qu’important dans notre quotidien, comme celles proposées par la société Immersion 4.
On vous en a déjà parlé il y a plusieurs mois dans un autre épisode, nombreuses sont les entreprises à chercher des solutions comme Microsoft et son bain bouillant ou encore Facebook qui a déménagé ses serveurs en suède pour bénéficier de la fraîcheur naturelle offerte par le pays. Mais d’autres comme le projet Immersion 4, soutenu par la fondation Solar Impulse, propose un dispositif visant à refroidir directement les serveurs ce qui, vous en conviendrez, est bien plus économique dans tous les sens du terme que de climatiser une salle ou un bâtiment tout entier.
D’après le fondateur du projet Serge Conesa que je cite, ses chercheurs ont développé « une huile à l’intérieur de laquelle on immerge les serveurs, ainsi que des baignoires pour récupérer les calories générées, la chaleur, afin qu’elles soient éliminées ou recyclées ». Dans le détail, l'Ice Coolant, c’est son nom, est une huile diélectrique - qui ne conduit pas l'électricité - et biodégradable. Sa recette, qui permet de garder les serveurs au frais, est bien entendu un secret bien gardé. Ceci dit, une fois réchauffée au contact des ordinateurs, l'huile circule dans un échangeur pour être refroidie et injectée à nouveau dans les réservoirs. Elle ne s'évapore pas et est garantie 25 ans. Pour installer le système, quelques ajustements sont tout de même nécessaires puisque je cite, il faut « enlever les ventilateurs internes des serveurs, qui ne sont d'aucune utilité dans l'eau et proscrire les serveurs qui disposent de disques durs mécaniques » car ils ne sont pas complètement étanches » d’après le fondateur. Un dispositif qui n'est pas sans contraintes mais qui a tout de même le bénéfice de tout transformer et de ne rien faire perdre.
Ce type de solution, le président de Solar Impulse Bertrand Piccard assure qu’il faut absolument les développer, expliquant que la consommation électrique du numérique représente l’équivalent de 100 réacteurs nucléaires par an… Consommation qui par ailleurs doublerait tous les 4 ans d’après lui. Et en effet, le projet Immersion 4 a beaucoup d'atouts à faire valoir et pourrait ainsi être appliquée à toutes les entreprises dans le monde, quelle que soit leur taille, rendant de ce fait des millions de serveurs plus vertueux et respectueux de l’environnement.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Souvenez-vous, il y a quelques semaines de cela je vous parlais de Google qui souhaite utiliser les données satellites pour lutter contre les zones de chaleur dans les villes. Et bien en complément de cette initiative du géant américain, certaines municipalités pourraient également se laisser tenter par de la peinture anti-chaleur afin de lutter contre ces zones où le mercure grimpe facilement en période estivale.
En France, c’est la ville de Lyon qui teste cette peinture depuis fin juin baptisée « Climat’Road », et commercialisée par l’entreprise Agilis. L’expérimentation devrait durer un an, précisément sur un trottoir de 100m2 rue Bechevelin dans le 7e arrondissement. Le produit expérimenté serait capable de réduire les températures de surface d’au moins 10°C en période de forte chaleur, en particulier le soir quand la voirie et les bâtiments restituent toute la chaleur accumulée pendant la journée.
À l’origine, ce type de peinture a été mis au point dans l’aérospatiale pour recouvrir des parties des fusées et éviter leur montée en température lors de la pénétration dans l’atmosphère. Aujourd’hui, le secteur du bâtiment s’en est emparé, notamment pour isoler les toitures, les terrasses et si cela fonctionne, l’espace publique également.
Alors tout ça c’est super, mais au final : comment ça marche ? Et bien dans le détail, il s’agit d’une peinture à l’eau sans solvant dont la particularité est d’intégrer des billes de céramique. Ces billes sont constituées de vides permettant ainsi d’isoler la surface recouverte. En d’autres termes, c’est ce vide qui empêche le stockage de la chaleur, et donc de faire baisser le thermomètre. Si un test est déjà en cours dans le 13e arrondissement de Paris sur une surface de 20 m2, la ville de Lyon propose là une expérimentation cinq fois plus importante.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Quand on évoque l’énergie du futur, le pétrole ne fait clairement pas partie de la discussion. Dans certains cas, il s’agirait même d’une énergie du passé, ce qui est d’autant plus vrai aujourd’hui que l’essence au plomb a officiellement été éradiquée de la planète.
L’annonce a été faite fin août par le programme des Nations unies pour l’environnement, qui par ailleurs salué je cite « une étape majeure » qui permettra chaque année de sauver plus d’un million de vies et d’économiser plus de 2400 milliards de dollars d’après leurs estimations. Les derniers stocks disponibles étaient situés en Algérie et ont été consommés en juillet, mettant officiellement fin à l’existence de ce carburant Il est fort possible que certains d’entre vous n’ayez jamais entendu parler de l’existence de l’essence au plomb. Et pourtant, au début des années 2000, plus d’une centaine de pays continuaient d’utiliser ce carburant en dépit des avertissements sur ses effets toxiques.
Info intéressante et néanmoins assez perturbante, la première alerte sur la toxicité de l’essence au plomb remonte à quasiment un siècle, en 1924. Mais jusque dans les années 70, presque toute l’essence vendue dans le monde contenait du plomb. Ceci dit, les nations unies ne voient là qu’une première étape vers un avenir plus vers. Désormais, il s’agirait selon eux de réduire de manière drastique la consommation mondiale de pétrole pour freiner les effets du changement climatique. Je cite : « le secteur des transports est responsable de près d'un quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre liées à l'énergie et devrait augmenter d'un tiers d'ici 2050 avec la mise en vente de plus d’un milliard véhicules thermiques, dont plusieurs millions de véhicules d'occasion de mauvaise qualité exportés d'Europe, des Etats-Unis et du Japon vers les pays à faibles revenus.
S’il reste encore beaucoup à faire, l’annonce de la fin de l’essence au plomb est déjà une excellente nouvelle qui intervient quelques semaines après un rapport GIEC début août décrétant une "alerte rouge pour l'humanité" alors que le réchauffement de la planète s’aggrave et s’accélère. D’après eux, la Terre devrait atteindre le seuil des +1,5°C dix ans plus tôt que la précédente estimation, soit en 2040 au lieu de 2050.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Bonjour à toutes et à tous. Plus rien n’arrête IKEA ! Après avoir lancé une voiture électrique en kit, que l’on vous a déjà présentée dans un précédent épisode, la marque suédoise lancera dès septembre son offre d’électricité renouvelable baptisée Strömma, exclusivement réservés à ses compatriotes dans un premiers temps. Le groupe a investi plus de 2,5 milliards d’euros dans des parcs éoliens et solaires !
L'objectif de cette initiative d’après IKEA que je cite : « rendre l'électricité provenant de sources durables accessibles et abordables pour tous ». C’est à l'entreprise Svea Solar, qui produit les panneaux solaires vendus par IKEA dans onze marchés dont la France, qu’a été confiée la tâche d’acheter l'électricité renouvelable sur le Nord Pool : le plus grand marché d’énergie électrique d’Europe. Cette électricité sera ensuite revendue sans surcoût aux consommateurs. Dans le détail, l'offre concoctée d’IKEA prendra la forme d’un abonnement mensuel fixe plus un taux variable, et sera accompagnée d’une application dédiée pour que les clients puissent suivre leur consommation. Ceux utilisant les panneaux solaires IKEA pourront même suivre leur propre production d'énergie et revendre l’énergie non utilisée.
Si dans un premier temps l’offre Strömma sera réservée au marché suédois, la firme espère, je cite, étendre ce service ainsi que la distribution de ses panneaux solaires au monde entier. Fournir de l'énergie solaire et éolienne à bas prix au plus grand nombre semble être la prochaine étape naturelle de notre démarche de développement durable ». Avec ses nombreux partenaires à travers le monde, le groupe veut aussi s'inscrire dans une démarche de développement durable à l’instar d’autres grandes entreprises, notamment dans le secteur de la Tech comme Amazon, Microsoft ou Tesla. D’après IKEA, l’idée est très simple, je cite, « lutter ensemble contre le changement climatique » avec l’objectif d'atteindre la neutralité carbone dans l'ensemble de ses activités commerciales d'ici 2030. Une promesse loin d’être évidente à tenir, puisqu’en moins de 9 ans, IKEA devra notamment rendre la totalité de sa chaîne de production neutre en carbone. Reste à voir si les délais seront tenus.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Bonjour à toutes et à tous. Vous l’avez sans doute remarqué si vous suivez Choses à Savoir Tech et Choses à Savoir Tech Vertes depuis plusieurs mois, les géants de la Tech se sont lancés dans une nouvelle guerre de communication autour d’initiatives en faveur de la planète. On peut notamment citer Amazon et son Climate Pledge qui se paye même le luxe de diffuser son message dans des spots publicitaires à la télévision. Et plus récemment, c’est le sud-coréen Samsung qui a dévoilé son programme Galaxy for the Planet, visant à améliorer son bilan écologique.
Je cite Samsung, « cette démarche vise à réduire l’empreinte écologique de l’entreprise et à diminuer la consommation de ressources, de la production à l’élimination des produits Galaxy ». Les premiers objectifs ont d’ailleurs été fixés à courtes échéances puisqu’ils devront être atteint avant 2025. Du côté de l’intégration de pratiques durables dans le processus de fabrication de ses produits, Samsung compte n’utiliser que des matériaux recyclés dans tous ses appareils mobiles. D’après l’entreprise, l’idée serait de promouvoir l’économie circulaire, tout en investissant dans des matériaux écologiques nouveaux. D’ici 2025, la firme souhaite également éliminer le plastique de tous ses emballages de smartphone, ainsi que de miser davantage sur le recyclage plutôt que de déposer ses déchets en décharge. Mais l’une des innovations les plus intéressantes concerne ses chargeurs de smartphones. Samsung mise en effet sur des technologies d’économie d’énergie permettant de réduire la consommation électrique quand le chargeur est branché sur une prise, mais qu’aucun smartphone n’est au bout du câble. Dans cet état, la consommation électrique du « mode veille » si je peux dire sera réduite à 0,02 W, puis à terme à 0,005W.
Du côté de la concurrence, d’autres programmes de développement durable similaires ont été lancés ces dernières années comme Apple par exemple, qui ambitionne d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2030. Ces dernières années, la marque à la pomme a en effet allégé l’emballage de ses produits et a commencé à intégrer des matériaux recyclés dans la fabrication de ses appareils. Du côté de Google, plusieurs gammes de produits utilisent déjà du plastique recyclé. Et quant à Microsoft, l’entreprise fondée par Bill Gates s’est également engagée à atteindre d’ici 2030 un bilan carbone négatif et compte bien effacer totalement son empreinte d’ici 2050.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Bonjour à toutes et à tous. C’est une annonce à la frontière du coup de communication et de la révolution technologique… L’entreprise chinoise MingYang Smart Energy a annoncé qu’elle s’apprêtait à construire, je cite, « la plus grande éolienne du monde », et ce, en mer.
Ses proportions sont tout simplement incommensurables : aussi haute que la Tour Eiffel, dotée de pales ayant chacune la longueur d’un terrain de football… cette structure géante culminera à 264 mètres de haut, avec une envergure de 118 mètres de long par pale. D’après l’entreprise chinoise, elle a été conçue pour résister à des vents de classe typhon, soit supérieurs à 118km/h, grâce à un rotor géant de 242 mètres de diamètre, soi-disant là aussi le plus grand du monde. Au total, cette éolienne serait capable de balayer une surface de 46 000 m².
Ses proportions dantesques permettraient également à l’engin d’afficher des performances près de 45% supérieures aux autres éoliennes du même gabarit, avec une puissance de 16MW… Autrement dit, l’éolienne serait capable de générer 80 000 MWh d’électricité par an, de quoi alimenter plus de 20.000 foyers d’après l’entreprise. Question longévité, cette éolienne devrait être en service durant 25 ans, de quoi économiser plus d’1 million et demi d’émission de tonnes de CO2 dans l’atmosphère, en comparaison avec une production d’énergie équivalente à partir de charbon. La future éolienne chinoise devrait voir le jour d’ici deux ans.
D’après le Global Wind Report, qui présente chaque année un état des lieux de la filière, la Chine continue à progresser sur l’éolien offshore. Le pays fait en tout cas partie des plus actifs avec plus de la moitié de l’énergie éolienne produite dans le monde en 2020 grâce aux nouvelles installations. Dans ce domaine, la France accuse un certain retard avec une seule éolienne flottante installée au large du Croisic. Plusieurs projets sont toutefois en développement, à savoir quatre fermes flottantes et sept parcs éoliens offshore qui devraient voir le jour entre 2022 et 2024. Les premiers devraient être installés au large de Saint-Brieuc, Saint-Nazaire et Fécamp, pour que l’éolien en mer représente 25% de la production d’électricité du pays d’ici 2050.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Bonjour à toutes et à tous. L’hyperloop, ce train à très très grande vitesse déchaine les passions et nourri les fantasmes depuis de nombreuses années. Ceci dit, cette technologie commence petit à petit à relever du mirage tant aucun concept concret n’a été développé à ce jour par les nombreux acteurs positionnés sur ce créneau. Parmi eux, Virgin Hyperloop One, propriété du célèbre milliardaire Richard Branson. Après avoir testé avec succès un premier voyage en fin d’année dernière, Virgin Hyperloop fait aujourd’hui un bon de géant en présentant le fonctionnement de sa future technologie, qui devrait arriver sur le marché d’ici 2027, soit dans seulement 6 ans !
La vidéo de présentation est passé relativement inaperçu puisque moins de 80 000 personnes l’avaient visionnée une semaine après sa mise en ligne. Ce qui est fort dommage puisque les détails révélés par cette filiale de Virgin sont très intéressants. On découvre notamment que l'entreprise a opté pour un design qui place tout le système de traction non pas sous mais au-dessus de la capsule. Cette dernière est donc suspendue dans le tube au lieu de glisser sur un châssis propulseur. Virgin Hyperloop assure que ce système de lévitation et propulsion magnétique serait je cite, « 10 fois plus efficace que les trains Maglev les plus puissant circulant actuellement en Chine et au Japon. Les capsules de transports, ou « Pods » en anglais, circuleront dans un tube quasiment sous-vide afin d'éliminer presque totalement le frottement de l'air.
Toujours d’après l'entreprise, une navette hyperloop pourrait accueillir 28 passagers maximum, et une rame entière transporter jusqu’à 50 000 passagers à l'heure à une vitesse de 1 078 km/h, et cela sans la moindre émission polluante. D’après le simulateur proposé sur leur site internet, traverser la France en diagonale de Brest à Nice ne prendrait que 1H15, contre 4h15 en avion, 6h40 en train et 12h30 en voiture. Le système électrique serait alimenté par des panneaux solaires installés au-dessus, et l’électricité stockée dans des batteries. Mais au-delà de ces annonces, force est de constater qu’il n’y a rien de concret permettant de vérifier tous ces dires. Qu’à cela ne tienne, plusieurs pays comme les Emirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite et l’Inde se sont déjà positionnée pour accueillir les première lignes d’ici 2027. Reste à savoir si ce seront celles de Virgin Hyperloop, puisque sur ce marché, la firme de Richard Branson est en concurrence directe avec les entreprises américaines Hyperloop et TransPod.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Bonjour à toutes et à tous… Du 21 au 22 août dernier s’est tenu une course d’endurance mythique dans la discipline des sports mécaniques : les 24 Heures du Mans. Si à l’instar de la Formule 1, cette course de voiture peut paraître aux yeux de certains comme un gâchis écologique, il faut quand même savoir que les courses d'endurance font office de laboratoire grandeur nature pour tester les technologies de demain sur la route. À ce propos, le fournisseur d’énergie historique des 24 Heures du Mans, Total Energies, a annoncé qu’à partir de l’édition 2022, les voitures seraient alimentées par un carburant 100% renouvelable, issu de l’agriculture.
Aux yeux de certains, il ne s’agit rien de plus qu’une opération de communication et une tentative de green washing, c’est-à-dire le fait de laver son image de pollueur avec des actions en faveur de l’environnement. Ceci dit, on ne peut pas nier qu’il s’agit d’un changement majeur. Car en délaissant l’essence pour un carburant renouvelable, Total Energies poursuit son objectif d'atteindre la neutralité carbone en 2050 et de devenir un acteur majeur de la transition énergétique. D’ailleurs, il n’y a pas que la course mancelle qui est concernée, mais bien l’ensemble du Championnat du monde d’Endurance dont elle fait partie.
Dans le détail, ce nouveau carburant sera produit à base de bioéthanol. Si vous ne le saviez pas déjà, l'éthanol avancé est issu de résidus vinicoles tels que des lies de vin ou des marcs de raisin. On l’obtient notamment après trois étapes : la fermentation, la distillation et la déshydratation. Cette base est ensuite mélangée avec un autre dérivé de l'éthanol puis mélangée à d'autres additifs de performance issus de la technologie Excellium mise au point par TotalEnergies. Au final ce nouveau carburant portera le nom d’Excellium Racing 100, et c’est à la raffinerie de Feyzin dans le Rhône que sa production a été confiée, avec des déchets agricoles provenant de la région.
Ceci dit, que serait un carburant renouvelable sans une baisse importante de la pollution engendrée lors de sa combustion ? Sur ce point, Total Energies assure que les émissions de CO2 des voitures en piste seront réduites d'au moins 65 %. À l’heure où les véhicules grand public embrassent tour à tour les modèles électriques et hydrogènes, il y a sans doute davantage de chances pour que l’Excellium Racing 100 soit réservé aux courses de voitures plutôt qu’il ne soit accessible au grand public un jour.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les fans de steampunk et autres nostalgiques de la révolution industrielle sont sans doute ravis d’apprendre que le ballon dirigeable s’apprête à faire son grand retour plus de 120 ans après sa création et ce, grâce à la startup girondine Flying Whales.
Il aura quand même fallu plus de cinq ans d'études et de développement pour mettre au point ce dirigeable 2.0.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C’est une préoccupation croissante des consommateurs, comment passer sans se ruiner d’un véhicule thermique à un véhicule électrique ? À ce sujet, il existe un certain nombre de solutions comme des aides financières du gouvernement et des collectivités locales pour réduire les coûts. Ceci dit, même en les additionnant toutes, il est fort probable que le compte n’y soit toujours pas et qu'il faille vous tourner vers les banques pour finaliser votre budget. À défaut de pouvoir vous proposer un florilège de prestations, cet épisode en partenariat avec BNP Paribas vous propose de découvrir une offre verte. Elle a été développée spécialement pour aider les automobilistes à accéder aux nouvelles mobilités, mais aussi pour coller avec le principe de la transition énergétique.
Plus d'info sur le prêt : https://mabanque.bnpparibas/fr/emprunter/credits-consommation/pret-auto-ecologique
Plus d'info sur l'assurance : https://mabanque.bnpparibas/fr/assurer/vehicule/assurance-mobilite-electrique
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Existe-t-il le moindre outil permettant de mesurer au quotidien l’impact environnemental de nos achats ? La réponse est oui, et elle se trouve peut-être déjà sur votre smartphone si vous êtes client chez BNP Paribas : une calculette carbone, éditée par la start-up Greenly et disponible dans la rubrique "empreinte carbone" de l'application de la banque. Vous pouvez ainsi visualiser le bilan carbone de vos dépenses sur les 12 derniers mois.
Calculette carbone BNP : https://mabanque.bnpparibas/fr/vos-besoins/vos-projets/transition-energetique-et-ecologique/empreinte-carbone
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le marché des véhicules électriques et hybrides rechargeables poursuit sa croissance à un rythme effréné. Rien qu’en avril, les observateurs ont pu noter une hausse de 1143% des immatriculations par rapport à la même période en 2020. Et selon les derniers chiffres de l'Avere-France, cela représente près de 21 700 véhicules électriques et hybrides rechargeables, avec en tête de gondole... un modèle de chez Peugeot !
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C’est une annonce venue de nulle part et qui était pourtant attendue par de nombreuses personnes. Les géants de l’informatique HPE, Microsoft et Facebook ont décidé de mettre en libre accès leurs brevets en matière de technologie respectueuse de l’environnement dans le cadre du Low-Carbon Patent Pledge.
Site : lowcarbonpatentpledge.org
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les ambitions de Microsoft en matière de cloud n'ont jamais été aussi grandes. Le géant américain a récemment déclaré vouloir construire entre 50 et 100 nouveaux data centers plus respectueux de l'environnement chaque année pour accompagner sa croissance partout à travers le monde. À ce jour, l'entreprise exploite déjà plus de 200 centres de données, situés dans 34 pays différents en Europe, au Moyen-Orient, en Afrique, mais aussi en Asie-Pacifique et sur l’ensemble du continent américain.
Site : https://news.microsoft.com/stories/microsoft-datacenter-tour/
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Direction la capitale de Corée du Sud, Séoul, où plus d’une vingtaine de lampadaires dits intelligents ont été installés dans le centre-ville. Objectif : mieux gérer la circulation routière, la surveillance de certains lieux… et même recharger voitures électriques et drones !
Ces aménagements d’un nouveau genre se veulent plus « intelligents » en intégrant de multiples services. À terme, l'idée est de personnaliser chaque lampadaire selon les besoins propres à son emplacement.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Regardez une vidéo, consulter les réseaux sociaux et même écouter cet épisode de Choses à Savoir Tech Verte; chaque activité que nous réalisons sur internet a une empreinte carbone. Mais à l’heure où les consciences commencent à s'éveiller en ce qui concerne l’impact environnemental d’internet, êtes-vous certains de savoir quels sites sont les plus polluants à consulter, et lesquels sont les plus vertueux en matière d’environnement ?
Comparateur Uswitch mentionné : https://www.websitecarbon.com/
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En liten tjänst av I'm With Friends. Finns även på engelska.